Morelius
Il n'entrait pourtant pas dans les projet de Morelius et Theolenn de tremper dans une sale affaire dès leur entrée en Bourgogne. Le bandit n'avait pas l'air très brillant, mais il était tout de même armé, et il avait un bouclier. Et puis s'il y avait du grabuge si près de Cosne, ça risquait fort de ruiner leur incognito. Malheureusement L. (coefficient de combat 5) en décida autrement.
- La bourse et les sacs, m'sieur dame, ou bien vous aurez vot'part de coups de trique...
Évidemment, Morelius aurait du avaler la couleuvre. Il aurait du jouer les têtards craintifs, s'aplatir devant le barbu coupeur de route, s'esquiver la queue entre les jambes et laisser Theolenn et sa fameuse logique féminine régler la négociation de quelques mots bien choisis. Mais l'inactivité lui pesait tellement... Si encore il s'était défoulé la veille dans une bonne bagarre d'auberge, il aurait pu faire l'effort, mais là, son sang de tueur ne fit qu'un tour. Et son niveau de langue s'en ressentit...
- Faut arrêter de manger de la mierde, cul blanc, ça donne de l'aérophagie...
Et patatras. Incorrigible. Il fallait qu'il remette ça.
L. (coefficient de combat 5) ne goûta pas particulièrement le caractère fleuri du compliment. Il franchit rapidement la distance qui le séparait de Morelius. Le plus simple pour le spadassin aux cheveux blancs aurait été de tirer la dague et de planter le malotru, mais s'il laissait un mort sur le carreau, les carottes bourguignonnes seraient cuites. Il allait devoir jouer tout en finesse. Morelius lutta contre le réflexe qui aimantait sa paume vers la poignée de son surin. Il fallait régler le problème à mains nues.
Le ribaud se précipita en levant son gourdin en diagonale, dans le but de fraccasser la terrine de Morelius. Pas très futé, le mastard. Le mercenaire se jeta sur lui avant qu'il n'ait amorcé son coup, histoire de griller son allonge; de l'avant-bras senestre, Morelius bloqua le poignet de sa main armée, tandis qu'il menaçait son mufle d'un direct du droit. L. (coefficient de combat 5) tenta d'éviter le poing d'une esquive du buste, mais le renard blanc ne cherchait nullement à le frapper. La feinte lui donna l'occasion d'accrocher solidement son poignet destre pour neutraliser le casse-tête, et il fit un petit écart sur sa senestre pour glisser une jambe derrière le genou du vilain, son épaule sous son aisselle, et puis accrocher son museau barbu par la main qu'il avait remontée dans le dos de l'autre. La clé le paralysa.
L. (coefficient de combat 5) tenta bien d'étrangler Morelius de son bras senestre, mais ce dernier lui avait crocheté la mâchoire avec son pouce et un il avec l'auriculaire: une poussée sous l'aisselle et la béquille sous le genou le déséquilibrèrent. Le mauvais plaisant se vautra, et Morelius lui enfonça la trogne dans la fange, en pesant de tout son poids. La voirie aurait été pavée, il y aurait eu de quoi l'assommer. La boue aillant amorti le choc, il fallut que Morelius en rajoute un peu. Il laissa tomber son genou sur la fiole du bandit, cent trente livres de méchanceté en pleine poire. Sa pommette et ses dents craquèrent. Pour conclure rapidement, Morelius ajouta une châtaigne sur la tempe. Tout droit au pays des songes, le coupe-jarret.
Morelius se releva en ramassant le gourdin du larron. Il fit une courbette à Theolenn, pour une fois qu'il avait fait ce pour quoi on l'avait engagé...
- La voie est votre, ma dame...
Il avait retrouvé son sourire en coin et l'offrit à Theolenn avec une illade complice.
- Je sens que je vais me plaire ici.
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- La bourse et les sacs, m'sieur dame, ou bien vous aurez vot'part de coups de trique...
Évidemment, Morelius aurait du avaler la couleuvre. Il aurait du jouer les têtards craintifs, s'aplatir devant le barbu coupeur de route, s'esquiver la queue entre les jambes et laisser Theolenn et sa fameuse logique féminine régler la négociation de quelques mots bien choisis. Mais l'inactivité lui pesait tellement... Si encore il s'était défoulé la veille dans une bonne bagarre d'auberge, il aurait pu faire l'effort, mais là, son sang de tueur ne fit qu'un tour. Et son niveau de langue s'en ressentit...
- Faut arrêter de manger de la mierde, cul blanc, ça donne de l'aérophagie...
Et patatras. Incorrigible. Il fallait qu'il remette ça.
L. (coefficient de combat 5) ne goûta pas particulièrement le caractère fleuri du compliment. Il franchit rapidement la distance qui le séparait de Morelius. Le plus simple pour le spadassin aux cheveux blancs aurait été de tirer la dague et de planter le malotru, mais s'il laissait un mort sur le carreau, les carottes bourguignonnes seraient cuites. Il allait devoir jouer tout en finesse. Morelius lutta contre le réflexe qui aimantait sa paume vers la poignée de son surin. Il fallait régler le problème à mains nues.
Le ribaud se précipita en levant son gourdin en diagonale, dans le but de fraccasser la terrine de Morelius. Pas très futé, le mastard. Le mercenaire se jeta sur lui avant qu'il n'ait amorcé son coup, histoire de griller son allonge; de l'avant-bras senestre, Morelius bloqua le poignet de sa main armée, tandis qu'il menaçait son mufle d'un direct du droit. L. (coefficient de combat 5) tenta d'éviter le poing d'une esquive du buste, mais le renard blanc ne cherchait nullement à le frapper. La feinte lui donna l'occasion d'accrocher solidement son poignet destre pour neutraliser le casse-tête, et il fit un petit écart sur sa senestre pour glisser une jambe derrière le genou du vilain, son épaule sous son aisselle, et puis accrocher son museau barbu par la main qu'il avait remontée dans le dos de l'autre. La clé le paralysa.
L. (coefficient de combat 5) tenta bien d'étrangler Morelius de son bras senestre, mais ce dernier lui avait crocheté la mâchoire avec son pouce et un il avec l'auriculaire: une poussée sous l'aisselle et la béquille sous le genou le déséquilibrèrent. Le mauvais plaisant se vautra, et Morelius lui enfonça la trogne dans la fange, en pesant de tout son poids. La voirie aurait été pavée, il y aurait eu de quoi l'assommer. La boue aillant amorti le choc, il fallut que Morelius en rajoute un peu. Il laissa tomber son genou sur la fiole du bandit, cent trente livres de méchanceté en pleine poire. Sa pommette et ses dents craquèrent. Pour conclure rapidement, Morelius ajouta une châtaigne sur la tempe. Tout droit au pays des songes, le coupe-jarret.
Morelius se releva en ramassant le gourdin du larron. Il fit une courbette à Theolenn, pour une fois qu'il avait fait ce pour quoi on l'avait engagé...
- La voie est votre, ma dame...
Il avait retrouvé son sourire en coin et l'offrit à Theolenn avec une illade complice.
- Je sens que je vais me plaire ici.
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