Lililith
L'enfant entendait ses pas résonner sur le sol pavé. La tenue rouge sombre avait été revêtue. Rien de mieux pour la mission. La mini-Corleone trépignait d'impatience. Autour d'elle, les Grand(e)s. Ceux-qui-savaient. Les bottines claquaient tout autant sur les pierres polies, les capes claquaient dans le vent. Tout était calme. Un sourire joyeux se pointa sur les lèvres de la Minusculissime. Une fois encore, elle allait prendre au trop riches pour donner au plus pauvres. Et dans l'histoire, les plus pauvres, ceux-à-nourrir, c'était eux. Personne d'autres. C'était la dure loi de la rue. Manger avant d'être mangé. Lili leva la tête pour voir les étoiles briller. Elle était l'une d'elle. Un jour, elle les rejoindrait avec la forme. En attendant, elle faisait tout, cette petite Étoile tombée sur terre, pour briller dans tout ce qu'elle entreprenait. Léger chuchotis :
- C'est maintenant ? Vous croyez qu'il y aura des blessés ? Des morts ?
Dans l'autre camp, évidemment. Chez les Corleone, une victoire de plus écététou. Tous les Corleone se rassemblaient devant la mairie, et c'était beau. Chacun pris sa position, un ballet qui avait été réglé avec minutie. Lili se plaça à côté de la Matriarche.
- Ça va Mamma ?
Elle se faisait du souci pour la Tatouée. Elle semblait fatiguée ces temps-ci. Quand la mairie serait à eux, la Minusculissime irait la trouver et lui demander si elle pouvait l'aider.
En attendant...
Sa main droite se faufila jusque sa taille et elle tira sa petite lame. Elle adorait la tenir dans sa main, elle sentait que c'était là une extension de son bras. Il suffisait que l'idée de lancer son bras pour se battre effleure son esprit, et elle était déjà partie. Mais pas là. Là, elle attendait.
Et avait hâte de voir l'apothéose : Laell s'asseyant sur le fauteuil du maire. La cerise sur le gâteau que ceux d'en face allaient déguster dans les minutes à venir à coup de couteaux dans leurs faces.
- On va leur maraver la tronche, promis. Aussi vrai qu'on est des Corleone.
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- C'est maintenant ? Vous croyez qu'il y aura des blessés ? Des morts ?
Dans l'autre camp, évidemment. Chez les Corleone, une victoire de plus écététou. Tous les Corleone se rassemblaient devant la mairie, et c'était beau. Chacun pris sa position, un ballet qui avait été réglé avec minutie. Lili se plaça à côté de la Matriarche.
- Ça va Mamma ?
Elle se faisait du souci pour la Tatouée. Elle semblait fatiguée ces temps-ci. Quand la mairie serait à eux, la Minusculissime irait la trouver et lui demander si elle pouvait l'aider.
En attendant...
Sa main droite se faufila jusque sa taille et elle tira sa petite lame. Elle adorait la tenir dans sa main, elle sentait que c'était là une extension de son bras. Il suffisait que l'idée de lancer son bras pour se battre effleure son esprit, et elle était déjà partie. Mais pas là. Là, elle attendait.
Et avait hâte de voir l'apothéose : Laell s'asseyant sur le fauteuil du maire. La cerise sur le gâteau que ceux d'en face allaient déguster dans les minutes à venir à coup de couteaux dans leurs faces.
- On va leur maraver la tronche, promis. Aussi vrai qu'on est des Corleone.
Titre : « Nous sommes des guerriers », citation de Rodrielle.
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