--Charles_guydo
Charles est un peu irrité de voir Arkadien aussi désemparé et indécis, prêt à fondre de nouveau en larmes. Il se tourne vers Eloras haussant ses broussailleux sourcils en une mimique interrogative.
Est-il donc possible par Aristote, d'être aussi niaiseux ? Il va falloir refaire sérieusement son éducation. Lui trouver une belle de nuit le plus tôt possible afin de lui faire connaitre que les plaisirs de la chair n'ont rien à voir avec l'amour !
Elles ne manqueront pas les courtisanes promptes à vouloir partager sa couche, une fois qu'il aura fait reconnaitre son titre.
C'est d'un ton légèrement condescendant et teinté d'une pointe de mépris qu'il tance Arkadien :
- Allons ! Mon prince nous devons partir maintenant ! Faîtes vos adieux à Eloras !
Si nous voulons avoir une chance de rattraper Noëllie sur le chemin, il faut départir avec célérité.
Cet argument semble le faire réagir, mais le jeune homme oscille encore entre partir ou rester. Charles le saisi alors par la manche, l'entraine avec lui sur le pas de la porte et le presse d'une voix, cette fois, très autoritaire :
- Mon Prince !
Il s'en faut prendre la route tout de suite !
Essayez de deviner où votre belle a pu trouver refuge. Donnez-moi une piste et nous la retrouverons.
Mais partons ! Il ne sert à rien de s'appesantir ici.
A part lui, Charles pense qu'il n'est pas prêt de la retrouver cette catin-là. Eloras saura la garder prisonnière le temps qu'il faudra. Et Charles va s'employer à la lui faire oublier.
Face à lui dans l'ombre de l'acacia, Charles aperçoit la silhouette de la servante qui guette leur sortie.
Elle n'est pas allé bien loin celle-là ! Risque-t-elle de faire échouer mon plan ?