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[RP] Au 8 Barri Mesteiral, chez Stromb. Débarquement à VF !!

Heinsenberg
Il entendit Matou qui bafouillais, en ne comprenant toujours pas trop ce qui arrivait, les cheveux en pétard, il se mit à la regarder avec de petits yeux, après s'être découvert en partie du drap laissant apparaitre le haut de son corps, courbant légèrement l'échine :
"Alors comme ça tu rentres dans la chambre d'Ado sans toquer !" Il étira ses bras l'espace d'un instant en les projetant en direction du plafond. Il vit ensuite Matou qui se dirigeait en direction des tentures il grimaça un instant, il avait envie de lui en empêcher mais il était trop tard, la lumière pénétra dans la pièce et il reçut la lumière en plein visage, il grogna en se mettant à frotter ses yeux, il se lova à nouveau dans les draps pour ne pas avoir à subir la lumière du jour, il soupira un long moment avant de dire :
"Qu'est-ce que tu veux Matou?"
, le fait d'avoir à tenir une discussion dès le réveil l'irritait la bouche pâteuse et la gorge sèche il se força pour autant de marmonner quelques mots en gigotant un peu dans les draps :
"Je ne sais pas où est Ado, essaye d'aller voir à l'endroit du concours d'escargot, elle doit être en train de l'entrainer"
il la vit partir dans un flots de paroles et sortit de ses draps vivement à nouveau, il mit sa main devant la bouche de Matou et posa son index devant sa bouche en essayant de mettre un terme à la conversation : "Tu es charmante quelques soient les habits que tu portes de toutes façons, tu as le droit de t'habiller comme tu veux et le but c'est bien de faire languir les juges"
il jeta ses dernières forces dans ses mots et finit par grommeler :
"Maintenant laisses moi finir de dormir, on en parlera plus tard si tu veux"
il retira sa main de la bouche de Matou en laissant apparaitre ce qui semblait être un léger sourire forcé et se glissa à nouveau dans ses draps.
_________________
- Ex-Maire de Troyes
- Ex-Tribun de Troyes
- Ex-Tavernier municipal de Troyes ("Au Troyens")
- Maître de la Confrérie des Hiboux avec Strombibou
- Collectionneur d'animaux roses
- Roux et fier de l'être
Matouminou


Et voilà comment on se retrouve avec la réputation d'être bavarde...Pour faire taire le flot incessant de paroles, Heins lui avait mis la main sur la bouche. Elle avait roulé des yeux, en essayant de marmonner quelque chose ce qui avait donné une bouillie de protestation:

- Gromllllleegrhtiiisischhhhhhhhhhhhhh

Toutefois, Heins avait bien entendu son souci et il y répondait avec une éklégance qui ravit Matou

Citation:
"Tu es charmante quelques soient les habits que tu portes de toutes façons, tu as le droit de t'habiller comme tu veux et le but c'est bien de faire languir les juges"

"Maintenant laisses moi finir de dormir, on en parlera plus tard si tu veux"


Elle hocha la tête à ces dernières paroles et, ayant retrouvé l'usage de sa bouche, elle répliqua:

- Merci Heins...bon, ben je vais aller voir si Ado entraine encore son escargot...

Puis le regardant, elle fronça les sourcils:

- Arff..dis donc, tu manques de sommeil on dirait, t'es tout chiffonné..faut dormir Heins...Faut dormir!!

Elle se retint de rire et alla refermer les tentures. Elle lui devait bien ça.
En sortant, elle lui lança, espiègle:

- Fais de beaux rêves!!!
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Heinsenberg
Heinsenberg blottit dans ses draps lui répondit : "De rien Matou, j'essaie bien de dormir mais à force de miner la fatigue s'accumule et j'ai du mal à récupérer, puis le soir j'aime bien veiller avec ma Dodo chérie " il s'aperçut que le peu de lumière qui traversait les draps s’estompait, et comprit que Matou avait pris soin de refermer les tentures : "Merci Matou"
_________________
- Ex-Maire de Troyes
- Ex-Tribun de Troyes
- Ex-Tavernier municipal de Troyes ("Au Troyens")
- Maître de la Confrérie des Hiboux avec Strombibou
- Collectionneur d'animaux roses
- Roux et fier de l'être
Adorianna


Le temps passait si vite à VF, l’ambiance n’avait pas le temps de se calmer que tout s’enchaînait à une vitesse folle, le concours d’escargot, le bal, la loterie, le concours de beauté, l’arrivée de son tendre amouroux… Une chance qu’il y avait les tavernes pour prendre une pose et relaxer devant un verre ou deux, et pourquoi pas trois et bien souvent le tonneau y passait… Oui les affaires allaient bien à la chatte, Stromb devenait riche et Matou dépensait!!!

Cependant ces derniers jours, son amie semblait très triste… Dodo voulait vraiment la faire sourire, car Matou sans sourire c’est comme une journée sans soleil, une fleur sans parfum,, une bière sans bulles, du calva sans goût… C’est pas beau du tout. Elle décida de prendre les choses en mains et organiser une soirée juste toutes les deux. Elle dévala les marches avec des tonnes de malle qu’elle disposa partout dans une pièce. Des bottes, des chemises, des jupettes, concours Miss VF nous voilà!!!

Roo que oui, l’esprit de compet, ça elle l’avait !!!! Dodo avait toujours une étrange façon d’exagérer le tout… Oui certains la trouvaient folle, excentrique, frappadingue, mais au fond c’était seulement une grande passionnée qui ne faisait jamais rien à moitié…

Elle vérifia que tout était prêt et remonta dans sa chambre s’abaissant au-dessus du lit déposant un doux baiser sur les lèvres de son homme parfait et laissa un petit mot dans sa main.

Citation:
Cher amouroux,

Cette lettre n’est pas une invitation, mais une mise en garde… Interdiction de penser, d’espérer, d’essayer de rentrer dans le salon ou même d’y rêver. Opération mission séduction en action, je compte sur toi pour t'occuper de Stromb...

Sur ces mots

Je t’aime au naturel ou saucé dans le miel!!!

Ton Adorée


Tout était prêt et il ne manquait plus que sa chère Matou… D’ailleurs elle était où celle-là? Sûrement le nez dans ses malles à regarder ses robes… Elle sortit sans faire de bruit et se dirigea dans son ancienne chambre voir si Matou y était…

Matouuuuuu, tu es là??? Matou!!! J’ai besoin de toi et de calva!!! Youhouuuu….


Elle fit le tour de la maison et la retrouva dans le jardin à boire de la limonade, avec le jardinier qui semblait désabusé…

Matou j’ai trouvé la solution, l’idée parfaite, l'OMS!!!

Elle l’a regardait un sourire fendu jusqu’aux oreilles, sautillant sur place s’applaudissant en même temps. Oui elle méritait des éloges et le jardinier comprit, car il se mit à taper des mains lui aussi tout en se sauvant doucement dans les buissons…

J’ai appelé cela… Elle fit un roulement de tambour et s’exclama Opération Mission Séduction, on va reconquérir ton homme tu vas voir et quoi de mieux qu’un concours de beauté pour lui montrer toute la chance qu’il a!!!

Elle lui tendit la main et l’entraîna avec elle dans le salon…
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Matouminou


Les jours filaient, et ne se ressemblaient pas. Pourtant, il y avait une constante, les portes de la vieille maison ne cessaient de s'ouvrir et de se refermer, l'escalier résonnait des calvacades des adultes comme des enfants. Suzon se mettait en dix, aidée par Cunégonde et parfois par Matou, pour préparer de plantureux repas. Les enfants s'amusaient, les petits prenaient de bonnes joues et piaillaient à qui mieux mieux, ravis d'avoir autour d'eux autant de vie.

Et puis Villefranche revivait avec le dynamisme de sa mairesse et des villageois.
Il y avait eu un bal et elle avait passé une soirée inoubliable. C'était la première fois que Stromb et elle allaient au bal depuis qu'ils se connaissaient, et elle était ravie de la merveilleuse soirée qu'il lui avait faite passer.
Puis, il y avait eu la loterie où elle avait gagné le premier prix: une soirée avec Ado. Cette dernière était une amie fidèle depuis des années. Elle l'avait accompagnée dans les bons moments comme dans les moins bons. Matou aimait la taquiner, sachant qu'Ado ne s'en formaliserait pas.

Puis, à la demande de la mairesse Cyriellle, elle s'était lancée dans une animation un peu loufoque qu'elle avait appelé "la course des Escargots Guenards". A sa grande surprise, de nombreuses personnes avaient répondu à l'appel. Elle avait donc fort à faire.

La dernière animation qui venait d'ouvrir ses portes, était un concours de beauté...Il s'agissait d'élire Miss et Mister Villefranchois.
Matou n'avait jamais participé à ce genre de concours. C'était donc une première pour elle.

Hélas, il n'est pas facile de toujours être au mieux de sa forme, pourtant Matou tenait le coup. Comme elle aimait à le dire, un sourire, un baiser,de son volcan lui donnaient plein d'entrain et de courage. Mais voilà quand il n'y avait plus ça, et bien son bel enthousiasme retombait. Et Matou perdait son sourire, avait bien souvent les yeux rougis par les larmes et avait tendance à vraiment broyer du noir, à se faner telle la rose sans eau.
Elle était ainsi, Amoureuse de son volcan, il était sa source, son ruisseau son eau de vie. Était-ce un défaut? Lors de leur dernière conversation au cours de laquelle Stromb n'avait pas mâché ses mots, elle avait cru comprendre que oui, ç' en était un.
Cela avait bouleversé Matou et les mots prononcés tournaient et retournaient dans sa tête.
Bien sûr la voyant ainsi, ses amis l'avait consolée. Ils avaient même réussi à la faire rire. Mais s'il l'avaient bien observée, il aurait vu cette petite lueur triste dans son regard. Matou savait jouer la comédie, seul Stromb n'était pas dupe. Mais pour l'heure, il n'était pas là, et ils n'avaient guère échangé plus de trois phrases depuis deux jours. Et cela broyait littéralement le coeur de Matou.

Heureusement, il y avait fort à faire, entre les enfants, les ordres d'ordre matériel à donner et sa présence au concours d'escargots, elle arrivait à se vider l'esprit de ce qui la mettait tant en peine.
Profitant d'un moment de tranquillité, elle décida d'aller se promener dans le grand jardin qui entourait la maison . Elle regarda la petite pancarte sur laquelle apparaissait le nom et seulement le nom de Stromb. Car, elle n'avait même pas eu droit de voir afficher à l'entrée son prénom derrière celui de Stromb. Cela l'avait un peu peinée, mais elle ne s'en était pas formalisée.

Elle aperçut un homme qui parcourait à grandes enjambées le jardin. Elle le héla et lui demanda ce qu'il faisait ici. Il lui expliqua qu'il était en train de calculer combien de moutons il faudrait pour tondre l'herbe haute.

C'est Messire Stromboli qui m'a mandé!!

Et de fil en aiguille, ils se mirent à papoter, Matou lui demandant conseils sur la floraison de certains arbres et plantes. Il avait sorti une bouteille et deux godets et lui avait versé un liquide transparent et pétillant, très sucré. Elle avait bu avec précaution, ce n'était pas mauvais.

C'est alors qu'Ado avait surgi, et à voir sa tête, elle avait une idée déjà bien mure derrière la tête.
Matou n'avait pas tort. Sautant, applaudissement...décidément Ado n'était pas capable de faire quelque chose sans tambour , ni esbrouffe, elle lui expliqua ce qu'elle avait décidé. Cela eut l'avantage de faire rire Matou. D'autant que ce que lui proposait sa chère amie n'était pas pour lui déplaire. Les houppelandes, les corsages,les froufrous, les chausses...tout cela n'était pas pour déplaire à Matou.

Citation:
J’ai appelé cela… Opération Mission Séduction, on va reconquérir ton homme tu vas voir et quoi de mieux qu’un concours de beauté pour lui montrer toute la chance qu’il a!!!


Matou hocha la tête. L'objectif lui plaisait même si ce n'était pas vraiment cela le souci.
Pourtant l'entrain d'Ado la gagna très vite, et elle la suivit dans le salon.
Là, elle ouvrit grands les yeux.

- Arfff...mais où as-tu trouvé tout cela?

Et déjà, penchée sur les vêtements, elle en sortait quelques uns...corsages en dentelle, longues écharpes en plumes, petites jupettes...il y avait de tout...Elle regarda Ado en riant:

- Alors? on commence par quoi?

Puis, agitant une petite clochette, elle s'exclama:

- Je sais!! Par le calva!!

Suzon entra presqu'immédiatement, et Matou lui dit:

- Apporte nous quatre bouteilles de calva....

Et avec un clin d'oeil à Ado, elle lui lança:

- Je pense que c'est raisonnable non?
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Adorianna


Elle regardait Matou courir partout dans la pièce en déposant sur elle les vêtements qui s’y trouvaient, puis soudain, dans un moment de lucidité celle-ci sonna Suzon.

Citation:
Apporte nous quatre bouteilles de calva....

Je pense que c'est raisonnable non?


Adorianna lui sourit et se tourna vers la servante.

Oui ce sera parfait pour l’apéro et Suzon faites en respirer 2 autres… J’ai comme une p’tite soif!!!

Elle regarda la bonne disparaître puis referma la porte à double tour…

Matou c’est l’heure…

Elle se précipita dans un coin et ouvrit les panneaux du paravent faisant signe à Matou d’aller derrière.

Du rouge, il te faut du rouge…

Elle trouva un petit corset et lui lança par-dessus le paravent

Du noir aussi, c’est vraiment beau avec le rouge du noir et c’est les couleurs de l’Italie …. Rouge passion et noir comme leur moustache!!!!

Elle répara une petite jupette noire dans le coin et un boa blanc… Elle lançait les morceaux qu’elle trouvait par-dessus le paravent, puis on cogna. Elle ouvrit la porte à moitié et prit les bouteilles de calva que Matou avait demandé. Elle remercia Suzon et se servit une coupe ^^, oui les demoiselles boivent dans des coupes quand elles sont entre elle.

Matou tu veux une coupe???

Elle n’attendit pas de réponse et se pointa derrière le paravent… Le choc, la surprise… elle faillit écharper le calva… Comment ce faisait il qu’après 3 accouchements elle n’est aucune vergeture? Dodo venait de se rendre compte qu’elle avait de la compétition pour le concours!!!

Matou, ça ne va pas du tout, enlève tout ça..

Elle repartit dans son manège pour lui trouver la tenue parfaite pour l’OMS.
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Matouminou


Curieux comme Matou avait tendance à oublier facilement combien Ado était pleine d'énergie quand elle avait un projet à coeur. Il fallait s'accrocher pour la suivre. C'était pire qu'elle quand elle se lançait dans un discours sans fin.

L'assurance d'avoir assez de calva, réglée, Matou la vit s'agiter telle une abeille besogneuse.
De bonne grâce, elle alla derrière le paravent, se déshabilla et attendit la suite.
Très vite un corsage très mini, une jupette, un truc en plumes de zoiseaux, volèrent dans les airs pour lui atterrir sur la tête, tout ça avec les commentaires adonariesques bien sûr.
Citation:

Du rouge, il te faut du rouge…
Du noir aussi, c’est vraiment beau avec le rouge du noir et c’est les couleurs de l’Italie …. Rouge passion et noir comme leur moustache!!!!


Arfff...elle enfila rapidement le corsage, qui ne laissait rien ignorer de son ventre plutôt musclé et dont elle était assez fière, bien que ne le trouvant plus aussi plat qu'avant sa prelmière grossesse, enfila la jupette et regarda le truc en plumes. Elle fit la grimace et le renvoya illico presto en maugréant:

- Si je mets ça, c'est sûr je vais éternuer...et là adieu tout le monde!!

Ado lui demanda si elle voulait une coupe. Et sans attendre elle jaillit derrière le paravant, faisant sursauter Matou.
Elle prit la coupe tout en suivant le regard d'Ado sur son ventre. Elle fit la moue et dit, un peu contrite:

- Oui..oui..je sais, il pourrait être plus plat..mais tu sais après avoir mis au monde 3 enfants...pfff

Mais déjà Ado lui lançait:
Citation:

Matou, ça ne va pas du tout, enlève tout ça..


Et Matou, non sans avoir bu en trois gorgée son calva, s'exécuta en lui répondant:

- Ado?? tu sais ce qu'il me faudrait c'est quelque chose de près du corps sans toutefois me boudiner, et puis, euh...peut-être un haut un peu décolleté mais qui couvrirait un peu mon ventre...par contre j'aime bien mes cuisses...la jupette, j'aimais bien...Ado???

Elle haussa un peu la voix:

- Tu crois que Stromb va aimer? tu crois qu'il va me dévorer du regard?? ADO???
Tu bois pas tout le calva, hein???? D'ailleurs ma coupe est vide, je te signale!!!
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Adorianna


Quelque part dans la soirée après 4 bouteilles de soluté d’achevées et une autre d’entamée!!!

Matou * hips* j’adore ta tenueeee !

Dodo observait Matou qui se dandinait le derrière devant le miroir, prenant des positions de concours.

Ça ne fait aucun *hips *doute, Stromb sera séduit, ou si c’est pas lui * hips *, ce sera un autre!

Elle riait de bon cœur, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été les deux toutes seules et leur OMS allait bon train. Pendant que Matou était trop occupée à admirer ses cuisses blanches, Dodo disparue derrière le paravent enfilant sa tenue.

Elle bondit de derrière vêtu de rouge et de blanc, une coupe de calva à la main. Bien sûr que oui, le calva allait avec sa tenue!

Taaaadaaaammmmm!!!! Tu me trouves * hips * comment ?

Elle tourna sur elle même prenant soin de pas s’enfarger dans ses pieds, car dans cet état tout pouvait arriver. Puis elle se laissa choir sur le canapé.

Matou je suis * hip* exténuée, apporte moi la *hip * bouteille de calva, j’ai besoin de relaxer!

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Matouminou


Un certain nombre, voire un nombre certain de calva plus tard, Matou était enfin prête. Grâce à Ado, elle avait trouvé la tenue idéale pour aller défiler au concours de beauté.
Le souci est que dans son état de vacillement avancé et de hipsage avéré, elle se demandait, premièrement, comment elle allait parvenir à faire plus de trois pas droits devant le jury, et deuxièment, comment elle réussirait à persuader le même jury que les "hips" qui, forcément, viendraient sournoisement s'immiscer entre ses paroles, n'étaient, en réalité, qu'un hoquet persistant.

Qu'à cela ne tienne, s'il y a bien une chose que Matou savait faire, c'était improviser autant que s'adapter. Elle improviserait et s'adapterait donc, quitte à faire les yeux qui tombent, son plus charmant sourire et sa petite mou genre "j'ypeuxrien c'estpasmafaute j'suis victimed'uncomplot". Elle décida que si Stromb n'y résistait jamais, il en serait de même pour le jury.
Et cela lui donna assez d'assurance pour envisager que la première place sur le peau d'y homme, pourrait bien être à portée de ses mains..ou pieds, c'est selon..nez aussi, si elle se cassait la figure, ce qui était dans les probalités possibles.

Se dandinant et prenant des pauses pour le moins ridicules devant le miroir, elle entendit Ado s'exclamer:

Citation:
Matou * hips* j’adore ta tenueeee !
Ça ne fait aucun *hips *doute, Stromb sera séduit, ou si c’est pas lui * hips *, ce sera un autre!


Elle se tourna vers elle, ferma les yeux et les rouvrit, il fallait qu'elle adapte sa vision. Bon sang, à ce moment précis lorsqu'il lui sembla qu'elle voyait 2 Ado, elle se dit qu'elle en tenait une bonne. Elle plaqua un sourire sur sa bouche et hocha la tête, en guise de merci.
Elle la regarda disparaitre derrière le paravent, afin , à son tour, de s'habiller pour la grande cérémonie.
Après avoir encore fait quelques effets de hanches devant le miroir, elle s'affala dans un fauteuil, jambes négligemment posées sur l'accoudoir, en attendant qu' Ado ressorte; ce que cette dernière ne tarda pas à faire:

Citation:
Taaaadaaaammmmm!!!! Tu me trouves * hips * comment ?


Elle ouvrit de grands yeux et regarda la jeune femme:

- WAA*hips*...euh..attends...*hips* je la refais....WAAAAOUUUUWWWW!! Tu es...*hips* tout simplement *hips* magnifique!! C'est *hips* tout à fait la *hips* tenue qui te *hips* convient!!!

Elle se mit à applaudir à tout rompre. Et, tandis qu'Ado s'écroulait sur un autre fauteuil, elle décréta:

- Ado *hips*, on va *faire un malheur! *hips*

Mais quand celle -ci lui demanda de lui apporter une bouteille, elle tenta bien de s'extraire du fauteuil dans lequel elle se trouvait, en vain. Son cerveau était tellement embrumé de calva que les ordres n'arrivaient plus jusquà ses jambes.
Elle se contenta de hocher la tête en baragouinant:

- Euh...gné pas potib....blurps...
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Luna_m.
Lundi 8 avril, veille du départ


Le départ était proche et la maison en effervescence. Chacun s'affairait dans son coin, pliant ses habits, râlant après une malle, rangeant ce qui traînait... Les lits furent refaits, les sols lavés, les pièces aérées une dernière fois avant quelques mois d'enfermement.

Mais dans la plus grande chambre de la maison, on s'affairait encore. Les choses n'étaient pas encore terminées, loin de là ! Une petite tête brune fit alors son apparition, cachée derrière la porte. Deux grands yeux marrons et malicieux balayèrent la chambre du regard : il n'y avait personne, ses parents s'étaient manifestement absentés pour un moment. Son papa râlait depuis le matin, et sa maman ne cessait de s'agiter à droite à gauche. Il est vrai qu'il est difficile de choisir quoi garder et quoi laisser à la maison quand on est aussi coquette... C'était sûrement cela qui faisait râler le père d'ailleurs.

Mais la demoiselle s'en fichait bien ! Elle se faufila dans la chambre... Elle aussi voulait participer, pas de raison ! A un peu plus de 2 ans, elle avait ce sourire malicieux et cette énergie typique des jeunes enfants. Dans ses grands yeux brillaient l'excitation à l'idée de faire une bêtise ! Qu'à cela ne tienne. Une chambre d'adulte laissée grande ouverte est un terrain de jeu formidable. On ouvre des tiroirs, on se cache sous le lit, on découvre des trésors, des secrets...

Luna avait soif d'explorer cette grande chambre. Sur le grand lit, des malles ouvertes à tout va où l'on pouvait deviner l'hésitation quand à y placer tel ou tel vêtement... Les yeux de la fillette se levèrent en direction d'une malle de laquelle dépassait une étoffe. Ah ! En voila une chose intéressante ! Sur la pointe des pieds, ses petites mains cherchèrent, puis attrapèrent le tissu. Elle tira de toutes ses forces, et après quelques efforts, ce qui semblait être une houppelande finit par tomber à terre.

Elle en tomba à la renverse. Les fesses par terre, elle gémit, mais se garda bien de pleurer. C'était pas le moment d'attirer les grands si elle voulait continuer ses essayages. Après plusieurs tentatives, elle trouva enfin un trou, et se faufila dedans. Elle avait vu ses parents le faire plein de fois, mais pour une gamine de son âge, plus facile à dire ! Elle cherchait la sortie, battait de ses petits bras. Dans la grande houppe, c'était toute une histoire qu'elle s'inventer. Elle rigolait, s'emmêlant encore plus à force de s'agiter, et finit carrément par rouler sous le lit.

Mais soudain, une voix reconnaissable parmi toutes : celle de son papa. Face à l'autorité paternelle, elle avait crainte. Et là, pour le coup, elle risquait de se faire gronder. Alors elle ne bougea plus, clignant à peine des yeux, respirant à peine. Elle n'était finalement plus qu'une boule de linge abandonnée par hasard sous le lit. Elle entendit également la voix de sa maman, dont le flot de paroles était bien supérieur à celui de son père.

Tout deux se rapprochaient, et bientôt ils seraient là. Luna ne bougeait plus.


Matouminou


La maison résonnait de mille bruits: galopades des enfants dans l'escaliers, cris et rires, malles qu'on traine, meubles que l'on tire pour faire une dernière fois la poussière, portes qui claquent. C'était un joyeux brouhaha, et pourtant, il annonçait le départ.

Matou s'était affairée elle aussi, dans la chambre. Stromb lui avait ressorti ses malles, et elle avait passé un bon moment à faire le tri dans ses vêtements. Il était entendu qu'elle en laisserait une grosse partie à VF. Et des 5 malles autorisées à l'aller, elle s'aperçut que tout ce qu'elle prendrait avec elle pour l'Italie, tiendrait dans une seule malle, celle que lui avait offerte Stromb pour la Saint Valentin. Il serait heureux et Eremon aussi!

Mais pour l'heure, elle était un peu désespérée du désordre qui régnait dans la chambre, d'autant que Stromb y avait rajouté sa touche personnelle avec ses propres vêtements. Bref! il régnait comme qui dirait un joyeux bordel. Elle commença à plier et à ranger quelques jupes et corsages, puis, au bout d'un instant, elle en eut assez.
Elle décida d'aller voir ce que faisaient les enfants, se méfiant surtout de Guillaume qui avait l'art et la manière de s'éparpiller.

Elle se rendit donc dans leur chambre, et les trouva occupés, eux aussi à ranger.

- Tout va bien? si vous avez besoin d'aide, demandez à Suzon ou à Cunégonde....bien que cette dernière doit avoir à faire avec Lune, les affaires de celle-ci et ses propres affaires...

Puis, elle était allée à la cuisine, elle avait chaud. Elle passa devant les autres chambres et ne put s'empêcher de rire, chacun était plongé dans un rangement intensif.
Elle songea que ce séjour s'était vraiment bien déroulé. Bien sûr, il y avait eu la mésaventure d'Eremon avec les sangliers, une rencontre étrange en pleine forêt, une blessure à la jambe. Elle fit la moue, encline à penser qu'il avait du, bien imbibé de bière, marcher et qu'il s'était endormi dans un fossé. En se réveillant, sans doute ne se souvenait-il plus où il était...Mais bon, son histoire avait captivé Matou, et il était revenu. C'est tout ce qui comptait. Tig avait aussi été rassurée.

Une fois dans la cuisine, elle s'était désaltérée en se versant une bonne chope de bière. Stromb faisait en sorte qu'il y eut toujours un fût plein, et c'était sage.
Elle s'était installée un moment sur le pas de la porte de la pièce, qui donnait sur l'arrière du jardin, songeant que bientôt tout refleurirait, et que cela serait magnifique. Elle eu un petit pincement au coeur, comme à chaque fois qu'elle quittait un lieu qu'elle aimait.

Puis, elle se secoua, il était temps de remonter et de boucler sa malle.
Elle croisa Stromb dans le couloir, et ne put s'empêcher de lui déposer un baiser sur la joue. Elle adorait sentir sa peau lisse, ou rugueuse selon l'état avancé de sa barbe naissante, sous ses lèvres. Il lui sourit et, ensemble, ils remontèrent dans la chambre.

Matou reprit son rangement, mais tout à coup elle se rendit compte qu'il lui manquait une houppelande. Elle fronça les sourcils, persuadée qu'elle l'avait pourtant sortie de l'armoire. Elle alla vérifier , point de houppe.

Alors se tournant vers Stromb, elle lui demanda:

- Chéri? tu n'aurais pas vu ma houppe? tu sais, la beige avec un noeud mauve au niveau de chaque manche...et avec la ceinture assortie?

S'il y a une chose qui n'intéressait pas plus que ça Stromb, c'était les houppelandes de Matou, bien qu'il était toujours ravi de la voir élégante, mais comme il aimait à dire en riant "moi, Matou, ce que j'aime, c'est surtout te les enlever tes houppes!!"

Il lui répondit donc par un grognement, aux prises avec le pliage d'une chemise qui finalement, atterrit en boule dans sa malle. Elle soupira, mais ne dit rien, elle devait retrouver ce vêtement. Elle fouilla tout d'abord parmi les vêtements qu'elle voulait laisser, pensant à une méprise de sa part, peut-être ne l'avait-elle pas mise dans le bon tas. Mais toujours rien!

- Arfff...ronchonna-t-elle, en se baissant pour regarder sous le lit. Un sourire éclaira son visage, la houppelande s'y trouvait, en boule.
Au fond d'elle, il ne lui vint pas à l'esprit de se demander comment, par le plus grand des hasards, elle avait pu atterrir à cette endroit. Elle se mit donc à quatre patte et s'en saisit.
Un cri lui échappa, il semblait que quelque chose se trouvait dans la houppe:

- Mais...mais..qu'est ce que c'est que ça??

Si un petit rire ne s'était pas élevé, Matou aurait pu avoir peur, pensant qu'une bête s'était logé dans son vêtement, mais une bête ne rit pas. Toutefois, l'étonnement se peignit sur son visage, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse Luna. Celle-ci, emberlificotée, on se demande comment, dans la robe, affichait un de ces grands sourires qui empêchaient toute gronderie. Et Matou tomba dans le panneau, elle éclata de rire.
D'abord, parce que la fillette avait les cheveux en pétard, et ressemblait tellement à ce moment précis à son papa, et ensuite, Matou ne pouvait résister à cette charmante et malicieuse bouille.

Elle s'exclama:

- Voyons voir, qu'avons nous là? un petit mouton qui s'est perdu...Miaaaam...c'est bon un petit mouton à manger....et il se trouve ue nous avons très faim, n'est ce pas chéri??

Et d'embrasser la fillette dans le cou tout en lui faisant des petites chatouilles à travers la grande houppelande, en riant.
Luna éclata de ce rire cristallin propre aux jeunes enfants et pépia:

- naaaaaaann..Luna veut pas être manzée...mamaaaaan!

Matou se mit à rire et l'embrassa. Elle la posa sur le lit en lui disant:

- Tu vas rester bien gentiment ici...et regarder comment on range...enfin, comment JE range...parce que papa range tout pas bien du tout!!

Elle éclata de rire et l'après midi s'écoula ainsi, dans les rires et les pitreries de Stromb qui faisaient autant la joie de Luna que de Matou.

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