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[RP ouvert ] Requiem pour Le Loup !

--Pochtron


Existe t-il une tâche plus dure que creuser la terre ? La soulever, pelletée après pelletée, l' envoyer tomber plus loin et regarder gorge nouée grossir le trou............

- Tu m'en as d'mandé des choses, Kach, mais ça..............ça.......

Il pleurera pas le bedonnant. On pleure pas quand on a voyagé à travers le royaume, vu les mendiants crever sous les porches sans que nul ne s'indigne.

On pleure pas quand on vu celui qu'on aimait comme un père, se balancer au bout d'une corde. Royce...........le père de Kach et de Théa........Lui aussi parti trop vite.....

On pleure pas quand on a veillé le corps d'un frère d'arme, du chef que des langues de vipère disaient vénéré, croyant se moquer......
Si elles savaient........combien celui là les a portés loin, tous...
Combien il manque à la meute.

Il creuse le bedonnant, parce que la Brune est née sous une mauvaise étoile et que la Faucheuse lui a volé trop vite les deux hommes de sa vie...

Il creuse pour celui qui se disait de Nulle Part......Son frère, son ami. Celui qui avait allumé dans les yeux de la Belle, une flamme sans pareille.

Une promesse est une promesse....Les Lycans vont rendre à sa terre, leur chef.

D'un revers de manche, le bougre s'essuie les yeux, et lance quelques jurons dans l'air froid de février.

- Par tous les saints couillus du pape, t'avais pas l'droit Joran ! Pas l'droit d'faire ça !

Neolonie
Y en a qui creusent, y en a qui regardent...
Y en a qui sont perdus dans leur passé, y en a qui s'demandent de quoi leur avenir sera fait...

Néo tenait à voir le chêne, le fameux, celui choisit par Lhyra pour le repos éternel d'un loup.
Ce loup là, elle ne l'avait que peu connu. Ne dit on pas que pour toute arrivée, il y a un départ? Il aurait mieux valu qu'il reste, lui...
La jeune brune serre dans le fond de sa poche la pierre à aiguiser qu'il lui a donné, un soir, elle ne sait même plus ni pourquoi ni comment d'ailleurs. Sans doute une manière pour lui d'entrer dans la bulle de hargne dont elle s'entourait.

Elle reste en retrait, ne voulant pas imposer sa présence, et se doutant que ces instants, si difficiles, sont nécessaires pour accepter aller de l'avant, ensuite.
L'homme creuse, la terre résiste, le trou grandit malgré tout.

Elle n'a pas envie.
Pas envie d'être là, avec les autres.
Pas envie de voir la tristesse, le désespoir, la solitude dans le regard des autres.

Mais elle le fera, quand même.
Parce qu'il n'est pas envisageable qu'un seul manque à l'appel, parce que ce n'est pas saluer la mémoire des morts mais montrer sa présence aux vivants.
Bientôt, le trou sera assez profond. Bientôt, ils arriveront.

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Toucoule
Touc après avoir paré au plus urgent en mairie, rentrait chez lui préparer la mangeaille.
Il avait heureusement mitonné un petit cassoulet des familles, un truc qui mijote tout seul, et plus que ça mijote plus que c'est bon.

Il aperçut un petit groupe.
L'homme suant et maugréant, creusant péniblement la terre caillouteuse de saint Bertrand.
La femme recuillie.

Touc ne les connaissait pas.
Il s'approcha pour comprendre.


Bonjour braves gens !

Belle journée pour un dur labeur, non ?

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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière
Medea7
Medea était présente aussi. Cheveux relevés, tenue plus ou moins propre. Une pelle à la main. Elle regarde Pochtron. Non, elle ne le laissera pas creuser seule. Oui elle est femme, mais elle n'est pas femme à respecter les traditions. Elle salut Toucoule qu'elle ne connait pas encore mais elle n'a pas envie de parler, un salut et une bise à Neo et elle va tapper l'épaule de Pochtron.

Courage mon ami.

Elle se place à l'autre bout, mesurant à vu d'oeil la distance entre pied et tête. Et se mets à creuser avec. Elle a besoin d'action de toute façon la rousse. Ah certes elle en chier et va moins vite que Poch' mais elle est là et elle aide.
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Thea_
Ils étaient revenus en Armagnac pour la même cause ,même si personne n'en parlait tous y pensaient .
Tous avaient suivi Kachi pour ramener leur chef a sa terre ,c'est là qu'il voulait y reposer sous ce grand chêne,elle en était certaine ,combien de fois sa sœur lui avait parler de cette arbre .
La brune s'installe pas trop loin de l'endroit ,posant son fessier sur une vieille souche de bois sec et se remémore tout les bons souvenirs passé ici .
Observant Pochtron creuser et aidé pas Medea et ceux qui s'avançaient pour rendre un dernier hommage a Joran ,chef des Lycans .
Un regard vers Néo ,un p'tit signe de la main vers son ami Touc et la brune repart dans ses souvenirs ses yeux portés vers l'horizon.

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Corpo Doloris et terra sangre
Baratheon
Baratheon n’avait plus aucun souvenir de lui. Cet homme qu’on appelait Joran, il ne le connaissait que de réputation. Un valeureux chef de meute, cruellement arraché à la vie, laissant sa veuve de louve dans le chagrin… Il ne s’entendait pas avec lui qu’on lui disait… Certains faisaient référence à une dispute autour de sa charmante femme, d’autres se prononçaient sur sa manière de commander les Lycans… Mais à quoi bon… Le passé n’est plus, il ne restait plus qu’à rendre hommage à l’homme qui a créé ce groupe si animé et passionné…
Le brigand avait mis sa plus belle tunique matelassée pour la funeste occasion, rendant ses habituelles bottes et braies noires moins traditionnelles. Le brun amnésique s’approchait de la scène d’un pas lent et rythmé, étrangement solennel et sobre. Il régnait un silence pesant, faiblement dérangé par le bruit monotone des quelques coups de pelles qui contribuaient à rendre l’atmosphère encore plus lourde. Baratheon n’avait pas l’habitude de ce genre de commémoration, lui qui généralement pleurait un être cher avec une bonne bouteille et des fêtards autour d’un feu vif, s’enivrant jusqu’au bout de la nuit, sans oublier de saucer le sol d’alcool pour faire trinquer le défunt.
Une légère révérence devant la dépouille, puis une main amicale sur l’épaule de la veuve, se penchant vers elle pour lui souffler d’un ton modeste et compatissant, chose qui n’était pas vraiment coutume chez lui:

- Toutes mes condoléances, belle brune…

L’angloys se recula d’un pas, joignit les mains derrière le dos et baissa la tête, silencieux.
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Boksiero
Boks arriva peu après, il avait ôté sa tenue de guerrier et enfilé des vêtements plus adaptés, chose qu'il ne faisait jamais mais bon, c'était Joran ... son Loup, l'un des deux hommes qu'il respectait sur cette terre, et tout comme le premier, il avait rejoint le Très Haut ...

Il se remémora les quelques moments passés ensembles, la lettre qu'il lui avait écrite, la déclaration d'amour lancée par Kach, stupide Cap' celui là! Les soirées à parler des rêves et de l'avenir de la meute selon Joran, cet homme le fascinait autant que Boks le respectait.

Il s'approcha du groupe, vint déposer une bise sur le front de Kach, adressa un signe de tête aux autres avant de se mettre en retrait, non loin du groupe, regardant distraitement sa rousse.

Il n'était pas d'humeur à parler, plutôt d'humeur à égorger le premier homme qu'il croiserait, et si personne ne venait à sa rencontre, il risquait fort de partir au premier coin de forêt un peu sombre et d'y attendre une proie pour calmer sa colère ...

Mais l'heure était au recueillement et il chassa cette idée de ses pensées ... du moins pour l'instant ...

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Carpe Diem
Crusty_jeni
Ppfffff

Oui, elle n'aime pas les enterrements. A Joran, elle lui avait dit adieux à sa façon. Nul besoin de se recueillir pour rendre hommage à un emmerdeur.

Joran et Jeni... les deux personnes les plus explosifs des Lycans.. Jeni lui en avait voulut et c'est quelques jours après qu'ils se soient réconcilié qu'il partait de façon tragique.

Un jour, en s'marrant, elle lui avait fait une promesse. A ce moment là, elle ne pensait pas qu'elle devrait le faire de si bonne heure, mais une promesse est une promesse...

Alors elle boit, encore et encore jusqu’à se remplir la vessie. Oui, les 500 écus de bières dépensé ne servaient qu'a çà. Un hommage doit se faire convenablement non?.

Bon, elle n'avait pas prevu qu'elle serait bourrée. L'est devenue blonde la Jeni et pas qu'à la surface visiblement. Elle s'approche du lieu de l'enterrement avec sa légendaire brouette, elle se cale en retrait puis marmonne....

Pfff j'ai *hips* envie de pisser....*hips* j’espère qu'ils vont s'depecher hein. Parce *hips* que sinon c'n'est *hips* pas sur sa tombe *hips* que j'vais réussir à *hips* pisser mes bien dans *hips* mes braies.

Alors elle serre les fesses et le cuisses... elle se dandine espérant faire passer l'envie. Une promesse reste une promesse...

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Bearach
Bear savait. Il savait que c'était le jour à ne pas manquer, à ne pas oublier. Il ne l'avait pas oublié. Mais il ne voulait pas. Tout les autres allaient le voir, prendre la terre et l'enterrer... Le roux était assis au bord du vide, une hauteur qu'il avait découvert. Le rocher était pas mal, la ville aussi. Il avait toujours aimé les hauteurs, n'avait pas le vertige et adorait se balancer à coté du vide...

Il se trouvait là, avec une bouteille de chouchen, alors que les autres l'enterrait. Bear ne voulait pas ternir l'image que dont il se faisait du loup. Il ne voulait pas le voir allongé en terre, en position sans défense, la gorge offerte.... Le roux but une nouvelle gorgée de chouchen à sa gourde et la lança symboliquement dans le vide.


Pour toi, ne fait pas le difficile, c'est une belle cuvée hein!

Puis il se releva précipitamment alors que l'homme à moitié assommé par la gourde en contre bas râlait et regardait vers le ciel...

C'est pas moi! C'est le miracle breton avant l'heure! Il pleut du chouchen yep!

Il courut en riant à perdre haleine jusqu'à ne plus pouvoir se tenir sur ses jambes...
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Toucoule
Touc regardait... et ils arrivaient.
Certains qu'ils ne connaissaient pas...
D'autres qu'il avait appris à apprécier...
Bon sang !

Kach lui avait pourtant dit qu'ils revenaient pour ramener le loup sur ses terres.
Quel crétin il faisait ce Touc parfois tout à la mairie !

Mais pfff!
Le loup, c'était quelqu'un.
Il avait osé.

Touc se joignit au groupe.
Joran était son ami.
Ce qu'il pensait, il l'assumait, il le réalisait le plus souvent... et en tout cas il l'osait.
Ce n'était pas un politicien, mais un Homme, un homme Fier.

Touc se secoua.
Au diable la sensiblerie.
Le loup n'était plus.
Mais que son esprit soit.
Mais bon sang...

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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière
Kachina
La chemise d’homme, en coton blanc, bien trop grande qu’elle porte à même la peau, c’est encore un peu de lui qui la réchauffe en ce matin d’hiver de l’an de grâce 1461. Jupe noire que le vent joue à soulever quelque peu, sur ses cuissardes qui gainent ses jambes et le haut de ses cuisses…..elle est là, immobile.
Réconfortée par les présences amies….à qui elle offre un pâle sourire.....

Ils sont venus pour l’Adieu.
Elle est venue tenir promesse.

L’homme de nulle part reposera sur sa terre d’Armagnac.
A jamais.


- Que l’étendard flotte au vent ! Je ne le veux pas en berne. Il l’a déjà été !
Il l’aurait aimé fier et libre et non emprisonné d’un lien de cuir sombre !

Et que chantent les guiternes, que résonne le cor…….
Il aimait rire et puis danser !
Il était passion, il n'était pas homme triste !


L’Adieu, elle lui a déjà dit…
Cette nuit là, à Saumur la maudite, quand elle l’a veillée pendant ces longues heures . Contemplant le corps meurtri, impuissante ,anéantie... Quand elle lui a parlé, à lui qui n’entendait plus rien. Qu’elle lui a dit que l’avoir connu, c’était comme un cadeau. Et qu’avoir gouté à sa peau valait tous les festins. Cœur serré, cœur à jamais brisé, elle a tout revu , depuis ce premier jour, jusqu’au dernier baiser.

L’Adieu, elle l’a hurlé du haut des remparts, au cours des nuits d'insomnie à écouter les pleurs du vent.
Maudissant Dieu et les hommes, criant sa rage et sa douleur. Ivre de chagrin autant que de cet alcool qui engourdissait son âme, alors qu'elle regardait rageuse la gourde vide se fracasser sur les rochers.

L’Adieu, elle l’a renié……refusé…..

A jamais liés, reliés…..
Destinés…..
On ne sépare pas le jour de la nuit. Et comment apprécier la chaleur du feu si on n’a pas la glace……..

Mais elle est là………à regarder le cercueil devant le trou.....le néant...
Comment ne pas être là ?

Même si là dans ce cercueil de chêne, ce ne sont que reliques , qu’un peu de chair encore………L'embaumeur a été choisi parmi les meilleurs………..
Mais c'est en elle qu'il vit...... en eux, qui sont là. Il chante encore l'espoir dans ces rêves, cette envie qui les porte tous.

Le Loup est en elle, encore et toujours. Elle le sait…
Parce qu'il vit dans l'enfant qui joue, insouciant et libre….même regard d'acier , si clair, si fier.


Et le vent vient accompagner les violes, brisant le silence murmurant à son oreille cette vieille chanson qu'il lui chantait les soirs où au creux de ses bras il baissait enfin la garde...

Comme en écho, leur répond un long hennissement.........
Fantoche rend hommage à son maître....

Et les doigts fins de la Louve se crispent sur le pommeau de l'épée....celle qu'il a un jour, forgée pour elle...

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Mertin

On l'avait informé qu'une réunion fort mystérieuse se déroulait non loin de Saint-Bertrand. Il avait prit toute ses précautions. Habit discret, bâton... pour le cas ou la marche durerai longtemps. Même son faucon l'accompagnait. Aux curieux, il pourrait dire qu'il était là pour sortit Espoir.

Il savait que cela ne serait qu'en dernière occasion. Après tout, rare était les gens qui venaient le voir. La plupart le trouvait bizarre, et certains même, le trouvait étrange. Cela dit, il ne devait pas prendre de risque. Une simple étincelle pouvait parfois allumer un feu qu'on avait du mal à maitriser.

Ses pas l'avait amené à se rassemblement. Il s'en dégageait une atmosphère, très particulière. Qu'était-ce donc?

L'activité d'un homme attira son attention. Malgré le froid régnant en cette saison hivernal, il semblait avoir chaud. Il avait dans ses mains quelque chose de suspect. Certes, ce n'était qu'une pelle, mais qui dit qu'il n'allait pas s'en servir comme une arme. Enfin, pour le moment, il semblait avoir décider de l'utiliser correctement.
Il n'était pas le seul d'ailleurs, une femme... quoi, un femme?! Mais oui c'était bien une femme à ses côté qui utilisait elle aussi une pelle.

Si cet outil dans la main de l'homme, semblait assez banal... dans la main d'une femme... l'objectif était-il donc de creuser ? Ou cette activité cachait-elle quelque chose d'autre. La question devait se poser, d'autant plus qu'il s'agissait là manifestement des lycans.

Mais cette odeur dans l'atmosphère était vraiment persistante. Il ne pouvait s'agir d'un trésor, tout du moins pas d'un trésor courant. Sinon, l'assemblé aurait certainement résonné de rire et de chant. Non, c'était quelque chose d'autre. Il régnait un parfum d'enterrement. Oui, seul cela pouvait expliquer tout ceci. D’ailleurs, même Espoir restait tranquille.

Mertin resta un peu en retrait. Placé de telle manière qu'on puisse le voir, et pourtant restant à l'écart. Aujourd'hui, un des leurs allait ne faire qu'un avec la terre. Il serait témoin de l'évènement.

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Description RP
Dumas.
Le blondinet avait pris du retard. Vider toutes les tavernes d'une ville, quand on voyage, c'est bien peu conseillé.
En retard, certes, mais il avait pris la route, aussitôt l'alcool ayant disparu de son organisme, pour quelques jours tout du moins.
Comment aurait-il pu manquer ce moment, une ultime consécration à cet homme, celui qui a su instaurer le respect, qui les faisait tous vivre, vibrer.
Ils ne l'oublieront pas, ils ne pourraient pas, même s'ils le voulaient. Et surtout pas elle...

Un léger sourire aux autres loups et louves, une petite bise posée sur la joue de Kachi, s'écarte pour la laisser seule. Un regard indifférent sur Bara, essaye de penser à autre chose qu'à cet homme, pas maintenant. Pas ici.
Le blond va s'installer non loin de Lina, observe la scène, mélancolique.

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Anabel
St Bertrand, elle n'y entrerait pas par la grande route, non, elle voulait prendre son temps, revoir sa foret avoisinante, cette forêt où autrefois au bout d'un sinueux chemin, se dressait un moulin, le sien, dans la nature généreuse, loin des bruits du village, près du ruisseau chantonnant.
Se remémorer, s'imprégner de l'odeur de la foret, écouter le vent dans les arbres, elle avait besoin de se souvenir, elle l'avait retrouvé ce moulin ou plutôt ce qu'il en restait et s'était arrêté là un instant, le temps que Quadrille s'abreuve au cours d'eau.
Les vestiges de la grande roue gisaient à moitié immergées, du moulin, il ne restait qu'une ruine envahie par la mousse et le lierre, même le chemin qui menait au village n'était plus visible tant les ronces et autres végétations avaient repris leurs droits.
Posée, sur ce qu'il restait du muret près de l'eau, elle le revoyait arrivé au galop de sa fenêtre, lui annoncer quelques nouvelles parfois bonnes, souvent mauvaises, plein de vie, mâchonnant sans cesse brins d'herbe ou de blé, rêveur, elle les revoyait, leurs rires et leurs danses, leurs pleurs et leurs espoirs, leurs rêves et leurs secrets.
Des flash d'une vie passée, où elle avait vécu là, parfois joyeuse, souvent triste, seule et incomprise mais il était là, jamais loin.
Un soutien qu'il n'imaginait pas qu'il puisse être, ça elle en était sure et pourtant...
Son regard était devenu dur, elle le savait, et si elle ne le voulait pas, elle n'y pouvait rien. Même quand les images de Lorenzo lui venaient en tête, sa naissance, ici même, ses jeux dans ses jambes, ses sourires.... Lorenzo qui devrait l'accompagner aujourd'hui mais qui couraient elle ne savait où. Lorenzo qu'elle n'aurait de cesse de rechercher.

Mais il était temps de reprendre sa marche vers le village, Ana devant, le cheval derrière, ils suivraient le ru, ru qui par les fortes pluies des derniers jours était tout près de sortir de son lit.

Un autre arrêt, plus près du village celui-ci, toujours près de l'eau, là même où un louveteau était né, son neveu, peu de temps avant qu'elle ne décide de partir. Petit Arthur qu'elle n'aurait donc pas la joie de voir grandir.
La mémoire de la blonde lui jouait encore des tours mais certains détails étaient bien présents et alors qu'elle avançait toujours gravissant les rues escarpées qui menaient à la ville haute, les sordides souvenirs se frayèrent un chemin parmi les plus heureux, sa mâchoire se serra, non elle n'avait pas tout oublié !

Elle se souvenait du matin où elle s'était plantée à l'entrée du village guettant le retour des cavaliers, elle était arrivée avec toutes ses malles et sa gaité, peu de temps auparavant. Aujourd'hui elle n'avait qu'un maigre bagage et c'était un retour en noir pour la petite blonde.
Oui elle se souvenait certains visages, certaines paroles, celles qui l'avaient poussé à s'en aller un jour loin de ceux qu'elle aimait.
ça non, elle n'oublierait pas !

Ana
Tout de noir vetue, les cheveux lissés pour une fois, des eclairs dans le regard, la blondinette n'offrait plus le visage radieux d'autrefois, et il lui fallait toujours faire un effort surhumain pour donner sinon un sourire au moins un air avenant.


Des hommes, des femmes se dirigeaient tous vers le même endroit, parmi la foule, Ana, aussi droite qu'un I, tête haute, pas une larme, fière comme lui, courageuse malgré le mal, traçait droit devant, sans un regard à autrui. elle irait là où elle devait être, elle lui dirait tout quand ils seront partis, tous. Elle dirait sa peine et sa hargne. Elle lui dirait qu'il n'avait pas le droit.

Oui, elle leurs en voulait, oui elle lui en voulait, elle en voulait à la terre entière mais surtout et par dessus tout, elle s'en voulait. Pourquoi n'était elle pas à ses cotes ce jour fatidique ?
Encore des souvenirs, ceux de sa lutte contre la mort alors qu'il l'avait appelé, sommé ? de venir auprès de lui, de le soutenir, de l'aider et elle, elle avait manqué à son devoir. Comment vivrait elle avec ça sur la conscience ? Et maintenant, et maintenant...c'était lui... et lui, avait il lutté ? et maintenant peut-être dansait il avec les démons, peut-être les regardait il ?

Et demain, que fera elle ? à qui pourra t elle se confier ?
L'envie de crier, d'hurler grandissait, arriverait elle à se contenir ?
Oui assurément, montrer un visage impassible, c'était dans ces cordes, rester là dans ce silence de mort qui ressemblait tellement peu à son frère, non !

Lui qui savait si bien donner l'envie, offrir du rêve, ne souffrirait pas que le rêve s'achève sous un chêne, comme ça.
Elle voudrait que quelqu'un dise quelques mots ho ! pas un cureton, il ne les portait pas spécialement dans son coeur, il n'était même pas baptisé, et un curé n'aurait pas fait le déplacement, un druide peut-etre mais le seul qu'Ana ai jamais vu, était mort dans ses bras, oui il était mort lui aussi, cette nuit là où il avait célebré leur mariage, cette même nuit où le druide lui avait montré Carpé comme dans un rêve juste avant de rejoindre les étoiles, c'est cette nuit là aussi qu'elle avait pris le pommeau d'épée dans l'écrin du vieux fou.
Ce pommeau qui ne l'avait jamais quitté depuis aux inscriptions qui l'avait toujours intriguée, electi umbra ante mortem.

Et puis, elle ne voulait pas l'imaginer comme ce visage ensanglanté qui l'a rendu folle, il ne faut pas que ça recommence, et puis elle ne voulait pas le voir descendre dans la terre, et puis, et puis...
Alors elle se bougea Ana, sans se soucier des âmes à coté d'elle, elle ramassa la moindre brindille, tout le bois sec, le bois mort, elle les rassembla et frotta pour une étincelle, frotta le briquet de silex pour allumer le feu.

Et puis elle chercha dans sa mémoire qui défaille quand ont ils ri ensemble pour la dernière fois ? quand se sont ils serrés dans une franche accolade ? quand ont ils chevauché ensemble ? quand ? quand ?
On ne fait pas attention à tout ça, on croit que ça durera toute la vie, et puis un jour ça n'existe plus et ce jour là, il était là !
Alors oui Ana était venue, mais non elle ne parlerait plus de lui à quiconque !
Non elle garderait tout ça pour elle, les souvenirs et les oublis, jalousement.

Alors oui, son regard finit par se perdre dans les flammes qui montant haut, réchauffaient l'air ambiant et oui son esprit finit aussi par se perdre, elle se mit à tourner autour du feu, elle se mit à tourner sur elle même, une danse étourdissante où elle le voyait lui aussi danser autour des flammes, sauter et la défier, une danse qui ne s'arrêterait que par sa chute au dernier coup de pelle.

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Loup_alpha
Il venait d’apprendre la nouvelle. Il prit la route de l’arbre, suivant le son de la pelle. L’homme s’assit à l’écart.

Être là tout en étant loin. Il ne voulait parler, préférant rester seul dans son coin. Des mois qu’il avait besoin de s’isoler.

-Au revoir.

L’épaule contre un tronc, il aurait pu s’endormir. Mais pas un jour comme celui-ci, non.

Un être cher arraché…
Et pourtant il ne pouvait y aller. Il regarda la terre à ses pieds, des souvenirs revenaient, il poussa un soupir, rien ne lui semblait simple. Rester seul, peut être par manque de courage ou d’autre chose.
Il releva la tête, la cérémonie avançait.

*
-Désolé

Il se releva en s’aidant du tronc et rentra.
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