Soren
Ça, et rien d'autre! Ma tête est en feu. Elle m'empêche d'analyser froidement la situation. Tout revient toujours à cette douleur. La voix étrangère qui se répercute en échos sur les parois de notre cellule capte le peu d'attention que j'arrive à rassembler. Qui est-ce? Je ne la connais pas et je n'aime le ton de sa voix. Pourtant...elle me dit quelque chose... Oui. J'ai déjà entendu cette voix. J'en jurerai. Mais où? Telle est la question!
Oane...Où est-elle? Que fait-elle? Je ne l'entends plus. Enfin...Sauf si le "Groumpffff..." vient d'elle.
- Comtesse?
Un râle. Un cri étouffé de douleur. Ça, je sais les reconnaître. J'en ai suffisamment entendu. Se peut-il que l'on vienne nous torturer? je tourne la tête en direction des faibles bruits que je perçois.
- Oane?
Je n'ose crier. D'ailleurs ça ne sert à rien, excepté à expurgé un sentiment de crainte qui m'envahit. Sauf que là, ce bruit, il est significatif!
- Oaaaaane!!!!!
Il exprime mon inquiétude grandissant. Il y a pire qu'un guerrier à qui ont aurait coupé la main d'armes : un combattant à qui l'on a ôté la vue! Ce fut bref. Ce fut rapide. Ça a du être clair et net. Précis! ...et sanglant! Une gorge tranchée! Et pas un seul cri! La victime devait être inconsciente au moment de recevoir le coup de grâce. Qu'est-ce qui s'est passé? Tout mon corps est en alerte. Les signaux d'alerte se diffusent de la tête aux pieds. Instinct naturel d'auto-défense. Sans arme. Sans vue. N'eus-je point été habituée à livrer combat que j'aurais rapidement cédé à la panique. Là, je suis juste un niveau en dessous.
Et puis le silence revient. Froid. Inquiétant. Lugubre.
- Oane?
Le ton de ma voix a changé. Il exprime plus interrogation que l'inquiétude. Plus rien. Il ne s'est rien passé de plus. Pas d'attaque. Pas de parole. Rien. A part le silence. Pourquoi la Surgères ne répond pas? Au sol, je me force à ramper à l'aveuglette, me dirigeant vers l'endroit où j'ai entendu les derniers bruits. Ma main se pose sur une substance gluante différente de celles dans laquelle je me vautre depuis que j'ai repris connaissance. Le toucher est différent. L'odeur aussi. Je porte mes doigts à mon nez. Hum... Je pose la pointe de mon doigt sur le bout de ma langue. Le gout métallique ne trompe pas. Du sang! A tâtons dans nuit perpétuelle, j'essaie de deviner l'étendu de la flaque lugubre. Non...Pas une flaque. Un filet... Un filet qui suit une forme, une sorte de petite rigole. Sans doute le joint entre deux pavés. Je continue d'avancer en suivant cette trainée sordide jusqu'à ce que ma main en rencontre une autre. Elle est encore chaude. souple. Et surtout... elle est calleuse. Elle n'a rien de la finesse des mains de la comtesse. C'est un homme. Sans doute celui qui nous disait que ça n'était pas le moment de conter fleurette. Malgré la douleur toujours aussi vive, je me porte vers le corps qui git au sol. C'est ce qu'on appelle l'instinct de conservation, l'une des vertus aristotélicienne...que même les hérétiques ont en eux. Mes mains s'agrippent à son bras, Je me hisse sur sa poitrine en prenant appuis sur les prises que m'offrent ses vêtements. Mes mains tâtent cet inconnu. Un homme oui. Mal rasé, les cheveux poisseux, graisseux. Oups... Ça, c'est la gorge! Je retire prestement mes doigts de l'entrée. C'est tout de même un peu intime cette ouverture! Paix à ton âme qui que tu sois! Maintenant, je peux souffler. La comtesse a du s'en sortir. Mais...
- Oane for fanden! Où êtes-vous?
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Oane...Où est-elle? Que fait-elle? Je ne l'entends plus. Enfin...Sauf si le "Groumpffff..." vient d'elle.
- Comtesse?
Un râle. Un cri étouffé de douleur. Ça, je sais les reconnaître. J'en ai suffisamment entendu. Se peut-il que l'on vienne nous torturer? je tourne la tête en direction des faibles bruits que je perçois.
- Oane?
Je n'ose crier. D'ailleurs ça ne sert à rien, excepté à expurgé un sentiment de crainte qui m'envahit. Sauf que là, ce bruit, il est significatif!
- Oaaaaane!!!!!
Il exprime mon inquiétude grandissant. Il y a pire qu'un guerrier à qui ont aurait coupé la main d'armes : un combattant à qui l'on a ôté la vue! Ce fut bref. Ce fut rapide. Ça a du être clair et net. Précis! ...et sanglant! Une gorge tranchée! Et pas un seul cri! La victime devait être inconsciente au moment de recevoir le coup de grâce. Qu'est-ce qui s'est passé? Tout mon corps est en alerte. Les signaux d'alerte se diffusent de la tête aux pieds. Instinct naturel d'auto-défense. Sans arme. Sans vue. N'eus-je point été habituée à livrer combat que j'aurais rapidement cédé à la panique. Là, je suis juste un niveau en dessous.
Et puis le silence revient. Froid. Inquiétant. Lugubre.
- Oane?
Le ton de ma voix a changé. Il exprime plus interrogation que l'inquiétude. Plus rien. Il ne s'est rien passé de plus. Pas d'attaque. Pas de parole. Rien. A part le silence. Pourquoi la Surgères ne répond pas? Au sol, je me force à ramper à l'aveuglette, me dirigeant vers l'endroit où j'ai entendu les derniers bruits. Ma main se pose sur une substance gluante différente de celles dans laquelle je me vautre depuis que j'ai repris connaissance. Le toucher est différent. L'odeur aussi. Je porte mes doigts à mon nez. Hum... Je pose la pointe de mon doigt sur le bout de ma langue. Le gout métallique ne trompe pas. Du sang! A tâtons dans nuit perpétuelle, j'essaie de deviner l'étendu de la flaque lugubre. Non...Pas une flaque. Un filet... Un filet qui suit une forme, une sorte de petite rigole. Sans doute le joint entre deux pavés. Je continue d'avancer en suivant cette trainée sordide jusqu'à ce que ma main en rencontre une autre. Elle est encore chaude. souple. Et surtout... elle est calleuse. Elle n'a rien de la finesse des mains de la comtesse. C'est un homme. Sans doute celui qui nous disait que ça n'était pas le moment de conter fleurette. Malgré la douleur toujours aussi vive, je me porte vers le corps qui git au sol. C'est ce qu'on appelle l'instinct de conservation, l'une des vertus aristotélicienne...que même les hérétiques ont en eux. Mes mains s'agrippent à son bras, Je me hisse sur sa poitrine en prenant appuis sur les prises que m'offrent ses vêtements. Mes mains tâtent cet inconnu. Un homme oui. Mal rasé, les cheveux poisseux, graisseux. Oups... Ça, c'est la gorge! Je retire prestement mes doigts de l'entrée. C'est tout de même un peu intime cette ouverture! Paix à ton âme qui que tu sois! Maintenant, je peux souffler. La comtesse a du s'en sortir. Mais...
- Oane for fanden! Où êtes-vous?
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