Yolanda_isabel
Ce RP est antidaté, il a lieu aux alentours du Sacre d'Eusaias mais vos narratrices n'ont pas eu le temps de le lancer avant.
« Sur la face de cette vieille reine de nos cathédrales, à côté d'une ride on trouve toujours une cicatrice.
Tempus edax, homo edacior. Ce que je traduirais volontiers ainsi : le temps est aveugle, l'homme est stupide.
Si nous avions le loisir d'examiner une à une avec le lecteur les diverses traces de destruction imprimées à l'antique église, la part du temps serait la moindre, la pire celle des hommes, surtout des hommes de l'art. Il faut bien que je dise des hommes de l'art, puisqu'il y a eu des individus qui ont pris la qualité d'architectes dans les deux siècles derniers. » - Notre-Dame de Paris, Victor Hugo.
Combien avons-nous de temps ? Pas assez.
Jamais assez pour régler tout ce qu'elle a à régler à Paris avant de gagner l'Anjou tout aussi discrètement qu'elle l'a quittée pour faire croire à une guérison fortuite. Il faudra dans le même temps, s'arranger pour qu'Alix Ann de Montfort et Elendra d'Acoma rentrent aussi, de façon tout aussi silencieuse. Quant à Eilinn Melani, elle doit avoir bien des choses à faire à Paris pour rentrer maintenant, notamment s'occuper du Sacre auquel Yolanda ne participera pas évidemment. Sa trahison à l'égard de l'Archiduché se limitera à la création de tenues royales pour l'avènement du divin souverain, mais elle ne participera pas à cet événement.
Les pas la conduisent non loin de Notre-Dame, et l'azur unique se pose sur la construction humaine à la gloire d'une entité qu'elle n'envisage toujours pas comme existante, comme présente. Mais elle se garde bien de le dire, et comme tous les autres, participe aux simagrées ambiantes, elle a été baptisée, et s'apprête même à se marier.
Comme c'est bien fait.
Oui, Yolanda simule. Mais elle fait ça à la perfection, rares sont les personnes capables de discerner derrière cet air de piété emprunté, les railleries de la Lune concernant la plus grande secte du Royaume. Mais laissons-là les fadaises des hommes à robes, c'est le printemps et il règne sur Paris une douce tiédeur qui revigore les membres.
On verra bientôt naître les premières fleurs.