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[RP Ouvert] Les épousailles Corleone !

Lililith
La mini-Corleone tendit l'oreille quand elle entendit des voix s'élever. Elle déposa Pandou dans les mimines d'Erwelyn.

- Bouge pas. J'reviens.

Toute Corleone qu'elle était, le ton ne souffrait aucune contestation.
Il était trop tard pour le « sauver » du pilori, le gamin, mais pas encore pour le laisser morfler des bras de la Matriarche.
Elle se propulsa vers lui, comme à son habitude : en courant.

Certes, le Parasite avait fait fort. Il avait foutu le dawa et, à voir quelques mines dégoûtées qui regardaient leurs verres, il avait gâché la boisson.
Mais il restait un Corleone. Et même s'ils se tiraient parfois dans les pattes, même si Lili ne l'avait pas aimé au début -c'la faute d'Elouan qu'était trop jaloux d'abord-, maintenant elle l'aimait bien, le mioche. Ou le Parasite, comme elle l'appelait encore affectueusement.

L'Étoile vint se placer entre Rodrielle et Maledic pour briller de tous feux.


- Touche pas ! Déjà 'Joy l'avait promis qu'y pouvait chanter.

Elle se redressa un peu, élevant la voix pour qu'elle porte un peu plus.

- Pis y veut pas rester dans l'ombre. Y veut qu'on l'remarque. C'est un peu le but du mariage, nan ? Sinon 'Joy et 'Ell -décidément elle avait le chic pour abréger tous les prénoms- nous auraient pas fait v'nir.

Lili fixa la Tatouée, jeta un œil furtif vers Erwe, revint sur la Mamma. Dans sa voix, tous les reproches qu'elle a pu garder et ruminer contre sa première Maman par procuration -quand elle a cru la première fois l'avoir retrouvée, vous vous souvenez ?-, mais aussi contre d'autres adultes qui ont traversé sa vie en faisant des promesses non tenues.

- Et pis, ben, y veut qu'TU l'remarques. Tu dois pas l'gronder. Tu dois dire « merci » et « pardon ». Et passaque t'es sa Maman. Sa Vraie. S'y fait des bêtises c'est passaque t'es pas là pour y dire qu'y faut pas.

Haussement d'épaules de la Minusculissime qui n'a pas peur de s'élever contre la représentation de la Famiglia.

- Pis moi ça m'fait plutôt rire, d'abord.
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Bilbon
Duncan n'avait pas voulu venir au départ, le souvenir qu'il avait de la rencontre Enjoy/Laell/Syu/lui n'était pas des plus agréables à se remémorer alors oui, il avait voulu échapper à ce mariage. D'ailleurs son esprit d'homme ne pouvait comprendre comment deux femmes telles qu'elles pouvaient s'unir. C'était gâcher la marchandise comme aurait dit son père s'il avait encore été de ce monde. Mais est-ce que cela l'étonnait vraiment de la part d'Enjoy ? Le brun devait bien admettre que non, déjà toute enfant elle n'était pas comme les autres. Cait avait toujours été bien trop belle pour sa santé, bien trop attirante et magnétique.

L'Ecossais remontait les ruelles en tentant de trouver une excuse pour son retard. Peut-être que la cérémonie avait déjà commencé et il sentait déjà le regard de sa femme se faire glacial à sa vue. Ce n'était jamais très malin de se mettre une MacDouggal à dos, on risquait bien de ne pas se faire de vieux os. Mais elle était sa femme et il espérait donc qu'à ce titre, elle éviterait de l'égorger comme un agneau dans une ruelle sombre de ce quartier vraiment très lugubre.

Duncan traversa la Cour des Miracles au pas réguliers de sa monture. Il n'avait pas per (un MacLean ne connaissait pas la peur) mais il n'appréciait pas pour autant le quartier. Lui il aimait les grands espaces, les montagnes à perte de vue et les lacs glacés qui les ponctuaient. La Cour des Miracles était l'opposée des lieux dans lesquels il se sentait "chez lui". D'ailleurs La Rochelle n'était pas non plus une réplique du paysage de son enfance, mais Syu aimait bien cet endroit supposait-il. Peut-être à cause de la mer et de la forêt si proches l'une de l'autre.

Il arriva cependant devant l'auberge "Sans Nom" où devait avoir lieu le mariage. Chanceux qu'il était, il semblait bien que la cérémonie n'aie pas encore commencée ou alors elle était déjà finie.
Duncan repéra bien vite son épouse et ce grâce à sa chevelure de feu, sa robe blanche et son ventre très rond. Sautant à bas de sa monture il attacha les rênes à un pillier soutenant la bâtisse et se glissa parmi la foule vers sa Précieuse.

Au passage, il salua une Enjoy s'échinant à appliquer une correction à un gamin et il songea qu'il ne confierait pas son enfant à venir à sa belle-soeur. Sybelle était là aussi et elle eut le droit à une légère petite tape sur le sommet de son crâne additionnée d'un sourire. Sarah examinait les alentours aussi ne fit-il que la saluer avant de s'assoir enfin à côtés de sa rousse en grande discussion avec Tynop.

Duncan pressa la cuisse de sa femme avec douceur et déposa un tendre baiser dans le creux de son cou avant de saluer le blond.

"Salut, Tynop. Tu vas bien ?"

Lui il tutoyait d'emblée les personnes à qui il parlait. Ce n'était pas un manque de respect mais plutôt l'habitude de franche camaraderie dans laquelle il avait grandi.

"La cérémonie n'a pas encore commencée ?"
Ernst.
La journée avait été occupée à quelques achats dans la Capitale. L'occasion avait été belle de profiter du temps qu'il leur restait pour se joindre au mariage des Corleone. Les enfants étaient en d'autres lieux. Ils se retrouvaient donc, lui et Jusoor, à marcher dans les rues et ruelles de la Cour des Miracles. Il n'avait pas lâché le pommeau de l'épée qui battait le flanc de sa cuisse. Tout germain qu'il était, il connaissait la sinistre réputation des lieux. Jusoor, quant à elle, avait quitté la robe de la journée pour se vêtir de braies et chemise. Chaque événement avait sa tenue appropriée et une balade dans les bas-fonds parisiens valait bien ce changement de garde-robe. Ernst en avait profité pour se changer également. Les bottes avaient remplacé les chausses et un pourpoint de cuir avait pris la place de la chemise et du gilet de plus tôt. L'épée, elle aussi, était un changement notable de la journée. Il avait su la quitter et avait apprécié son retour à ses côtés.

Il était relativement tard lorsqu'ils arrivèrent aux abords de l'auberge. Si l'idée lui avait, au départ, déplu, le brouhaha qui émanait de la ruelle lui arracha un sourire en souvenir de ses jeunes années. Jusoor n'avait pas vraiment eu à insister pour s'assurer de sa présence. S'il connaissait très peu les Corleone, voir pas du tout, il ne se serait privé, pour rien au monde, d'accompagner la belle brune, fusse dans l'antre du Sans-Nom. Comme à son habitude, le blond prenait soin de la sécurité de Jusoor. Il fit un rapide tour d'horizon des lieux. C'était bien comme dans ses souvenirs de jeune ribaud : des coups échangés par ici, des mains autrement baladeuses par là, des ripailles et de l'alcool à foison ... Autres temps, autres lieux mais mêmes moeurs.

Ernst avança donc, sa protégée tenant son bras. Nul doute qu'elle saurait les guider, tout deux, jusqu'aux hôtesse de la soirée.

_________________
Syuzanna.
La « prima sententia *» lui donna aussitôt envie d'un écartelement-party, la seconde eut tôt fait de la calmer. L'humour, voilà un trait de caractère que la rousse aimait bien. Une preuve d'intelligence d'après elle, que tout le monde n'était pas capable de comprendre... ni de reconnaître.
Cependant, malgré qu'elle commençait à apprécier le jeune homme, quelque chose la gênait chez lui, sans qu'elle ne parvienne à mettre le doigt dessus.

Syuzanna s'apprêtait donc à répondre lorsqu'on prit soudainement place à ses côtés. Elle n'eut pas besoin de tourner la tête plus d'un demi-pouce vers le nouvel arrivant. Le seul ayant droit de poser sa main là où elle était, et de l'embrasser à quelque endroit que ce fut, c'était Duncan. Un autre que lui y aurait probablement perdu une main et une langue dans la bataille. Et devenir manchot et muet en une seule heure, ce n'était pas franchement joyeux.


- Eh bien, je le connais lui, pour commencer.

L'Ecossaise avait volontairement réduit sa moitié à un « lui » fort peu romantique. Il était arrivé en retard, et avait presque jeté l'opprobe sur elle. S'il avait manqué le mariage de sa soeur, de quoi aurait-elle eu l'air ? Mais il était venu, et il méritait bien un sourire. Sourire qu'elle lui offrit sans plus tarder, d'ailleurs.

- Duncan, mon époux, que vous avez brièvement rencontré chez nous. Et bien sûr Sybelle mais ai-je vraiment besoin de la citer, de même que Sarah ? La seule personne étrangère à la famille que je connaisse... Elle désigna la brune en robe verte qui discutait à Sybelle. C'est elle, Fleur-des-Pois. Et je ne la connais pas intimement d'ailleurs. Nous fréquentons juste le même Cercle.

Cela résumait à très peu le nombre de connaissances. Et Syuzanna n'étant pas très liante ni de caractère sociable, le nombre ne risquait pas de varier d'ici la fin des épousailles. Jetant un oeil à Sybelle, un pâle sourire se dessina sur les lèvres de l'Ecossaise.

- Oh non, ce n'est pas vous. Ce serait plutôt moi. Je la marie contre son gré.

La honte était tenace et le sujet sensible. Elle se demanda brusquement ce qu'elle ferait, plus tard, lorsque ses enfants seraient assez grands. Ferait-elle la même chose si c'était nécessaire ? Donnerait-elle sa fille en mariage, non pour lier des alliances, mais pour de l'argent ? Ou bien préfèrerait-elle épargner sa progéniture ? Le devoir ou l'amour, voilà un sujet auquel il ne fallait pas penser. Et pourtant. Elle l'aimait, sa jeune cousine. Etait-ce si différent ? Sans doute pas après tout. Alors oui, elle agirait pareillement, malgré tout.
Préférant changer de sujet - et de pensées - la rousse enchaina.


- Et toi ? Tu connais du monde ici ?

Un déclic sembla se faire dans l'esprit de la rousse. Voilà ce qui la gênait chez Tynop ! Le fait qu'ils se vouvoient. C'était un truc français qu'elle avait plus ou moins appris depuis son arrivée. Cette façon qu'avaient les gens de se donner du « vous » à tout bout de champ. Chez elle, c'était plutôt rare, tout le monde semblait se connaître quand bien même ils ne s'étaient jamais vu auparavant. D'ailleurs Duncan ne s'encombrait pas de traditions françaises.

- Non, Dun. Ça n'a pas encore commencé, lui répondit-elle enfin. Puis, se tournant de nouveau vers Tynop, elle ajouta. J'aurais dû te le demander plus tôt mais... ne nous vouvoie pas. On se connait, après tout.
Rodrielle
Ah ! Les gosses ! Des vraies plaies, tous autant qu'ils sont ! Et pourtant, la Tatouée avait le don pour les attirer. Elle les aimait, d'habitude, j'vous jure ! Mais ces derniers temps, elle avait trop les crocs pour les supporter. Elle s'était donc appuyée encore une fois sur les autres membres de la Famiglia pour s'en occuper. Elle avait d'autres chats à fouetter (littéralement presque) que de gérer les enfants. Et puis, au départ, elle ne l'avait pas voulu, Maledic. Petit parasite qui s'était insinué en elle à son insu et qu'elle devait supporter chaque jour... Mais heureusement, il devenait de plus en plus intéressant.

Et lorsque le bambin se posta face à elle les bras tendus en guise de contestation, la Tatouée ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin. Quel foutu caractère de chiotte ! Un vrai Corleone comme il s'en fait plus celui-ci, y'avait pas de doute qu'il était bien le sien. Mais ses sourcils restaient tout de même froncés. Elle avait crié, alors elle tiendrait son rôle - ou essayerait de le tenir - jusqu'au bout.

T'as l'droit chanter mais faut faire att...

Et voilà la petite Guerrière. Les deux bambins s'entendaient bien maintenant et Lili courrait pour défendre son petit "frère". Plissement de nez, croisement de bras, la Tatouée regarda Lili sans ciller pendant qu'elle défendait la Malédiction.

Tiens donc ! En tout cas, jeune fille, une bêtise à été faite, là, justement et j'crois pas qu'ça plaise à Laell et Enjoy du tout. Vous n'pensez pas qu'elles vont être tristes si tout ce qu'elles ont fait pour le mariage est abîmé, même par erreur ?

Namého ! L'italienne fronça les sourcils. L'idée les ferait tiquer, peut-être, même si au fond, les deux mômes avaient raison : elle n'était pas là. Faute au travail, faute à l'ennui, faute à son envie d'Ailleurs. Ils comprendraient plus tard, quand l'insouciance les aura quitté. Et puis elle n'avait certainement pas de compte à rendre à deux enfants !

"J'y maaal..."

Bambino !

Rodrielle s'accroupit devant Maledic qui était devenu bien pâle. Elle l'attrapa avant qu'il ne titube devant elle et soupira. Maledic Corleone, 4 ans, cuité. C'est beau, très beau. Elle serra donc son fils dans ses bras en soupira et regarda Lili d'un air désespéré.

J'crois qu'la punition est là. Le sujet est clos. Nous verrons plus tard.

Font chier ces gamins ! Elle n'était vraiment pas assez dure avec eux ! Elle attrapa Lili par la taille et l'embrassa sur le front avant de se redresser, Maledic dans les bras. Ah bah la voilà la punition ! Un enchaînement dans les bras de Môman ! L'italienne en sourit et secoua les cheveux de l'Etoile.

Aller, amuses-toi Mia Cara. On va essayer de trouver quelque chose à manger à ton frère avant qu'il roule sous une table. Et j'crois que t'as quelqu'un avec qui récupérer du temps perdu.

Elle jeta un regard à Erwelyn qu'elle salua d'un signe de tête. Et l'idée que Lili reparte avec elle, comme il serait logique, l'agaça. Après tout, elle considérait l'Etoile comme sa propre fille et l'élevait - sauf ces derniers temps, on l'aura compris - comme telle. L'idée que la petite Lili et Pandou ne soient plus là, avec eux, était inconcevable.

Retour auprès de Jenifael et Killijo. L'italienne attrapa un morceau de pain qu'elle donna à Mal' et sourit aux deux adultes.

Voilà le pirate ! Maledic, mio figlio.

Qu'elle tenait fermement encore quelques minutes pour l'empêcher de partir.
Sarah_callahan
Elle ne répond pas à la pique lancée par le Blondinet ou plutôt elle n’en a pas le temps, perdue dans ses pensées la conduisant à un mutisme apparent. Elle pense à son frère et aux missives qu’ils ont échangées quelques jours avant le mariage. Son Autre s’était permis de l’insulter, pour la première fois de sa vie. Il lui en voulait d’avoir défendu le Blondinet, s’opposant de ce fait à lui. Elle se souvient de ce jour, à la Tour MacDouggal, comme si c’était hier. Soit elle laissait son frère déverser sa colère et sa jalousie sur son compagnon, quitte à voir celui-ci mourir devant ses yeux, soit elle s’opposait à la volonté de son barbu adoré. Elle avait choisi la deuxième option parce qu’elle était heureuse avec son Blondinet, que cela plaise ou non aux siens. Elle se souvenait de la gifle monumentale qu’elle avait assénée à son frère, première fois qu’elle lui faisait du mal physiquement. C’était la seule façon de le calmer, elle le savait, lorsque Manu entre dans ce genre de colères noires, elle est la seule à pouvoir lui faire entendre raison. Le forçant à se rassoir, elle avait élevé la voix, l’enguirlandant comme le gamin qu’il avait été jadis et dont il avait repris les manières ce terrible jour à la Tour MacDouggal.

La sauvageonne avait espéré que cet « incident » pourrait être vite effacé de la caboche Manuesque mais c’était sans compter sur les fameuses missives. Acerbes, piquantes, blessantes, inattendues, inappropriées. De la méchanceté gratuite. Sincèrement, elle avait hésité à quitter son compagnon pour ne pas risquer de s’éloigner de son frère mais il était allé trop loin. Après tout, quel mal voyait-il dans sa relation avec le Blondinet ? Certes, à présent il n’était plus le seul homme dans son cœur mais jamais elle ne cesserait de l’aimer. Et cela, il ne le comprenait pas. Elle lui en voulait d’être égoïste et jaloux car il ternissait ce bonheur pourtant si fragile. Elle croyait avoir trouvé un équilibre, conciliant ses activités illicites avec ses devoirs envers sa famille, se rendant à la Tour MacDouggal aussi souvent qu’au domaine de Nauzhror, aimant son frère et son compagnon. Mais non, il avait fallu que son Autre foute tout parterre, envoyant valser leur relation d’un revers de main. Ce qui l’horripilait c’est qu’elle, elle n’avait jamais rien dit concernant les aventures de son frère même si celui-ci écartait les cuisses de donzelles mariées ou pucelles. Même s’il cumulait souvent plusieurs liaisons à la fois. Elle le laissait faire tout simplement parce qu’elle partait du principe que cela ne la concernait pas. Et, aujourd’hui encore elle ne se mêle pas des affaires conjugales fraternelles, bien que Manu soit quasiment fiancé.

La Sanguinaire ne peut établir qu’un seul constat : ils se sont éloignés. Sur cette pensée arrivent ses rousses cousines, qu’elle gratifie d’un mince sourire, peu habituée qu’elle est aux marques d’affection. Elles sont resplendissantes comme d’habitude. Son obstination à se taire provoque le départ du Blondinet. La brune hausse les épaules, constatant que son compagnon sait cent fois mieux qu’elle manier la courtoisie et la vie en société. Il est avenant, plaisant, courtois. Alors qu’elle, elle est tout le contraire. D’un regard en biais, elle le voit saluer l’ensemble de ses connaissances avant qu’il ne rejoigne Syu et Sybelle. Elle cesse de le regarder lorsque le gamin Corleone commence un spectacle pour le moins…particulier. Elle apprécie de môme, c’est indéniable. Une vraie terreur, un grand brigand en devenir, pour sûr. Lorsque la Malédiction pousse la chansonnette, envoyant valdinguer divers aliments, elle sourit, franchement amusée. Néanmoins cet amusement ne semble pas être partagé par tout le monde…

Hop un petit tour au pilori pour le gosse le plus désobéissant qu’elle a rencontré avant que celui-ci ne clame son innocence, provoquant d’une part l’instigatrice de la punition, d’autre part sa mère. Et le voilà qui vomit. Ehm, quelle idée de faire picoler un truc de…trois, quatre ans ? M’enfin, l’éducation et ses règles, Sarah s’en fiche pas mal. Les invités continuent d’arriver, les catins aussi d’ailleurs –tiens, elle est où Liu ? hinhin-, des groupes se forment mais elle, elle reste plantée sans savoir quoi faire, jetant parfois des regards au loin dans l’espoir de voir arriver son frère. Oh et puis m*rde, il viendra pas ! Renâclant, la sauvageonne ressasse les paroles d’Ayla : « Non mais t’es pas croyable toi ! T’es incapable de causer sans sortir les crocs, si jamais tu causes. ». Ouais, bon, ça va, hein. Aujourd’hui elle va faire un effort. Reste plus qu’à savoir à qui parler.


Le Blondinet ? Hum, non, passer pour la compagne collante très peu pour elle. Et puis, elle a besoin de sentir qu'elle fait toujours ce qu'elle veut
Sybelle ? Alors que cette dernière est contrainte d’épouser un homme qu’elle n’a pas choisi pour sauver le Clan ? Cela serait hypocrite.
Syuzanna ? Elle discute déjà avec Duncan et le Blondinet.
Le Végétal ? Bien que cette dernière ait embrassé celui qui partage désormais sa vie, à Sémur, la brune ne lui en tient pas rigueur, se souvenant d’une femme au tempérament changeant…intéressante. Sauf que la Fleur Corleonienne est en pleine discussion avec un barbu et Sybelle et niveau conversations, ça fait peut-être un peu trop d'un coup.
Rodrielle ? La matriarche lui a laissé un bon souvenir. Droiture et honnêteté caractérisent cette femme. Sarah la respecte et lui parler ne serait pas pour lui déplaire mais après avoir sermonné ses mômes, elle rejoint d'autres gus.
Enjoy ? Sa cousine semble en pleine conversation. Idem pour Laell.
Miramaz ? C’est elle qui va s’occuper de la cérémonie alors elle a surement autre chose à faire.
Le géant ? L’Ecossaise hésite à s’avancer vers lui lorsqu’elle voit une blonde inconnue l’aborder. Bien que leur échange ne dure qu'une minute ou deux, ce laps de temps est suffisant pour qu’elle cherche un autre convive avec qui tenter de contredire la théorie de sa cousine.
Le fumeur de pipes ? Pour s’incruster entre lui et la rousse Elwenn ? Non.


Les protagonistes restants lui sont tous inconnues. Cependant, l’un d’eux a retenu son attention. Elle avait regardé le jeu auquel il s’était livré avec Joy. Intriguant. Le voilà qui s’assoit sur le rebord d’une fenêtre. Hum. D’une démarche souple, sans passer par le buffet, la sauvageonne le rejoint. Arrivée devant lui, elle se livre à une inspection détaillée comme à son habitude. Elle le jauge du regard, ne négligeant aucun détail, encore moins l’absence de petit doigt à sa main gauche. Ses lippes s’étirent en un sourire goguenard à cette vision.

T’es qui toi ? Et t’as fait quoi à ton doigt ?

Faut pas rêver non plus, ce n’est certainement pas aujourd’hui qu’elle apprendra la courtoisie et la politesse. Elle progresse, régresse parfois mais elle reste fidèle à elle-même, c’est-à-dire insolente, arrogante et fière.
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Tynop
Le vagabond laissa son regard se perdre dans la foule tandis que sa voisine de table fêtait langoureusement les retrouvailles avec son mari. Sa sauvageonne avait fini sa longue inspection de la foule et s'était décidée à aller aborder l'homme qui jouait tout à l'heure au jeu du couteau avec la mariée. Le blondinet n'était pas vraiment de nature jalouse, mais il ne put s'empêcher de détailler du coin de l’œil l'homme qui s'était juché à la fenêtre, se demandant bien ce qu'ils pouvaient se dire, avant de détourner le regard ailleurs. Une silhouette familière se distinguait au loin, celle d' Etienne, croisé à deux reprises lors de ses deux passages à Sémur. Un vague souvenir de la conversation qu'il avait eu avec Enjoy au sujet des Sémurois avait poussé le blondinet à donner à Etienne des nouvelles de la Corleone, et ce dernier s'était décidé à venir au mariage. Le voilà donc. D'un bref signe de main, le vagabond signala sa présence au Sémurois qui semblait un peu perdu.

Puis il reporta son intention sur ses voisins. Duncan, venait d'arriver. Un homme qu'il connaissait peu, mais qui semblait, ou du moins se voulait amical, comme en témoigna le tutoiement lorsqu'il le salua. Décidément, il allait devoir s'y faire, même s'il ne le maniait pas avec autant d'aisance que le vouvoiement.


Très bien merci et toi? Ils ne semblent pas pressés de commencer, non. Mais bon ça tombe bien, je ne le suis pas non plus. Puis c'est pas tous les jours qu'on peut manger et boire à l’œil. La dernière fois que j'ai eu cette chance, c'était chez vous

Ponctuant sa phrase d'un sourire, il écouta ensuite la cheffesse Ecossaise lui répondre. Elle ne connaissait pas plus grand monde que lui au final. Étonnant pour la sœur de la mariée. Il se garda bien de le lui faire remarquer. Lorsqu'elle lui désigna Fleur-des-pois, il regarda avec attention la personne qu'elle lui indiquait. Il était passé à côté d'elle en allant chercher les chopes, mais n'avait pas vraiment fait attention. Mais là il la reconnaissait. Il l'avait déjà croisé une fois en taverne, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils avaient eu un échange pour le peu vigoureux. Un baiser qui l'avait pris par surprise, une contestation, et il se faisait traiter de veau. Il se rappelait avoir senti la chaleur lui monter aux oreilles, signe qu'il s'était empourpré comme le dernier des puceaux. Il manqua d'éclater de rire en se remémorant cela mais parvint à garder son sérieux, d'autant plus que ce que lui racontait maintenant Suyzanna ne prêtait pas vraiment au rire. Un mariage forcé? En même temps elle n'a pas du avoir trop de mal à trouver un prétendant à sa cousine qui était loin d'être repoussante, avec son visage en forme de cœur, ses yeux verts et son nez pointu. Il était presque désolé pour elle, malgré le fait qu'il ne la connaissait quasiment pas. Elle était mignonne et drôle, et par ces deux qualités, pouvait aspirer à un bon parti, mais elle se trouvait, si jeune, condamnée à partager la vie d'un homme qu'on lui avait imposé.

Toutefois il se garda bien de tout jugement ou de toute remarque. Ce n'était nullement ses affaires, il n'avait pas à se mêler de ce qui ne le regardait pas. Aussi il se contenta d’acquiescer, pour signifier qu'il avait bien compris et qu'il la remerciait de sa réponse. Il ne put toutefois s'empêcher de se demander pourquoi la rousse était destinée à un mariage arrangée alors que celui auquel ils assistaient ne semblait pas vraiment l'être et que Sarah le fréquentait lui, pas vraiment le genre de type auquel on marierait sa cousine. Chassant ces pensées de son esprit, il lui répondit:


Et bien mis à part votre... ta famille, pas grand monde non plus. Je crois bien avoir déjà croisé Fleur-des-pois Croire? Tu parles, il en était sûr maintenant, mais il n'allait pas s'épancher sur le sujet. Il y a aussi Etienne, là-bas, qui vient d'arriver. Il est de Sémur. Il désigna l'Etienne en question, le même à qui il avait fait un signe quelques instants auparavant. Puis qui d'autre?

S'assurant qu'il n'avait oublié personne, il balaya une fois de plus la foule du regard, et c'est là qu'il vit deux nouvelles têtes connues s'approcher des festivités. Et ils se tenaient par le bras. S'il avait quelques doutes quant à la nature de leur relation, la "dispute" à laquelle il avait assisté ainsi que le fait qu'ils se tenaient maintenant le bras laissait à supposer que leur relation dépassait le cadre "professionnel" que pouvait avoir celle d'un chevalier servant et de sa suzeraine. Ils étaient donc venu. Pas d'enfants à l'horizon, le blondinet aurait pourtant juré avoir entendu parler de marmots. Une princesse à la Cour des Miracles, c'était aussi voire plus surprenant qu'un mariage dans ce même endroit. Toutefois cette dernière avait choisie une tenue approprié. Dans cet accoutrement, elle ne ressemblait pas vraiment à ce qu'elle était réellement. Il se rappela qu'elle lui avait demandé d'éviter de l'appeler votre Altesse, et qu'elle voulait donc rester anonyme en ces lieux. Normal, une princesse, ça vaut son pesant d'or, et ce n'était pas l'homme qui se tenait à ses côtés qui allait empêcher certaines personnes de penser que le jeu en vaut la chandelle. Du coup le blondinet se retrouvait fort embarrassé pour répondre à la question de sa voisine. Il n'allait pas nier le fait de connaitre les deux nouveaux arrivants, vu que la princesse s'était offensée lorsqu'il avait émis cette hypothèse, mais il ne devait pas révéler leur véritable identité. Il devait donc rester vague.


Et il me semble aussi avoir déjà partagé une pinte avec les deux personnes qui arrivent

"Ne nous vouvoie pas". Elle avait beau avoir précédé ces mots d'un "j'aurais du te le demander plus tôt", cela n'avait rien d'une demande. Loin de s'en offenser, il s'en retrouvait bizarrement honoré. S'il n'était pas à l'aise avec le tutoiement, il était volontiers prêt à faire des efforts, d'autant plus auprès de personnes qui semblaient tout faire pour le mettre à l'aise, qui l'acceptaient -ce qui à la base n'était pas gagné- et qu'il allait vraisemblablement être amené à côtoyer de plus en plus souvent. Il porta la chope à ses lèvres pour boire une nouvelle gorgée avant de répondre à la Rousse.

Comme vous... tu voudras, Syuzanna.

HRP: edit suite au vilain écorchage d'un prénom
Theo_l_arsouille
    Quand un Pique s’ennui, il lui vient soudainement l’envie de Piquer du bec tout ce qui passe devant ses yeux, Piquer fort et sans aucune retenue, Piquer, encore et encore jusqu’à ce que mort ou écartement de cuisses s’en suive. Perdition totale, les pensées prennent le dessus à tel point que ses propres membres ne répondent plus, le godet tangue en avant, du vin s’en échappe et hop, toute première tâche sur ses braies. Un détail, rien de plus car quand l’on a l’habitude de vivre au sein d’une Mare alors l’humidité n’est plus un réel problème.
    Retour soudain, regard qui se fige quelques instants avant qu’il ne prenne à nouveau conscience de la situation présente. Cérémonie, union et tout ce qui s’en suit mais surtout et avant tout, bière, vin, filles de joie et bourses bien remplis, à lui d’user de ses meilleurs tours pour ne pas repartir les poches vides. Mais il y pense… Agir ainsi, ne serait-ce pas le meilleur moyen de plonger les deux groupes dans un conflit éternel et sans aucun intérêt. Intérêt ? Oui, toujours servir ses propres intérêts avant tout donc non, il ne risque absolument rien en agissant de la sorte.

    Tête en arrière, bouche ouverte, godet porté à ses lèvres et voici que le breuvage coule sans rechigner jusqu’au fond de son gosier. Moment de bonheur digne de ce nom, pouvoir se servir sans compter et consommer jusqu’à ce que l’on ne soit plus capable de tenir debout ou de compter les pavés imparfaits qui composaient la Cour des miracles.
    Un godet de plus ou un godet de moins, où était donc la différence ? Si ce n’était pas aux Miracles et bien ça serait à Brissel ou dans un autre bordel de la ville de Paris, les mains posées sur le fessier du donzelle encore pucelle envers qui il serait prêt à y mettre le prix juste pour avoir le plaisir de… Les détails qui pourraient suivre semblent bien trop hors normes dirons nous.
    Mais sa tête se rabaisse, godet vide en main et léger sursaut quand à la présence nouvelle d’une donzelle qu’il n’avait encore jamais vu et qu’il n’avait pas encore remarqué en cet endroit. Il rêve où serait-elle en train de le dévisager sans la moindre gêne…

    Son visage ne lui dit rien ou… Peut-être que si. Une catin avec qui il a passé la nuit et qu’il aurait oublié de payer le matin venu, ça n’en ferait aucun doute et pourtant celle-ci n’avait pas l’allure d’une simple fille de joie. Peut-être une simple admiratrice qui sait mais il préférait tout de même rester méfiant en ce lieu qu’il ne connaissait pas du tout. Devrait-il prendre la parole en premier pour engager une discussion ? Fuir au plus vite ? Lui donner une gifle pour lui remettre les idées en place ? La trainer jusqu’à un lieu reculé et discret pour lui donner ce qu’elle pourrait désirer ? Lui offrir un godet ?!
    Que ce silence devenait pesant et par tous les diables, c’est qu’il pourrait même remercier le ciel –chose peu habituelle voir même quasi-inexistante chez lui– qu’elle se soit décidée à prendre la parole. Qui est-il et pourquoi un petit doigt en moins. Toujours les même choses qui reviennent mais soit, qu’elle ouvre donc ses oreilles en grand !

    - « Mon nom est l’Arsouille, Théo’ l’Arsouille et… » Main portée entre les deux visages afin d’exposer fièrement le fait qu’un doigt soit manquant. « Et la vraie question est : Qu’est-il arrivé à mon doigt ? »

    Prendre garde à ne pas tout mélanger car Théo’ n’était en aucun cas tenu pour responsable de ceci.

    - « Un jour, sur les sentiers, un passant tenant tellement à sa bourse qu’il s’est mit à me chiquer le doigt !
    Lâches moi que je lui criais mais lui, il grognait comme un animal sauvage, prêt à tout pour défendre quelques maigres écus…
    GARDE-LES ! Que j’lui disais, j’préférais encore garder mon doigt mais lui y voulait rien savoir, il mordait à pleines dents, encore et encore et là PAF ! C’est qu’il le gardait en bouche après, il a engloutit mon doigt, un VRAI sauvageon !
    »
    Marquant un temps de pause, il finit tout de même par reprendre. « L’on raconte qu’ils sont quelques uns à manger d’autres hommes comme ça enfin, et toi, c’quoi ton histoire ?! »

    Il avait fait fort mais réellement fort pour tout avouer mais cette histoire inventée de toutes pièces lui plaisait dors et déjà, peut-être qu’il pourrait tout aussi bien l’utiliser à nouveau dans un avenir proche…

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Jusoor
Jusoor était subjuguée. Ouais, carrément muette pour le coup.

Un peu plus tôt elle avait quitté l'auberge accompagnée d'Ernst bien sûr mais surtout d'un sentiment étrange qui lui collait à la peau. Un mélange d'excitation puérile -qu'elle s'était bien gardée de dévoiler à Ernst-, de déja-vu incertain, de défiance et de témérité. Ca faisait beaucoup, trop pour que Ju l'analyse en détail, d'autant que dans tout cela, c'était bien l'excitation qui l'emportait. Juste avant de quitter l'auberge, laissant quartier libre à leurs enfants respectifs, la Blanc-Combaz avait glissé sous ses braies les détails "d'importance" pour la soirée à venir, ainsi que sous la manche de sa chemise, le stylet que son père lui avait offert il y avait de nombreuses années.

Là, elle s'attardait devant une énième abomination, fascinée par la vision de l'horreur qu'elle lui offrait. Dans une des vennelles adjacentes, un attroupement bestial avait attiré son attention. Les coups portés sur le pauvre type à terre *si c'était bien un homme d'ailleurs* s'entrechoquaient sur les murs de la ruelle jusqu'à atteindre, assourdis, les oreilles de la Moineaute. Dans la pénombre elle vit de nombreux bras et autres objets s'abattrent sur le tas de chair avachi. Il ne resterait sans doute bientôt plus grand chose de lui, mais au moins sa dépouille aura servie à faire le festin des rats.
Elle en était là de sa contemplation quand, comme à chaque fois depuis leur arrivée dans le cloaque parisien, Ernst tentait de l'en arracher, lui tirant le bras. Sauf que cette fois, en plus il soupira
. Oui c'est bon j'arrive ! Jusoor, littéralement obligée de marcher pour ne pas chuter avait encore le regard rivé sur l'horreur donnée à l'envi, captivante et que bientôt l'angle d'un mur obtura. T'es pas drôle hein. Commentaire à l'attention d'Ernst, naturellement.

Ainsi il continua de la guider, avec une patience limitée, jusqu'au lieu recherché. Devant les visages qu'elle découvrait, Jusoor perdit lentement, tandis qu'ils progressaient, son sentiment récréatif et redevint sérieuse, attentive à ce et ceux qui l'entouraient. Elle distingua certains visages familiers, d'autres absolument pas, et chercha celui des mariées. Peut-être en trouverait-elle d'autres, amicaux ? A partir de là, ce fut elle qui guida Ernst au milieu des groupes. Il lui hatait de trouver les épousées du jour, c'est que sous ses braies ça commençait à être malcommode.
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Killijo_de_denere
Killi savait que le sujet de sa famille était délicat. Il avait même eu raison de leur relation, même si Killi lui gardait une affection qu'il n'avouait point. Même à elle, se contentant de lui sous-entendre par des promesses comme celle de toujours être là pour elle.

Rodrielle a écrit:
Oui j'ai eu de leurs nouvelles. Atthénaïs semble heureuse avec Tobi et compte bien officialiser ça, pourvu que tu l'acceptes enfin. Quant à Annelyse, nous nous sommes écrit. Elle voyage, poursuit son aventure et semble s'y épanouir. Nous nous sommes ratées en Bourgogne mais nous comptons bien nous voir bientôt.


Le coq se renfrogna. L'idée qu'Atthé se marie ne passait point. Il lui aurait bien confié ses doutes et ses inquiétudes, le fait qu'il trouvait que sa fille était bien trop jeune pour songer à convoler. Il ne parvenait pas à se faire à l'idée qu'il n'était plus le seul homme de la vie de sa fille. Il voyait Tobias comme un rival, malgré lui, même s'il ne le dirait que sous la torture. Mais les confidences n'étaient point le sujet du moment, puisque la matriarche était présente, elle serait entourée de la famiglia. Il se contenta de lui sourire.


J'y réfléchirais. Je suis content que vous preniez toujours des nouvelles mutuellement. Annelyse a besoin d'un règlement des clepsydres, je m'en chargerais après ces noces.

Il salua la blonde qui arrivait avec un sourire. Il tenait sa chope et regardait le manège des enfants, tout en observant la réaction de Rod. La scène qu'il vit lui montra que sa belle Italienne, malgré ses réticences, était une bonne mère. Il l'avait déjà vue à l'oeuvre avec ses filles, qu'elle fréquentait toujours. Il la vit revenir avec l'impertinent avec un sourire.

Eh bien voilà un bien bel héritier !

Un fils... Il en rêvait depuis des années, un héritier à qui il pourrait tout apprendre. Peut être même un descendant qui assurerait la lignée du Poulet, avec cette philosophie qui leur était propre. Un coq pour un poulailler toujours plus nombreux, parce qu'un coq se doit d'honorer les poulettes. Il commanda à boire pour les femmes présentes.

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En deuil de sa mère
Chez moi
Maledic
Lili c'est la reine piate ! Étonnamment content qu'elle se positionne devant lui pour prendre sa défense, il s'accrocha à sa manche, un peu penaud sous l'oeil de sa mère, les yeux brillants pleins d'admiration pour sa "grande" soeur. Techniquement sur l'arbre généalogique, elle n'était qu'une cousine éloignée, mais au fond une vraie grande soeur pour jouer et à qui montrer les bêtises. Le top quoi ! Il aimait beaucoup la suivre, et l'imiter, comme le font toujours tout les petits frères.

Le mieux dans tout ça, c'est que Super Lili avait convaincu la Mama qui venait de le prendre dans les bras.


VICTOIRE !

Il adressa un large sourire à sa complice dans le dos de sa mère. Tout d'un coup il n'avait plus du tout mal au ventre, et ses petits bras s'accrochèrent à son cou pour qu'elle ne pense pas à le reposer à terre. J'y suis, j'y reste ! C'très bien là-haut !

Il mordit le bout de pain, bavant un peu dessus au passage.


- Voilà le pirate !

Hé non, il y avait méprise, là !

'chui pas piate, j'y suis ROI piate, mama t'y sais. Même que j'y ai une hasse, mwa, une vraie qui coupe et qu'a pas d'mousse !

La malédiction blonde en mode "sage dans les bras de maman" regarda fixement le monsieur qui venait de leur adresser la parole. Il dévisageait sans gêne ce nouveau visage, et posa donc les questions qui allaient de soi.

T'appelles comment ? T'y a quel âge ?

Un haut le coeur le prit à ce moment-là, et il rendit le pain dans une haleine forte d'alcool. Merci tata 'Joy...
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Fanchon...


Un bref instant, la maigrelette sembla un oiseau pris au piège sous le regard enveloppant de la Fanchon. Gageons que celle-ci n’en soupçonna pas la cause. Comment l’aurait-elle pu ? La promiscuité des bas-fonds avait anesthésié son sens des frontières entre les êtres – et ne parlons même pas de ses préoccupations hygiéniques ! Allez-donc lui expliquer que cracher dans le même verre, ça crée des liens… Elle vous rira au nez. Rétorquez-lui, alors, que ce n’est quand même pas tout à fait innocent, et que d’ailleurs, c’était une part de la provocation. Goûte ça, qu’on voit si t’es une sucrée, fillette ! Elle haussera les épaules, arguant que les portes ouvertes s’enfoncent aussi bien sans se faire de nœuds à la cervelle. Et elle reprendra une rasade.

C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, sitôt que la petiote lui eût refilé le verre. Le vin n’était pas (trop) mauvais. Une cuvée spécial mariage, sûrement. Un cran au dessus de la piquette qu’elle servait naguère au chaland – et on pouvait l’en croire, la Fanée ! Elle savait son affaire, et n’avait pas encore le palais (trop) ravagé. Ces considérations œnologiques détournèrent un moment son attention, le temps que la petite chose reprenne ses esprits.


- Les coutumes corléoniennes sont plus agréable en bouche que les amertumes de l'Aristotélécie... Si cet événement est aussi rare que vous le prétendez, surement devrais-je en profiter avant qu'il n'y ait plus rien...?

La forme précieuse, la tournure juvénile de la réponse déclenchèrent un sursaut d’hilarité silencieuse. Quant au fond… ah… Le fond lui rappelait bien quelque chose. Profiter de tout, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien – n’était-ce pas une belle ligne de conduite ? la sienne, à s’y méprendre ?

- Vous semblez habitué à ce genre de cérémonie, pourriez-vous m'en dire plus sur les festivités?

Carne…Y’avait longtemps qu’on lui avait pas si bien causé. Grosse comme un merle, mais hilarante, la petiote.

- Habituée à ce genre de lascars, plutôt, corrigea-t-elle de sa belle voix rauque. Comme j’dis… On n’épouse pas tous les jours, aux Miracles. Mais d’vrait y avoir de quoi profiter. Ouvre les yeux, mignonne… Pour sûr, t’as choisi l'bon jour pour t'pointer.

Car Fanchon n’en doutait pas : la merlette n’était pas du coin, et probablement même pas invitée. Pour ce qu’elle en avait à faire… L’avait-on priée de s’abouler, elle ? Non. Et ça l’avait pas empêchée. La différence (l’une des nombreuses), c’est que pour mettre la rouquine mal à l’aise, fallait se lever de bonne heure…

- Tu vois la jolie brunette, là-bas, avec son col rouge ? Toute en noir… Faut dire que l'blanc, par ici… Un rire gras. Elle épouse une femme, y paraît.

Parfum de scandale, relent de mutinerie : l’annonce roulait plaisamment sous sa langue. La Plus-très-fraîche l'arrosa d'une nouvelle gorgée, à la santé du désordre, surveillant sans discrétion l'effet de ses paroles sur la gamine.
Cerdanne
-Aux abords de la ruelle -

Le parchemin ne datait pas d’hier et chiffonné dans les replis de sa chemise, elle se demandait encore si elle faisait bien de se rendre à cette drôle de réunion de famille.

Un, parce que la mouflette qui l’avait invité ne lui avait pas laissé un souvenir des plus agréables.
Deux parce que la cour en ce printemps maussade, puait plus que d’habitude.
Trois parce qu’elle sentait la pointe acérée de la culpabilité piquer sa conscience.
La tombe de Sad n’avait pas reçu sa visite depuis plus d’un an.

Donc au fond, au moins une bonne raison d’aller trainer ses bottes aux miracles. Nettoyage de printemps oblige.
A bien y réfléchir, y en avait encore une autre.
Tout en circulant distraitement au milieu d’une foule bigarrée, la Provençale souriait.

Ya pas une tradition qui dit qu’on doit baffer la mariée.?
L’idée de mettre un soufflet bien appuyé, car sincère et porteur de souhait de mille ans de bonheur sur la joue d’une Corleo-irlando-chieuse nommée Enjoy lui redonnait de l’entrain.
Et puis qui sait, c’était l’occasion de revoir quelques têtes brulées qu’elle appréciait.


-Aux Abords de la Taverne -

Le quartier d’ordinaire assez calme, résonnait de cris, de rires et de voix d’enfants.
Des mômes !
Le pas décidé et enjoué cessa brusquement et Cerdanne observa les silhouettes qui se tenaient groupés.
Une vraie cible vivante que cet amas de braillards.
Et pas une seule tête connue qui dépasse…

Instinctivement, la Provençale commença à reculer doucement vers un recoin plus sombre..


Sad..Sad..Si tu vois ça de là-haut…fait pleuvoir s’il te plait. Promis, après je passe nettoyer ta gargouille.
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Erwelyn
Réussir à faire sursauter un chevalier, ça n'était pas donné à tout le monde, il fallait au moins être un poney rose pour ça !

Vache, Baile, si t'as peur d'un poney, va ptêt falloir que tu changes de travail et que tu deviennes un truc du genre... chais pas moi, lavandière ? Parce que pour un chevalier, c'est limite hein...

Et à la duchesse de sourire, et puis de ne plus sourire du tout lorsque la Blanche évoqua ses aventures sescuelles avec sa tante. Faut dire que déjà que la Corleone n'était pas à l'aise avec toutes les choses de l'amour quand ça avait rapport aux hommes, alors deux femmes entre elles... Y avait de quoi la mettre mal à l'aise sans avoir le temps de dire tarte à la myrtille.

Oui, ahem... en effet, j'ai été invitée parce que je suis de la famille, mais je sais même pas à quoi elles ressemblent les deux futures euh... mariées

Et gloups, voilà qu'elle se raidit lorsque la main de Baile vint se poser sur épaule. C'est qu'en plus d'être coincée, elle aime pas qu'on la touche la duchesse. En plus, s'il y avait une chose que Lynette ne croyait pas en général, c'était bien les compliments, surtout lorsque la personne en face d'elle vantait sa jeunesse qui ne s'étiolait pas alors qu'elle savait très bien qu'elle avait pris un gros coup de vieux à la mort d'Ygerne, de Lys, de Reese, puis de Mahaut. Lynette se remit à sourire, tout de même, émerveillée par toute la volonté que mettait Baile à lui sortir de si grosses inepties. En même temps, finalement, ça faisait toujours plaisir.

La main du chevalier glissa pour enserrer son poignet. Les prunelles de la Corleone se posèrent quelques instants sur celui-ci puis vinrent rejoindre celles de Baile.


Il est vrai qu'un poney rose de ma trempe a un fort besoin de protection. Ironique, pour le coup. Mais soit, si c'est pour mon père, alors !

C'est alors qu'un cri lui perça les tympans. Digne d'un vrai petit poney rose. Comme une flèche, elle vit arriver la gamine qui lui avait sauté dessus à Paris, des mois auparavant. Celle qui au départ l'avait pris pour sa vraie mère avait fini par comprendre que non, ce n'était pas possible que Lynette le soit. Et la Corleone, qui s'était pourtant promis de ne plus prendre sous son aile d'enfant, car ils finissaient toujours tous par mourir avant elle, soyons clairs, lui avait pourtant promis qu'elle s'en occuperait. Mais tu parles d'un cadeau, la duchesse l'avait confié à un Corleone à peine connu, tout ça de peur de souffrir encore si jamais la petite venait à disparaître. Mais comment lui expliquer tout ça, à cette pauvre enfant ?

La Grande en question ne tenait pas rigueur à l'enfant des mots qu'elle avait pu avoir dans son courrier. Elle savait qu'elle n'avait pas été à la hauteur, qu'elle l'avait laissée se débrouiller toute seule. Mais tout ça, c'était plus fort qu'elle.

La regardant, elle se mit donc à sa hauteur et la prit dans ses bras, chat poussant un étrange miaulement y compris, son petit cœur tout serré d'avoir abandonné la gamine quand celle-ci était venue à elle. La tête dans sa chevelure d'enfant, elle murmura doucement.


Ma petite Lili... Excuses-moi, de t'avoir laissée...

Bordel, c'est que c'était sentimental un poney rose, quand ça s'y mettait.

Mais alors que la vieille et la gamine allaient s'adonner à leur retrouvailles, un grand chamboulement du côté des tables attira son attention. La nappe vola, suivie des chopes et de toute la boustifaille. Les yeux de Lynette s'écarquillèrent. Pour une fois que c'était pas elle qui se retrouvait étalée par terre ou à balancer un verre de vin sur un pourpoint tout neuf ! L'espace d'un instant, elle songea à aller féliciter la personne qui avait réalisé cet exploit, sans imaginer que c'était un gamin. Mais ça, c'était juste avant de voir un petit truc courir partout, nappe volante remplie de boue sur la tête et poussant des cris. Le gamin grimpa ensuite sur une table et ponctua sa chanson par un jet de bouffe à la cantonade. Bon public, Lynette se mit à rire, évitant de justesse de se prendre un morceau de viande dans la tignasse.

C'est ce moment que choisit Mira pour s'approcher d'elles. La baronne l'observa, yeux plissés. Elle perdait les pédales, souvent, perdait la mémoire, fréquemment, mais se souvenait très bien d'avoir croisé cette femme lors d'une réunion Corleonienne, alors que tata Sad était encore de ce monde. D'ailleurs, les deux femmes avaient picolé un long moment avant d'être totalement torchées. Aristote seul savait ce qu'elles avaient bien pu se raconter à ce moment là, car Lynette, de son côté, ne se souvenait plus de grand chose. Et pour le coup, son prénom aussi lui était totalement sorti de l'esprit.

Bonjour à vous euh... femme enceinte.

Ouais, tout dans la délicatesse.
Encore une fois, son attention fut détournée par le bordel ambiant, provoqué par le même gamin que quelques minutes avant. Erwelyn observa la scène de loin, se disant que finalement, c'était pas dit qu'elle s'en sorte si un jour elle avait un enfant à elle, un vrai. Un qui restait vivant quoi...
Et puis la gamine lui colla son chat dans les mains et la Corleone resta là, yeux rivés sur la petite, la regardant évoluer dans ce monde qui était maintenant le sien. Son cœur se serra encore une fois, se rendant compte qu'il était bien trop tard pour elle de changer de vie. Comment pourrait-elle avoir envie de suivre une poney rose noble dorénavant ?
Ses prunelles ne la quittaient pas des yeux, prenant comme des petits coups de poignards assassins les remarques formulées par la Minusculissime sur les mamans et les besoins des enfants. Inconsciemment, sa mâchoire se crispa. Elle se promit qu'elle aurait une conversation avec la gamine avant de repartir.

Son regard capta celui de Rodrielle et, le chat toujours serré contre elle - Meow – elle salua la matriarche d'un signe de tête à son tour, la regardant s'éloigner avec le môme dans ses bras. Lili était à nouveau seule au milieu de tout ce monde. La duchesse lança un regard à Baile avant d'enfin réussir à bouger les jambes jusqu'à la gamine. Elle resta silencieuse un moment, avant d'ouvrir la bouche.


Je... t'as grandi t'sais !

Non mais... on vous l'avait pas dit que Lynette était pas douée avec les mioches ?

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Nizam
    Perspicace la brunette, si ledit guerrier aguerri avait soigneusement omis son nom dans les missives échangées, se contentant d'un Balafré en bas de page, ce n'était pas par pure sympathie pour l'explicite sobriquet. Sachant qu'il n'était pas le seul tailladé du visage dans ce royaume, un regard dans les groupes alentours suffisait à le justifier, cette signature convenait tant qu'il n'avait pas rencontré son prochain employeur. Sous certaines allures d'insouciance, le Blond faisait preuve d'une méfiance exacerbée lorsqu'il était question de son travail, maladie incurable si l'on souhaitait perdurer dans cette branche. Nizam répondit au sourire plissant vaguement les lèvres de la jeune Corleone, azurs s'imprégnant en silence de la silhouette et de ses traits. Il évita la réflexion sur la robe de mariée, cette gaie cérémonie sortait de l'ordinaire, alors pourquoi s'étonner de voir tant de sombre dans les fripes enfilées, soyeuses ou rapiécées.

    - J'garde mes yeux, rassure-toi, j'ne touche pas aux femmes mariées. Pas l'jour des épousailles.

    Rictus railleur revêtu, elle devait en comprendre le second degré avant de sortir une lame pour s'essayer à la, certes, séduisante activité qu'était l'énucléation du globe - oculaire, il va de soit. Il était évident qu'il ne touchera pas à l'écossaise - et ne l'ayant qu'aperçue - avait-il l'oeil attiré par les courbes féminines, il n'était pas venu ici pour y goûter. Le mot "projet" suscita enfin son intérêt, il lui laissa le loisir de le détailler bien que le constat s'arrêtait sûrement à sa carrure. Elle ne mettait pas en doute ses muscles, ce qui était déjà un bon point, il s'attendait à ce que la critique tombât sur la cervelle.

    - Désigne une tête, et j'te demanderai seulement l'prix.

    A lui parler de technique, elle l'avait presque piqué dans son orgueil, le naturel du mercenaire perçait. Se battre en plein mariage, cela ferait désordre... Mais tout était réuni ici pour qu'une volée parte tôt ou tard. La chose ne tarda pas, un bruit, un cri, et le Balafré remarqua la marmaille qui filait entre les invités. Grimace à peine retenue, s'il avait été aussi agréable gamin, aujourd'hui Nizam aimait rarement les mômes, en sauce à la rigueur, malgré le risque d'indigestion vu les fléaux sur pattes qu'étaient certains mioches. Il suivit du regard le lancer de chope de Laell, jusqu'à ce qu'on s'occupe du braillard. Les azurs dévièrent à nouveau sur les convives, des figures nouvelles s'ajoutaient à la scène, il s'attarda sur les plus singulières, une en particulier obtint brièvement son attention. Créature à plumes, lui jetant des regards qu'elle imaginait discrets, mais comment l'être, affublée d'un canard - ou ce qu'il en restait - sur le crâne ? Les blonds sourcils se froncent. Il ne s'étonnait plus des fêlures de la gueusaille comme de l'excentrique noblesse, mais que cette femme le dévisage, il y avait là de quoi faiblement l'agacer. Ce n'était pas tant le fait d'être ainsi lorgné qui le dérangeait - qu'on l'reluque, il y était habitué, merci balafre - mais la désagréable impression de connaître sans véritablement savoir à qui l'on s'adresse. En d'autres circonstances, Nizam se serait approcher de l'animal, ses pensées furent interrompues par un blond venu saluer Laell. Il l'avisa d'un imperceptible signe du menton, quittant l'observation de la "plumée".
    Il emboîta le pas à la Corleone, chope offerte aussitôt saisie et portée aux lèvres. Ce fut au Balafré de sourire lorsqu'il l'entendit une seconde fois défier ses compétences.


    - Et j'parie que tu n'as même pas envoyé d'carton d'invitation aux maires. Deux villes, pour organiser ça dans l'ombre et la crasse huppée d'Paris, j'espère bien que c'que tu vises pour fêter ces noces est plus prometteur. J'ai l'droit à plus d'détails ou j'patiente gentiment ?

    Bière avalée, un dernier regard narquois, tels ceux qu'elle lui donnait, fut accordé à la brune, comme plusieurs il se perdit ensuite dans la contemplation du joyeux boucan.
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