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[RP Ouvert] Les épousailles Corleone !

Enjoy
    Au milieu des rires gras, la bière de la fange s'écoule sur leurs lèvres graisseuses. Les paluches titillent les antres des ribaudes dans des soupirs propres au stupre. Spectacle habituel où le chaland s'adonne aux plaisirs de la chair au sein de la ruelle crasseuse. Malandrins s'approchent pour guetter le haut de panier de crabes. Piques et Corleone tendent leurs pinces. La fumée embaume la cour d'un parfum de cochon grillé qui se mêle aux effluves putrides. De quoi faire chavirer les narines des invités ou des incrustés et leur faire omettre la bassesse de leur présence en ce lieu de débauche. La décadence résonne dans son esprit qui s'aiguise les sens devant le tableau offert par la trombine de l'arsouille. Ce dernier use d'une verve léchée, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Rebelle et charmeur. Si son palpitant n'était pas enchaîné par des fils de fers écorchés, elle se laisserait presque prendre au jeu. Pas celui du couteau. Un bien tout autre. Et quand sa demande est assouvie, c'est la lame de son vis-à-vis qui surgit, fend l'air et se plante dans la table. Surprise. Il est rapide comme la mort est brutal. Visiblement son désir n'est pas de se complaire dans des divertissements sanglants. Ses doigts rescapés remontent tout doucement vers le manche du coutelas, elle le sort du bois meurtri. Sa cadette frôle son giron, impétueuse et désapprobatrice. Sa mine affiche un air penaud suite à ses dires. A la base, le couple avait songé au cimetière de la cour des Miracles. Cela aurait pu donc être pire.

    La mustélide se contente de les gratifier d'un sourire amusé. Qui s'éclipse à la vision de la nobliote. Elle fait figure de mauvais présage. Et ne tarde pas à montrer ses intentions. La Corleone s'avance vers elle menaçante, lame pointée, puis au dernier moment elle retourne le coutelas pour le rendre à son propriétaire. L'envie la pique au vif d'user encore une fois de propos acerbes à l'attention de la blonde. Mais les événements ne lui permettent pas. Une ancienne connaissance venait de traverser la foule. Son passé d'Angevine la suivait à la trace comme une odeur nauséabonde. Berthe, la paysanne venait de faire son entrée d'une manière remarquée. Haussement de sourcil de circonstance. Et puis voici la venue, qui était parmi les plus attendues, celle de la mauvaise Grayne. Affublée d'un effort vestimentaire certain, elle serait presque présentable, et d'un mouton à l'allure « piquement » délurée. Bien qu'elle est réjouie, un détail la taraude.


    L'archipoète n'a pu venir ? Et Laell est...

    La mustélide se tourne brièvement à la recherche de sa moitié. Il est fort aisé de la retrouver à dire vrai. L'italienne se tient jamais bien loin d'un tonneau. L'alcool est un fléau qui lui causera un jour sa perte. Satisfaite d'avoir raison, elle la pointe du doigt.

    Je remercie les Piques d'avoir répondu à l'appel.

    Dit-elle sachant pertinemment que l'invitation n'était rien d'autre qu'un ordre. Et même si elle avait un litige avec une noble travestie. Son respect à l'égard de leur notoriété et de leurs membres était indéfectible. Cette réunion était presque cordiale puisque les apparences survivent à grand renfort de sourires hypocrites et de paroles creuses. Toutefois, elle allait être entachée par la vinasse sirupeuse qui éclabousse les nappes trop blanches. Cette piquette prenait le nom d'Hippolyte ou de Marie-Eustache pour les intimes. Fermentée dans le fût des déserteurs et mise en bouteille à la fourbe. Froncement de museau, son sang bouillonnant dans ses veines lorsque la « garçonne » lui adresse un bref « S'lut Joy ! ».

    Parmi le petit groupe, une forme de complicité prend ses aises dans un fauteuil en plumes de canetons. Ainsi donc la transfuge était désormais des leurs. La mustélide ne la blâmera pas, vu qu'elle lui avait conseillée un soir cette troupe. Mais la 'Stache n'avait pas tenue sa parole. Et pour les membres de la famiglia c'est presque un crime de lèse-majesté. Certes, Hype devait à la base servir de chair à canon à son insu. Lorsqu'ils se trouvaient en Bourgogne afin de savoir si les armées étaient belliqueuses envers les passants. Finalement, appréciant sa folie et sa relative discrétion, elle fut épargnée. A la place, une donzelle qui ferait pâlir les catins les plus assidues endossa ce rôle peu enviable. Qui d'ailleurs arriva à arracher un baiser à la recrue Palmée en échange d'une bière. Triste. Et en guise de dénouement, ni l'une, ni l'autre de leurs pions n'eurent à avancer sur l'échiquier. A la place ils se mirent à jouer aux cartes. La Reine tomba sur le tapis de jeu. Leur nouvel ordre était de guerroyer et devenir des valets. Hier encore avec le Fou, désormais avec le Roi. Du pain et des jeux s'entremêlent toujours pour se jouer d'eux. Corvéables mercenaires italiens.

    La déserteuse repart aussi vite qu'elle est apparue. Muselée y a encore deux minutes, la Fougueuse se cherche une cible pour se décharger les nerfs. Ses onyx transpercent Victorine. C'est une victime toute désignée. Jaugeant son attitude aux côtés de l'Arsouille.


    Souille pas ses chausses en voulant marquer ton territoire.

    Le ton est froid. L'invective cesse. Fauchée par le bruit d'une des tables qui se vide de son contenu. L'auteur de ces méfaits lui hérisse le poil. La malédiction ambulante venait de déposer une ultime goutte d'ire dans une coupe pleine. Bien qu'elle connait les conséquences de ses actes. Et afin de ne pas écourter la déjà longue vie de la marmaille fautive. La mustélide se retourne vers sa blonde « favorite » pour déclamer un discours véhément avant de prendre congé.

    J'ai un compte à régler avec toi, la Vic'.
    Mais après la cérémonie,.Cela va faire désordre de voir trôner une alliance sur mes mains ternies par ton sang. Et la vue d'une des convives défigurée. Quoique je suis tellement douée que je serai capable d'embellir ton hideur à coups de poing.


    Mauvaise foi manifeste. Glaciale. Le litige ne prenait pas place six pieds sous terre. Loin de là. Sa traîtrise avait semé les premières pousses, le temps les avait entretenues. Puis la Macdouggal-Corleone claque des talons, non sans avoir affiché un timide sourire à l'attention du caneton et de la mauvaise Grayne. D'une démarche pressée, elle bouscule 'Lyte. C'est totalement gratuit. Elle attrape à la volée le mouflet par le colbaque, et le traîne violemment. Son aversion envers l'engeance pullulante ne souffrait d'aucun défaut. Et même si de temps à autre, elle cédait aux caprices du Mal', bien souvent elle était à l'origine de ses déboires. Instigatrice de l'épisode gelé d'un marmot entrain de bleuir sur un appui de fenêtre. La mustélide n'en démord pas. Le mouflet survole le pavé de gré ou de force, le tissu l'étranglant sans doute au passage. La Fougueuse embarque un tabouret et se dirige avec celui qu'elle ne peut voir en peinture jusqu'au pilori. Elle lui installe un piédestal à sa mesure, lui demande pas son avis et l'enserre au carcan sans états d'âmes.

    Tu l'as mérité !

    D'un pas rageur et déterminé, elle s'avance vers les tonneaux. Regarde brièvement les gens en pleine conversation, se sert une pinte et revient vers Maledic qui siège au pilori. La mustélide fait une furtive oeillade vers la Matriarche. Puis pince le nez du mouflet, attend qu'il ouvre la bouche et lui fait écluser la boisson alcoolisée. Interrompue par quelques moments de courts répits. Il ne faut pas qu'il s'étouffe. Une bonne partie du contenue est ingurgitée, elle repose la chope bruyamment sur la table. Puis elle monte sur cette dernière. Ses iris se posent sur l'ex-Rasée bien mieux vêtue.

    Mira ! Quand tu auras fini de vouloir lécher la glotte de Baile, tu me fais signe !

    Elle claque des mains d'un air « Il serait temps d'y aller », redescend dans un petit saut et s'approche de Maledic. Les yeux menaçants, le son de sa voix se fait dur et cruel. Y a que ça pour le calmer. Bien qu'avec la bière, il doit être bien comme il faut. La tortionnaire le libère enfin en n'oubliant pas de lui donner la consigne de se tenir tranquille.

    Mais le connaissant...

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Fleur_des_pois
Les réponses d'Arthor étaient sybillines. Quelle langue employait-il ? Fleur ne pouvait le deviner. Vaguement, il lui sembla comprendre qu'il confirmait bien être celui qu'elle croyait qu'il était. Après quelques mots, il lui offrit un verre. L'Ortie s'empressa d'accepter. Elle avait soif. Et puis cela lui occupait les mains. Ainsi que la bouche. Elle ne serait donc pas tenue de répondre aussitôt. Il lui sembla qu'il affirmait être un Corleone. Du moins « Corlone » s'en rapprochait. Fleur lui sourit. Après tout, un sourire était compréhensible dans toutes les langues. Le fameux langage des signes...
De quel pays pouvait-il bien venir ? Elle n'avait jamais entendu un tel dialecte. Cela l'importunait de ne rien y entendre. Comment lier connaissance dans ces tristes conditions ? Cela se révèlerait bien difficile. C'était bien sa veine. Tomber sur le seul à ergoter différemment des autres ! Fleur crut bon de devoir l'informer de son incompréhension.


Excusez-moi, Arthor. Mais je ne saisis pas un traitre mot de ce que vous me dites.

Le Lutin se mordit la lèvre inférieure. Et comme une réponse à sa gêne, les dieux lui envoyèrent Sybelle. La rousse arriva auprès d'eux. Agrémentant son arrivée d'un effleurement de doigts sur son épaule. Et s'exprima en bon français. Cela faciliterait la conversation. S'en aller et laisser en plan Arthor ? Cela serait très impoli. Et Fleur avait à coeur de préserver sa façade de demoiselle « bien élevée ». Les apparences étaient importantes. Bien fou qui prétendrait le contraire. Car qui aurait pu soupçonner que sous son visage angélique... se cachait une empoisonneuse ? Sa camarade de druidisme l'ignorait. Et pourtant. Cela faisait un moment qu'elles se connaissaient désormais.

Bonjour Sybelle. Je me porte bien, et toi ?

La Fée lui sourit tout en l'examinant. Sybelle portait bien son nom. Et elle devait certainement le savoir. Les jeux de mots devaient pleuvoir sur sa tête, également. Mais son genre de beauté différait du sien propre. La rousse possédait le charme de la fraicheur et de l'innocence. On sentait derrière ce front pâle, une âme juste, droite, et naturellement encline à la joie. La brune, elle, possédait le charme magnétique des femmes mystérieuses. Impossible de savoir ce qui se cachait derrière son front mat. Impossible de dire ce que signifiaient ses sourires. C'était sans doute ainsi. Les « bonnes » filles affichaient leur droiture en bandouillière. Les « mauvaises » étaient indéchiffrables. Si elles ne s'étaient connues au Cercle, il était probable qu'elles ne seraient jamais devenues amies. La vie réservait souvent de drôles de surprises. Des hasards étranges qui servaient tous un but final. Mais comment deviner lequel ? L'on ne pouvait savoir.

Différent ? Aux antipodes, je dirais ! s'exclama-t-elle en riant doucement.

Fleur s'aperçut soudain que Sybelle ne devait pas connaître l'homme à leurs côtés. Elle se chargea des présentations.


Sybelle ? Je te présente Arthor. Arthor, voici Sybelle, une amie à moi.
Tynop
Aucune trace d'hostilité jusqu'à présent. Il avait beau ne pas ou peu connaitre les personnes à qui il s'adressait, personne ne lui avait répondu froidement ou d'un ton menaçant. Et ce dans l'un des endroits les plus inhospitaliers du Royaume, au milieu d'un mariage réunissant les Corleone. Un succès, en quelque sorte

La mariée, justement, s'était montrée amicale. Peut-être s'était-il un peu trop inquiété du premier contact qu'il aurait avec l'Italienne. Un sourire rendu, quelques mots échangé et il la quittait sans en demander plus. C'était largement assez. Pas sûr qu'il fasse des efforts pour le vouvoiement en revanche. Un vieil héritage de son passé d'écuyer, un vestige d'une autre époque, d'une vie bien différente de celle qu'il avait décidé de mener depuis peu. Tout le monde avait droit au vouvoiement, à l'exception d'une personne, qu'il s'agisse de nobles ou de gueux.

Puis les Écossaises avaient accepté qu'il prenne place à leur côté, en même temps que les pintes. Dans un sourire reconnaissant, le blondinet s'installa à la place désignée par la cheffesse de famille. Le ton était là-aussi amical, et il n'y discernait pas d'hypocrisie apparente. "Pas trop mal?" Généralement par cette formule on entendait faire que cela pouvait aller mieux. Il se demanda ce qui pourrait tracasser la cheffesse. Le fait que sa sœur se marie avec une cousine dans l'endroit le moins propice à un mariage? Le fait que sa cousine se soit entichée d'un blondinet qui vient d'on ne sait où? Problèmes de femmes?

Pour ces derniers, il ne pouvait rien y faire, en revanche il pouvait l'éclaircir à son sujet. D'ailleurs ne venait-elle pas de demander s'il n'était pas Anglois? Il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien détester chez ces derniers, l’Écosse comme l'Angleterre se résumant dans sa tête à deux bouts d'une même île qu'on lui avait un jour montré sur une carte, mais le ton sur lequel était posée la question exprimait clairement qu'il valait mieux pour lui qu'il réponde par la négative. Posant sa chope, le blondinet fut tenté de répondre oui, juste pour voir la réaction de l’Écossaise, mais n'osa pas. Quoi que... Prenant volontairement un accent exagéré censé ressembler vaguement à celui des Anglais - il faut préciser qu'il n'a rencontré qu'un seul Anglois dans toute sa vie- il entreprit de lui répondre.


Je vais très bien, merci. Mon accent m'a trahi? J'ai en effet grandi à Leeds. Ma terre natale me manque parfois, je l'avoue.

Ponctuant sa phrase d'un léger sourire, il décida de cesser le petit jeu immédiatement, pour éviter d'être pris au sérieux et de se prendre la chope qu'il lui avait offerte en pleine face. Il ne savait même pas si Leeds se situait en Angleterre, il se souvenait simplement que l'Anglois lui avait dit que cette ville était sa destination.

Je plaisante, ma dame. Je ne suis pas plus Anglois que Danois. Vous pourrez en faire part à votre cousin, j'espère que cela lui fera plaisir.
Nouveau sourire, accompagné d'un regard rapide dans son dos, comme si le fait d'avoir mentionné le barbu pouvait suffire à le faire apparaitre, l'épée à la main.

Je viens d'Artois, en fait, d'où les cheveux et le teint pâle. M'enfin je n'y ai pas passé beaucoup de temps. Heureusement, d'ailleurs, sinon je pourrais bien ne jamais avoir croisé la route de votre cousine.

Son regard se porta cette fois-ci sur cette dernière, toujours absorbée dans la contemplation de son environnement, avant de se diriger vers la jeune rousse qui prenait la parole. La voilà qui retrouvait le sourire, c'était bon signe. Elle le reprit avec humour, qualité qui avait marqué le blond la première fois qu'il l'avait rencontré, et qui semblait caractériser la jeune Écossaise. Pas de mademoiselle pour la Sybelle, il tacherait de s'en souvenir. Pourtant il était sûr de son coup: s'il savait l'ainée mariée, il n'en avait aucune idée pour la plus jeune, et, dans le doute, lui avait donné du "damoiselle", censé être toujours flatteur, même -voire surtout- lorsqu'on s'adressait en fait à une dame. Pour lui pas grand chose à voir avec le fait d'être noble ou non, c'était le même problème qu'avec Laell tout à l'heure: il avait pris l'habitude de mettre les formes dans ses phrases, et jusqu'à présent cela lui réussissait, la plupart des personnes interprétant -à tort parfois- que l'emploi de formes respectueuses faisaient foi d'un respect sincère. Sybelle semblait être d'un autre acabit, et il ne désirait nullement lui donner l'occasion de mettre ses menaces à exécutions. Elle partageait apparemment la même aversion pour les nobles que la sauvageonne.

Pas le temps de lui répondre qu'elle avait déjà délaissé sa place sur le banc et s'était évaporée dans la masse des invités. Se tournant à nouveau vers Suyzanna, il lui lança:


C'est pas moi qui la fait fuir, j'espère? Et sinon, vous connaissez du monde, ici?

Simple curiosité, et Dieu savait que le blondinet pouvait être curieux.
Rodrielle
    [Près des tonneaux, avec Killijo et bientôt Jeni]


Les conversations grouillaient de partout, la Cour des Miracles vivait l'une de ses journées les plus bruyantes. Un attroupement de Corleone & Cie ne passait jamais inaperçu, c'était bien connu.

Arthor leur servit assez rapidement leur bière et l'italienne le remercie d'un sourire chaleureux. Le Montagnard qui avait eu du mal à accepter le fait d'appartenir à un groupe de Mercenaires avait rapidement pris ses aises, et c'est un combattant fier qui se trouvait parmi eux aujourd'hui. Plus Corleone qu'il ne voulait l'accepter, le blond suivait le groupe avec plaisir et avidité, à la grande joie de la Matriarche tatouée qui savait la relève assurée.

La Tatouée trinqua avec le Dénéré et écouta ses réponses sans manquer de sourire mesquinement. Killijo avait toujours le même discours, même des années après ; se marier pour le principe, pour le respect de son rang... Combien de fois s'étaient-ils disputés, tous les deux, sur ce sujet et combien de fois l'italienne lui avait dit qu'il ne s'agissait là que de lâcheté face à ses parents et à la noblesse ? Trop de fois, surement. Mais aujourd'hui était le jour de ses Nièces, l'italienne ne fit qu'hausser les épaules poliment.

Oui j'ai eu de leurs nouvelles. Atthénaïs semble heureuse avec Tobi et compte bien officialiser ça, pourvu que tu l'acceptes enfin. Quant à Annelyse, nous nous sommes écrit. Elle voyage, poursuit son aventure et semble s'y épanouir. Nous nous sommes ratées en Bourgogne mais nous comptons bien nous voir bientôt.

Elle préféra ne dire que ça, préférant cacher au Dénéré l'inquiétude que ses filles avaient pour leur père qui, à première vue, ne semblait pas vraiment avoir de nouvelles d'elles. Enfin, ce n'était pas vraiment ses affaires, n'est-ce pas ?

Peu après, c'est une autre blonde qui arriva.

Buongiorno Cugina

La Tatouée l'embrassa sur la joue et chercha Arnan, avec qui Jeni était avant, du regard. Celui-ci s'était éloigné plus loin et Rodrielle ne put s'empêcher de lui lancer un regard interrogateur. Elle savait le Balafré discret, mais n'aimait pas pour autant le laisser à l'écart. Elle lui fit donc un signe de tête, pour lui dire de s'approcher alors que Jeni se présentait à Killijo. Nan mais ! Faut venir boire un coup voyons !

    BIM BAM BOUM !

    "v'ire de terre, v'ire de terre, v'ire de terre, terre, terre
    ptits cailloux, ptits cailloux, ptits cailloux, iou iou iou
    pis d'la boue, pis d'la boue, pis d'la boue, boue boue boue
    mangy bin, mangy bin, mangy bin, bien bien"


Et voilà ! La Malédiction avait agit ! Et bien. Tout était par terre, cassé, et les vers de terre volait dehors comme des papillons au printemps.

Maledic !! Vieni qui ! Subito !

Si personne ne l'avait entendu au travers de la réception, c'est qu'il était sourd. Voyant rouge, la Tatouée avait posé son verre - et l'avait terminé avant évidemment - pour s'approcher de la Malédiction ambulante et s'occuper de son cas. Sauf qu'Enjoy fut encore plus réactive et attrapa son fils. La Tatouée s'arrêta donc et croisa les bras, attendant de voir quelle "punition" la Sulfureuse allait donner au bambin. Et c'est les sourcils haussés qu'elle observe le spectacle.

C'est tout ?

Ben alors ? Où sont les torgnioles, les cris, les morsures ? Mais qui es-tu et qu'as-tu fait de 'Joy ?! Etonnée, elle jeta un regard à Killi et Jeni, pour voir s'ils étaient aussi intrigués qu'elle sur la gentillesse de la brune. L'amour rend mou, apparemment.

La Tatouée attendit donc que tout soit terminé et que 'Joy soit parti pour jeter un regard sévère au mini-elle, le doigt tendu devant elle pour lui dire "viens ici". Fallait pas qu'il tarde, le rejeton. C'était pas le moment d'énerver Maman...
Arthor
Bon ben voilà, fin de l’histoire. Encore une fois, personne ne comprenait ce que disait le pauvre Arthor. Pour certaine personne, l’Oc et l’Oil se ressemblait phonétiquement, mais c’était facile à dire pour des personnes qui parlaient couramment les deux langues. Ajouté à cela un patois de la langue d’Oc, l’Alpin, et vous obtenez des conversations où personne ne comprend l’autre.
Un simple "Hum" sortit de sa bouche, le tout accompagné d’un léger soupire. L’homme commençait à avoir l’habitude, mais que pouvait-il y faire ? Il ne parlait que l’Oc, et comprenait plus ou moins bien l’Oil, du moment que les mots utilisés restaient simples. Au final il s’était tracassé pour rien, et n’avait strictement rien appris de nouveau sur sa "nouvelle" amie.

Dans un geste brusque et rapide, il termina sa choppe et détourna le regard de son interlocutrice quand une nouvelle femme fit son apparition. Il ne savait pas trop s’il devait rester là, ou bien s’il devait partir. Finalement il resta figé, se mit à regarder Rodrielle. Il lui rendit même son sourire quand il lui tendit les deux verres. Il avait beaucoup d’affection pour cette femme, la toute première personne à l’avoir recueillis au sein de la famille quand le montagnard ne croyait plus en rien ni en personne. Aujourd’hui il n’aimait pas vraiment ce qu’il faisait, mais cela n’avait pas trop d’importance du moment qu’il avait des gens pour croire en lui.

Il devait sans doute avoir l’air niais à sourire aussi bêtement, tout seul qui plus est. L’air de rien il se racla la gorge pour reprendre une expression neutre et se retourner vers les deux femmes qui discutaient à ses côtés. Arthor devait se sociabilisé un peu, c’était certain, et la première étape était de parler oil. Le montagnard devait essayer de faire un effort, quitte à prononcer des mots qu’il ne comprenait pas, mais pour se faire comprendre des autres. Oui, cette idée est très tordue, mais le barbu était prêt à tout pour ne pas rester à l’écart.
Il regarda de haut en bas les deux dames tour à tour, plus ou moins discrètement. A première vue il devait s’agir de dame de la haute bourgeoisie, bien que cette notion n’aille plutôt mal avec un mariage de brigand. Ce petit détail n’arrêta pas notre homme dans sa réflexion qui remarqua les bonnes manières, la politesse et la prestance de ces deux femmes.

Quand Fleur lui présenta son amie, une certaine Sybelle, Arthor se lança, sans filet qui plus est.


Enchanté donà.

Il devait même être de coutume de prononcer quelques compliments à l’égard d’une femme dont on vient de faire la connaissance. Arthor s’essaya alors à l’exercice.

Permettez que je vous dise que votre dentition est mordante dame.

Il avait entendu ces mots quelques jours plus tôt, et ne les avaient absolument pas compris. Mais ils avaient suscité un large sourire chez la personne à qui ils étaient destinés. Il espérait alors procurer le même effet. Le barbu allait enchainer quand un véritable vacarme se produisit. Les plats fusaient, des verres volaient, et des cris retentirent, alors que tous se mirent à fixer le jeune Maledic, perché sur une autre table. Le pauvre môme avait dû faire une bêtise monumentale. Et à voir Enjoy et sa mère, Rodrielle, il allait aussi être puni d’une manière monumentale.

De pareils évènements étaient toujours embarrassants, sauf pour les rares sadiques qui aimaient voir un enfant de faire punir. Le barbu s’empressa alors de se retourner vers ses deux interlocutrices pour dévier vers un autre sujet de conversation. Dans son esprit d’ailleurs, c’était de cette manière que procédait toute personne qui se respectait.


En tout cas cette fête est bien sporadique. Ne vous trouvez vous pas gras du cul même ?

Finalement, pas sûr que l’Oil lui aille si bien que cela. Quoique après tout, "Farfelue" ou "gras du cul", c’était pareil non ?
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Maledic
Pour le coup, il avait vraiment pas de chances. D'habitude personne ne faisait attention à lui, à part pour lui dire de ramener les chopes du bar, et il était encore plus rare qu'on le punisse. Seul Amalio avec sa fessée magistrale après qu'il lui eut lancé son coup de pied dans les tibias par colère, ou encore Laell avec sa promesse de lui retirer sa hache dès qu'il s'aviserait de n'être plus sage, contrôlaient un peu ses frasques mais uniquement quand l'un ou l'autre le regardait et qu'il avait conscience de ce regard. Du chantage, en somme.
Il faut dire que plus le temps allait, plus les bêtises étaient grosses. Du simple tapage en taverne avec ses débuts de marche dans les placards à maintenant où il n'hésitait pas à frapper les objets de sa colère et à saccager ce qu'il considérait comme de son droit, la malédiction avait prit de la puissance.
Normal, donc, que la famille réagisse. Elle qui souriait et laissait faire des bêtises innocentes, venait de prendre le problème ambulant au sérieux.
Seulement, quand on appartient à la famille Corelone, les punitions sont pour le moins atypiques et d'une drôle d'efficacité.

A moitié étranglé par Enjoy, il battit des pieds, son dos raclant avec dureté le sol, laissant de fines traces sur sa peau. Il fut obligé de s'arrêter de bouger quand elle le saucissonna de pied en cap, et ces vociférations emplirent l'assistance.


Si t'y m'y détasse pas, j'y tue twa !
Lasse mwa !


Il garda férocement la bouche fermée en voyant arriver le breuvage (du pipi qu'il dit Arnan), mais l'instinct de survie fut plus fort et il ouvrit la bouche, porte vers son estomac.

C'est chancelant qu'il s'écarta du maudit pilori, toussant bruyamment pour essayer de se revider l'estomac mais seul un coulis de bave sortit qu'il essuya de sa manche. Ses yeux croisèrent alors ceux de sa mère qui lui faisait un regard qu'il n'avait encore jamais vu. Un autre aurait rappliqué dare dare. Mais lui était en rogne contre elle. Oui hein, pourquoi elle jouait jamais avec lui ? C'était à Enjoy qu'il avait dû demander d'écrire ses lettres. Laell qui lui avait donné sa hache. Lili qui s'était entrainé au lance-pierre avec lui. Et elle, elle était où ?

Devant le signe de s'approcher, il fronça les sourcils, croisa les bras et ne bougea pas d'un poil, la défiant du regard. En même temps, il avait chopé le même caractère de la famille : pas du genre à obéir comme un chien. Un sourire de défi flotta sur ses lèvres : attrape moi si tu peux vieille bique, moi j'ai réussi mon coup.


NA ! *tape du pied au sol* j'y viens pas !

La voyant s'avancer vers lui d'un air menaçant, il décroisa les bras et chercha à défendre sa vérité.

Y'avait li droit d'faire une chanson pour mariage di Laell et Joy ! Ci elles qui m'ont dit !
Pis elle 'ci l'es monté sur la table ! *montre Enjoy du doigt*
Et ci Popo qui m'a fait peur, pour ça j'y suis tombé !


Jetant un regard vers les invités bien trop sages, il continua sa diatribe.

Et pis mwa y voulait faire di la fête pour eux, qui bougent même pas !

L'alcool commençait à lui monter à la tête. Seulement, après avoir cuvé le vin de sa mère pendant toute la grossesse, il avait acquis une drôle de résistance à ce breuvage, et au lieu d'en être assommé, il n'en devenait que plus agité, avant de vomir tout le contenu de son estomac.

Pas mwa, pas fait 'sprès !

Pour le moment on en était au stade de l'agitation et des pieds tout d'un coup plus très droit. N'empêche qu'il devenait tout pâle, et qu'il avait mal au ventre... Tentant d'amadouer, ce qui fonctionnait une fois sur deux faut le dire, il se mit à créer de fausses grosses larmes sur sa petite trogne, se tenant le ventre d'un air exagéré.

J'y maaal...
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Theo_l_arsouille
    Seul, ça non il ne l’était pas car la plupart des autres figurants de la Mare avaient donc jugé bon de venir faire acte de présence pour cet événement. Des épousailles à la Cour des miracles, en voici une idée qu’elle est bonne, un quartier de Paris si particulier, si enchanteur, là où tout semble gagner le double de sa valeur… Tout comme un doigt qui a bien manqué de se retrouver manquant à la main de cette charmante Enjoy.
    Le couteau planté dans le bois de la table alors que Vic’ fait son apparition dans son dos, ne manquant pas de lui pincer le derrière, laissant alors un faible sourire s’afficher sur ses lèvres. Lui qui jusqu’à présent semblait occupé par l’avantage physique qu’avait à offrir la délicieuse poitrine de sa précédente interlocutrice. Mais les catins sont présentes et même si lui n’est pas du genre à choisir la facilité, il s’y laissera bien tomber.

    A moins qu’une autre invitée de ces lieux se laisse elle aussi prendre à son jeu avant qu’il ne la ramène à Brissel ou simplement dans le fond d’un cul de sac sombre et puant la pisse pour qu’il se contente de lui offrir ce que toutes les femmes désirent au plus profond d’elles même. Un jeunot et de l’énergie pour toute une nuit, nul besoin de formules ou autres enchantements, il suffit juste de tomber sur le bon étalon…

    Voici Grayne qui se pointe et l’Arsouille lui ne semble même plus pouvoir en placer une seule si bien qu’une bouteille au breuvage plus que suspect lui passa sous le nez. Sans même prendre la peine d’écouter ou même de regarder, le voici qu’il le porte à ses lèvres pour laisser une profonde rasade tomber dans sa bouche où commence alors l’étape de la dégustation.
    Les yeux montent au ciel, les joues vibrent pour y faire bouger le liquide à l’intérieur alors qu’il porte enfin la bouteille face à son regard qui lui se pose alors sur un doigt parfaitement coupé qui n’avait aucune peine à flotter à l’intérieur.

    Un doigt, son doigt, le sien, à lui, c’est sur cette pensée que son autre main au petit doigt manquant vint se positionner juste à coté de cette même bouteille.
    Serait-ce une réaction causée par le manque de ce membre ou un simple dégoût qui sait, lui n’en savait rien, ce qui était certain, c’est que…

    - « Pooouuuuuah ! »

    Recrachant sans aucune gêne la gorgée à peine avalée contre la façade de la taverne, c’est ainsi qu’il s’essuya la bouche du revers de la manche tout en rendant la bouteille à sa propriétaire. L’Edentée, sacrez tatie Grayne, en voici une qui ne manquait pas une seule occasion de pouvoir lui en faire voir de toutes les couleurs.

    - « Garde ça au chaud, j’vais m’venger sur l’vin ! »

    Ainsi, c’est avec hâte qu’il prit la direction d’une tablée non loin, délaissant complètement ses collègues présents en ce lieu. Ses mains cherchent grossièrement alors que dans son dos semble régner en maitre un barouf à faire danser tous les diables ici présents mais lui n’en avait que faire à dire vrai.
    Un godet, du vin, le premier est avalé d’une traite, tout comme le second et celui qui suivit bien entendu mais pour le reste, il se contentait déjà de garder sa boisson en main pour en boire une gorgée de temps à autre.

    Se mêler à la foule, tendre l’oreille, écouter ce qui se dit mais surtout, laisser son fidèle sourire affiché sur ses lèvres.
    Son regard lui n’avait de cesse de trainer sur les quelques postérieurs qui passaient devant lui mais comme cités un peu plus tôt à Enjoy, lui n’était pas un ferme admirateur de la facilité. S’attirer la sympathie d’une catin, quoi de plus aisé ? Ce qui n’est bien entendu pas le même combat face à une nobliaute ou une simple pucelle, là, tout devient alors beaucoup plus intéressant.

    Ainsi, son derrière vint se poser sur le rebord d’une fenêtre, continuant de goutter à la boisson qui elle commençait peu à peu à prendre possession d’une légère partie de ses réflexes mais aussi de sa perception des choses mais… Ne vous y méprenez donc pas, il en fallait beaucoup plus pour coucher un Pique !

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Fleur_des_pois
Un vacarme épouvantable fit tourner la tête de l'Ortie. Que se passait-il ? Les catins déversées du chariot se mêlaient à la foule. L'alcool coulait à flot. Là-bas, Tynop bavassait avec Syu. Et plus loin, Enjoy maltraitait un gamin. La brune observa sans se gêner, la future épousée. Elle était exquise dans sa tenue. Elle l'était tout le temps, ce qui n'était pas désagréable. Fleur était sûre de ne pas avoir rêvé cette espèce de jeu entre elles deux. Un jeu sans parole, mais la Fée était dotée d'yeux. Un sourire plana sur son visage et elle se tourna de nouveau vers Arthor et Sybelle.
Ce dernier se mit à parler. Des mots compréhensibles, certes ! Mais quel phrasé intéressant ! Le Lutin ne put retenir un éclat de rire en l'écoutant parler. Brièvement, sa main se posa sur l'avant-bras du barbu. Légers comme des papillons, les doigts audacieux s'envolèrent d'Arthor pour se poser sur l'épaule de Sybelle. Puis une nouvelle envolée, et la main reprit sa place autour du bock.


Que voilà un joli compliment, Arthor ! Sybelle ne peut être que positivement ravie de savoir que sa... dentition est mordante.

Fleur réprima un nouvel éclat de rire. Boire une gorgée de bière l'en empêcha tout à fait, même si l'envie était là.
Et le barbu enchainait ses propos étranges... voire insultants. Gras du cul ? Mais loin de l'offenser, cette réplique l'amusa. Ou il s'était emmêlé les pinceaux dans son choix de mots, ou il avait la diatribe directe. Et que répondre à cela ? Fleur se racla la gorge, faisant disparaitre complètement son hilarité. Un peu de sérieux étai nécessaire.


Nous trouvez-vous donc si... grasses, Arthor ?

Certes, l'Ortie n'était pas maigrelette. Mais le tracé de son corps laissait bien visible sa taille marquée et ses hanches n'étaient pas si rondes. Elle possédait des formes, et ne s'en cachait pas. Mais elle était loin d'être grosse ! Et Sybelle, plus fine peut-être, ne pouvait se targuer d'être « grasse du cul ».
Fleur regretta brusquement de ne pas avoir cherché à lier connaissance avec Arthor plus tôt. Elle avait certes un peu de mal à se lier. D'ordinaire, elle mordait les mains tendues plus vite que son chien. D'ailleurs où était-il, celui-là ? Discrètement, Fleur chercha du coin de l'oeil la queue touffue de son chien à trois pattes. Elle le repéra sans mal. Couché sous une table, il était occupé à mastiquer une pièce de viande. Il se régalait visiblement. Mais personne n'aimait vraiment constater que la meilleure partie du gigot avait été mangée par un cabot, aussi la brune le siffla à trois reprises, rapidement. L'animal émergea de sa cachette, butin entre les crocs, et prit place aux pieds de sa maîtresse. Blanc et noir dont une tâche sombre s'étalait autour de son oeil, Dandelion reprit son repas en toute impunité. L'une de ses oreilles, perpétuellement dressée, semblait guetter les bruits qui marqueraient la fin de sa tranquillité. Fouettant la queue, il se colla davantage à Fleur. Ici, personne ne viendrait lui chercher des noises.


Au fait, Arthor. D'où venez-vous donc pour causer de la sorte ?

Fleur avait décidé de se faire des amis. Et elle tenait là sa première expérience. Pas question de laisser filer la chance !
Arnan
Une belle bataille, un fouilli et chaos total. Même lorsqu'il croisa le regarde de Rodrielle, elle qui l'enjoignait d'un signe de tête de le rejoindre, il secoua simplement la tête.

Na. Tout s'monde, c'tait pas fait pour lui. Plus maintenant. Y était là que pour Joy et Laell. Deux de ses chieuses qui s'embrique pour un bout de temps? Pouah, même malgré son aversion des rassemblements, il n'était pas encore assez stupide pour manquer ca.

Quoique de son coin, c'tait un assez beau spectacle. Des visages inconnus, d'autre connus, d'autre entrevue par le passé. Bahhh c'tait pas c'qui avait de plus génial, mais y s'en sortirait.

Solitaire un jour, solitaire toujours. Peu importe ce qui arrive, le passé ne ment pas lui, il vous colle a la peau, et disons juste qu'en ce moment, cela aurait pas pu tomber pire..

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Un gros merci à JD Lililith!
Jenifaelr
La vénitienne vit la blonde faire signe au géant et annonça à Rodrielle :

"- Laisse Rod',je ne sait pas se qu'il a,il n'a même pas réagit à ma provocation ... "

Tristounette? Un peu,m'enfin,elle ajoute,murmurant à l'oreille de la Corleone :

"- Il rentre avec moi,j'essayerais de lui remonter le moral "

Un clin d’œil,Rodrielle et personne en faite,n'était au courant que la Vitalis partager de temps à autre son lit avec le géant,en faite,elle rester même assez discrète sur sa vie ... Qui savait tout d'elle? Elle ajouta,alors que Rodrielle s'égosiller :

"- mmh,ça promet d'être animée se mariage "

Bouteille en main,elle bu une belle gorgée.
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Arthor
Et paf, sa petite phrase avait fait son petit effet. Fleur criait de bon cœur, tout comme une femme de la haute société, toujours très bien distinguée. Arthor était tout fier de lui, il tomba même le torse, mais ne laissa rien paraître. Il se tripota juste la barbe en regardant ses deux interlocutrices, tout en réfléchissant à la prochaine chose qu’il pourrait dire. Néanmoins sa deuxième intervention n’eut pas du tout l’impact souhaité. Il ne savait d’ailleurs pas qu’on pouvait accorder un morceau de mot, et ainsi transformé un "gras du cul" en "grasse du cul". Remarquez, c’était bien une festivité, du coup fallait le mettre au féminin. Il en apprenait tous les jours.
Mais à entendre ces mots dans la bouche de Fleur, cela n’eut pas du tout le même retentissement qu’il s’était imaginé. Si cela se trouve, il avait mal utilisé ce mot… le doute s’empara de lui, et il préféra alors dire le fon de sa pensée autrement plutôt que de prendre le risque de passer pour un imbécile.


Oui… et non. Je me trouve grasse, eux aussi, tout le monde. C’est grasse le cul.

Une petite goutte de sueur dégringola le long de sa tempe, témoin de son anxiété. L’homme avait pourtant l’air sur de lui. Sa carrure en imposait, et sa barbe et les couleurs sombres qu’il revêtait devaient sans doute accentuer ce fait. Le montagnard avait d’ailleurs soigneusement réfléchis au moindre détail. Il fallait dissimuler ses moindres faiblesses, et ses doutes, surtout parmi autant de personnes. Et encore plus devant une jeune femme dont il faisait la connaissance pour la première fois. Lui faire une bonne première impression, c’était l’objectif du jour.

Pourtant on ne pouvait pas dire qu’il était aidé. Qu’est-ce que "causer de la sorte" pouvait bien signifier. Il fallait réfléchir, et le faire vite. Affichant un sourire de façade, il imagina toutes les hypothèses possibles. Et après quelques secondes cruciales pour son avenir – oui ben on peut bien exagérer un peu – il opta pour ce qui lui semblait le plus logique.


Je viens des bois. Des bois des montagnes.

Encore une fois, il était fier de lui. Mais il se dit qu’il devait peut-être être plus précis, et éviter de laisser des zones d’ombre. Il fallait en effet éviter d’apparaître trop secret.

De Briançon pour être eau.

Précis … Limpide … Eau … le cheminement était clair pourtant. Oui, Arthor essayait de trop en faire.

Et vous ?

Mais il restait poli surtout.
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Umbra
L'Ombre avait pris place depuis un bout de temps déjà. Pour être discrète finalement, il aurait mieux valu qu'elle se poste près d'un fût au milieu de la foule. Mais ça, c'est bon pour se faire accoster par un inconnu. L'idée d'entamer une conversation l'effrayait légèrement surtout qu'elle aurait plus de chance de griller sa couverture. Ombeline restait donc là, plantée sur son siège en attendant que la cérémonie débute.

Peut-être que leur tradition veut qu'il faille vider les tonneaux avant d'unir les prétendants... se consola-t-elle à haute voix en voyant tout les invités discuter, un verre à la main.

La brune observa à nouveau les personnes présentes, certes bien des nouveaux visages étaient apparus mais aucune trace d'un quelconque surtout époux ou d'une mariée. Aucune tenue ne se démarquait du lot si ce n'est une toilette d'arlequin.


Hum...étrange.

Umbra soupira et prit son mal en patience, se disant que la taverne ou les festivités valaient peut-être le coup de toute cette attente.
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Fanchon...


La p’tite noiraude à sa gauche ne sembla pas la voir. Qu’à cela ne tienne ! Fanchon avait suffisamment à mirer pour ne pas s’inquiéter d’un objet en particulier ; quant à passer inaperçu, elle s’en souciait comme d’une guigne. L’avait-on point reluquée pendant des années ? Elle avait bu ce plaisir là jusqu’à la lie, et quoi qu’elle n’en tînt pas pour la modération, elle n’était pas non plus femme à pleurer sur les verres vides. Suffisait d’en goûter d’autres. Pour preuve, elle prit une nouvelle lampée de casse-pattes, en comptant le nombre de convives touchés par les projectiles du loupiot chanteur. Sûrement un Corleone, c't'engeance. L'avait déjà l'bagout. Qui est-ce donc qui avait pondu ce...

Mais avant qu'elle puisse décoder la scène, et démêler les liens de parenté, une voix attira son attention.


- Peut-être que leur tradition veut qu'il faille vider les tonneaux avant d'unir les prétendants...

Frétillement au coin des lèvres.

- Hum...étrange.

Une dent jaunâtre point, amusée, entre les rubans carmins.

Le soupir juvénile enfin déclencha un rire rauque et velouté, profond comme un puits sans eau. ‘Faut dire qu’à défaut d’être restée pimpante, la Fanée trimballait toujours une sacrée caisse de résonance.


- Pour sûr, si z’avaient une tradition, ce s’rait p’t’ête ben celle-là… Mais par ici, les épousailles, c’est pas franch’ment courant.

D’un coup d’œil, elle jaugea la gamine. Gamine ? Oui da ! Elle était jeune – le critère suffisait à ce que Fanchon la range dans la catégorie « minots » de son (élémentaire) armoire mentale. D’où pouvait-elle sortir, cette petite chose opaque ? La question passa comme un éclair, sans même songer descendre jusqu’aux lèvres. Parce que les questions, ça servait qu’à avoir des embrouilles. Surtout : parce que les réponses n'en valaient pas la chandelle.

Était-ce un vieux réflexe, tout droit rejailli de son passé de taulière ? Un désir de provocation ? Une simple association d’idée ? Elle tendit sa chopine à la jouvencelle.


- Avale donc ça, tu m’diras comment tu trouves les habitudes locales.
Elwenn
A défaut d'un cheval, d'une vache où d'un âne, la rousse s'était rabattu sur un saucisson ... qui était vachement plus pratique à amener certes moins imposant mais tout aussi utile mine de rien, en plus de pouvoir être graillé celui ci pouvait être un arme redoutable! Et le premier qui oserait approcher la rouquine durant le trajet jusqu'à la "Sans Nom" risquait d'y gouter d'une drôle de façon.
C'est donc bouffe en main qu'Elwenn se pointa au lieu de rassemblement mais ce qu'elle n'avait pas vraiment assimilé jusque maintenant c'est qu'un rassemblement pour un mariage était beaucoup plus important qu'un simple regroupement de famille et ce n'est qu'une fois sur place qu'elle le comprit.
Sourcils levés, moue dubitative, les noisettes se posèrent un bref instant sur le saucisson qui paraissait ... bien maigre pour nourrir autant de bouches suivi d'un haussement d'épaules, il ne serait pas perdu après tout.
La Corleone n’appréciant pas fortement la compagnie préféra rester à l'écart de cette masse humaine en se calant non loin de là contre un mur tout en mâchouillant son sauciflard et en reluquant la croupe des invités, non pas pour leurs formes tsss mais pour déceler la bourse la plus intéressante à subtiliser si l'occasion venait à se présenter.

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Umbra
Les yeux rivés sur la foule bruyante, l'Ombre n'avait même pas remarqué à la présence à ses côtés. Seulement quand cette dernière ouvrit la bouche, la jeune femme lui porta son attention. Elle n'était pas belle même si surement avait-elle eu du charme dans sa jeunesse, elle semblait avoir été usée jusqu'à l'os. Sa voix était perçante et Umbra ne pouvait pas feindre son ignorance.

Citation:
Pour sûr, si z’avaient une tradition, ce s’rait p’t’ête ben celle-là… Mais par ici, les épousailles, c’est pas franch’ment courant.


Apparemment, la rouquine devait bien connaitre cet attroupement ou du moins, c'est ce que ces paroles laissaient entendre. La brune avait l'impression de faire face à un pilier de bar. Vous savez, le genre de personne qui reste accoudé au comptoir toute la journée, à force de prendre racine sur leur tabouret, font partis des lieux. C'est ainsi que l'expression "les murs ont des oreilles" naquit. Il suffit qu'un individu entre et mieux encore si c'est un habitué, pour que pilier vous conte sa vie et énumère les rumeurs à son sujet. Aussi dit, une mine d'or pour les renseignements et une bonne couverture pour les informateurs. Mais avant qu'Ombeline ne place un mot, elle se retrouvât une pinte entamée entre les mains.

Citation:
- Avale donc ça, tu m’diras comment tu trouves les habitudes locales.


Ses doigts squelettiques redessinaient le contour de la choppe où les lèvres de son interlocutrice avaient dû se poser précédemment. Les iris de jais fixaient le breuvage avec une certaine crainte, non que l'alcool soit fort ou mauvais, ni que le breuvage ne soit empoisonné, juste l'angoisse d'être soudainement trop familière avec cette inconnue. Les yeux de la jouvencelle glissait du liquide au visage, du visage au liquide avec une petite oeillade à l'environnement. Pour ne pas la vexer et surtout pour ne pas montrer sa faiblesse dans ce milieu aux allures hostiles, elle bu une gorgée avant de rendre le verre.

Quelques secondes de silence se prolongèrent, le temps que l'Ombre s'examine intérieurement afin de voir si tout était en règles en son corps puis elle se sentit à son aise. Détendue sur son siège, un fin rictus marquant la commissure de ses lèvres, elle répondit:


Les coûtumes corléoniennes sont plus agréable en bouche que les amertumes de l'Aristotélécie... Si cet évènement est aussi rare que vous le prétendez, surement devrais-je en profiter avant qu'il n'y ait plus rien...?

L'Ombre esquissa un sourire en direction de sa voisine, ne se rendant pas compte de l'idiotie de ses propos puis ajouta, un brin curieuse:

Vous semblez habitué à ce genre de cérémonie, pourriez-vous m'en dire plus sur les festivités?

La jeune femme ne souhaitait pas questionner de trop la rouquine, de peur que cette dernière se doute que sa place n'était pas ici. C'est pourquoi elle prit le soin de ne pas se présenter ni de demander des nouvelles des prétendants ou de quiconque ici présent. De toute façon, qui aurait-elle bien pu demander vu qu'elle ne connaissait personne...
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