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[RP] Huez! Huez! En tout bien tout honneur...

Soren
Ça, et rien d'autre! Ma tête est en feu. Elle m'empêche d'analyser froidement la situation. Tout revient toujours à cette douleur. La voix étrangère qui se répercute en échos sur les parois de notre cellule capte le peu d'attention que j'arrive à rassembler. Qui est-ce? Je ne la connais pas et je n'aime le ton de sa voix. Pourtant...elle me dit quelque chose... Oui. J'ai déjà entendu cette voix. J'en jurerai. Mais où? Telle est la question!

Oane...Où est-elle? Que fait-elle? Je ne l'entends plus. Enfin...Sauf si le "Groumpffff..." vient d'elle.


- Comtesse?

Un râle. Un cri étouffé de douleur. Ça, je sais les reconnaître. J'en ai suffisamment entendu. Se peut-il que l'on vienne nous torturer? je tourne la tête en direction des faibles bruits que je perçois.

- Oane?

Je n'ose crier. D'ailleurs ça ne sert à rien, excepté à expurgé un sentiment de crainte qui m'envahit. Sauf que là, ce bruit, il est significatif!

- Oaaaaane!!!!!

Il exprime mon inquiétude grandissant. Il y a pire qu'un guerrier à qui ont aurait coupé la main d'armes : un combattant à qui l'on a ôté la vue! Ce fut bref. Ce fut rapide. Ça a du être clair et net. Précis! ...et sanglant! Une gorge tranchée! Et pas un seul cri! La victime devait être inconsciente au moment de recevoir le coup de grâce. Qu'est-ce qui s'est passé? Tout mon corps est en alerte. Les signaux d'alerte se diffusent de la tête aux pieds. Instinct naturel d'auto-défense. Sans arme. Sans vue. N'eus-je point été habituée à livrer combat que j'aurais rapidement cédé à la panique. Là, je suis juste un niveau en dessous.

Et puis le silence revient. Froid. Inquiétant. Lugubre.


- Oane?

Le ton de ma voix a changé. Il exprime plus interrogation que l'inquiétude. Plus rien. Il ne s'est rien passé de plus. Pas d'attaque. Pas de parole. Rien. A part le silence. Pourquoi la Surgères ne répond pas? Au sol, je me force à ramper à l'aveuglette, me dirigeant vers l'endroit où j'ai entendu les derniers bruits. Ma main se pose sur une substance gluante différente de celles dans laquelle je me vautre depuis que j'ai repris connaissance. Le toucher est différent. L'odeur aussi. Je porte mes doigts à mon nez. Hum... Je pose la pointe de mon doigt sur le bout de ma langue. Le gout métallique ne trompe pas. Du sang! A tâtons dans nuit perpétuelle, j'essaie de deviner l'étendu de la flaque lugubre. Non...Pas une flaque. Un filet... Un filet qui suit une forme, une sorte de petite rigole. Sans doute le joint entre deux pavés. Je continue d'avancer en suivant cette trainée sordide jusqu'à ce que ma main en rencontre une autre. Elle est encore chaude. souple. Et surtout... elle est calleuse. Elle n'a rien de la finesse des mains de la comtesse. C'est un homme. Sans doute celui qui nous disait que ça n'était pas le moment de conter fleurette. Malgré la douleur toujours aussi vive, je me porte vers le corps qui git au sol. C'est ce qu'on appelle l'instinct de conservation, l'une des vertus aristotélicienne...que même les hérétiques ont en eux. Mes mains s'agrippent à son bras, Je me hisse sur sa poitrine en prenant appuis sur les prises que m'offrent ses vêtements. Mes mains tâtent cet inconnu. Un homme oui. Mal rasé, les cheveux poisseux, graisseux. Oups... Ça, c'est la gorge! Je retire prestement mes doigts de l'entrée. C'est tout de même un peu intime cette ouverture! Paix à ton âme qui que tu sois! Maintenant, je peux souffler. La comtesse a du s'en sortir. Mais...

- Oane for fanden! Où êtes-vous?
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_oane_de_surgeres
[Derrière la porte de la cellule]

A peine passé la grossière porte de bois ferraillée, la lumière d’une torche dévoile un couloir désert.

Comtesse

La voix du procureur résonne derrière elle. Elle n’entend pas, pas vraiment, elle est au-delà et ne peut revenir en deçà, ne peut faire quelques pas en arrière, rassurer un homme inquiet. Elle n’y songe tout simplement pas, elle ne songe pas. Elle est plongée dans une rage, sourde, animale, un désir grondant, vital ; une rage emportant tout autre considération sur son passage tel un ras de marée balaye la plage, réduisant un instant d’éternité le monde à des trombes d’eau avalant la terre et la vie. De sa démarche de félin en chasse,, les pupilles dilatées dans l’obscurité, la jeune femme avance, épée au clair, bien stabilisée dans la paumes de sa main -malgré l’arme de piètre facture, mal équilibrée- à l’affût du moindre mouvement, du plus petit bruissement d’air dans ce silence habité. Elle perçoit la respiration laborieuse et les reptations de Seurn, son « Oane » prononcée de sa voix éraillée par la soif comme une supplique au destin encore sur le fil. Elle projette sa conscience plus loin tente de percevoir devant elle ; une ou des présences. Tendue comme la corde d’un arc, la jeune femme avance de ses pieds nus sur les dalles glacées tout droit vers ce qui semble être une ouverture, sans porte. D’un pas décidé, elle bondit en dedans et découvre une pièce voûtée ; Oane croise alors un regard surpris, celui d’un rustre crasseux, assis derrière une table encombrée de divers objets ; toute son attention est centrée sur ses mains. Les océans suivent le regard de l’homme, un éclat métallique brille entre ses doigts sales, une arme sans doute. Le malandrin, saisi, reprend rapidement ses esprits à la vue de la prisonnière manifestement évadée ou en cours d’évasion et brandissant une épée sous son nez; il se lève bruyamment en rejetant sa chaise en arrière et se campe sur ses deux jambes, le couteau se fait menaçant

Allez rend moi c’te jouet, t’va t blesser...

Il se lève, la De Surgères contourne lentement la table qui les séparent. Sans doute s’aperçoit il qu’elle tient l’arme comme si elle savait s’en servir car son attitude change, il se campe prêt au combat et recule un brin.

Foutre, par l’corne du Malin, t’crois aller où comme ça, la catin ? C’to qu’on a cor b’soin tes services. Allez ...fais pas l’maligne, viens faire un câlin à tonton...

Oane plissa les yeux et couru, ce fut bref ; les trois pas qui la séparaient de son adversaire furent franchis et l'épée s'abattit violemment sur la cuisse gauche du manant, avec le tranchant. Il porta la main à l'entaille qui saignait et sans doute irradiait une douleur : grave erreur, ces quelques secondes suffirent à la comtesse déchaînée pour reculer d'un pas et abattre de nouveau son épée, cette fois d'estoc en plein de l'aine. Le coupe-jarret de bas étage se plia en deux, elle envoya valdinguer son couteau à l'autre bout de la pièce et lui abattit un violent coup sur la tête du plat de l'arme ; 'elle donna ensuite un élan à ce corps inerte et n'obéissant désormais qu'aux lois de la gravité avec son propre corps pour qu'il aille s'écraser ailleurs. Son sort ne l'intéressait guère et dès qu'il s’écrasât au sol dans un bruit mat, elle commença à inspecter la pièce. Ses océans scrutèrent les ombres des objets dans la lueur des torches. Elle finit par trouver ce qu'elle cherchait et enjamba le gisant. Elle saisit dans un fouillis de coin de table une paire de botte et les enfila, une satisfaction non dissimulée s'empara d'elle. Dans la vie, y'a les va nu pieds et les comtesses naméo ! On pique pas ses bottes à uen De Surgères impunément. Qu'on se le dise ! La rage reflua peu à peu, comme la marée se retire et le voile noir se déchira. Elle s'agenouilla ensuite vers le poids mort et le poussa, roula. Elle tata différentes parties du macchabée -meuh non pas c'que vous croyez bande de pervers !-, elle cherchait manifestement quelque chose, elle finit par trouver une bourse et l'ouvrit. Ses yeux s’illuminèrent et elle enfila un anneau à son doigts. Son scel sans qui elle se sentait incomplète. Elle se releva à la hâte et sortit de la pièce. Au lieu de tourner vers la cellule et le procureur, elle poursuivit dans le couloir qui finit par se transformer en escalier et au bout : une porte; elle tenta de l'ouvrir, elle était à fermée à clef. Oane fit demi tour, retourna dans la pièce voûtée et chercha un trousseau de clef. Des qu'elle l'eut trouvé, elle franchit de nouveau la porte de la cellule.

[Dans la cellule]
A la lueur de la torche qu'elle leva, elle observa la barbare-cabossé et s'approcha de lui, elle dit d'une voix rendue rocailleuse par la soif.



Seurn, ca va ?
Etes-vous en état de marcher ?
Grâce au Très Haut; nos geôliers n'étaient que deux ; nous sommes seuls à présent autant que je puisse en juger mais d'autres pourraient arriver.
Nous devons partir séant procureur.


La jeune femme dans ses guenilles imbibées de sang tourna ses océans interrogateurs et inquiets vers son compagnon de mésaventure.

Soren
Les bruits ont repris. De plus bel. L'esgourde aux aguets, je cerne mieux l'origine des claquements métalliques qui me parviennent jusqu'ici. A n'en point douter, la Surgère-comtesse-qui-met-des-robes-de-dames-sous-une-armure-de-métal doit avoir des talents cachées de guerrière! C'est difficile à imaginer moi qui ne l'ai vu qu'en toilette féminine…et qui ne doit pas être proche de la revoir tout court! D'abord parce que visiblement, elle a décidé d'abandonner le Périgord à son sort. Elle doit se dire que le Poitou se débrouille mieux sans nous. Ensuite parce que…For fanden de for fanden de for fanden! Ma vue bon sang!!!! Ma vue!!!! Je roule sur la cadavre laissée par la Valkyrie des marais poitevins. Au passage, j'en profite pour passer une partie de ma colère et de ma rage sur lui.

- Désolé mais…

Bang! Je ne sais pas quelle partie du corps mon pied a frappé mais j'ai soudain l'impression d'avoir plus de place.

… me n'en veux pas de ne pas te faire mon regard de velours de séducteur…Je vais être franc avec toi : tu n'es pas à mon gout! Toi et moi, on n'est pas fait pour vivre ensemble. Oh, tu sais, ton physique ingrat, j'aurais pu passer outre. Tes manières rustres ne sont pas déplaisantes…mais juste à petites doses. Tu en mets trop! Et puis surtout…tu pues! Même comparé à un tonneau de harengs suri…tu pues!

Un mur…une paroi…Dans le noir total qui m'envahit, les quatre autres sens, souvent affaiblis au détriment de la vue, doivent maintenant faire le travail. Me guider. Transmettre à cette caboche suffisamment d'informations pour s'en sortir. Parce que mets-toi ça en tête Martel : Tu n'as pas le choix! C'est marche…ou crève! Le dos contre le mur, j'essaie de percevoir les bruits ambiants. L'ouïe. En l'occurrence, c'est le sens principal qui doit m'aider maintenant… Mais c'est un silence lourd qui règne maintenant dans les environs. J'avoue franchement que je ne sais pas si c'est bon ou mauvais signe. C'est le moment qu'elle choisit pour réapparaitre. Dans un premier temps, elle est minuscule. Juste un petit point lumineux en haut à droite lorsque je tourne la tête vers la gauche. Et quand je regarde vers la droite, elle disparait. Je reviens vers la gauche et elle réapparaît. Plus grosse. Plus étincelante.

- Oane? For fanden Comtesse-Baronne-des-marais, vous êtes là?

Ah ça alors! Elle qui demandait à visiter les lieux les plus sordides du Périgord, la voilà servie! Et voilà aussi qu'elle en profite pour me fausser compagnie!

Les ténèbres cèdent peu à peu le pas. Le petit lumineux devient à chaque instant à un peu gros…même si ma vue est encore salement perturbée. Je passe mes mains devant mes yeux et je les distingue à peine.

Des bruits vers la gauche! Je tourne prestement la tête vers eux. Et qui je devine apparaître?


- Ah ben tout de même! Je croyais que vous vouliez vous enfuir pour éviter de payer la facture! On a bien dit que c'était vous qui invitiez ce soir non? C'est que voyez-moi, je n'ai pas un sou en poche moi! Et je n'ai pas envie de finir dans une geôle comtale pour impayé de taverne!

Humour à la danoise. Grinçant parfois et décalé. L'insouciance même dans une solution parfois à la limite de la catastrophe. C'est ma façon à moi d'evacuer le trop plein d'anxiété que je ressens. L'autre façon habituelle, c'est la crise noire…ou rouge!

- Si ça va? Outre que vous avez des formes bien plus fantomatiques que féminines…

La vision revenait petit à petit même si un large floue persistait, un peu comme si un voilage permanent avait été placé devant mes yeux.

- En état de marcher? Malgré une tête ou un raclure de bedeau joue du tocsin, oui…je crois que je devrais être capable d'avancer! Enfin…Si vous évitez de me plaquer une fois encore contre le mur hein! Ah…Et puis, je voulais vous dire… Votre ami là, est dans un sale état! Dites-moi comtesse… Vous les laissez toujours ainsi vos amants? Parce que à ce stade là, ce n'est plus de l'amour, mais de la rage!

Allez, pour cette fois encore, je vais me laisser guider. je me relève péniblement. La tête tourne. Je me retiens à la paroi. For fanden! C'est bien la pire cuite que j'ai jamais pris sans même avoir avalé une seule goutte d'alcool! C'est un peu comme vouloir le beurre et l'argent du beurre à l'envers! Ou encore devoir payer une catin qu'on aurait même jamais touché!

- Bon on y va? Les femmes et les enfants d'abord?
_________________
_oane_de_surgeres
Encore dans les filets de sa rage mordante, la De Surgères met un court instant à intégrer ce que dit le Danois.

Impayé de tav...


A humour humour et demi. La poitevine n'est pas en reste.

Rassurez-vous procureur, j'ai sur moi, malgré ma tenue ... très heu : courte, de quoi vous offrir à boire et à manger toute la nuit ! Et même de quoi vous entretenir à vie ! Vous pourriez devenir mon mignon ... c'est une charge O combien palpitante et bien moins dangereuse que procureur de Périgord... ca vous va ?


- Si ça va? Outre que vous avez des formes bien plus fantomatiques que féminines…


Fantomatiques ? On m'a déjà badé comme la plus belle femme du monde ou encore traité de morue mais ca...

- En état de marcher? Malgré une tête ou un raclure de bedeau joue du tocsin, oui…je crois que je devrais être capable d'avancer! Enfin…Si vous évitez de me plaquer une fois encore contre le mur hein! Ah…Et puis, je voulais vous dire… Votre ami là, est dans un sale état! Dites-moi comtesse… Vous les laissez toujours ainsi vos amants? Parce que à ce stade là, ce n'est plus de l'amour, mais de la rage!

Oane amusée trousse faussement son nez et ajoute :

Ca doit être une façon de refuser le poste que je vous offrais je suppose...

La jeune femme approche du procureur-barbare-salement-éclopé et évalue les dégâts, le bandeau est toujours en place, le sang a l'air d'avoir coagulé cette fois, l'homme ne se tient pas droit, il doit avoir des lésions ailleurs; elle faite une moue.

Allez, pour cette fois encore, je vais me laisser guider.

Elle se glisse à ses cotés et passe un bras derrière sa taille sans mot dire, elle redoute de ne pouvoir soutenir efficacement la lourde carcasse du Danois et prie pour qu'il se débrouille quasi seul malgré son piteux état. Enfin... tant qu'il râle et plaisante, c'est que le Pire est derrière eux. Et elle lui sait gré de détendre un peu l'atmosphère, d'éloigner la Rage en même temps qu'elle doit rester vigilante. Pour deux.

For fanden! C'est bien la pire cuite que j'ai jamais pris sans même avoir avalé une seule goutte d'alcool ! C'est un peu comme vouloir le beurre et l'argent du beurre à l'envers! Ou encore devoir payer une catin qu'on aurait même jamais touché !

Oane sourit malgré elle et tâte rapidement la bourse rebondie qui lui sert de troisième seins pour l'heure, bourse piquée aux coupe-jarrets plus tôt dans son opération "récupération de biens volés". Même si la dite bourse n'était pas à elle, ce n'est qu'un dédommagement se dit-elle... Fallait pas me tripoter d'abord pis les gougnafiers ont ruiné ma robe Jean Popol Gonthrier hein ! Ca et la soirée pourrie... en plus, ils ont démoli le dessert.. pffuit ! Plongée dans ses réflexions hautement intellectuelles, La De Surgères en a oublié d'avancer, le Barbare s'en retrouve bloqué du coup, il la relance

- Bon on y va? Les femmes et les enfants d'abord ?

C'est ça hosneur aux dames ! Un peu de galanterie, ça vous fera pas de mal, procureur ...

Ils avancent tous deux, intriqués l'un dans l'autre, pas à pas, étrange assortiment cahotant. Clopin-clopant, Oane les mène vers la sortie de ce sinistre sous sol, l'oreille aux aguets, son corps tendu de nervosité à l'idée que des complices puissent surgir. Elle se mord la langue dans les escaliers où Seurn avance avec difficulté et lenteur, pour ne pas lui dire de hâter le pas : ça ne servirait à rien, déjà c'est un miracle de Volonté qu'il y arrive. C'est juste sa nervosité qui s'exprime. Quand elle pousse enfin la porte et sent l'air frais sur son opale de porcelaine, elle inspire deux trois taff et lutte contre elle meme pour ne pas se laisser aller à la joie de la délivrance. Elle regarde son compagnon d'infortune, du sang coule à nouveau, il faut faire vite se dit elle.

Ne restons pas là, nous devons nous éloigner au plus vite de ce bouge et vous mettre en sûreté. Ensuite, j'irai chercher un médicastre.

Elle le pousse à traverser la ruelle sombre et à longer un mur puis à un croisement, il se faufilent sous des arcades. La poitevine fait une brève pause car elle sent que son partenaire souffre : il ne dit rien mais ahane et elle, elle doit chercher sa route, elle est perdue dans ce Sarlace nocturne et ne sait où emmener Le Mac Fadyen Eriksen pour qu'il soit à l'abri. Elle hésite gauche ou droite droite ou gauche ? Elle tourne son visage vers celui du périgourdin, se rapproche de lui presque à se toucher et chuchote :

Si vous avez une idée brillante: c'est maintenant ou jamais Barbare !
_oane_de_surgeres



Encore dans les filets de sa rage mordante, la De Surgères met un court instant à intégrer ce que dit le Danois.

Impayé de tav...


A humour humour et demi. La poitevine n'est pas en reste.

Rassurez-vous procureur, j'ai sur moi, malgré ma tenue ... très heu : courte, de quoi vous offrir à boire et à manger toute la nuit ! Et même de quoi vous entretenir à vie ! Vous pourriez devenir mon mignon ... c'est une charge O combien palpitante et bien moins dangereuse que procureur de Périgord... cela vous irai ?


- Si ça va? Outre que vous avez des formes bien plus fantomatiques que féminines…

Fantomatiques ? On m'a déjà badé comme la plus belle femme du monde ou encore traité de morue mais ca...

- En état de marcher? Malgré une tête ou un raclure de bedeau joue du tocsin, oui…je crois que je devrais être capable d'avancer! Enfin…Si vous évitez de me plaquer une fois encore contre le mur hein! Ah…Et puis, je voulais vous dire… Votre ami là, est dans un sale état! Dites-moi comtesse… Vous les laissez toujours ainsi vos amants? Parce que à ce stade là, ce n'est plus de l'amour, mais de la rage!

Oane amusée trousse faussement son nez et ajoute :

Ca doit être une façon de refuser le poste que je vous offrais je suppose...

La jeune femme approche du barbare-éclopé et évalue les dégâts, le bandeau ets toujours en place, le sang a l'air d'avoir coagulé cette fois

Allez, pour cette fois encore, je vais me laisser guider.

Elle se glisse à ses cotés et passe un bras derrière sa taille sans mot dire, elle redoute de ne pouvoir soutenir efficacement la lourde carcasse du Danois et prie pour qu'il se débrouille quasi seul malgré son piteux état. enfin tant qu'il râle et plaisante, c'est que le Pire est derrière eux.

For fanden! C'est bien la pire cuite que j'ai jamais pris sans même avoir avalé une seule goutte d'alcool ! C'est un peu comme vouloir le beurre et l'argent du beurre à l'envers! Ou encore devoir payer une catin qu'on aurait même jamais touché !

Oane sourit malgré elle et tâte rapidement la bourse rebondie qui lui sert de troisième seins pour l'heure, bourse piquée aux coupe-jarrets plus tôt dans son opération "récupération de biens volés". Même si la dite bourse n'était pas à elle, ce n'est qu'un dédommagement se dit-elle... z'avait pas qu'à me tripoter d'abord pis z'ont ruiner ma robe Jean Paul Gonthrier hein ça et la soirée pourrie... plus qu'ils ont démoli le dessert.. pffuit ! Plongée dans ses réflexions hautement intellectuelles, La De Surgères en a oublié d'avancer, le Barbare s'en retrouve bloqué du coup, il la relance

- Bon on y va? Les femmes et les enfants d'abord ?

C'est ça hosneur aux dames ! Un peu de galanterie, ça vous fera pas de mal, procureur ...

Ils avancent tous deux, intriqués l'un dans l'autre, pas à pas, étrange assortiment cahotant. Clopin-clopant, Oane les mène vers la sortie de ce sinistre sous sol, l'oreille aux aguets, son corps tendu de nervosité à l'idée que des complices puissent surgir. Elle se mord la langue dans les escaliers où Seurn avance avec difficulté et lenteur, pour ne pas lui dire de hâter le pas : ça ne servirait à rien, déjà c'est un miracle de Volonté qu'il y arrive. C'est juste sa nervosité qui s'exprime. Quand elle pousse enfin la porte et sent l'air frais sur son opale de porcelaine, elle inspire deux trois taff et lutte contre elle meme pour nbe pas se laisser aller. Elle regarde son compagnon d'infortune, du sang coule à nouveau, il faut faire vite se dit elle.

Ne restons pas là bous devons nous éloigner au plus vite de ce bouge et vous mettre en sûreté. Ensuite, j'irai chercher un médicastre.
Soren
Mignon? Se goinfrer à longueur de journées de gibiers en sauces et de pâtisseries toutes plus affriolantes les unes que les autres? Une drôle d'image d'un Søren bedonnant, devant se dandiner pour se déplacer vient se former dans mon esprit. Essoufflé au moindre effort physique, je viendrais déposer mes fesses sur un fauteuil moelleux dans un grand déplacement d'air. Et puis, le soir, quand madame le désirerait, je viendrais l'honorer pour finir par suer toute mon eau et expirer tout mon souffle contre son corps alangui.

- Ouais! De vous à moi Comtesse-Baronne-en-culotte-courte, je ne sais vraiment pas ce qui est le plus dangereux : devenir mignon ou affronter la racaille du Périgord! Et ce même si je me trouve ici, dans cet endroit sordide à me demander pourquoi je ne vois strictement plus rien. Enfin…Si ça peut vous rassurer un tantinet, vos formes sont un peu moins floues qu'auparavant. Vous ressemblez de plus en plus à une poitevine des maris…Euh…des marais qu'à un fantôme d'Ecosse!

Et puis d'abord, vous avez quoi exactement contre les morues? C'est joli une morue, ça garnit élégamment une tranche de pain! Dites-moi, je ne vois pas bien: vous avez la bouche ouverte en ce moment? Vous êtes essoufflée? Parce que si c'est ça, vous manquez d'entrainement! Vous devriez prendre un amant! Il parait que ça permet de mieux garder la forme et les formes! Ah…Et j'ai bien dit un amant, pas un mignon! Il parait qu'on n'y prend moins de plaisir. Mais ça, je ne peux vous le dire. Moi, les amants, je préfère ne pas en prendre!


On dit que quand une situation est désespérée, que votre vie est en danger, l'humour est un exutoire efficace pour tenir le coup. Il faut croire que ces deux-là vivent une situation vraiment critique pour dire autant de bêtises en si peu de temps! C'est finalement la Surgères qui demande l'armistice. Elle m'aide à me remettre sur pieds, et lorsqu'elle passe ses bras autour de moi...

- Êtes-vous entrain de prendre mes mesures pour m'offrir une nouvelle garde-robe afin de compenser la perte de mes vêtements? Ou êtes-vous tout simplement entrain d'abuser de moi et de me peloter comme les gueux font en taverne avec les accortes servantes? Ah! Et s'il y a une légère odeur nauséabonde, vous m'excuserez, mais je n'ai pas eu le temps de m'asperger de parfum des pieds à la tête ce matin.

J'ai beau faire le fanfaron, ça ne va pas très fort. C'est tout juste si je tiens debout. Et si je ne m'appuyais pas sur elle, nul doute que je ne serais pas capable d'avancer. J'ai beau lui avoir dit que ses formes étaient moins floues. En réalité, il n'en n'est rien. Et puis, il reste une tâche noire persistante dans mon champ de vision haut à droite. Alors que nous déambulons dans les couloirs, je prends connaissance petit à petit de ses activités entre le moment où elle m'a quitté et son retour à mes côtés…et je crois que je suis fort aise cette fois de ne pas avoir une vision acérée. Le sol et les murs semblent maculés de sang à certains endroits. Quand aux corps, je ne jette même pas un coup d'oeil dans leur direction.

- Eh bien! Je ne savais pas que vous faisiez dans la dentelle! Ça fait longtemps que vous pratiquez?

Mon ton est toujours haché, entrecoupé de silence, accompagné de grimace de douleur. Ma parole trahit mon état de santé. J'espère qu'elle ne compte pas me promener encore longtemps ainsi. Je sens déjà mes forces me fuir. Arrivés à la sortie, je pousse un soupir de soulagement. Je sais que nous ne devrions pas rester dans les parages, que d'autres complices risquent d'affluer par ici, mais je n'ai plus la force de continuer. Prenant appui contre le mur, je glisse lentement jusqu'au sol. La bouche ouverte, les yeux mi-clos, la tête qui dodeline sous l'effet de la fatigue, je lutte pour ne pas sombrer dans le sommeil.

- Je ne peux plus continuer comtesse. J'ai besoin d'une pause.

Dans toutes les séries B, le héros qui au final s'en sort toujours aurait proposé à sa complice, en grand chevalier blanc qu'il est, de le laisser seul, d'aller se mettre à l'abri, de l'abandonner à son triste sort. Mais voilà moi, je ne suis pas un chevalier blanc et Oane n'a rien d'une comtesse nubile qui lance son mouchoir à son soupirant du haut de sa tour!

- Sarlace…Ils nous ont amené au coeur sordide de Sarlat. Les médicastres ne viennent pas par ici. C'est le repère des coupe-jarrets de la ville.

Réfléchir quand le bedeau continue de jouer du tocsin, ça n'est pas facile! A chaque fois que j'essaie de me concentrer, le coup part et vient heurter mon crâne des deux côtés à la fois. A gauche, à droite! Bang! Bang! Il faut pourtant que je trouve une solution si je ne veux pas qu'on termine rapidement en coulis de framboise étalés contre un mur du coin.

- L'artiste! Oane! Nous n'avons pas le choix! Il faut que vous nous conduisiez jusqu'à son repère. Il n'y a pas d'autres solutions!

…pour moi! La comtesse des marais pourrait facilement prendre le large en esquivant discrètement la meute qui doit être sur le point de se lancer à notre poursuite. Mais moi, dans mon état, c'est strictement impossible! Et puis l'Artiste, il m'en doit une! Son affaire de maison des plaisirs pour dames de la haute, ça périclite! Jamais je ne rentrerai dans mon investissement!
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_oane_de_surgeres


- Je ne peux plus continuer comtesse. J'ai besoin d'une pause.

Oane, écrasée sous le poids du barbare contre le mur, sent des pierres appuyer sur ses omoplates, elle serre les dents et se contente d’accompagner Soren pour qu’il ne choit pas avant de se dégager d’un coup de rein.
Les océans se posent sur le corps du blessé, évaluateurs. Dans la panse de la De Surgères, ça s’agite.
Une pause kit kat et pis quoi encore ? Il veut un café l’ proc ? Fichtre et foutre ! Abandonne la carcasse cabossée d’c’te rustaud et fout l’camp ma fillotte !
Il est vrai que le jeu n’en vaut pas la chandelle, ma fille, après tout sacrifier bêtement ta vie ne sauvera pas la sienne.
Oane regarde cet homme qu'elle connait à peine. Il lui plait déjà. Son courage lui plait. Son humour. Il n'est pas question de l'abandonner à son triste sort. Concentre toi sur la solution, pas sur le problème.

- Sarlace…Ils nous ont amené au coeur sordide de Sarlat. Les médicastres ne viennent pas par ici. C'est le repère des coupe-jarrets de la ville.

Oane plisse les yeux et scrute la ruelle, elle profite du moment de silence pour réfléchir. Concentre-toi sur la solution, pas sur le problème.

- L'artiste! Oane! Nous n'avons pas le choix! Il faut que vous nous conduisiez jusqu'à son repère. Il n'y a pas d'autres solution.

La jeune femme lève un sourcil d’un noir de jais. Elle semble scruter les alentours. Tout son corps est en alerte, des douleurs sourdent ici ou là dans son corps taillé tout en longueur, elle n’y prête guère attention. Elle a compris que Soren était à bout de force et donnait le change en sortant des vannes. Il lui fallait lui parler pour le maintenir éveillé, elle le savait et puis ça lui permettrait d’exorciser sa propre inquiétude grondante, insidieuse.

Un artiste ? Parbleu vous croyez franchement que c’est le moment d’aller quérir l’aide d’un amuseur? Pis pour faire rire la galerie on a déjà assez d’un comique dans les environs !

Persuadée que l’artiste est le surnom d’un guérisseur ou d'un ami du procureur qui va pouvoir les aider à s’en sortir, Oane n’a aucune idée du comment elle va réussir à trimbaler cette carcasse imposante mais elle trouvera se dit-elle. Mais, il y a plus urgent vu l’état de son compagnon qui est le seul à pouvoir se repérer dans les bas fond de cette ville. Elle se tourne de nouveau vers lui et prend son menton entre ses mains, découvrant ainsi les picots de barbe naissante sur sa peau, elle lui relève avec délicatesse le visage et plante ses océans dans ces prunelles.

Je vous demande un dernier effort Procureur-barbare-venu-du-nord...

Elle rapproche son opale de porcelaine et dit en le fixant avec toute la densité de son regard vert d’eau

Soren, quel chemin devons-nous suivre pour trouver l’artiste ?

La caboche du barbare a tendance à basculer, elle la redresse et lui répète

Soren, quel chemin ?

Il répond mais si bas qu’elle doit coller son oreille à ses lèvres desséchées et fendues pour entendre la réponse. Elle tourne de nouveau son visage sale et taché vers le sien, sa lèvre inférieure fendue dans le travers irradie la douleur, et elle répète la route indiquée à haute voix, il dodeline de la tète, il ne semble plus en état de répondre.

Tandis qu’elle cale avec précaution la tête du procureur-barbare-comique-salement-amoché contre le mur. Elle ajoute à voix de basse sur un ton qui n'arrive pas totalement à masquer son inquiétude :


Dites procureur, quand on sera sorti de ce bourbier, vous me présenterez madame vostre mère que je lui botte l'arrière train pour avoir si mal éduqué son fils : on ne vous jamais dit qu'on évitait de montrer son coté "je glande rien pendant que tu te tapes tout le boulot" aux dames dès premier rendez-vous ?

Elle lui caresse la joue et ajoute :

J'y vais. Surveillez mes arrières procureur, pas mon derrière !

Elle lui fit un clin d'oeil avant de se relèver ; elle se répète la route sept fois en boucle dans sa tête pour la graver en elle, l'orientation dans les villes, c'est pas son fort à la baronne des marais, elle a peur de se planter et du coût de son erreur. Oane jette un dernier coup d’œil à la silhouette avachie contre le mur puis, elle s’enfonce dans la ruelle sombre et disparaît au carrefour.

Si la Montagne ne vient pas à Aristote, Aristote vient à la Montagne.
The_artiste


-Quoi?!?! Un couple en haillons? Venu ici pour demander mon aide?

L'artiste avait du mal à comprendre ce qu'on lui disait. Quels impertinents pouvaient venir ici, à Sarlace implorer son aide. Il avait bien d'autres problèmes à régler en ce jour où rien n'allait. La matin, la Flamboyante avait quitté leur couche, furieuse. Allez donc savoir ce qui est passée par la tête de cette rousse?

Dans la matinée, c'était le clerc qui s'occupait des comptes des sept péchés qui lui avait gâché sa journée. Les affaires ne tournaient pas rond. L'établissement de luxe pour dame en recherche de plaisirs de toutes sortes n'attirait pas assez de clientes. Les baumes, les crèmes aux fragrances délicates, les huiles essentielles trainaient sur les étagères. Dans les cuisines, c'était la pâtissière qui dévorait ses propres gâteaux. La liseuse avait lu et relu dix fois aux moins tous les lais de Marie de France au point d'être capable d'en réciter de grands pans de mémoire. La harpiste avait les doigts en feu tellement elle répétait ses morceaux de musique. Mais de cliente…très peu! L'artiste commençait sérieusement à se demander s'il allait encore pouvoir ponctionner longtemps la bourse de son "bienfaiteur" sans avoir à lui fournir des preuves de cette entreprise était rentable.

En plein repas du midi, on venait de lui apprendre que les deux prisonniers de Périgueuse avait réussi à s'enfuir de leur geôles. Ça, ça n'était pas une bonne nouvelle. L'ordre avait aussitôt été donné de retrouver les fugitifs, mais l'espoir de les revoir un jour était vain dans l'esprit de l'Artiste. A moins d'un coup de chance inouïe, Sarlace venait de perdre l'avantage qu'il venait de prendre sur Périgueuse.

Et maintenant, ce couple! Décidément, il y a des jours où rien ne va! Bah! Après tout, pourquoi pas? Ce pauvre couple lui permettrait peut-être de passer sa mauvaise humeur!

Lorsqu'il arriva aux pieds de l'escalier, il entendait geindre. Une voix fatiguée, saccadée, parlait d'une Montagne, d'un tournoi de lutte. Il prétendait s'être fait écrasé par une Montagne qui baignait dans de l'huile d'olive. Mais pourquoi il fallait toujours qu'on lui présente les plus grands crétins du Périgord? Quoi?!?!? Il en rajoute maintenant? "Surveiller arrière, pas derrière"….'Surveiller arrière, pas derrière". De pire en pire…


- Dites, ce n'est pas un hospice pour indigents ou idiots du village ici! C'est une taverne respectable! Alors déga…

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que son visage fut emporté par une lame de stupeur et d'incompréhension. Il termina à la hâte les quelques pieds qui le séparait du couple d'emmerdeurs. L'artiste se saisit brutalement du menton du blessé et tourna sa tête pour que celui-ci lui fasse face. Ses yeux étaient clos, sa bouche entr'ouverte. De toutes évidences, les blessures étaient sérieuses.

- Ah ça alors! Le fils MacFadyen!!!!

MacFadyen! Son partenaire d'affaires mais aussi…le procureur en exercice du comté! Mais qu'est-ce qu'il faisait ici? A Sarlace? Dans cet état? En compagnie d'une catin avec laquelle il a sans doute passé une folle nuit? Et vu son état à elle aussi, ils ont du bien s'amuser. Pouaaaah!!!! Par contre, à en croire l'odeur qu'il se dégage d'eux, ils doivent avoir de drôles d'endroit pour faire ça.

Les idées se bousculaient dans l'esprit de l'Artiste. Finalement, voilà enfin une bonne nouvelle pour cette journée. Perdre deux sprats de Périgueuse…si c'est pour pécher le procureur en compagnie d'une gourgandine, oui, l'échange était favorable.


- Ne le laissez pas ici! Amenez-le dans mon bureau! Et faites chercher un bon médicastre! Quoi? Hors de Sarlace évidemment! Il n'est pas question qu'il meurt!

MacFadyen, patron, ce petit service va vous couter cher…
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