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[RP ouvert] Le sang de la lice

Stromboli
Citation:
je ne peux te laisser tué une personne comme cela , tu veux tué cette personne tu devras m affronté avant .


Il avait perdu toute patience et même toute considération pour Anne. Pourquoi celle-ci s'obstinait-elle à lui faire barrage ? Elle commençait à devenir aussi insupportable qu'une épine enfoncée loin dans la chaire, pour rester poli. Il s'approcha d'elle, imposant, et sans plus de cérémonie la poussa avec violence hors de sa route.

Tu commence à m'énerver, Anne. On est en lice, les règles ici ne s'appliquent pas au reste du village, j'ai tout les droits de tuer qui me chante. Tu peux pas comprendre que j'ai pas envie de me battre contre toi ? Laisse moi le champ libre

Puis reportant son regard sur l'homme qui s'était saisi d'un bâton, prêt à engager à nouveau le combat. La curiosité l'avait piqué, et maintenant que l'individu n'avait plus son casque, il était curieux de savoir qui se cachait derrière cette cagoule. Il s'approcha, la dague à la main, et s'essuya le visage avec sa manche.

Qui es-tu ?

Il plissa les yeux pour tenter d’apercevoir la seule chose qui dépassait de cette armure : les yeux. Mais il avait gardé ses distances, tenu en joue par le bâton. Aussi frêle soit-il, il ne tenait pas plus que ça à ce le prendre dans la tronche.

Stromb avait encore toutes ses forces, toute son énergie à libérer. Il regardait son adversaire qui semblait vaciller par moment. Et comme une mouche à laquelle on arrache les ailles, ou une araignée les pattes, il voulait faire durer le jeu. Il s'approcha doucement, chaque pas très mesuré, prêt à bondir d'un côté ou de l'autre. Sa lame en avant brillait sous les rayons du soleil. Stromb avançait, il avait retrouvé un semblant de calme, mais qui n'était qu'apparent. Plus qu'un pas, et il en ferait son affaire. Il ne tenait plus qu'à l'autre de savoir réagir. Ou pas.

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Matouminou
Citation:
Qui es-tu ?


Matou plissa les yeux, se tenant encore plus sur ses gardes, tellement concentrée à évaluer la distance qui la séparait de Stromb, qu'elle en avait oublié sa douleur.
Un instant, elle faillit laisser tomber son bâton par terre, et enlever sa cagoule.
Ce fut le regard que planta Stromb dans le sien qui la stoppa. Elle le sentait encore plein de rage, et il fallait qu'il l'évacue coûte que coûte, tant pis si c'était contre elle.

Cela, curieusement, lui redonna un sursaut d'énergie. Une fois de plus avec un calme surprenant, elle analysa la scène. Elle avait réussit à dissocier les sentiments qu'elle éprouvait pour cet homme de ce qui était en train de se passer. Autrement dit, son coeur s'était fermé et son corps tendu n'était plus qu'instinct de survie.

Elle le regarda encore, soutenant son regard. On aurait pu entendre une mouche voler.

Soudain tel un félin bondissant sur sa proie après l'avoir longuement jaugée, elle passa à l'attaque en poussant un cri de rage.
Lançant son bâton d'un mouvement vif, elle en assena un coup sec sur le poignet de Stromb, faisant voler sa dague. Puis, profitant de l'effet de surprise, elle le coutourna et lui donna un coup dans le dos. Cela eut pour effet de faire vaciller son volcan.
A ce moment précis, Matou ne pensa même pas qu'elle avait pu lui faire mal. Elle était devenue une guerrière, sans doute culpabiliserait-elle plus tard, mais là, aucune pitié ne lui avait effleuré l'esprit.
Elle paracheva son attaque d'un deuxième coup entre les omoplates...Essouflée, elle reprit sa position de parade. Nul doute qu'il n'en resterait pas là. Toutefois, elle savait qu'elle avait réussi à le surprendre.

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Stromboli
Enfin ! Une réaction digne de ce nom. Stromb avait fini par s'habituer à le voir encaisser les coups sans réagir. Il en fut même tellement surpris qu'il ne vit pas le coup de bâton qui le fit lâcher sa dague. Celle-ci vola un peu plus loin, et l'homme avait déjà bondit derrière lui. Un premier coup dans le dos lui avait arracher une grimace, le faisant vaciller légèrement. Le second, plus fort et mieux placé, lui avait carrément fait mettre un genou à terre.

Conscient de sa position de faiblesse, étant à terre et dos à l'adversaire, il utilisa une vieille technique. Dans un éclair de rapidité, il se tourna et pivota, son pied au ras du sol venant percuté la cheville de l'autre. Son homme à terre, Stromb lui sauta dessus. Il voulait savoir qui se cachait sous cette cagoule. Il lutta pour essayer de lui arracher le tissu, ce qui ne fut pas une mince affaire. L'autre se débattait, se tortillait, il dû éviter les coups, les griffes... Mais il finit néanmoins par attraper un pan de tissu et l'arracha sans somation.

Et ce qu'il vit, il ne s'y attendait pas du tout... Il ouvrit grand les yeux, soudain pétrifié. Car c'était bien Matou qui se trouvait devant lui, à terre. Du sang partait de son nez jusqu'à sa bouche, coulait sur son menton. La cagoule l'avait étalé et donnait l'impression d'en avoir beaucoup plus.

En temps normal, il aurait explosé de colère, voyant qu'elle était là devant lui, et qu'elle avait risqué bêtement sa vie. Il l'aurait incendiée, et serai parti encore plus énervé, incontrôlable. Mais sans qu'il ne sut pourquoi, cette rage s'était pétrifiée au fond de lui, en même temps que ses gestes. Il la contemplait, réalisant ce qu'il avait fait. Tout cela allait bien au delà de ses principes. Non seulement il avait affronté une femme, mais de plus sa propre femme, pas vraiment rodée au combat. Le sang sur le visage de Matou s'étalait devant ses yeux comme un reproche, une baffe reçue en pleine figure. Qu'avait-il fait ? Sa folie avait failli coûter la vie à celle qui comptait le plus pour lui.

Il se leva, fit trois pas en arrière et retomba sur les fesses. En se repassant le film, il réalisa qu'il aurait pu la tuer plusieurs fois si Heins et Anne n'étaient pas intervenu. Il les regarda à tout de rôle, le visage blême. Un sentiment terrible de honte s'était emparé de lui. Il voulait seulement se défouler, contre n'importe qui, et il avait failli ficher toute ces vies en l'air.

Un nouveau regard sur Matou. Il avait définitivement honte. Plus de colère, mais à la place une tâche. Ce fut pour lui un coup de massue. Alors il se leva, attrapa sa dague et son épée, et se dirigea vers la sortie de cette lice maudite.

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Matouminou
Et voilà, il était un genou à terre. Curieusement, elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire de satisfaction. Et ce petit moment de déconcentration lui fut fatal. Elle avait oublié combien la rage pouvait décupler les forces de celui qui en est rempli. Et c'est un Stromb toujours aussi vif malgré ce bref instant de faiblesse..et encore, pouvait-on appeler cela de la faiblesse? Il aurait été plus convenable de dire qu'il avait encaissé le coup. Étre un genou à terre ne signifiait pas avoir perdu le combat, Matou n'aurait pas du oublier ça.

Il fut donc dans la logique des choses qu'elle se retrouva fauchée par un coup aussi vif que puissant, dans les chevilles. Elle bascula, essaya de rétablir son équilibre en battant des bras, en vain. Elle chuta lourdement au sol, sur le dos. La douleur, une fois de plus, lui coupa le souffle, l'empêchant de réagir. Et comme si ça ne suffisait pas, Stromb se jeta sur elle de tout son poids...C'est sûr, sa dernière heure était arrivée. Elle ferma les yeux, tenta de dire quelque chose, un mot, juste un mot pour qu'il la reconnaisse, mais rien ne put sortir de sa gorge.

Il est curieux dans les situations que l'on croit inextricables et totalement perdues, comme l'être humain est encore plein d'énergie. Elle comprit très vite qu'il allait lui arracher sa cagoule. Elle qui aurait voulu, quelques seconde auparavant, parler afin qu'il reconnaisse sa voix, se surprit à mettre le peu de force qu'il lui restait à se débattre, secouant la tête de gauche à droite, se tortillant, arquant son corps afin de l'en empêcher. Réflexe incohérent, certes, mais elle s'en serait voulue de ne pas avoir lutté jusqu'au bout.

La suite fut moins glorieuse, car Stromb, avec un cri de rage, avait réussi à lui arracher la cagoule. Elle le regarda le visage plein de douleur. Elle vit dans son regard toute l'horreur de la situation qu'il était en train de découvrir.
Incapable de parler, elle ne put même pas lui dire quelque chose...mais qu'aurait-elle pu lui dire? il n'y avait rien à dire. Aucun mot ne pouvait atténuer cet effroi qui passa dans le regard de son compagnon.

Elle le vit se lever, la regarder encore une fois. Elle essaya de sourire, mais son visage était douloureux et son dos la faisait terriblement souffrir. Ele ne réussit qu'à grimacer.
Il récupéra son épée et sa dague, et s'éloigna.

Elle se laissa alors aller, relâchant toute la pression qui l'avait faite, jusqu'à là, tenir. Elle grimaça en sentant chacun de ses muscles se détendre. Elle ferma les yeux et sombra doucement, laissant un voile d'obscurité la recouvrir.
Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait, que tout ceci n'était rien...qu'ils ne faisaient jamais rien comme tout le monde...Elle aurait voulu qu'il la prenne dans ses bras, qu'il la serre fort contre lui, enfin pas trop fort, car tout son corps aurait protesté.

Elle s'en voulait d'avoir eu recours à ce subterfuge. Elle s'en voulait terriblement.
Elle tenta de secouer la tête et de reprendre ses esprits. Doucement, un peu de force lui revint, elle réussit, au prix d'un effort qui fit jaillir au coin de ses yeux des larmes, à se mettre sur ses coudes. Puis roulant sur elle-même, elle réussit à s'agenouiller et à se redresser. Elle le vit alors de dos, et emplissant ses poumons d'une goulée d'air, tel un nouveau né qui pour la première fois pousse ce cri qui le libère de sa mère et le fait vivre seul, elle hurla:


- STROMBBBBBBBBB!
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Stromboli
Citation:
- STROMBBBBBBBBB!


Un cri du coeur qui lui glaça le sang. Ses jambes stoppèrent alors qu'il aurait voulu continuer, partir une bonne fois pour toute, fuir cette endroit où la honte lui collait à la peau. Pour sûr qu'il retiendrait la leçon. Il n'y avait qu'avec la manière forte qu'elles étaient apprises de toute façon.

Il était planté au milieu du champ de bataille, bêtement. La chaleur était retombé et il frissonnait imperceptiblement, mais pas que de froid. Il finit tout de même par se retourner. Son visage déconfit apparu alors, mais son regard restait quand même vissé au sol. Arriverait-il un jour à la regarder en face, à nouveau ? Il ne sut quoi faire, alors il ne fit rien. Il attendit là comme un idiot. Le sang sur son visage commençait à coaguler, mêlé à la terre. Il ne sentait pas les picotements que cela provoquait. La douleur qu'il ressentait à ce moment là dans sa poitrine était autrement plus grande.

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Matouminou
Elle répêta encore une fois, mais cette fois-ci dans un souffle:

- Stromb....

Il se retourna, elle le regarda. Il était droit, et pourtant elle le savait blessé au plus profond de son être et de son coeur. Elle connaissait sa fierté, son orgueil aussi. Elle savait aussi sa volonté, sa ténacité, il ploierait mais jamais ne romprait.
C'est pour cela qu'elle avança vers lui, pour ne pas lui laisser d'autre choix que celui d'accepter sa douceur, pour lui faire comprendre qu'elle l'aimait plus que tout, et qu'il ne devait pas avoir honte de ce qu'il s'était passé.

Arrivée à sa hauteur, elle plongea ses yeux dans les siens, nul besoin de sourire sur son visage, ses yeux parlaient pour elle même.
Doucement, elle vint poser sa tête contre son torse, n'attendant que l'étreinte libératrice qui les délivrerait de ce cauchemar.

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Stromboli
Il l'avait vue s'avancer vers lui pas à pas. Il n'avait pas bougé, n'avait pas même levé les yeux. Pourtant elle s'était glissé contre lui et sa tête était venue se poser contre son torse. Il se figea, partagé entre colère et soulagement, comme une plaie sur laquelle on met du sel pour désinfecter.

Finalement, il se laissa aller, et tut la colère au fond de lui. Il passa ses mains autour de Matou, et sans un mot, l'étreignit doucement.

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