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[RP] Place de la mairie.

Onael_
La jeune femme marchait dans les rues et flânait le long des étals,suivit de Margot qui l'aidait à porter ses achats.Elle s'arrêtait par instant,soit devant du pain,soit devant des fruits,ou encore devant des étoffes.

Elle faisait quelques emplettes pour préparer son prochain départ vers Reims,afin d'ensuite rallier les Flandres.Elle avait croisé un homme en taverne qui s'y rendait aussi,et avait convenu avec lui de cheminer ensemble.Mais il était un autre homme qu'elle attendait de croiser en taverne,en vain.Un mystérieux personnage ,tavernier de son état,et c'est tout ce qu'elle en savait.
Ses yeux d'azur se posèrent sur les toits,et admiraient le ciel pour en juger l'heure.Ils redescendirent ensuite sur l'étal qui lui faisait face.
Onael repris ses achats,avant que son attention ne soit attirée par ce qui ressemblait à une incartade entre deux hommes.Comme les tricasses,elle s'approcha du lieu de discorde et observa la scène.

Elle n'écoutait pas vraiment les propos,et les injures échangées.Elle portait son regard plutôt sur le canidé qui appartenait à l'homme couvert d'une peau.Elle observait le chien qui rappelait à ses pensées Luna,la louve que sa mère avait.Elle gardait peu de souvenir de celle-ci,mais se sentait indéfectiblement attirée par les animaux,et les chiens plus que tout.Ses azurs restaient sur la bête,bercée de souvenirs diffus,quand on tira sur sa manche.

Margot,effrayée par le regard mauvais jeté par le maître alertait sa maîtresse par quelques secousses du tissu de son bras.


Demoiselle,nous devrions retourner à vos affaires.

Onael porta son regard sur elle et opina du chef.

Oui,oui Margot,on y va.

Alors qu'elles s'éloignaient,ses yeux se posèrent une dernière fois sur l'animal,puis remontèrent sur l'homme,intriguée par la silhouette,avant de retourner à un étal.
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Abelamos
L'homme avançait tout en en continuant à débiter ce qu'Abel jugerais de sornette. Pourtant certain mots pénétrèrent dans son esprit en écho à sa propre douleur. Il n'aimait pas cet homme, non pas par ses manières bourrues, mais par ce qu'il disait. Abel se senti insulté, ou plutôt offensé mais sentait quand même qu'il n'avait pas tord.
Il se retourna et vit l'homme qui s'était rapproché. Un flot de souvenir tourbillonnait dans sa tête et sans s'en rendre compte se caressa les tempes pour atténuer se déluges indésirables.
C'est alors qu'il bondit sur le coté, à coté de l'arbre ou il était assis quelque temps plutôt. De la, il sorti d'un sac ses armes, de drôle de griffe de combat, qu'il avait fait établir avec ses dernières économies et qu'il équipa avant de prendre une posture qui évoquait, accentuait par sa tenu, la position d'un ours en colère. Il poussa un grognement avant de hurler se frustration.

Elle vous envoi c'est ça ! En plus d'avoir détruit mon coeur, elle vous envoie me tuer maintenant ! Que le néant vous emporte !

Destinée se leva alors courant aux pieds de son maître pour tenter de le protéger.

Non, non ! Si seulement tout ça n'avait pas commencé. POURQUOI !! Abel pointa du doigt l'homme devant lui sans vraiment le voir.

Sa colère semblait dirigé derrière, vers une personne inexistante. Un silence pesant empli l'air, une tension qui pourrait faire éclater une violence inouï chez un homme instable. Puis sans raison, il fonça sur l'homme abaissant ses griffes sur lui. Cependant, à la dernière seconde, sans raison, Abel tomba à genou avant de toucher l'homme à la soutane. Il leva un regard implorant vers lui.

Je vous en pris, il est trop tard pour m'aider ...

Abel se leva de nouveau, allant reposer ses griffes et préparant ses affaires pour partir.

Je dois quitter Troyes maintenant !
Scopolie, incarné par Abelamos
J'observai avec curiosité cet homme qui me faisait face et qui semblait pris d'un brusque mal de tête. Je ne m'attendais pas à ce qu'il aille à toute allure s'armer de griffes de métal et qu'il soit sur le point de m'arracher la tête. Je vis la mort courir vers moi, sous la forme d'un ours enragé, pour m'arracher la vie du bout de ses longs doigts griffus comme ceux d'un squelette. Que le Très-Haut soit mille fois loué, il tendit son céleste bras pour retenir la faux brandit au-dessus de ma tête. Le jugement de mon âme n'était pas pour aujourd'hui.

Interdit, le visage blanc comme le tissu que manipulait une jeune fille à un étal, je mis quelques instants à comprendre ce qu'il venait de se passer. Je baissai la tête vers la tête d'ours qui me regardait, sans vie, et qui me suppliait. Je ne comprenais toujours pas ce brusque changement de comportement, je ne savais pas quoi répondre à ses suppliques. Il finit par se relever pour rassembler ses affaires. Je l'observais, ébahis, sans me préoccuper des gens qui avaient assister à la scène et qui se demandait si j'allais bien.

Finalement, je m'avançai dans sa direction, tandis qu'il me tournait le dos, accroupi au-dessus de sa besace, sous le regard de sa chienne. Une telle dualité entre l'homme et la bête n'avait rien d'humain. C'est comme s'il était manipulé par une force supérieure. Possédé ? Je n'étais pas exorciste, je n'avais aucune certitude, sauf celle que le Très-Haut me tiendrait rigueur de ne pas aider une âme qui était peut-être autrefois aussi pure que l'eau qui a englouti ma botte. J'étais sur le point de poser ma main sur son épaule, mais je ravisai.

Une douleur aussi vive ne peut être causée que par la plaie profonde laissée par une passion effrénée. L'Amour n'est pas forcément une Vertu. Comment une Vertu pourrait-elle pousser à la jalousie, au meurtre, au suicide ? Aimer sans limite est un Péché. La Tempérance, elle, est une Vertu. Et seul aimer avec Tempérance est bon.

Et c'est un homme qui avait sacrifié au Très-Haut tout ce qu'il possédait, et tout ce qu'il aurait pu posséder, qui dit ça. Quelle ironie. Quelle hypocrisie. Mais ce n'est pas moi qui ait un problème.

C'est Saint-Gabriel qui est l'Archange de la Tempérance. Et c'est Léviathan qui est son opposé, le Prince-Démon de la Colère. Celui à qui vous devait vos maux de têtes et vos accès de fureur.

Je m'accroupis à sa hauteur pour lui signifier que je ne le jugeais pas. Plus que le devoir, j'avais envie de l'aider. Quelque chose me disait qu'il avait un potentiel caché. Et mon instinct me trompait rarement.

Je ne peux pas vous obliger à me laisser vous aider. C'est vous qui devez vouloir entendre l'appel du Très-Haut. C'est vous qui devez me demander de vous aider.

Quelques vers me revinrent en mémoire. On dit que c'est le Très-Haut lui-même qui les a prononcé dans le rêve de Gabriel.

Tant que tu voudras entendre ce que j’ai à révéler,
Je parlerai,
Et lorsque sciemment tu te fermeras totalement à mes dires,
Je t’enverrai brûler dans les flammes de l’enfer au plus profond de la Lune.
Car seule la souffrance pourra te faire voir que chaque jour j’œuvre pour ton bien.
En te faisant souffrir je te ferai comprendre que sans moi rien n’est et rien ne peut être.
Si je t’obligeais à me suivre tu ne comprendrais pas en quoi il est bon de me suivre.
Tu mets du temps à comprendre, Homme, Et pourtant je t’aime.
Ne cherche pas, Le bonheur est là, Dans la simplicité de ton cœur.


Sur ces belles paroles, je poursuivis :

Partez de Troyes si vous le voulez, je ne vous suivrai pas. Je ne vous retiendrai pas. Mais vos tourments ne prendront fin qu'à votre Mort, car ils sont en vous. C'est le grondement du Sans-Nom qui ébranle votre âme. Et un jour, dans une de vos crises, vous ferez du mal à Destinée, sans l'avoir voulu. Mais le Sans-Nom, lui, veut vous faire du mal.

Je le quittai des yeux, prenant la posture de la prière.

Il a toujours veillé sur vous. Et il veillera sur vous où que vous alliez. Mais Il ne vous obligera pas à L'écouter. Il ne luttera pas pour vous. Cela s'appelle le Libre-Arbitre, et c'est le témoignage de la confiance qu'il a placé en nous, Ses enfants. Alors, que vous restiez ou que vous partiez, je prierai pour votre Salut.

Puis je m'exclamai, à l'attention de tous les passants qui suivaient de près ou de loin la scène :

Venez tous prier pour notre Frère ! Venez nous manifester votre soutien pour son âme tourmentée par le Sans-Nom !

Pour une fois, on se passera d'église. Il n'y en avait pas lorsque Aristote et Christos œuvraient pour Lui ; alors aujourd’hui, c'était retour aux origines.

Sur toi, ô Très Haut, je m'appuie,
Ne laisse pas triompher notre ennemi,
Cette créature sans nom qui veut notre malheur,
Malgré le péché qui est au fond de nos coeurs

Epargne-moi,
Je suis prêt à suivre tes voies.
Fais moi connaitre la route
Qui fera disparaître mes doutes.

Rappelle ta tendresse.
Oublie les péchés de ma jeunesse,
Ne m'oublie pas dans ton amitié,
Aies pitié.

Ne me laisse pas orphelin,
Toi qui montre le chemin,
Aux pauvres l'amour et la vérité,
La justice à ceux qui ont péché.

En Toi nous avons un défenseur,
Dans l'attente du soleil radieux.
Moi qui ne suis qu'un misérable,
Que ton soutien me soit agréable.

Vois ta création qui est en guerre
Protège moi ainsi que mes soeurs et frères,
Aide nous dans la détresse
Supprime de nos coeurs toute faiblesse.

Mais délivre nous de la haine,
Donne nous des pensées saines
De toutes angoisses libère nous.
Ô Très-Haut, veille sur nous.


Et sur l'homme qui se tient à mes côtés en particulier. Il va en avoir besoin.

*posté pour Scopolie
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Abelamos
A genou devant son sac, Abel écouta avec attention ce que raconta l'homme. Il ne se retourna cependant en aucun moment, fouillant dans ses fournitures.
Il se leva alors, un caillou bleu en main et le tendit à l'homme en soutane pour qu'il le prenne.

Prenez le, vous expliquez ce que représente ce caillou m'est impossible avec des mots, mais en aucun cas je n'arrive à m'en débarrasser sans que l'envie de le chercher, dus-je y mettre une semaine, ne m'en prend.

Il le lâcha dans la paume de l'homme avant de siffler pour signaler le départ à Destinée. Il avança quelques pas et se retint, se retournant une dernière fois, sortant quelques écus de sa poche et se rapprocha pour les donner eux aussi au prêtre, ou qu'importe ce qu'il était.

L'amour est bien pire que n'importe qu'elle autre sentiment, qui n'a que pour seul égal en terme de bonheur que la haine qu'il engendre par la suite. Cependant, même si je me rapproche au plus haut point d'un animal, je n'en reste pas moins capable de réflexion. Dans mon cas, je me suis persuadé que le libre arbitre et floué par le destin et que tout les chemins que l'on emprunte débouche sur une seule et unique solution ... La mort est la finalité de toute chose.

Il leva les yeux au ciel, tout en ressentant une pointe de nostalgie nettement différente de celle qui l'avait poussé à la colère. Un souvenir ou il était encore très fier de ses magnifiques tenues qu'il aimait montrer ou il était un homme ... libre.

Je me dois de partir, j'accompagne quelqu'un pour un voyage. Les raisons en sont vastes, peut être que mon instinct de survie me pousse à me rapprocher de nouveau des gens à essayer de changer. Seul l'avenir me dira si vos bénédictions auront pu m'apporter la force à cette épreuve.

Il indique une forte cicatrice sur son torse, une marque de griffe assez profonde dans la chair mais qui semblait à peine se refermer malgré les mois passé.

J'ai essayé de mourir, affronter un ours à main, ou plutôt à griffe nue. Je l'ai vaincu parce que Destinée lui à sauté dessus au moment ou il donna le coup de griffe qui me marquera à jamais. J'en ai profité pour le tuer. Pour rendre hommage à mon adversaire et obtenir sa force de vie, je me suis obtenu sa peau, d'où ma tenu.

Il regarda l'homme dans les yeux avec insistance, un regard noir et profond comme s'il voulait sonder les pensées de sa cible.

Je ne peux pas mourir car Aristote, le destin ou je ne sais qui m'a offert une gardienne de taille. J'aurais quand même du en mourir et pourtant après deux jours à agoniser, un groupe d'homme m'a récupéré, alerté par les hurlements de Destinée. Je vous dis ça pour que vous poussiez comprendre pourquoi elle m'est cher et qu'elle ne me sert aucunement de substitue humain.

Il instaura un silence de quelques instant pour permettre à son interlocuteur de prendre les informations. Abel était redevenu celui qu'il était avant le drame, du moins pour le moment, tant qu'il ne dériverait pas dans SON univers. Alors son prévenir, il fit demi-tour et parti en criant une dernière fois.

Abel !!
Scopolie, incarné par Sorianne


Je ne l'avais pas entendu prier, même pas bougonner quelques paroles. Le bougre. L'hérétique. Je devais avoir l'air malin, moi, agenouiller à côté de lui, à prier tout seul comme un lépreux qui implorerait le Très-Haut qu'on lui ôte la vie. Passant sous silence la fin de la prière, j'entrouvris un œil pour observer ce qu'il cherchait dans sa sacoche. Un caillou. Et bleu en plus. Je tendis la main sans trop comprendre l'importance cet objet. Il avait une valeur sentimentale, sans doute. Je le rangeai dans la poche de ma soutane.

Lorsque vous en ressentirez le besoin, écrivez-moi. Je serai à l'abbaye du Tastevin. Adressez votre missive au Père Scopolie.


C'était peut-être un hérétique, mais ce sont les épreuves qu'il a enduré qui l'ont rendu ainsi. Parfois, le Très-Haut est moins doux qu'on ne l'imagine. Il peut être rude lorsqu'il nous met à l'épreuve. Mais cet homme avait la force de surmonter sa peine, avec de bons conseils. J'observai la cicatrice sur mon torse avec une moue dégoûtée, tout en écoutant son récit. Je n'aurais jamais cru, à première vue, qu'il avait traversé tant d'épreuves. Qu'il était un individu si complexe. Je lui adressai un sourire amical.

Le Très-Haut nous a rendu supérieur aux animaux, car Il nous aime d'avantage qu'eux. Cependant, ce sont aussi Ses créations. Alors peut-être, oui, qu'Il vous a envoyé Destinée pour vous éviter de commettre le pire des Péchés. Le suicide. Alors faîtes attention à vous et à votre sauveuse.

Je le regardai s'éloigner, pour ne peut-être jamais le recroiser. A moins que le Très-Haut n'en décide autrement. Et lorsque la silhouette d'Abel et de sa compagne canine furent hors de vue, je me redressai pour reprendre la route avant de me rendre compte qu'il me manquait toujours une botte. Débité, je m'agenouillai au bord de l'eau, les yeux levés vers le ciel.

Seigneur, à mon tour de recevoir un signe ! Je veux un poisson qui me ramène ma botte.

Mais Il resta sourd à mes appels égoïstes. Et finalement, je dus récupérer ma botte par mes propres moyens.

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