Alessandro.di.roja
C'est fou le nombre d'histoires palpitantes qui débutent par cette même, inlassable, phrase : J'étais défoncé et...
Celle ci ne fait pas vraiment exception.
Je savais que c'était une mauvaise idée !
Mais les histoires palpitantes commencent souvent avec des mauvaises idées aussi.
Il faut reposer le contexte.
C'était un voyage de noces, à la base, avant que le travail nous rattrape.
Nous étions là pour nous offrir du bon temps.
J'étais allongé dans les vergers. Il faut bien l'admettre : une journée entière pour cueillir deux fruits, ça laisse du temps à la détente.
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Un coup de nostalgie ?!
Une soudaine pulsion autodestructrice ?!
C'était pas faute de trimballer le précieux écrin partout où j'allais. Pourtant, envisager de passer à l'acte avait toujours ce petit quelque chose de sordide.
Mais là... Rien à faire... Je voulais une pipe !
Pas n'importe quelle pipe.
Une pipe de Cistude !
Enfin...
Les cheveux de Cistude, entendons nous.
Dans l'écrin, la touffe reposait encore, macérant dans son jus.
L'odeur à elle seule en confirmait la toxicité.
Faut l'avouer, c'était dégoutant.
Mais les doigts de pieds en éventail, à tirer sur cette pipe infâme, rappelait à la source des philosophies épicuriennes cracrastafary.
Un regard nouveau sur le monde.
Comme quand, en contemplant les fleurs qui m'apparaissaient toutes grises, s'imposent les réflexions existentielles du genre :
En fait, qui sait,peut-être qu'ici l'herbe est bleue, mais je ne le verrai jamais.
Ou encore, logiquement, la Normandie devrait être appelée l'Ouestmandie.
De là à se demander si chaque volatile qui passait était comestible, il n'y avait qu'une taff.
Pourtant, les dédales confus des pensées qui s'enchaînent nous fait parfois aboutir dans des recoins alors inexplorés : Le génie !
Ne dit-on pas que la vision s'éclaircit quand les esprits s'embrument ?!
Elle était là, l'Idée. L'Illumination. Et à dire vrai, je n'ai pas pensé un seul instant que ça pouvait être un délire euphorique lié à la fumée.
J'étais un Génie. Je le savais, c'est tout.
Je me levais subitement, les poumons gonflés de fierté et j'entamais un pas de danse, comme j'en avais la science.
Ah quelle belle journée !
Enfin, c'est ce que j'ai eu le temps de me dire, quand je remarquais que le soleil ne tarderait pas à se coucher.
C'est fou comme la nuit tombe vite par ici...
Les mains dans les poches, je m'en retournais en ville, sifflotant une mélodie joyeuse.
A mi-chemin je m'arrêtais.
- Ah ! Celà va plaire à Sélène.
Puis plus loin encore...
- Hum... Non... C'était de l'autre côté...
Celle ci ne fait pas vraiment exception.
Je savais que c'était une mauvaise idée !
Mais les histoires palpitantes commencent souvent avec des mauvaises idées aussi.
Il faut reposer le contexte.
C'était un voyage de noces, à la base, avant que le travail nous rattrape.
Nous étions là pour nous offrir du bon temps.
J'étais allongé dans les vergers. Il faut bien l'admettre : une journée entière pour cueillir deux fruits, ça laisse du temps à la détente.
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Un coup de nostalgie ?!
Une soudaine pulsion autodestructrice ?!
C'était pas faute de trimballer le précieux écrin partout où j'allais. Pourtant, envisager de passer à l'acte avait toujours ce petit quelque chose de sordide.
Mais là... Rien à faire... Je voulais une pipe !
Pas n'importe quelle pipe.
Une pipe de Cistude !
Enfin...
Les cheveux de Cistude, entendons nous.
Dans l'écrin, la touffe reposait encore, macérant dans son jus.
L'odeur à elle seule en confirmait la toxicité.
Faut l'avouer, c'était dégoutant.
Mais les doigts de pieds en éventail, à tirer sur cette pipe infâme, rappelait à la source des philosophies épicuriennes cracrastafary.
Un regard nouveau sur le monde.
Comme quand, en contemplant les fleurs qui m'apparaissaient toutes grises, s'imposent les réflexions existentielles du genre :
En fait, qui sait,peut-être qu'ici l'herbe est bleue, mais je ne le verrai jamais.
Ou encore, logiquement, la Normandie devrait être appelée l'Ouestmandie.
De là à se demander si chaque volatile qui passait était comestible, il n'y avait qu'une taff.
Pourtant, les dédales confus des pensées qui s'enchaînent nous fait parfois aboutir dans des recoins alors inexplorés : Le génie !
Ne dit-on pas que la vision s'éclaircit quand les esprits s'embrument ?!
Elle était là, l'Idée. L'Illumination. Et à dire vrai, je n'ai pas pensé un seul instant que ça pouvait être un délire euphorique lié à la fumée.
J'étais un Génie. Je le savais, c'est tout.
Je me levais subitement, les poumons gonflés de fierté et j'entamais un pas de danse, comme j'en avais la science.
Ah quelle belle journée !
Enfin, c'est ce que j'ai eu le temps de me dire, quand je remarquais que le soleil ne tarderait pas à se coucher.
C'est fou comme la nuit tombe vite par ici...
Les mains dans les poches, je m'en retournais en ville, sifflotant une mélodie joyeuse.
A mi-chemin je m'arrêtais.
- Ah ! Celà va plaire à Sélène.
Puis plus loin encore...
- Hum... Non... C'était de l'autre côté...