Zalina
Suspendue aux lèvres du Flamand, Zalina attend, ne pouvant espérer que voir la Licorne dOr accepter de se livrer pour quelle puisse laider. A quoi ? Elle lignore, mais il y a un problème, elle le sent. Il est sortit trop souvent seul ces derniers temps pour se vider la tête. Elle ne la pas vu, mais connaît les chevaux et sait reconnaître un Frison qui a passé des heures à galoper lorsquelle fait sa dernière tournée dinspection des équidés, chaque soir avant de rejoindre les catacombes. Il ny a que lorsquil veut faire le vide et décompresser quelques heures que Guillaume part ainsi sans but précis. Il ny a que lorsquil est soucieux et ne parvient pas à trouver de solution telle qu'il le désire.
Respiration qui se coupe de nouveau en attendant la suite de la phrase, le cur livré pour une seule et unique fois. Savoir ce qui sy cache... pour savoir et aider.
Alors que
Que rien du tout. Fichue fierté masculine qui les empêche de se livrer.
Zalina sert le poing gauche dont la paume nest pas encore cicatrisée. Lui donner un bon coup de poing dans lestomac pour lui faire cracher le morceau ? Une idée comme une autre après tout sauf que là, cest quand même le Grand Maistre
Finalement, elle nen eu pas le temps. Des cris de femme un peu plus loin linterrompirent.
Guillaume avait beau lui demander de se taire, la Peste ne peut retenir un grognement. Il vaut mieux que celle qui crie ait une bonne raison. Pour une fois que le Flamand était un peu décidé, juste un peu, à livrer son cur Sils nont pas été interrompus sans raison valable, elle va lui en donner des raisons de crier !
Un soupire et retour au devoir. Les désirs personnels après. Cest la règle, leur façon de vivre.
La dague rejoint son fourreau à la ceinture de la Poitevine et elle attrape les rênes de sa jument avant daller détacher celles du Frison Comtal et de le rapporter au Maistre qui revient de son exploration.
Voilà des semaines quelle demandait un peu daction sans en avoir, et au moment où elle sen passerait enfin, çà bouge. Aristote se fout vraiment delle. Bralic a raison, cest toujours quand on ne désire plus une chose quelle arrive.
Le Maistre revient. En un regard elle a comprit.
On est repartit pour un nouveau combat. Il ne reste plus quà attendre les ordres et les suivre, le suivre. Mais après, il faudra finir cette conversation quitte à ce quelle extirpe de force ce qui reste coincé dans le gosier flamand.
Sauf que les ordres ne sont pas de foncer dans le tas, mais de se mettre à genoux. La Peste lève un sourcil dubitatif mais obéit. Elle le fait depuis des années sans poser de question, ce nest pas maintenant quelle va changer ses habitudes. Le Flamand a toujours raison. Donc il doit avoir une raison. Le regard dur du Mentor ôte à la filleule toute envie de linterroger.
Elle pose un genou à terre. Ses yeux remontent aussitôt dans ceux de Guillaume pour tenter, encore une fois, dy trouver un indice sur ce qui pouvait bien avoir en tête. Cest finalement par sa bouche, enfin de nouveau active, quelle lapprend, mais sans trop comprendre.
Sacrifices quil lui aurait imposés ? De quoi il parle ?
Cest désormais à la Poitevine douvrir la bouche pour répliquer mais sans quun son nen sorte. Le Flamand ne lui en laisse pas le temps et continue.
Chevalier de lOrdre royal de la Licorne et dame de Haisnes ?
La Poitevine finit par sortir un mot.
Hein ??
Le reste semble perdu entre le cerveau et la bouche comme les paroles du Flamand restent égarées entre ses oreilles et le dit cerveau qui a du mal à suivre les évènements.
Autant pour les combats, sa cervelle fonctionne parfaitement bien. Autant dès quil sagit de compliments ou récompenses, linformation arrive bien, çà senregistre bien mais il y a un truc au niveau de la compréhension qui coince. Rien à faire.
Au calme, un peu plus tard, elle comprendra sûrement ce qui vient de se passer. Mais pour lheure, elle laisse lépée se poser sur ses épaules puis sa tête et se laisser relever sans autre mot au bord des lèvres que ce « hein ? ».
Létreinte de Guillaume ne lui laisse pas le temps de le prononcer à nouveau. Et peut importe. Elle veut juste profiter de cette étreinte miraculeuse dans les bras de son Père de cur. Ses bras enserrent la taille de son parrain et elle le sert aussi fort que possible. Profiter de cette chaleur qui lui a tant manquée au cours des dernières années, de ce doux rêve, rien que quelques secondes de plus Mais il est temps de revenir à la réalité.
Elle essuie une larme furtivement glissée le long de sa joue, puis rend son regard déterminé au Flamand avec un signe de tête. En route.
Suivant le Maistre, elle saute en selle à son tour et dégaine son épée.
Cette fois ci, cest droit dans le tas.
Le flamand ouvre la marche, au galop. Zalina tente de le suivre de près. Mais la jument semble ne pas vouloir donner autant de vitesse que le Frison la précédant. La distance se creuse.
Lorsquelle arrive face aux brigands à son tour, létalon est déjà parti plus loin avec lépée de son propriétaire mais sans ce dernier. Une seule idée vient en tête de la Poitevine : sapprocher pour lancer son épée au Flamand et foncer derrière léquidé fuyard pour récupérer lautre lame.
Mais déjà un des brigands a saisi les rênes de la jument et immobilisée la Poitevine. Elle donne des talons, tire sur les guides en tous sens en espérant faire cabrer sa monture et se libérer mais la prise est ferme et rien ny fait.
Respiration qui se coupe de nouveau en attendant la suite de la phrase, le cur livré pour une seule et unique fois. Savoir ce qui sy cache... pour savoir et aider.
Alors que
Que rien du tout. Fichue fierté masculine qui les empêche de se livrer.
Zalina sert le poing gauche dont la paume nest pas encore cicatrisée. Lui donner un bon coup de poing dans lestomac pour lui faire cracher le morceau ? Une idée comme une autre après tout sauf que là, cest quand même le Grand Maistre
Finalement, elle nen eu pas le temps. Des cris de femme un peu plus loin linterrompirent.
Guillaume avait beau lui demander de se taire, la Peste ne peut retenir un grognement. Il vaut mieux que celle qui crie ait une bonne raison. Pour une fois que le Flamand était un peu décidé, juste un peu, à livrer son cur Sils nont pas été interrompus sans raison valable, elle va lui en donner des raisons de crier !
Un soupire et retour au devoir. Les désirs personnels après. Cest la règle, leur façon de vivre.
La dague rejoint son fourreau à la ceinture de la Poitevine et elle attrape les rênes de sa jument avant daller détacher celles du Frison Comtal et de le rapporter au Maistre qui revient de son exploration.
Voilà des semaines quelle demandait un peu daction sans en avoir, et au moment où elle sen passerait enfin, çà bouge. Aristote se fout vraiment delle. Bralic a raison, cest toujours quand on ne désire plus une chose quelle arrive.
Le Maistre revient. En un regard elle a comprit.
On est repartit pour un nouveau combat. Il ne reste plus quà attendre les ordres et les suivre, le suivre. Mais après, il faudra finir cette conversation quitte à ce quelle extirpe de force ce qui reste coincé dans le gosier flamand.
Sauf que les ordres ne sont pas de foncer dans le tas, mais de se mettre à genoux. La Peste lève un sourcil dubitatif mais obéit. Elle le fait depuis des années sans poser de question, ce nest pas maintenant quelle va changer ses habitudes. Le Flamand a toujours raison. Donc il doit avoir une raison. Le regard dur du Mentor ôte à la filleule toute envie de linterroger.
Elle pose un genou à terre. Ses yeux remontent aussitôt dans ceux de Guillaume pour tenter, encore une fois, dy trouver un indice sur ce qui pouvait bien avoir en tête. Cest finalement par sa bouche, enfin de nouveau active, quelle lapprend, mais sans trop comprendre.
Sacrifices quil lui aurait imposés ? De quoi il parle ?
Cest désormais à la Poitevine douvrir la bouche pour répliquer mais sans quun son nen sorte. Le Flamand ne lui en laisse pas le temps et continue.
Chevalier de lOrdre royal de la Licorne et dame de Haisnes ?
La Poitevine finit par sortir un mot.
Hein ??
Le reste semble perdu entre le cerveau et la bouche comme les paroles du Flamand restent égarées entre ses oreilles et le dit cerveau qui a du mal à suivre les évènements.
Autant pour les combats, sa cervelle fonctionne parfaitement bien. Autant dès quil sagit de compliments ou récompenses, linformation arrive bien, çà senregistre bien mais il y a un truc au niveau de la compréhension qui coince. Rien à faire.
Au calme, un peu plus tard, elle comprendra sûrement ce qui vient de se passer. Mais pour lheure, elle laisse lépée se poser sur ses épaules puis sa tête et se laisser relever sans autre mot au bord des lèvres que ce « hein ? ».
Létreinte de Guillaume ne lui laisse pas le temps de le prononcer à nouveau. Et peut importe. Elle veut juste profiter de cette étreinte miraculeuse dans les bras de son Père de cur. Ses bras enserrent la taille de son parrain et elle le sert aussi fort que possible. Profiter de cette chaleur qui lui a tant manquée au cours des dernières années, de ce doux rêve, rien que quelques secondes de plus Mais il est temps de revenir à la réalité.
Elle essuie une larme furtivement glissée le long de sa joue, puis rend son regard déterminé au Flamand avec un signe de tête. En route.
Suivant le Maistre, elle saute en selle à son tour et dégaine son épée.
Cette fois ci, cest droit dans le tas.
Le flamand ouvre la marche, au galop. Zalina tente de le suivre de près. Mais la jument semble ne pas vouloir donner autant de vitesse que le Frison la précédant. La distance se creuse.
Lorsquelle arrive face aux brigands à son tour, létalon est déjà parti plus loin avec lépée de son propriétaire mais sans ce dernier. Une seule idée vient en tête de la Poitevine : sapprocher pour lancer son épée au Flamand et foncer derrière léquidé fuyard pour récupérer lautre lame.
Mais déjà un des brigands a saisi les rênes de la jument et immobilisée la Poitevine. Elle donne des talons, tire sur les guides en tous sens en espérant faire cabrer sa monture et se libérer mais la prise est ferme et rien ny fait.