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[RP] Huez! Huez! En tout bien tout honneur...

Plumenoire
Plume les regarda partir un léger sourire amusée au lèvres, qu'elle perdit aussitôt en voyant le désastre de cette place

et marde ... pourquoi je lui ai laissé l'interrogatoire ... comment j'règle ça moi ... , petite plume sur la marée humaine ...

Elle soupira et chercha du regard le loup qui l'accompagnait partout, elle le vit, le siffla et sourit doucement en filant a sa rencontre, qui sait ... il saurais p'têtre comment faire lui ?
Elle se dirigea ensuite vers la grosse caisse que Seurn avait apporté, esquivant les épluchures et autres objets volants non identifiés, toujours suivie du loup.
Un grognement ou deux du loup et les spectateurs chahuteurs se poussaient pour la laisser passer.
Elle finit par arriver a cette caisse et grimpa dessus se sauvant de cette marée humaine. Pris une grande inspiration, oué parait qu'elle avait du coffre ... forcément crier après Will' ça aide ... m'enfin avec le brouhaha ... elle était pas sur de pouvoir calmer le jeu ...


ÇA SUFFIIIIT !! CESSEZ IMMÉDIATEMENT !! ON SE CAAAAALME !!!

Elle regarda pour voir si elle avait réussi a calmer cette jolie pagaille, et Evil (le loup) se mit a hurler avec force se faisant bien entendre lui au moins.
Elle avisa ensuite les hommes qui avaient accompagné Seurn jusqu'ici, et qui tentaient de rétablir le calme. Elle leur fit signe d’arrêter deux trois excités.


Mettez les moi en geôles qu'ils servent d'exemple, et calmez moi le reste !

Elle resta sur son perchoir, Evil à ses pieds, assit, regardant tout deux la foule, les surveillant. C'est vrai qu'un loup ça aide bien ! faudrait les intégrer à Maréchaussée !
Oane
Les océans d’Oane couve la silhouette du maréchal-proc- futur prévot-torse musclé d’un regard aussi enveloppant que peut l’être l’écume des vagues sur une plage de sable... quand soudain une douleur se fait jour dans son bras. Il semblerait que le Mac Fad l’ait empoignée en entamant le muscle de sa poigne colérique. Un sourcil d’un noir de jais se lève sur son visage puis, retentit la voix grave aux accents étrangers qui ola fait fait frémir :

- Sachez mesdames à l'accent fort joli... que je ne suis point prévôt mais procureur* et qu'en cela, je suis donc capable de vous traîner devant la justice comtale si je trouve que vous êtes un danger pour l'ordre public. Et quand je vois l'état de la place de Périgueux, je ne suis pas loin de le penser. Par ailleurs, en tant que Maréchal, j'ai autorité pour vos arrêter et vous mettre en prison….Noble ou pas!

La comtesse-vicomtesse-baronne-fouteuse d’épluchures malodorantes partout se raidit soudain puis, d’un coup sec dans la bonne direction se dégage de l’emprise par trop forte à son goût. Oane s’entraîne depuis qu'elle est haute comme trois pommes à combattre et est une noble guerrière vétéran de 3 guerres malgré ses 24 printemps. Tout ça pour dire que costaud ou pas le Mac Fad on ne la lui fait pas à elle, namméo ! Elle se tient un pas à coté de lui méfiante, et le toise d'un air courroucée avant d’ajouter de sa voix haute et claire :

Maréchal-procureur, je veux bien vous suivre en salle d’interrogatoire de mon plein gré... il est donc tout à fait inutile de me rudoyer. Toutefois, si vous tenez tant que ça à employer la manière forte, qu’à cela ne tienne... je n’en suis plus à mon premier duel ; et pas à mon premier cadavre non plus. Fut-il de la procure ventrebleu ! Il n’empêche que ce serait fort dommage de gaspiller ainsi vos talents... fort dommage oui...

Elle rougit un brin sur la fin quand sa voix se radoucit. Pour qui qui se prend le gus là ? On leur apprend pas les manières dans ce bled ? En même temps, serait-il aussi attirant si... Sur ces pensées, elle suivit, sur ses gardes, à un pas de distance le mac Fad jusqu’aux bureaux de la maréchaussée, se réjouissant de voir Gandrélina entraînée avec rudesse par le rustaud. Ca lui fera les pieds à l’impudente ! Ben oui, il est pas franchement d’une grande délicatesse le maréchal à l’accent si exotique. Sûrement un gars du nord. Mais il n’a pas l’accent lorrain qu’Oane connaît bien ; ni même allemand ; non une autre contrée se dit elle. Plus au nord encore. La suède ? Elle a rencontrée une fois une ambassadrice de Suède... tandis qu’elle chemine à travers ses souvenirs, son oeil est attirée par le comportement de sa servante... Son sang ne fait qu’un tout dans ses veines ! La voilà qui profite d’être acheminée manu militari par le procureur pour se frotter à lui ! Là voilà qui se trémousse ! Non mais vraiment ! Aucune tenue cette... cette traînée ! Le regret teinte les pensées de la comtesse. La suivante ne perd rien pour attendre.

Ils pénètrent tous trois dans les bureaux de police de Périgueux, le maréchal et la soubrette bars dessus bras dessous, à croire qu’elle lui a fait tourner les sangs la Belissima ! Ah elle siat y faire avec les hommes l’espagnole !
Oane observe le maréchal de garde en silence tandis que le procureur se signale. Les voilà tous les trois enfermées dans ce qui semble être son bureau, son antre. L’antre du Loup des glaces. La poitevine rêveuse embrasse la pièce du regard, fait le tour du propriétaire, pose son regard de ci de la sur les bibelots, les liasses de parchemins, les coffres et les armes accrochées au mur en guise de décoration. Le blasonnent de la ville qui trône au dessus du bureau. Gandrélina enfin libérée de la poigne du maréchal procureur ne tarde pas à se pencher pour mettre en valeur ses principaux atouts.


- Bon alors mesdames, je veux votre version des faits! Et à chacun son tour! Pas de coup fourré! Quand l'une parle, l'autre se tait? les gestes sont honnis et il est interdit de séduire le procureur! Et si vous êtes coopérative, alors je pourrais m'arranger pour vous éviter le tribunal et vous donner une peine pas trop sévère et…

Son regard se tourne alors vers la comtesse-vicomtesse-baronne-fouteuse d'épluchure partout et aussi costaude que ptitpimousse, il ajoute très doctement /

-… je prendrais également en compte votre noblesse dame dans l'application de ma peine. Alors, qui se jette à l'eau en premier? Hum?

Les océans se relèvent soudain , sortent de leur rêverie contemplative, des chemins enneigées où court un loup des glaces lors qu'un rossignol amenant le printemps sautille de branche en branche pour suivre des yeux la bête immense et mystérieuse objet poilu de son intérêt.

Vous disiez procureur ?
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--Gandrelina_bellissima
Gandrélina se place alors devant le bureau, pile dans l’axe qui permettait au procureur de voir la comtesse de Surgères et réciproquement. Oane s'agace, la bocèle s’agite : moulinet de ses bras, poitrine en avant et langue bien pendue :

Céto qué yé souis Gandrélina Belissima,
fidèle servante de la coumtessa
et mon dévoir est dé la serbir.


Gandrélina hoche la tête d'un air grave, on lui donnerait le bon Deos sans confession à ce moment précis.

Comme la coumtessa estoy poucelle, y qué céla la travaille dépouis qué lé princé l’a embrassée et qu’elle l’a laissé tomber

Oane se raidit dans le dos de la servante qui ne peut la voir lui présentant son dos.

Veux-tu bien te taire !

Gandrélina lève les yeux au ciel et ajoute :

Vous imaginez céla procoureur ! Elle a laissé lé prince por qué il l’embrassait trop !
Vous comprendrez qué l’estoy encore poucelle ! A son age !


Gandrélina as-tu perdu la raison ?!

Bref, yé voulais emmener la coumtessa au bordel para qué...
Oane
La comtesse des saints songes, les joues coquelicots, bondit, saisit un gros livre relié de cuir qui traînait sur le bureau, sans doute le coutumier périgourdin vu l’épaisseur, et en assène un bon coup sur la tête de Gandrelina ; l’espagnole ploie, Oane l’accompagne afin qu’elle ne tombe pas à terre et la place sur le siège en face du bureau, poupée endormie.
La comtesse, alors que traîne encore sur son opale de porcelaine les traces de la rougeur fugace qui l’avait soudain envahit, dit d’une voix posée :


Procureur, n’écoutez pas ces ... balivernes.
La pauvrette n’a plus toute sa tête ; je l’ai recueillie par.. pure bonté voyez vous, afin qu’elle ne finisse pas à la léproserie. En souvenir de la fidélité de son père jadis au service de mon père. Elle souffre d’une grave maladie... totalement incurable...

Mais ses accès de folie ne sont pas bien graves, bien qu’ennuyeux comme vous avez pu le constater avec le ... pugilat qu’elle a crée en votre session de pilori.

Mais elle n’est pas dangereuse.
Heureusement ! Je ne voudrais pas avoir à m’en séparer...


Oane se disant, avait planté ses océans sur le visage du procureur, d’une main, elle lissait distraitement des plis imaginaires sur sa robe de velours bleus brodées d’or fin immaculée.
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Soren
Simplicité, efficacité! Pourquoi faut-il que je rêve toujours en couleur? Le noir et le rouge en sont certes proscrits, mais il m'en reste encore toute une panoplie pour laisser mon esprit vagabonder vers des contrées oniriques. Et pourtant, j'aurais du le savoir! Oui! Le Périgord n'est pas un comté d'hommes…mais de femmes! Depuis mon arrivée ici, j'ai été confronté à cette dure réalité. Si ce sont les hommes qui déclenchent les guerres…le plus souvent pour des histoires de femmes, ce sont les femmes qui gouvernent réellement! Et elles, elles aiment faire durer le plaisir. Elles ne peuvent pas simplement déverser leur fiel sur la table, se taper dessus une bonne fois pour toute pour finalement se réconcilier autour d'une bière. C'est complexe une femme! Bien plus qu'un homme! C'est revanchard. Ça n'oublie pas. Ça rend la vie difficile à vivre! Ça… Simplicité? Efficacité?

Perdu dans mes pensées, j'en oublie presque que j'ai dans mon bureau deux donzelles qui se doivent de m'expliquer comment on est arrivé à passer de huées publiques à un véritable pugilat sur la grand place de la Capitale! Cette affaire-là, je sens que je vais en entendre bien plus parler que celle du limousin qui voulait devenir maire d'Angoulême. La vie prend parfois des détours qu'on a du mal à comprendre…


- Oh! Un instant voulez-vous? Comtesse, j'ai demandé à ce que chacun parle à son tour. Alors, quand bien même vous avez droit de vie, de mort et de cuissage sur votre servante, je vous prierais de la l
aisser parler. Vous n'êtes point sur vos terres. Ici, vous vous devez de respecter la loi du Périgord!


C'est étrange, mais je ressens soudain un gros gros coup de fatigue! Je sens que cet interrogatoire va durer bien plus longtemps que je ne l'esperais en entrant dans cette pièce.

- Bon vous!

Commençons par le plus simple: Senora Gandrelina! Les bras dans le dos, j'arpente le plancher d'un bureau que je n'ai même jamais pris le temps de découvrir. Je viens, je pars, je reviens, je repars... Je pourrais me trouver dans l'antre d'un ours mal léché que ça serait pareil.

- Sauf le respect que je dois à tout être humain en dehors des considérations de roture ou de noblesse, j'ai peine à croire votre histoire... Une comtesse, vicomtesse, baronne, pucelle de surcroit qui aurait lâché un prince, charmant ou pas, sous prétexte qu'il embrasserait trop? Ça me parait...Hum...Abracadabrant !

Et même si elle a une paire de jambes à damner n'importe quel saint aristotélicien, je n'arrive pas à la croire! Pas un instant!

- ...Alors quand vous ajoutez que cette même comtesse serait à la recherche d'un lupanar pour assouvir ses instincts animal...

Une petite lupiote vient soudain d'allumer dans mon cerveau qui doit être embourbé sous les tas d'épluchures couvrant maintenant la place de Périgueux. Lieu de plaisir...De tous les plaisirs, pas juste ceux de la chair!...Dame de haut-rang pouvant débourser beaucoup d'écus! For fanden Seurn! Tu es le pire homme d'affaires que je connaisse! Lou va te plumer comme un débutant avec cette affaire de fabrique de soule...Fabrique de soule...Paris...Soule... Mon esprit saute d'un idée à une autre comme les enfants au dessus des moutons quand ils cherchent à s'endormir. Sauf que là, lui, il est en pleine ébullition, l'esprit d'aventurier et non celui de procureur qui semble perdre du terrain en ce moment.

Je tourne autour de la pièce, jetant de temps à autre un coup d'oeil discret sur les atours poitrinaires de ces deux donzelles. Hum...Se pourrait-il qu'il y ait affaire là? Une paire de "soule" de qualité pourrait-elle rehausser esthétiquement le balcon de ces deux-là? Difficile à dire...Je ne suis pas un médicastre spécialisé dans ce domaine. Va falloir que je leur en glisse un mot discret plus tard... Chaque chose en son temps! Je retourne alors mon attention vers la Surgères.


- Seriez-vous venue en sol du Périgord pour aller aux 7 péchés capiteux? Hum...

Ne pas s'arrêter. Je continue d'arpenter le bureau, faisant semblant de réfléchir, tête basse, la main au menton, grattouillant les poils d'une barbe naissante, et me parlant à voix basse à moi-même ...ou à défaut à un cancrelat qui accompagnerait ma promenade circulaire autour de mon bureau.

- Ouais...possible ça...Un établissement de luxe... dédié à tous les plaisirs de la femme...Elle est la clientèle typique qu'ils recherchent...pas impossible du tout qu'elle soit là pour ça...

Prenant appui sur le rebord de la fenêtre, je croise les bras sur mon torse, dans un geste déterminé. Mon regard passe de l'une à l'autre. Je sens que ma réputation va encore en prendre un coup à garder aussi longtemps que ça deux jolis minois...mais d'un autre côté, si je les laisse partir maintenant, on va me dire que la procure ne veut jamais punir les troubles-fête!

- Mesdames, je sens que cela va prendre du temps avant que je puisse démêler l'écheveau que vous venez d'exposer devant mes mirettes ébahies. Alors, je vais demander qu'on vienne nous porter de quoi nous restaurer. Ah...Et je veux votre parole qu'il n'y aura pas de problème pendant cette interrogatoire! En principe, par mesure de sécurité, j'aurais du procéder à une fouille corporelle sur vos personnes. Malheureusement, la maréchaussée de Périgueux est exclusivement masculine. Oui, oui, je sais, cela pose problème parfois. Je ne sais pas comment notre prévôt se débrouille d'habitude, mais en son absence, je puis me contenter de votre parole! Dame de Surgères, me donnez-vous votre parole que vous ne détenez aucune arme sur vous? Et en tant que noble, pouvez-vous vous porter garante pour votre suivante?
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Oane
La comtesse suit d'une oreille a la fois fort attentive et tres distraite les déambulations oratoires du maréchal prévôt- procureur-beau-gosse-barbare du nord un rien rustre-roi des épluchures, un sourire cerise aux lèvres. Elle trésaille légèrement. Il s'adresse á elle et pose ses prunelles sur Elle, manifestement, il lui demande quelque chose. Quoi ? Ah ! Se porter garante pour la folle ? Oane fait la moue et répond :

Je puis vous assurer, procureur Seurn Eriksen, que ma bocèle ne porte aucune autre arme sur elle que celle que la nature lui a donnée. Néanmoins, comme je vous l'ai précisé, sa raison laisse à désirer, alors je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas sous-estimer le danger qu'elle représente en l'état... Surtout pour la gente masculine.

Ajoute- t-elle ayant eu l'occasion de remarquer la manière dont les yeux du danois se posait sur la poitrine généreuse de l'espagnole. Ce qui la fit un instant jeter un oeil à sa propre poitrine.
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--Gandrelina_bellissima
Gandrélina qui reprenait quelques couleurs après le coup de coutumier protesta bougonne :

Ma né l'écoutez pas procoureur !
Elle estoy yalouse la coumtessa !
Avec tous les exercices qu'elle fait tous les yours et vas y qué yé galope par là, qué yé chasse par ci et qué yé m’entraîne à frapper les umbres comme ci et comme ça ben deux choses l'oune :

- Oun : elle est tout meg avec une poitrine comme deux p'tites pommes
- Dos : la seule chose qué elle sait fairre avec los umbres ben c'est yustement de leur taper dessous ! Como technique dé dragué ca laisse à désirer !

Zetes pas d'accord ?


Gandrélina furibonde dans son bain d'odeurs nauséabondes accrochées à ses nippes soutint le regard orageux de la comtesse qui fulminait et lui aurait sans doute asséner un coup à l’assommer cette fois si la présence du policier ne risquait de la faire finir au trou.
Oane
"Je suis ange et démon
J'éveille en toi des soupçons
Sais -tu vraiment qui est la
femme qui sommeille en moi ?"*


Malgré l'opale de porcelaine impassible qu'affiche Oane, un combat fait rage sous le crane de la De Surgéres. Elle doit faire appel á toutes ses longues années passées á gérer des crises diplomatiques pour tenter de résoudre cette équation nouvelle : Gandrelina qui en sait plus long sur sa vie que feue sa propre mère est en train de péter une limaille ! Et en public avec ça ! Que fout-elle de la clause de confidentialité ventrebleu ?! Comme toujours, Oane tente d’être fidèle á la presque devise familiale : “rester digne”. C'est bizarrement plus dure pour elle en ces circonstances de garder son calme que lorsqu'il s agissait d'éviter ou de décider la guerre... Elle n'a pas le temps de s'en étonner, prise entre le marteau et l'enclume, entre l'ange et le démon, ça s'agite dans sa panse. 


Une petite voix excitée, un brin tyrannique, crie d’une voix suraiguë aux oreilles de la poitevine : 


- "La garce est en train de détruire ta réputation dans ce pays ! Regarde le déjà, il te croit venue pour aller au bordel : qu'a-t-il dit déjà "les 7 pêchers capiteux" ? Il est grand temps que tu réagisses ton Infinie Grandeur, plante la gueuse á la langue fourchue une bonne fois pour toute qu'elle se taise ventredieu ! Comment ose-t-elle te faire ça ? Parler ainsi de toi ! A un inconnu, qui plus est, un maréchal procureur, et celui lá qui se prend au sérieux en prime ! Tout ça, pour quelques feuilles de laitue pourrie. Il n'avait qu´á pas jouer avec des épluchures en place publique namméoo ! Retour á l'envoyeur ! 
Qu'il la mette au trou et lui avec ! Deux tours de clefs et hop ! L'affaire est dans le sac*!"


Oane serre ses poings devenus blancs aux jointures, son corps est tendu sous le flux de cette colère qui monte, gonfle et l'emplie toute entière, sentiment qu'elle connait peu et qui ne cesse de l'étonner dans sa force. Le feu gronde en elle...

Une autre voix se glisse dans ce silence impromptu et, emprunte de sérénité, se fait enfin entendre aux oreilles de la jeune femme :

-"Si tu la touches pour la faire taire, tu vas finir au trou ou pis ! Tu vas encore assommer cet homme, l'humilier, pis le castrer !
Te souviens-tu de ta promesse ? Ne plus taper, ne plus assommer, ne plus défier en duel ni lacérer d'un O qui veut dire Óane les hommes qui te plaisent...  Et celui là, avoue qu'il te plait déjà. Alors gare ! Pas touche, pas casser. Garde ton calme. La justice finira par triompher. "


Mmoouii...

Oane jette un œil de guingois au profil du barbare. C'est vrai qu'il a quelque chose de … brute comme la pierre, de lumineux, de la force un peu brutale, un coté abrupte, sans façon mais aussi … généreux et un œil qui pétille d'intelligence. Disons qu'il est consciencieux et au service des autres. M'enfin de là a lui plaire avec ces manières de rustres de basse cour et sa façon de la traiter comme une fille de ferme ! Faut pas pousser ! Et puis de toutes les facons, un homme comme Lui, il est sans doute marié et père de nombreux enfants aussi forts et mal élevés que Lui. Elle l'imagine entourée d'une petite marmaille bruyante et sous le joug inflexible d'une drôlesse aussi jolie que minuscule et sourit. La vague de colère reflue, Oane dit d'une voix haute et claire, visage redevenu neutre, impasible statue de glace : 

Excusez la Belissima, nous sommes vraiment désolée de vous faire perdre vostre temps si précieux pour quelques épluchures ; vous avez sans doute d'autres chats á fouetter

Elle lui sourit en ajoutant :

des chattes bien plus dangereuses…
Je sais combien il est prenant ce métier de maréchal. Et procureur qui plus est ! Un véritable sacerdoce ...


Oane plante ses océans sur le visage de l'Eriksen

Vous êtes un homme qui placez la protection des villageois au dessus de vos intérêts personnels, en cela nous nous ressemblons : le role d'un noble est èquivalent : servir, proteger !

Elle jaugeait l'homme et attendait sa réaction.

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* Lorie "Ange et démon"
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Soren
Mon regard va de l'un à l'autre, se décomposant au fur et à mesure que j'entends les paroles de l'une et de l'autre. Elles doivent sans doute me prendre pour l'idiot du village avec la face que je fois faire en ce moment. Mais que font-elles ensemble for fanden?!?!? L'une comme l'autre, elles ont l'air de se détester cordialement. Alors…Pourquoi restent-elles ensemble? Qu'est-ce qui les oblige à essayer de se supporter?

Je m'assois lourdement sur le fauteuil de velours rouge du bureau de police de Périgueux et je me rends compte que le maréchal-chef Jeeks est bien équipé que les bureaux de la procure! Ouais..enfin! Surtout ne pas se laisser distraire parce qu'avec elles, je risque de le payer cher!

La stratégie numéro un ne mène à rien. Les interroger ensemble, c'est visiblement voué à l'échec! mais dans quoi je me suis encore embarqué moi? Mais pourquoi il faut toujours que je me mêle de choses qui ne me regardent pas? Après tout, l'émeute sur la Grand-Place de Périgueux, est-ce qu'il y a vraiment quelqu'un qui va en parler demain matin? Plume doit avoir repris les choses en main…enfin…si son loup n'a pas fait trop de dégats parmi la foule! Ça m'apprendra à essayer de trouver des façons plus qu'humaines qu'un bête procès pour régler des affaires toutes simples à priori! Ouais… Un petit rigolo du limousin fait une mauvais blague, ça provoque une émeute et si ça continue comme ça… Ouais, mieux vaut ne pas trop penser!


- Bah vous savez, il y a des pommes de toutes les tailles hein! Et puis, il se dit maintenant qu'à Paris il y a des médicastres qui font merveille sur le traitement des pommes qui voudraient se faire aussi grosses que des melons de cavaillon en utilisant des … Ouais..enfin…passons!

Ah ça, c'est malin! Seurn! Mais tu dis vraiment n'importe quoi! Ressaisis-toi for fanden! Tu vas pas te laisser impressionner par ses titres quand même?…ou pas son décolleté? Non! Pas question! Mais je sens que celle-l va me causer un tas de problèmes…et que je ne suis pas prêt d'en voir la fin! A moins de reprendre le contrôle de la situation. Et pour ça…

- Ces simples épluchures comme vous dites ont provoqué une émeute sans précédent à Périgueux, une ville où il ne se passe jamais rien! Je ne sais pas s'il y a eu des dégâts, si des personnes ne voudront pas porter plainte à l'issue de tout ceci. Alors…

Je me lève, ouvre la porte et fait venir un commis. Je m'adresse d'abord à Gandrelina.

- Dame, je vous assigne à résidence à Périgueux le temps de voir ce qui va résulter de tout ceci. Prenez un bon bain et surtout… évitez le sieur Flex de la Mirandole! Il parait que le maire de Périgueux est…particulier!

Ouais! Inutile d'ajouter à tout ceci une plainte pour abus de "biens sociaux"! C'est qu'il parait qu'il a la main baladeuse Monsieur le Maire! Et maintenant au tour de la comtesse-vicomtesse-baronne!

- Quand à vous Comtesse, au nom de la tranquillité publique, je vous interdit de fréquenter votre dame de Compagnie tant que je ne vous en ai pas donné l'autorisation!

J'ai assez fouetté de chats et de chattes pour aujourd'hui! D'ailleurs, je crois qu'il vaut mieux que je prenne congé pour le restant de la journée.


Ça, mon gars, ça n'est rien de le dire!

- Comtesse, vous êtes mon invitée pour ce soir! Si vous voulez vraiment aller aux 7 péchés, je vous y conduirai. Cependant je vous préviens. Je ne sais pas ce que l'on vous a dit sur le sujet, mais ce n'est pas un lupanar pour dames bien fortunées! C'est un endroit dédié aux plaisirs féminins sous toutes ses formes. J'ai entendu dire qu'on pouvait y obtenir des mets raffinés, un massage, de la lecture de prose ou de poésie, de la danse et d'autres activités de ce genre.

Au moins, si elle y passe la soirée, ça pourrait toujours payer mes éventuels frais d'avocats dans le cas où le procureur du Périgord se fait mettre en procès pour trouble à l'ordre public suite à l'émeute sur la Grand-Place de Périgueux!

- Sinon, au besoin, je vous trouverai une chambre qui sied à votre rang. Mais je suis au regret, comme votre dame de compagnie, de devoir vous assigner à résidence à Périgueux!
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--Gandrelina_bellissima
L’espagnole cache sa joie sous des faux airs. Sa stratégie a l’air de fonctionner : le procureur semble lasse, il se vautre maintenant dans le fauteuil de velours, c’est bon signe. Mac Fad se perd en digressions sur les différentes tailles des pommes et son regard traîne la oùil en devrait pas, perfecto ! Il se reprend soudain en rappelant l’émeute « épluchurâle », il essaye de rester ferme mais le ton s’est ramolli et plus personne n’y croit. Tu parles ! Il n’a jamais eu aucune chance entre elles deux. Sourire en coin de la bocèle. Petit coup d’œil à sa maîtresse, elle aussi a l’air captivée par le beau mâle, sans doute n’y voit elle que du feu elle aussi. Il se lève et ouvre la porte puis fait venir un homme. Il se retourne vers elle, elle fait mine d’écouter religieusement.

- Dame, je vous assigne à résidence à Périgueux le temps de voir ce qui va résulter de tout ceci. Prenez un bon bain et surtout… évitez le sieur Flex de la Mirandole! Il parait que le maire de Périgueux est…particulier!

Merci dé votre clémence

Gandrélina baisse les yeux d’un air contrit et dès que le maréchal proc lui tourne le dos et s’adresse à la comtesse, elle laisse éclater un immense sourire ultra bright: première victoire, elle ne finira pas au pilori. Le commis arrive. Il semble qu’il lui faille se faire raccompagner par le dit commis. Le Mac Fad la pousse dehors semblant vouloir refermé la porte aussitôt, elle résiste un brin et du coup entend ce qui se dit ensuite, pour faire court, comme par hasard le maréchal proc se libère pour la soirée et veut accompagner la coumtessa. Gandrélina sent son sourire s’agrandir et le referme aussitôt pour lancer d’un air qui se veut furibond.

Por la très sancta madré, y’a pas d’justice en cet bas mundo !
La coumtessa lance des épluchures à vot tête et vous l’invitez à passer la soirée avec vous ! Los umbres ! Los umbres !
Moi qui esta la pobre victima, tout cé que jé droit, esta d’être virée como una malpropre !
Régardez la coumtessa, réagdez là ! Elle a manigancé tout céla, elle vous a eu !
Elle est como, como ... una sirène ! Pauvre marin pris dans ses filets !

¡ Pobre marinero agarrado en las redes de la sirena!
Oane
["Je te plaques comme une affiche au mur
Tu portes plaintes pour coups et blessures"]*


Cette fois, sous la caboche à boucles noires de jais, c’en est fini de l’ange : tandis qu'il rêvassait à une longue ballade au clair de Lune en charmante compagnie et était prêt à oublier les querelles l’opposant à la bocèle, le diablotin; nourrit des nouvelles atatques de l'impudente, se fait géant rouge et le terrasse. Oane fulmine intérieurement : Oser prétendre que j’aurai intentionnellement quoi ? Lancé des épluchures sur un homme pour le séduire? Franchement qui inventerait une cour si ... minable ! Improbable ! et ô combien malodorante ! Et pis d’abord c’est elle qui m’a traîné à ce pilori ! Et parlé de bordel ! et puis ah ! Non ! C’en est trop !
Moi une sirène ?! Me faire passer pour un monstre calculateur et froid comme un poisson! Ah ! Je vais l’égorger comme un cochon et en faire du boudin !
Oane n'en pouvant plus, bondit soudain vers la porte et tente de forcer le passage mais le commis a entraîné Gandrélina et le maréchal procureur -excédé sans doute à l’idée de se retrouver à nouveau sous le feu de la bataille entre les deux femmes- a tout simplement finit son mouvement et claqué avec fermeté la porte du bureau ; il affiche même un air soulagé avant que la comtesse ne le percute de plein fouet, le collant ainsi de tout son corps élancé dos à la porte. Choc des deux corps -même pas célestes-. Oane ignore la douleur fugace qui la traverse en même temps que d'autres sensations étranges ... et délicieuses.

Les océans se parent de feu en direction de la porte puis se posent sur le visage à quelques centimètres du leur. Oane dit à voix de basse en articulant trop les mots et les phalanges de ses poings serrées blanchit sous l’effort:

Je ne suis pas une sirène.


inspiré de "coups et blessures" de BB brunes

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Soren
"- Seurn, tu es un coureur de jupons!
- Qui? Moi?
- Oui toi triple andouille! Tu vois bien que je ne parle pas au pape? Il n'est pas dans la salle!
- Non, non, tu me fais un procès d'intention, je…
- Seeeeurn? Tais-toi! Tu te fourvoies de plus en plus à chaque parole que tu prononces"

Telle aurait pu être la traduction de mes pensées si à cet instant précis, quelqu'un aurait pu y pénétré pour violer sauvagement la partie la plus intime de mon esprit. Je referme tranquillement la porte la porte derrière Gandrelina en poussant un discret soupir de soulagement lorsque ma tête vient cogner brutalement contre le chambranle de la porte, poussé par une masse dont l'énergie ne doit pas être loin de sa masse multipliée par le carré de la célérité de la lumière! Ouais! Je sais! Je dis n'importe quoi! Mais mettez-vous à ma place! Je voudrais vous y voir vous, après que votre caboche eut cogné si durement contre une planche de chêne qui ce complait dans une douce vengeance pour avoir été buché!

Je me retourne pour voir quelle plaie d'égypte vient de me tomber dessus lorsque je tombe nez à nez avec la comtesse-vicomtesse-baronne de Surgères. Et nez à nez…c'est le moins que l'on puisse dire. Son corps plaqué contre le mien, le mien plaqué contre la porte, tout ceci pourrait paraitre un brin compromettant pour celui qui prendrait la scène en cours de route. Perturbé, j'en oublie même de frotter ce front douloureux qui me lance le signal de ne plus jamais retenter l'expérience d'embrasser une porte.

Hou! Étrange sensations que le croisement de mon regard dans le sien. J'ai l'impression d'y voir les vagues déchainées de la mer du Nord venant mourir avec fracas contre les falaises d'Helsinborg. Elle n'est pas contente la Surgères! Ça, mieux vaut ne pas en douter! Et en même temps…Il n'y a je ne sais quoi dans son regard bleu océan que je n'arrive pas à déchiffrer. Et ça, pour un homme comme moi, c'est assez inquiétant! Seurn, mon gars, je crois que tu devrais agir! Un bon procureur ça doit être capable de s'adapter à toutes les situations! Et faire preuve d'imagination pour régler les problèmes de justice comtale! Je prends la main de la comtesse-vicomtesse-baronne et sans quitter ses océans, je dépose mes lèvres sur le revers de sa main dans un baise-main la plupart du temps assez apprécié de la gente féminine.


- Une sirène?!?!?! Que nenni! Contrairement à ce que prétendent nos amis méditérranéens, les sirènes sont des créatures qui hantent les îles danoises pour faire échouer les navires sur nos récifs...

Je prends une mèche de ses cheveux et la porte à ses yeux.

- Ils ne sont pas blonds...

J'approche mon visage de son cou et ajoute...

- Aucune odeur de hareng par là non plus...

Je replace mon visage en face du sien et fixe ses bourgeons océan.

- Votre voix ne monte pas assez dans les aigue...Je confirme : vous n'avez rien d'une sirène! Allez! Venez, sortons! nous n'avons plus rien à faire ici!

Cette donzelle-là m'intrigue! Elle cache quelque chose! J'ai l'étrange sensation que la laisser sans surveillance pourrait être une grâve erreur! L'air frais devrait me faire du bien pour réfléchir à la situation. Ça peut paraitre étrange pour un procureur, mais avoir des contacts à Sarlace, dans les bas-fonds de Sarlat, ça peut toujours servir, et ça m'a déjà servi : pour pallier à un manque de bénévoles, pour obtenir des informations que la maréchaussée ne dispose pas, pour faire appel à des "personnes" disposant de talents spécifiques. Tireuse de cartes, guérisseur miraculeux, informateur, camelot ambulant vendeur de produit dont il vaut mieux ne pas connaître l'origine, divinatrice lisant dans les vessies de porc... Ouais! Je devrais bien trouver une solution pour savoir ce que cache réellement Oane de Surgères.
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Oane
(][J'ai plus d'appétit qu'un baracouda
Je te mangerai cru si tu ne me reviens pas*]


Duel incertain où le danois se débat ; la comtesse rivée quand à elle à l'objet de sa colère subite, dissimulé et sans doute déjà bien loin de la dite porte, avait soudain le corps qui tremblait d'émoi. Un très bref instant seulement, infinitésimal pour tout dire, mais qui ressembla fort à une éternité. Un instant d'éternité.
Puis, la voix grave la sortit de son étrange état où tout semblait rouge. Rouge sang, sans trêve ni repos. Cet état, elle le connaissait bien. Et s'il lui avait sans doute sauvé la vie à mainte reprise sur les champs de bataille, il n'en demeurait pas moins fort inapproprié dans les salons qu'étaient amenée à fréquenter une comtesse diplomate.


Voix d'ange :

- Diplomate, diplomate ! Tu n'as guère de ce mot que la charge.. . et encore vacante. Pour le reste : y'a encore de gros progrès à faire ! Enfin.. au moins ne l'as-tu pas défoncé, assommé ou tailladé ce brave maréchal procureur. Au moins n'y-a-t-il rien de définitif. Tout juste te prendra-t-il pour une folle furieuse. Bien, il est temps de réparer tes erreurs et de te comporter [enfin] en noble dame ; fais preuve de courtoisie, de douceur par Aristote !

Voix de démon :

Pffuit laisse le causer l'autre looser là, tu devrais le dégager de cette porte à coup de tatane, nan mais pour qui il se prend à t'interdire de fréquenter ta propre servante ? Hein ? Et qui sait qui va te lasser ce satané bustier, chausser tes bottes, vider le pot de chambre hein ? Lui peut être ?!
Pffuit ! Le pire c'est que Garce-linda est sans doute déjà loin ! *regard en coin sur le barbare*


La voix grave et veloutée du danois rompit ce combat interne et la tira hors d'elle, l'attira près de Lui, la ramena à cette réalité plutôt qu'à celle du dehors où une Gandrélina à petits pas pressés s'éloignait déjà du lieu de son forfait ; nez à nez, face à face, ventrebleu : par trop face à face et nez à nez ; immense frisson qui la parcourt et l'envahit tout entière. Bouger, il lui faut bouger, partir, fuir cette sure, prenante sensation ; une force mystérieuse lui cloue pourtant les deux pieds au sol.[/i]

- Une sirène?!?!?! Que nenni! Contrairement à ce que prétendent nos amis méditerranéens, les sirènes sont des créatures qui hantent les îles danoises pour faire échouer les navires sur nos récifs...

Le maréchal-procureur-barbare-à-l'étrange-accent-venu-du-nord prend entre ses doigts une de ses longues boucles d'un noir de jais et la lui fourre presque dans l'oeil, Oane ne cille pas : si le malheureux commet un impair... on en retrouvera que les arêtes.

- Ils ne sont pas blonds...

Elle lève ses océans à la providence devant cette évidence. Les paroles de Soren faisant son chemin jusqu'à son esprit embrumé d'une rage désormais tiédie, Oane entrouve légèrement les lèvres dans un O à peine dessiné qui témoigne de sa surprise. La colère reflue, le corps se détend de manière sensible. Quand le souffle du maréchal-procureur-barbare-du-nord-bourré-d'épluchures-nauséabondes entre en contact avec sa peau satinée, juste là, au creux de son cou, dans ce sanctuaire de vulnérabilité, un long frisson parcourt la donzelle et son visage de porcelaine voit fleurir sur ses pommettes deux coquelicots.

- Aucune odeur de hareng par là non plus...

La remarque la fait sourire : s'il savait ! Ses armoiries familiales sont faites d'un brochet. Un requin d'eaux douce en somme. Un écailleux fleurant bon les marais Un fumet d'une délicatesse inouïe !

Alors que le sourire cerise de la comtesse grandissait sur son opale et que ses prunelles changeantes se parait d'une teinte malicieuse, un brin cuivrée, voilà que le jeune homme planta ses prunelles dans les siennes avec aménité. Elle ressent une drôle de sensation dans son ventre, comme une boule de chaleur qui grandissait.

- Votre voix ne monte pas assez dans les aiguë...Je confirme : vous n'avez rien d'une sirène! Allez! Venez, sortons! nous n'avons plus rien à faire ici!

Oane hocha la tête d'un air entendu. Elle desserra son étreinte involontaire puis recula de trois pas, les paupières aux longs cils d'un noire de jais baissées et remit en place les pans de sa robe de velours bleue brodée à l’or fin, ôte quelques épluches ci et là de ses longs doigts fins tachés d'encre bleue, la jeune femme lissa les plis, avant d’ajouter de sa voix haute et claire comme si rien ne s’était passé.

Bien. Je suis fort aise que vous conveniez avec moi, cher procureur Seurn Mac Fadyen Eriksen, de ce poinct.

Qu'un expert comme vous, venu du pays mesme de ces monstres écailleux à la voix aussi enchanteresse que leurs dents et griffes ne sont longues et aiguisées .... pour ne pas parler de leurs intentions plus que ... douteuses, à l'égard des braves marins, beaux et forts, aux pectoraux bien développés, aux mains larges et solides comme des noeuds de vergue, aux biceps roulants sous la toile frustre de leur chemise de lin, aux mentons mal rasés....


La comtesse semble soudain s'être égarée au fil de ses mots puis ajoute imperturbable dans le développement de sa vague de pensées :

confirme ce que j'ai toujours su et affirmé haut et fort : malgré ce que disent certaines mauvaises langues : je ne suis pas une sirène, cela ne se puit.

Oane haussa les épaules, ce qui eut pour effet de faire glisser son châle de ses épaules. Elle le rattrapa et le replaça sur se épaules blanches et nues.

D'ailleurs, on a jamais vu de sirène dans les marais poitevins. Tout au plus quelques légendes et contes à dormir debout en font mention ! Des fadaises pour les drôles !

Oane durant sa diatribe plantait ses océans sur la silhouette de Soren qui semblait vouloir à nouveau ouvrir la porte pour qu'ils s'en aillent également ; après avoir jeté un regard sombre sur l'état funeste dans lequel se trouvait le maréchal-procureur-danois suintant les épluchures, elle ajouta :

Puisque je vous faict l'immense hosneur d'être vostre invitée ce soir maréchal procureur Seurn Mac Fadyen Eriksen, allons-y ; toutefoy, nous devons passer prestement par un endroit où il vous sera possible de vous changer ; parbleu, vous attirez trop l'attention par vostre mise pouilleuse indigne de vos fonctions et vostre odeur .... vostre odeur est totalement ......... assurément ... putride.

Il n'est pas question que vous m'accompagniez dans cet état et il n'est pas question non plus pour moi ce soir de rejoindre un quelconque couvent pour femmes mariées et désoeuvrées, délaissées par leur époux parti rejoindre leur maîtresse, et où l'on brode autour d'une tasse de camomille et se récite des vers mièvres à souhait.
"Les sept péchés capiteux", ils ont plutôt l'air décapités vos péchés !

Non, non ce que je voudrais c'est .... C'est que vous me montriez d'abord l'endroit d'ou l'on a le plus affreux, hideux point de vue de vostre ville et ensuite le plus beau. Voilà qui serait grisant ! Comme il fait nuit, l'on ne nous reconnaîtra poinct. auparavant, je dois faire quérir mon mantel, ce châle ne suffira poinct et Gandrélina n'est plus là puisque précisément : vous l'avez renvoyée.


La plus que comtesse avait l'air d'avoir totalement oublié qu'il y a quelques secondes encore, elle l'avait humé de très très près le "pouilleux", sans que ça ne l’incommode le moins du monde ; elle sortit un mouchoir de son bustier et le plaqua contre son nez. Le mouchoir blanc brodé à ses initiales "ODS" et d'un poisson, lui sentait la rose il va s'en dire. Elle avança d'un pas décidé vers la porte en maintenant son mouchoir collé sur son visage et s'arrêta près de Soren ainsi, attendant manifestement qu'il daigne la laisser sortir.. au grand air.






*Les sirènes du port d'Alexandrie... Cloclo

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Soren
Mes mirettes s'agrandissent au fur et à mesure que défile la description des marins à la mode poitevine! For fanden! La comtesse serait-elle une adepte de la mer? Aurait-elle un marin dans chaque port?Pfiouuuu… Il s'en est fallu de peu pour que les cris qui s'échappent de sa bouche puissent être interprétés d'une façon bien gênante par ceux qui se trouvent dans le bureau de police! Ajoutez à cela une chevelure par trop ébouriffée ou une chemise de travers, et les rumeurs s'envoleraient comme une nuée de corbeaux au passage d'une charriotte!

Décapités mes sept péchés? Si seulement elle savait! Lecture, danse, mets des plus savoureux, Nectar Bergerare, cabane à suer, massage entre les mains expertes d'Elias. Tout ça dans un contexte luxueux qui m'a couté les yeux de la tête. On est tout de même loin de la tasse de camomille pour veuve délaissée par un froid mari! Ouais! C'était ça où un champ et une échoppe d'artisan. Malgré tout ce que m'a dit l'artiste, je commence à douter du choix que j'ai fait. Je ne suis pas sur que je reverrais un jour la couleur des écus! Décapités? Hum…peut-être! Par manque de clientes! Il faut croire que de riches dames en mal de sensations fortes, il n'y en n'a pas autant que ça! …Ou qu'elles sont trop timides…Ou que c'est leur mari qui tiennent les cordons de la bourse…Ou…Ou…Ou…

Au mot de "Putride", je hume l'air ambiant. Ces épluchures, je les complètement oublié moi. Mais la comtesse-baronne-vicomtesse-poitevine-pas-sirene a raison, je suis affreusement sale et je sens bien plus mauvais que d'habitude! Je sens que Patricia va avoir du travail!


- Vous avez raison! Donnez-moi le temps de me changer et rendez-vous à vêpres place Keyfeya! Je passerais par mon bureau et je vous promets que vous serez accompagné par un procureur propre sur lui!

[A vêpres… Place Keyfeya, Périgueux]

Assis sur la margelle d'une fontaine, propre comme un sou neuf, sentant même la rose du fait du savon utilisé, je regarde le bâtiment qui nous fait face.

- Vous m'aviez demandé de vous montrer le plus hideux point de vue sur la ville de Périgueux comtesse?

Mon regard fixé sur la poitevine exprime tout le désappointement que je ressens actuellement dans mes fonctions comtales. Les traits de mon visage sont tirés, durs. Mes mains tapotent nerveusement le rebord de la fontaine. Sans la quitter des yeux, je dresse mon bras vers le tribunal du Périgord.

- Le voilà!

Je détourne les yeux et les darde sur ce bâtiment. Je me lève, lui tourne le dos, ne détournant pas mon attention du tribunal

- Il y a quelques semaines, je me trouvais ici même. Sur cette place! La tente EPPA avait été dressé non loin d'où nous nous trouvons.

Je marque une pause, cherchant à rassembler les souvenirs.

- Les MacFadyen étaient là, rassemblés. Bryn est arrivée, elle avait un besoin pressant de femme enceinte! Il a fallu s'arranger…Mais ce n'est pas pour ça que je trouve ce lieu hideux.

La Justice…Trouvez-vous vraiment qu'il y a une justice équitable derrière ces murs? Moi je commence à en douter. Sincèrement! Pourquoi? Vous savez, avant d'accepter cette charge de procureur, jamais je n'aurais cru que ça fonctionnait comme cela! On peut bien pester contre la compétence des procureurs du royaume, toute la justice est bâtie pour les avocats et seulement pour eux. Eux le sont par vocation. Les procureurs, la plupart du temps le sont par obligation. Et ça, c'est directement lié au mode d'élection, à la façon dont est constitué de conseil comtal. C'est déséquilibré en parlant. Et s'il n'y avait que ça! Quand un procureur arrive en fonction, vous croyez qu'il est facile pour lui de trouver tout ces textes qui régissent le comté? C'est un véritable fouillis sans nom! Tout est fait pour que la justice soit injuste comtesse! Tout! Y compris favoriser la forme au fond! Car enfin, on ne juge plus sur le fait que la personne est innocente ou coupable des faits qui lui sont reprochés. On juge la forme de la procédure et juste elle! Là est le plus important! L'accusé a t-il eu un procès équitable? Oui, mais le procureur ne lui a pas précisé qu'il avait droit à se faire représenter par un avocat alors il y a vice de forme. Pourtant, l'avocat est là, à ses côtés et il plaide en sa faveur! Trouvez-vous une logique à tout ça vous? Où est la justice au sens primaire du terme? Elle est noyée sous un tas de procédure toute plus compliquées les unes que les autres pour provoquer des erreurs! Croyez-vous que les avocats ont la conviction que leur client est innocent? Ils se foutent bien de savoir s'il l'est ou pas. Ils peuvent même le croire coupable qu'ils continueront à le défendre. Et ça, ça me met en rogne! C'est inconcevable pour moi! Ça n'a pas de sens. Est-ce cela le sens que l'on donne à la justice? Est-ce ça être juste? Relâcher un coupable ? Et puis…je ne vous parle pas non plus de la façon dont on traite certaines personnes soupçonnées de d'être des brigands…et ce même si on a rien à leur reprocher!

Alors…Comprenez-vous maintenant pour que je trouve que cette vue est la plus hideuse de Périgueux? Peut-être même de tout le Périgord?

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Oane
Vêpres se fait entendre á travers les vitraux de la cathédrale, déjà l'hymne est chantée par un choeur de voix d'hommes, chant de mâle beauté qui fait vibrer la fervente aristotélicienne et tout aussi fervente musicienne qu'est la comtesse des Saints Songes.
Oane, á la ferveur de la nuit, glisse sous les arcades, emmitouflée dans sa longue cape d'un noir de nuit sans lune ; sous son capuchon bordé de fourrure, elle se sent á l'abri de l'air sec et froid ainsi que des regards. Et puis, allant rejoindre le prévôt, elle se sent en sécurité. Elle s'est renseignée au préalable, et, ayant deambulé dans les artères sinueuses de la capitale depuis son arrivée en Périgord il y a déjà quelques semaines, elle n'a pas de mal á trouver la rue citée ou plutôt, le tribunal ; car celui-ci, en imposant bâtiment ne passe pas inaperçu. Il constitue un bon repère pour la nouvelle venue qu'elle est. Elle s'interroge sur ce lieu de rendez-vous qui ne répond guère á ses attentes. Sans doute -en gentleman ?-, il aura songé á ne pas lui faire prendre de risque et ce haut lieu périgourdin constitue sans doute un point de départ pour une destination glauque et malfamée où le prévôt désire la conduire conformément á son souhait. Elle frémit d'impatience : enfin, elle va s'amuser un peu lors de ce voyage ! Petit sourire cerise sous le capuchon et frisson sous la cape.

Elle se retrouve bientôt devant le tribunal. Ses océans á la ronde, elle le repère, seul, assis lá sur une margelle, un sourire cerise né sur son opale de porcelaine, elle avance vers lui.

Puis, tandis que le blond á la chausse noire évoque sans préambule, la réunion de famille, puis "Bryn", femme enceinte et ses besoins pressants, la De Surgères se demande si la dite est l'épouse du Mac Fadyen. Eut-elle songé á demander plus d'explications sur cette réunion familiale qu'elle eut du ravaler ses mots car le barbare a la langue bien pendue ; semble décidé á expliquer pourquoi en guise du "plus horrible coin de toute la capitale", il lui a donné rendez-vous devant ce qui manifestement est le tribunal du comté ; il est vrai que ce choix n'a de cesse d'étonner la jeune femme. Elle l'écoute donc avec attention, se laissant bercer par le son de sa voix grave aux accents d'ailleurs. Elle esquisse un nouveau sourire cerise... un peu lasse ? Pas question de s'amuser ce soir semble-t-il : le barbare est un politicien et un érudit. Elle l'écoute et reconnait les affres de la politique qu'elle a bien connue elle aussi avant de décider il y a quelques semaines de cesser d'assumer des charges diverses et variés en son comté et de réaliser une toute autre mission. Quand le silence enfin se fait, Oane dit de sa voix haute et claire, vous verrez qu'en treme de bavarde elle nest pas en reste !



La vue la plus hideuse de tout le Périgord ?!
Vous estes bien dur avec ce bine bel bâtiment cher Maréchal-Procureur Mac Fadyen Eriksen !

Morbleu, vous voilá trés sérieux ce soir. Moi qui comptait sur vous pour me montrer le coté sombre de Périguers et rire un peu sous cape dans les bas fonds ! Fichtre me voila avec un prévôt morose.


Elle lui sourit puis s assoit á coté de Lui sur la margelle.

Je vous sens en proie á une certaine rage en même temps qu'un certains découragement face au système et aux injustices qu'il génère.

Cela prouve vostre engagement sans faille pour vostre comté, vostre Volonté de Bien Faire au service vostre Peuple.
En cela, vous avez un Cuer* Noble.


Oane pose ses océans sur son visage et ajoute :

Allons marcher voulez-vous ?

Ce disant, elle avance attendant qu'il arrive á son niveau pour reprendre le fil de la conversation

Figurez-vous que j'adore les tribunaux. Pour ma part, je fus juge et ravie de l'être. On puis même dire sans mentir que je me suis faite élire conseillère comtale pour être juge, tout comme je l'ai fait pour devenir ambassadrice extraordinaire au Ponant.

Mais il mést arrivé une fois de ne pas être á ma place et j#ai souffert de ne pas être á la hauteur de la tache tout en n'aimant pas ce que de toute façon j'apprenais á faire. Meme une De Surgères ne gagne pas toujours au jeux électoraux !

*petit rire en grelot*

L'essentiel est que le comté y gagne. Il y a un système établi et, les hommes et les femmes de bien peuvent le subir ou s'en servir.

En mon pays, nous avons une longue tradition de présenter des listes où il y a des personnes compétentes en haut de liste dans tels et tels domaines afin que les compétences se renforcent et perdurent dans le temps. Nous essayons autant que faire se peut d'organiser aussi le remplacement des anciens sur ces fonctions afin de capitaliser l'expérience en Poitou.
Et je dirai que cela fonctionne bien. Nostre comté se porte bien. Néanmoins, il y a un prix á payer : les jeunes politiciens doivent attendre leur tour plus longtemps qu'ailleurs si vous voulez mon avis.

Ensuite, en ce qui concerne le droit lui meme et sa complexité, nous avons rencontré nous aussi ce problème et bien qu'ils ne soient pas totalement résolu, nous avons simplifier tout de meme le Coutumier par diverses mesures. Mais c'est un travail de longues haleines qu'il faut, qui plus est, recommencer sans cesse et bien souvent les conseillers élus occupés aux taches courantes n'ont pas le temps de s'y pencher. D'autres provinces ont délégué cette mission á une commission spécifique constituée d anciens reconnus por leur competences en matière de Justice. ils planchent remettent á jour les textes les simplifie etc et propose ces modifications au conseil qui les vote ou les amende. ce système m'a toujours paru judicieux mais nous n'avons pas réussi á le mettre en pratique en Poitou á grand regret.

je me remet en me disant que nos tre Justice malgré ses perfections fonctionnent plutôt pas mal !

Je n'ai jamais vu de proces casse pour vice de forme disons aussi simple meme si nos relations avec la CA me paraissent un brin tumultueuses.

Quant aux avocats qui défendent un coupable ma foy... tant qu'ils ne sont pas declares coupables ils ont les memes droits que les autres et avoir un avocat en fait parti. tout le monde peut se tromper meme le meilleur des hommes.

La preuve en est qu' encore un peu et ce soir, j'aurai fini ma nuit en cellule parce que vous croyez que j'ai déclenché un émeute en place publique !
voila pourquoi il doit y avoir des avocats mon cher : pour défendre les comtesses poitevines contre les abus de pouvoir des procureurs périgourdins !


Oane qui le taquinait visiblement, se figea soudainement l'oeil aux aguets, elle se tut et poussa le prévôt sous une arcade. Des bruits de pas se faisaient entendre.
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