Gildwen_thegen
[Craon]
« Plus original que l'original.
Spécialisé dans le rose et le classieux.
Produit du terroir Craonnais. »
Atelier de Couture « À la Tarielle », confectionneur de vêtements depuis 1301.
Lui en dénicheur de commandes, elle en mains d'artiste et de talent. À eux deux, ils formaient l'essentiel des employés du grand atelier de Craon. Mais une fois passée la mode du « J'aime Craon » ou en version cunien « 'Aimej Raonc » les commandes avaient diminuées de beaucoup... Assez pour craindre la faillite. C'est en cette époque triste est sombre que se joue cette scène qui, à jamais, changea la prospérité de la contrefaçon.
----- Acte 1, Scène 1
« Première commande ! » Les mots du Prince pouvait paraître amusant. C'est que, se croyant drôle, le blond avait déjà formulé ces mots et cette annonce bien des fois. Pourtant, cette fois, un détail était changeant... Un détail imperceptible... Que personne ne put donc percevoir... Pas même le narrateur qui va donc passer a la phrase suivante puisque celle-ci n'a aucun sens. « Une robe rose, toute rose ! » Les mots magiques permirent de réveiller la brousse[1] qui n'avait aucun sens de l'humour à ce qu'elle pensait une cent cinquante-troisième tentative de blague identique.
« Elle va nous rendre riches ! C'est pour l'Archiduchesse en personne. Rendez-vous compte Cucu de notre cur[2], l'Archiduchesse ! » Fallait-il préciser le fait que les écus viendraient de sa poche ? Non, inutile. Cune avait le droit au rêve, elle aussi, comme toute femme de son âge, habitant la même ville, exerçant le même métier, lui ressemblant physiquement en tout point, et ayant les mêmes amis. « À vos aiguilles ! Laissez exprimer votre talent, votre génie, votre virtuosité ! » L'autorité du Prince sur la gente Cune était nulle, mais il aimait encore y croire.
...
« Agnifiquem ![3] » Luvre terminée était de grande beauté. Au point qu'il en fallut en avertir au plus rapidement l'Archiduchesse, cliente, qui en serait assurément la première ravie. La meilleure des peintres en fut commandée, pour réaliser une reproduction exacte de la robe tout en imaginant la Bienveillante. « Non, ne signons pas. Les généreux ne signent pas. Laissons tout un chacun s'imaginer portant cette merveilleusité[4]. » Nul sceau, nulle signature... luvre en était rendue libre de droits.
Ainsi l'on pouvait voir.
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1. « Brousse » est une jonction des mots « brune » et rousse ». À ne pas confondre avec « Brousse » l'autre, qui n'aurait ici aucun sens. Il aurait bien été possible de le remplacer par « Roune » ou « Roussune », mais cela n'aurait pas permis une note de bas de page aussi longue.
2. Il est peu probable que les mots employés furent réellement ceux-ci. Mais par un souci de malhonnêteté, le narrateur a décidé d'en changer les termes, à sa convenance.
3. Signifie « Magnifique » en cunien. Les dictionnaires de traduction Cunien-Angevin et Angevin-Cunien, ne sont vendus que 1 250 écus par Gildwen de Brocéliande, contactez-le.
4. Mot n'existant pas, tout simplement.
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« Plus original que l'original.
Spécialisé dans le rose et le classieux.
Produit du terroir Craonnais. »
Atelier de Couture « À la Tarielle », confectionneur de vêtements depuis 1301.
Lui en dénicheur de commandes, elle en mains d'artiste et de talent. À eux deux, ils formaient l'essentiel des employés du grand atelier de Craon. Mais une fois passée la mode du « J'aime Craon » ou en version cunien « 'Aimej Raonc » les commandes avaient diminuées de beaucoup... Assez pour craindre la faillite. C'est en cette époque triste est sombre que se joue cette scène qui, à jamais, changea la prospérité de la contrefaçon.
----- Acte 1, Scène 1
« Première commande ! » Les mots du Prince pouvait paraître amusant. C'est que, se croyant drôle, le blond avait déjà formulé ces mots et cette annonce bien des fois. Pourtant, cette fois, un détail était changeant... Un détail imperceptible... Que personne ne put donc percevoir... Pas même le narrateur qui va donc passer a la phrase suivante puisque celle-ci n'a aucun sens. « Une robe rose, toute rose ! » Les mots magiques permirent de réveiller la brousse[1] qui n'avait aucun sens de l'humour à ce qu'elle pensait une cent cinquante-troisième tentative de blague identique.
« Elle va nous rendre riches ! C'est pour l'Archiduchesse en personne. Rendez-vous compte Cucu de notre cur[2], l'Archiduchesse ! » Fallait-il préciser le fait que les écus viendraient de sa poche ? Non, inutile. Cune avait le droit au rêve, elle aussi, comme toute femme de son âge, habitant la même ville, exerçant le même métier, lui ressemblant physiquement en tout point, et ayant les mêmes amis. « À vos aiguilles ! Laissez exprimer votre talent, votre génie, votre virtuosité ! » L'autorité du Prince sur la gente Cune était nulle, mais il aimait encore y croire.
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« Agnifiquem ![3] » Luvre terminée était de grande beauté. Au point qu'il en fallut en avertir au plus rapidement l'Archiduchesse, cliente, qui en serait assurément la première ravie. La meilleure des peintres en fut commandée, pour réaliser une reproduction exacte de la robe tout en imaginant la Bienveillante. « Non, ne signons pas. Les généreux ne signent pas. Laissons tout un chacun s'imaginer portant cette merveilleusité[4]. » Nul sceau, nulle signature... luvre en était rendue libre de droits.
Ainsi l'on pouvait voir.
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1. « Brousse » est une jonction des mots « brune » et rousse ». À ne pas confondre avec « Brousse » l'autre, qui n'aurait ici aucun sens. Il aurait bien été possible de le remplacer par « Roune » ou « Roussune », mais cela n'aurait pas permis une note de bas de page aussi longue.
2. Il est peu probable que les mots employés furent réellement ceux-ci. Mais par un souci de malhonnêteté, le narrateur a décidé d'en changer les termes, à sa convenance.
3. Signifie « Magnifique » en cunien. Les dictionnaires de traduction Cunien-Angevin et Angevin-Cunien, ne sont vendus que 1 250 écus par Gildwen de Brocéliande, contactez-le.
4. Mot n'existant pas, tout simplement.
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