Baile
Elle, elle était vraiment chevalier. Ni manchot, ni aveugle, ni Errant. Adoubée pour la défense de la Couronne et de valeurs à l'opposé de celles pour lesquelles était morte une Italienne, folle et vieille, qu'elle avait pourtant passionnément aimée. A l'opposé de celles pour lesquelles se battaient une rasée qui ne l'était plus et qui comptait encore pour elle, et deux jeunes femmes qu'elle avait eu le plaisir de rencontrer en taverne, quelque part en Bourgogne.
Le plaisir... Il l'avait été, pleinement, concernant Laell, et très grognant, concernant Enjoy. Mais pour la Baile, qui aimait les femmes sans contestation aucune, le lien qui unissait les deux Corleone, même si l'une avait bien fait comprendre qu'elle ne l'était qu'à moitié, ne faisait aucun doute non plus, et elle avait fini par l'accepter. En grognant, parce que Laell, mon Dieu, avait l'air d'un bon coup.
Et pour celle qui avait failli unir sa vie à Ayerin avant de fuir lâchement le jour même, incapable d'épouser l'exclusivité qui allait avec, avec la bénédiction d'une Sélène qui la considérait encore comme sa deuxième fille adoptive, et de la plupart des Libertad encore vivants à l'époque, ce mariage représentait une espèce de double pèlerinage, un retour fugace dans son rouge passé, et un hommage à la plus grande de tous, Sadnezz.
Elle n'avait pas oublié l'agencement des rues crades de la Cour, et encore moins l'admirable population qui en faisait la fierté. Mais à tous ceux qui croyaient pouvoir se faire une royaliste perdue dans l'antre du diable, elle offrait un regard féroce, une main sur la garde de sa couillette et l'autre sur le pommeau de son braquemart. Du genre, n'y pensez même pas.
Elle arriva donc sans encombres à la taverne née au moment de sa liaison avec Sadnezz, et qu'elle avait discrètement fréquentée avant le régicide qui avait changé la face de la famille. Cherchant du regard des têtes qu'elle connaissait, elle salua néanmoins toute l'assemblée des premiers arrivants.
Bonjour tout l'monde. Un bras armé de la Couronne vient officieusement assurer la sécurité de ce mariage !
Ca, c'était dit. Mais quiconque sortirait des frontières des Miracles que le Chevalier Baile de Kestel, Grand Maitre de son Ordre royal, était présent au plus hérétique des mariages de la plus criminelle des familles, se verrait délicieusement trucider, et en hommage à une souris, macramiser ses tripes.
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I never saw a wild thing feel sorry for itself. A little bird will fall frozen from a bough without ever having felt sorry for itself.
Le plaisir... Il l'avait été, pleinement, concernant Laell, et très grognant, concernant Enjoy. Mais pour la Baile, qui aimait les femmes sans contestation aucune, le lien qui unissait les deux Corleone, même si l'une avait bien fait comprendre qu'elle ne l'était qu'à moitié, ne faisait aucun doute non plus, et elle avait fini par l'accepter. En grognant, parce que Laell, mon Dieu, avait l'air d'un bon coup.
Et pour celle qui avait failli unir sa vie à Ayerin avant de fuir lâchement le jour même, incapable d'épouser l'exclusivité qui allait avec, avec la bénédiction d'une Sélène qui la considérait encore comme sa deuxième fille adoptive, et de la plupart des Libertad encore vivants à l'époque, ce mariage représentait une espèce de double pèlerinage, un retour fugace dans son rouge passé, et un hommage à la plus grande de tous, Sadnezz.
Elle n'avait pas oublié l'agencement des rues crades de la Cour, et encore moins l'admirable population qui en faisait la fierté. Mais à tous ceux qui croyaient pouvoir se faire une royaliste perdue dans l'antre du diable, elle offrait un regard féroce, une main sur la garde de sa couillette et l'autre sur le pommeau de son braquemart. Du genre, n'y pensez même pas.
Elle arriva donc sans encombres à la taverne née au moment de sa liaison avec Sadnezz, et qu'elle avait discrètement fréquentée avant le régicide qui avait changé la face de la famille. Cherchant du regard des têtes qu'elle connaissait, elle salua néanmoins toute l'assemblée des premiers arrivants.
Bonjour tout l'monde. Un bras armé de la Couronne vient officieusement assurer la sécurité de ce mariage !
Ca, c'était dit. Mais quiconque sortirait des frontières des Miracles que le Chevalier Baile de Kestel, Grand Maitre de son Ordre royal, était présent au plus hérétique des mariages de la plus criminelle des familles, se verrait délicieusement trucider, et en hommage à une souris, macramiser ses tripes.
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I never saw a wild thing feel sorry for itself. A little bird will fall frozen from a bough without ever having felt sorry for itself.