(RP) Chez Genor : jouxte l'herboristerie

Genor

Genor avait eu bien de la visite.
Sa filleule Kyrahn était passée mais elle lui avait donné rendez-vous en taverne : elle voulait se consacrer à ses invités.... Elle ne l'avait tout de même pas laissé partir sans une fiole de Pekêt où elle avait mis un lien filé dans la laine de ses moutons en guise de témoignage d'affection.

Genor vit les fillettes absorbées par leur jeu et leur conversation. Si elle n'avait aps été si occupée, elle s'y serait bien jointe ...

Elle leva la tête vers la place et vit arriver Zarathoustra. Elle lui fit signe
- C'est ici....
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Genor

Zarathoustra

Il ne s'était pas trompé, Genor était là.

Ah. Merci de m'accueillir. C'est que j'ai dormi sur le bord d'un chemin cette nuit. Pas une auberge ouverte à Lausanne. Y'avait bien un bordel, mais il était fermé, c'est regrettable. Parait qu'ils ont eu un problème avec la police. Le prime consul semble être à cheval sur la question morale. Enfin...

Il observa un peu les environs, et adressa à son hôte un sourire sans mesure, les yeux brillants. Sans doute le peket qu'il s'était envoyé.

Prête à envoyer des torgnoles? Et... à en recevoir...? Quel dommage que votre avoyer ne participe pas, en compagnie du bon Tchantches par exemple. C'aurait rajouté un petit quelque chose.

Genor

hahahahah ... oui bien dommage, vraiment !!!!
Entrez ami, entrez...J'ai préparé quelque chose pour nous sustenter après tous ces beaux discours...

Elle fit entrer Zara et appella les deux enfants
- Calyps ... Philo...Venez toutes les deux, nous allons manger...
Voyant que Philo hésitait à entrer.
- Entre ma belle, tu es mon invitée aussi...

Elle rit devant l'air content de la gamine.
- je pense que Calyps sera contente d'avoir quelqu'un avec qui ... heu ... passer la soirée.

Elle retourna à son agneau sur la broche en faisant signe à Ivori d'acceuillir convenablement leur ami.
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Genor

Ivori

Les propos de Genor remuèrent des souvenirs sombres du passé d'Ivori. Sa propre mère... Vouloir la tuer... Oui... Mais elle n'était encore qu'une enfant. Aussi, la jeune femme demeura sans voix, lorsque Zara arriva, pile pour l'heure du souper.

Les deux petites se joignirent également aux convives, délaissant leur jeu.
Ivori sourit à la petite inconnue et prit sa fille contre elle. Pendant ce temps, Genor s'activait à préparer son fameux agneau ; Zara, quant à lui, semblait grisé... Le pekêt ? Peut-être tout simplement grisé par la convivialité qui régnait en la cité de Fribourg, et tout cela grâce à cette hôtesse irréprochable. Trop irréprochable d'ailleurs.

Genor, tu as besoin d'aide ? La viande n'est certes pas ma spécialité, mais si je peux mettre ma main à la pâte, je le ferai volontiers !
En l'attente d'une réponse, Ivori se tourna vers Zara.
Alors, cher Frère, comment s'est passé ton voyage ? Bien, j'espère. En tout cas, moi la première surprise de dire cela, mais il fait bon vivre dans cette petite cité... grâce à notre amie Genor, cela va sans dire.

La belle rousse attrapa son verre de pekêt et but une gorgée. Calyps, quant à elle, s'assit sagement à côté de sa mère, sans faire de bruit, souriant de temps à autre à sa nouvelle camarade de jeu, Philo.
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

--Filomenia

Philo n'en revenait pas. Il y avait tant de monde dans la petite maison de Dame Genor !!!Et elle était invitée par la demoiselle de l'avoyerie, la fille de l'avoyère !!
Elle s'assit sagement sur le banc à côté de la fille aux yeux verts.

Rasador était à ses pieds...
Soudait le chien se leva et fila vers la resserre, vif et dans un jappement bref.
- Ah se dit Philo, je vais mériter mon dîner.
Rasa revint avec, fièrement, un rat dans la gueule. Un petit , mais, bon, un rat quand même !
- C'est bien, mon chien
Elle le flatta et l'emmena dehors pour enterrer le rongeur.
Elle fit signe à Calyps qui la suivit. De toutes façons le dîner n'était pas prêt et les adultes causaient.

Prongs

Prongs arriva, portant Louis tout contre elle. tu commences à être bien lourd toi! Elle allait entrer comme à son habitude tel un ouragan mais aperçu de la lumière.. Ma fille a de la compagnie. Elle ouvrit donc la porte doucement afin de s'assurer de ne pas arriver pendant un moment inopportun.

Quand elle regarda dans la pièce elle remarqua le monde, elle entra donc. Personne n'avait encore remarqué son arrivée jusqu'au moment ou...

OuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnLouis pscccht et elle berça son fils.
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Genor

Enfin... Mais où trainais-tu ?

Elle prit petit Louis et embrassa sa mère ... tout de même. Mais elle était fâchée.
Je pensais que tu allais venir à la Maison des Enfants, mais bon personne ...madame se la coule douce dans les bras de son amant !

Elle respira un grand coup... les tensions qu'elle avait encaissées peut-être et l'effort pour rester calme malgré la mauvaise volonté des gens et l'agressivité du maire.
Elle ne put pas accueillir sa mère autrement.
Bon je fais les présentations.. je ne sais pas si tout le monde se connaît
- Ma mère dame Prongs, Réformée timide et pourtant maîtresse d'un baron !
Ivori et sa fille qui est là bas dans la resserre avec Philo, elle s'appelle Calyps...Et puis Zarathoustra... Nous attendons Lingus, mais je ne sais pas où il est ...
Tu dînes avec nous ?
Si tu reviens de Murten tu dois être affamée.

Elle lui montra le broc de pekêt.
- L'agneau doit être bon là. Installons-nous.

Elle rendit Louis à sa mère, non sans lui avoir massé le ventre en rigolant.
Elle tira un banc, trancha le pain et alla dans le puits chercher le vin de son père qu'elle avait mis fraîchir.
- Alors santé les amis... aux bonnes beignes que nous nous filerons au tournoi.Dommage, vraiment dommage que super Zefa n'y soit pas.

Elle sourit à Zara.
Demain nous entraînerons un peu pour nous coordonner, comme je suis un peu faiblarde, faudra ruser.
Mais on a peu de temps, vous faites route avec nous ?

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Genor

Zarathoustra

Zarathoustra n'avait pas bien vu tout ce petit monde. Des marmots qui s'agitaient, la vie qui éclatait, quoi, et de façon bien rutilante en ce mois de mai. Il sourit à Ivori.

Ce voyage s'est passé comme un charme. A croire que l'Unique nous précédait. Si ce n'est que je me suis perdu en partant de Grandson, sans quoi je serais arrivé plus tôt.

En effet, Fribourg n'est pas la ville que je m'imaginais jadis.

Et comme pour confirmer cette impression de vitalité qui débordait, un cri d'enfant retentit, qui fit remarquer l'entrée d'une femme qui avait fait une entrée discrète. C'était donc Prongs, la mère de Genor. Il se leva et s'inclina.

Je suis ravi de vous connaître enfin, j'ai souvent entendu parler de vous.

Sourire amène, et un peu espiègle aussi.

Diable! Maîtresse d'un baron! Cela prouve qu'il n'est de noblesse que de coeur, et qu'en amour il n'y a pas de mésalliance.

Il contempla l'assemblée. De se retrouver là, attablé pendant que le crépuscule tardait à s'incliner et que l'odeur de la viande emplissait l'air ambiant, ben il était ému. C'est que depuis qu'il s'était fait rétamer avant même de pouvoir rejoindre l'armée du salut, et les trois demi-lunes de convalescence qu'il avait passés dans l'ennui, il n'avait pas trop rigolé souvent. Sauf cette escapade avec Belgarath, quand même. Et là, il avait des envies de paix, de paix pour longtemps.

Il leva son verre de concert. Santé. Puis, à Genor.

Nous aurons tout le temps de paufiner nos tactiques. Pour la ruse, je vous fais confiance. Je ferai volontiers la route avec vous. Je n'ai d'autres impératifs que de prendre du bon temps. Ah si, et travailler un peu pour réunir les cinquante écus de mise.

Il ne mangeait pas, il baffrait. Depuis longtemps, c'était miche de pain sur épi de maïs, sur le pouce vite fait, ça changeait un peu.

Andaevinn

Andaevinn, dans sa longue cape, frappa vigoureusement à la porte de l'Herboristerie de Genor.

- Dame Genor! Êtes-vous la?

Il attendit patiemment.
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Andaevinn, Conseiller et Procureur Confédéral, Juge Cantonal, Ambassadeur et réformé!

Genor

En voyant que le sourire affable de Zara et son air content avait un peu rasséréné sa mère sans doute estomaquée par son accueil agressif, Genor eut une pointe de mauvaise conscience. Elle alla l'embrasser plus gentiment
- Bon retour chez moi, petite mère... Excuse-moi, j'ai tout de même eu une rude journée. Même si de bons amis m'ont bien aidée.
Et tu avais bien mérité ta petite escapade dans les bras de mon père. D'ailleurs tu es en train de boire son vin !!!
Elle rit .
- Et comment va-t-il, celui là ? Il s'est entraîné pour le tournoi. ? Il me semble qu'il rouille et qu'il risque de dérouiller.
Elle prit un petit morceau de mie et le tendit à Louis pour qu'il le suçonne.
Elle regarda autour d'elle. Tout le monde semblait détendu et heureux.
Elle aimait bien Zarathoustra, il y avait une douceur sans mièvrerie chez cet homme.
Elle lui resservit un verre de vin.
- Zara, santé ... et puis si vous vous sentez fatigué... je peux déjà vous montrer où vous logerez .
Elle se leva et lui montra les couches sur les peaux de moutons dans la resserre. C'est là qu'elle aperçut les enfants
- Mais qu'est-ce qu'elles fabriquent ?

Attendez on frappe à l'herboristerie...Je vais voir
Elle vit Andaevinn :
Messire Duc... Qu'est-ce qui vous arrive ? venez chez moi à côté j'ai des invités, venez partager notre repas.

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Genor

--Filomenia

Philo emmena Calyps dans le jardin.
- Viens on va enterrer le rat, dégoûtant les rats...mais on va lui faire des funérailles pour pas que son esprit hante la maison de Dame Genor. Je fais ça souvent... avec tous les rats qu'on a tués Rasador et moi , si leurs esprits sont fâchés on pourrait plus vivre.

Elle prit la houe de Genor et alla dans le fond du potager
- On va le mettre à côté du fumier pour qu'il se décompose plus vite.

Elle creusa sous le regard attentif de Calyps et puis elle planta une branche de saule
- tu vois le saule il repousse tout le temps. Moi je veux que les rats, ils repoussent... Comme ça j'ai toujours du travail.

Elle sourit de toutes ses dents.
Puis elle se mit à chantonner n e mélopée mystérieuse en se balançant d'avant en arrière.

Prongs

Prongs restait estomaquée par la réaction de Genor à sa venue. Il y aurait eu moins de monde qu’elle aurait répondu bien plus brusquement, mais ne cherchant point les ennuis, et ayant toujours la cicatrice de leur dernière querelle elle préféra un :

Oh je vois le plaisir que tu as à me revoir… ma fille. Puis se tournant vers Zarathoustra.

Je suis heureuse de vous rencontrer moi aussi.. Ma fille m’a dit que nous allons voyager jusqu’au tournois ensemble. L’expédition sera bien sympathique.

Elle lui sourit.

Entendu parler de moi ? Tant que vous n’avez pas trop tendu l’oreille aux différentes médisances que certains colporte me concernant…

Elle prit la bouteille de vin et lui rempli son verre.

J’ai aussi eu droit à ma part d’histoire vous concernant, mais je n’ai pas habitude d’en tenir compte tant que je ne connais pas la personne de plus vous avez combattu aux cotés d’un de mes plus chers amis… je ne peux que conclure que vous méritez à être connu.. puis rêveusement.. Ma fille vous apprécie aussi !

Puis suivant du regard Genor qui jouait avec louis elle continua, pensive. Oui l’amour n’a pas de frontière.. L’amour est un sentiment vaste.. J’aime ma fille mon fils, et j’aime ce baron, père de Genor...

Puis se retournant vers Zarathoustra. Enfin je m’égare, je suis quelques peu fatiguée par ma journée de voyage. Elle était surtout triste de l’accueil froid de sa fille et bu d’une traite son verre de Peket avant de s’en resservir.

Quand Genor revint, c’est avec soulagement qu’elle la prit dans ses bras. Genor tu sais que tu m’as manquée.. Ton père va bien, il a reprit des forces pour le tournois. Je vais par contre devoir trouver quelqu’un pour garder ton frère…

Puis elle alla se servir à manger. La route donne faim !
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(RP) Chez Genor : jouxte l'herboristerie

--Baruch_bensira

Un étrange équipage arriva Fribourg.
Un très vieil homme juché sur une très vieille mule descendit de la montagne et entra par la porte Ouest. A chaque pas de la monture, on se demandait lequel des deux s'effondrerait... Les badauds regardaient avec curiosité cet étranger enmitoufflé dans une grande cape, la figure cachée par un chapeau à large bord.
Il descendit à grand peine et faillit tomber en arrivant à terre. Il s'accrocha à la selle... Se redressa à peine.Il semblait perdu...Les gamins s'attroupaient et l'examinaient en ricanant.

Sans un mot, sans un regard pour eux, il se dirigea vers l'auberge qu'il avait aperçu. Il entra au Saint Patrick.

Il se laissa tomber sur un banc. Déboucla sa cape mais garda son chapeau sur la tête.

Ses yeux gris et fatigués cherchèrent l'aubergiste... Ses cheveux gris et blancs sales étaient épars sous le chapeau... de sa main gauche, il caressait une longue barbe...
- Dame... je voudrrais manger... serrait -il possible ?...

Il roulait les RRR malgré sa petite vois cassée.
Il semblait sur le point de s'effondrer à tout moment..

Prongs

Prongs toujours bien avinée, après ses quelques pas hésitants avaient fait demi-tour pour manger au Saint-Patrick. Ayant l’espoir fou que les choses iraient mieux !

Elle dégustait donc un bouillon avec des légumes, un morceau de pain pour accompagner tout ça. Quand elle vit entrer un homme particulier. Il avait l’air dans le besoin et en tant qu’avoyère se devait d’accueillir les voyageurs. Elle se réarrangea donc rapidement, contrôla sa coiffure et alla saluer ce monsieur.

Bonjour Messire et bienvenue à Fribourg. Elle lui sourit. Je me prénomme Prongs. Elle l’observa. Mais vous avez l’air bien fatigué. Lara fait une excellente soupe ! Elle alla donc demander une soupe qu’elle paya directement à Lara, puis elle l'offrit au nouvel arrivant.
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--Baruch_bensira

Le vieil homme semblait congelé encore.
Il ne réagit même pas quand la soupe arriva devant lui.
Il respirait fort. Il avait le chapeau enfoncé jusqu'aux yeux, tout le reste du visage mangé par la broussaille des cheveux, de la barbe et des sourcils. Il marmonnait les yeux fermés.

Le fumet de la soupe dans laquelle flottait un morceau de viande finit par arriver à ses narines. Il s'ébroua dans un grand bruit, ouvrit les yeux. Il prit la cuillère en bois et la trempa dans la soupe. Cherchant le quignon de pain, il finit par se rendre compte qu'il y avait une jeune femme devant lui.
Il suspendit son geste.
Lui jeta un regard lourd.
- Bonjourr Dame
puis replongea sa cuillère et commença à manger, sans plus de cérémonie, en faisaint des grands slllrp

Interloquée sûrement, Prongs ne bougea pas et l'observait tout en mangeant elle aussi.

Quand il eut terminé, il vit que Prongs était toujours là.
Il s'inclina un peu, comme pour saluer et consentir à un minimum de politesse. Il posa sa main sur sa poitrine :
- Baruch Ben Sira... Rabbi Baruch.
Il semblait mal voir. Il plissa les yeux...
- Je viens d'arriver à Frribourrg, c'est ça? Frrrribourrrg ?
Je cherche une jeune demoiselle... cheveux bruns ... 18 ou 20 ans..Son nom est .. Ge.. Genorrr. Je viens de loin... Je cherche elle... en Suisse, quelque parrt.

(HRP : Rabbi Baruch est un PNJ à moi, Genor, c'est un vieux spinoziste, il arrive, toute intervention est bienvenue en respectant le vieux et le RP, ne pas le bousculer sans me contacter par MP, SVP. Genor)

Nathe

Patrouillant de manière nonchalante dans les rues calmes de Fribourg, Nathe aperçu un étrange individu en grande conversation avec l'Avoyère. Celui-ci semblait vieux et fatigué mais son calme inspirait le respect. Il s'approcha d'eux et entendit les paroles que l'étranger avait du mal à prononcer. Celui-ci était Rabbin et recherchait Génor. Il l'interpella dans une langue qui devrait lui être plus confortable :

Boker tov Adone ha Rav, ani Nathe, sergent chèl mishtara. Vé ani ladaat lama atem méh'apsim gvèrête zé?

Bonjour Monsieur le Rabbin, je suis Nathe, sergent de police. Puis-je savoir pourquoi vous recherchez cette dame?
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Lieutenant de la police de Fribourg
Conseiller Fribourgeois

--Baruch_bensira

Entendant les mots de salutation, Rabbi Baruch tressaillit.il y avait si longtemps qu'il n'avait plus entendu d'hébreu !!!

Il jeta un oeil prudent vers l'homme qui lui adressait la parole. Après tout, c'était un policier. Il regarda aussi la dame. C'était donc vrai qu'en Helvétie, il était possible de parler la langue sacrée devant des goyim ...
Il se balança légèrement encore d'avant en arrière, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.
- Shalom, sirre policier, ... alorrs le nom de Genor vous est ...connu ???

Nathe et Prongs répondirent ensemble
- Oui
Rabbi Baruch sentit un apaisement l'envahir comme le repos qu'il espérait enfin pouvoir trouver. Il ferma les yeux avec une lassitude infinie...
- Je la cherrche... depuis la Savoie...J'ai une lettre pourrr elle...

Nathe

Le visage du vieil homme paraissait plus serein mais demeurait tout de même contracté. Nathe se doutait qu'il trainait derrière un terrible secret et que Génor en faisait partie. Par respect, il n'en demanderai pas plus que le necessaire pour lui venir en aide :

Ca ne va pas Rabbi? Nous pouvons vous aider si vous le souhaitez mais vous devez nous dire ce que nous pouvons faire pour vous?
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Lieutenant de la police de Fribourg
Conseiller Fribourgeois

--Baruch_bensira

- Oui, il hocha la tête et regarda Nathe avec un espoir mêlé d'appréhension:
- La trouver, aller chez elle, ou elle ... venirrr ici
Il tenta de se lever mais chancela et se rassit en soupirant de lassitude.

Nathe

Cherchant au plus profond de sa mémoire, Nathe se souvint que Génor habitait dans une accueillante demeure rue de la Chapelle tout juste à côté de chez Dame Edwige. S'ils pressaient le pas les deux hommes devraient y être d'ici peu :

Rabbi, je peux vous mener jusqu'à elle si cela vous convient. Elle n'habite pas très loin, dans la rue de la Chapelle, c'est à deux pas. Vous consentez à me suivre ?
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Lieutenant de la police de Fribourg
Conseiller Fribourgeois

Genor

Genor était en train de balayer sa masure... Elle l'examinait d'un oeil critique
- allait-elle, oui ou non, faire des transformations ? Elle avait envie de voyager, c'est vrai mais commençait à se lasser de vivre à moitié...Et habiter dans une auberge comme Prongs, jamais... plutôt me pendre...
En regardant dehors, elle vit Nathe et un vieillard qui avaient l'air de se diriger vers elle.

Elle s'avança sur le seuil :
- Bonjour Nathe, vous veniez chez moi ? Elle était ravie, elle amait beaucoup Nathe et son air réservé...
Bonjour mes...
elle s'arrêta, troublée... La silhouette de l'auguste vieillard semblait remonter des brumes... du fin fond de son enfance...
Quand il fut devant elle et qu'il leva ses yeux gris, le coeur de Genor se serra horriblement, une boule lui monta à la gorge
- Grand Dieu, le vieux Rabbi

- Rabbi...Rabbi Baba
Une onde de joie illumina le vieux visage, fugitivement
- Tu ...me rrrreconnais, ... petite ?
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Genor

--Baruch_bensira

Elle était là, elle l'avait reconnu...
Baruch sentit une joie telle qu' il ne se serait pas cru capable d'en éprouver encore...
Il la regarda mieux
la petite Genor était une jeune femme... encore très jeune cependant, mais...
Genor l'avait pris par le bras
- Oh, Rabbi ... comme vous voilà ...vous venez ... de Savoie ?
Baruch hocha la tête
Genor le regarda, des larmes plein les yeux
- Entrez, ,entrez, asseyez-vous , entrez aussi, Nathe...
Nathe s'excusa, il avait à faire
- Merci Nathe d 'avoir conduit le Rabbi, c'est ... un très vieil ami... très cher ...
Elle regardait en le couvant des yeux
Baruch s'assit sur le banc, il posa son sac . Une étrange sensation l'envahissait, peut-être était-il arrivé au bout de son voyage ... Il était tellement fatigué, tellement englué de chagrins...
Mais cette enfant ... Il la regardait, vive, active comme sa mère... Elles se ressemblaient peu mais dégageaient toutes les deux une telle énergie, une telle intensité !!!
- petite ...petite Genorrrr, tu as grandi .... mais tu n'as pas changé...
Genor le regarda intensément
- oh si Rabbi, si vous saviez ...

Nathe

La scène aurait ému n'importe quel cœur de pierre mais le sergent de police se força à rester de marbre. Il contempla les visages éclairés du vieil homme et de la jeune femme et se dit qu'il était surement de trop présentement. Subrepticement, afin de ne pas troubler ces belles retrouvailles, Nathe s'éclipsa. Il n'était pas très à l'aise dans ce genre de situation mais il se promit cependant de repasser voir le Rabbi et Génor.
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Lieutenant de la police de Fribourg
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Prongs

Prongs observait la scène. Elle aperçut Nathe qui partait. Elle-même se sentait comme une intruse..Elle détourna le regard.

Mais sa curiosité était quand même bien présente et du coin de l'œil elle observa cet homme si particulier. Qui pouvait-il être? Genor avait l'air heureuse..

J'imagine que vous avez des tas de choses à vous dire... Je vais vous laisser du travail m'attend. Et Genor n'abuse pas sur le peket! Elle fit un grand sourire et se retira.
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Genor

Genor se retrouva seule avec le vieux rabbin..
Il avait un air si triste, si ... éloigné du monde...
- Vous avez mangé Rabbi, je vais vous faire une tisane ...
Rabbi Baruch dodelinait de la tête
- Non, non, petite, non ... je veux ...me reposer ... une longue rrrroute ... il faisait frroid;
Genor remit du bois dans la cheminée...
- Vous êtes à l'auberge, c'est là que vous avez rencontré Prongs et Nathe ?
Il la regardait sans comprendre
Elle fit signe
- La dame et l'homme là qui vous ont amené ..
Il mit sa main à l'oreille... comme ... un sourd
- Vous n'entendez plus bien ?...
Il hocha la tête
- Vous êtes à l'auberge ?... Et Zorah et les enfants ?
Il baissa la tête...Genor comprit qu'elle avait gaffé
- Vous êtes seul ? Oui, vous allez dormir ici...chez moi....
- Non je ...
- Vous ne voulez pas...Restez, c'est un ..honneur pour moi... et nous aurons du temps...Restez
Elle sourit, il eut l'air de se rendre et d'accepter...
- Attends, petite ... j'ai .. une lettre ... Pourr toi...
- Oui ça peut attendre, non ?
Il la regarda avec insistance ...
- Non, j'ai fait la rrroute pourr ça ...
Il lui fouilla dans son sac... Tendit un parchemin...
Genor le prit d'une main tremblante,
- pour moi ?...

Elle l'examina : un beau velin un ruban aux couleurs bleue et blanche
" moustier saint Bernard
Belley en Savoie"
une lettre de ... frère Benoît
Vous avez revu Benoît Rabbi ?

en la fête de saint Pamphile
pour Genor

Ma très chère enfant,
Si tu lis cette lettre, c'est que Rabbi Baruch t'as retrouvée et que tu es saine et sauve. Il ne se passe pas un jour que je ne prie le Très haut qu'il te tienne sous sa sainte Garde. Tu me manques tant. Certes mes frères sont pieux, saints et savants... Mais dans les froids couloirs de notre infirmerie je rêve encore à toi, à tes galopades, tes rires et tes colères de petite peste ... Tu étais mon rayon de soleil... Et ta mère ..mon rayon de miel ...

J'espère que tu as reconnu rabbi Baruch, qui t 'avait appris les lettres à toi et à ta mère. Accueille le bien et si tu sais, recueille-le...Je l'ai envoyé vers toi car il semblerait que l'Helvétie est terre plus accueillante à ses coreligionnaires, à ma grande honte et à mon grand chagrin. Il a tout perdu... Des bandes armées sont arrivées et ont massacré sa femme et ses filles, brûlé sa maison pendant qu'il était chez nous à étudier les textes...

J'espère que tu as trouvé, toi, le bonheur...
A la mort d'Alienore,tu t'en souviens, je t'ai confiée à un groupe de marchands qui se rendaient en Helvétie... Car je désirais que tu te rapproches de tes origines...

Car très chère enfant, il est temps de te le dire maintenant, ce sont tes origines... Alienore était ta mère selon le coeur et sa grande âme...Mais elle ne pouvait avoir d'enfants, combien de fois m'a-t-elle demandé d'encore fouiller mes grimoires pour trouver un remède à sa stérilité...
Tu te souviens peut-être qu'elle recevait de temps en temps des lettres... c'est d'ailleurs pour les lire sans intermédiaire qu'elle avait demandé à Baruch, puis à moi de lui enseigner la lecture.

Ces lettres venaient de Lausanne, de bourgeois assez âgés qui, ne pouvant s'occuper de toi, de l'enfant de leur fille qu'ils avaient cloîtrée t'ont confiée à Aliénore... Elle était guérisseuse et était passé par là dans l'une de ses pérégrinations. C'était un très bon choix... et le Très Haut , veille sur toi, Genor. j'en suis sûr...

Comme je suis sûr que cette révélation te touchera, mais ne te détruira pas... Et je ne connais nul meilleur messager que ce vieillard en pleurs qui fut ... et est toujours un grand savant, un homme sage et pieux, comme on en rencontre peu...

Les voies de l'esprit écrivent en lignes courbes... Qu'elles t'apportent chère enfant mon amitié, mon tendre souvenir et ... mes prières...
Benoît

Genor tremblait de tout son être mais ne put s'empêcher de lire jusqu'au bout...
Baruch occupait le banc, la regardant de temps en temps... plus souvent fixant le feu de ses yeux voilés.
Genor s'assit à même le sol. Elle regardait le feu aussi... le vieil homme...le parchemin...
Il n'y avait rien qu'elle puisse faire pour défaire le noeud qui 'était noué dans sa poitrine...
Ils restèrent en silence un long moment... Rabbi Baruch marmonnait..quoi? ... une prière peut-être.
_________________
Genor

--Baruch_bensira

Baruch observait Genor, mine de rien, tout en marmonant le kaddish qui répondait le mieux au moment
28

Citation:

Qu'il y ait une grande paix venant du Ciel, Yehe sh'lama rabba min shemayya יְהֵא שְׁלָמָה רבָּא מִן שְׁמַיָּא,
29 ainsi qu''une [bonne] vie [vè]'hayyim [tovim] [וְ]חַיִּים [טוֹבִים]
30 et la satiété, et le salut, et le réconfort, et la sauvegarde vèsava viyshou'a vènè'hama vèshèzava וְשָבָע וִישׁוּעָה וְנֶחָמָה וְשֵׁיזָבָה
31 et la guérison, et la rédemption et le pardon et l'expiation ourefou'a ougue'oulla ousli'ha vekhappara וּרְפוּאָה וּגְאֻלָּה וּסְלִיחָה וְכַפָּרָה,
32 et le soulagement et la délivrance vèrèva'h vèhatsala וְרֵוַח וְהַצָּלָה
33 pour nous et pour tout Son peuple , et dites Amen

Genor semblait prostrée et regardait le feu

Rabbi Baruch finit par sentir la fatigue le vaincre il toussa
Genor sortit de son songe..
- Elle ne verse même pas une larme...Il se demanda s'il devait le craindre ou s'en réjouir... Il avait peur de la sensiblerie féminine mais aussi peur de cette apparente sècheresse
Genor se leva
- Venez rabbi, vous allez dormir dans mon lit... Moi j'ai encore quelques peaux de moutons, j'étais bergère, vous savez avant de cultiver ... et de faire de la politique... Je vous raconterai...
Elle eut un petit sourire crispé
- Plus tard
Baruch n'eut pas envie de résister plus longtemps. depuis qu'il était en route, il rêvait d'une maison chaude et d'un vrai lit.
Il s'endormit comme une masse dansun sommeil sans rêve.

Genor

Tôt le matin, après une nuit d'insomnie, de songes et de larmes, Genor se leva.
Elle raviva le feu...
- Rabbi Baba murmura-t-elle comme quand elle était petite... elle avait toujours aimé jouer avec les mots et les sonorités...
Rabbi Baruch, dormait encore, en gémissant. Sa longue barbe blanche au dessus de la couverture... Il faisait beaucoup de bruit
Genor sourit , le vieillard était sûrement sourd et ne voyait plus très bien non plus...
Elle se leva en silence. Mit chauffer le reste de soupe d'hier. Elle en but un petit bol et laissa le reste dans la casserole.
- Désolée Baba, il faut que je sorte...murmura-t-elle.
Elle posa quelques fleurs séchées à côté du bol et du quignon de pain qu'elle avait laissés sur la table pour lui montrer qu'il était accueilli et bienvenu, même si elle devait s'en aller..
Elle ouvrit la porte, mais elle entendit .;
- Tu t'en vas petite ?

Genor se retourna... Elle eut un geste tendre pour le vieil homme, remonta la couverture et s'accroupit près du lit...
- Oui, Baba, il faut que j'y aille... Vous avez faim ?
- Non ...
- vous pouvez encore dormir, il est tôt
- Je dois fairrre mes prières et puis te laisser
Genor le pria :
- Oh non, Baba, vous allez rester, chez moi, vous êtes le bienvenu... J'aimerais beaucoup que vous restiez avec moi... Tout le temps qu'il faudra ..
- Mais ma fille, tu es pauvrre... ta maison est trop petite... Je suis vieux, je serai un poids morrrt dans ta vie..
Genor eut les larmes aux yeux...
décidément je pleure beaucoup depuis hier
- Non Rabbi, vous serez... celui qui me rend ... ma vie entière ... Je ne suis plus vagabonde si vous êtes dans ma maison ...Laissez-moi m'occupper de vous...et vous rendre Fribourg accueillante.. Vous verrez les gens sont gentils, j'ai de bons amis...
Baruch se taisait ... toujours soupirant, marmonant... toujours se pelotonnant dans les couvertures...
Genor rit
- En tous cas, pour aujourd'hui vous restez au lit, vous mangez la soupe et le pain ... ET vous attendez que je revienne.... Promis ?
Baruch sourit
- Je serrrrais bien incapable de bouger, j'ai mal partout ... Tu vas trravailler ?
- Oui et surtout ...
Genor ne sourit plus ...
- J'ai compris qui était ma mère de naissance Rabbi, et je la connais bien ...
Baruch la regarda inquiète
- Petite ...la sagesse nous apprrrend à parrrrdonner...
- Vous étiez au courant, n'est-ce pas pour Ma ... Alienore ?
- Oui, c'était son tourrrment, elle ne se décidait pas à te le dirre ...
Genor écrasa une larme...
- Il semblerait que j'ai beaucoup de choses à pardonner ..
- Et tu le ferras ?
- Rabbi, c'est une femme que j'aime déjà ...
- Alorrrs tu le ferrras...

Genor ne répondit pas.
Elle posa ses lèvres sur la main du patriarche
- Rabbi Baruch, je suis contente que vous soyiez là.
Il posa sa main sur la tête de la jeune femme
- Shalom Genor, que la paix soit sur toi.

Genor s'enfuit en courant.

pour l'explication , voir questionnements

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Genor

Nathe

Sa ronde de nuit n'avait pas été plus éreintante ni ennuyeuse qu'à l'accoutumée mais pour autant Nathe espérait plus que tout y mettre un terme. Alors que le Soleil peinait grandement à se lever, le sergent de police savait que sa tache serait encore longue. Sans laisser transparaître le moindre sentiment, il scruta les piteux miliciens qu'il se devait de former. Tous ces jeunes gens portaient des uniformes bien trop grand qui cachaient mal leur corps frêle d'adolescent. Leur pitoyable visage blafard respirait la jeunesse, certes, mais une jeunesse dépourvue de toute once d'enthousiasme. Il poussa un soupir désespéré :

Quelle triste spectacle que nous offrent ces hommes, l'avenir de Fribourg ... Où sont les Nicolas de Cues, les Roland, ... de vrais miliciens ces gars là ... des gars comme on en fait plus ...

Il jeta un regard dégouté aux jeunes hommes, donna les directives habituelles à son second puis, sans un mot de plus, tourna les talons en direction de sa demeure. Il avait besoin de sommeil ...
Non pas qu'il était fatigué, non, car encore une fois, la nuit n'avait pas été plus éreintante ou ennuyeuse qu'à l'accoutumée mais parce que une prenante et pesante pensée l'avait constamment accompagné et, malgré ses efforts, il lui avait été impossible de s'en détacher. La vision impérieuse du Rabbi et de Genor s'imposa de nouveau à lui ...
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Lieutenant de la police de Fribourg
Conseiller Fribourgeois

Genor

Genor avait le dos cassé, par la longue chevauchée... par la traversée de Fribourg avec son sac sur l'épaule. Elle revoyait sa ville avec des yeux tout neufs. Cette fois, deux personnes l'attendaient, elle avait hâte d'être chez elle.. Elle avait un peu peur aussi de ce qui l'attendait :
- Comment Baruch avait-il vécu pendant ces semaines ? Et Prongs ? Les échos qu'elle avait eu de l'Avoyerie ne lui plaisaient pas, les discussions avec ses copains de l'armée au coin du feu évoquaient des conflits, des propos injurieux... Comme d'hab'... Les élections qui approchent...
Elle soupira, il s'en était passé des choses depuis ces dernières élections...
Et maintenant ? Sur les routes d'Helvétie avec Prongs, à la recherche de ses racines... Et Fribourg qui allait tourner à quoi ?
Allons petite prétentieuse, comme si tu allais changer le monde comme ça !!! Comme si la vie de Fribourg dépendait de toi !!! Les cimetières sont remplis de personnes indispensables...
Elle frissonna, pensa à Alienore, à Baruch et son deuil infini...
Bien joli d'avoir du monde qui m'attend ... Ca m'empêche de m'attarder à la taverne.

Elle vit l'herboristerie d'Edwige,
tiens elle n'est pas encore arrivée et puis sa petite masure... Sans feu ...Son coeur se serra : Prongs et Nathe étaient passés par là, elle était sûre qu'elle pouvait leur faire confiance...
Elle frappa à sa propre porte, l'entrouvrit et posa son sac...
- Rabbi Baba, vous êtes là ?
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Genor

--Baruch_bensira

Baruch sentit plus qu'il n'entendit la porte s'ouvrir.
Il se tourna et vit entrer .. Genor
Il se leva et ouvrit les bras, il sentait la fumée et ... on ne savait trop quoi ...
- Petite, tu es rrrrentrrée ...
Genor se blottit dans ses bras puis recula un peu en reniflant
- Ouille...Vous avez essayé de faire du feu ?
Il sourit embarrassé
- On m'avait dit ... Ta mèrrre, que tu allais revenirr, alorrs, je suis allé chercher du bois ... et j'ai essayé mais ..
- Le bois derrière la bergerie ? Il n'est pas encore sec !
je vais en chercher ...Sacré Baruch, vous vous êtes chauffé quand même en mon absence ?
- Oui, ta mèrre et puis .. le policier ... ils sont venus ... gentils.
Baruch regarda Genor : elle avait l'air un peu fatiguée, mais avait de belles couleurs,
- Tu as les joues rrouges, plus belles que quand tu es parrtie..
Genor rit
-[b] ah ça, l'air de la montagne . plus pur que celui de l'Avoyerie...
J'ai un petit cadeau pour vous Baruch ... petit, hein, je ne suis pas riche !
- Tenez, elle lui tendit un citron, qu'elle avait aussi acheté au bel Italien de Lüzern.
Baruch regarda émerveillé
- Un citrron, comme .. en Espagne
- Oui celui-là vient d'Italie
Baruch renifla la peau jaune et grumeleuse...
- Quelle merveille.. Mon pays ... Genorrr
Il s'arrêta, les larmes lui coupaient le mince filet de voix qui lui restait.
Genor le regarda émue, ..
- Vous vous en souvenez encore de l'Espagne ? Faudra me raconter, comme quand j'étais petite ... On a eu si peu de temps depuis votre arrivée pour parler ...
Et ma mère, elle vous a averti de mon arrivée ? Vous savez où elle est ?
- Elle va venir dès qu'elle le pourra...
- Bien alors, on va faire le feu, et je vais faire un brin de toilette... Je dois puer le cheval...
Genor était déjà partie s'activer dans la resserre...

Baruch soupira ... Voilà la vie, du mouvement .. Une femme...
Il en eut mal, comme quand, le sang se remet à circuler dans les doigts gelés par l'hiver...

Prongs

Prongs arriva ! L’armée était rentrée et sa fille surement à la maison. Elle attendait leur retrouvaille avec impatience. Elle s’approcha de la petite maison et frappa et attendit, se balançant d’un pied sur l’autre comme une jeune fille impatiente.

La porte s’ouvrit.. Oh genor !Elle allait la prendre dans ses bras quand elle découvrit que c’était Baruch.. ohh euh bonjour elle lui sourit. Genor est la ? Il acquiesça de la tête elle, elle se faufila dans la maison. Oui… je sens qu’elle n’est pas bien loin ! Elle entreprit de faire un tour de l’endroit appelant sa fille.
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le temps passe... envie de voyage, de liberté, de profiter de sa famille
Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)

Genor

Genor plongea la tête dans l'eau chaude avec délice... Quelle merveille ce grand baquet acheté avant son départ ! Elle s'était même offert le luxe d'ajouter quelques pétales de roses séchés
- Mes derniers, vivement l'été... J'espère que les rosiers que j'ai plantés en novembre vont reprendre...
Elle entendit soudain la voix de sa mère et le vit faire irruption dans la resserre. Elle se cacha derrière le bord de la cuve.
- Ma .. Prongs !
Elle sortit le tête en rougissant
- Euh ... je suis là, je me décrassais des poussières de la route et ...de l'odeur du cheval
Elle eut un grand sourire.
- Bonjour , ma mère ...
Passe-moi la grande serviette qui est posée là que je puisse t'embrasser.
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Genor

Prongs

Genor! Enfin tu es à la maison. Elle lui passa la serviette.

Comment vas-tu? qu'as-tu fait de beau.. je veux tout savoir de ton préiple!

Elle lui sourit et l'embrassa sur les deux joues avec joi. Je t'ai aussi ramené un peu de papier... tu écris beaucoup je pensais que tu pourrais en avoir besoin.

Enfin je te laisse finir de te décrasser! Tu en a bien besoin.. Elle lui sourit.. j'espère que les autres prendront la même initiative.. Elle rigola, heureuse
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Genor

haaaaaaaaaaaaaaaaaa....
Quel bonheur, un bon bain ... Et puis quelqu'un à embrasser
- Dis Prongs ....
Genor cria en direction de sa mère qui s'activait dans l'autre pièce
- Oui... La tête hilare de Prongs se montra dans l'entreporte. Genor continua un ton plus bas :
- Tu ne trouves pas qu'on devrait essayer de mettre toute notre diplomatie pour conduire Rabbi Baba vers le bain ? Parce que ... Ca va être dur dans la petite pièce !!!
Prongs éclata de rire.
Genor sortit tout à fait de l'eau, s'épongea, se frictionna la tête. Elle enfila sa chemise du dimanche, un léger parfum de lavande l'imprégnait....
Elle sortit pieds nus, se jeta dans les bras de Prongs et esquissa un pas de danse
- Je suis contente de te retrouver... Tu sais ... j'ai pensé à toi ... tout le temps.
A toi, à la vie, à la politique ... Pfff, je dois avoir pris quelques cm de tour de tête ...
Elle se recula...
- Et toi quelques cm de tour de taille... Dis donc, ça commence à se voir... Mais tu as meilleure mine... Tu n'as plus de nausées ?

Et puis l'Avoyerie... on s'est dit là bas que tu devais en baver...
Bon ... On a des tas de choses à se raconter ....
Et puis j'ai un cadeau pour toi....
Elle courut jusqu'à son sac. Elle le fouilla et tendit un rouleau
- Tiens, j'ai acheté ça à un bel italien !!! Il t'aurait plus... Et , elle se mit à rire :
Il m'a beaucoup plu aussi.

Prongs déballa le cadeau :

[img] http://img9.imageshack.us/img9/776/allegoriebongouvernemen.jpg[/img]
Ca s'appelle "l'allégorie du bon gouvernement" c'est une copie d'un fresque qui se trouve sur la mairie de Sienne... Je sais, tu n'aimes plus la politique, mais je te connais ... c'est temporaire..
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Genor

Edwige60

Edwige glissa sous la porte de Genor un message.

Citation:

bonjour,

Ce soir je fais une grande fête pour la réouverture de mon herboristerie
Vous me combleriez de joie en acceptant de venir.
Edwige

puis s'éloigna vite elle devais faire le tour de la ville rapidement son brouet mijotais mais il ne faudrais pas qu'il brûle avant son retour.
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Noblesse Noire

Prongs

Prongs souriait en entendant sa fille.
Elle la retrouvait aussi joyeuse qu’à son départ.
Quel bonheur, cela lui donnait l’énergie qui lui avait manqué durant
ces quelques semaines d’absence..

Elle lorgna du coté de Baruch..
Oui un bain lui ferait du bien, mais va falloir feinter !
Elle rigola et serra sa fille dans ses bras !
Quelle joie vraiment… j’ai été traversée de pas mal de doute pendant ton absence..
Sûrement la solitude et l’âge
elle rigola à nouveau !

Et oui les nausées ont passé. Heureusement je n’en pouvais plus…
Et le petit à l’air de bien grandir, et je me sens bien !
Elle sourit. D’ici quelques temps je serais bien plus fatiguée,
donc profitons de voyager dés le début.

Quand Genor lui tendit le cadeau elle écarquilla les yeux.
C’est magnifique !
Ça a du te couter une fortune il ne fallait pas te ruiner… Merci !
Si un jour je reprends la politique ce tableau trônera dans mon bureau.
Moi je n’ai que ces quelques feuilles à te donner..
Puis elle observa sa fille.
Dis moi au faite… tu as parlé d’un bel italien.
Raconte-moi un peu tes aventures
et elle lui fit un clin d’œil.
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Genor

Genor se sentit rougir. Elle avait survolé le papier que Prongs lui avait donné...Décidément, elle était trop impulsive ...

- Ma petite mère...
Elle lui prit la tête entre les mains, affectueusement.
Prongs avait les traits tirés et malgré la joie qui brillait dans ses yeux, Genor la sentait lasse et mélancolique...
- Je suis très heureuse des feuilles que tu m'offres... C'est ce que tu peux m'offrir de mieux. Le papier ... je le dévore ...

Genor soupira...
- Tu as pris quelques coups ces deniers temps ...
On va bientôt être en vacances... Oui et il ne faudra pas tarder pour se mettre en route. heureusement le printemps commence tout doucement... Qu'est-ce qu'on a eu froid dans la montagne.

Allez viens, on va se réchauffer près de Baruch même si ça ne sent pas bon ... Et puis on va cuisiner un peu...
Est-ce que tu sais cuisiner ... mère indigne ?

Elle emmena Prongs dans la pièce chauffée et l'installa sur son lit...
- A chacune son tour... Repose-toi là...Moi, je m'active.
Genor alla chercher les légumes de sa dernière récolte
Et il me reste de la viande de l'armée.. Je vais faire un bon bouillon.

Baruch se leva en toussant, chercha dans le coffre et sortit triomphant..
- Moi j'avais gardé du vin pour ton retour !!!
- Du vrai vin ? Oh rabbi Baba, c'est merveilleux ! Tu pourras en boir Prongs, le vin , ça rend fort ... A petite dose.
Allez, on trinque ...
A notre bizarre famille !!!
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Genor

Tchantches

Tchantchès avait croisé Genor en taverne, elle avait confirmé la rumeur.

Un Rabbin spinoziste était bien à Fribourg.

Tchantchès mit sa tenue en ordre, et il alla même se laver à la rivière, en effet, les spinozistes aiment la propreté, il le savait.

Une fois prêt, il retourna chez lui et il chercha dans son coffre de voyage qu'il avait ramené de Syrie.

il y vit ce qu'il cherchait, un beau livre ancien spinozistes, avec des enluminures, il en ouvrit la première page et l'adimra.

Content de lui il ressorti et se dirigea chez Genor qui habitait tout près.

Arrivé à la porte il frappa et attendit.

TOC TOC TOC
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Genor

Genor, Prongs et Baruch sirotaient leur vin en se racontant les nouvelles ...
Le pot-au feu-mijotait et ils trompaient leur impatience de manger en bavardant gentiment... Tous les trois semblaient un peu étourdis par cette forme de vie de famille qu'ils ne connaissaient plus depuis longtemps, ni l'un, ni l'autre.
Ils étaient à la fois gais et mélancoliques... Chacun partagé par le bonheur d'être ensemble et les souvenirs douloureux.

TOC TOC
- Tiens, qui ça peut bien être ?
Genor se leva et ouvrit
- messire Tchantchès, quelle .. surprise.
Elle le regardait, hésitante ... Tchantchès lui avait demandé s'il était vrai qu'elle "recèlait" un spinoziste. Ce terme l'avait inquiétée. Tchantchès n'était point connu pour sa modération... Mais tout de même, c'était un ami, il ne pourrait pas agresser quelqu'un sous son toit, cela lui semblait impossible. Elle s'effaça
- Entrez, nous étions justement en train de préparer le souper. Vous prendrez bien un verre de vin.
- Voilà, je ne vous présente pas Prongs... Et voilà, mon hôte, un ami très cher et un érudit : Rabbi Baruch Ben Sira originaire de Cordoue en Espagne. Je le connais parce qu'il a fait un détour par la Savoie où il m'a enseigné les lettres.

Baruch qui, comme souvent, n'avait pas tout entendu, se leva et regarda le chevalier noir avec prudence. Il souleva légèrement le chapeau qu'il gardait constamment sur la tête et s'inclina, la main sur sa barbe blanche.
- Rabbi, je vous présent Messire Tchantchès, le tribun qui m'a accueillie à Fribourg et a guidé mes premiers pas en ville et dans l'avoyerie....
Genor préféra s'abstenir de le présenter comme un Croisé, on verrait bien.
-
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Genor

Tchantches

Citation:

- Entrez, nous étions justement en train de préparer le souper. Vous prendrez bien un verre de vin.
- Voilà, je ne vous présente pas Prongs... Et voilà, mon hôte, un ami très cher et un érudit : Rabbi Baruch Ben Sira originaire de Cordoue en Espagne. Je le connais parce qu'il a fait un détour par la Savoie où il m'a enseigné les lettres.

Tchantchès entra en se baissant, toutes les maisons n'avait pas une entrée de 1M80.

Bonjour Genor, Bonjour Dame Prongs, Rabino Hola, cómo estás?

Tchantchès s'approcha du vieil homme et lui dit encore :

- Perdone, pero he pensado que esta oferta te haría feliz.
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--Baruch_bensira

Baruch leva un sourcil en entendant sa langue natale. Le chevalier noir avait l'air plus pacifique qu'il n'y paraissait. Mais son accent était celui d'un francophone, Baruch continua donc en français

- Oh, merci, Messire...vous voulez me montrer cela ?

Il prit le livre et l'approcha de ses yeux pour l'examiner...

- Il est très beau... Vous comprenez ce qu'il représente et ce qui est écrit ?
Ce doit être le figuier de la Loi. Vous voyez cet arbre qui prends ses racines dans une lettre.
Je vous félicite Messire, vous avez là un véritable chef- d'oeuvre...
Il le montra à Genor qui était toujours passionnée de livres.
Il la vit soupirer.
- Rabbi j'aimerais beaucoup que vous 'appreniez l'Hebreu.
- Si l'Eternel me prête vie et si tu as la patience... petite agitée...

Il se tourna vers Tchantchès et lui rendit son livre.

Tchantches

Tchantchès vit que l'homme voulait lui rendre son livre.

Ah non Rabbi, gardez-le.
Il m'a été donné par le grand Rabbin de Syrie afin de le transmettre à un autre Rabbin en Europe.

Depuis mon retour de captivité je n'en ai pas eu l'occasion à cause des présécutions contre les spinozistes en Espagne.

Vous devez savoir que je dois la vie à l'aide de la communauté Syrienne des spinozistes qui m'ont aidé à m'évader et à tuer le sultan d'Alep.

Tchantchès rendit le livre à son nouveau propriétaire...
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--Baruch_bensira

Baruch fut très étonné d'entendre cela.
IL prit le livre avec un murmure sous les lèvres. Il le porta à sa bouche pour le baiser avec ferveur.
Puis il regarda Tchantchès au fond des yeux.

Messire, l'Eternel se souviendra de vous, qui avez rendu la Parole à son Peuple et moi je me souviendrai de vous dans mes prières. Car il me semble que vous menez vie violente et dangereuse..

Pour moi, si E........, fait venir à moi encore des membres de son peuple, je leur transmettrai ce précieux témoin et leur enjoindrai de prier pour le Juste qui nous l' rendu.

Baruch se tourna vers Genor
Petite, ce chevalier est un Juste,il faudra toujours lui rendre cet hommage.

Genor

-Oui, rabbi,je m'en souviendrai. Nous ne sommes pas toujours d'accord Tchantchès et moi, mais je sais que c'est un homme juste.

Rabbi Baruch eut l'air contrarié
- Non petite, un Juste pour notre peuple, c'est un homme qui sauve les nôtres quand ils sont persécutés.

Genor regarda Tchantchès attentivement :
- Vous êtes un drôle de bonhomme, messire, sauver des Spinozistes et puis persécuter des Reformés, ... Je ne comprends pas très bien à quoi ça rime.
Elle rit
- sans doute suis-je trop profondément sceptique pour pouvoir comprendre. Mais vous avez rendu Baruch, mon père spirituel heureux et de cela je vous en saurai gré toute ma vie .

Elle eut un petit sourire : elle l'aurait bien embrassé, mais il s'agit de lui faire plaisir, pas de lui faire peur.

Elle sortit dans la resserre et revint avec une petit chope remplie
- tenez goûtez moi ce pekêt que j'ai distillé pour la fête de ma mère et dites-moi ce que vous en pensez.
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Genor

Tchantches

Tchantchès leva les yeux au ciel. Mais il regarde Genor et lui parla doucement pour changer.

Genor, vous ne voyez que la surface des choses, vous ne voulez pas en savoir plus sur Tchantchès , alors je vais tenter de vous expliquer.

Dans ma vie j'ai rencontré beaucoup d'injustices et partout la loi du très haut les combats avec ferveur.

En syrie et en espagne les Spinozistes sont lâchement persécutés et je ne peux l'accepter alors qu'ils sont aussi les garants de la parole divine.

Leur foi est honnête et elle mérite mon respect, de même, je l'ai vu chez les avéroïstes, tous ne sont pas criminels vous savez....

Mais la réforme c'est différend.

A part quelques brebis égarées et naïves, il s'agit que de l'invention d'une bande de criminels qui a pour but de détruire la maison du très haut, et cela je le sais.

Il ne s'agit donc pas de foi religieuse, mais au contraire de combat contre des brigands qui tuent et assassinent d'honnêtes clercs pour leur foi.

Dans nos contrées c'est l'aristotélisme qui représente l'équilibre de la foi, entre le bien et le mal et l'avenior de cette société. En combattant la réforme, je ne combats que des criminels et ne persécute aucun croyant, mais je suis la garantie de la justice et de l'équilibre.

Ne voyez-vous pas la différence ?
Comprenez-vous en quoi ma mission est juste ?

Tchantchès regarda Genor avec une lueur d'espoir. Se pourrait-il qu'elle comprenne le danger du déséquilibre de l'harmonie du monde ?
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Genor

Je comprends que si vous êtes un Juste,... Tchantchès ...
Eh bien , je ne vais pas discuter un sujet que nous avons déjà épuisé... Ce sont vos actes...qui comptent...
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Genor

Tchantches

Oui vous avez raions Genor, mais sachez que jamais je ne poursuivrai un innocent, ou une personne sur base de ses seules convictions intimes.

Cela devrait vous suffire non ?

Puis se tournant vers l'homme sage ...

Alors Rabbi, dites moi, que s'est-il passé en Espagne et que comptez-vous faire en Helvétie ?
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--Baruch_bensira

Baruch avait assisté à la petite passe d'armes entre les deux autres en caressant sa longue barbe blanche. Il souriait intérieurement : visiblement ces deux-là avaient déjà longuement débattus ensemble et ne seraient jamais d'accord, mais ils s'estimaient.
- Question de tempérament beaucoup plus que de raison, se dit-il. L'Eternel reconnaîtra les siens.

Baruch toussa
- Messire Tchantchès , j'ai pu vivre heureux et respecté dans ma communauté, j'ai pu étudier avec de grands maîtres en Espagne, il y a de grands savants Averroistes vous savez... Mais la Conquête du roi d'Espagne et l'Inquisition m'ont obligé à me convertir à l'Aristotélisme.
Et puis ça n'a pas suffit, nous étions toujours suspects... Natemment parce que nous avions accepté cette conversion... Ils nous traitaient de lâches. Mais l'Eternel nous interdit de chercher la mort...
Vous le savez cela ? Messire ?

Rabbi Baruch regardait Tchantchès avec insistance, il avait tout d'un coup l'impression que cela s'adressait à lui.
L'homme ne peut attenter à se vie et chercher la mort à dessein... Nous devons vivre et accomplir ce que l'Eternel attend de nous.
Il ferma les yeux
- Pour moi, j'ai désiré mourir plus de mille fois.

Une longue pause s'ensuivit.

- Genor, tu t'en vas demain ...Je reste ici... Je t'attendrai, je sis las des voyages.... J'espère que Messire Tchantchès reviendra me voir... Si cela l'intéresse je lui lirai quelques extraits du beau livre qu'il m'a ... rendu.
Il s'inclina vers Tchantchès.

Tchantches

Tchantchès sourit en entendant le terme "rendu", bie nqu'il fut totalement d'accord, il avait attendu longtemps de trouver une personne digne de ce fardeau qui lui avait été confié.

Tchantchès compris également qu'il était temps pour lui de prendre congé et s'inclina alors vers le sage.
Il ne put toutefois s'empêcher d'ajouter ceci.

Rabbi, toute science et tout savoir est un pouvoir qui fait peur. Je connais assez les aristotéliciens de la CH pour vous savoir en sûreté ici, en tout cas tant que je serai rpésent.

Méfiez-vous toutefois des prétendus réformés, ils veulent régner sans partage, quand ils en autront fini avec l'Aristotélisme, alors ils penseront à vous de nouveau.

Fribourg sera toujours un havre de paix pour les âmes modérées et même pour les réformés modérés, ceux-ci ne sont finalement que victime.

Tchantchès tourna les talons comme pour sortir et s'inclina avec un sourire malicieux envers Genor.

Genor ! Prongs et toi soyez prudentes, les routes sont peu sûres, prenez le temps de ne voyager qu'à trois ou quatre.

N'essayez jamais de résister contre les gens qui sont trop fort et vous aurez la vie sauve. Les biens ne valent pas d'être échangés contre la mort.

Cela dit, Tchantchès parti précipitament
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Tchantches

Tchantchès n'était pas en bon terme avec G"nor, mais il avait promi qu'il viendrait voir de temps en temps si le rabbi ne manquait de rien.

Il fit le tour de la propriété, pas de vitre cassée.

Il regarda le jardin et vit que le printemps faisait son oeuvre.
Il prit un morceau de parchemin et y gratta ceci :

Penser à envoyer le petit raoul, pour bêcher et sarcler.
Qu'il coupe les haies et qu'il fauche la première herbe, on verra la semaine prochaine s'il y a lieu de planter des légumes.

Puis il réfléchit et ajouta encore

Faire livrer du beurre et du lait pour le rabbi ainsi que des fruits pour lui éviter le scorbut, car l'homme est économe et ascète, et je pense qu'il ne se soigne pas.

enfin il laissa un petit mot qu'il avait rédigé d'avance, puis il poursuivit son chemin

Rabbi, je ne voulais pas vous déranger dans vos méditations.

si vous aviez besoin de quoi que ce soit n'oubliez pas que nous somems presque voisins.

Je réside au 7 de la rue de la Chapelle.

Votre dévoué serviteur,

Tchantchès

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Barbapounette

En revenant du marché et etant passée devant l heboristerie de Ed,BArba s arreta devant la maison de Genor.Elle semblait deserte,Rabi n etait apparement pas la,peut etre etait il parti en foret pour avoir plus de tranquillité.Sacahnt ou celle ci camouflait ses clefs,BArba entra.Il fallait ouvrir un peu,aerer.Et puis elle avait promis a Genor de passer,pour voir si tout allait bien.Finalement il n y avait pas grand chose a faire.Rabi etait un homme d interieur,presque une fée du logis..

Elle se mit a rire et repensa a la conversation de la veille avec Lara......au sujet d un certaine maratre et de son epoux limite tortionnaire.........
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Genor

Genor pressa le pas pour rentrer chez elle;
Elle avait laissé sa mère et Henki chez Lara, leur avait souhaité la bonne nuit d'un air taquin...
Elle avait regardé Wills, songeuse....Ils traversaient Fribourg au petit matin
- Ecoute ..., chez moi il y a un vieux rabbin spinoziste ... il sait que je ne suis pas un ange, mais je n'ai aps envie de le choquer gratuitement...
Je te propose d'aller loger à la bonne tablée, c'est le gîte pour les vagabonds de Fribourg, tu verras, ça devrait te plaire, il y a du passage et on y est bien accueilli... ce qui ne gâte rien, c'est qu'il n'est pas cher... paye qui sait ! Pour les autres on s'arrange.

Elle l'avait laissé sur un baiser mi-figue, mi-raisin.

Maintenant, elle rentrait chez elle, soulagée, elle s'était fait du souci pour Rabbi Baruch; Enfin , elle avait confiance en ses amis.
Elle poussa la porte, posa son sac
- Rabbi Baba, je suis rentrée....

Le vieux rabbi prenait le frais côté jardin. Il se leva et la regarda. Elle courut l'embrasser
- Ah Baba; je suis contente de vous revoir ... Si vous saviez...
Ca va ?
Il avait vieilli, il se voûtait et s"amenuisait.
- Vous avez maigri Rabbi, vous vous êtes nourri convenablement ?
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Genor

--Baruch_bensira

Elle était enfin rentrée...
Baruch sentit son vieux coeur refroidi s'accélérer. Il se leva, ouvrit les bras et la serra contre lui... C'était comme si on lui redonnait du sang dans ses vieux vaisseaux.

Citation:

Vous avez maigri Rabbi, vous vous êtes nourri convenablement ?

-Oui, enfin je crois ... Tu sais petite, à mon âge, il en faut peu.

Il la regarda. Elle avait changé la petite
- on change tout le temps à cet âge...
Il repensa à ses filles; il était toujours plongé dans ses livres et n'avait pas bien observé leur croissance ... et maintenant il était trop tard ...
- L'Eternel te ramène chez toi, Genor, je suis heureux... J'ai fait ce que j'ai pu pour tenir ta maison. Ton ami Tchantchès a veillé à entretenir le jardin, mais je ne l'ai pas vu ...

Il se tut. Genor était déjà en train de ranger ses affaires, de fouiller dans la resserre et de faire ses comptes.
Elle leva la tête et lui sourit....

Une fois de plus, il enregistra le changement. Ce voyage avait laissé des traces...
- Mm, il semblerait que ce voyage ... Tous nos écrits disent que l'on n'apprend du Très Haut qu'en se mettant en route... Tu ne trouves pas ?

Genor

Genor se sentit rougir sous le regard lucide de son vieil ami.

- Oui Rabbi, on change beaucoup sur la route... Mais, ajouta-telle en riant je ne suis pas sûre que je vais tout vous raconter...

Et pourtant, se dit-elle, j'aurais bien besoin de lumières pour comprendre ce qui vit dans mon coeur... Et de votre bonté pour me pardonner certaines choses...

- Ma mère vous salue et vous embrasse. Elle a retrouvé mon père et ... mon petit frère est né : il s'appelle Louis, comme le cousin de Prongs.

Elle le regarda avec attendrissement
- Rabbi, il semblerait que j'aie une vraie famille maintenant, en plus de vous... IL va falloir organiser les présentations...

Elle omit de parler de son petit ami...
D'ailleurs l'était-il, le serait-il longtemps ? Bah, il faudrait qu'il passe à la maison aussi celui-là... Je me demande ce que je lui trouverai quand il se présentera sous le regard de rabbi Baba...
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Genor

Willsbelgium

Wills arriva chez Genor, il frappa à la porte, n'attendit pas qu'on lui dise d'entrer pour le faire. Genor était là, plus belle qu'hier, moins que demain, ainsi qu'un vénérable vieillard, il devait être très vieux vu la blancheur de sa barbe, jamais les chemises de wills n'avaient un jour été aussi blanche, il avait un fort accent et roulait les rrr, Wills se rappela que Genor lui avait parlé d'un vieil ami rabbin, cela ne pouvait-être que lui, Wills se présenta,

- Shalom Rabbi..heu...Bibi..., Je me présente Willsbelgium de Casanovese, je suis l'ama..un ami de dame Genor, elle m'a beaucoup parlée de vous, je suis ravi de faire votre connaissance, il est toujours agréable et intéressant de rencontrer un homme cultivé et dont les gestes et pensées sont animés par une infinie sagesse.

Wills, se tourna vers Genor, voulut l'embrasser, mais se retint, il lui fît un baise main, il s'installa sur une chaise, il sortit de sa besace l'édition originale de la"divine comédie" de Dante, livre que lui avait gentiment prêté son ami Oscar, il se mit à lire, tout en écoutant distraitement la conversation entre Genor et le rabbin.
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It is nice to be important, but it is more important to be nice!

Genor

Genor le regarda en souriant ... et lut au dessus de son épaule .Puis elle lui fit signe de sortir, ils devaient se parler au dehors
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Genor

Genor

Genor rentra chez elle.
- Houche, ça manque d'air... Rabbi Baba faut aérer quand je suis pas là... C'est ... incommodant...

Baruch la regardait d'un air contrit
- rah , ces intellectuels ... ...
Elle ouvrit tout grand les fenêtres, la porte, la porte arrière ...

- Bon l'ours m'a mangé mon poisson, je vais au marché, on va faire un bon dîner pour fêter mon retour et je vais inviter ma mère, comme elle redevient maire, elle va encore se laisser aller question nourriture ...

Elle faisait semblant d'être fâchée pour pousser Baruch à se rendre compte ...
Puis, elle sortit faire son marché.

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Genor

Genor

Elle revint les bras chargés de victuailles.
- Bougez-vous Rabbi, ce soir j'organise un bon dîner pour mon retour et ... eh bien la réunion de toute ma petite famille... Figurez-vous que mon père Henki est en ville et Prongs veut vous montrer Louis, son bébé...et moi j'ai envie de voir à quoi ça ressemble une fête de famille.

Elle le regarda, un brin contrariée.
- Rabbi Baba, votre habit est tout taché..., je vais aller emprunter des frusques à Tchantchès et puis je vais faire une grande lessive... Vous ferez bien un brin de toilette pour moi ?
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Genor

--Baruch_bensira

Ouille, ouille, je savais qu'il faudrait que je passe par là ... Les femmes, toutes pareilles....

Baruch se sentit devenir tout petit sous le regard sérieux de Genor

- Bon, si tu veux ....

Essayant de l'amadouer, il se dirigea vers son sac de voyage
- Attends Genor... Regarde, j'ai emporté cela de ma maison ...
Il en sortit une grand pièce de lin fin brodée soigneusement

Genor ouvrit des yeux étonnés
Baruch sourit, un peu tremblant
- Notre nappe de Shabbat ... je te la donne Genor

Genor en eut les larmes aux yeux,elle le prit dans ses bras, gentiment
- Excusez-moi, Baba, je suis toujours si brusque avec vous
- Nenni Genor, tu es la vie ... Moi je suis un vieux ... presque parti maintenant...
Fais du feu et n'ennuie pas ton voisin, je vais trouver quelque chose pour me vêtir en attendant.

Il la regarda s'affairer en soupirant de nostalgie ... Zorah et Genor, il ne pouvait imaginer femmes plus dissemblables ... mais il les aurait aimé toutes les deux ...

Genor

Genor était toute émue par le cadeau de Baruch, elle sentait qu'il était précieux : toute une vie de famille, ce qu'il en restait, une vie religieuse aussi...
- Voulez-vous qu'on fasse Shabbat un samedi ? Faudra m'expliquer

Baruch haussa les épaules ...

- Bon là, je vais m'activer. Le feu est prêt.

Genor retira l'eau chaude du feu et sortit sa grande marmite, elle l'accrocha à la crémaillère et commença à y mettre du beurre, des légumes et un morceau de viande qu'elle fit dorer. Ensuite elle ajouta de l'eau...
- Voilà pour la soupe....
Elle y mit tous les légumes qu'elle avait stockés, elle s 'en réservait pour la garniture pour les poissons.
- Il n'y aura que des poissons, faudra faire avec, tous ces voyages et ces campagnes militaires ne m'ont pas vraiment enrichie...

Elle vida les perches du lac qu'elle avait achetées... Elle en sortit les restes et alla dans le jardin les laisser sur les traces d'un chat qui venait régulièrement la visiter...

Elle regarda son jardin, son potager, ses plantes médicinales qu'elle avait mises là pour aider Edwige... Elle aimait bien l'atmosphère à la fois ordonnée et champêtre de son coin de terre. Elle avait même planté des bulbes dès son arrivée en septembre : la récompense était là : des jonquilles, des jacinthes, des pervenches. Elle en déterra quelques-unes ( les fleurs sont encore rares en cette saison) et les replanta dans un vieux récipient en terre qu'elle avait gardé à cet usage, elle arrosa bien et alla poser cela devant sa maison, à côté du seuil, en guise de bienvenue.

- Je vais avoir du travail avec l'herboristerie, mais j'aime tellement cela, il faudra que je m'organise...

L'odeur qui se dégageait maintenant de son bouillon l'attira à l'intérieur
- Ah oui , bon , cuire les perches avec du beurre maintenant : perches meunière ... en honneur à ma meunière de mère maire ...

Baruch la regardait s'activer avec des yeux ronds
- Bon Baba, faudra faire la conversation avec le baron mon père hein ...

Elle se sentait devenir fébrile.
- J'ai le trac, c'est ma famille et ... je ne les connais pas... Sont tous des grands personnages... dans ma chaumière misérable ...
Eh, j'y peux rien , hein ...
J'ai pas demandé à vivre et j'ai fait de mon mieux...

Elle releva le menton d'un coup sec... Puis installa la table et alla chercher les deux bancs qu'elle avait emprunté à la Bonne Tablée.
Tout cela s'entassait dans la petite pièce ...

- Ca aurait été plus facile à l'auberge ... mais j'ai pas le sou .. et ce n'est pas chez moi !!!
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Genor

Genor

Tout était prêt...Enfin manquait ce que sa mère avait promis d'apporter.
Les fleurs, le pekêt, yavait assez de bols et de cuiller...Tout était cuit ... L'entrée bien balayée, les parterres nettoyés, la sortie vers le jardin et la resserre bien rangée.
Même Baruch brillait comme un sou neuf.
Elle s'assit sur le pas de sa porte et sirota une tisane pour se calmer.
- Bon ils arrivent ?
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Genor

Prongs

Prongs arriva, un peu en retard. Elle n'avait pas oublié un énorme pain comme demandé par sa fille, ainsi que des tartes aux fruits pour le dessert.

Coucou ma chère fille, j'espère que ça va. Navrée pour le retard.. les affaires les affaires.. Elle entra et posa le tout sur une petite table.

Fiou je suis bien fatiguée.. Louis ne viendra pas malheureusement. Il a du rentrer d'urgence à Lausanne. En parlant de Louis.. Elle détacha le châle qui retenait son fils. tu aurais un petit coin pour que je le mette dormir? Puis apercevant Baruch.

Bonjour Baruch, elle fit une bise au vieil homme. je suis contente de vous voir. Manque plus que papa!
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Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)

Henki

Henki avait fait plusieurs fois le tour de Fribourg à la recherche d'un présent à offrir pour le dîner de sa fille. Il avait en tête d'apporter une bonne bouteille de vin mais malheureusement ayant laissé toute sa fortune à Morat il n'avait que dix pauvres écus sur lui pour faire ses emplettes. Le baron se décida donc à allez jouer quelques partie de ramponneau pour se renflouer ce qui une fois fait lui permis d'acheter un très bon milésime dans lequel il fondé beaucoup d'espoirs.

L'homme, sa bouteille sous le bras, se dirigea donc vers la maison de Genor tout joyeux de pouvoir lié plus ample connaissance avec elle ce soir. Il mit un certain temps à retrouver son chemin n'étant pas coutumier des ruelles fribourgeoises mais arriva tout de même à destination sans un retard impardonnable. La il toqua à la porte et se permit d'entrer entendant des voix familières à l'intérieur. Henki rejoignit sa femme qu'il embrassa avant de caresser délicatement la tête du nourisson.

Bonsoir mon amour, Louis semble vraiment paisible ce soir.

Un grand sourire affiché au visage il se tourna ensuite vers Genor qu'il salua à son tour avant de se rapprocher d'elle pour lui remettre le vin.

Bonsoir ma fille, merci beaucoup de votre invitation, je me suis permit d'apporter un petit canon.

Alors qu'il remettait le précieux nectar à son hôte il aperçut le vieil homme qu'il se fit un devoir de saluer, confus de ne pas l'avoir vu plus tôt.

Oh bonsoir messir je suis navré je ne vous avais pas aperçut, il faut dire que j'ais la tête dans les nuages en ce moment...

Genor

Ainsi tout le monde était là. Seul manquait Louis le Grand qui n'avait pas pu venir. Genor était toute heureuse...
Enfin sa maison ressemblait une maison et sa famille à une famille. Pour combien de temps ? Allez savoir avec tous ces nomades ... Elle, la première.

Elle accueillit tout le monde avec un grand sourire.
- Entrez installez-vous, ma maison est toute petite, faudra se serrer... Mais bon, c'est chez moi...
Mère regarde, j'ai pensé à Louis le petit

Elle désigna un panier en osier dans lequel elle avait disposé des peaux de moutons bien propres, le panier était posé sur une petite table à côté de la grande. Elle fit faire le tour de sa propriété à son père:
- Je suis contente que vous soyiez venu , messire baron...mon père ... comme ça vous verrez comment vit votre fille :
Tout le monde sortit prendre le frais, il faisait beau et la maison était surchauffée par la cuisine.
- Voilà c'est mon jardin . A côté...là, c'est le terrain que je viens de racheter à Edwige. Et là c'est son herboristerie. Je vais la reprendre aussi. A dire vrai, j'ai envie d'y emménager, c'est beaucoup plus grand qu'ici... Maintenant, si j'habite à l'herboristerie, je risque d'être dérangée tout le temps.. Je n'ai pas encore décidé...
Elle regarda ses parents nomades..
- Evidemment, dans une maison plus grande, je pourrais installer une chambre pour vous y accueillir... mais est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce que vous désirerez séjourner chez votre fille quand vous êtes à Fribourg ?...
Un silence...Elle toussa ...

Elle sortit les verres :
- J'ai un petit vin blanc au frais dans le puits, je propose qu'on le boive maintenant, on va se garder le bon cru pour le repas...Père, vous avez fait un bon choix, j'aime beaucoup le bon vin, même si c'est un peu curieux pour une jeune fille

Elle alla chercher son flacon de blanc et servit un verre à tout le monde même à Baruch. Elle tendit une planche de bois où se trouvaient quelques petites morceaux de gruyère coupés en cube.

- Buvons à notre famille recomposée et au grand honneur que vous me faites d'être chez moi...
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Genor

Henki

Henki observa minutieusement l'intérieur de la petite bâtisse ou vivait sa fille sans chercher à le juger, il n'avait de toute façon jamais prété beaucoup d'intêret aux demeures et à leur décoration une chaumière et un manoir ayant pour lui la même utilité elles pouvaient bien être totalement différente que ça lui était égal. Le baron n'observait d'ailleurs l'endroit que pour l'espoir d'en apprendre plus sur Genor, laquelle l'invita à visiter le reste de la propriété ce qu'il accepta volontier.

Il est normal que je sois venu, sa me fait énormément plaisir de vous voir ma fille, de tous nous voir réunis dirais je même...

Il gratifia son hôte d'un de ses plus beaux sourires. Henki était réélement aux anges d'être ainsi auprès de toute sa famille ainsi que de ne pas être repoussé par son premier enfant qui semblait, si ce n'est lui pardonner, au moins mettre de côté son absence durant toute sa prime jeunesse.

Ma foi je vois que vous êtes une fille bien entreprenante, déjà deux bâtisses et un terrain en votre possession, vous risquez de finir par posséder tout le canton.

Le baron laissa échapper un petit rire fin puis reprit plus sérieusement.

Votre proposition est fort généreuse et ce serrez un vrai plaisir que de venir séjournez chez vous de temps à autres, mais pour l'instant Prongs ayant sa propre maison à Fribourg cela n'est pas nécessaire et nous permettra de nous voir souvent sans que vous ayez à vous coltiner vos vieux croulants de parents à tout moment de la journée.

Il lui sourit toujours, puis la laisse allez chercher l'apéritif après avoir acquiescé d'un signe de tête à sa proposition de préserver le milésime pour le repas. Le baron prit ensuite le verre qu'on lui offrit et le leva.

Oui buvons à notre famille et à notre hôte, notre tendre fille.

Prongs

Prongs regarda sa famille. Elle était rêveuse et souriante. Elle avait enfin trouvé sa destinée, une famille. Loin des soucis de politique malgré le poste qu’elle occupe encore. Elle prit Henki par le bras heureuse de l’avoir retrouvé. Mais ce bonheur allait-il durer.. elle avait entendu que.. enfin elle préférait ne pas y penser maintenant.

Petit Louis s’agita dans son petit panier. Je crois que lui aussi a faim. Elle prit le petit enfant et alla à l’écart le nourrir, le petit tétait goulument. Louis.. le monde qui nous entoure est dure, ta famille est actuellement la, tous ensemble… Prend des forces, un jour les choses devront changer. Et de loin elle observa sa fille en parfaite maîtresse de maison. Et quand elle leur proposa de s’installer ici.. Prongs rigola à la réponse de Henki… oh je sais pas si notre campement à Fribourg peut être considéré comme une maison… Mais nous savons tous que nous sommes tous fait pour vadrouiller à la recherche de l’aventure. elle jeta un petit regard à l’homme, père de ses enfants, son âme sœur… elle avait promit de ne pas poser de question elle ne dirait rien…
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Prongs

Et ce qu'elle préssentait arriva plus rapidement que prévu. Il était parti. Jusqu'à quand elle ne le savait pas. Pour quelle raison? Cela était un grand mystère. Elle l'aperçu simplement partir de la soirée plus rapidement que prévu. Elle regarda sa fille.

Une fois rentrée à l'auberge un mot l'attendait. Des mots d'amour, mais des habits qui n'était plus la. Elle se retint de pleurer. Une douleur profonde l'envahit, elle s'allongea gardant son fils contre elle. En répétant ce mot: Pourquoi?
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Genor

Genor était enfin rentrée chez elle. Elle avait été trop mal et avait dû se faire soigner par les religieuses du couvent voisin
- Pouah, se soigner à l'eau bénite et aux ave, c'est vraiment pas pour moi.
Dès qu'elle avait recouvré un peu de mobilité, elle s'était fait conduire chez elle.

Baruch Ben Sira lui avait semblé préoccuppé, puis il lui avait confié qu'une communauté spinoziste lui avait envoyé un appel : ils avaient besoin d'un rabbin
- Tu comprends ma fille, ici, je suis inutile, je t'encombre, là, ils ont besoin de moi... Et je vais pouvoir leur rapporter le Livre que ton ami Tcahntchès m'a rendu...
Genor avait eu un choc
- Moi aussi, j'ai besoin de vous rabbi, mais c'est vrai que votre érudition ne peut pas être mise en valeur ici, Fribourg est trop petite...
Depuis elle attendait l'arrivée d'un groupe qui devait accompagner Rabbi baba en litière et les conduire à bon port.
- Tout de même avant que vous ne partiez, j'aimerais que tous ceux qui vous ont accueilli à Fribourg puissent vous saluer.

Genor était partagée entre la tristesse et un sentiment de délivrance, la présence de cet auguste vieillard était aussi un souci pour elle qui avait constamment envie de voyager.

Elle se fit chauffer une tisane et réfléchit à ce qu'il lui conviendrait de faire
- Bon et mère, qu'est-ce qu'elle devient ? Le départ de père... mais quel papillon celui-là ! Et l'herboristerie ? et les enfants d'Aristote ? Et le baptême et les noces de Barba et de Lothem ? Et les contrats pour l'Avoyerie
Boudiou, et moi qui suis vissée ici sans bouger.
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Genor

Tchantches

Tchantcès avait reçu un pigeon de la part de Genor qui expliquait le départ prochain du Rabi.

Il se dirigea chez Genor le plus vite qu'il pu car il était triste de ce départ.

Arrivé devantchez Genor, la porte était ouverte et le rabi et visible depuis la rue.

Tchantchès s'apporcha et se pencha pour ne pas se cogner la tête sur le fronton, ca grande taille était un obstacle fréquent.

Bonjour Rabi, aloes il paraît que vous partez ?
Pourtant votre sagesse aurait bien été utile, ne fut-ce que pour pondéréez la jeune et impétueuse Genor. Si vous partez qui le fera ?
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--Baruch_bensira

- Ah Messire Tchantchès, je suis heureux de vous voir... J'espérais bien vous saluer avant mon départ...
Entrez, asseyez-vous
Baruch sourit, taquin,
- Genor n'est pas là, vous ne risquez pas de vous disputer avec elle. ...

Citation:

Pourtant votre sagesse aurait bien été utile, ne fut-ce que pour pondéréez la jeune et impétueuse Genor. Si vous partez qui le fera ?

Bah, Genor est comme cela depuis toujours, c'est la rançon d'un esprit curieux et inquiet ... A l'abbaye, en Savoie, elle lisait déjà tout ce qui lui tombait sous la main et y réagissait avec une intensité extraordinaire...Mais c'est une jeune femme respectueuse sous ses airs moqueurs, elle sait ce qui est important ...

Elle a l'intention d'ouvrir sa maison des enfants d'Aristote, ne boudez pas ce lieu, c'est important de ne pas être seul pour prier et méditer

Il soupira
- C'est d'ailleurs pour cela que je m'en vais... Il n'y a pas trop de pasteurs pour ces temps obscurs et je ne peux me retirer tant que je vis... C'est un sacerdoce....

Il regarda Tchantchès attentivement
- Mais vous Seigneur Tchantchès,vous semblez aussi avoir besoin d'aide. Vous semblez sombre, on dirait que la lumière a quitté votre regard... Vous savez, je suis un pasteur de tous les enfants de l'Eternel...

Tchantches

Oui Rabbi, je déplore la perte d'une lumière, mais je pense que tout Fribroug a perdu une lumière.

Edwige a déménagé car elle a de l'honneur et Fribourg n'a pas su lui préserver cet honneur. Cette ville l'a salie ou a laissé permettre qu'elle soit salie.

Moi je perds une personne qui me contenait et qui m'empêchait de trop déborder, qui sait ce que tout cela va devenir mainteant.

Pour ce qui est de la maison d4aristote de Genor, je ne le vois pas d'un bon oeil, je pense que c'est le prétexte à attiser les conflits de foi, elle joue le jeux de gens très dangereux et attire la discorde à Fribourg se faisant.

De biens sombres heures nous arrivent rabbi, et je suis très inquiet.
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Genor

Genor se mit à faire le maison dans sa petite maison. Il y aurait, du moins elle l'espérait, beaucoup de passage à Fribourg cette semaine, elle voulait pouvoir accueillir des visiteurs et même les héberger s'il le fallait.

Elle fit la chasse à la poussière dans sa petite pièce de vie... Et puis prenant une fourche et une grosse brosse à genêt, elle entreprit de nettoyer l'aire centrale de sa resserre.
- Bon il y a des peaux de moutons, de la paille, mes seaux pour aller chercher de l'eau sont prêts... Je peux pas faire mieux.

Elle jeta un oeil attentif sur sa grosse tonne et goûta son pekêt
- ah, il est bon celui-là.Et l'hydromel est arrivé... parfait.
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Genor

Genor

Genor, toujours à la recherche de boissons fermentées de bon aloi se souvint que des gens en Savoie, faisaient du vin de rhubarbe... Et justement; dans le jardin d'Edwige, comme dans le sien, elle poussait fort et belle....

Elle en cueillit de nombreuses tiges qu'elle éplucha soigneusement, elle les coupa en tronçons et les déposa sur un linge et sur une claie qui se trouvait à l'herboristerie...Elle allait faire comme quand elle la faisait cuire..
- D'abord en ôter l'amertume...

Et pendant que la rhubarbe s'égoutait, elle alla chercher chez ses voisins un petit tonneau qu'elle avait vu. La vieille Perrine était trop perclue maintenant pour faire son cidre...
- Bonjour Perrine, je viens voir si tu peux me prêter ton petit tonneau.. Je vais faire du vin de rhubarbe et s'il est bon, je viendrai t'en apporter un flacon.
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Genor

--La_vieille_perrine

- Entre Genor... crachota Perrine... Je suis contente de te voir... Tu cours toujours partout....
Elle s'approcha de Genor et la maintint sous son regard chassieux...
- Tu disais ???? Un jambonneau ? Ou bien ... quoi ? un poteau ????
Elle vit Genor s'approcher de son tonnelet
- Ah mon tonneau ... pour quoi faire ?

La vieille criaillait comme une crecerelle....

- et qu'est-ce que tu comptes faire de mon tonneau ? .. tu bois de trop ....
C'est vrai que tu as repris l'herboristerie d'Edwige ? A que voilà une sainte femme... Toi ...

Elle jeta un regard critique à Genor et fit un signe de conjuration avec ses doigts...
-Tu tournes mal, petite, tu tournes mal, tout le monde me le dit....
Edwige elle, est une sainte... et elle est où ?

Perrine se signa
- Et le vieux avec son chapeau... l'étranger, il est reparti .. tant mieux on sait jamais sur qui on tombe... L'avait pas l'air très aristotélicien çuilà

Genor

Genor s'énervait un peu... la vieille et ses ragots ...
c'est comme la rhubarbe... d'abord enlever l'amertume....

- allons allons Perrine, tu ne vas pas cracher sur un peu de vin? ... Je vais en faire avec ton tonneau et je t'en amène ... deux flacons .... Et aussi un pot de mon miel...

Je vais faire du vin... et tu en auras .... [/i]
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Genor

--La_vieille_perrine

- du vin ...? et du miel ???
Perrine n'entendait que ce qui l'intéressait.. évidemment !
- Et tu me disais 3 flacons .... et deux pots de miel c'est ça ???

Elle souriait de toute sa bouche édentée....ses rides plissaient son visage comme une petite pomme d'api.

Genor

Genor rit aux éclats
- Tststs, on marchande ??? Le vin de rhubarbe c'est pas bon pour tes reins....
je t'apporterai deux petits flacons et puis tu viendras en boire chez moi... Pour le miel...en voilà déjà un pot....
mais je ne te l'achète pas ton tonneau, je te l'emprunte ... chipie, va

Perrine rigolait, elle avait essayé
- Prends-le suppôt du diable .... Puisse le grand grigou te manger toute crue...
Genor se demanda ce que Tchantchès venait faire là. Elle emporta le précieux tonneau et entreprit d'y mettre ses morceaux de rubarbe, de l'eau de son puits et quelques louches d'hydromel pour la fermentation.
Elle recouvrit le tout d'un fin drap de lin.

- Reste plus qu'à attendre deux semaines ... Après mon retour de Genève il sera bon à filtrer.
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Genor

Prongs

Prongs arriva exténuée chez sa fille.. trimbalant un louis qui hurlait et qu’elle tentait de calmer en lui donnant son doigt à téter. Les dents se dit-elle…
Elle ouvrit la porte et alla s’affaler sur le fauteuil. Déposa quand même une petite tarte aux pommes qu’elle avait préparées durant l’après-midi. Elle laissa tomber les sacs à côté d’elle et regarda sa fille qui avait l’air étonnée…

J’ai rendu les clés ! A zefa de gérer !

Puis berçant Louis qui se calmait… Je vais devoir te laisser quelques jours. Papa me demande chez lui, je pars ce soir, elle lui sourit.

J’espère que tout se passera bien aux enfants d’Aristote ! Je veux les nouvelles ! Elle lui fit un clin d’œil..

Je vais y aller.. si je reste ici trop longtemps je n’aurais plus le courage de faire ce voyage ce soir ! Et rejoins-moi vite. Elle prit sa fille dans ses bras et l’embrassa bien fort. Fais attention à toi !
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Genor

Eh attends .....
Tu vas rejoindre mon père ?
C'est une bonne idée, les vacances tout de suite...
Genor regarda sa mère en souriant.
L'oeil vif, les cheveux ramassés en un beau chignon...
Tiens je ne connais pas cette robe ...ni ce mantel....
- Tsss, tu es incorrigible...Allez va rejoindre ton homme...
Moi je ne sais pas encore .... J'ai envie d'être là pour accueillir mes invités....Je ne te dis pas de l'embrasser de ma part, tu le feras bien sans moi ....
Elle se mit à rire...
_ Sois prudente ; les routes ne sont pas sûres et tiens...
Elle tendit un petit bâton de sureau
- pour que Louis mordille... Va falloir tricoter maintenant que tu as du temps, il grandit ce chti là ...

Prongs s'en alla... Très vite ...
Genor la regarda partir d'un air songeur .....
Murten...
Elle se secoua
- Bah ce sera pour une autre fois !
_________________
Genor

Ivori

Les quatre voyageurs arrivèrent à l'aube... Quatre ? Ils auraient dû être six mais Accro et Sanctus s'étaient arrêtés en route pour piquer un somme, et Andy, Lingus, Calyps et Ivori ne s'étaient pas aperçus de leur "disparition"... C'est qu'il fait noir, la nuit, hein !

Dame Genor lui avait annoncé qu'ils étaient les bienvenus chez elle ; aussi, pendant que les hommes filèrent couper du bois de leurs bras bien musclés, la belle rousse et sa fille suivirent les indications pour se rendre à l'herboristerie... Son logis, à ce qu'elle en avait compris, était attenant à l'échoppe.

Elles n'eurent aucune difficulté à la trouver et Ivori se demanda alors si sa jeune amie se trouverait dans l'herboriste ou dans sa demeure. Et puis peu importe ! La mère toqua à la porte de la maison, la fille à celle de l'herboristerie qui jouxtait la première. Et elles attendirent une réponse d'un côté ou de l'autre, les bras d'Ivori chargés de grimoires et ceux de Calyps de mets et de breuvages.
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Ceedjane

Après avoir annoncé sa volonté de "marrainer"
un nouvel habitant, robe soyeuse et froufroutante
- c'est qu'elle est neuve et surtout signée par un maître
de la région - elle s'arrêta à l'échoppe de Genor et
se décida d'entrer

Genor ! Ma future marraine de baptême
appela-t-elle en éclatant de rire - quelle ironie de vie -
je viens te rendre visite comme tu me l'as gentillement
proposé
et boire un petit coup avec toi !

Soulevant les couvercles des pots, humant chaque
odeur, elle remarqua quatre nouvelles personnes.
Ceedjane fit un sourire à l'enfant et salua les autres
aimablement... qui sont-ils ?
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Genor

Genor apprit qu'enfin ses invités étaient arrivés.... Elle accourut et arriva toute essoufflée.
Elle arriva en même temps que Ceedjane et vit Ivori et une jeune fille à sa porte.

- Aaaaaaaaaaaaah vous voilà . Bienvenue, bienvenue chez moi et à Fribourg. Bonjour Ceed.

Elle embrassa chaleureusement Ivori, Ceed et sourit à l'enfant
- Entrez, je vais vous débarrasser, vous êtes bien chargées... Tous ces grimoires... C'est pour la maison des enfants d'Aristote ?
Genor jeta un regard curieux... les livres toujours les livres ....
Elle commença à feuilleter et puis rougit
- Mais je manque à tous mes devoirs.
Installez vous sur le banc... vous voulez boire et manger ?
Où sont passés les hommes ?

Et se tournant vers Ceedjane
- Tu restes avec nous Ceedjane ? Tu es la bienvenue chez moi, tu le sais, mais ce soir, je reçois des amis réformés... Ce ne sera peut-être pas bon pour ta réputation... Surtout avant le baptême... Quant à être ta marraine... je ne suis pas baptisée c'est impossible
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Genor

Ivori

La belle rousse salua la jeune femme rayonnante de joie de vivre, puis vit son amie arriver.
Cela faisait longtemps que l'on ne lui avait pas réservé un accueil aussi chaleureux. Elle se laissa embrasser, posant une main bienveillante sur le bras de Genor, puis fit signe à Calyps de la rejoindre. La petite fille s'avança avec prudence de peur de tout faire tomber.

Oui, ma chère amie, pour la maison des enfants d'Aristote. Et quelques broutilles pour le temps de notre séjour.
Ivori et Calyps emboîtèrent le pas de Genor. Tandis que la rouquine posa les grimoires sur la table, la petite restait plantée au beau milieu de la pièce avec ses provisions.
Madame...? Où je les mets ?, demanda-t-elle d'une petite voix, en baissant les yeux sur tout son barda.

Ivori s'assit sur le banc, laissant sa fille se débrouiller comme une grande. Il fallait bien qu'elle apprenne à faire les choses par elle-même. Elle ne serait peut-être pas toujours là pour veiller à tout...
La Sicaire sortit un ruban de cuir et entreprit d'attacher sa longue chevelure bouclée avant de répondre aux interrogations de Genor.
Les hommes...? Hum je crois qu'ils sont partis faire un tour de la ville. J'étais pour ma part assez pressée de te rejoindre. Et si cela ne t'ennuie pas, je prendrais volontiers une petite gorgée de ton délicieux pekêt et un bout de pain. Cela suffira.

Puis, se tournant vers Calyps...
Ma chérie, tu veux boire ou manger quelque chose ? De l'eau ou du lait ?
La petite hocha la tête, en guise de réponse favorable.
Tu as du lait, Genor ? Non parce que... Baissant la voix. On ne peut décemment pas faire boire de l'alcool à un enfant...
Ivori partit d'un rire sincère, un rire qui témoignait de sa joie d'être ici auprès de son amie.
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Barbapounette

Barba marchait en direction de l heboristerie,ce mal de tete etait insupportable et elle ne tenait plus.Deux jours qu elle le trainait et il serait innimaginable que cela continu au dela.La feminité posait des problemes parfois et la c etait le pompon.
Meme a sa derniere biture que remontait a fort longtemps faut bien le dire la migraine n avait durée qu une journée....
Le chemin lui semblait long pourtant ce n etait guere qu a deux rues de chez elle.Enfin elle vit l herboristerie...Elle entra sans frapper au risque de se faire remettre en place pour son impolitesse..

-Genor!!!Genor!!!!es tu la?Barba n entendait rien .....pourvue qu elle soit la pensa t elle.....
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Genor

Genor regardait ses invitées avec bonheur.. Elle n'aimait rien tant qu'avoir du monde chez elle... Souvenir d'une enfance trop libre et trop solitaire sans doute...
- mais oui, j'ai tout ce qu'il faut, en tous cas ce qui est dans mes moyens... Mais je vous attendais...
Elle regardait Calyps qui se débrouillait sous le regard de sa mère... Elle reconnaissait là l'attitude de sa propre mère adoptive : laisser faire le plis possible par soi-même.

- Bravo Calyps ... Tu as faim et soif ... regarde j'ai préparé des biscuits aux noix et au miel... tu m'en diras des nouvelles ... et pour boire ...
Ivori, j'ai préparé de l'eau rafraîchie avec de la menthe tu crois que ça va lui plaire ?

Et puis pour nous ... pekêt ...

Elle fit le service joyeusement... Elle observait Ivori qui avait quand même lasse et un brin soucieuse...
Et Ceedjane qui se taisait et écoutait dans un silence inhabituel pour elle.

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Genor

Ceedjane

Souriante mais peu habituée à l'arrivée de tant de monde,
Ceedjane appréciait la personnalité de Genor,
bien que toutes les deux opposées, leurs échanges étaient toujours empreints de respect et d'amitié.

Genor, je te remercie de ton hospitalité légendaire,
mais tu me connais... un verre en appelle un deuxième et
je reste collée au siège ... combien de fois m'as tu vue en taverne ?

Quant à ma réputation.... celle-ci m'appartient,
je sais à qui je consacre mon âme.
Tu n'es pas baptisée mais mon coeur est ouvert et accueillant.
Ce n'est pas pour rien que j'ai annoncé à Frère Hobb que tu seras ma marraine et Jepavu mon parrain.

Ceedjane se tourna vers les invités de Genor :

les amis de mes amis sont les miens aussi je vous souhaite la bienvenue à Fribourg.
Calyps j ai 3 nouveaux-nés chez moi tu veux venir les voir ?
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Barbapounette

Barba ne voyant personne se dit que Genor etait peut etre chez elle.Elle se dit qu il etait peut etre mal venu de la deranger mais sa tete allait exploser.

Elle frappa a la porte et attendit.
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Genor

Genor aavait entendu qu'on frappait à l'herboristerie voisine. Elle ragarda Ivori
- excuse-moi il doit y avoir quelqu'un qui est malade ou blessé, je fais aussi l'herboriste à Fribourg
Elle alla ouvrir la porte...
- ah Barba... Entre... Je te présente Ivori et Calyps, sa fille....

Elle vit qu'elle avait l'air pâlotte
- Ca ne va pas ? Tu as besoin de quelque chose ?
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Genor

Barbapounette

C est avec soulagemenr que Barba vit la porte s ouvrir et Genor apparaitre.Elle semblait avoir du onde et elle etait confuse de la deranger.Blanche comme un cadavre Barba entra et s assit une minute.

-Aurais tu quelque chose pour la migraine Genor?je ne te parle pas de quelque chose de leger,cela fait deux jours que je me traine ce mal de tete comme si l on tambourinait a l interieur.Euh comment dire......c est due aux inconvenients feminins vois tu.........

Genor lui presenta la personne presente dans la piece.Bonjour dame Ivori,je suis Barba,enquiquineuse public qui tombe toujours mal on dierait....elle esquissat un sourire qui fut un supplice pour elle.LA dame avait une chevelure de feu,magnifique.Elle ne l avait jamais vue a Fribourg.....etes vous de passage dans notre joli ville?regardant la petite fille ,Barba vit que la petite fille avait heritée des cheveux de sa maman.Belle comme le jour,la petite buvait son lait.....bonjour belle demoiselle....mais dis moi l on dierait que tu es affamée....Barba rit,se redressant,en tout cas soyez les bienvenues a Fribourg.Elle reflechissait,elle savait qu elle avait entendue le nom d Ivori quelque part......serait ce?........quelle importance......
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Genor

Genor était perplexe...

- attends pour chasser le mal de tête, ma mère avait un truc infaillible... la poudre à éternuer !!!!
J'ai ici un vieux muguet sèche , j'en fais de la poudre...

Elle le mit sous le nez de Barba et souffla .
barba rougit puis
Atcha .... AAAAAAAAAAAtcha

L'enfant la regardait d'abord craintivement puis elle se mit à rire
- Oh encore .. je peux jouer aussi
Genor lui en souffla sur le nez aussi

- C'est un bon truc pour les maux de têtes, sérieusement... maintenant je vais aussi te faire une tisane de fleurs de mai ... Ca tombe bien et en plus ça sent vraiment bon ... Attends, il y en a dans le jardin...
Tu peux en prendre aussi Ivori, c'est une délicieuse tisane ... en plus si tu l'ajoutes au vin blanc c'est un apéritif ... Hmmm je te dis que ça
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Genor

Ivori

La rouquine prit son verre de pekêt avec un sourire empreint de douceur mais de lassitude également.
Merci, Genor.
Et merci Dame pour vos paroles bienveillantes.

Pendant ce temps, Calyps goûtait aux gâteaux, assise aux côtés de sa mère, silencieuse, lorsque l'amie de Genor l'invita à voir des nouveaux-nés. La petite brunette la regarda avec de grands yeux ronds et posa son gâteau sur la table.
Merci Madame, mais je vais rester avec mi mama...
Elle se remit à manger calmement, tandis que sa mère buvait religieusement le spiritueux que lui avait offert Genor.

Bientôt, l'on frappa à la porte et une damoiselle dont Ivori avait déjà vu le visage quelque part entra avec une mine contrite. Des migraines, semblait-il... Mais elle fit tout de même l'effort de s'adonner aux civilités d'usage.
Oui, nous sommes de passage pour la maison de la Réforme, avec mon futur époux et un ami. Nous venons apporter quelques lumières sur la religion qui est la nôtre.

La jeune femme la regardait avec curiosité, puis ses yeux se posèrent sur Calyps. La petite brunette semblait attirer l'attention des dames, mais elle se contenta de sourire avant de boire l'eau à la menthe que lui avait préparée Genor.

Calyps n'avait rien d'une petite fille comme les autres, plutôt sauvageonne et peu encline à la conversation, elle ne quittait que très rarement sa mère et préférait la compagnie des adultes, ne se sentant pas proche des autres enfants. Depuis toujours, elle côtoyait les sphères politiques et religieuses et avait ainsi amassé moult connaissances. Et depuis l'arrivée de sa mère parmi les Sicaires, la petite fille avait embrassé la Réforme avec fierté.

Ivori posa son verre et se tourna alors vers son amie Genor.
Hum je verrai plus tard pour la tisane. Ma tête ne souffre que de la fatigue pour le moment...
Alors mi guapa, quand allons-nous donner un culte et abreuver les Enfants d'Aristote des paroles réformées ?
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Barbapounette

Barba eternuait a n en plus finir a ce rythme la elle allait ameuter le village entier..... si c est comme ca pendant ma nuit de noce ca va etre joli.....La petite riat,BArba voulait rire aussi mais les eternuements l en empechaient.Une torture son herbe a Genor.....mais ce pourrait etre amusant pour une blague,elle pensait deja a son prochain tour....elle reussit a entendre celle ci lui proposer une tisane et lui fit un signe de la main qui voulait dire oui.LA crise finie,et malgré la migraine toujours presente Barba alla se rasseoir.Veuillez m excuser...
Elle regarda la petite,ils ont l air bon tes biscuits.....ils sont au miel?Je sais que Genor les reussis bien.......moi c est les tartes.....

Votre futur epoux dame?Mes felicitations !!!Barba repensa a la fameuse maison de la reforme,ou en est tu Genor avec ton projet?As tu du monde?J aie due partir d urgence la derniere fois et je n aie pu y revenir,tu sais comme je sis curieuse et je ne manquerai pas ne occasion d y repasser.Si ca ne derange pas biensur........
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Genor

Mais oui... Viens-y vite, j'ai invité Ivori et Lingus pour y enseigner la Foi réformée... Tu pourras entendre un autre son de cloche .... Enfin de cloche.... Tu sais Barba, Lingus, l'homme d'IVORI a été curé et s'est converti à la Réforme;.. Quand ces hypocrites de diacres disent que les réformés ne savent rien ... ils ont devant eux des interlocuteurs bien plus instruits qu'eux... Ils ne peuvent que les injurier et les traiter de bandits.....
Viens à la maison des Enfants, nous allons faire un culte

Elle se leva et alla rechercher du pekêt....
Elle en reversa à Ivori avec un clin d'oeil.

- Mais la vie des Réformés du Lion n'est pas faite que d'étude et de prêches, n'est-ce pas Ivori ? Tu es une sacrée guerrière aussi...A Fribourg on confond guerrier et brigand....

Elle reversa un verre et attendit qu'Ivori raconte ses exploits. Elle l'encouragea d'un sourire.
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Genor

Ivori

La douce Ibère lança un regard complice à son amie Genor. Sans même s'en apercevoir, elle parvenait à lui insuffler la force de ne pas baisser les bras face à la bêtise humaine. Et c'est là en réalité le plus lourd des fléaux et le plus dangereux, car sa propagation ne souffre aucune frontière, contrairement à celle de la Foy Réformée qui doit faire face aux entourloupes et aux bassesses les plus pitoyables.

Ivori caressa un instant les cheveux de sa fille, pensant que Calyps, du haut de ses huit ans, n'aurait aucun mal à argumenter plus intelligemment que nombre de leurs détracteurs... Mais malheureusement, il leur faudrait se coltiner leurs âneries encore longtemps. Plutôt mourir que de fléchir face à la bêtise.

Chassant ses pensées en secouant doucement la tête, la Sicaire balaya la salle du regard avant de répondre à Genor.

En effet, cette confusion est malheureusement courante. Elle fait partie des faiblesses de la nature humaine. L'inconnu fait peur, la nouveauté tout autant, et il est toujours plus aisé de se raccrocher inlassablement et presque désespérément à ce qui est connu, quitte à ignorer volontairement l'évidence.

Alors non, nous ne sommes pas des assassins ou des voleurs. On nous renvoie souvent au visage le dit impôt léonin ou part du Lion. C'est en réalité une pratique symbolique et la part est de coutume restituée à la personne. Mais évidemment, ce genre de détails passe à la trappe.

Comme je le disais, il est toujours plus aisé de mentir et de diffamer sur ces adversaires. Ce qui me surprend en revanche, c'est de noter une telle attitude de la part de personnes soi-disant croyantes et pieuses. Ce genre de bassesses est généralement réservé aux politiciens et non aux religieux.

La rouquine était lancée, comme toujours ! Elle but une gorgée pour s'hydrater le gosier avant de poursuivre son argumentaire.

Comme quoi, même lorsqu'il s'agit de l'Unique et de la religion, la politique et les magouilles sont partout ! Je ne crois pas que Deos serait fier de ses enfants, mais lui seul en jugera. Ce n'est guère là mon rôle. Nous ne nous targuons pas de détenir la Vérité absolue, contrairement à nos opposants. Mais jamais nous n'userons de stratagèmes et de venin pour louer notre cause. Nous croyons en la Réforme, nous croyons en Aristote, en Christos et en Averroès. Les paroles des trois prophètes forment un tout qui ne peut être dissocié, au risque de se fourvoyer.

Comme l'a si bien dit une connaissance fort sage, les paroles des prophètes ne sont pas à prendre ou à laisser selon qu'elles nous plaisent ou non. Pourquoi ignorer Averroès ? L'homme a dit des choses fort belles et fort sages, tout comme les deux autres messagers.

Mais je me laisse emporter, et je m'égare. Tu voulais que je te parle des combats, non ?

Ivori se mit à rire, puis jeta un regard entendu à Calyps qui se leva aussitôt, emportant quelques gâteaux et partit en direction de la porte pour respirer l'air frais de Fribourg.
Ne t'éloigne pas trop surtout.
La petite agita sa main avec lassitude, manière de dire "Ouais, ouais, je sais... Tu me le dis à chaque fois...", et disparut dans la lumière éblouissante de l'extérieur.

C'est une enfant fort intelligente, j'ai de la chance qu'elle ait reçu une bonne éducation, ne l'ayant pas élevée moi-même.
M'enfin, je préfère éviter de parler guerre et combats devant elle. Pour une enfant de son âge, elle en a déjà pas mal vu et elle est très forte, mais j'essaie de lui épargner tout cela.

Ainsi, oui je suis une guerrière. Non pas que je pense que tout doive se régler par le fer, mais lorsque les êtres qui s'opposent à nous dans l'intolérance la plus vive, n'hésitent pas à nous pourfendre pour se débarrasser des personnes qui les dérangent, alors il me semble que sourire et tendre l'autre joue serait pure folie. Et quoi qu'ils en disent, nous ne le sommes point.
Mon aimé a failli mourir à plusieurs reprises et chaque fois l'Unique l'a renvoyé auprès des siens, ce n'est pas un hasard, c'est le Destin. Pour ma part, j'ai combattu face à trois armées récemment sous l'oriflamme de l'armée du Salut et j'en suis sortie sans l'ombre d'une égratignure. Cela aussi, c'est un signe.

Alors, oui, nous usons de nos épées et de nos boucliers, car au regard de la haine manifeste que nous portent nos détracteurs, le contraire voudrait dire que nous avons perdu la raison et ce n'est point le cas. Même si je déplore cette manière d'agir. Depuis quand tuons-nous les personnes qui ne pensent pas comme nous ? Imaginez si, à chaque élection, un candidat tentait de tuer son adversaire pour récolter tous les votes ? Je vous le demande, ma chère, où va-t-on ?

La belle rousse, essoufflée par sa longue intervention, attrapa le verre d'eau à la menthe que sa fille avait laissée en partant et en but une longue rasade pour se rafraîchir le gosier.
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
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Genor

Genor était pensive en écoutant sa nouvelle amie. Elle regardait Calyps aussi, cette enfant étrange....

Elle savait déjà que cette visite, si courte soit-elle, laisserait des traces dans sa vie .Trop de choses l'émouvaient chez Ivori...

Sa beauté sauvage mais féminine ... en diable ! lui faisait sentir à quel point elle-même n'était qu'une herbe folle montée en graine ; une toute jeune pousse qui se dépêchait de mûrir et de faire illusion. Sa fille aussi... qui lui réveillait ses propres souvenirs et ... toutes ces fils secrets qui semblaient la lier à elle...

- Tu sais Ivo ....tu ne me connais pas encore bien, tu ne peux pas comprendre à quel point ce que tu dis me touche.

Elle regarda Barba et Ceed, elles non plus ne pouvaient pas comprendre.

- Je me présente toujours comme la fille de Prongs, mais c'est très récent ... Avant j'étais la fille d'Aliénore et Prongs m'avait abandonnée dans sa verte jeunesse... Je n'étais qu'un bébé... Quand je te vois avec Calyps, je me revois, enfant, sur les chemins avec ma mère... Elle était guérisseuse, sage-femme et donc pour les crétins, sorcière.... Nous étions tout le temps sur le qui-vive. Alienore est morte de mort très violente, après avoir été torturée par des soudards déguisés en prêtres. Quand je suis arrivée à Fribourg, je n'étais que révolte et colère ... et pourtant, je m'en suis cachée. J'ai fait le soldat, le maître paysan , le tribun interimaire, l'avoyère ajointe... J'ai été une citoyenne modèle. Ne voulant plus être pourchassée, ni seule.

Et puis j'ai découvert ma vraie mère : Prongs... l'avoyère avec qui je travaillais depuis des mois . Tu sais que j'ai failli la tuer ? En route, à Lausanne, au bord du lac, la rage m'a dépassée. Nous ne l'avons dit à personne... mais la cicatrice qu'elle a sur le visage , c'est moi qui la lui ai faite...

Après, je me suis retrouvée à Grandson, je n'avais pas voulu aller vous combattre, j'étais "en voyage" pour ne pas faire partie de l'armée. Et j'ai mis au monde mon petit frère Louis ; Prongs a accouché dans la montagne en plein hiver !!!! Je me suis rendu compte que les savoir faire de ma première mère m'avaient aussi été transmis...J'ai soigné mes compagnons de l'armée, particulièrement Kyrahn que tu connais sans doute, ma filleule.

Genor soupira et regarda Ivori dans les yeux :
- Tu nous parles de combat et mon coeur bat plus vite .... Bien sûr qu'il faut parfois prendre les armes... Tous ces beaux parleurs, ces Hommes qui venaient voir Aliénore flamberge au vent pour avoir la gloire d'avoir baisé la belle Aliénore au prénom de reine... pas un ne l'a défendue, pas un n'a sorti son épée ou son glaive... leur dard oui, prendre des risques, non !!!

La colère faisait rougir Genor. Elle se remplit un verre entier de peket et l'avala d'une traite .
- Moi je séduis comme un soldat, je prends une nuit, je le laisse en riant après ... Mais tu vois... j'ai peur de ma colère ... J'ai failli tuer ma mère... alors que je sais soigner ...
Eh bien j'ai vendu mon épée et je suis rentrée à Fribourg. Je vais aller me battre à Genève, mais ce n'est qu'un jeu... et ça fera passer mes nerfs sur des gros bras...et sur mes parents peut-être aussi puisqu'ils y sont !!!

Elle sourit
- En rentrant à Fribourg, je me suis trouvée nez à nez avec un ours... nef à muffle...J'ai eu la peur de ma vie ...un émerveillement aussi... Quelle beauté... quelle puissance... sans colère parce qu'il n'avait plus faim : il avait bouffé mon poisson !!!
La vie est belle et je ne veux pas l'ôter inutilement. Je veux savoir me battre, mais je veux soigner, guérir, planter et connaître le monde.

Je regarde ta fille et je me dis que tu as raison de lui épargner les récits de tes batailles ... mais elle les connait... Elle m'émeut beaucoup ta fille... Arme-la pour la vie ...mais ne lui transmets pas ta colère, c'est trop lourd et trop dur .

Elle eut un sourire triste et resservit tout le monde. Elle sortit et s' acroupit près de Calyps qui rêvassait dehors assise sur une auge de pierre , elle lui montra le broc d'eau mentholée...Sur un signe de la gamine, elle lui remplit son verre en la regardant sans sourire...
- Tu entends tout toi, hein ?Et tu comprends tout...
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Genor

--Filomenia

Philo tournicotait souvent autour de la maison de Genor la demoiselle qu'elle aimait bien ...Elle s'apprêtait à revenir lui proposer ses services pour l'herboristerie....
Devait y avoir de souris, vaut mieux s'en occuper avant que les petits n'arrivent et ne prolifèrent.

Elle s 'arrêta au milieu de la place Aristote.
Une fille était assise sur l'auge devant l'herboristerie et alignait des cailloux sur la pierre...

Philo s'approcha. Rasador, son chien ratier sur les talons.

- Bonjour ...
La gamine la regarda sans rien dire... Philo lui trouva l'air sauvage mais elle n'avait pas peur de grand chose
- Genor est là ? Je viens lui proposer ...oh, elle a de la visite... je vais attendre...

La fille la regardait de ses yeux verts. Ses cheveux châtains retombaient comme un voile de réserve. Philo eut l'intuition qu'il ne fallait pas trop parler. Elle s'asseya de l'autre coté de l'auge et regarda les cailloux.

Elle ramassa des cailloux à son tour et des bouts de bois qu'elle cassa en batonnets réguliers. Elle se mit par terre et commença à bâtir une petite hutte avec les cailloux entassés, posa les batons et alla chercher de l'écorce du chêne de la place...

La fille étrange étrangère la regardait avec attention. Elle s'accroupit à côté de Philo et commença à lui couper aussi des petits faisceaux réguliers.

Rasador, assis sur son arrière-train semblait sourire, le museau étiré, il agitait sa queue sereinement. Les deux fillettes étaient tranquilles et curieusement complices

--Calyps

L'air était plutôt doux en ce mois de mai et le soleil pointait son nez toute la (sainte) journée.
La petite brunette restait sagement assise au bord de l'auge à scruter le sol. Une colonie de fourmis rampait le long de ses petites bottes et Calyps, d'un œil intrigué, suivait leur cheminement sur le cuir.
C'est pas là que vous trouverez de quoi manger hein..., pensa-t-elle avant d'effriter quelques miettes de son gâteau sec.

Elle se demanda alors ce que ça faisait d'être une minuscule petite fourmi, galopant dans la poussière, entre les pas assassins des Hommes, et se rendit compte que sa mère était une fourmi en réalité. Sa mère et Lingus et tous les amis de sa mère même...

Calyps jeta un coup d'œil dans l'auge qui, loin de contenir quelque nourriture pour les chevaux, était jonchée de cailloux. La petite en prit une poignée qu'elle posa le long de l'auge.
Maman... Papa... Lingus... Lwe... Kallias... Heulynn... Fanfan... Azur... Reginae... Aileron... Belga...
Et de son doigt, elle fit tomber sur le sol les cailloux qui représentaient son père et Reginae, écrasant alors plusieurs fourmis. Tous deux étaient désormais comme ces fourmis, écrasés par l'ire des Hommes.

Calyps contempla quelques instants sa ligne de caillou et, au moment où une petite fille accompagnée d'un chien plutôt crasseux se planta non loin d'elle, la brunette envoya valser toutes les pierres sur le sol.
Plongée dans un mutisme voulu, elle fixa sa nouvelle camarade qui semblait connaître la nouvelle amie de sa mère.
Lorsqu'elle commença à ramasser quelques-uns de "ses" cailloux et des petits bouts de bois, Calyps se laissa glisser de l'auge pour voir de plus près ce qu'elle fabriquait.

Une sorte de refuge, lui semblait-il. Un refuge... Un refuge pour que les fourmis ne soient plus jamais écrasées par les Hommes... Calyps sortit de sa petite besace le petit couteau qu'elle gardait toujours sur elle, attrapa quelques bâtons et les coupa d'un geste net et précis avant de les donner à sa camarade.

Tiens. C'est pour le refuge des fourmis. Les fourmis, elles meurent sinon. Parce qu'on les voit pas et on marche dessus. Et on s'en fiche... Parce qu'on les voit pas. C'est ton chien ?
Accroupie à côté d'elle, Calyps se laissa tomber sur les genoux, se moquant bien de salir ses braies, et fixa la gamine de ses grands yeux verts.

--Filomenia

Tiens, elle parle !
Philo était contente d'entendre l'autre fille. Elle lui sourit :

- Oui, c' t 'un r'fuge pour les fourmis. Là, c'est la porte ! Mais d'toutes façons, les fourmis... elles passent partout. C'est libre les fourmis enfin, celles qui se font pas écraser.

Rasa, ici, que je te présente.

Le chien arriva tout tranquille, il lui fit une grosse léchouille sur le visage.
- c'est Rasador, c'est mon apprenti...et mon gagne pain. Nous sommes chasseurs de rats et aussi de souris... je viens régulièrement nettoyer l'herboristerie de Dame Genor, elle paie pas bien, mais elle m'apprend à chanter.
J' m'appelle Filomenia, mais tout le monde m'appelle Philo.
J'peux prendre ton biscuit ? J'ai faim, et j'aime bien les biscuits de Dame Genor.

Elle regarda sa compagne et attendit sa réponse. En attendant, elle continua sa construction et puis se leva et ramassa quelque chose un peu plus loin. Elle déposa un escargot mort sur le chemin des fourmis :

- on les nourrit ?

--La_vieille_perrine

La vieille Perrine avait repéré les deux gamines par dessus la haie.
Elle les observait en pêchant dans ses chicots les restes de son ragout à l'ail.
- Qu'est-ce que c'est encore que ces étrangers ???
Et la galeuse est encore là....
Pff, ça finira mal ... ça finira mal.

Elle s'approcha et se cacha derrière le muret, une main à l'oreille, l'autre se grattant la fesse avec frénésie.

Kyrahn

Revenue depuis peu à Fribourg, Kyra n'avait pas encore eu l'occasion de tenir sa promesse et de passer dire bonjour à sa marraine. Non pas qu'elle avait délibérément reporté cette visite mais tant de choses avaient retenu son attention autre part. Un sentiment de culpabilité aussi, ainsi que la sensation de n'être plus à sa place ici.

Cependant, depuis le saut du lit, l'envie irrépressible de revoir sa marraine la taraudait. Elle avait tant de choses à lui raconter.... tant de sujets à éclaircir aussi. C'est donc d'un pas décidé, qu'elle se rendit jusqu'à l'annexe de l'herboristerie si chère à Edwige.

Arrivée devant la porte, elle hésita....des voix lui parvenaient depuis l'intérieur de la maisonnette. Elle avait peur de déranger mais savait pertinemment, que si elle faisait demi-tour, elle n'aurait plus l'occasion ou le courage de venir. Elle frappa donc à la porte et attendit patiemment qu'on vienne lui ouvrir....
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Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme

--Calyps

Calyps écouta la petite vanter la liberté des fourmis, avec un sourcil relevé, se demandant où donc pouvait-elle y voir une quelque once de liberté.
Libres ? Les fourmis ? Peut-être quand on les regarde, oui... Mais en fait... Eh bah, elles le sont pas !

La brunette hocha la tête d'un air convaincu et un tantinet mystérieux, comme si elle allait lui révéler un grand secret.
Eh non ! Et tu sais pourquoi ? Bah parce qu'en fait, eh bah elles obéissent à une reine ! Comme un peu bah des... des... des serviteurs ! Et puis, la reine, elle, elle fait rien du tout ! Elle attend que touuuuutes les autres fourmis, eh bah elles lui ramènent des choses... dans la... la fourmilière !

Calyps hocha la tête de nouveau et observa toutes les fourmis qui grouillaient entre leurs pieds. Puis sa camarade apprentie architecte de refuge pour fourmis opprimées et asservies lui révéla son nom.
D'accord. Moi, c'est Calyps. Et... j'ai pas d'autre nom. Juste celui-là. Et je... je travaille pas. Je suis ma mère. C'est une grande guerrière ! Et je voyage beaucoup avec elle ! Tout le temps ! Et avec son amoureux aussi ! Mais lui, il a peur des chevaux... J'ai pas de chien, moi. Juste le cheval de ma mère.

La petite sourit au chien comme s'il pouvait lui sourire en retour, mais il n'en était rien. Calyps n'était pas très douée avec les animaux, elle se sentait plus proche des insectes, millions de petites créatures qui œuvrent dans l'ombre des "Grands".
C'est alors que Philo se leva pour ramasser un truc bizarre sur le sol et proposa de nourrir les fourmis avec. Après lui avoir tendu son gâteau, Calyps approcha son petit minois délicat et vit que c'était un mollusque mort !
Mais les fourmis, elles pourront jamais manger ça ! C'est trop gros. Elles pourront pas le mettre dans la fourmilière pour partager avec les autres...

Zarathoustra

Alors alors... place Aristote (tiens donc)... le 3.

Zarathoustra lisait un petit bout de papier qu'il renfourna aussitôt. Il portait sous son bras sa peau de sanglier sur laquelle il avait l'habitude de dormir lorsqu'il n'était pas chez lui, enroulée sous le bras.

Ah, voilà.

Il reconnut l'emplacement à l'herboristerie, c'était juste à côté, était-il indiqué. Il frappa à la porte, trois coups discrets.

Genor

Zarathoustra

Genor

Ivori

--Filomenia

Prongs

Genor

Zarathoustra

Andaevinn

Andaevinn, dans sa longue cape, frappa vigoureusement à la porte de l'Herboristerie de Genor.

- Dame Genor! Êtes-vous la?

Il attendit patiemment.
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Andaevinn, Conseiller et Procureur Confédéral, Juge Cantonal, Ambassadeur et réformé!

Genor

--Filomenia

Prongs

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(RP) Chez Genor : jouxte l'herboristerie