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[RP] Il y a un Brun dans la salle ? Non ? Une Rousse alors !

Zelgius
Et il avait attendu une réaction quelconque, son meurtre, une blessure plus profonde que la précédente, peut-être même qu'il subisse ce qu'il faisait subir à ses victimes. Mais non, elle retira la lame de sa gorge.

Qu'est-ce qui m'dit qu'tu mens pas ?

Tu n'es pas sur une table emballée dans des bandelettes égyptiennes et une lame dans le coeur. Alors je peux te promettre que je ne te mens pas.

Un soulagement d'être débarrassé aussi vite de cette dette de guérison, bé dame ! Mais aucun soulagement, aucun remord, aucune honte ni même aucune pitié de ce qui le tiraillait de l'intérieur depuis tant d'années. Alors que la lame menaçante baissait peu à peu, le Champlecy se décollait du mur, faisant en sorte que la main d'Andhara reste sur sa poitrine, qu'elle sente que son coeur se faisait de plus en plus lent, de plus en plus sûr de lui. Bientôt, la main gauche du brun vint rencontrer la droite de la rousse pour l'aider à lui faire confiance. Un pas de plus et leurs corps furent presque collé, la main droite Champlecyenne se retrouva à venir effleurer le flanc d'Andhara, ses lèvres se collant aux siennes dans une pulsion imprévue... En même temps, on ne commande pas aux pulsions, Zelgius le savait bien et mieux valait celle-ci que l'autre.

Après tout, que risquait-il à se laisser aller à une passion qui, il en était certain à ce moment là, ne durerait pas ? La main aux quatre doigts du Champlecy quitta le doux foyer qu'elle s'était trouvé pour aller prendre possession du manche du couteau de chasse pendant au côté du brun, d'un doigt il défit l'attache de l'arme pour la sortir de son fourreau. A cet instant précis, il pourrait la blesser assez pour pouvoir s'adonner à ses besoins de sang, ou la tuer directement. Après tout, il tenait la main armée d'Andhara et pourrait la retenir assez longtemps pour planter son arme dans l'une de ses artères mais au lieu de cela il planta la lame dans le mur derrière lui. Puis, dans un sourire reconnaissable parmi tant d'autre, il murmura une nouvelle phrase.


Et voilà la preuve de ma promesse.
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Andhara_velvet


Tu n'es pas sur une table emballée dans des bandelettes égyptiennes et une lame dans le coeur. Alors je peux te promettre que je ne te mens pas.

Le brun, non content d'être encore en vie, tentait le sort encore plus loin.
D'abord sa main attrapant, avec une certaine douceur mais fermeté, la dextre de la rousse tenant la lame effilée qui descendait peu à peu alors qu'il avançait encore vers elle.
Sa sénestre toujours apposée contre le palpitant du brun, sentait cette vie calme et résolue revenir à un rythme plus régulier.
Elle ne cillait pas, ne tremblait pas non plus, prête à toute éventualité malgré ses dires mais elle sentait qu'il se passait quelque chose qui n'était pas habituel.
Une sorte d'attirance à laquelle le sombre noble champlécien répondit, semblait-il, avidement en osant l'embrasser en ce lieu.
Un instant de défaillance car malgré elle, elle l'avait également désiré mais, alors qu'elle allait se reculer pour réagir au baiser qu'elle avait agréablement échangé, il avait touché une zone encore sensible de sa personne ; à savoir son flanc gauche encore douloureux de l'affront qu'on lui avait fait quelques semaines plus tôt.
Une grimace dessina ses lèvres un instant fugace alors qu'elle quittait celles du brun. Elle ne sut s'il l'avait vue car elle n'aimait pas montrer ses failles mais Zelgius eut un geste différent encore, prouvant encore une fois, de façon presque définitive qu'il ne lui ferait pas de mal.


Et voilà la preuve de ma promesse.

Un léger sursaut pour l'angevine qui ne s'attendait pas à ça et elle recula d'un pas. Non de surprise mais par le besoin de reprendre ses esprits, reprendre le dessus sur elle-même.
La situation était des plus étranges et pour elle, le lieu et surtout, ce qui le "décorait", ne prêtait guère aux ébats, quels qu'ils soient.
Un halètement plus tard, elle regardait le brun dans les yeux, assez durement avant de lui donner une gifle.

J'peux pas, avait-elle dit dans un souffle.

C'est tout ce qu'elle avait pu dire sur le moment, ne sachant pas mieux exprimer ce qu'elle ressentait alors. Mais il y avait là, pour elle, un profond irrespect tant pour elle que pour l'ancienne victime qui trônait là.
Reculant encore d'un pas, elle ne le quittât pas des yeux alors qu'elle se dirigeait vers la porte pour ensuite la passer et retrouver l'air frais du dehors…
Levant les yeux au ciel, les étoiles perçaient en scintillant de temps à autres sur la toile bleutée de la nuit qui se cachait derrière quelques nuages errants lentement. L'air était frais et légèrement humide mais elle en avait eu besoin pour se ressaisir. Haletante, elle n'était pas non plus partie au galop sur son étalon. Elle était restée…

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Zelgius
Et voilà que tout était gagné, la fille, le pardon, la liberté d'esprit quant à sa dette, bref, tout était gagné ! On se répète là ? Bouarf, c'est pour appuyer ! Et soudain, tout disparut, à part une gifle arrivant sur sa joue et un souffle incompréhensible sur le moment. Suite à cela, elle disparut et enfin le souffle prit forme dans l'esprit du brun.

J'peux pas.

Quoi ? Co... Andhara ? Andhara !

Empêches la de partir, elle va alerter des gardes, à tous les coups !

D'un regard vers Grâce, le Champlecy lui fit comprendre de se taire, ce qu'elle fit dans un haussement d'épaules. Suite à cela, il suivit la rousse à l’extérieur de la bâtisse et... ne sut plus quoi dire. Pour compenser à ce manque d'initiative, il plaça une main sur l'épaule d'Andhara... et alors, tout lui vint à l'esprit sans qu'il ne puisse rien y faire hormis en laisser quelques bribes sortirent.


Je n'aurai pas dû te montrer ça, mais je ne vois pas quel autre moyen m'aurait permis de me défaire de ma dette. Tu as toutes les raisons de mon royaume pour fuir ou tenter de me tuer, encore. Mais je te le demande, restes aux côtés d'un homme blessé, j'ai encore des choses à te montrer et la nuit n'est pas finie.

Cette fois, un simple sourire se dessina en travers de la trogne Champlecyenne et il se rendit compte de l'erreur qu'il venait de commettre : son poignard était resté planté dans le mur de la maison.
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Andhara_velvet


Le halètement se transforme en suffocations. Jamais elle n'avait ressenti pareilles émotions mêlées et elle en aurait presque eu la nausée.
Un mélange d'attirance et de rejet intenses qui lui avait donné le tournis. Dans sa "fuite", elle n'avait même pas entendu le brun l'appeler dans son dos.
Ce fut un geste, une sensation étonnamment douce qui s'empara de son épaule et elle en tressaillit, ne se retournant pourtant pas vers le propriétaire de la paluche.
Dans son dos, le Champlecy se montrait tout à coup loquace.


Je n'aurai pas dû te montrer ça, mais je ne vois pas quel autre moyen m'aurait permis de me défaire de ma dette. Tu as toutes les raisons de mon royaume pour fuir ou tenter de me tuer, encore.
Mais je te le demande, restes aux côtés d'un homme blessé, j'ai encore des choses à te montrer et la nuit n'est pas finie.


Sans répondre sur l'instant, elle se posait surtout beaucoup de questions mais sentant que le silence devenait pesant elle le rompit d'abord par un soupir avant de rétorquer.

Pourquoi ? Ce simple mot avait été dit avec une certaine tranquillité comme si elle se parlait à elle-même mais elle fit enfin volte-face vers lui.
L'obscurité qui les entourait rendait la vue presque inutile et ce fut davantage les sensations et l'ouïe qui furent mises à contribution.
Néanmoins, elle parvenait quand-même à distinguer certaines courbes par la lumière qui s'échappait de l'intérieur et ses yeux se plantèrent dans la noirceur de leurs congénères.

Pourquoi… m'dire tout ça ? Pourquoi vouloir m'rattraper alors que j'viens d'essayer de te tuer ? Et pourquoi ce… elle porta un court instant son index et son majeur unis à ses lèvres, ce baiser ?
Puis raffermissant sa voix Et quoi encore à m'montrer comme dernier trophée ? j'crois pas avoir b'soin d'plus, t'es fou c'est certain.
Tu m'demande rester… Toi ? un homme blessé ? Et elle ?
pointant du doigt le vide en direction du reliquat de corps, l'est pas blessée p't'etre ?

Mais pourquoi donc s'échinait-elle à réclamer des réponses ? En temps normal, elle serait partie en promettant l'enfer aux habitants de ce duché de fous mais elle n'en avait rien fait. Comme si quelque chose d'insaisissable lui disait de rester malgré tout.

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Zelgius
"Il a appris à tuer. Il a appris à survivre. Il a appris à se battre. Il a tout simplement oublié d'apprendre à vivre..." JD Zel à propos de Zel

Pourquoi ?
Pourquoi… m'dire tout ça ? Pourquoi vouloir m'rattraper alors que j'viens d'essayer de te tuer ? Et pourquoi ce… ce baiser ?


Et que pouvait-il répondre à cela de plus que "Parce que." ? En vérité, beaucoup de chose, beaucoup trop même... Ou pas assez en fonction de où l'on se place dans l'univers Zelgiusien. Bref, reprenons le court de notre histoire.

Et quoi encore à m'montrer comme dernier trophée ? j'crois pas avoir b'soin d'plus, t'es fou c'est certain.
Tu m'demande rester… Toi ? un homme blessé ? Et elle ? L'est pas blessée p't'etre ?


On ne peut pas vraiment dire ça...

Certes, il s'agissait là d'un jeu sur les mots en cela qu'elle ne pouvait plus être blessée puisqu'elle était déjà morte... Mais nous sommes avec Zelgius en ce moment et donc sa vision de la chose est forcément différente. Mais voilà que je m'égare à nouveau ce pendant que le Champlecy cherche une réponse à fournir à la rousse en face de lui.

Je te le répète une dernière fois Zelgius, elle en sait beaucoup trop, fais-la disparaître !

Non !


Andhara, je ne vais pas t'insulter en te répondant simplement "Parce que." Tu m'as sauvé, certainement bien plus que l'épaule, en retirant les morceaux de la dague de Nathan qui étaient restés à l'intérieur. J'ai une façon assez... particulière de voir les choses et de payer mes dettes. Que ce soit clair, malgré cela, si tu essaies de me tuer, je te ferai la peau avant même que ta lame ne quitte l'endroit où tu la dissimules.

Voilà qui était dit, même si elle l'avait sauvé et qu'il lui confierait bientôt une mission de la plus haute importance... Trouver des informations sur celle qui selon lui avait tué sa sœur. Après tout, là était son métier...

Enfin ! Ne devais-je pas te présenter ma ville avant de t'emmener ici ? Voilà ce que je veux te montrer maintenant et, c'est une promesse, plus de cadavre pour cette nuit. Mais avant cela...

Sans finir sa phrase ni même lui laisser le temps de répondre, le Champlecy retourna à l'intérieur du bâtiment récupérer son poignard avant de retourner aussi vite qu'il était parti à l'extérieur auprès d'Andhara.

Alors, partante ?

Une question alors qu'il rengainait son arme ? Oui, tout à fait Zelgiusien.
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Andhara_velvet


« Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots. »Emily Dickinson

Voilà un peu la raison principale qui fit que la rousse ne se fut pas enfuite.
Bon, admettons-le, il y avait aussi une part certaine de folie ou, pour le moins, de goût du risque mais elle resta alors que le brun lui donnait les raisons de sa nouvelle proposition.


Andhara, je ne vais pas t'insulter en te répondant simplement "Parce que." Tu m'as sauvé, certainement bien plus que l'épaule, en retirant les morceaux de la dague de Nathan qui étaient restés à l'intérieur.
J'ai une façon assez... particulière de voir les choses et de payer mes dettes. Que ce soit clair, malgré cela, si tu essaies de me tuer, je te ferai la peau avant même que ta lame ne quitte l'endroit où tu la dissimules.


Au moins le tableau était posé et Andhara n'était pas vraiment habituée à parler si librement de son travail de l'ombre.
Néanmoins, elle n'avait pas vraiment le choix et puis le Zelgiusien avait aussi de quoi se cacher et lui avait donner un "donnant-donnant", ou plus exactement, un secret pour un secret.


Enfin ! Ne devais-je pas te présenter ma ville avant de t'emmener ici ? Voilà ce que je veux te montrer maintenant et, c'est une promesse, plus de cadavre pour cette nuit. Mais avant cela...

Une visite en ville cette fois ? Soit. Peut-être serait-ce la réalité cette fois. Il avait promis mais rien ne lui disait qu'il ne promettait pas dans le vent.
Toutefois, elle n'eut pas le temps de répondre, perdue un peu trop dans son détail de la situation quand il repartit à l'intérieur.
Tordant le cou pour voir ce qu'il allait faire, elle haussa finalement les épaules, toujours dans la pénombre ambiante, avant de retourner vers son palefroi pour rajuster un étrier qu'elle avait senti trop lâche en arrivant.
Un soupir plus tard, le Champlecy revint avec ce qu'il avait laissé dans la pièce funèbre, par conséquent, de nouveau armé.
Elle, de son côté, avait rangé sa pointe à un endroit différent du précédent. Simple vieille habitude…


Alors, partante ?

Un sourire s'esquissa doucement sur son visage, amusée de la question. Si pour certaines, il était évident que c'était une entreprise risquée, elle, ça lui plaisait et, sans même répondre, monta son étalon en attendant qu'il l'y remmène.
"Je te suis beau brun, on verra où tu m'emmène cette fois", pensait-elle…

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Zelgius
Déjà, elle était en selle, attendant qu'il ouvre la marche. Le Champlecy s'approcha donc de sa jument, qu'il avait rebaptisé depuis peu. Car, avouons le "Princesse" pour la jument d'un fou bah ça la fout mal ! Mais nous ne dévoilerons pas le nom annui. Et, une fois en place, il prit la tête de cette "ballade".

Sais-tu que je n'ai pas grandi ici à proprement parler ?

Et pourquoi en dire plus, après tout le Champlecy n'était pas des plus bavard quant à sa jeunesse, et à raison ! Après tout ce qu'il avait fait, il ne valait mieux pas qu'il s'en vante. Peu à peu, ils se rapprochaient du centre du village, les lanternes de quelques tavernes et les rayons passant à travers les volets mal fermés des bâtisses les éclairaient toujours un peu plus en sus de la lanterne accrochée à la ceinture du brun qui, d'ailleurs, finit par reprendre la parole.

Mais j'ai tout de même passé assez de temps ici pour te montrer quelques endroits agréable.

Peut-être ne devait-il pas lui montrer certains endroits ni leur importance à ses yeux... Mais il se décida à l'emmener prêt de sa propre demeure, un endroit où, quelques années auparavant, il avait réussi à faire pousser quelques plantes des plus dangereuses. Il s'arrêta alors et descendit de sa monture.

Nous y sommes. Quelques plantes que j'ai fait pousser il y a quelques temps maintenant, j'en mets certaines dans le Ropt.
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Andhara_velvet


La route avait été des plus calmes, presque silencieuse à dire vrai.
La rousse était songeuse, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire en promenade avec un fou comme lui.
Toutefois, en compensation du silence de la rouquine, le brun, lui, semblait avoir la langue qui le démangeait. A moins qu'il ne se fut agit que de la nouvelle lubie des ses gens nobles du besoin soudain d'expier ses fautes.
Elle l'écoutait toujours silencieuse, gardant sur lui un regard aussi pénétrant que possible alors qu'il menait la marche équestre vers la ville, dans un semblant d'ombre troublée par les quelques lueurs qui sortaient des tavernes et des maisons.
Après quelque temps, ils s'arrêtèrent enfin près d'une sorte de jardin, à ce qu'il semblait et il mit pied à terre.


Nous y sommes. Quelques plantes que j'ai fait pousser il y a quelques temps maintenant, j'en mets certaines dans le Ropt.

Elle démonta également, toujours silencieuse puis s'accroupit pour observer de plus près lesdites plantes. Elle laissa échapper un bref et léger hoquet de surprise en en reconnaissant certaines à la lueur de la lanterne que tenait Zel.
La flamme dansait et frétillait doucement, créant de curieuses ondes de lumière sur la scène.
Elle releva le visage et son regard printanier sur le sombre brun.

Tu t'rends compte qu'c'est des simples mortelles pour certaines ? t'empoisonne tout l'monde avec ta vinasse ! Le ton avait légèrement monté sur les derniers mots prononcés alors qu'elle se relevait doucement.
S'tu veux crever à p'tit feu c'est toi qu'ça r'garde mais embarque pas les aut' avec toi.

Soupirant après sa dernière diatribe, elle n'attendait pas vraiment de réponse à ses supposées questions et se retourna vers son cheval qui semblait opalescent dans la nuit ; la rousseur enflammée de lumière irradiant une partie de la robe nacrée de l'étalon.

J'suis fatiguée… ces mots avaient été dis principalement pour elle-même bien qu'à haute-voix alors que son front s'était appuyé contre l'encolure du palefroi.
Puis, faisant de nouveau face à l'intriguant interlocuteur qu'était le Duc de Berry, elle prit un ton bien plus commun et ses paroles n'étaient plus mâchées comme à son habitude…
Chaque chose que tu me montre est un hommage à la mort. Y a-t'il vraiment quelque chose de vivant au fond de Zelgius de la Rose Noire Champlecy ?
Cette fois-ci, ses jades l'observant, la réponse l'intéressait…

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Zelgius
I'm a fake with blood in my hands* D.Saez ; Killing The Lambs.

Tu t'rends compte qu'c'est des simples mortelles pour certaines ? t'empoisonne tout l'monde avec ta vinasse !
S'tu veux crever à p'tit feu c'est toi qu'ça r'garde mais embarque pas les aut' avec toi.


Evidemment qu'elles en étaient ! Après tout, même si sa première victime avait été faite sous les coups du besoin, les autres... Eux, ils ne l'étaient pas. Et même si il cultivait pour le plus grand nombre des simples mortelles, il y en avait aussi quelques aromatiques. D'ailleurs, il pointa un petit carré de plantes du majeur droit, bin oui manque l'index rappelons le !

Et ça, c'est quoi ?

Enfin passons ! Il se retourna vers la rousse, une esquisse de sourire aux lèvres, il aimait ce petit jeu du "je t'en dis beaucoup mais jamais assez". Mais apparemment, elle commençait à s'en lasser. Du moins c'est ce qu'il conclut quand elle reprit la parole.

J'suis fatiguée… Chaque chose que tu me montre est un hommage à la mort. Y a-t'il vraiment quelque chose de vivant au fond de Zelgius de la Rose Noire Champlecy ?

Une question que lui-même ne s'était... à dire vrai, jamais posée. Et d'ailleurs, il en resta perturbé durant l'espace de presque une seconde entière. Avant de repartir à l'assaut et de laisser les jades se perdre dans l'obscurité de ses yeux. D'ailleurs, n'oublions pas que les yeux sont une fenêtre sur l'âme, si tant est que le Champlecy en ait une... D'âme. Peut-être cette légère lueur qui avait rapidement fait son apparition au fond de ses pupilles, si ce n'était pas un simple reflet.

La Mort est celle qui m'est restée le plus fidèle depuis ma naissance Andhara, comment pourrai-je ne pas lui rendre hommage en retour ? Mais ce n'est pas la question... Pour répondre à la tienne, je crois que tu n'as qu'un moyen de le découvrir. Et tu sais lequel c'est.

L'esquisse de sourire continuait à se dessiner plus précisément sur son visage.

Et pour te donner un avant-goût de cette réponse, je te laisse te souvenir de notre deuxième première rencontre.

Oui, bien que la première première rencontre ait été... flamboyante ! La seconde le fut tout autant mais d'une autre manière.

Je suis un menteur avec du sang sur les mains
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Andhara_velvet


La vie est un court exil - Platon

La Mort est celle qui m'est restée le plus fidèle depuis ma naissance Andhara, comment pourrai-je ne pas lui rendre hommage en retour ? Mais ce n'est pas la question... Pour répondre à la tienne, je crois que tu n'as qu'un moyen de le découvrir. Et tu sais lequel c'est.

L'esquisse de sourire continuait à se dessiner plus précisément sur son visage.

Et pour te donner un avant-goût de cette réponse, je te laisse te souvenir de notre deuxième première rencontre.

Encore une énigme Zelgiusienne mais celle-ci était plutôt simple pour quiconque était dans la confidence, c'est à dire juste elle… et lui, bien-sûre.
Oui… la deuxième première rencontre comme il l'appelait. Pourquoi cette appellation d'ailleurs ? Parce que même si les deux s'étaient déjà croisés auparavant, les intentions et les échanges avaient été très différents, faillissant finir en bûcher mais pas forcément pour celle qu'on croit au final.
Toujours est-il que même si le brun et son roquet-filleul de blond avaient avant souhaité la "réchauffer", au second passage de la rousse dans cette capitale berrichone, les retrouvailles avec le brun furent bien différentes et plus… chaleureuses.
Elle se rappela un instant cette aventure d'une nuit, du moins, cela devait au début en rester là et revint au ténébreux Duc. Les ondulations de la lumières de la lanterne luisaient sur le bleu nuit des iris de son guide saint-aignanais.

Passer une nuit folâtre ne donne pas vie à l'âme, Zelgius. C'est l'intérieur qui m'intéresse et non la façade.
Finalement, elle avait laissé de nouveau les mots s'échapper de ses lèvres, même trop à son goût. Avouer qu'il l'intéressait était une faille qu'elle venait de donner à son ennemi. Ennemi ? Elle n'en était plus très sûre à présent, malgré ses avœux dénués de honte et de remords, malgré ce qu'il avait fait et ce qu'il était encore à présent, elle ressentait qu'il était peut-être le seul homme qui soit en mesure de la comprendre vraiment.
Cependant, le but était maintenant de ne pas se dévoiler davantage et pour ce faire, il fallait porter l'attention sur lui-même car elle avait toujours dû sa survie à sa discrétion.

Alors ? Qu'as-tu de mieux à me montrer maintenant qui ressemble davantage à la vie ?
Tentation ? Peut-être… Allez savoir quelle sera la réponse…

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Zelgius
"La Conscience est ce qui nous permet de distinguer le Bien du Mal..." de... euh... je sais plus !

Passer une nuit folâtre ne donne pas vie à l'âme, Zelgius. C'est l'intérieur qui m'intéresse et non la façade.

Ainsi, elle voulait apprendre à le connaitre ? Il avait réussi à lui faire dévoiler l'une de ses pensées profondes alors que lui s'amusait à tourner autour de quelques idées en l'air tel un chat jouant avec la souris de la grange. Ce que notre Champlecy adoré -si, si d'abord, c'est vrai !- ne savait pas c'est que cette souris allait très vite retirer son "déguisement" mais nous y reviendrons en temps voulu !

Alors ? Qu'as-tu de mieux à me montrer maintenant qui ressemble davantage à la vie ?

Lui montrer quelque chose qui ressemblait d'avantage à la vie ? Dans la vie du Brun ? Quelle drôle d'idée ! Mais revenons d'abord sur les premiers propos de la rousse. Après tout, chaque faille est faite pour être exploitée à son maximum.

Ainsi, tu n'as pas aimé nos ébats culturels entre peuple ?

L'esquisse d'un sourire vint se faire une place discrète sur le visage du Berrichon. Il connaissait cette réponse-là... Pas l'autre. Pas celle qui concernait ce qu'il avait perdu lors de son troisième hiver. Il choisit donc l'option Zelgiusienne !

Et bien disons que pour découvrir ce qu'il y a sous Zelgius de la Rose Noire Champlecy, tu devras rester quelques temps proche de moi. Certainement même en apprendras-tu plus que moi sur mon compte ? Mais je me plais déjà à t'imaginer dans mon entourage ombrageux, par contre, il faudra certainement que je te paye pour cela ? Nous réglerons ce détail plus tard, je ne suis pas dans le soucis de ce côté là, tu t'en doutes. Bref ! Un coin plus proche de la vie que j'aurai à te montrer...

Oui, le Champlecy réfléchissait ! Un exploit dirons certain, une véritable preuve du bon vouloir Champlecyen dirons d'autres, nous, nous dirons qu'il s'agit-là d'une envie.

Que dirais-tu de voir ce qui me sert de "refuge" ?
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Andhara_velvet


Ainsi, tu n'as pas aimé nos ébats culturels entre peuple ?

Un léger souffle du nez accompagné d'une sourire amusé de la part de la rousse ne put être retenu à cette évocation néanmoins aucune réponse n'était à donner à cette question qui n'en était pas vraiment une.
Le laissant sourire à son tour, elle attendait qu'il réponde surtout à sa question.


Et bien disons que pour découvrir ce qu'il y a sous Zelgius de la Rose Noire Champlecy, tu devras rester quelques temps proche de moi. Certainement même en apprendras-tu plus que moi sur mon compte ? Mais je me plais déjà à t'imaginer dans mon entourage ombrageux, par contre, il faudra certainement que je te paye pour cela ? Nous réglerons ce détail plus tard, je ne suis pas dans le soucis de ce côté là, tu t'en doutes. Bref ! Un coin plus proche de la vie que j'aurai à te montrer...

Que dirais-tu de voir ce qui me sert de "refuge" ?


Après un moment que l'on aurait pu attribuer à la réflexion, bien que ce fut bien plus par plaisir de le faire languir de sa réponse à donner, elle pesa une fois de plus ses mots quand elle lui rétorqua :
Tu semble bien sûre de toi… On ne t'a jamais dis qu'il n'y a pas pire danger que l'assurance ? Qu'est-ce qui te fait croire que je pourrai vouloir rester à tes côtés ?
A part la mort, je vois pas quoi gagner de plus. C'est vrai que ça peut être mon boulot mais j'y prends jamais de plaisir contrairement à toi.


Ses yeux ne le quittait pas, le regardant davantage comme une louve regarderait sa future proie…
Tu ne me réponds pas réellement Zel, tu fais semblant. Ce qui veut dire que j'ai sûrement touché là un point sensible.

Elle se tourna un peu, changeant sa position par rapport à la pâleur nocturne de la lune qui se montrait enfin pour mieux l'observer, allant même jusqu'à prendre entre ses mains le visage du brun comme on observerait un futur investissement à juger et en l'occurrence, elle l'avait souvent fait pour ses chevaux.

Ce que je vois ici, c'est un gamin qui n'a pas fini de grandir et qui s'amuse à dire aux autres "détestez-moi ou tuez-moi"… sauf que malgré toi, tu aime quand-même la vie. Et je crois que t'as pas encore compris pourquoi d'ailleurs…

Ses mains quittaient peu à peu le visage qu'elles tenaient plus tôt, glissant lentement, effleurant la peau rugueuse et douce à la fois, faite de cicatrices par endroit qui se révélaient à la lumière blanchâtre de l'astre mort.

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Zelgius
Tu semble bien sûre de toi… On ne t'a jamais dis qu'il n'y a pas pire danger que l'assurance ? Qu'est-ce qui te fait croire que je pourrai vouloir rester à tes côtés ?
A part la mort, je vois pas quoi gagner de plus. C'est vrai que ça peut être mon boulot mais j'y prends jamais de plaisir contrairement à toi.


Sur de lui ? Evidemment ! Toujours même. Après tout, si il ne l'était pas, il n'aurait pas eu tant de réussite dans sa vie.

Ce que je vois ici, c'est un gamin qui n'a pas fini de grandir et qui s'amuse à dire aux autres "détestez-moi ou tuez-moi"… sauf que malgré toi, tu aime quand-même la vie. Et je crois que t'as pas encore compris pourquoi d'ailleurs…

Outch , ça, ça fait mal ! Lui un gamin ? C'est qu'il n'avait jamais envisagé cette option... Pour lui, il était devenu un homme le jour où il avait perdu sa capacité à comprendre les "idéaux" que beaucoup tentèrent de lui enseigner durant sa vie de mensonges. Mais jamais, au grand jamais on avait dit de lui qu'il était un gamin. La haine avait pris place sur son visage, dessinant les cicatrices plus profondes encore qu'elles ne l'étaient véritablement. Notamment celle serpentant sous son oeil droit... Un souvenir de son filleul. Et soudain il réalisa : les mains féminines qui avaient pris position de chaque côté de son visage qui doucement quittaient la place qu'elles avaient prise et que le Champlecy avait déjà accepté. Alors, de sa main droite, il alla attraper la main gauche d'Andhara qui n'avait pas fini de scruter les cicatrices coupant la perfection habituelle des visages de chaque Champlecy encore en vie et... pas encore trop abîmé par cette dernière.

Alors montres moi...

Il avait dit cela en laissant la haine disparaître et un autre malaise remplaça le vide qu'elle avait laissé. Sans vraiment s'en rendre compte, il avait tourné la tête, allant presque coller son nez dans le creux de la main Andharienne, s’enivrant de son odeur comme d'un alcool que l'on découvre après des années à rechercher LA bouteille...
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Andhara_velvet


Elle le regardait, à la fois incrédule et comme hypnotisée par la scène dont elle était pourtant aussi l'actrice.
Bien des choses avaient liées inconsciemment les deux guerriers de la vie qu'étaient le brun et la rousse.
Ils s'étaient rencontrés ennemis, différend créé par l'ignorance et la stupidité, puis ils s'étaient découverts amants, presque pour remplir une part de marché et commençaient maintenant à se connaître d'une façon à la fois brutale et douce.
Un mélange de sentiments que seules des toiles de Vanités peuvent comprendre ou faire comprendre quand on en connait le sens.

Andhara, encore sous le choc sentimental d'une récente trahison et perte, se sentait perdue à la vue de ce qui était en train de naître avec ce brun, il faut bien le dire, complètement fou.
Mais après tout, ne s'était-elle pas vantée elle-même d'être un peu folle ? Et surement qu'elle l'était pour avoir un tel métier que le sien. Mais il fallait qu'elle le soit encore plus pour se laisser piéger de la sorte par l'irrésistible envie de lui plaire et d'être sienne. Et c'est pourtant ce qu'il se passait.


Montre-moi… avait-il dit. Que faire ? Que lui dire de plus ? Rien. Il semblait humer sa main comme elle avait souvent céder cette même main à un jeune cheval ayant besoin de trouver sa confiance.
Jusque-là, elle n'avait osé bouger, interdite de cet échange qui lui embrouillait les idées mais les deux mots qu'il avait prononcés résonnaient dans son esprit et ce fut comme une évidence.
Lentement sa main droite de nouveau libérée vint effleurer la chemise, tout aussi sombre que son propriétaire puis le tissus, lâche et drapé, céda à la pression des doigts qui rencontrèrent bien vite la muraille du corps qui l'habitait.
Et pendant que le geste de sa dextre atteignait sa cible avec douceur, son visage aussi s'était approché du Rose Noire et vint déposer dans le creux du cou, où la peau était visible et encore vierge de marque de bataille, un baiser, simple et chaleureux, empreint d'une grande tendresse comme on embrasserait le front d'un enfant, comme on embrasserait sa moitié…

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Zelgius
Inconnu. Voilà le seul mot qui passait dans la tête du Champlecy à cet instant. Non pas qu'il ne connaissait les bienfaits de la chair ou encore le mensonge d'une vérité montrait à tous par le biais d'un homme d'église voulant convaincre de ce qu'il faisait lorsqu'il parlait de baptême ou de vie vu par celui qu'ils appelaient le "Très-Haut".

Certes le Champlecy avait longtemps fait preuve de la plus grande prudence, allant même jusqu'à détruire ce qui l'entourait pour préserver son mensonge... Sa vie. La sienne, à lui seul ! Jusqu'à maintenant. Car, jusqu'alors, il n'avait jamais ressenti cette chose qui réussissait à ce moment bien précis à le faire douter quant à son incapacité à ressentir les choses "normales" de la vie.

Là où Sephy avait tenté de le changer, allant même jusqu'à tenter de le tuer, de lui mentir ou de se mentir à elle-même. Là où Bimba avait essayé de l'accepter tout en tentant de l'arrêter. Andhara, elle, semblait prête à l'accepter comme il se présentait : destructeur, meurtrier, inhumain... Inconscient ? Oui, surement. Depuis quelques minutes maintenant Grâce avait disparue, la fouine s'était tue... Il n'y avait plus qu'eux deux. Non... Il n'y avait jamais eu qu'eux deux... Toute cette soirée où il lui avait montré sa vérité. Toute sa vie ? Surement. Mais dès l'instant où elle repartira l'autre reviendra, il le savait, il s'y était même habitué... Elle ne lui faisait du mal que lorsqu'il l'écoutait, ainsi donc, il avait arrêté de l'écouter... Presque arrêté.

Andhara ne disait rien, il n'y avait après tout rien à répondre et le Champlecy n'attendait aucune réponse, peut-être même s'était-il attendu à la voir partir. Mais elle était restée. Il sentit sa main aller se perdre sous sa chemise, ses lèvres se déposer sur son cou alors que lui ne quittait plus l'odeur enivrante de l'amande musqué par la journée qu'elle avait passé... L'amande ne s'était pas perdu, au contraire, elle s'était mélangé à l'odeur naturelle de la Rousse, laissant le Brun perdu dans cet univers nouveau. Inconnu.

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