--Mariette
Rotidju... Rotidju d'rotidju ! Non mais z'auriez pas pu trouver un aut' endroit que s't'y là ? R'gardez moi ca ! mais r'gardez moi ca, y a qu'des pomponés ici. Et toi là ? quoi qu'tu r'gardes ? L'es pas pour toi l'berceau, j'vois qu'les propres sur eux moi ! Mais quoi vous v'nez faire ici ? hein ?
Elle pestait, oh oui, elle pestait la Mariette d'avoir du quitter la chaleur de son refuge, les bras de son amant pour suivre la compagne de son maitre dans une de ses nouvelles pérégrinations.
Cependant sa surprise avait été de taille quand au lieu de rejoindre Paris meme, et l'hotel où ils s'arretaient habituellement, la femme, elle et les ecuyers, ils avaient bifurqué à quelques lieues de la ville et pris une autre direction qui lui était inconnue.
Tout cela pour arriver à proximité d'un manoir, simple mais d'abord confortable, bien entretenu et portant des couleurs qui ne lui étaient pas inconnues
C'est vraiment chez vous ici ? Mais vous z'etes jamais v'nue ici pourtant ... m'dites pas qu'c'est la premiere fois et vous faites pire que mon maitr' qu'a déjà visité l'sien d'manoir. Mem' qu'il y a r'trouvé.... arhemm.... euhh... j'ai rien dit... me r'gardez pas com' ca d'ailleurs. Savez bien qui r'garde que vous d'puis vous l'avez ram'né d'Bourgogne. D'chez l'aut' la, l'Princesse.
... Quoi ? j'peux pas l'dire comme ca ? z'etes pas d'accord ?
Et puis pourquoi qu'j'devrais faire 'tention à mes mots. y a qu'vous, moi et les pomponnés là... arretez donc d'froncer ainsi l'front. Ca va toute vous rider, vous r'gard'ra plus l'maitr' si vous avez des rides. R'gardez, moi j'en ai point !
Bon et quoi c'est qu'on vient y faire à c'manoir ?
Le flot de paroles semblait couler sur la voisine de la femme qui faisait tant de rafus. Deux silhouettes, toutes deux couvertes d'une cape. Deux chevelures flamboyantes désordonnées. Deux cavalières à l'assise droite et affirmées. Mais là où la bavarde avait des traits bravaches et pleins d'énergies, l'autre semblait lasse, éteinte. Duo étrange où l'on avait l'impression de voir deux faces d'une meme piece en meme temps.
Finalement, elles quittèrent leurs montures et le valet qui attendait à l'entrée du manoir, attiré par les paroles de la cancanière, regarda attentivement les deux voyageuses, les couleurs qu'elles arboraient.
Puis d'un geste déférent, précédé d'une courbette, il les invita à entrer.
Madame... si nous avions su...
Je vais de suite avertir l'intendant. N'ayez crainte, votre message est bien arrivé mais nous ne vous attentions pas de sitot.
Entrez donc... je ... euh...
Vous trouverez un salon dans la piece à la gauche du hall d'entrée...
Tandis qu'il montrait la piece concernée, il entreprit de se charger des capes des deux cavalières, notant les tenues assez masculines des deux femmes et retenant pour lui un commentaire sur le sujet. Celle qui semblait la plus agée, ou tout du moins la plus usée, n'avait toujours pas dit un mot et il ne savait trop comment l'interpréter...
Elle pestait, oh oui, elle pestait la Mariette d'avoir du quitter la chaleur de son refuge, les bras de son amant pour suivre la compagne de son maitre dans une de ses nouvelles pérégrinations.
Cependant sa surprise avait été de taille quand au lieu de rejoindre Paris meme, et l'hotel où ils s'arretaient habituellement, la femme, elle et les ecuyers, ils avaient bifurqué à quelques lieues de la ville et pris une autre direction qui lui était inconnue.
Tout cela pour arriver à proximité d'un manoir, simple mais d'abord confortable, bien entretenu et portant des couleurs qui ne lui étaient pas inconnues
C'est vraiment chez vous ici ? Mais vous z'etes jamais v'nue ici pourtant ... m'dites pas qu'c'est la premiere fois et vous faites pire que mon maitr' qu'a déjà visité l'sien d'manoir. Mem' qu'il y a r'trouvé.... arhemm.... euhh... j'ai rien dit... me r'gardez pas com' ca d'ailleurs. Savez bien qui r'garde que vous d'puis vous l'avez ram'né d'Bourgogne. D'chez l'aut' la, l'Princesse.
... Quoi ? j'peux pas l'dire comme ca ? z'etes pas d'accord ?
Et puis pourquoi qu'j'devrais faire 'tention à mes mots. y a qu'vous, moi et les pomponnés là... arretez donc d'froncer ainsi l'front. Ca va toute vous rider, vous r'gard'ra plus l'maitr' si vous avez des rides. R'gardez, moi j'en ai point !
Bon et quoi c'est qu'on vient y faire à c'manoir ?
Le flot de paroles semblait couler sur la voisine de la femme qui faisait tant de rafus. Deux silhouettes, toutes deux couvertes d'une cape. Deux chevelures flamboyantes désordonnées. Deux cavalières à l'assise droite et affirmées. Mais là où la bavarde avait des traits bravaches et pleins d'énergies, l'autre semblait lasse, éteinte. Duo étrange où l'on avait l'impression de voir deux faces d'une meme piece en meme temps.
Finalement, elles quittèrent leurs montures et le valet qui attendait à l'entrée du manoir, attiré par les paroles de la cancanière, regarda attentivement les deux voyageuses, les couleurs qu'elles arboraient.
Puis d'un geste déférent, précédé d'une courbette, il les invita à entrer.
Madame... si nous avions su...
Je vais de suite avertir l'intendant. N'ayez crainte, votre message est bien arrivé mais nous ne vous attentions pas de sitot.
Entrez donc... je ... euh...
Vous trouverez un salon dans la piece à la gauche du hall d'entrée...
Tandis qu'il montrait la piece concernée, il entreprit de se charger des capes des deux cavalières, notant les tenues assez masculines des deux femmes et retenant pour lui un commentaire sur le sujet. Celle qui semblait la plus agée, ou tout du moins la plus usée, n'avait toujours pas dit un mot et il ne savait trop comment l'interpréter...