Le Calicot
L'autre erreur de la nature de côté, maintenant, au tour du chef. Ou de celui qui semble l'être. Pas la première fois qu'il traite avec des brigands. Et ces tordus du ciboulot, dérangés du couteau, ont parfois cette habitude étrange de faire passer pour leur chef celui qui est en fait que le second. S'il morfle, ça sauve la tête, et s'il réussit ça change rien à la donne. Ainsi donc, le Calicot reste circonspect.
D'autant plus que ce qu'on lui propose casserait pas trois pattes à un canard unijambiste. Lever de sourcil mécanique, laisser croire à un intérêt relatif, et réfléchir encore un peu. A voix haute, pour laisser croire à l'interlocuteur qu'il est le seul à savoir où il va.
- Moui, produits traditionnels. Rien de bien nouveau dans le coin. Quant à votre prix, pour ce prix-là, je ferais mieux de me retirer chez les Bénédictins. C'est pas eux qui ont fait voeu de pauvreté? D'ailleurs, que ce soit eux ou pas, la question est pas là. Non, le produit peut se vendre, ça c'est sur... Et en fait, ça m'arrangerait bien d'en avoir. Mais à ce prix-là, définitivement, vous feriez mieux d'aller voir ailleurs si j'y suis.
Bien, pour le moment, l'autre devrait être ferré. Alors, maintenant, il suffisait de le ramener à soi et le tour serait joué. Les greniers seraient bien remplis, avant que de se transformer en écus sonnants et trébuchants, trébuchants dans sa poche, de préférence. Petit instant de réflexion pour lui laisser, ou laisser à son véritable chef, le temps de réfléchir, et surtout le temps de croire que lui, le Calicot, maître-revendeur depuis 1437, était à sa merci. Ces brigands, tous les mêmes, capables de piller une mairie en quelques heures et incapables de comprendre qu'ils sont manipulés. C'est donc avec un fin et bref sourire, rapidement dissimulé - rapidement? qui sait...- qu'il reprend la conversation.
"Enfin bon, tout ça pour vous dire, que moi, à ce prix-là, ça ne m'intéresse pas. Yen a d'autres, surement, qui seraient intéressés, à Bruges, des Angloys, notamment. ces types-là, ils passent par ici depuis des lustres... Et ils sont pas trop inquiétés, vu qu'ils peuvent mettre les voiles en une heure pour leur pays perdu... Si ça vous dit, je vous mets en contact. Ou alors, vous retirez le sixième denier de ce que vous me proposez, et je vous prends le tout ce jour même."
Allez, dépêche-toi Teuton, t'as un truc à vendre et mon petit doigt me dit que ça t'arrangerait de pas avoir à le trimballer partout avec toi...
D'autant plus que ce qu'on lui propose casserait pas trois pattes à un canard unijambiste. Lever de sourcil mécanique, laisser croire à un intérêt relatif, et réfléchir encore un peu. A voix haute, pour laisser croire à l'interlocuteur qu'il est le seul à savoir où il va.
- Moui, produits traditionnels. Rien de bien nouveau dans le coin. Quant à votre prix, pour ce prix-là, je ferais mieux de me retirer chez les Bénédictins. C'est pas eux qui ont fait voeu de pauvreté? D'ailleurs, que ce soit eux ou pas, la question est pas là. Non, le produit peut se vendre, ça c'est sur... Et en fait, ça m'arrangerait bien d'en avoir. Mais à ce prix-là, définitivement, vous feriez mieux d'aller voir ailleurs si j'y suis.
Bien, pour le moment, l'autre devrait être ferré. Alors, maintenant, il suffisait de le ramener à soi et le tour serait joué. Les greniers seraient bien remplis, avant que de se transformer en écus sonnants et trébuchants, trébuchants dans sa poche, de préférence. Petit instant de réflexion pour lui laisser, ou laisser à son véritable chef, le temps de réfléchir, et surtout le temps de croire que lui, le Calicot, maître-revendeur depuis 1437, était à sa merci. Ces brigands, tous les mêmes, capables de piller une mairie en quelques heures et incapables de comprendre qu'ils sont manipulés. C'est donc avec un fin et bref sourire, rapidement dissimulé - rapidement? qui sait...- qu'il reprend la conversation.
"Enfin bon, tout ça pour vous dire, que moi, à ce prix-là, ça ne m'intéresse pas. Yen a d'autres, surement, qui seraient intéressés, à Bruges, des Angloys, notamment. ces types-là, ils passent par ici depuis des lustres... Et ils sont pas trop inquiétés, vu qu'ils peuvent mettre les voiles en une heure pour leur pays perdu... Si ça vous dit, je vous mets en contact. Ou alors, vous retirez le sixième denier de ce que vous me proposez, et je vous prends le tout ce jour même."
Allez, dépêche-toi Teuton, t'as un truc à vendre et mon petit doigt me dit que ça t'arrangerait de pas avoir à le trimballer partout avec toi...