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[RP Ouvert] Les épousailles Corleone !

Lililith
Elle avait senti, pendant son discours, la manche tirée par Maledic. Elle écouta à son tour la Matriarche mais n'ajouta rien. Elle retourna juste le sourire complice au Parasite. Il était en « sécurité » maintenant. Quoique la notion de sécurité était variable, dans les bras d'une Corleone à humeur variable... Elle rendit un grand sourire ravi à la Tatouée avant de remettre ses cheveux en place.

Et puis Erwelyn revint vers elle avec Pandou. L'enfant, grisée par ce succès et le sourire qui flottait encore sur ses lèvres, la regarda sans piper mot.


Je... t'as grandi t'sais ! 

Elle faillit lui lancer un regard assassin. On ne disait pas à la Minusculissime qu'elle « avait grandi ». Tout simplement parce que ce n'était pas possible, ou alors trop peu visible. Enfin, on se la bouclait en général, parce que l'Étoile savait qu'elle était du côté des « Petits » et puis, après tout, sa taille pouvait être un avantage en combat face à des Grands qui pouvaient pas se plier dans tous les sens.

- Ben oui. J'ai sept ans maint'nant !

Et grand, le sourire, s'il vous plaît. Mais ce jour-là, elle avait boudé. Même les jours qui suivaient d'ailleurs. Fort. Parce que d'une, personne lui avait souhaité, deux, Ambre, elle, l'avait fêté.
Un éclair de génie passa par la tête de Lili. Elle, elle savait quand c'était, puisque avant chaque dodo elle marquait d'un trait un parchemin qui ne la quittait pas. Elle ne savait pas écrire, ni vraiment compter -ni bien parler d'ailleurs, mais elle avait convaincu Rod', et toc 'Saias!- mais sa Maman avait la même technique. Lili donc marquait les jours qui passaient, et chaque fois qu'elle arrivait au bout d'une rangée c'est que c'était son anniversaire.
Seulement, personne n'était au courant de cette technique. L'enfant pouvait donc en user et abuser tant qu'elle voulait.


- J'vois que Pandou y t'aime bien.

Regard vers le chat roux qui ronronnait dans les bras d'Erwelyn.

- Je voulais un chat rouge... Clesa y m'a donné.
J'aime bien le rouge, tu sais ?


Il fallait qu'elle parle. Qu'elle dise quelque chose. Elle ne voulait pas voir la Corleone s'enfuir et ne pas revenir -une nouvelle fois-. Alors elle meublait le silence qui s'était installé autour d'elles deux.
Et puis, comme pour lui dire un secret, elle lui fit signe de s'approcher plus près encore tandis qu'elle se hissait sur la pointe des pieds.


- Tu sais... 'Jourd'hui c'est mon anniversaire.

Ah ben oui, on se rattrape comme on peut, hein...
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Sybelle
Aussi bien que possible étant données les circonstances, répond-elle, faisant à la fois référence à la Cour des Miracles qu'elle trouve immonde et à son mariage prochain.

Se tenant à côté de la resplendissante Fleur, Sybelle observe l'homme qui leur fait face avec un mélange détonant de surprise et d'amusement. Une dentition mordante ? D'habitude on lui dit plutôt qu'elle est aussi brillante que le feu, référence à sa chevelure éclatante mais soit. C'est pas mal aussi d'avoir de belles dents. Souriant au fameux Arthor, elle ne peut se retenir de jeter un coup d'oeil complice à Fleur qui, fort heureusement, lui répond. Elle même aurait été incapable de le faire sans se montrer ironique. Écoutant encore et toujours l'homme qui s'embourbe dans des explications douteuses à cause de sa mauvaise maîtrise de la langue, l’écossaise sourit, doucement amusée. Au même instant, Fleur siffle un chien qui, boitillant sur trois pattes, rapplique pour se cacher dans ses jupons.

Drôle de bestiole, remarque-t-elle dans un sourire, presque satisfaite de voir que le chien a réussit à piquer de la bouffe : ça prouve bien que l'organisation laisse à désirer.

Lorsqu'il leur demande d'où elles viennent, elle ne peut se retenir de se redresser dans un sursaut de fierté. Elle est née au pied de Ben Nevis, elle. C'est une fille des Highlands. Elle a grandit sur ses terres solitaires et sublimes, au milieu d'hommes et de femmes aux âmes d'acier, plus solides que le plus solide des guerriers français. Et de ses origines tout comme de sa longue chevelure rousse, elle tire un orgueil démesuré. Qu'importe que les gens les jugent en rustres : elle, elle sait ce qu'ils valent.

Je suis écossaise, dit-elle simplement mais en mettant tant de fierté dans ce "je" triomphant qu'on ne peut que savoir ô combien elle aime ses origines.

Et tout à coup, une grimace vient déformer son visage mutin. Elle va devoir se marier à un italien. Quelle honte ! Mais promis, juré, si un jour elle a un enfant, il portera son nom à elle. Hors de question de salir son propre sang en laissant un petit être porter un nom tout sauf écossais.

Se tournant vers la Fleur, elle l'observe, curieuse de savoir qu'elle sera sa réponse à la question. Elle sait qu'elle partage surement des origines italiennes avec Caitriona, et sa beauté langoureuse en est la preuve : seules celles qui ont dans les veines un sang chauffé sous le soleil peuvent ressembler à ça. Toutefois, peut-être qu'elle aussi est originaire de deux cultures bien distinctes. Et d'ailleurs, si elle pouvait avoir un peu de sang venant du nord, Sybelle ne l'en apprécierait que d'avantage, bien que le fait qu'elle ait rejeté l'aristotélicisme au profit de la foi druidique prouve déjà son bon sens.
Etienne_lahire
Sur les indications du gaillard, Etienne s'oriente sans trop de peine dans la cohue. Devant l'auberge, toute la place est occupée de ripaille et de beuveries. Chose plus surprenante, ce beau monde papillonne de table en table et de futaille en tonneaux, un verre ou plutôt une chope à la main pour certains, en faisant mille conversations. Plongé comme il l'est maintenant dans cette foule bavarde où il n'a guère d'attaches, Etienne navigue à l'oreille. Une cascade de rires par ici, des mots graillonnant par là, une voix avinée, un homme qui appelle.

Toutes ces conversations se mêlent en une houle étrange. Le flux sonore palpite lentement dans l'air humide et frais d'un jour trop gris. Les sons s'élèvent, retombent, vague et ressac de mots sur la digue muette des façades serrées. Des jaillissements d'écume claire annoncent le proche récif d'une femme qui rit. Elle titube un peu mais c'est sans doute pour épater la galerie. Il y a aussi des voix qui surgissent et replongent, poissons jaillis des flots. D'autres qui semblent tomber des cieux, oiseaux de proie. Par dessus tout cela, le bruit encore lointain et indécis d'une petite troupe de musiciens qui prépare quelque danse.

Des clameurs se font entendre à présent et la voix qui crépite par dessus toutes les autres, aigrelette, criarde, trahit la présence d'un môme. Le gamin proteste avec énergie. Etienne tourne son regard dans cette direction et s'extrait de la masse des convives très affairés à lier connaissance. La vue se dégage à présent. Voici enfin un spectacle qui ne manque pas de charme : Enjoy, manifestant tous les signes de la plus vive irritation, a entrepris de torturer en public un môme maigrichon, échevelé, barbouillé et braillard. Objectivement, Etienne ne saurait donner tort à la jeune femme : tout le monde a bien le droit de s'amuser après tout, même les brunes sadiques. Et il est bon, pédagogique et formateur que la jeune génération paye un peu de sa personne pour participer, à sa modeste mesure, au bonheur de la communauté.

Dans cette direction, quelques visages connus émergent enfin de la masse confuse. Tynop le voyageur bien renseigné, et pour cause, trône là-bas à une table, entouré de quelques trognes douteuses parmi lesqueles il semble un peu rêveur. En retrait, la rousse et mince Elwenn parait plongée dans les plus profondes réflexions. Il sera temps bientôt d'aller saluer ces rares connaissances pour sacrifier à son tour aux mondanités d'usage. C'est que vois-tu, lecteur, toute miraculeuse soit cette cour, elle n'en respecte pas moins quelques règles protocolaires. Les brigands sont de grands enfants, au fond, un peu bourrus mais pas fondamentalement anarchistes. Le monde d'en bas mime le monde d'en haut, à moins que ce ne soit l'inverse. Etienne n'a jamais été très assuré du sens dans lequel s'effectue l'imitation. Mais il sait sans conteste qu'il est de bon ton de sacrifier aux rituels mondains des saluts, ici comme plus haut.

Enjoy finit enfin par abandonner sa victime, laquelle reprend aussitôt son cinéma gueulard. Etienne se saisit de l'instant et rejoint la brune tueuse en quelques pas.

- Bonjour Enjoy. Je vois que tu as bien traité les quelques bleus qui décoraient encore tes pommettes. C'est presque dommage, l'oeil au beurre noir que tu arborais à Sémur te donnait un regard tout à fait renversant. Comment vont les affaires à présent ?

D'un geste du pouce, il désigne le gamin qui a repris son tumulte geignard, et d'un geste du menton une table improvisée qui se trouve sur leur gauche. C'est une courte planche de bois gris, posée sur deux paires de tréteaux dans le voisinage immédiat d'un fût ouvert où les convives peuvent puiser quelque boisson peu reconnaissable d'ici. La table porte encore quelques chopes de grès qui semblent s'ennuyer fermement.

- Dis donc, j'ignorais que vos traités d'éducation préconisaient l'usage du pilori. C'est édifiant comme méthode mais peut-être un peu doux : le garçon a l'air encore bien vaillant...

Il faut admettre que le sang Corleone est robuste. Le môme, à présent en train de se faire tancer par une femme plus âgée, ne manifeste guère de signes d'abattement, en dehors des grimaces qu'il aligne en massant longuement de son estomac.

- Tu m'as l'air un peu tendue. Je vois là bas de quoi nous désaltérer. Ne laissons pas ces ustensiles sans usage, ce serait malpoli. Je t'offre un verre puisé à ton tonneau, tu sais que l'alcool aide à vaincre la timidité et puis ça nous éloignera un peu du môme.

Invitant Enjoy à l'accompagner, Etienne commence à se diriger vers la source repérée. Du reste, timidité ou pas, la foule soulève de la poussière, les mots et les conversations aussi, et il faut bien se protéger les muqueuses. C'est là simple bon sens ; c'est pourquoi une réception réussie est une réception arrosée.

- On m'a dit que vous aviez visité le sud de la France. Raconte moi cela, je suis sûr qu'il y a force trésors dans la garrigue et l'ajonc. Ou bien était-ce pour un pélerinage mystique ? La cathédrale de Mende est un bien bel édifice, il fascine beaucoup les gens pieux. Et on y trouve aussi de bien beaux chandeliers et un peu de vaisselle d'or du côté de la sacristie, à ce qu'en disent les textes sacrés.

Il sourit en observant la brune. Une amatrice de bel artisanat, sans aucun doute. Cela se devine tout de suite à ses manières délicates.
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Carensa.


Plus on s'emmerde, plus on cherche les emmerdes...


Et elle se baladait en chantant « lalala »..ça aurait pu si si si ! Sauf que les seules choses qu'elle chantait se trouvaient être des comptines à son fils..et la petite Huguette..(on change pas une équipe qui gagne..).

Remontant la rue à la recherche d'un mâle pour une heure, pour une nuit, pas pour le vie je vous rassure de suite, les naseaux de la Mignonne, oui au cas où vous ne le sauriez pas c'est son petit nom, elle l'est si « Meugnonnnette » dit-on.., furent attirés par une odeur alléchée qui lui tint à peu près ce langage « eh dis Mignonne, t'as les crocs, tu devrais pouvoir manger à l'oeil et qui sait, peut être qu'y'aura même du beau monde et donc de la bourse à tâter.. ».

Crochet à droite, on remonte la rue d'où semble provenir un joyeux tintamarre et surtout les effluves de... cochon grillé mélangées aux autres..odeurs plus..personnelles de la Cour et enfin sous ses yeux la scène se dévoile. Hommes, femmes, enfants sont occupés à boire et à manger. Peut-être une fête de village..ils n'y verront que du feu, y'a tellement de monde..

Le ventre grogne..vrai qu'elle a les crocs, la nuit a été torride enfin elle croit.., elle en a oublié de manger..d'ailleurs machinalement elle passe les mains dans son cou..comme un souvenir qui surgit brièvement, faut dire qu'elle avait sacrément picolé ce soir là, ça elle s'en souvient bien, y'a qu'à voir le mal de crane qu'elle a aujourd'hui. Arrêt devant une fenêtre, le cou se tend, une grimace vient se fondre sur le délicat minois. Bien ce qui lui semblait. Les doigts passent sur la délicieuse morsure à la couleur arsenic qui orne sa gorge. Ils se sont salement amusés, d'ailleurs à bien y penser, il n'y a pas que le cou qui s'en souvient encore, y'a qu'à voir cette étrange qu'elle a de rouler des hanches.

L'épaisse chevelure est remise entièrement sur le coté droit, de sorte à cacher le « tatouage » éphémère, le pourpoint ajusté sur la paire de mamelles nourricières, la rapière sagement rangée dans son fourreau alors qu'elle poursuit le chemin jusqu'à se mêler au groupe. Les prunelles cérulées observent les uns, les autres, marquant les visages dans sa mémoire avant d'en avoir le nom plus tard..peut être.

Rapidement elle se retrouve dans le centre de la fête et là...seulement à quelques pas, une table où s'alignent coupes et mets..encore un effort, la main se tend ….

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Umbra
[Assise à l’écart de la foule aux côtés de Fanchon]

Citation:
Ouvre les yeux, mignonne… Pour sûr, t’as choisi l'bon jour pour t'pointer.


Bon, niveau discrétion, l’Ombre s’était grillée. Mais pourquoi chercher à le nier davantage? La plupart des convives étaient loin d’être dupe, la jeune femme ne tenterait pas de les sous-estimer. Un rictus nerveux étira ses lèvres pâles avant qu’elles ne s’écartèrent pour échapper un inaudible:

Perspicace.

Son regard sombre toujours plongé dans la masse de corps bruyants, grouillante devant elle comme une fourmilière, Umbra ne détourna pas son attention pour porter plus d’importance aux propos de la rouquine.

Citation:
- Tu vois la jolie brunette, là-bas, avec son col rouge ? Toute en noir… Faut dire que l'blanc, par ici…


La remarque ne manquait pas d’humour et si la brune avait eu le cœur à rire, surement aurait-elle accompagné son interlocutrice. Au lieu de ça, les iris de jais fouillèrent les tenues afin de mettre un visage sur la « jolie brunette ». Ses pupilles se posèrent sur son visage, avec difficulté puisque d’autres faciès amenuisaient sa vision. Cette dernière n’était autre que la seule tête connue, enfin, c’est vite dit. Les souvenirs de leur entrevue se résumaient en une atroce migraine de lendemain de cuite –chose assez fréquente pour la jouvencelle-.

Citation:
Elle épouse une femme, y paraît.


A l’intonation de sa voix, l’Ombre sentit que Fanchon la testait mais réussir cette « épreuve » ou non, ne l’importait guère. Son avis sur la question était déjà tranchée et ce, peu importe les conséquences. Les traits de la jeune femme se durcirent à mesure que son esprit réalisait l’ampleur du sacrilège. Avec un peu plus d’alcool bouillonnant dans le sang, elle n’aurait pas eu honte de gâcher la cérémonie. D’ailleurs, que faisait-elle encore plantée là ? Simple fait que le choc était tel qu’il l’avait cloué sur son siège et le bec par la même occasion. Il faut l’avouer, le courage lui manquait comme bien des choses lui échappaient à cet instant.

Umbra se tourna vers la rouquine en tendant sa main vers le gobelet. Par ce geste anodin, elle demandait ou plutôt, elle ordonnait –à la vue de sa mine implacable- le verre. Que ce soit de la piquette bourrée de terre ou l'un des meilleurs millésime, n’importe quoi, pourvu que cela chasse le gout amer de cette révélation.

Un mariage corléonien n’était autre qu’une parfaite hérésie. Pas de religieux, pas de signes apparents de jour de fête, à l’abri du regard des bons gens et de leurs jugements. Seuls les plus téméraires, les plus impies pouvaient s’engouffrer sans crainte dans la Cour des Miracles pour assister à ce spectacle.


Et tous consentent à cet acte..?

La brune ne sut elle-même si c’était une conclusion ou une question qu’elle déclamait. Rien n’était clair pour l’Ombre, son regard sur la scène avait changé même si ces expressions n’en demeuraient pas moins inexplicites. Une nuée d’interrogations embrouilla davantage son esprit confus et sa bouche essayait désespérément de coordonner le tout en une phrase audible et plus ou moins compréhensible pour son interlocutrice :

Qui sont toutes ces personnes ? De la famille ? Des amis ?

Ce n’était pas le genre de renseignements à demander ici qui plus est à une parfaite inconnue mais à vrai dire, la jeune femme se moquait de tout à présent. Il lui fallait juste des réponses, trop de doutes soulevés, de mystères murmurés pour qu’elle accepte sans broncher la suite des événements. A avoir été élevée dans le silence, Umbra ne supportait plus ces sous-entendus et ces non-dits assourdissants.

Les iris de jais figés dans le regard de Fanchon, ils l’intimaient : « Allez, belle inconnue, révèle-toi un peu…trahis-toi comme moi.»

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Laell
La cour devant la taverne s'était remplie, Laell aurait bien été incapable de dire si tout ceux qu'elles avaient invités s'étaient pointés, ni même combien s'étaient incrustés d'eux même, la rumeur ayant ébruité les festivités. Faut dire que ce n'est pas tout les jours qu'on se marie à la Cour des Miracles, encore moins deux femmes. La bière coula dans sa gorge une nouvelle fois alors que Nizam continuait la discussion.

- Et j'parie que tu n'as même pas envoyé d'carton d'invitation aux maires. Deux villes, pour organiser ça dans l'ombre et la crasse huppée d'Paris, j'espère bien que c'que tu vises pour fêter ces noces est plus prometteur. J'ai l'droit à plus d'détails ou j'patiente gentiment ?

Forcément c'tait moi l'maire des deux villes, j'suis d'jà invitée à mon mariage, les autres c'taient des crétins. Z'ont rien comprit à la gestion d'une ville alors les honorer par une invitation...
Mais oui, on devrait pouvoir s'amuser un peu plus pour les prochaines. T'as raison faut s'offrir une lune d'miel digne d'ce nom.


Léger sourire en coin en se remémorant les deux prises et la façon dont elle les avait fêtés avec sa future femme.

Quand aux détails...

Son regard se referma quelque peu, se fixant dans les azurs du balafré.

T'les auras quand t'seras sur place. T'crois pas qu'j'vais tout t'dire sans même être sûre qu'tu s'ra avec nous. J'fais confiance qu'à ceux qu'ont fait leurs preuves.

Elle regarda autour d'elle. Elle disait vrai mais pourtant certains présents ici avait reçu cette confiance naturellement, sans vraie raison, principalement dans les personnes qu'on pourrait qualifier d'honnêtes. Certains étaient des amis de la famille depuis des années et méritaient le respect des Corleone en toutes circonstances, même si ça ne les empêcheraient pas de croiser le fer si l'occasion se présentait.

Un sourire s'étira sur ses lèvres en voyant 'Joy s'atteler à la punition du morpion.
Vive, fougueuse, envoutante, imprévisible... Quelques mots qui la définissaient et une fois de plus elle le prouvait. Le pilori commençait à remplir son office, étirant un nouveau sourire sur les lèvres de l'Italienne. Après tout c'était elle qui l'avait réclamé son pilori, même si c'était sa Brune qui jouait avec pour l'instant. Depuis des années, le pilori l'avait toujours inspirée. Rendre une personne totalement immobile pour se permettre tout ce qui nous passe par la tête. Malheureusement le plaisir fut de courte durée, à peine son Ecossaise avait elle vidé une chope dans l'estomac de Maledic qu'elle le libérait. Tant pis, on trouverait bien quelqu'un d'autre à y installer plus tard dans la soirée. Son regard ne la quittait pas. Et la voici sur une table, adressant quelques mots à Mira. Oui il était temps de commencer avant qu'ils soient tous trop saouls pour se rappeler de quoi que ce soit demain. Si elles avaient invité tant de monde c'était pour avoir des témoins, pas pour en faire un conte d'ivrogne, déformé, découpé puis rapiécé. Qui sait ce qu'il pourrait en sortir sinon...
Laell finît par lâcher Enjoy des yeux. Même si elle se fichait de l'absence de la plupart, une personne était vraiment importante en ce jour et elle n'avait pas encore croisé son regard, bien qu'elle sache qu'il serait sans doute méprisant. Ou alors, elle était encore en train de rendre tripes et boyaux et ne viendrait pas. Laissant Nizam sur place, du moins ne s'inquiétant plus de ce qu'il faisait, elle s'avança dans la foule, cherchant sa blonde de frangine. Elle n'était avec aucun des membres de la famille qui pourtant était là presque au complet. Elle afficha un sourire en avisant Elwenn, un peu à l'écart, saucisson en main. Elle s'approcha et s'adossa au mur un instant à ses cotés.

T'sais qu's'tu traverses la foule là, y a des tonneaux à vider. Pas sûre qu'on y arrive alors profites en.

Elle lui adressa un franc sourire. Même si arriver jusqu'à ce mariage n'avait pas été facile pour les deux cousines, elle savait qu'Elwenn avait fini par accepter sa relation avec Enjoy. Comme l'ensemble de la famille, sauf une personne. Son sourire se brisa à cette pensée qu'elle venait à peine d'évacuer, elle se redressa et fit face à sa cousine.

Dis... T'as pas vu Enaell ?

Attendant à peine la réponse de la rousse, elle lança un regard vers les Corleone attroupés autour des tonneaux et fit signe à Elwenn d'aller se rincer le gosier elle aussi.
La brune repartie comme elle était venue. La cérémonie ne commencerait pas sans elle mais elle voulait s'assurer de la présence de sa soeur avant de s'unir avec celle qui avait su emprisonner son coeur et son âme. La recherche lui parut durer de longues minutes, saluant machinalement de la tête les personnes connues.

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Fleur_des_pois
D'où elle venait ? C'était une question intéressante. Dans la mesure où elle l'ignorait. Enfin, plus maintenant. Mais Arthor ne demandait pas d'où était issue sa famille. Mais elle-même.
Pendant que Sybelle annonçait avec fierté qu'elle était d'Ecosse, l'Ortie réfléchissait. Comment formuler cela ? Pour se donner une contenance, Fleur se gratta l'intérieur du poignet. Puis finit par répondre, un sourire presque vantard sur les lèvres.


De partout et nulle part. J'ai passé dix ans dans le couvent des Soeurs de la Félicité. Deux ans auprès d'une guérisseuse qui m'a rejeté dès qu'elle a compris que je fabriquais des poisons. Et quatre ans dans les rues de Paris et les villages attenants.

Cela n'était guère glorieux. Mais c'était cela, sa vie. L'Ortie nageait depuis si longtemps dans l'ombre... qu'elle était devenue ombre elle-même. Jamais personne à qui rendre de compte. Notion d'honneur inconnue. Notion de famille inconnue également. Fleur n'était dans aucun camp, sauf le sien. Elle vivait de rapines et de contrat à remplir. On s'adressait à elle au fond des tavernes sordides. Untel voulait voir untel mourir dans les plus brefs délais. Pas de sang versé. Une mort « naturelle » en somme. Car les plantes, n'était-ce pas naturel ? C'était cela son crédo. La brune ne connaissait rien d'autre.

Jusqu'à ce qu'à ce qu'Enjoy croise son chemin. Puis plus tard comme par miracle... que l'on se rende compte qu'elle faisait partie de cette famille. Gaia, qu'elle s'appelait en réalité. La Fée avait encore du mal avec ce prénom. Ce n'était pas celui-ci qui avait guidé ses pas à travers la vie. Mais Gaia, cela sonnait plutôt bien. Il y avait comme un parfum déifique * dans ces quatre lettres.


Drôle de bestiole, oui. Dandelion. C'est un sacré bon chien. Intelligent.

Un large sourire éclaira le visage du Lutin. Son chien était le seul être en qui elle puisse avoir confiance. C'était également le seul qu'elle aime vraiment. Fleur appréciait Enjoy. Moins Laell qui semblait toujours chercher à la provoquer. Les autres lui étaient inconnus ou presque. Il n'y avait donc que Dandelion. Et Maître Merwynn. Mais jamais Maître Merwynn n'aurait jamais trainé dans un tel coin.

La conversation s'amenuisait. Mais Fleur ne désirait pas se séparer de ses compagnons. Elle aimait bien leurs différences. L'un parlait étrangement. L'autre venait d'Ecosse. Elle-même ne savait plus qui elle était. Cela semblait presque irréel. En fille habituée à circuler en eaux troubles, l'Ortie se retrouvait bien dans cette compagnie.
Il fallait donc dire quelque chose qui puisse les intéresser tous deux. Difficile mission.


Et sinon... Que pensez-vous de cette union ? Et du lieu où cela a lieu ?

Fleur désigna les alentours d'un mouvement de bras.

Sinistre à souhait, n'est-ce pas ?
Duncan_mac_campbell
La chercher, les retrouver... Duncan avait cette idée en tête, aussi décida-t-il de sortir quelques instants du Masque pour flâner dans les rues, toujours tristes et sales, afin de voir s'il ne trouvait pas sa soeur ou Daibhidh ou Liam, tant de gens qu'il cherchait en vain... Ce qu'il avait appris la veille ne lui plaisait guère, même pas du tout, et son tempérament colérique avait failli l'emporter. Seule la promesse de garder son calme face à Carmen lui avait rappelé qu'il se devait de tenir sa parole. Il parcourut un temps la rue qu'il allait habiter, Montorgueuil, près des Bains de la Cour, afin d'ouvrir son dispensaire auquel il tenait plus que tout, levant tour à tour les yeux pour observer le décor qui ne changeait décidément pas. Toujours ces mêmes facades dégarnies de tout attrait floral, après tout, pourquoi faire compliquer quand on pouvait faire simple ? Les pavs des rues glissant quand on marchait avec trop d'assurance, ne jamais faire confiance à la crasse, comme disait Pulchérie, jadis.

Au détour d'une ruelle, devant une taverne, une assemblée impressionnante se dressait devant lui, en plein festin, apparemment, occupée à ripailler, festoyer, l'Highlander les observa, de loin, bien que sa haute carure ne fut pas de celles qu'on ne remarque point... Mais lorsqu'il "travaillait" c'était devenu presque une signature pour lui que de le voir apparaître, encapuchonné soigneusement, grand et musculeux, méfaits accomplis. La seule image que l'on gardait de lui en général, il n'était pas fou au point de se laisser prendre si facilement...
Un mariage peut-être ? Un baptême ? En tous cas, certains d'entre eux semblaient s'amuser quand d'autres se laissaient aller à l'indolence calme et légère d'un repas qui traîne en longueur. Il était assez rare qu'à la Cour des Miracles, on prenne le temps de festoyer, aussi, la compagnie avait attiré une petite foule de badauts qui observaient, certains sûrement plus pour espérer prendre quelques restes du festin, les gens qui s"amusaient". Peut-être Daibhidh se trouvait-il dans le coin ?

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Rodrielle
"Eh bien voilà un bien bel héritier ! "

A qui le disait-il ! Des héritiers, elle en avait deux. Entre Elouan et Maledic, la Tatouée pouvait être fière. De vrais Corleon dignes de ce nom qui sauraient porter le nom de leur mère et rappeler son souvenir aux autres. Donc oui, il était beau son p'tit chieur, et la Tatouée en sourit de fierté. Parce qu'elle avait de quoi l'être, avec ses fils. Ses enfants, elle les aimait plus que tout - quoiqu'elle veuille dire - et ferait tout pour eux. Même s'ils ne le voyaient pas, surtout Maledic qu'elle délaissait souvent ces derniers temps... Mais le petit avait déjà un bon caractère et ne lui en voulait pas. Il comprendrait quand il deviendrait plus grand.

"'chui pas piate, j'y suis ROI piate, mama t'y sais. Même que j'y ai une hasse, mwa, une vraie qui coupe et qu'a pas d'mousse ! "

Oui, une vraie et belle hache pour pouvoir tuer les ennemis de la Famiglia !

Un regard vers Killi et Jeni, puis la Tatouée laissa la Malediction poser ses questions. La Corleone en profita pour lui faire un petit calin, le genre de gros-calinou que les enfants n'aimaient pas. Ouais ouais, c'est tout aussi chiant que les enfants, une maman !
Syuzanna.
Un sourire éclaira le visage fatigué de la future mère. Manger et boire à l'oeil ? Oui, c'était une raison comme une autre de participer à un mariage. La nourriture ne devait pas être mauvaise, après tout. Syuzanna se demanda si un prêtre ferait le déplacement jusque dans cet endoit sordide. Un prêtre ou un représentant quelconque d'une quelconque religion. Un homme d'Eglise à la Cour des Miracles ? Voilà qui serait intéressant. Elle parviendrait bien à l'attirer suffisament loin de la foule pour lui trancher la gorge, après quelques tortures bien senties.

- En effet, ça fait un moment que tu n'as pas eu accès à une abondance de nourriture, remarqua-t-elle. Mais, ajouta-t-elle en le regardant, tu devrais passer plus souvent à la Tour. Après tout, tant que Sarah et toi êtes ensemble, tu fais parti de la famille.

Les propos étaient sincères. L'Ecossaise appréciait le blond, qui pour l'instant ne lui avait pas encore fait de tort. Sa main vint se glisser dans celle de Duncan, son pouce traçant des ronds dans le creux de sa paume. Malgré tout ce temps passé ensemble, chaque jour passant renforçait l'amour qu'elle portait à son époux. Etait-ce la même chose pour Tynop ? Retombait-il amoureux de Sarah chaque fois qu'il posait les yeux sur elle ?

- Dis-moi... Il s'est passé quelque chose avec ma cousine ? Comment se fait-il qu'elle ne vienne pas te rejoindre ?

Sans lâcher la main de Duncan, la rousse tourna la tête vers Tynop. Elle connaissait l'esprit indépendant de sa cousine. D'ailleurs elle-même attachait un grand prix à sa liberté de mouvement et d'action. Mais l'Ecossais était et restait son point de repère. Et la vérité était qu'elle ne pouvait rester loin de lui très longtemps.
Comment pouvait-elle priver Sybelle de ce bonheur incroyable ? Comment osait-elle faire une telle chose ? Elle tourna brièvement le regard vers sa cousine.


- Je connais également Feur -des-Pois. Pas beaucoup. Une connaissance en fait.

Ses pensées la ramenèrent vers Sybelle. Et les mots franchirent ses lèvres avant qu'elle en eut conscience :

- Que penses-tu des mariages arrangés, Tynop ?
Tynop
"Tu n'as pas eu accès à une abondance de nourriture". Il ne put s'empêcher de sourire. Elle avait beau lui demander de la tutoyer, elle y mettait les formes pour lui dire qu'elle le trouvait maigre. Pas de quoi s'offenser pour autant. Oui, il n'était pas vraiment colossal, oui il avait un visage émacié. Elle ne faisait que constater, en aucun cas critiquer. Puis la voilà en train de l'inviter à venir plus souvent à la Tour. "Tu fais partie de la famille". Sur le coup il ne savait pas vraiment comment réagir. La remercier? Elle trouverait surement qu'il passe trop de temps à faire des courbettes. Pourtant les mots qu'elle venait de prononcer étaient loin d'être vides de sens, d'autant plus venant de la part de la cheffesse de famille.

C'est très gentil à vous. A toi, pardon. Toutefois, ce n'est pas que je n'apprécie pas les lieux, mais disons que la dernière fois que je suis venu, j'ai failli y laisser ma peau. Mais le scotch était très bon, donc je vais peut-être prendre le risque pour de nouveau y avoir droit.

Un léger sourire vint accompagner la fin de sa phrase, pour bien faire comprendre que ce n'était pas un reproche qu'il était en train de faire, seulement une plaisanterie. Toutefois il doutait réellement de retourner là-bas de sa propre initiative. Elle avait beau dire le contraire, ce n'était pas chez lui et il ne souhaitait pas imposer sa présence à cette famille.

Syuzanna émit ensuite quelques interrogations quant au fait qu'il ne soit pas avec Sarah. Instinctivement, la simple mention de son nom amena le vagabond à porter de nouveau son regard sur sa compagne, toujours au même endroit, à converser avec la même personne. Il ne savait vraiment comment réagir. Non il n'était pas de nature jalouse, oui la sauvageonne parlait avec qui elle voulait de ce qu'elle voulait et il n'y trouverait jamais rien à redire. N'empêche qu'il se demandait toujours ce qu'ils pouvaient bien se dire, et il était incapable de savoir si c'était par pure curiosité ou par jalousie puérile. Marquant un temps de réflexion, il offrit enfin sa réponse à Macdouggal


Nous avons fait tout le chemin jusqu'ici, seulement tous les deux. Parfois cela fait du bien de voir d'autres têtes. Puis vous la connaissez, elle aime bien se sentir libre de faire ce qu'elle veut sans que je sois toujours collé à elle. Il ne s'est rien passé, je vous assure.

Enfin il espérait. Il n'en avait pas douté jusqu'à présent, mais peut-être que la cheffesse avait distingué dans le comportement de sa compagne quelque chose qui laissait à penser qu'ils étaient en froid. Ou peut-être était-ce les effets secondaires de sa grossesse. Après tout, n'était-elle pas en train de lui dire qu'elle connaissait un peu Fleur-des-pois, alors qu'elle lui avait dit la même chose quelques instants auparavant? Dans une autre situation et pour une autre personne, il n'aurait pas hésité à le lui faire remarquer et à lui envoyer une ou deux piques. Mais il s'agissait de la cheffesse Macdouggal, et de la cousine de sa compagne. Il allait donc éviter de la froisser, d'autant plus qu'on dit que les femmes enceintes ont tendance à facilement s'énerver.

Puis elle lui posa la dernière question. Pourquoi elle lui demandait ça, à lui? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, ce qu'il pensait des mariages arrangés? Devait-il répondre en toute honnêteté? Et même en étant honnête, devait-il vraiment dire tout ce qu'il pensait? Il décida que oui, surement parce qu'elle avait su le mettre à l'aise, et parce qu'il se doutait qu'une Ecossaise habituée au franc-parler ne tolèrerait aucune hypocrisie



Je... ça ne me regarde pas vraiment, mais bon, puisque vous demandez..
Y avait-il moyen plus ridicule et moins crédible pour commencer une réponse? Lui si enclin à la conversation et aux joutes verbales en taverne ne savait pas vraiment comment formuler sa réponse. Il bu une nouvelle gorgée, reposa la chope sur la table

Vous vous doutez que je suis plutôt contre, bien que je puisse comprendre le principe. Après il y a mariage arrangé et mariage forcé. Si les deux futurs époux sont consentants, alors il n'y a pas grand chose à redire, bien que je trouve que les deux font alors une belle bêtise.
Après, si je puis me permettre de vous donner un conseil, c'est: Est-ce que ça en vaut vraiment la peine? Je vous connais peu, je ne sais dans quel but vous mariez votre cousine, je ne peux que supposer que c'est dans l'intérêt familial. Donc déjà, je ne peux parler en connaissance de cause, vu que n'ayant pas de famille, je ne peux savoir la valeur de l'intérêt familial.


Il avait soif, tout d'un coup. Une nouvelle gorgée, un regard lancé pour montrer qu'une fois de plus ce n'était en rien un reproche


Mais bon, une fois de plus je le suppose seulement, mais je pense que vous devez un peu vous sentir coupable de mettre votre cousine dans une situation pareille. Et vous vous doutez que vous devrez passer le restant de vos jours en assumant votre décision de marier votre cousine qui porte si bien son prénom à quelqu'un qu'elle n'aurait pas forcément choisi.
Et elle aussi devra passer le restant de ses jours en se demandant quelle aurait été sa vie si elle avait eu le choix de son époux. En se demandant si en renonçant à ce choix elle n'avait pas renoncé à son bonheur.

C'est pour ça que vous devez vous demander si ça en vaut la peine. Parce que vous vous apprêtez à prendre une décision qui influera à jamais sur votre vie et sur la sienne.

Comme on dit, "pour le meilleur et pour le pire". Le problème avec les mariages arrangés, c'est qu'on n'a aucune idée de ce que seront l'un et l'autre. Une fois de plus, c'est à vous de voir si c'est un risque qui vaille la peine d'être pris.


Une nouvelle gorgée, et sa chope se retrouvait désespérément vide. Il se rendit compte qu'il était peut-être allé trop loin. Elle lui avait demandé son avis sur le mariage arrangé, et il s'était retrouver à lui donner un conseil. Un conseil. D'un type sorti de nulle part. Adressé à une cheffesse de famille. Un conseil sur la famille. Le monde à l'envers.
Et en plus le voilà qui recommençait à la vouvoyer.


Tu. Je voulais dire tu. Désolé, j'ai pas l'habitude, mais je vais faire des efforts, promis
Spirit_a.
Tient, mais qui voilà ? Ne serait pas une petite puce blonde, toute propre sur elle, qui se planque sous la table, encerclant un des pieds de celle-ci. Spirit, 6 ans, blonde de son état, et fripouille dans l'âme. Peureuse comme pas deux, mais aussi affreusement curieuse et bavarde. Ce qui faisait d'elle un petit paradoxe sur patte. Au sein de la rue agitée, mouvementée, surpeuplée, elle était là.

Mais qu'est ce qu'elle foutait là ? Et bien... C'est une longue histoire que tout ceci. En résumé, après une journée à déambuler dans les rues de Paris et les Galeries La Fayotte, la gamine, le mini prince, la princesse et son père était rentrée à l'auberge. Et Spirit était comblée. Oui sauf que... Elle surprit son père : le fameux, merveilleux, magnifique Ernst Von Zweischneidig - comment ça j'en fais trop ? - et la princesse Jusoor à papoter d'une sortie étrange, à laquelle bien sûr n'était pas convié les enfants. Et pourtant, Spirit dans toute sa curiosité et son entrain du jour était aller chercher son copain pour lui dire de venir avec elle ! Il suffisait de suivre les grands pour voir. Ils ne risquaient rien de toute façon non ?! N'était-il pas le roi des chevaliers, et elle la princesse pirate ? Finalement, le mini prince fatigué de la journée ou bien peureux pour le coup de faire quelque chose qui puisse déplaire à sa mère n'avait pas voulu. Et la gamine avait donc décider de se rendre là-bas seule. Elle avait donc suivi le couple princesse/chevalier de loin, se faufilant, toute discrète derrière eux. Jusqu'à l'entrée dans La rue.

Et à la dite entrée : Stupeur, arrêt sur image, blocage, écarquillement des mirettes, bouche Bée ! C'était quoi toute ce monde ? Et inconnu en plus ! ça braillait dans tous les sens. Un sacré brouhaha. Des tas de duos, trio ou ... bref, des tas de petits groupes par ci par là, qui discutaient, ou tentaient de le faire, tout le monde ou presque un verre - ou deux - à la main. La gamine ne savait plus où donner de la tête. Et d'ailleurs, elle avait perdu au coeur de cette populace incroyable la trace de son père, et de la princesse. Et la peureuse qu'elle était aurait presque pu paniquer. Elle paniqua d'ailleurs, ce qui l'a fit se planquer sous la table. Au secours ! je ne veux pas rester ici toute seule !!! Et puis, l'angoisse passant, la gamine laissa ses yeux errer sur les pieds qu'elle percevait, et ses oreilles tenter de se concentrer sur les voix qui s'élevaient, par ci par là. Et petit à petit elle délaissait son pied de table, pour passer sa petite frimousse vers le bord de la table et observe autre chose que des pieds.

Et là, ô miracle de la vie, ô joie, ô bonheur ! qui voit-elle ?!

Baile !
Oui, le cri jaillit des lèvres ! Il y a Baile, sa jeune écuyère ne risque donc rien. Oui sauf que. La main enfantine vient se plaquer sur sa bouche. Si on apprend qu'elle est venue ici sans en avoir l'accord, elle va avoir de gros ennuis. Alors la gamine se recule , s'effaçant dans l'ombre de la table, pour sortir de sa cachette à l'opposé tablesque de la dite Baile. Et là, de nouveau le sourire revient sur les lèvres spiritienne. Des enfants ! Dont un qu'elle connaît un peu pour avoir jouer quelque fois avec lui. Le roi piate. Sans bouger, ses yeux se promènent sur les visages des personnages présents. 4. 4 personnes qu'elle connaît - au moins un peu - se trouve ici. Pourquoi pas plus ? Et la joie de Spirit serait décuplée si elle apprenait que parmi toute cette joyeuse troupe étrange se trouvait maints brigands. Un rêve de môme ça !

La chance qu'on a quand on est petit, c'est on se faufile partout, sans se faire voir. Sauf quand on s'appelle Spirit est qu'on est une catastrophe ambulante ! Il suffit qu'elle se décide enfin à bouger, marcher, avancer pour essayer de repérer où se trouvait son père et la princesse dans tout ce monde, pour qu'elle... fonce malencontreusement dans une paire de jambes qui se trouvait sur sa route ! Pour la discrétion c'est râté ! Le visage enfantin se lève alors sur le visage de l'adulte croisé, se rebaisse aussi vite lâche rapidement un :
"Pardon ! et tente de se sauver rapidement, mais une poigne la retient ? Bienvenue dans un mariage que tu ne reverras pas de si tôt ma douce enfant.
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Miramaz
A peine le temps d'être salué par la poney rose dont le nom lui échappait toujours -merci les soirées alcoolisées- que la femme enceinte se faisait engueuler par l'une des mariées en devenir. La cérémonie s'annonçait mal.. peut-être même qu'elle n'aurait pas lieue si la grogneuse continuait sur ce ton, on n'insulte pas l'officiant sans conséquence ! Un lourd regard noir fixé sur la 'Joy, l'engrossée s'approcha d'elle, prête à mordre.

J'pas d'ordre à r'cevoir d'toi et j'apprécie 'core moins d'me faire siffler comme un cabot.

Sa main cogna brutalement sur la poitrine de la fiancée comme pour la repousser dans un coin.

T'l'attends d'puis un moment c'mariage, t'vas pas faire fuir tout l'monde pasque t'as pas la patience d'attendre qu'tes foutus invités picolent un peu et se saluent. S'passe quoi ? T'as la trouille qu'on t'la vole ta femme si j'me grouille pas d'vous unir aux yeux d'c't'improbable assemblée ? Idiote !

La trogne fut secouée brusquement, avant qu'elle n'aille chercher Laell en maugréant pour la ramener près d'Enjoy. Une fois le couple rassemblé elle résuma la situation de façon discrète :

Ta p'tête future femme m'agace ! T'peux la r'mercier d'vous ruiner avant même vos noces faites.. Pour célébrer c'mariage j'augmente mon prix, en plus d'la houppe j'veux une lame -et pas d'la cam'lote- pour mon presque mioche et qu'vous m'trouviez un réformé pour m'marier au brun.. vous paierez ses frais d'voyage, d'bouffes et qu'sais-je encore.. Et c'pas négociable.

Et sans même attendre une réponse l'échevelée grimpa avec difficulté sur un fût relevé, s'y assit et tambourina dessus du manche d'une de ses dagues. Une fois que le bruit des conversations eût suffisamment décru elle se lança en ne parlant guère plus fort que lors d'une soirée dans une taverne bondée.

Bouclez la un peu s'vous voulez pas rater c'pourquoi z'êtes là ! Et avant qu'vous n'râliez sur cette grosse bonn'femme qu'vous d'mande le silence..c'moi qui fait office d'curé.. Donc n'essayez même pas d'venir m'faire taire..ou z'allez vous prendre l'une des reines du jour sur la tronche.. et méfiez vous..sont pas du genre commode .

Un bref regard sur l’attroupement qu'elle ne dominait même pas malgré son perchoir et elle reprit en fixant quelques personnes au hasard :

Comme vous d'vez l'savoir si z'êtes pas qu'une bande d'pique-assiettes attirés par l'odeur d'la bière ou du vin.. C'jour va avoir lieu un mariage.. pas n'importe quel mariage hein..s'non seriez dans une église et moi j'aurai pas b'soin d'vous causer..'fin bon.. Un mariage Corleone.. entre deux membres d'la même famille..et surtout deux femmes.. j'suis assez d'avis qu'c't'une hérésie c'truc m'enfin on m'a pas d'mandé mon avis.. mais s'jamais z'avez pas envie d'particper à ça pouvez encore fuir vous.

Adressant un sourire en coin aux promises, elle se décida à abréger un peu avant de se retrouver éventrer par la furie écossaisse.

Hum donc Laell Corleone va prendre pour époux ou épouse Enjoy MacDouggal-Corleone et inversement..j'sais pas qui joue l'homme entre elles vous leur d'mand'rez si ça vous intéresse..
Haussement d'épaule assorti d'un court ricanement.
Ya quelqu'un qu'veux empêcher ça ? 'fin si z'avez pas peur d'en payer l'prix ensuite, hésitez pas à l'ouvrir, après c's'ra trop tard..

Le regard balaie la foule attendant une éventuelle objection, espérant qu'elle-même serait épargnée si tel était le cas.
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Sybelle
« ...Je fabriquais des poisons... » Voilà tout ce que Sybelle retient du court laïus de la Fleur. Elle ne savait pas que celle-ci était de celles qui font souffrir par les plantes et cela la surprend. Elle avait tellement bien joué son rôle de jeune fille sage au sein du cercle que la rousse s'était laissée prendre. Toutefois, il y a bien longtemps qu'elle n'est plus prête à se laisser choquer par ça. Après tout, elle-même a tué plus d'un homme. Qu'elles aient fait couler le sang ou non, cela ne change rien au fait qu'elles se ressemblent plus qu'on ne pourrait le croire. L'une comme l'autre sont moins blanches qu'elles n'y paraissent, bien que l'écossaise demeure bien moins mystérieuse que l'italienne.

« ...Je fabriquais des poisons... » L'affirmation continue de tourner sous le front à la peau laiteuse de la bien-nommée qui pose son regard sur la cheffe de clan. Bien évidement, elle n'a pas la moindre intention de faire assassiner l'être adorée. Elle a beau continuer de la bouder un peu - pour la forme – elle serait incapable de vivre sans elle. Par contre son futur époux... Sa mort serait la solution a tout ses problèmes. Elle ne pouvait pas refuser le mariage où ils n'auraient pas l'argent. Mais si elle se mariait et qu'il mourrait, elle aurait l'argent promit et plus encore. C'était un plan parfait. Et puis, avouons l'inavouable : elle haïssait son futur époux de toute son âme. Pire encore, elle avait pour lui un mépris absolu. Elle avait eu des ennemis autrement plus intelligents que ça. Et de fait, la partie la plus sadique de la rouquine se réjouissait à l'idée de cet idiot d'italien en train de se tordre de douleur dans la boue. Peut-être même qu'elle s'amuserait à le tuer en lenteur. Et pour se faire, l'aide de la Corleone serait la bienvenue.

En voilà une qui venait de gagner son invitation pour le mariage de la NicAvoy. Voir même pour un dîner en tête à tête avant ça : un joyeux petit meurtre en famille, ça ne s'improvise pas.

Sortant de ses funestes pensées, la rousse sourit à la question de la Fleur. Oui. Ce mariage est sinistre à souhait. Et vulgaire. Et ridicule. Mais rien de tout cela ne l'empêche d'être folle de jalousie. Enjoy a pu tout choisir. Elle a pu choisir de faire n'importe quoi. Elle, elle n'aura pas cette liberté.


Si elles s'aiment vraiment, tant mieux pour elles. C'est l'essentiel. Et puis, Laell m'a l'air intelligente. Avec un peu de chance elle réussira à faire quelque chose de Caitriona. Peut-être même qu'elle pourra la rendre moins chiante. M'enfin, j'en doute quand même. C'est son deuxième prénom à la Cait', répond-elle dans un sourire, presque amusée en fin de compte par son insupportable aînée. Quant aux lieux de la cérémonie... C'est moche, ça pue et les invités auraient pu être triés. Clairement, mon mariage à moi sera plus agréable. Mon cher et tendre fiancé mis à part, bien sur, précise-t-elle non sans ironie.

La fin de sa phrase se perd dans le beuglement d'une bonne-femme rasée et enceinte de surcroît qui se présente comme l’officiante à ce mariage hors norme. De mieux en mieux. Mais en même temps à quoi d'autre pouvait on s'attendre ? Même Merwynn, pourtant doté d'un cœur charitable, aurait sûrement refusé d'officier à pareil union. La presque chauve donc, demande si quelqu'un s'oppose à ce mariage – d'une manière fort peu conventionnelle d'ailleurs. Un instant Sybelle songe à le faire. Par pur jalousie. Par pur méchanceté. Mais elle en est incapable. Ce mariage est ridicule mais c'est un mariage d'amour et elle est incapable de gâcher le grand jour de qui que ce soit. Même celui de son horripilante cousine.
Robin_de_locksley
Le danois avait fini par descendre de leur planque. Etant donné l'insistance de l'ex- Rasée et son état de gonflement avancé, il ne valait mieux pas trop la faire mariner. Sans compter que Robin avait enfin fini par faire l'association mariage= de quoi se rincer la glotte. Débraillé et vêtu de ses frusques habituelles, il contrastait – comme a peu près toutes les personnes présentes - complètement avec Mira.

Toujours assoiffé, le balafré scandinave prit la direction des tonneaux près desquels se trouvaient déjà quelques têtes connues: Rod', Arthor,Fleur...
Il les salua rapidement d'un signe de tête, attrapa une chope de bière et scruta l'assemblée en quête d'autres visages familiers.

Le battement de main d'Enjoy, le laïus de Mira, le mariage allait enfin commencer...

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Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
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