Alix_ann
L'enfant blonde rentrait tout juste au bercail. Elle en avait fait, du chemin. Tout d'abord elle s'était rendue jusqu'en Lyonnais Dauphiné avec Alix. Pas elle, mais l'autre. Et puis, elle avait prit la tangente en quittant la gône et la princesse pour se rendre en Bretagne.
Bref, elle était de retour, et elle en avait gros sur la patate.
Ce qui l'avait décidé ce n'était pas tant les affres de l'amour qui était revenue s'installer discrètement lors de son séjour au pays de la soie et de la cathédrale qui avait le même nom que son lapin ni l'absence de ce lapin, ou bien du chat, ou d'Obéron et Ttitania, aussi chers puissent-ils être à son coeur. C'était pas forcement parce que le château donnerait la frousse à n'importe quelle enfant et que son retour chez son père qu'elle avait furtivement aperçu en speed dans la convivialité fortement ramassée de l'investiture d'une très très lointaine cousine.
Elle avait plutôt hâte de fouler le sol de Château-Gontier de nouveau. De pouvoir vérifier que Anaon a bien eut ses chatons sans trop de soucis, parce qu'elle ne les jamais trouvé ses fameuses pommes qui devait la faire atteindre l'immortalité. La Fadette rentrait la queue entre les jambes à la recherche de la Lune, l'unique, qu'elle avait à tord laissé derrière elle quand il avait fallut se décider à se cacher dans cette malle qui tanguait difficilement derrière le très court convois d'un homme qu'elle connaissait pas très bien, mais qui n'avait pas eut l'air si rigolo que ça, et de Alix (l'autre).
Bref, tout ce qu'il lui avait manqué, c'était cette figure d'un blond correctement épuré qui lui avait donné tout ce qu'elle pouvait jusqu'à maintenant, et que elle, elle était partie sans se retourner (ou presque).
Tout ce qu'il lui avait manqué pendant cette escapade loin de Château-Gontier, bien qu'elle ne regrettait absolument pas d'avoir pu ramener plein de soie, d'avoir pu faire l'expérience de se coffrer dans une malle, ou bien celle d'avoir été coursé par la maréchaussée elle même. Mais bon, dans tout ça, il y avait eut la guerre en Anjou alors qu'elle, elle rigolait bien à Lyon, au chaud dans l'appartement des Guerrero.
Et elle leur dira quoi, quand elle passera le porche. Voilà, je suis revenue, j'espère que vous êtes pas tous morts. Ça va bien, vous avez pas eu trop mal? Elle pourra annoncer à Anaon qu'elle a réussi à lui dénicher la fameuse recette des bugnes, peut-être.
La Fadette passe les lourdes portes aux aguets. Elle fait des petits pas sur un sol qui lui semble absolument moelleux et conviviale. Elle se plaît dans une atmosphère qui ne sent pas le mort, elle se surprend à se sentir chez elle même, à un instant. Elle va sentir une des plantes posées délicatement là, un petit amas d'arômes tressés entre-eux. La voilà qu'elle a les parois nasales qui la picote, mais qu'est-ce qu'elle aime cette odeur, qu'est-ce que ce menu détail lui avait fait défaut. Ici, aucune trace d'une humidité suintant par tous les pores du château, il n'y avait que cette chaleur conviviale qui vous berçait. Ni une, pas plus de deux, l'enfant dresse l'échine d'un coup et se dirige vers les grands escaliers, elle trottine le temps d'arriver jusqu'à la porte de Yolanda. Ça lui parait une éternité, toutes les secondes qui peuvent la séparer d'elle l'irrite par sa profonde impatience. Ici, elle connait le chemin, à force d'y passer. Pas comme à Lyon, où elle avait du se perdre une petite centaine de fois, ou en Breizh où il lui avait fallu affronter une géographie qui la laissait parfaitement insensible.
Ô Yolanda, ma grasse !
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Bref, elle était de retour, et elle en avait gros sur la patate.
Ce qui l'avait décidé ce n'était pas tant les affres de l'amour qui était revenue s'installer discrètement lors de son séjour au pays de la soie et de la cathédrale qui avait le même nom que son lapin ni l'absence de ce lapin, ou bien du chat, ou d'Obéron et Ttitania, aussi chers puissent-ils être à son coeur. C'était pas forcement parce que le château donnerait la frousse à n'importe quelle enfant et que son retour chez son père qu'elle avait furtivement aperçu en speed dans la convivialité fortement ramassée de l'investiture d'une très très lointaine cousine.
Elle avait plutôt hâte de fouler le sol de Château-Gontier de nouveau. De pouvoir vérifier que Anaon a bien eut ses chatons sans trop de soucis, parce qu'elle ne les jamais trouvé ses fameuses pommes qui devait la faire atteindre l'immortalité. La Fadette rentrait la queue entre les jambes à la recherche de la Lune, l'unique, qu'elle avait à tord laissé derrière elle quand il avait fallut se décider à se cacher dans cette malle qui tanguait difficilement derrière le très court convois d'un homme qu'elle connaissait pas très bien, mais qui n'avait pas eut l'air si rigolo que ça, et de Alix (l'autre).
Bref, tout ce qu'il lui avait manqué, c'était cette figure d'un blond correctement épuré qui lui avait donné tout ce qu'elle pouvait jusqu'à maintenant, et que elle, elle était partie sans se retourner (ou presque).
Tout ce qu'il lui avait manqué pendant cette escapade loin de Château-Gontier, bien qu'elle ne regrettait absolument pas d'avoir pu ramener plein de soie, d'avoir pu faire l'expérience de se coffrer dans une malle, ou bien celle d'avoir été coursé par la maréchaussée elle même. Mais bon, dans tout ça, il y avait eut la guerre en Anjou alors qu'elle, elle rigolait bien à Lyon, au chaud dans l'appartement des Guerrero.
Et elle leur dira quoi, quand elle passera le porche. Voilà, je suis revenue, j'espère que vous êtes pas tous morts. Ça va bien, vous avez pas eu trop mal? Elle pourra annoncer à Anaon qu'elle a réussi à lui dénicher la fameuse recette des bugnes, peut-être.
La Fadette passe les lourdes portes aux aguets. Elle fait des petits pas sur un sol qui lui semble absolument moelleux et conviviale. Elle se plaît dans une atmosphère qui ne sent pas le mort, elle se surprend à se sentir chez elle même, à un instant. Elle va sentir une des plantes posées délicatement là, un petit amas d'arômes tressés entre-eux. La voilà qu'elle a les parois nasales qui la picote, mais qu'est-ce qu'elle aime cette odeur, qu'est-ce que ce menu détail lui avait fait défaut. Ici, aucune trace d'une humidité suintant par tous les pores du château, il n'y avait que cette chaleur conviviale qui vous berçait. Ni une, pas plus de deux, l'enfant dresse l'échine d'un coup et se dirige vers les grands escaliers, elle trottine le temps d'arriver jusqu'à la porte de Yolanda. Ça lui parait une éternité, toutes les secondes qui peuvent la séparer d'elle l'irrite par sa profonde impatience. Ici, elle connait le chemin, à force d'y passer. Pas comme à Lyon, où elle avait du se perdre une petite centaine de fois, ou en Breizh où il lui avait fallu affronter une géographie qui la laissait parfaitement insensible.
Ô Yolanda, ma grasse !
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