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[Rp] On coupe ou on garde?

Neolonie
Bon, quand faut y aller...
La brune ne pouvait plus faire semblant, ne pouvait plus éviter le regard scrutateur des louves, devant sa boiterie toujours aussi vivace.
Kachi l'avait chopé en taverne, sans lui laisser le loisir de dire "ouf".
Et donc oui, fallait y passer.

Elle a beau se planquer derrière sa dérision habituelle, derrière le verbe haut, l'oeil acéré, elle n'est finalement qu'une gamine qui tremble de se voir retirer une partie d'elle. Ohh, elle ne se considère pas comme une femme, loin de là, même si les habits choisis par Jeni ont tendance à changer les choses.
Mais la femme-enfant oublie toute moquerie pour se trouver face à ses peurs, ses faiblesses.
C'est en serrant les dents qu'elle a quitté la ville, se dirigeant au jugé vers la cabane de la louve, celle qui a abrité son bonheur.
Elle s'est perdu trois fois, a été obligé de remonter la colline trop vite descendue, et ce n'est plus une jambe enflée qui se cache sous la jupe ample, non, c'est un morceau de bois, noir et dur.

Enfin, alors qu'elle essuie la sueur qui roule de son front, alors qu'elle se sent prête à abandonner et se laisser charcuter en taverne, devant l'assemblée, enfin donc, elle distingue un toit caché au sein de la végétation pourtant parsemée en cet hiver.


Kachi!!

Kachi??
Tu.... Tu es là??


Elle tient, elle ne sait par quel miracle, sans doute cet acharnement qu'elle montre en toute situation, pour ne jamais perdre la main, pour maîtriser, toujours, à tout prix.
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Kachina
Le trou des sapins perdus......c'est là qu'est la chaumière. Elle a un temps assisté à de folles étreintes entre deux Loups sauvages , épris de liberté. Elle a résonné des rires d'un enfant, des chants et des chopes qu'on cogne les soirs d'Irraison. Elle s'est laissée envahir par les ronces et les herbes folles, le temps d'un périple à travers le royaume.

Elle abrite ce soir de février une jeune femme seule et son fils , protègés par une bande de joyeux drilles et un Pochtron toujours aux aguets.

Le feu crépite dans la cheminée, égayant les murs crépis à la chaux d'ombres dansantes . Des lampes à huile diffusent une lumière douce et flottent dans l'air des effluves de jasmin. La Louve en est friande.....

Louve en colère ce soir. A peine arrivée sur cette terre qui l'a vue naitre, qu'on l'a priée de déguerpir. A croire que tous les maux dont souffrent l'Armagnac sont à mettre sur le compte des Lycans.
Tout comme ce conflit dans lequel le comte a engagé le peuple , peut-être ? on va encore leur coller ça sur le dos ?
Sang versé , pour mettre un Carmin sur le trône de France, larmes de sang pour offrir à Riri la couronne de Navarre.......

Louve en attente..............la Sauvageonne doit arriver, parce que c'en est assez.
Assez de la voir feindre que tout va bien alors que chaque pas lui arrache une grimace et que depuis ce foutu duel, elle traine la jambe.

La Sans Coeur est pudique, bien trop pudique.........
Mais Kachi a bien remarqué l'autre soir, la blessure qui s'infectait .
C'est pourquoi l'eau bout dans la marmite pendue à la crémaillère, et la brune accroupie devant le feu offre aux flammes, la lame de sa dague...........


" Kachi!!

Kachi??
Tu.... Tu es là??"


Elle se retourne et son regard se fixe sur la porte derrière laquelle , elle devine une Néo , anxieuse ..........

- Entre , Néo, c'est ouvert !

D'un geste, elle désigne une chaise devant la table.

- Ne perdons pas de temps ! On y va?

Et le regard clair se veut rassurant, alors qu'il accroche celui de Néo.....Elle ajoute avec un petit sourire :

- T'en as vu d'autres, Néo .D'accord ? ça va aller !
Et puis on ne va pas y passer la nuit ..........On a mieux à faire, non ?

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Neolonie
On ne peut plus reculer, et la main tendue est plus solide et persuasive
qu'une corde ou une chaîne ,car faisant appel aux sentiments.
Alors Néo se laisse tomber sur la chaise préparée, toute résistance étant inutile.
D'une main qui se veut solide, elle relève rapidement le tissu jusqu'à sa hanche, et étend la jambe en grimaçant.


Ouais, j'sais, j'ai connu pire.
N'empêche que j'avais pas eu l'temps d'y réfléchir, quand l'épée m'est passée au travers du corps.

Dis... T'crois qu'il faut couper?


Parce qu'une jambe en moins, c'est la fin de l'aventure, c'est la fin des loups, c'est la fin d'un espoir de vie faite de chants et de danses.
Comment courir, sauter, voler, se battre, avec une jambe en moins?

A jamais dépendante des autres, un poids mort, tout juste bonne à mendier et à se prendre des coups de pieds de la part des passants, à se faire martyriser par des gosses sans gène, se faire traîner par des soldats qui considèrent que c'est une chance qu'ils offrent de vouloir encore de sa féminité...
Un frisson d'appréhension glisse le long de la colonne vertébrale, la calant involontairement encore plus contre le bord de la table, victime consentante.
Tout, tout plutôt que ce cauchemar!

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Kachina
- Nan !
On ne coupe pas !


La réponse claque , d'un ton sans réplique. Mais la Brune se perd un instant sur les lignes ,qui courent sur la page de ce vieux grimoire qu'elle a lu dans la soirée

Elle en a retenu 3 mots et ceux là, ne forment pas un je t'aime, pour sur. Ils disent : ouvrir, nettoyer, désinfecter.
La Louve marmonne pour elle même un Foutre Dieu tout en préparant devant une Néo silencieuse, des pansements faits de lambeaux de jupons de Lina.

Sur la table, elle a déjà posé le flacon de racines d'orchidées, qu'elle a le matin même acheté à la guérisseuse .
Deux gorgées suffiront à soulager pendant qu'elle s'occupera de la plaie........

Sauf que morbleu, la Brune n'a jamais fait ça, charcuter la cuisse d'une fille. Gorge serrée, elle lave et brosse ses mains dans un seau d'eau froide, jetant de temps en temps un regard à la plaie, évitant de croiser les prunelles de la brune.

Cette fille là, elle y tient. Elle l'a d'abord agacée au début à vouloir jouer les farouches, et son mépris de l'amour, ses piques continuelles .
Jusqu'à ce que la Sans Coeur s'en découvre un, et s'ouvre enfin dans la douleur. Jusqu'à ce qu'elles se découvrent bien des points communs.

Cette fille là, elle y tient et à cet instant, elle maudit un Bourru qui lui s'y connaissait, aurait su faire. Lui qui avait promis de protèger.......
Elle a raison, Néo,les hommes vous abandonnent toujours trop vite...


Mais bon, l'heure tourne , alors elle s'empare de la dague rougie , s'approche de Néo, s'assied à côté d'elle et la regarde :


- Néo ? et si je tirais les runes avant ?

Et devant l'air effaré de la Sauvageonne, elle lui tend le flacon .

- Allez , c'est déjà fait, tout ira bien ! Avale ça ! deux gorgées seulement et râle pas, c'est amer !

Sans plus attendre, elle approche la lame de la cuisse....
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Neolonie
Ou comment passer de l'inquiétude, au soulagement, puis à la peur, viscérale, en à peine une minute...

Derrière le "On coupe pas" sauveur, il y a la mine préoccupée de la louve, il y a le grimoire, le flacon contenant un liquide indescriptible sans doute.
Même si la raison domine, la brune se demande pourtant, l'espace d'un instant, quelle sorcière a pu fournir ce breuvage, s'il associe bave de crapaud et cuisses de fourmis, sans parler de feuilles de mandragore, la plante du diable.
Quand il s'agit du pire, l'imagination de Néo n'a aucune borne.

Mais il y a aussi la confiance, et le fait que quoi qu'elle fasse, elle n'est pas capable de s'en sortir seule, pas cette fois.
Leçon d'humilité, sans doute, mais les choses se sont faites ni naturellement depuis son entrée dans la meute, qu'elle a appris à partager, à montrer quelques failles, pas toutes, faut pas non plus rêver, elle va pas changer du jour au lendemain!

Un bouffée de chaleur l'inonde, faisant ruisseler quelques gouttes de sueur jusque dans ses yeux, lorsque la louve approche avec la lame rougie.
Même pas l'envie de rétorquer au fait de tirer les runes ou non, tout lui semble bien dérisoire à cet instant tragique.
Alors elle fait comme Med lui avait dit, elle détache sa ceinture pour avoir quelque chose à mordre. Puis prend le flacon, sans mot dire, et ce ne sont pas deux gorgées, mais au moins le double qui passent la gorge nouée.
Une affreuse grimace, en effet, c'est carrément dégueulasse! Mais si ça pouvait aider à rendre l'instant moins crucial, elle est prête à tous les sacrifices.


C'bon! Vas y!
La ceinture coincée entre les dents, les mains crispées sur le rebord de la chaise, les yeux fermés, elle sent le malaise monter, mais plutôt se faire tuer que montrer sa trouille.
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Kachina
"C'bon! Vas y! "

Parce qu'elle croit que c'est facile,la Sauvageonne ?
La Louve qui pourtant en a vu d'autres sent un goût de bile envahir sa gorge à l'idée d'inciser, de voir jaillir le sang.
C'est une chose de planter sa lame dans l'épaule d'un ennemi, une autre de piquer la peau d'une amie.......

A cet instant, elle a juste envie de se sauver, de quitter la pièce et de tout planter là. Elle a besoin de réconfort. Elle pose la dague et s'empare d'une gourde d'armagnac , posée là, en avale une longue goulée qui réchauffe son ventre noué.
Ensuite, elle la tend à Néo..et d'une voix que la peur rend rauque ajoute :


- Bois ! Bois tout d'une traite !

Impossible de reculer à présent. Alors, après avoir pris une grande bouffée d'air, Kachi incise la plaie...regarde jaillir le sang mêlé de pus. Il était temps............
Quelques heures encore et l'infection aurait gagné la jambe complète.

L'odeur métallique du sang envahit ses narines, alors qu'elle éponge et nettoie la blessure infectée. Un bref regard à Néo, accompagné d'une grimace qu'elle ne peut retenir, alors qu'elle essuie son front humide de sueur et qu'elle repousse sa tignasse nouée en longue tresse par dessus son épaule.


- C'est moche !
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Neolonie
P'tain c'est juste quand elle est prête que la louve tergiverse!!
Armagnac, gorgée, armagnac, gorgée....
Elle vire la ceinture d'entre ses dents, histoire de participer à la beuverie, histoire aussi de laisser couler le temps.


J'peux tout boire?
C'meilleur que ton aut'truc!


La main tremble toujours autant quand la flasque est levée vers les lèvres trop pales, mais au moins, l'alcool lui réchauffe tout l'intérieur.
Sauf qu'elle a à peine le temps de reposer son bâillon volontaire que Kachi se met à l'oeuvre.

Les dents se serrent autour du cuir quand la lame lui entaille la peau, un gémissement sourd de bête blessée, avant que de respirer de nouveau, lentement, très lentement.
Un soulagement, de courte durée, quand les humeurs s'écoulent, les noyant dans une odeur nauséabonde, mais au moins, l'élancement s'est arrêté.

Juste pour un instant!
Parce que le linge de Kachi réveille la douleur, et le frottement imposé retentit jusque dans la nuque, en piques de glace qui lui tombent dessus.
Inspirer, respirer, crisper les doigts sur le bois, les dents sur le cuir...
Les larmes de transpiration lui glissent le long des joues, se mêlant à l'eau qui déborde de ses yeux.
Elle ne sent plus ses mâchoires, a l'impression d'avoir incrusté ses ongles dans le tabouret, sa jambe tremble dangereusement alors qu'elle lutte encore pour ne pas bouger, ne pas la reprendre, que tout s'arrête, vite, vite...

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Kachina
Une donzelle ordinaire aurait poussé des hurlements, celle que Kachi soigne est bien plus que ça. Elle a eu son lot d'épreuves , et c'est un sourd gémissement qui sort des lèvres crispées autour de la ceinture. La Louve retient ses larmes, pour un peu, elle aimerait être à la place de Néo, ne pas avoir à insister quand l'humeur s'accroche à la chair vive.

Concentrée sur sa tâche, appliquée à faire les gestes utiles, elle cherche désespérément à distraire la Sauvageonne de sa douleur. Alors de ses lèvres s'échappent quelques phrases d'une chanson à boire :


- Amis buvons, mes chers amis buvons.........

-Ah si jamais je vais dedans l'enfer, je m'y battrai avec Lucifer, à grands coups de sabres....je......


Un regard à Néo, un geste de la tête qui montre la gourde et la Louve s'interrompt un instant, regarde la blessée :

- Bois, Morbleu , bois !

Il faut à présent nettoyer à l'eau bouillie, et c'est une eau de vie de prune, chipée une nuit dans une cave bourgeoise qui vient désinfecter la plaie.

Ses doigts fins, viennent ensuite saisir les lambeaux de jupons et le pansement est appliqué avec un onguent cicatrisant. La Brune relève la tête, plonge ses prunelles dans celles de Néo

- C'est fait ! Tu en seras quitte pour une belle balafre, ma Belle !

Et les larmes coulent , libératrices, se mêlant au sourire de victoire de Kachi, quand elle nettoie sa lame du sang qui la recouvre.
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Neolonie
Elle se laisse bercer par les paroles, par le chant des mots, qui atteint à peine sa zone de souffrance.
Elle prend des gorgées d'armagnac comme des souffles d'air pur.

Et un moment, ça se calme.
C'est juste une impression, une inspiration plus forte, puis on se rend compte que les doigts serrent moins forts, que le cuir de la ceinture se relâche entre les dents.
Les bords de la plaie sont rapprochés par un bandage serré, et enfin elle peut reposer la nuque contre le mur de branchages, fermant les yeux et essayant de relâcher la pression.


M'ci....
J'me fiche des balafres! Ca f'ra un souvenir, j'vais finir par les collectionner...


La main fine qui se pose sur l'épaule de la louve, les onyx qui disent sa gratitude mieux que les mots.
Puis elle regarde à droite et à gauche, essayant de faire revivre l'endroit lorsqu'homme et femme s'aimaient.


C'est... intime, ici.
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