Soren
Elle a été juge la comtesse-duchesse-baronne-dauphine-et-j'en-Passe? Eh bien, voilà un sujet de conversation qui pourrait nous prendre toute la soirée tellement je suis frustré par ce que j'appelle cette pseudo-justice qui n'a de juste que le nom et qui se targue de devoir mettre des formes et de s'y tenir mordicus pour maintenir un semblant de respect essentiel à la mission qu'on lui a confié. Je l'écoute me conter son passé, mais son discours ne me convainc pas.
- A quoi bon tout ceci? Vous prenez un malfrat, le passez devant le tribunal. Vous devez le relâcher en attendant que son procès soit enclenché. Celui-ci continue à brigander comme si de rien n'était, ne se présente pas au tribunal. Et pendant ce temps, vous devez gérer des avocats qui prennent l'affaire car ils ont des comptes à régler et qui acceptent de représenter un homme ou une femme en vadrouille entrain de nuire à la sécurité du comté! Ensuite, pendant que notre ami continue ses forfaits, son avocat cherche la moindre faille, pas dans le fond mais bien sur la forme pour faire acquitter son client. Est-ce cela que vous appelez juste vous? Moi pas! On n'est pas innocent d'un crime parce que telle ou telle procédure obscure formulée avec des mots complètement discutables n'a pas été respectée car interprétée différemment d'un avocat. On est innocent parce qu'on n'a pas commis de crime.
Elle n'a pas de chance. Non! Elle doit subir toute la frustration que je ressens depuis le début de ce mandat. Et pourtant, je ne lâcherai pas. Non! Pas question que je prouve à tous que cela me pèse. C'est un défi que je me suis donné. Et ça l'est d'autant plus que mes relations avec ma mère et le clan MacFadyen dégénèrent chaque jour un peu plus à cause de ce mandat. Mais elle a tort! Oui Mère tu as tort! Et paradoxalement, c'est en elle que je puise la force de rester en place et de faire ce que je peux même si
- Vous savez comtesse, je suis le procureur de ce comté et je fais partie du camp qui ne croit plus en cette pseudo-justice d'apparat. Une justice qui porte un glaive mais qui se voile les yeux. Ce n'est plus une justice d'équité et de conviction mais d'intérêt. Il n'y a que ça qui compte l'intérêt! L'intérêt partisan! Je vais même aller plus loin. Jamais vous m'entendez? Jamais je ne règlerai mes comptes dans ce bâtiment! J'ai plus confiance dans la justice de la lice que dans celle du tribunal. Enfin Pas tant que de profonds changements soient opérés dans la façon de traiter le respect de la loi. Et voulez-vous que je vous dise? Tout le monde y perd dans la situation actuelle : les innocents, les coupables, les victimes Cette pseudo-justice frustre tout le monde! Et surtout le procureur que je suis!
La pointe d'humour qui parsème sa conclusion me fait rire. Elle détend l'atmosphère que j'ai tendu par la haine que je ressens en moi envers une institution que je devrais pourtant protéger. Les sentiments ambigus provoquent toujours la colère chez moi. Elles la nourrissent, l'avivent aussi efficacement que de l'huile que l'on jette sur des flammes ou des braises. Elles font sortir le côté sombre de l'homme que je suis, le côté Eriksen! Même si, je puis le constater ces jours-ci, le côté MacFadyen n'est pas en reste.
En reste, la comtesse ne l'est pas non plus, puisque soudain, elle me pousse contre le mur et voilà que pour une deuxième fois en ce jour, je me retrouve coincé entre son corps et une paroi rugueuse. Le silence se fait. Dans la ruelle adjacente, je puis entendre un vieux matou mité pousser un cri strident contre qui? Un gros rat pansu?
- Dites-moi comtesse, il est heureux que vous ne connaissiez point la réputation du procureur MacFadyen car voyez-vous, ainsi positionnée, vous apporteriez de l'eau à ce moulin.
Sourire sous-entendu. L'heure a sonné. Le MacFadyen sombre et morose est à remplacer. Sa date d'échéance vient d'arriver. Le MacFadyen espiègle et taquin reprend le dessus.
- Protéger les comtesses poitevines contre les abus des procureurs périgourdins dites-vous?
Je crois qu'il est temps de montrer ma facette charmante et courtoise.
- Peut-être ne l'avez-vous pas remarqué comtesse, mais vos mains se trouvent sur mes fesses!
Lorsque Søren Eriksen décide de passer en mode charmant et courtois, il y a toujours un geste qui fait son apparition. Je retire sa main droite de l'endroit où elle se trouve et
- Je ne connais pas les coutumes qui s'appliquent aux gentes dames de France. Par contre, je sais que le baise-main est reconnu par monts et vaux!
N'avait-elle pas dit aussi qu'elle voulait voir le plus bel endroit de Périgueux?
- Venez maintenant! Quittons ce lieu sordide! Ce soir, je vous fais découvrir un endroit que vous n'avez guère dû fréquenter! Un endroit où, contrairement à ici, on ne se perd pas dans les apparences. Un endroit où la vie prend le dessus sur les mots. Le fond sur la forme! Quoi que à bien y réfléchir, les formes sont elles aussi essentielles là-bas! Vous vouliez découvrir le plus bel endroit de Périgueux et pourtant vous n'êtes guère accoutrée pour cela! Pas assez provocateur! Enfin Vous assumerez vos choix vestimentaires! Une cape ne fait point d'une comtesse la Reyne des nuits folles de Périgueuse!
Périgueuse oui! A défaut de Sarlace! C'est ainsi que l'on nomme les bas-fonds de la Capitale. Périgueuse est à Périgueux ce que Sarlace est à Sarlat ou Bergecrac à Bergerac, Angoublême à Angoulême ou encore Crassetillon à Castllon! Les lieux où la vie nocturne est trépidante! A l'opposé de celle des tribunaux! Comme vous me l'aviez demandé! Les deux extrêmes! Alcool, substances étranges mais relaxantes, luxure, jeu, pari Tout ce qui permet de s'accrocher à la vie. Non! De vivre pleinement! De petits délits certes mais qui contribuent grandement et de manière positive à la sécurité d'une ville. Enfin d'une certaine façon!
- Alors? Prête pour l'aventure comtesse? Vous assumez les risques qui pourraient entacher votre réputation? Voire votre honneur?
_________________
- A quoi bon tout ceci? Vous prenez un malfrat, le passez devant le tribunal. Vous devez le relâcher en attendant que son procès soit enclenché. Celui-ci continue à brigander comme si de rien n'était, ne se présente pas au tribunal. Et pendant ce temps, vous devez gérer des avocats qui prennent l'affaire car ils ont des comptes à régler et qui acceptent de représenter un homme ou une femme en vadrouille entrain de nuire à la sécurité du comté! Ensuite, pendant que notre ami continue ses forfaits, son avocat cherche la moindre faille, pas dans le fond mais bien sur la forme pour faire acquitter son client. Est-ce cela que vous appelez juste vous? Moi pas! On n'est pas innocent d'un crime parce que telle ou telle procédure obscure formulée avec des mots complètement discutables n'a pas été respectée car interprétée différemment d'un avocat. On est innocent parce qu'on n'a pas commis de crime.
Elle n'a pas de chance. Non! Elle doit subir toute la frustration que je ressens depuis le début de ce mandat. Et pourtant, je ne lâcherai pas. Non! Pas question que je prouve à tous que cela me pèse. C'est un défi que je me suis donné. Et ça l'est d'autant plus que mes relations avec ma mère et le clan MacFadyen dégénèrent chaque jour un peu plus à cause de ce mandat. Mais elle a tort! Oui Mère tu as tort! Et paradoxalement, c'est en elle que je puise la force de rester en place et de faire ce que je peux même si
- Vous savez comtesse, je suis le procureur de ce comté et je fais partie du camp qui ne croit plus en cette pseudo-justice d'apparat. Une justice qui porte un glaive mais qui se voile les yeux. Ce n'est plus une justice d'équité et de conviction mais d'intérêt. Il n'y a que ça qui compte l'intérêt! L'intérêt partisan! Je vais même aller plus loin. Jamais vous m'entendez? Jamais je ne règlerai mes comptes dans ce bâtiment! J'ai plus confiance dans la justice de la lice que dans celle du tribunal. Enfin Pas tant que de profonds changements soient opérés dans la façon de traiter le respect de la loi. Et voulez-vous que je vous dise? Tout le monde y perd dans la situation actuelle : les innocents, les coupables, les victimes Cette pseudo-justice frustre tout le monde! Et surtout le procureur que je suis!
La pointe d'humour qui parsème sa conclusion me fait rire. Elle détend l'atmosphère que j'ai tendu par la haine que je ressens en moi envers une institution que je devrais pourtant protéger. Les sentiments ambigus provoquent toujours la colère chez moi. Elles la nourrissent, l'avivent aussi efficacement que de l'huile que l'on jette sur des flammes ou des braises. Elles font sortir le côté sombre de l'homme que je suis, le côté Eriksen! Même si, je puis le constater ces jours-ci, le côté MacFadyen n'est pas en reste.
En reste, la comtesse ne l'est pas non plus, puisque soudain, elle me pousse contre le mur et voilà que pour une deuxième fois en ce jour, je me retrouve coincé entre son corps et une paroi rugueuse. Le silence se fait. Dans la ruelle adjacente, je puis entendre un vieux matou mité pousser un cri strident contre qui? Un gros rat pansu?
- Dites-moi comtesse, il est heureux que vous ne connaissiez point la réputation du procureur MacFadyen car voyez-vous, ainsi positionnée, vous apporteriez de l'eau à ce moulin.
Sourire sous-entendu. L'heure a sonné. Le MacFadyen sombre et morose est à remplacer. Sa date d'échéance vient d'arriver. Le MacFadyen espiègle et taquin reprend le dessus.
- Protéger les comtesses poitevines contre les abus des procureurs périgourdins dites-vous?
Je crois qu'il est temps de montrer ma facette charmante et courtoise.
- Peut-être ne l'avez-vous pas remarqué comtesse, mais vos mains se trouvent sur mes fesses!
Lorsque Søren Eriksen décide de passer en mode charmant et courtois, il y a toujours un geste qui fait son apparition. Je retire sa main droite de l'endroit où elle se trouve et
- Je ne connais pas les coutumes qui s'appliquent aux gentes dames de France. Par contre, je sais que le baise-main est reconnu par monts et vaux!
N'avait-elle pas dit aussi qu'elle voulait voir le plus bel endroit de Périgueux?
- Venez maintenant! Quittons ce lieu sordide! Ce soir, je vous fais découvrir un endroit que vous n'avez guère dû fréquenter! Un endroit où, contrairement à ici, on ne se perd pas dans les apparences. Un endroit où la vie prend le dessus sur les mots. Le fond sur la forme! Quoi que à bien y réfléchir, les formes sont elles aussi essentielles là-bas! Vous vouliez découvrir le plus bel endroit de Périgueux et pourtant vous n'êtes guère accoutrée pour cela! Pas assez provocateur! Enfin Vous assumerez vos choix vestimentaires! Une cape ne fait point d'une comtesse la Reyne des nuits folles de Périgueuse!
Périgueuse oui! A défaut de Sarlace! C'est ainsi que l'on nomme les bas-fonds de la Capitale. Périgueuse est à Périgueux ce que Sarlace est à Sarlat ou Bergecrac à Bergerac, Angoublême à Angoulême ou encore Crassetillon à Castllon! Les lieux où la vie nocturne est trépidante! A l'opposé de celle des tribunaux! Comme vous me l'aviez demandé! Les deux extrêmes! Alcool, substances étranges mais relaxantes, luxure, jeu, pari Tout ce qui permet de s'accrocher à la vie. Non! De vivre pleinement! De petits délits certes mais qui contribuent grandement et de manière positive à la sécurité d'une ville. Enfin d'une certaine façon!
- Alors? Prête pour l'aventure comtesse? Vous assumez les risques qui pourraient entacher votre réputation? Voire votre honneur?
_________________