Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >>

On the highway to hell

Le Calicot
L'autre erreur de la nature de côté, maintenant, au tour du chef. Ou de celui qui semble l'être. Pas la première fois qu'il traite avec des brigands. Et ces tordus du ciboulot, dérangés du couteau, ont parfois cette habitude étrange de faire passer pour leur chef celui qui est en fait que le second. S'il morfle, ça sauve la tête, et s'il réussit ça change rien à la donne. Ainsi donc, le Calicot reste circonspect.

D'autant plus que ce qu'on lui propose casserait pas trois pattes à un canard unijambiste. Lever de sourcil mécanique, laisser croire à un intérêt relatif, et réfléchir encore un peu. A voix haute, pour laisser croire à l'interlocuteur qu'il est le seul à savoir où il va.


- Moui, produits traditionnels. Rien de bien nouveau dans le coin. Quant à votre prix, pour ce prix-là, je ferais mieux de me retirer chez les Bénédictins. C'est pas eux qui ont fait voeu de pauvreté? D'ailleurs, que ce soit eux ou pas, la question est pas là. Non, le produit peut se vendre, ça c'est sur... Et en fait, ça m'arrangerait bien d'en avoir. Mais à ce prix-là, définitivement, vous feriez mieux d'aller voir ailleurs si j'y suis.

Bien, pour le moment, l'autre devrait être ferré. Alors, maintenant, il suffisait de le ramener à soi et le tour serait joué. Les greniers seraient bien remplis, avant que de se transformer en écus sonnants et trébuchants, trébuchants dans sa poche, de préférence. Petit instant de réflexion pour lui laisser, ou laisser à son véritable chef, le temps de réfléchir, et surtout le temps de croire que lui, le Calicot, maître-revendeur depuis 1437, était à sa merci. Ces brigands, tous les mêmes, capables de piller une mairie en quelques heures et incapables de comprendre qu'ils sont manipulés. C'est donc avec un fin et bref sourire, rapidement dissimulé - rapidement? qui sait...- qu'il reprend la conversation.

"Enfin bon, tout ça pour vous dire, que moi, à ce prix-là, ça ne m'intéresse pas. Yen a d'autres, surement, qui seraient intéressés, à Bruges, des Angloys, notamment. ces types-là, ils passent par ici depuis des lustres... Et ils sont pas trop inquiétés, vu qu'ils peuvent mettre les voiles en une heure pour leur pays perdu... Si ça vous dit, je vous mets en contact. Ou alors, vous retirez le sixième denier de ce que vous me proposez, et je vous prends le tout ce jour même."

Allez, dépêche-toi Teuton, t'as un truc à vendre et mon petit doigt me dit que ça t'arrangerait de pas avoir à le trimballer partout avec toi...
Konrad
Les Angloys! Il est pas bien lui? Non, ça, pas question. Les buveurs de bière plate, il a déjà donné. Ca te parle dans une langue que le Tout-Puissant lui-même a jamais du piger, c'est roux, et en plus ça fout de la menthe dans tout. Allez, essayez de négocier avec eux et vous vous retrouverez à vomir votre estomac en deux temps trois mouvements. Non, plutôt crever ou respecter la noblesse. Puis pas l'envie de se casser le derche à se bouger pour ce qui, au final, risque bientôt de devenir un sacré lest. Alors, le sixième denier en moins, moui, c'est pas si mal. Et ça fait déjà un bon bas de laine.

Et puis, surtout, pas question que le vieil escroc l'empêche de faire ce qui doit être fait avec le Flamand. Ça, c'était bien plus important que ses vols à la petite semaine. C'était un vrai contrat, de ceux qui se refusent pas, et surtout qui ne se rattent pas. La certitude de boire autre chose que de la piquette de 75ème catégorie, de pas se geler les miches sous les ponts, et de porter autre chose que ce pourpoint... emprunté au cadavre d'un gros marchand champenois. Et, enfin, revoir ses montagnes. Tout était déjà prévu. Finir l'affaire en Flandres. Puis piquer sur le Hainaut, loin de la juridiction des comtes de Bruges... Quoique, à voir l'empressement mis par les Flamands à essayer de retrouver le chevalier, on pouvait se demander s'ils y tenaient vraiment à leur vicomte de Marchiennes... Après le Hainaut, le Liège, puis le Luxembourg, la Lorraine et on y serait. Quelques semaines de marche, pas trop près des villes et tout serait réglé.

Mais avant ça, et on y revenait toujours, yavait la question du Calicot. Allez, mon vieux, désolé, mais je vais me débarasser vite fait de toi... Quoique... en parlant de se débarasser... Ça lui donnait une vache de bonne idée. Oui... ça pourrait lui faciliter la tâche avec le gros tas... Bien joué, Konrad, t'es un malin toi...


- Eh bien, soit, la marchandise est à vous, au prix que vous me proposez. Par contre, faudra que ce soit vite parti. C'est que j'ai pas que ça à faire non plus. Alors, vous vous débrouillez comme vous voulez mais si vous quittez cette bicoque avec vos gros bras, ce sera pas autrement qu'avec ce qui maintenant vous appartient.

Oui... Eh! Gros bêta' Oui, toi! Tu peux bien faire le fier, mais comment tu vas faire pour te faire payer ? Ahah, à ça t'y as pas pensé. T'anticipes ce qui arrivera surement jamais et t'oublies le plus important, le flouse. Et comment qu'tu vas faire, hein, pour le retrouver ? Tu vas pas laisser le boiteux rentrer tranquille chez lui et compter sur sa bonne âme pour voir la couleur de ton argent ? Bravo, toi, t'as droit à la palme. En plus, t'as réussi à lui dire de partir rapido. Pas moyen de changer ça sans lui donner l'impression d'être le dernier des tocards...

Il était pas fier, le Teuton. Il s'était bien cassé le derche à tout goupiller, et v'là qu'il butait sur ce qui aurait dû l'obséder depuis le début... Bon, reprenons le tout sans nous énerver, et surtout sans avoir l'air de réfléchir devant l'autre éclopé. Qui doit déjà se rendre compte qu'y a un truc qui cloche.

'L'allait falloir lui mettre un gars de confiance dans les pattes. Un de ceux qui sauraient revenir avec les écus. Ou alors, ou alors... garder le Vieux, envoyer ses gars chercher la monnaie et les laisser filer une fois tous de retour... BINGO! Mon Konrad, t'es un génie... Incompris, mais un génie quand même.


« Donc, vous restez ici, vos gars vont chercher de quoi faire l'échange, et pas en 107 ans, si possible. »

Dernier « si possible » qui a le sens d'un ordre, ou d'un conseil autoritaire, à tout le moins.
Le Calicot
Confirmation obtenue. Ce brigand, s'il était pas le dernier des abrutis, n'était pas non plus une flèche. A force de vouloir parler et de vouloir tout dominer, il s'était bien perdu. Là, le sourire du Calicot est un peu plus clair. Il a bien compris, lui, que l'Autre était pas tout à fait maître de la situation. Comme si autre chose le distrayait de tout ceci. Quelque chose d'important, certainement. Mais quoi... C'était hélas pas avec ce qu'il avait appris ces derniers jours qu'il pourrait deviner à quoi était occupé le Teuton. Ca, bernike. Par contre, il serait surement bon de pas trop le perdre de vue, qui sait si ça ne pourrait pas rapporter...

Mais en attendant, il avait une affaire à régler. Même si la perspective de se retrouver otage de cette bande de bas du front était pas pour le ravir, il avait pas le choix. L'or était à ce prix. Et, d'ailleurs, ça pourrait l'aider à comprendre ce qui se trame dans le coin. Fûté, hein, le Calicot?


- Ne vous en faites pas, pour ça, on peut leur faire confiance. Le temps de leur expliquer clairement, il avait insisté sur ce mot, petite provocation? ce qu'on attend d'eux et ça devrait aller. Si vous voulez bien m'excuser.
Simple formule de politesse dans sa bouche, puisqu'il a déjà franchi le seuil alors que sa phrase n'est pas encore achevée.

Sitôt dehors, il siffle ses gens. Pas de raison de faire autrement. Il siffle, ils obéissent, il les paye. Ca marche comme ça depuis des années, et ya pas de raisons que ça change. Chacun y trouve son compte et vogue la galère. D'ailleurs, les voila déjà. Les ordres sont lancés. Une seule phrase. Brève, claire, ils savent ce qu'on attend d'eux. En quelques minutes, ils ont quittés les lieux, direction l'hostel, c'est que ça paye le crime, contrairement à ce que disent les gens, du Calicot.

Et Calicot qui retourne vers le Germain, petit sourire narquois aux lèvres.


"Voila qui est fait, il ne me reste plus qu'à les attendre ici avec vous, à moins que ma présence ne vous... gêne."

Sous-entendu calculé, regard entendu. Si tout se passe comme prévu, le Germain va sauter dans le piège, croire que l'autre sait déjà tout et tout déballer sans se méfier...
Konrad
« Si ta présence me gênait, crâne d’œuf, ça ferait longtemps que je t’aurais dégagé », songeait Konrad. Certes, il voyait aussi que ce serait moins facile de se débrouiller avec le vicomte, et avec son Irlandaise – où était-elle encore fourrée, d’ailleurs ? – mais sans Calicot, pas de vente. Et sans vente, pas de pièces qui sonnent et trébuchent. Donc fallait faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et éviter que l’autre ne pige pour le chevalier. Parce que ça, ce serait la grande mouise… Sûr que s’il rate ça, en plus de morfler dans les geôles flamandes, le gars qui l’avait trouvé pour le taf allait pas lui laisser voir la fin de l’hiver…

Mais en attendant ’l’allait falloir l’occuper, l’autre. Vieux réflexe qui revient. Comment occuper quelqu’un, le faire boire. Le saouler, pas gagné, mais au moins l’empêcher de savoir ce qui se passe autour de lui. Et pour ça, la mousse est une solution de première catégorie.


- Oui, attendons-les. Et trinquons à nos affaires.

Le temps de se retourner, d’aboyer un ordre à un de ses hommes, et il revient vers son interlocuteur. Que pour la première fois il détaille vraiment. Le regard malin, les rides marquées partout où l’expression et l’âge leur ont donné logement. Un vieux petit homme en somme, même plus capable de marcher normalement. Obligé de s’aider de sa canne. S’il s’en était rendu compte plus tôt, sûr que le Germain aurait pu en tirer profit. Mais maintenant, c’est trop tard. Ne jamais oublier d’étudier l’autre avant de commencer quoi que ce soit avec lui. Ça lui servira de leçon.

La bière est arrivée, dans deux choppes de bois. Il en attrape une, tend l’autre au Calicot avant de les entrechoquer et de s’en vider une bonne rasade dans la gorge. Ah, c’est que ça fait du bien, quand même. Bon, revenons aux choses sérieuses. On sait jamais, ptèt que de cette conversation naîtrait quelque chose d’intéressant…


« Dites, je crois qu’en attendant vos hommes, j’vais déjà accélérer les choses, parce que j’pense que j’suis pas le seul ici à ne pas avoir que ça à faire ».

Pensée rapide. Le corps d’Aelys se découpe dans son imaginaire. Que diable faut-il patienter ?

Tête qui se tourne vers l’arrière. Nouvel ordre.


« Trouvez-moi Kadoc, dites-lui qu’il s’occupe de la marchandise, il saura de quoi il s’agit. Et qu’il s’arrange pour qu’elle risque rien, c’est que ça vaut cher. »

Sourire quand son regard revient vers le futur acheteur. Oui, décidemment, ça se dessine plutôt pas mal.
Aélys O'Domnhail
Patience est mère de vertu. Excepté que la damoiselle n'est point vraiment vertueuse et qu'à trop vouloir s'y forcer, il est fort probable qu'elle se lasse. Nombreux sont ceux qu'elle s'est plut à laisser en plan avec le désir gonflant leur ventre, parce qu'ils avaient pensé pouvoir la mener par le bout du nez. Lorsqu'elle avait décidé qu'elle mènerait la danse, elle escomptait la mener du début jusqu'à la fin et sans un seul faux pas. Gare à celui d'ailleurs qui lui écraserait par inadvertance les pieds. Le Germain pouvait facilement en témoigner. Mais il n'avait jamais été un amant de passage. Ou alors de passage prolongé. C'est qu'à s'acoquiner avec lui, elle avait pas mal à gagner... Dommage pour lui qu'il n'ait pas compris qu'il n'était qu'un moyen d'arriver à ses fins.

Et lui, le Chevalier, n'était qu'un simple divertissement. Un divertissement qu'elle espérait bien avoir entre ses cuisses. Konrad en hurlerait à briser meubles et portes, à faire tomber sous ses coups ravageurs un mercenaire imbibé d'alcool et inutile. Et elle, enveloppée dans son manteau d'innocence, saurait tirer grand profit de sa vigueur destructrice. Il était bien meilleur amant quand il était un ours énervé, que quand il était doux comme un agneau. La douceur.. quelle chose écoeurante, surtout dans ce domaine. Enfin, là n'était qu'en partie la question. La décevoir. Vraiment?


- Seriez vous.. timide beau chevalier? Où alors... prenant sa main, elle caressa ses doigts avec une suggestion maitriser et fit tourner l'anneau qu'il portait. seriez vous.. fidèle? Le ton était un brin moqueur. N'ayez crainte... elle n'en saura rien... et puis un sermenrt est fait pour être brisé... d'autant qu'un chevalier est rarement chez lui... n'est - ce pas? N'ayez crainte... je promets de ne rien dire et puis... je vous montrerais des choses... et vous lui demanderez à votre retour de les exaucer...
Le repoussant sèchement sur le sol, elle s'attela à bien des amusements sans demander son reste. Un Flamand. Une Irlandaise qui avait les choses plus qu'en main. Une belle Rose allait elle avoir enfin des cornes?
Guillaume_de_Jeneffe
Un peu d'énergie. Il avait retrouvé un peu d'énergie. Pas grand'chose, oh non, juste de quoi donner le change, guère plus. Mais avec l'Irlandaise, peut-être cela allait-il suffire. De toute façon, le Guillaume ne réfléchissait plus en terme de risques calculés ou de sagesse. Il avait trouvé un moyen de s'en sortir, il allait le tenter. Pour les conséquences, on verrait après. Elle l'avait plaqué au sol? Fort bien. Si la lumière n'avait pas disparu de la pièce, elle aurait pu voir un sourire en coin, un sourire mauvais, poindre sur ce visage flamand. Et pendant qu'elle joue de ses doigts sur son corps, lui, sans répondre à ses questions, passe sa senestre dans son dos, sa dextre dans le creux de ses reins, et l'attire à lui.

Les deux amants, ou presqu'amants, sont lovés l'un à l'autre, leurs souffles se mélangent, leurs odeurs fusionnent, leurs cœurs s'entrechoquent, leurs regards se devinent. Et leurs bouches se joignent. Puis leurs corps roulent. Le chevalier repose maintenant sur la brune, il la sent sous lui. Et sans quitter ses lèvres, il laisse sa main courir sur ce corps si ardemment désiré. Car il le sait, il le sent, il la veut sienne. Et comme le chevalier a disparu dans la lutte pour la survie, son épouse a suivi le même chemin. Rien maintenant ne s'oppose plus à leur union, sous le seul regard de Dieu, qui désapprouverait certainement, vieux barbu grincheux...

Il la devine réagir à ses avances. Rien d'elle ne peut plus lui échapper. Il se décolle un peu d'elle. Reprendre son souffle coupé par cette si agréable apnée. Et replonger. Ses doigts continuent d'œuvrer, selon des recettes mille fois apprises, mille fois révisées et mille fois mises en pratique. Qui pourrait seulement y résister? À sa connaissance, personne n'y est jamais parvenu. Sera-t-elle la première?

Puis sa bouche descend, peu à peu, glisse le long du cou, à la lente recherche d'autres lieux d'offrande. Il s'épuise, mais il aime ça, celui qui fut chevalier.

Soudain, il se relève, lueur de défi dans les yeux, mains en appui sur les cuisses de sa compagne.


- Plus loin, je n'irais point. Reprendre son souffle, manquer suffoquer une fois. C'est tout ce que vous aurez de moi... Pour le moment. Mais il y aura bien plus, après... Vous seule pouvez l'obtenir... Et je vous ai déjà dit comment.

Et, comme pour couronner ces paroles, sa main vient se poser sur cet endroit qui jamais, chez Marie, ne fut souillé, dernier présent à celle qu'il vient de repousser, à nouveau.

_________________
Aélys O'Domnhail
Les hommes étaient bien tous pareils, qu'ils fussent nobles ou issus de la pire des rotures. Même avec un bel anneau passé au doigt, même avec des serments jurés devant un dieu qui n'existait que dans les esprits des imbéciles, ils ne résistaient guère à une belle paire de cuisse prête à s'ouvrir d'un claquement de doigt. Non point qu'elle se donnait à n'importe quel homme qui claquait des doigts. Déjà, elle ne prenait pas le premier mendiant qui passait prêt d'elle, même lorsque le feu du désir était brulant. Ensuite, elle n'était pas comme ses filles de rues qui se couchent aux pieds d'un homme pour quelques pièces de cuivre. Et surement pas pour des pièces sans intérêt.

Enfin, tout ça pour dire, qu'il avait craqué et qu'elle en était plus que ravie. Un chevalier bien sous tout rapport. Elle l'avait constaté qu'il était bien sous certains rapports. Pour d'autres, ce n'était que du vent. Le couple idyllique tant vanté par les commérages de bourgs appartenant à la Vicomté n'étaient bien que des commérages. Un époux aimant. Une épouse dévoué. Un époux qui allait s'envoyer en l'air avec la première inconnu qui savait allumer sa virilité. Une épouse qui devait certainement s'amuser de son coté : il fallait bien qu'elle occupe son temps lorsque son cher mari prétendument amoureux s'en allait courir la campagne pour défendre ses idéaux. Courir la campagne pour répandre ses gênes, était plus juste. Charmant petit couple digne d'un conte pour enfant. Le plaisir était double.

Lorsque l'homme désiré prit la main à son tour, la brulante Irlandaise ne put que la lui accorder. Allongée avec une masse musculeuse sur elle lui avait oté tous ses moyens; moyens dans le sens ou il lui serait bien difficile de se défendre. Mais elle avait de la ressource et le chevalier ne semblait pas si dangereux. Ou alors pas dans le sens strict du terme. Se laisser envahir par sa lubricité pouvait être très risqué... Mais l'individu était plutot doué. Le Germain tiendra-t-il la comparaison? Elle ne peut s'empecher de rire lorsque cette interrogation lui traverse l'esprit et de longs spasmes lui traversent le corps sous les mains chevalières habiles.

Mais rire qui prends fin tandis qu'il se redresse et qu'il cesse toutes ses attentions. Serait il plus dur qu'elle ne l'avait songé? Dégageant ses jambes, elle s'arrangea pour replier un genoux et fit remonter vers le visage du licorneux, un pied poussiéreux. Lui aussi lui baiserait les pieds. Il pensait sincèrement qu'elle allait se plier aisément?


- sachez que j'obtiens toujours ce que je veux... et pour obtenir ce que vous voulez, donnez moi ce que je veux.
A quoi tentez vous d"échapper chevalier? Reconnaissez que vous êtes vaincu... du moins vos engagements et vos serments. Vous avez envie de moi alors pourquoi vous arrêter ainsi? Vous aurez bien plus en cédant qu'en tentant de me faire céder...
Guillaume_de_Jeneffe
Mais pourquoi lui parlait-elle de serment, de promesse? Ne voyait-elle pas qu'il n'y avait plus qu'un gamin des rues vieilli par les épreuves face à elle? Voulait-elle vraiment que le chevalier revienne, et avec lui tout les principes d'une vie désespérément ordinaire? Et que faisait-elle avec son pied? Pourquoi lui fourrer son anatomie poussiéreuse sous le nez? Et le défier de ses paroles? Se rendait-elle bien compte de ce qu'elle faisait?

Hélas pour elle, le Guillaume, lui, s'en rendait compte. De proie consentante, elle était devenue maîtresse exigeante. Elle le voulait comme son jouet, et pas autrement. Elle le voulait cédant, soumis, entre ses mains et ses cuisses. Elle ne lui offrait rien. Rien que cette nuit. Ne lui promettait une aide que si elle avait ce qu'elle voulait. Et dans l'esprit flamand, tout devenait clair. Une fois leurs ébats achevés, plus de raison pour l'aider. Elle le laisserait là. La parole d'une fille de joie, vous vous y fieriez, vous? Sérieusement...

Elle ne fera rien pour lui, il l'a compris, désormais. Une fois partie, les autres le reprendront, le saucissonneront, le baillonneront, et ce qu'il en adviendrait après... Bonne question. Il était perdu. Reverrait-il un jour une forêt, un cheval, un être humain, une... femme, une femme... désirable? Aimerait-il encore? Là, peut-être, se trouvait la dernière qu'il pourrait... posséder, pour reprendre ce mot si détestable. Son instinct, lui, ne faisait pas mystère de ses sentiments: « Je n'ai qu'une seule envie, me laisser tenter, la donzelle est si belle, et le crime est si gai ». C'est la raison qui luttait. Plus de fidélité ou de serment dans son esprit, non. Simplement l'envie de ne pas être vaincu au jeu de l'amour et du hasard. Vouloir garder la main, une dernière fois. Stupide réflexe machiste, que contredisait tout son corps.

Tout son corps qui tremblait maintenant, à deux doigts de céder aux provocations de la belle. Se mordre à sang pour garder l'esprit, encore un peu. Le temps d'inspirer, et de souffler, une dernière fois.


-Jamais.

Un mot, un seul. Il se redresse, ensuite. Il ne réfléchit plus. Le goût du sang n'a pas encore disparu. Sa violence, non plus. Il ne la voit plus que comme une proie, sa proie. Qui ne sera pas vaincue à son propre jeu. Qu'il faut vaincre autrement. Et c'est un revers du gauche qui part sur sa tempe.

« Fous le camp, catin. Jamais tu ne m'aurais aidé. Jamais. Retrouve ton amant. Et laisse-moi seul ».

Oui, laisse-le seul, seul à en crever. Il le sait, le Flamand, qu'il est perdu, qu'il a perdu...

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)