Lililith
Les réactions ne tardèrent pas à fuser. L'enfant, ravie, papillonna des cils. Elle manqua lâcher un juron quand Erwelyn s'exclama qu'elle était grande. Nan. Elle était pas une Grande. Mais ça, on l'avait tous compris.
La fillette plissa son nez en entendant la remarque de l'adulte sur le rose. Rouge et un peu de blanc, ça donnait rose. Moui... Rouge c'était le top, blanc n'était pas mal... Alors rose, pourquoi pas ?Elle eut un petit sourire.
Et puis, l'anniversaire. Ça avait pris ! Il faudrait qu'elle lui explique, un jour. Mais pas maintenant. Là, elle allait juste en profiter. Une sorte de compensation, quoi. Les lèvres dévoilèrent plus encore ses dents quand celles de la poney rose touchèrent ses lèvres. Du temps, elle ne demandait que cela, la Minusculissime. Elle en avait à revendre. Surtout avec sa M'man d'adoption. Elle hocha de la tête vigoureusement. Oui. Elle voulait. Passer un peu de temps avec Erwelyn. Oublier.
- C'est froid, l'bleu.
Pouvait-elle se douter que ce qu'elle disait pouvait avoir un impact sur l'autre Corleone ? Non. Sinon elle aurait tenu sa langue. Ou pas.
Hésitante, l'enfant la regarda.
- Je... J'veux bien. Tiltoplé. Et puis, prise d'une impulsion : J'peux venir avec toi ce soir ?
Elle commença aussi à se balancer d'un pied sur l'autre maladroitement. Ses pensées la ramenèrent à la Tatouée tandis qu'elle regardait son chat. Dans les prunelles vertes du rouquin, une question qu'elle pouvait deviner être dite d'un ton déçu: « Qu'est-ce que ta mère dira ? »*. Rodrielle, donc. Oui, qu'est-ce qu'elle dirait, la Matriarche, à l'enfant qui irait la trouver tout à l'heure, pour lui expliquer pourquoi elle ne rentrerait pas avec elle ? Elle se demanda ce que la Poney Rose lui offrirait. Elle était plutôt portée armes, ce genre de choses. Une fois, une grosse femme aubergiste avait voulu lui passer une robe, alors que l'Étoile s'en était faite une « amie » pour être plus à l'aise pour chaparder. Dans la rue, on se débrouillait comme on pouvait. Eh bien, Lili s'était enfuie poussant un hurlement mélangeant terreur et horreur avant d'aller trouver sa Mamma et de lui poser LA question... « J's'rai obligée de porter une robe ? » Même pour mon mariage ?
Elle espérait que non. Mais de toutes façons, mariage il n'y aurait pas. Puisqu'elle deviendrait la maîtresse de Ti Lion. Son n'amoureuse, quoi.
Et toc.
En attendant, il lui faudrait trouver sa correspondante. Sa commanditaire. Et Lili, mine de rien, commençait à s'impatienter. Première fois qu'on lui confierait un travail. Elle espérait être à la hauteur... Mais la mini-Corleone avait cru comprendre qu'il ne serait pas pour tout de suite. À moins que ce ne fut parce que la victime n'était pas là ? Bon. Il fallait éclaircir cela. Et au plus vite.
Regardant Erwelyn, elle lui fit son plus beau sourire. Bouille d'ange, excusable à l'envi. Enfin, c'est ce qu'espérait l'enfant, quoi.
- M'man... 'Scuse-moi, j'ai qué'qu'un à voir.
Un emploi du temps plus chargé que celui d'Eusaias lui-même, té.
Se retournant, elle parcourut la foule des yeux. C'était une femme. Ou un homme qui se faisait passer pour une femme. Bon. Qui n'était pas supposé être là ? Elle regarda attentivement quelques personnes, assurément des piques-assiettes.
Ses yeux passèrent plusieurs fois sur un couple en retrait. Mais était-ce vraiment un couple ? Il y avait une vieille et un jeune. Une vieille et son gamin ? Fronçant les sourcils, elle trottina jusqu'à eux, laissant Pandou à Erwelyn, se donnant ainsi une bonne raison de filer la retrouver ensuite.
Elle se campa devant le débris humain. Ou ce qui paraissait l'être. De là où elle était, Lili arrivait à voir ses yeux. Qu'elle avait déjà croisé quelque part.
- C'est toi ?
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La fillette plissa son nez en entendant la remarque de l'adulte sur le rose. Rouge et un peu de blanc, ça donnait rose. Moui... Rouge c'était le top, blanc n'était pas mal... Alors rose, pourquoi pas ?Elle eut un petit sourire.
Et puis, l'anniversaire. Ça avait pris ! Il faudrait qu'elle lui explique, un jour. Mais pas maintenant. Là, elle allait juste en profiter. Une sorte de compensation, quoi. Les lèvres dévoilèrent plus encore ses dents quand celles de la poney rose touchèrent ses lèvres. Du temps, elle ne demandait que cela, la Minusculissime. Elle en avait à revendre. Surtout avec sa M'man d'adoption. Elle hocha de la tête vigoureusement. Oui. Elle voulait. Passer un peu de temps avec Erwelyn. Oublier.
- C'est froid, l'bleu.
Pouvait-elle se douter que ce qu'elle disait pouvait avoir un impact sur l'autre Corleone ? Non. Sinon elle aurait tenu sa langue. Ou pas.
Hésitante, l'enfant la regarda.
- Je... J'veux bien. Tiltoplé. Et puis, prise d'une impulsion : J'peux venir avec toi ce soir ?
Elle commença aussi à se balancer d'un pied sur l'autre maladroitement. Ses pensées la ramenèrent à la Tatouée tandis qu'elle regardait son chat. Dans les prunelles vertes du rouquin, une question qu'elle pouvait deviner être dite d'un ton déçu: « Qu'est-ce que ta mère dira ? »*. Rodrielle, donc. Oui, qu'est-ce qu'elle dirait, la Matriarche, à l'enfant qui irait la trouver tout à l'heure, pour lui expliquer pourquoi elle ne rentrerait pas avec elle ? Elle se demanda ce que la Poney Rose lui offrirait. Elle était plutôt portée armes, ce genre de choses. Une fois, une grosse femme aubergiste avait voulu lui passer une robe, alors que l'Étoile s'en était faite une « amie » pour être plus à l'aise pour chaparder. Dans la rue, on se débrouillait comme on pouvait. Eh bien, Lili s'était enfuie poussant un hurlement mélangeant terreur et horreur avant d'aller trouver sa Mamma et de lui poser LA question... « J's'rai obligée de porter une robe ? » Même pour mon mariage ?
Elle espérait que non. Mais de toutes façons, mariage il n'y aurait pas. Puisqu'elle deviendrait la maîtresse de Ti Lion. Son n'amoureuse, quoi.
Et toc.
En attendant, il lui faudrait trouver sa correspondante. Sa commanditaire. Et Lili, mine de rien, commençait à s'impatienter. Première fois qu'on lui confierait un travail. Elle espérait être à la hauteur... Mais la mini-Corleone avait cru comprendre qu'il ne serait pas pour tout de suite. À moins que ce ne fut parce que la victime n'était pas là ? Bon. Il fallait éclaircir cela. Et au plus vite.
Regardant Erwelyn, elle lui fit son plus beau sourire. Bouille d'ange, excusable à l'envi. Enfin, c'est ce qu'espérait l'enfant, quoi.
- M'man... 'Scuse-moi, j'ai qué'qu'un à voir.
Un emploi du temps plus chargé que celui d'Eusaias lui-même, té.
Se retournant, elle parcourut la foule des yeux. C'était une femme. Ou un homme qui se faisait passer pour une femme. Bon. Qui n'était pas supposé être là ? Elle regarda attentivement quelques personnes, assurément des piques-assiettes.
Ses yeux passèrent plusieurs fois sur un couple en retrait. Mais était-ce vraiment un couple ? Il y avait une vieille et un jeune. Une vieille et son gamin ? Fronçant les sourcils, elle trottina jusqu'à eux, laissant Pandou à Erwelyn, se donnant ainsi une bonne raison de filer la retrouver ensuite.
Elle se campa devant le débris humain. Ou ce qui paraissait l'être. De là où elle était, Lili arrivait à voir ses yeux. Qu'elle avait déjà croisé quelque part.
- C'est toi ?
*Un kinder à la personne qui me trouve la référence.
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