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La chasse à la Baraka

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Tête à tête avec une Fourmi.


Répit de courte durée.

La Fourmi continue de chanter, la nargue avec ses questions dont elle ne comprend pas la signification. Encore une façon de la renvoyer à sa condition, sans vraiment d’éducation, si ce n’est celle reçue dans les rues à vendre ses charmes quand elle était encore jeune. Depuis elle avait bien essayé de s’instruire un peu la catin, mais elle partait avec un tel retard qu’elle avait renoncé. Elle savait ce qu’elle devait savoir, écrire, compter, gérer et régenter sur sa poignée de filles. Le reste n’était qu’accessoires pour étudiants pompeux et présomptueux.

Comme la conseillère.


Tu veux savoir, vraiment ?

Elle n’attend pas la réponse, elle est bien trop satisfaite de pouvoir déverser son fiel sur la demoiselle.

J’veux t’voir brisée, à genoux.

Parce que t’es venue nous narguer, avec ton rougissement, ta d’mande de conseils et ton p’tit bonheur affiché comme un affront
.


Ce qu’elle avait pu la haïr après ça. Comme elle voulait faire disparaître cette candeur qui illuminait le visage de la brunette, broyer l’innocence sous ses talons. Si la maquerelle avait pu voir la "vierge" en vente à quelques encablures de là, la comparaison n’en aurait été que plus réaliste. L’autre se vendait, et la Fourmi était une colombe à côté.

Et ta façon de balancer tes vérités à longueur de temps, écrasante de ton savoir, méprisante et sans en avoir l’air…

Bethany s’énerve, sans même s’en rendre compte. Le stylet appuie, dessine lentement sur le cou la prolongation de l’estafilade. Elle déteste la jeune forgeronne parce qu’elle la renvoie à tout ce qu’elle n’a jamais été, ne se sera jamais. La colère monte, sournoise, mesquine. L’envie de lui faire mal se fait grandissante. Et quand la peste lui décoche sa botte dans la jambe, elle ne résiste pas.

Le bras gauche se tend et pivote, entrainant la tête de la Fourmi, la poussant de toute sa force dans la paroi rocailleuse de cette voûte sombre. Le bruit de l’impact provoque une onde plaisante dans son corps. Elle tient la pose, fermement, écrasant le visage de la petite labritoise contre la pierre sale. De sa main droite elle fait glisser le stylet, avec lenteur vers la nuque, pointe prête à s’enfoncer au prochain signe de rébellion, puis descend toujours aussi lentement dans le dos, s’arrêtant entre les omoplates. Si elle n’est pas instruite elle connait bien la géographie des corps, son métier qui veut ça… Elle pique au travers des vêtements, que l’autre sente bien…


Recommence pour voir…

Dans sa colère elle oublie presque les profits, tous les plans qu’elle a échafaudé, prête à la tuer. Gardant juste la lucidité de vouloir lui faire mal d’une autre façon en distillant son venin :

J’crois que j’vais écrire au géant qui te voulait aux enchères… J’aimerai bien le voir te besogner, te voir te débattre sous lui…
Et après j’écrirai à ton homme, pour lui décrire la scène. Tu crois qu’il voudra encore de toi après ça ?


Mots lentement instillés au creux de l’oreille, elle a le sourire mauvais, imaginant le désarroi de Cymoril. Regrettant même de ne voir l'effet de ses mots sur le visage de la brunette.
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C'était donc ça... Un secret de famille, une naissance mal assumée ou rejetée... Pauvre homme...
Lassoif allait lui sourire, lui dire que lui aussi il avait fui sa famille, qu'il avait trouvé la Cour et l'alcool pour panser ses plaies. Ou du moins les camoufler.
Mais apparemment, l'autre s'en foutait de camoufler quoi que ce soit.

Non il était plutôt du genre "je cogne je réfléchis après". En admettant qu'il sache réfléchir, ce qui était déjà un vaste domaine d'interrogation.
Lassoif en était péniblement là de ses réflexions quand l'autre lui coinça la main. Pas le temps de protester, pis impossible de bouger aussi.

La tenaille s'approcha et pinça. Et pinça encore. Jusqu'à ce que la douleur irradie dans tous ses membres. Un éblouissement renversa Lassoif en arrière. Il entendait au loin, comme en sourdine, des gémissements, ses gémissements.

Mais curieusement, la douleur l'avait comme déconnecté et reconnecté. Il voyait tout maintenant. Il allait mourir, oui. Tué par un sadique, oui. Ça allait même prendre du temps.

Comme pour lui prouver sa clairvoyance, l'autre lui enfonça le doigt coupé dans la bouche. Il se permit même de lui faire sauter ses dents gâtées pour bien faire rentrer le tout.

Tu vas mâcher, maintenant...

Lassoif le regarda à travers ses yeux rougis. Mâcher... Mâcher son propre doigt. L'autre voulait du spectacle ? Il allait en avoir.

Il cracha le doigt de toutes ses forces, jusqu'à ce qu'il arrive dans le visage de l'homme qui s'était rapproché pour savourer la scène.


Dis moi gamin, on t'a jamais appris à cuisiner dans ton Genève et ta grotte ? Ou c'est ton père qui t'a fait bouffer tes parties quand t'étais petit et tu reproduis le schéma ?


Aristote, il va te rejoindre. Mais avant de mourir, un peu de panache s'il vous plait.

C'est son seul moment de gloire en 40 ans... Et même pas de spectateurs... La vie est une chienne, vraiment.
Cymoril
Tentative de compréhension du cours de psychologie à deux deniers…


Le temps gagné à écouter Bethany lui balancer ses pseudo certitudes. Là c’est la Fourmi qui sourit. L’autre l’a peut-être observée dans son quotidien mais elle n’a basé son analyse que sur les apparences. Pas très perspicace finalement la maquerelle.

Cym prend note cependant. Prenant soin de ne pas se focaliser sur la lame…

Ne plus jamais demander de conseil à une putain. Ca les rend hargneuses apparemment. Comme si c’était de sa faute si elles avaient choisi c’te voie plutôt qu’une autre. Chacun sa mer.de après tout.

Dire la vérité, c’est pas toléré non plus.
Ca elle le savait d’jà, l’honnêteté est une valeur tellement dépréciée de nos jours...
Un haussement d’épaules s’en suit.
Comme si la Fourmi allait changer pour satisfaire les égos des uns et des autres. Même pas en rêve.

Tout comme elle ne va se prétendre plus bête qu’elle n’est. La plupart des gens s’en chargeant déjà très bien pour elle.
Les apparences, toujours, trompeuses, rapides, faciles.
Elle, elle continue de sourire, et si Bethany la voyait en ce moment précis, il est clair qu’elle croirait y voir de l’orgueil ou du mépris. Et elle se gourerait, mais bon, à quoi bon expliquer…



SCHBOUNG…


Outch !



Bruit sec sur pierres humides. Elle aurait même juré avoir entendu un léger déchirement. Comme celui de son arcade sourcilière qui vient de céder à la roche.
"Tain, l’jour se lève vite dans l’coin, c’est vachement lumineux tout d’un coup…. Ah nan… " C’est les chandelles ou étoiles qui papillonnent dans son crâne. Elle s’y attendait ceci dit quand son pied a décidé d’aller titiller Bethany.

Et l’autre garce qui lui imprime les pierres dans le visage. Tsss.. Aucun honneur décidément cette trainée. Et ça s’étonne d’être méprisée par ses concitoyens après…

Fourmi cogite, en dépit du mal de tête qui vient de s’incruster. La donne est changée, pas encore à son avantage mais ça tend à s’améliorer. Une fois abstraction faite de l’arcade ouverte, de la pommette tuméfiée, du sang qui lui brouille la vue.
De sourire, sa main gauche venant de rencontrer un vestige de portillon, morceau d’un ancien gond resté coincé entre deux pierres, qu’elle entreprend de desceller lentement, pendant que Bethany croit tenir sa victoire.

Et d’éclater d’un rire cristallin quand elle l’entend évoquer Arzcok… "Vas’y, écris-lui… Sois pas trop pressée pour la réponse… "
Nouvelle erreur de la maquerelle, l’Arzock ne sait pas lire.

_________________
--Brocard
*Hips*

"Spèce de *hips* salopards..."

J'té comme le premier pochtron v'nu le pôv Brocard. J'té hors d'un bouge cradingue alors qu'il v'nait à peine d'entamer son troisième litron...

Il jette furieusement sa bouteille vide cont' le mur face à lui, et s'éloigne en titubant.

"Vous m'l'paierez...*hips*"

Vrai quoi...
Jamais on lui avait fait celle-là...
Lui qui avait combattu maintes et maintes fois sur tant de champs de batailles.
N'était plus qu'l'ombre de l'ombre du guerrier de sa jeunesse.
Perdu dans l'alcool et les vices en tout genre.
Perdu dans le deuil.
Perdu.

Il a cédé son épée depuis longtemps contre une bourse, bientôt cédée elle-même contre quelques litres de vinasse immonde.
Perdu.

Il s'éloigne dans les ruelles obscures, maugréant, autant contre le sort qui semble s'acharner contre lui que contre les malappris qui lui ont fait offense.

"J'vous *hips* tuerai tous !"

Il s'appuie à un mur, et dégobille ses tripes contre une porte de bois.

"Foutredieu !

Tant d'bonne bibine gâchée!"

Tout est à refaire, et il n'a plus un sou vaillant en bourse.
Il part en quête d'une âme ésseulée à dépouiller.
Une âme perdue.
Perdue.

Comme lui.
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Hop, des toits aux ruelles... en passant devant un poteau...


Bon bon bon... Plus de trace de la gitane qui s'enfuyait...
Pourtant, elle était sûre de pas la lâcher, mais le fait est là : elle a beau courir sur les toits, y a plus personne.
La tension étant retombée suite à la perte de la cible, c'est une Eilith égale à elle-même qui déambule sur les hauteurs de la Cour.

Et qui dit égale à elle-même dit paumée, donc.
Prendre à gauche, tourner encore un coup, passer devant un poteau abîmé, prendre quelques passerelles au dessus des ruelles, passer devant un poteau abîmé, faire demi-tour et essayer un autre chemin, passer devant un poteau abîmé... euh, c'est pas la troisième fois qu'elle y passe, devant ce fichu poteau ?
Si, hein ?

Saleté de ville qui n'a même pas de plan pour permettre au touriste de se repérer...

La jeune fille décide de s'arrêter, et d'écouter les bruits de la rue. On sait jamais, des fois qu'il y ait des gens quelque part, elle pourrait demander son chemin. Puis elle s'est pas trop éloignée non plus, vu qu'elle fait que tourner en rond. Peut-être qu'elle va retomber sur Chaos, ou quelqu'un de connu, hein.
Par contre, hors de question qu'elle range son épée, quand même. Vu que les alliés commencent à devenir aussi dangereux que les inconnus, pas le moment de faire la cruche.

Ah, un bruit! La jeune fille se redresse pour mieux voir... et glisse sur une tuile...


Et m.....!(non non, elle le dira pas).

*Schplof*
Ça, c'est le bruit du corps qui atterrit sur le sol.
Heureusement que des détritus amortissent...
Dans son malheur elle a de la chance.. enfin un peu, quoi... l'est vraiment temps qu'elle refasse les réserves...
pnj


Colère montante, Fourmi saignante…


Elle qui avait espéré voir la jeune labritoise commencer à fléchir se trouve plus que décontenancée de l’entendre éclater de ce rire si clair, quasi enfantin. Cela ne fait que renforcer sa haine, son désir de lui faire mal.
Peu à peu la conscience de Bethany, sa capacité de réflexion cède à la colère. La petite garce la nargue, lui rit au nez… La maquerelle voit rouge et entend bien lui rendre au centuple chaque mot, chaque camouflet.

Ce rire…
Lui faire ravaler ce rire qui transperce le silence enveloppant.
La main resserre son étreinte dans la chevelure, les ongles s’enfoncent au passage dans le cuir chevelu, raclant. Elle a sourire mauvais à chaque petite douleur qu’elle inflige. Le bras tire la tête et la rabat aussitôt contre le mur, choc moins violent que le premier, mais la répétition compensera…


Une fois, BONG…
Deux fois, BONG…
Trois fois, BONG…

Adjugé.

Cette nuit personne ne viendra lui enlever. Et tant pis si la labritoise devient temporairement marchandise abîmée et inexploitable, maintenant qu’elle la tient, elle a tout son temps. Et l’autre a enfin cessé de rire.
Il est grand temps de contempler le visage défait. Sans aucun ménagement Bethany retourne la Fourmi, la plaque contre la paroi et de sa main enserre sa gorge, le pouce appuyant sur la plaie. Elle sourit, perverse.
Quelques secondes durant elle la scrute. Le sang qui recouvre une partie de son visage la fascine et lui tire un petit rire satisfait. Ca doit faire mal ce coin d’arcade qui pisse le sang. En dessous, la pommette gonflée et bleuie rajoute encore à ce sentiment de puissance qu’elle ressent tout d’un coup.
Et la voilà qui repart dans les visions futures des plaisirs qu’elle aura à lui infliger quelques coups bien placés. Elle imagine les cuisses fines, cinglées de traces rougies de coups de badine, et tant d’autres choses encore… Perdant l’idée de la vendre avant d’en avoir fini de jouer avec. Elle revient au visage, n’ayant prêté aucune attention aux mains que la donzelle garde sagement dans les amples manches de sa houppelande. Jouissant encore du plaisir de cette magnifique tuméfaction qui s’annonce sur le front, entre les mèches brunes collées.

Mais le regard qu’elle croise lui fait grincer les dents. Elle aurait voulu y lire la douleur, la peur, et là, rien de tout ça. La maquerelle déteste cette sensation de n’avoir aucune prise. Que cette gamine lui tienne tête la met hors d’elle.

Le stylet monte jusqu’au visage, caresse la joue abîmée, pique légèrement, passe de l’autre côté et dessine le contour de l’œil. Elle cherche la terreur dans les yeux de la fourmi. Toujours pas. Ne lit rien de ce qu’elle désire dans les prunelles sombres. A peine un reflet étrangement rougeoyant qu’elle ne comprend pas, et une légère incompréhension.

L’arme prend la direction de l’épaule droite. Là, dans le creux, elle cherche la partie tendre. Et pique, s’enfonce centimètre par centimètre, lenteur voulue, la conseillère serre les dents, respire plus fort mais ne cède toujours pas. Et la colère qui ne cesse de monter, percevant une lueur presque amusée dans les yeux de la labritoise. A lui faire traverser cette épaule fine d’une dernière poussée.


Tu veux faire ta maline…
On verra quand j’t’aurai percée d’partout si tu souris toujours…



Mauvaise, en colère, sadique comme elle ne l’a jamais été. Aucune de ses filles ne lui avait jamais donné autant de fil à retordre. Ni autant de plaisir à faire mal. Dans sa démence elle commence à souhaiter que Cymoril ne cède pas, enfin pas encore.
Cymoril
Si ça continue faudra qu’ça cesse…^^



"Ah ben bravo, t’as gagné, l’est énervée la Bethany maintenant !"

"J’sais, River… C’est exprès…"

"Oui, bah quand même, t’as vu ta tronche ? Et m’dis pas que t’as pas mal, si j’ai mal toi aussi, hein !"

"Bah oui ça fait mal, ‘fin, on a connu pire. River… M’dis pas que t’as peur d’elle…"

"Pourquoi j’aurai peur moi, j’suis d’jà crevée !"

"Bon, on est d’accord alors. Sinon ça va toi ? Nan, parce que moi elle commence à m’échauffer les oreilles là. On perd du temps et j’dois retrouver Eilith…"

"Ca va… Faut l’dire vite. Mais bon, elle peut pas vraiment nous faire mal."

"Nan, elle est pas outillée pour, pas assez intelligente pour comprendre qu’la douleur physique c’est pas c’que j’redoute. C’est pour ça que j’l’énerve."

"Ah d’accord… Le coup d’la colère mauvaise conseillère…."

"Voilà, t’as tout pigé… Bon, j’ai quand même un sacré foutu mal de tronche…"


Interruption momentané du monodialogue intracrânien, suite à la succession de rencontres mur/calebasse. La Fourmi encaisse, sans réagir, concentrée sur sa main gauche et le morceau de métal qui vient petit à petit. Encore un tout petit effort et il sera extrait de sa gangue.

L’impulsion est donnée par Bethany qui la retourne comme une crêpe.
Tain, pour un peu elle la remercierait. Quoi que non, faut pas trop pousser grand-mère comme on dit. Les doigts lestes et le poignet agile ont vite fait de l’empoigner et de le retourner de façon à ce qu’il prenne bien place dans la paume de la main, soigneusement camouflé dans la manche. Comme quoi, si la houppelande peut entraver une course elle a une utilité certaine.

Regards qui se croisent dans la pénombre. Haineux pour la catin, entre la raillerie et l’incompréhension pour la Fourmi. Non, malgré les explications foireuses, cette dernière ne comprend toujours pas. Ni le ressentiment du vis-à-vis, ni ce plaisir de méchanceté gratuite. Elle pourrait aussi avoir peur de ce qu’elle lit dans les yeux de Bethany, cette volonté de nuire à tout prix, cette perversité, la luxure…


"Alors pour la luxure, un bon bandage serré suffira…"

"Rha, River, arrêtes tes conneries… C’est pas l’moment laisse-moi réfléchir deux secondes !"

"Une !"

"Humpfff…"

"Deux ! j’reprends. C’est avec ce machin que tu comptes te défendre. L’est même pas pointu ni rien…"

"Ouais ben, tant pis hein, ça f’ra plus mal." (c’est bien connu moins c’est pointu plus ça fait mal)

"N’empêches, comment que tu lui as flingué ses shakras, elle en est toute perturbée !"

"Et tu crois que j’en ai franchement quelque chose à foutre ? Erf… Mais pourquoi tout l’monde en veut à cette épaule ?"

"Bah, vois l’positif, elle frappe là où t’as d’jà une cicatrice…"

"Na fout, c’est pas une raison, ça m’gave à la fin… Qu’on s’étonne pas que j’ai largué l’pavois pour la barge après."

"Tsss, t’as largué l’pavois parce que t’es trop p’tite pour l’porter."

"J’te crotte River !" (A ne pas confondre avec Cross River, rien à voir…^^)

Cym se reconcentre sur Bethany, se risque même à hausser un sourcil (celui qu’a pas mal forcément). Et soupire. Avant de sourire en coin en voyant la colère qui enlaidit la taulière.

"Rha, fais pas ça, fais semblant d’avoir mal, donne lui quelque chose !"

"C’est ça, dans ma grande mansuétude j’vais lui faire plaisir… Nan mais y’a quelque chose qui tourne pas rond chez toi… L’fait d’être clamsée p’têt ! "

"Zaloberie va !"


Ca c’est du "Comment j’te calcule même pas tellement tu m’ennuies!", et ça se lit sur le visage de la Fourmi. La façon dont l’a décrite Bethany est tellement loin d’elle…
Elle vient de comprendre que l’autre n’a vu que ce qu’elle voulait voir et que rien ne la fera changer dans ses certitudes. Alors, autant en profiter. Cym, elle, a parfaitement conscience de ce qu’elle est. C’est p’têt ça qui l’agace le plus la maquerelle.
Nonobstant, la connaissance de soi n’est pas non plus le salut. Mais le fait de connaitre ses propres limites et avoir un œil suffisamment critique sur soi-même lui confère une longueur d’avance sur Bethany.

Tout comme d’être une indécrottable gauchère. Alors l’épaule droite HS… A rajouter aux erreurs d’appréciation de la catin. D’ailleurs, n’est-ce pas le moment propice, maintenant que le stylet est occupé dans sa chair, Bethany est démunie et ce n’est pas la main qui la maintient qui posera problème. A contrario même, elle lui offre une cible, là…

Action.
Le morceau de métal glisse pour se replacer dans le bon sens, la main est ferme, le geste est vif et précis. La cible… La chair tendre de l’aisselle ainsi présentée, qu’elle sent craquer, crisser, à moins que ce ne soit le vêtement peut-être, tandis que l’arme improvisée s’enfonce jusqu’à la garde que forme sa main. L’expression de surprise douloureuse sur le visage de Bethany vient remplacer le sourire mauvais. Et celui de Cymoril s’efface tandis que la maquerelle recule d’un pas, laissant le stylet dans son épaule.

Le temps de penser qu’Eilith est là, quelque part dans la Cour, p’têt plus mal barrée encore qu’elle-même, qu’il va lui falloir un herboriste, de l’Arnica Montana, heureusement qu’elle a pris quelques cours d'anatomie la Fourmi, c’est juste la couture qui lui pose souci là tout de suite, l’idée de mettre son visage entre les mains d’la spécialiste en chirurgie faciale la tente pas vraiment. C’est fou comme elle peut se perdre en pensées futiles la Fourmi.

Adossée à la paroi, elle respire enfin librement, coupe court au babillage avec son autre, attentive aux réactions de la maquerelle. Ceci dit, faut pas déconner, l’endroit où est fiché l’ex gond transperceur de catin revancharde n’est pas anodin non plus. La Fourmi est une étudiante studieuse... L'aurait du s'en rappeler la maquerelle, elle qui lui en fait reproche...

Une minute de pause serait pas d’refus, le temps de reprendre un second souffle…

_________________
--Brocard
*Hips*

Kessskssékssaaaa….


D’vant ses yeux embrumés, au bout d’la rue mal éclairée, une forme vient d’tomber du toit dans l’tas d’immondices. Une grosse bestiole…
Sûr’ment un rat, sont costauds dans l’coin, et agressifs en plus.
Capables d’vous bouffer un bras en moins d’deux.

Il récupère un caillou à terre, et le balance péniblement en direction des ordures en gueulant :


RHAAAA !!!

*Hips*

SALOPERIE D’RAT !!!!!!!

*Hips*


Il avance dans la rue, agitant les bras comme un forcené, titubant, et gueulant !
Veut bien crever l’Brocard mais pas bouffé par les rats.
D’façon y’a pu qu’ça ici d’sales rats.
Et c’est pas eux qui vont remplir son gosier d’gnôle qu’arrache la gueule.

S’lop’rie d’rat…
Z’amènent la peste ces maudits, et tout un tas d’autres vermines grouillantes aussi dégueulasses et inutiles.

Parasites…
Il arrive à portée des poubelles et pousse un dernier cri qui déchire la nuit :


RHHHAAAAAAAAAAAAAA !!!!
pnj
L'odeur la surprend lorsqu'elle atterrit en plein dans les détritus. La jeune fille a tout juste le temps de noter dans sa chute l'odeur et les bruits de voix qui se rapprochent, en fait.

Péniblement, la pucelle se redresse... et retombe... L'espace d'un instant elle a vu des étoiles, se prenant un projectile en pleine poire. Puis les cris qui retentissent dans la rue n'arrangent en rien son déboussolement.
Nan mais c'est quoi cet endroit de cinglés ???
C'est les animaux qu'on caillasse. Les chiens, les pigeons, les mésanges -faut dire qu'elle s'y connait, en caillassage de piafs, la Châtaigne- mais pas les humains!

Mais bon, peut-être qu'il a crié l'explication pendant qu'elle était un tantinet sonnée. Oui, ça doit être ça en fait. Eilith essaie de voir la personne qui ose lui balancer de la pierraille, lorsqu'une forme arrive près d'elle et se met à hurler à pleins poumons.
Ah, elle comprend enfin.

Un timbré. Mais là, c'est du vrai timbré, du gras, du velu, avec des poils.
Le réflexe ne se fait pas attendre.
La jouvencelle attrape les premiers détritus qu'elle a à portée de main et lui balance dessus en essayant de l'insulter pour l'impressionner.


Dégénéré!
Guyennois!
Niquedouille!
Espèce de nonne!


D'une main elle balance les immondices, de l'autre elle cherche son épée.
Ben oui, quand on tombe et qu'on a une épée à la main, le premier geste c'est de balancer l'épée à plat, pour pas s'embrocher à cause d'une vilaine chute, hein.
Du coup, là, à part des restes de... oh! un poisson pourri! Ça fera l'affaire.


Attention, j'ai un poisson, et j'hésiterai pas à m'en servir!

Oui, bon, ça fait pas trop peur, mais elle a plus ses armes, là de suite.
Et un poisson en plein dans la trogne, ça fait pas du bien. Mais quand même... pourvu qu'elle récupère vite cette fichue épée...
--Brocard
*Hips*

Il écarquille les yeux, et c’est pas beau à voir les yeux d’un Brocard imbibé jusqu’au trognon, injectés d’sang, suintant l’alcool, des poches d’ssous qu’on y planquerait à l’aise l’butin d’une prise de mairie.


Rha !!!!

C’quoi c’bins….
V’là t’y pas qu’les rats s’mettent à renvoyer des saletés maintenant !!!
Et ça pouire…


*Reuhhh*

L’odeur exhalée par l’tas d’ordures provoque éructation et une remontée acide de bile mélangée à un reste d’alcool conservé par le plus grand des hasards dans son estomac pourtant vidé quelques instants auparavant. Un jet nauséabond fuse en direction de la bestiole hirsute qui apparait de derrière les immondices.

*Hips*

Gné ??
Tombe des greluches modèle réduit maintenant, c’est la Nouel ou bien ?


Un éclair de génie traverse son esprit aux méandres alambiqués. Une chtiote, hé hé, d’quoi s’muser un peu, pis y’a pad’mal à s’faire du bien. Il se passe une paluche à la netteté plus que douteuse dans les quatre poils qu’il a sur l’crâne, histoire d’les remettre dans l’ordre, et se pare d’un sourire ravageur, surtout au niveau des chicots et de l’haleine fétide.


Vin là la chtiote, j’va rin t’faire !
T’es pômée, j’va t’aider à r’trouver ton ch’min !
Allez, vin voir l’petit père Brocard ma p’tite !


Il occulte l’poisson verdâtre qu’elle tient en main, en avançant tout doucement sans cesser d’sourire comme un béat. Prêt à s’lancer sur elle et à la culbuter dans les détritus. Pis si elle est bin gentille, p’têt qu’elle aura même droit d’lui faire une gâterie la p’tite coureuse de remparts.
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Chaos avait approché son visage de celui de sa victime pour avoir le plaisir de le voir mâcher avec dégoût une partie de son corps, le sang qui aurait coulé du coin de ses lèvres, en même temps que les phalanges craqueraient sous ses molaires pourris. Mais ses plans furent contrarier quand l'appendice venu s'écraser dans la face du brigand, laissant une trace de sang.

Un petit sourire amusé apparut sur les lèvres du brigand. Heureusement qu'il résistait un peu, sinon, ce ne serait pas amusant. Mais ce sourire disparut au fur et à mesure que les mots sortaient de la bouche de l'ivrogne. Il l'insultait comme ci il gardait la maitrise de la situation, comme ci Chaos ne pouvait rien lui faire. Ce sentiment de ne rien contrôler, de ne pas inspirer la peur, il détestait cela. C'est la raison pour laquelle le regard du jeune homme devint sombre ; il fronça les sourcils et retroussa son nez, signe qu'il n'était pas du tout de bonne humeur.


Je vais te faire bouffer les tiennes !

Finit le découpage façon Maman-qui-prépare-un-cochon, on va y aller franco, façon Inquisiteur.

Le brigand saisit le bras libre de l'homme au niveau du coude, et referma les dents métalliques sur celui-ci en appuyant de toutes ses forces sur les manches. Un "crac !" sonore se fit entendre quand le coude céda. Mais ce n'était pas assez. Malgré la marre de sang qui s'agrandissait, la vengeance n'était pas comblée.

Enlevant son pied qu'il avait prit soin, depuis le début, de placer sur la main de l'homme pour l'empêcher de faire un geste idiot, il le plaça ensuite sur le torse de l'homme qui le regardait d'un air meurtrier. Pour seule réponse, Chaos lui fit un sourire amusé, et retourna d'un coup sec la mâchoire en fer. La chair se déchira, les os craquèrent une nouvelle fois, le bras ne tenait plus qu'à quelques lambeaux rouges foncés.

L'assoiffé avait perdu un doigt et un bras, mais il continuait de trop gesticuler à son goût pour qu'il puisse le pendre tranquillement. Il releva donc les crocs dégoulinant de sang, se recula, et les plongea à nouveau, mais plus précipitamment et entre les jambes, pour le castrer à vie -si courte soit-elle-.

Comme tout homme qui se respecte et normalement constitué, l'homme finit par tourner de l'œil, et s'évanouit. Chaos commença à lui donner quelques coups de pied dans la jambe pour être sûr qu'il ne jouait pas la comédie, mais non.

Mais maintenant que le sang coulait de toute part, il fallait faire vite avant qu'il ne meurt. Le brigand défit la corde qui lui servait de ceinture et commença à chercher une branche d'arbre. Malheureusement pour lui, il était en ville, et il n'y avait pas d'arbres à l'horizon ; une barre de fer servant à soutenir une enseigne de taverne ferait donc l'affaire. Ça tombe bien, il y en avait une juste au dessus d'eux.

Le brigand commença à faire un nœud coulant, dont il connaissait tous les secrets car quand il était gamin, il tendait des pièges pour les animaux , et le glissa autour du cou du malheureux qui avait toujours les yeux fermés.

Une chose de fait, il ne restait plus qu'à faire passer la corde par dessus l'enseigne, si elle n'était pas si courte. Il faudra donc se contenter de l'accrocher. Chaos saisit l'homme à deux mains par le col de sa chemise, et le traina jusqu'au mur. Là, il le souleva pour qu'il soit assis à peu près convenablement sur une caisse vide qui servait de support aux soulards.

Le jeune homme mit l'autre extrémité de la corde dans sa bouche, grimaçant en sentant le goût infecte de l'objet, et commença à escalader la façade de la taverne en prenant appuie sur les briques mal emboités et les fissures où il glissait ses mains, essayant de ne pas penser aux énormes araignées qui s'y trouvaient.

Après avoir glisser deux ou trois fois et s'être relevé pour refaire le parcours, voilà que le d'Erzulie Dantor arrive enfin à porter de main de la barre métallique. Fallait-il encore faire un nœud avec une seule main, puisque l'autre le maintient au mur. Bon, quand faut y aller, faut y aller.

Chaos passa un bout de la corde par dessus le support, et il rendit compte qu'elle était trop courte pour y faire un nœud. Il fallait improviser, donc. Hum... Il commença à réfléchir, se demandant si il ne devait pas trouver un vrai arbre, mais son pendu risquerait de mourir avant d'avoir les pieds dans le vide. Puis une idée lui traversa l'esprit. Le brigand prit le bout de la corde à deux mains, et sauta dans le vide !

Faisant ainsi contre-poids, le corps de l'ivrogne castré se souleva, jusqu'à ce que les pieds quittent le sol d'une dizaine de centimètre. Mais peu importe, tant qu'il était étouffé, ça allait.

Croyant que sa tâche était finit, il ne s'attendait pas à sentir l'enseigne cédait sous leur poids.


Tiens le coup ! Saloperie de camelote !

Mais ce joli compliment ne suffit pas, et la barre commençait à se détacher du mur. Chaos jeta un coup d'œil à l'ivrogne qui était devenu rouge comme une pivoine. Il était mort ? Fallait l'espérer, parce que le support lâcha, faisant tomber les deux hommes dans un boucan de tous les diables.

Chaos se releva, se frottant les fesses sur lesquels il avait atterri, et alla se pencher au dessus du corps à ses côtés. Aucun signe de vie. La mort par strangulation avait fonctionné ? Une seule façon de le savoir...

Il se mit accroupie, et posa son oreille sur la chemise poisseuse de Lassoif. Elle sentait la bière de mauvaise qualité, et le vomi, mais aucun son ne s'en émanait. Un sourire de satisfaction apparut sur les lèvres de Chaos. Il l'avait son pendu, il ne restait plus qu'à le découper...
--Sempay
Sur le chemin d'une auberge quelconque, ...

Il marche, le pas vif. Rendez vous tardif, à cet endroit là. Pouah. Une giclée de salive mélangée à la chique rejoint le sol. Avec un peu d'chance, ça nous empoisonnera un ou deux rats qu'il se dit.
Il repasse le plan dans sa tête. C'est une partie qu'il n'aime pas fréquenter. Trop de soulard dans le coin. Il compte, et aperçoit enfin la bonne porte.
Un tas d'immondice traine juste à côté de l'entrée. Les fenêtres sont pleines de buées, il ne voit rien de ce qui se passe à l'intérieur.
Un mouvement sur le côté le surprend. Son couteau vole, sans plus réfléchir. Les mouvements furtifs sont de mauvaise augure dans le coin. Il s'approche de sa victime.

Un chat ... Famélique, efflanqué, et dans sa gueule, quelques arrêtes de poisson. Il n'aura qu'eut le temps de le rêver ce poisson. Au moins ses dernières pensées devaient être joyeuses. Il récupère son couteau, l'essuie sur son pantalon et le remet à sa place. Prêt à l'emploi.

En reprenant son chemin, il aperçoit une ombre sur les toits. Encore espionné par un de ces sales mioches. Il soupire, sachant très bien qu'il n'en sera jamais débarrassé. Puis toute manières, ils n'ont rien à y gagner.
Il espère que l'homme sera là. La dernière fois, il n'est jamais venu. On ne la lui fait pas deux fois. Sa vie sera écourtée s'il ne se décide pas. Comme le chat. A cette pensée, un sourire mauvais emplis son visage.

Il passe la porte.

..., qui n'a d'auberge que le nom ...


Une odeur de pourriture, de bière rance et de tabac lui saute à la gorge. Il jette un regard circulaire. Trois quatre gars penché sur leur choppe, et un autre, derrière ce qui tient probablement lieu de bar. Les gars sont dors et déjà saoul, ils jouent aux cartes. Léger plissement des yeux pour repérer toute agressivité. Celui du comptoir a une lueur dans les yeux qu'il n'apprécie pas. Simplement au courant, ou stupidement intéressé ? Dans le même temps il repère une autre fenêtre à l'arrière, un escalier obscur et une seconde porte. De quoi s'échapper s'il y a besoin.

Il avance en direction du bar. Ses pieds, nus, collent à terre. Sont encore plus adeptes du ménage ici que d'l'autre côté...
Arrivés au bar, il remarque un poignard posé à porté de main, entre les choppes sales et une bouteille au contenu improbable. Un rat se faufile le long du mur, derrière l'homme. Gras le rat... Comme l'homme. Dans tous les sens du terme.
Il pose une main sur le bar, et d'une voix rauque plaque deux mots. Secs. Son visage se déforme et la cicatrice lui barrant les joues se met à danser. Violemment.


Salomé sort

La peur se dessine sur les traits de l'homme. Il est au courant donc... La voix tremblante il souffle

Pas encore, à l'étage, première à gauche.


Hochement de tête de Sempay qui prend donc le chemin de l'étage. L'escalier pue la pisse rance. Un pot de ce qui a pu être de la nourriture sert de niche pour un chat galeux. Éviter de mentionner le petit incident à l'aller sera peut être pas un tord ...
Il arrive dans un couloir minuscule et sombre. Il tend l'oreille et n'entend pas un bruit. Il n'est donc pas encore arrivé.
Première à gauche, il ouvre la porte et trouve une table deux chaises. Tout ça semble aussi poisseux que le reste. Au fond, de la paille, moisie. Si c'est ça leurs chambres !?
Il inspecte le mur, vermoulue. Un ou deux bons coups dedans il passera dans la rue. Il prend la chaise, la poste dans le coin opposé à la paille. L'odeur lui emplit tant les narines qu'il l'oublie. Il a déjà senti pire après tout.

Maintenant ... Il attend
pnj
Au loin, il entend une église sonner. Il est déjà en retard et avec ce crétin incompétent qui le retient, il ne le sera que davantage.
Comment va-t-il bien pouvoir réagir ? Déjà la fois passée, il n'a pu venir. Il en frissonne.


Suffit ! Tu l'donnes ! On fait comme on'a dit ! Sa respiration est sifflante et sa voix criarde. Ca n'aide pas dans les échanges, mais comme on dit, on sait quand on a le bon en face.

En face de lui ça grimace et ça secoue la tête. Nondidju qu'est ce qui lui a donné de tomber sur ce pauvre idiot ! Il aurait mieux fait de continuer comme toujours. Une idée innovante pour s'enrichir oui, mais pour avoir une chiée d'emmer.des aussi !

Il soupire, pas très discrètement et le regarde dans les yeux, enfin ... Dans son seul oeil.
Las, il lui fait signe de le suivre. Tant pis pour sa tronche, il mourra ce soir, après avoir lâché le morceau.
Lui n'est pas adepte des tortures, mais Sempay se fera un plaisir de l'aider. Même s'il risque de lui en vouloir.

Salo.perie d'idée à la con !

Ils quittent le coin de rue et avancent dans la nuit. L'autre commence à se demander ce qui se passe. Se doute-t-il qu'il voit sa dernière nuit arriver?
Il sent ses interrogations poindre, mais il ne lâche pas le morceau. Lui aussi il est borné. Sauf que lui il a de bonnes raisons de l'être. Et ce ne sera pas lui qui l'ouvrira en premier.

Le chemin se fait en silence, furtivement. Quelques regards en arrière, quelques points d'attente sous un porche. Ils font un détour , une boucle. Ils ne sont pas suivi, par la route. Le sont-ils par les toits ? Pour le moment il n'a rien remarqué mais ils sont furtifs les mioches. Très.

Arrivé devant l'auberge, il remarque le tas de détritus. Un chat trône au dessus, un reste de poisson en gueule... Il n'aura que senti son dernier repas celui là.

Ils s'engagent rapidement dans l'auberge, et il offre un sourire au gras. Qui ne sait pas comment réagir. La peur s'installe dans le regard du gras, l'hésitation. Il ne devra plus venir ici.
Un regard interrogatif, un hochement de tête, un regard apeuré vers l'escalier.

Bordel... Il est déjà là. Ce qu'il déteste lui laisser l'avantage !

Ils montent l'escalier poisseux, une sensation gluante sous les pieds. Première à gauche, quelques coups à la porte avant de l'ouvrir. Il voudrait pas se prendre un couteau dans la tronche.
Aimable comme à son habitude, Sempay n'a pas bougé le cul de sa chaise. Il les regarde et son visage reste impassible. Ca l'effraye. Ce mec est un vrai fantôme.

Montrant son compagnon de route du pouce, il lâche.


L'a pas lâché le morceau

On va voir qui va rire maintenant. Un sourire mauvais apparaît sur ses lèvres tandis qu'il ferme la porte et s'appuie contre.
pnj


On achève bien les animaux...



Arghhhhhh…..

Le cri étouffé se perd dans la nuit, tandis que la brûlure mordante du métal dans sa chair se fait grandissante. L’on dirait une de ces marionnettes de foire dont le fil serait resté coincé et qui frénétiquement cherche à se désentraver. Bethany tente bien de bouger le bras, mais le moindre mouvement lui inflige une douleur telle qu’elle y renonce vite.
Portant sa main gauche à la blessure alors qu’elle a reculé sous le coup, elle réalise soudainement l’étendue de la blessure.
Il va lui falloir des soins, rapidement, sous peine d’y laisser la vie.
Mais avant…


Tuer.

Finir de jouer.

La brunette va crever.

Adieu idée de la voir ravagée sous les coups de boutoir de soudards brutaux, de lui arracher pleurs, gémissements et suppliques.
Ne subsiste que cette volonté de lui nuire, ultime et absolue.
Définitive.
Et d’arracher par là même cette victoire, qui certes passera inaperçue, sur l’autre, l’orgueilleux, le compagnon de la donzelle qui l’avait provoqué à Labrit. Il ne saura sans doute jamais ce qu’il sera advenu de sa compagne, mais il en sera privé, définitivement.
Pour peu qu’il y tienne.

Maigre consolation peut-être mais suffisante pour donner à la maquerelle un regain d’énergie. Sursaut d’orgueil, de méchanceté pure, gratuite. Bethany se rue comme une furie sur la petite labritoise, bras en avant, l’écrasant de tout son poids contre la paroi humide, enserrant la gorge fine de ses deux mains, en regardant la Fourmi chercher son souffle.
La maquerelle sourit et tient fermement la position, appuyant de son genou encore plus sur le corps gracile, imposant sa taille et sa masse à la brindille.

Dans sa rage, elle oublie sa blessure, la douleur.
L’état second, de quasi transe dans lequel elle est plongée la protège de tout ça, comme une parade à toute sensation purement physique.
pnj



Lucifer prince démon de l'Acédie, foulait le sol de cette cour devenue aussi langoureusement léthargique et ainsi qu'il aime à ce que les choses soient. Le silence, la nuit, l'opaque de sa brume, l'ennui résigné de cette population de miséreux..
Il se dirigeait vers la Rose de ce quartier, sans hâte, à son temps, sa bure fluide, noire et l'ivoire du masque en apparition inquiétante dans les ruelles. On y vendait une fleur en cette soirée prévue de longue date et l'attraction était bon prétexte pour s'y montrer. Suivant son propre itinéraire, croisant rarement une silhouette, pauvres hères sortis du bouge comme les rats à la nocturne. Jusqu' à cette ombre subtile et funambule à l'extrémité d'un toit..

Et tout fut gaché. Au carrefour la brisure de l'harmonie, répercutant son massacre odieux et sacrilège dans l'air vicié des lieux...
Lucifer se fige interrogeant ce bruit et les confins troubles des ruelles..Qui ose ? Ces insultes qui fusent d'un côté lointain, ces cris de mégères et ce rire... Ce rire. Est insupportable. Sa profonde réflexion perturbée. Fit le silence et sa ballade nocturne.
Lucifer néglige la direction première...il y viendra assurément puisqu'il l'a décidé. Mais ses bottes ferrées martèlent le pavé, résolument cette fois, le pas allongé vers la source de l'erreur.

Un Encapuchonné découvre le tableau le plus ridicule qui soit..Diantre il pourrait s'en amuser tant elles mettent de cette ardeur au combat. Dominant de toute sa hauteur, deux femmes en pleine furie, à même le sol dans cette mélée d'une violence...Léviathan en ouvrirait des paris, Belzebuth en économe ne saurait sur laquelle engager la mise. Lui fumerait impassible attendant la fin inéluctable.
Sauf qu'il est agacé là de suite. Peut être d'avoir perdu son temps pour si piètre spectacle au final...
Son bras se détend pour aller saisir celle qui se trouve au plus près..Une étrangleuses de haut vol. Il l'arrache à sa prise avec autant de violence, à sentir le cou craquer sous le cuir ferré de son gant.
Un regard pour l'étranglée et son pitoyable état. Se pourrait il qu'un Démon notoire soit comme tombé à pic et du ciel...Il semble hésiter un instant sur la suite à donner, examinant cette donzelle qui jonche le sol de sa silhouette plutôt..agréable..et de son sang. Il en jugerait par l'odeur métallique, par les plaies éclairées d'une lune rouge. Pauvre petite chose blessée qui semble s'être perdue..


Crac...


L'emprise s'est resserrée, implacable et à la mettre à genoux, pathétique échevelée, congestionnée par l'essoufflement de l'effort. Il peut entendre son souffle saccadé, rauque et de haine sifflante. Devenue par comble d'ironie brindille fragile à son tour...Sa voix glisse doucereuse, le timbre troublé par l'épaisseur d'un ivoire.



Que de violence femme, que de bruit pour rien... Qu'a t'elle que tu convoites tant ? Un client de plus que sa jeunesse t'auras soufflé..Un amant, un mari perdu... Une bourse mieux garnie..Hum..


Il énumère...La question est posée mais peut être n'attend elle aucune réponse. Est ce un leurre...Il poursuit sans relacher sa prise, au contraire et à lui arracher un gémissement, à moins qu'une souris des villes s'esbaudisse en gueule de chat non loin...


Quoiqu'il en soit je la prend. Je ne l'avais jamais vue par ici celle ci et la nouveauté me sied.
Quand à toi...



Il laisse le suspens, écrasant de possibles, le visage penché sur un dernier mot, une réclamation peut être...
A croiser son regard, en relevant l'échine elle n'y verrait qu'un contraste glaçé avec l'intonation et la douceur trainante de la voix.
L'éclat est celui morbide et sans concession d'un tombeau.
Lucifer veut, Lucifer prend.
L'on dira demain en découvrant le lieu de cette scène et pour peu que les murs parlent, qu'un Démon Encapuchonné s'est offert un nouveau jouet et que le Sans Nom à eu son sacrifice.
Une âme bien noire, l'autre...On la plaindra.



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