[RP] Ferme la, JE parle.

Puisqu'en matière de combat un homme vaut cinq femmes, et que tu te sens l'âme d'un professeur, ramène donc ton cul de Gouape près d'la roulotte dès que tu as ce message.

Dans la vie il y a lui, lui, lui, les frères, les potes, la bière, la guerre et puis elles…

Elles qui se prennent pour des hommes, qui pensent qu’elles sont capables d’acquérir la même force innée que chez le mâle. Elles qui sont persuadées avoir la science infuse en tout et surtout en n’importe quoi. Elles qui persistent dans la provoc même si ça n’a pas plus d’intérêt que de se rendre ridicules.
Elles à qui on demande de nous faire des gâteaux et des mômes mais, qui préfèrent jouer sur l’évolution, la modernité, la rébellion. Bientôt elles feront des mioches quand elles voudront et peut être même ce sera l’homme qui restera à la chaumière pour s’occuper de la marmaille.
Elles qui ne savent même pas tenir un arc convenablement et qui le range dans la besace au lieu du carquois. Elles qui puent les fleurs à pleins nez dès que le printemps se ramène. Elles qui se battent en houppelande juste pour montrer qui aura la plus belle.

S’il y en a bien une qui persiste plus que les autres pour que le blondin lui colle une droite entre la canine et quelques molaires c’est Déa.
Déa est la fille la plus pathétique que le gouape n’est jamais connu. Il pense ça pour la plupart mais pour le fait il s’agit de la dinde. Le petit mot l’amuse, un sourire se dessine sur son visage buriné par le froid. Il hésite quand il le range dans l’unique poche de sa chemise :

Un : Lui faire bouffer le papier par le gosier.
Deux : Essayer de lui faire comprendre que quand on joue avec le feu le plus souvent on se brûle, et que quand on joue avec la glace on se retrouve avec pleins de crevasses sur la peau.
Trois : Ne pas discuter trois plombes puisque de toute façon elle n’écoutera pas.
Quatre : L’achever d’un coup de pelle, direct, net, propre.
Cinq : la foutre à poil et la jeter dans la flotte, qu’elle s’y noie peu importe.
Six : Ne pas y aller, ignorer sa provocation puérile.
Seth !! : Lui expliquer mais lui faire quand même bouffer la terre et le papier histoire d’être sûr qu’elle a bien capté.

Le printemps se pointe, le ciel est azur et seulement quelques nuages empêchent l’astre solaire de percer complètement. Un petit vent garde sa chevelure coiffée bien en place, même plus besoin d’y passer la main. Les musaraignes se montrent, les oiseaux chantent, la vie est belle, les femmes se dévêtent, le jour se rallonge, Seth s’en fout comme de l’an mil cent douze, une année transparente.

Il intègre sa roulotte, récupère une bouteille d’Armagnac, il en a une flopée à écouler. La dague de Natys, son arc et surtout ses mains, qui, bienpensant, seront les seules à servir.

La roulotte de « la belle » n’est pas loin, il scrute par le hublot si elle l’attend. Le gouape est plutôt du genre maniaque, il râle après les femmes mais n’attend pas après elle pour passer un coup de chiffon, heureusement, puisqu’il pense qu’elles se refusent à tout la plupart du temps.

La dinde n’a plus ses plumes et les joues de Seth ne virent pas rose et ni au rouge par contre, un succinct sourire se dessine avant de se rétracter promptement.

« Et vas-y… ça ne met même pas de rideau… »

Paré, orné il quitte son habitat sur roues pas bien fraiches, sautille quelques pas de blondin pour éviter les flaques et frappe à grands coups sur la porte.

« hey la dinde j'ai reçu ton torchon, vois où t'en est rendue pour prendre une branlée? »