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[RP] Quand le fracas pointe à Marly...

Zya62
[Et le ballet commence... ou comment perdre une Cy'?]


Regard qui, s'il l'avait pu, lui aurait fait l'effet d'une oreille attrapée et d'une discussion poussée. Et au final, il semble bien y avoir promesse de discussion entre elles deux, à bien y regarder. Mouarf... Souvenir d'un fait similaire à Bramafan. Ca promettait... D'ailleurs....


Eh bien, tu commenceras par Bougival ainsi !
Nous allons avoir quelques formalités à accomplir... vous verrez... puis je pourrai peut etre te faire les honneurs de la maison. Quitte meme à te retourner la pareille, comme tu le fis un jour à Bramafan pour moi...


Bah voilà! Bramafan sur le tapis! Elle n'y echappera pas. Bon, si on y réfléchit bien, elle avait apprécié cette discussion... alors bon... ca ne va pas être autrement aujourd'hui, non? Surtout qu'elles parleront fatalement Chevalerie... M'enfin, à voir... C'est qu'avec Kirah, elle s'attend à tout!

Puis, comme elle enchainait, voici qu'un nouveau visiteur se présente. Elle le connait, lui. Elle l'a déjà croisé. Et même si elle ne sait plus trop où, en joutes ou ailleurs, elle sait que c'est quelqu'un d'apprécié. D'ailleurs, la présentation ne ment pas...


Cy, Baile, voici donc en la personne de cet honorable duc, un de mes plus fidèles amis. Oui, lui je puis lui attribuer ce nom. Depuis longtemps, très longtemps, j'ai pu compter sur lui. Il fut le premier qui m'ait donné l'envie de lui confier une terre, Aubigny vassale de Falaise en l'occurrence. Nous partageons beaucoup lui et moi. Meme si nous n'avons pas toujours été du meme avis sur certains sujets. Peut etre l'avez vous croisé lors d'une joute ou l'autre, il en est féru. En Normandie, nous le surnommons "le courtois"... mais je crains que jamais il n'ait réussi à faire déteindre une partie de ses compétences sur moi.

Mais voilà, le coup du courtois, elle ne l'entendit guère, étant restée bloquée au mot "fierté"... Sa fierté?! Rougeurs cramoisies aux joues. N'a jamais su gérer les compliments ou les appréciations sur sa personne. Et là... elle lui aurait sorti qu'elle était la fille qu'elle n'avait pas eu qu'elle n'aurait pas réagi autrement, Cy! Du coup, ca la rend gauche... Et ne sait plus comment réagir.

Bons...Bonj...Bonjour. Enchantée, votre Grâce. Je...hum... enfin, on n's'est jamais... hum... nous n'avons jamais été présentés, je crois...

Rougeurs qui... bah non, peuvent pas être pire. Ne pas aimer son comportement. Et ce qui suit n'arrange rien!


- C'est aussi un plaisir de vous revoir en ces lieux, Madame. Je vous savais lié d'amitié d'avec ma suzeraine, cela confirme que le lien solide qui vous unit doit prévaloir bien des relations, puisque je me retrouve réuni avec vous, et je le prend comme un insigne honneur.

Nouvelle arrivée... qui la sauve, pour un temps... et même deux! A la bonne heure! Il y a un dieu, c'est sûr, maintenant. Détour de la tête, le temps de reprendre ses esprits, puis, retour sur Evreux.

L'honneur est partagé, Monsieur le Duc. Il n'y a plus à faire preuve de votre attachement mutuel, gage de valeur qui n'est plus à prouver, vous concernant, étant donné les échos que j'ai eu.

Sourire sincère. Elle savait qu'il avait de l'importance pour Sa Normande et le Normand qui peuplait sa vie. C'était suffisant pour qu'elle lui accorde son attention, elle, la selective à outrance.
Nouveau regard vers les deux arrivants. Léger déplacement du corps, pour leur faire face. Un Héraut. Logique, vu sa demande. Et l'autre... un autre vassal, visiblement.


Eh bien, je ne sais si je dois refaire un tour de ronde...
Zya, Rebaile, je pense que vous ne connaissez peut etre pas les arrivants. Il s'agit donc de Cristol de Siarr - excusez moi si je prononce mal, Lengadoc - collègue héraut mais également chevalier de l'Hospital, dont j'ai souhaité la présence ce jour. Et son voisin est un autre de mes vassaux, un normand encore, Patsy, que nous appelons également "C&C" entre nous, mais je le laisse vous expliquer pourquoi. Patsy fit ses premières armes en politique sous mes mandats et a meme fini par tenir la couronne ducal durant un mandat il y a peu.


Ah bah oui, forcément. Si l'un est vassal de l'autre, et si l'autre bosse aussi avec le troisième, ils se connaissent... et elles se retrouvent les seules inconnues et ne connaissant pas... ou presque. Sauf que l'un, il est arrivé avec le troisième, donc se connaissent peut être... bref... Ne pas se perdre dans des supputations inutiles... Et saluer.
Ne sait pas quoi faire d'autre, à dire vrai. Et là, elle se retrouve seule à boire du cidre, pour un cas de conscience, avec trois inconnus sur cinq et un mot qu'elle a du mal à chasser de sa tête, même qu'elle se sent fière, d'un coup, de ce mot!

Que c'est compliqué, un Ange, parfois!

Ca ne l'empêche pas d'incliner légèrement le buste, pour saluer le Héraut d'un jour... et de lâcher un...


Le plaisir de la rencontre est partagé, Messire.

Enfin, elle espère qu'il le sera! C'est qu'elle y tient, à cette journée, Zya! Depuis le temps qu'elle en parle...
Détour sur l'autre sieur, encore muet. Inclinaison du chef, cette fois-ci... Lige? Bah, ça, c'est la nouveauté du jour. Kirah avait un lige? Officiel et tout et tout?


Messire, ravie de rencontrer un autre vassal de ma Suzeraine. Je ne pense pas que nous nous connaissions ou nous soyons croisés, par le passé...?

Et d'apprendre qu'il y avait encore du monde à venir. Va s'y perdre, la jeune Arduilet, là dedans, c'est assuré! Mais à bien y refléchir, si Kirah a réuni ses vassaux, Pisan ne devrait plus tarder, non? Ravissement intérieur anticipé de revoir une autre ancienne Blanche... appréciée!

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Morkar
[Un Salon reste en Salon, même s'il y a du monde...]

Il parlait librement avec Zya, qui semblait horriblement gênée. Estienne comprit cependant qu'il n'était pas la cause de cette gêne. Il veilla donc à ne pas insister dans ce sens, de peur de rendre son interlocutrice en plus mal à l'aise.

- Mon amitié pour une certaine personne est semble-t-il connue. J'ai aussi grand acharnement à préserver mon lien avec Kirah. Et je crois que nous sommes tous ici animés des mêmes intentions.

Claville... enfin Conches... arriva. Sitôt entré, on lui fourrait un verre de Calva entre les mains. Est-ce que Kirah souhaitait les saouler avant de leurs parler ?

- Ah, mon Vassal, la salutation à toi. Je me doutais te trouver ici, et je suis content de te voir enfin en dehors de la Normandie.

Puis vint Cristòl. Lengadoc salua courtoisement l'assemblée. Estienne passa sa langue sur sa lèvre avant de se commettre à parler à nouveau dans cette langue qu'il n'avait que très peu pratiquée depuis 20 ans.

- Adissiatz, Messièr Cristòl. Vòstra estança es sempre un... plaser. Consí anatz ?
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Kirah
[Un salon, c'est pour y causer... mais sans s'assécher...]

Ahhh voilà donc enfin Zya qui s'exprimait. C'est que si elle était habituée à ses silences à la miss, elle l'avait néanmoins déjà trouvée plus loquace. Et on ne lui ferait pas accroire qu'elle était intimidée face aux 3 hommes présents, non pas elle.
Parlant d'ailleurs d'intimidée, elle s'étonnait de ne plus avoir entendu Rebaile depuis qu'étaient entrés les autres personnes qu'elle avait conviées - ou sommées selon les interprétations - à Bougival. Sa langue aurait-elle fondu sous l'effet du calva ? Bizarre bizarre. Peut etre devrait-elle sonder plus avant tout cela. Mentalement, elle nota pour elle meme, comme prochaine expérience, de vérifier tout ce qui pouvait rendre Baile muette. Voilà qui s'annonçait ardu comme projet mais qu'importait, elle aimait les défis.

Hochant la tete devant l'explication de Patsy, elle retint une réflexion qui finirait probablement par venir... mais plus tard. Cependant elle darda son regard dans le sien pour le défier de verser encore plus dans la courtoisie pommadée où l'on usait de compliments rarement naturels, voir honnetes. C'était d'ailleurs valable pour tout le monde ici meme.

Pour Cristòl aussi d'ailleurs. Mais il y avait toujours eu un "je ne sais quoi" qui l'avait retenue de le pousser dans ses retranchements pour faire éclater ce miroir policé derrière lequel il semblait se retrancher. Elle devinait dans les éclats qu'il avait parfois - rarement en fait - à la hérauderie, qu'autre chose se cachait derrière cette facade, mais ... eh bien il n'était pas normand. Et sa brusquerie et son ton franc, brut de tout artifice, risquait de le froisser et peut etre encore plus le renfermer. Armoria lui avait confié un jour combien les "manières" normandes l'avaient désarçonnée quand elle ét ses com-pairs s'exprimaient à la pairie et que son séjour en Normandie n'avait fait que confirmer cet étonnement, quand elle avait compris qu'un vernis émaillait tout de meme ceux qui siégeaient à Paris. C'est dire ... si une bourguignonne matinée de flamanderie et de bretonnade était désarconnée, qu'en serait il d'un fils du Sud ? Peut etre un jour, lorsque se présenterait l'occasion d'une discussion moins formelle....

Mais parlant de formalisme....
Faisant mine de compter sur ses doigts et regardant qui était present, elle fit un pas en arriere, comme pour se détacher du groupe. Adressa un court clin d'oeil à Cristòl qui seul était au courant d'une partie de ce qu'elle tramait. Ce coup d'oeil se voulait également interrogation pour savoir si tout ce qu'elle lui avait confié ou demandé était bien en Ordre.

Puis elle se tourna vers les autres, toujours ce sourire ne laissant rien présager...de bon... aux lèvres.


Ah, je suis bien aise que vous soyez tous là. Certains parmi les conviés m'ont avertie de leur souhait de demeurer loin, je les ai averti de ce qu'impliquerait leur choix, mais vous verrez...

Ceux qui manquent viennent par d'autres routes que les votres, peut etre auront-ils du retard, qu'importe. Je peux déjà commencer certaines choses.

Voyons... tu voulais savoir, Estienne, pourquoi je vous avais à tous envoyé ce message peut etre "sibyllin" ?
A tous, sauf à ... Rebaile d'ailleurs. Meme si je ne doutais pas de sa venue.

Eh bien...


Attrappant un nouveau verre, et se demandant si finalement, saouler ses convives ne serait pas une bonne idée vu ce qui lui passait à l'esprit quand elle constata les mines intrigues, ou pas, de ceux qui lui faisaient face, elle le tendit à la Rouge, moins rouge mais pas encore tout à fait blanche

Prends, ca, bois, et ... ecoute, ... je crois que c'est encore le mieux pour le moment.

Messieurs, je ne vous oublie pas, mais je pense qu'il vaut mieux que je règle d'abord quelque chose avec celle-ci. Et puis... honneur aux dames n'est ce pas ? c'est ce qu'on m'a dit quand je me suis fourvoyée dans un tournoi dans le sud, il y a quelques temps de cela...

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Morkar
[Le même Salon...]

Le voici maintenant et rapidement interpelé par Kirah... Morkar se retourna pour lui faire face.

- Voyons... tu voulais savoir, Estienne, pourquoi je vous avais à tous envoyé ce message peut etre "sibyllin" ?
- Certes oui...


Il acquiesça derechef, mais visiblement, Kirah avait convoqué ce monde non pas pour parler d'une, mais de plusieurs choses très différentes. Dans un premier temps, il allait être question des Dames. Fugacement, Morkar sentait qu'il allait s'agir d'une discussion sur les valeurs...
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Rebaile
[Cy' quelqu'un veut une rose rouge....]

Joueuse, la Duchesse, avec son r'gard goguenard et l'sourire qui lui barre le visage... N'aurait jamais pensé la voir sous ce jour, la Baile, c'te femme qu'elle avait cru un jour détester pour une sombre histoire de "laisse-moi porter ta blessure que tu puisses avancer en paix". 'fin bref, elle se comprend, meme si elle est la seule, et aujourd'hui ben elle ne la déteste plus, et c'est limite si elle l'aime, Kirah au doux surnom qu'elle lui balancera un jour en public par pure provoc...

Hausse les épaules.. D'facon, elle n'a que des questions, depuis qu'elle a quitté les lumières rouges de Libertad pour l'ombre férocement blanche d'la Cap'. Pose ses yeux tout naturellement sur elle, quand Kirah la présente. Mouarf! Elle rougit... Eclate d'un rire qu'elle ravale immédiatement mais manque s'étouffer en essayant d'se controler. Oh non elle ne se moque pas! C'est simplement que cet Ange, ce bourreau royalement connue et reconnue, ben l'était qu'une gamine aux défenses très élevées mais à la sensibilité exacerbée...
Rhooo mais arrête de rougir Cap'! On est à Bougival, Bou, pas Rougival....
L'aut' duc va croire qu'il a une touche avec toi ou alors que t'es profondément impressionnée par lui!
Haaa j'veux plus voir ca... S'détourne pour poser son verre de calva vide et en prendre un autre, l'est pas en errance elle, loin de là!

Relève la tête quand elle entend son nom. Pourquoi tu m'présentes Duchesse?! L'ombre d'ma Cap' ca m'suffit, moi. Oh, et puis ton estime et ta confiance aussi... Bah, tu peux m'présenter finalement...
Lève la main et fait un tit signe au beau Normand, tout duc qu'il est.

'jour m'sieur l'duc. Baile donc, et j'suis là pour tester l'calva, des fois qu'on veuille empoisonner ma Cap' ou sa suz'raine.

Joint l'geste à la parole et avale son verre, réussissant même l'exploit de ne pas grimacer, au péril de sa gorge et ses cordes vocales.
Se résigne à toussoter au moment où entrent dans la pièce de nouvelles têtes. N'écoute rien de ce que dit Kirah mais ne quitte pas des yeux le plus beau spécimen d'étalon qu'elle ait jamais vu! Oui bon, elle préfère les femmes, la Baile, mais elle sait reconnaitre un bel homme encore, et c'Languedocien qui la r'garde un tit moment, ben ma foi, l'est pas mal pour un gars du Sud.
Hésite à d'mander à la Cap' s'il lui plait, parce qu'elle sait qu'elle va s'faire bouler vu qu'elle n'est pas en état d'plaisanter, l'Ange...

Aucune envie d'parler, avec sa gorge qui la brule et ses yeux qui se repaissent de la vue.
Alors elle incline très légèrement la tête, sans quitter l'Cristol du regard. Oublié l'Martin, oublié l'valet et la taverne à Marly! Prochain défi, emmener le héraut du Sud et, euh, discuter blason avec lui, ca l'f'ra ça...

La voix inimitable d'la Normande la tire de ses plans sur la comète, et elle pose son deuxième verre vide pour l'écouter avec curiosité et intérêt.
Comment ça y en a qui t'ont dit non, Duchesse? T'ain, sont vraiment gonflés... S'marre un tit peu... Ah ben non, moi je n'ai pas eu l'insigne honneur d'recevoir tes mots, m'dame, mais j'm'en suis très bien sortie, t'as vue? T'as fait une économie d'papier et d'encre, et moi j'viens pour elle d'facon.

Comment ça tu m'offres encore du calva granny? Promis l'est pas empoisonné! Oh tu m'crois pas? Bon allez, va pour le troisième, d'facon j'fais que ca, boire et écouter... et ya pas d'honneur aux dames qui tienne, sauf pour toi et ma Cap' ptetre.

Bon, il est vrai que tous ces mots ne sont pas sortis d'sa bouche, normal, ca n'parle pas, une ombre. Sauf que bon, l'en était à son troisième calva, alors aux derniers mots d'la Duchesse, elle lève son verre et lance un tit

T'es trop bonne, Duchesse. Ton calva aussi. Alors à la tienne et à la Normandie tiens.

Me regarde pas comme ça Cap'... pas d'préséance qui tienne, j'sais pas faire, moi.

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Jglth


Depuis son retour de Saint Michel des Loups, Jglth n'avait pas quitté le campement du 2nd corps de l'ost normand. Dieppe et ses environs n'avaient plus aucun secret pour lui. Il jurerait pouvoir s'y retrouver dans le bocage normand de nuit à force de passer son temps à patrouiller avec ses hommes.

Devoir stationner en permanence à Dieppe, loin de chez lui et de son épouse, commençait à peser sur les nerfs du militaire et c'est avec joie qu'il prit connaissance de l'invitation de Dame Kirah. Enfin, il allait pouvoir voyager en dehors de Normandie sans avoir à tirer l'épée pour cela. Son seul regret était de ne pas pouvoir cheminer vers Bougival avec sa compagne car elle était bloquée plus au sud, au sein du 3ème corps.
Jglth adressa une demande de permission au Duc de Normandie, également Capitaine du 2nd corps. L'opération militaire en cours prendrait fin sous peu, tout s'était bien déroulé, et il devrait pouvoir se passer quelques temps de ses services.

Une fois fait, il retourna dans la tente de l'état major, fouilla dans la pile de parchemins à la recherche d'une carte et mémorisa le chemin qu'il devrait emprunter pour se rendre en Ile de France. Puis, il harnacha sa jument et fit route vers l'Est. Durant deux jours il chevaucha, admirant ces paysages qui lui étaient jusqu'à présent inconnus. En chemin il se fit la réflexion que c'est en bateau que ses ancêtres avaient fait le même chemin, en remontant la Seine vers Paris. Néanmoins, ses intentions à lui étaient étaient pacifiques... C'est sur ces réfléxions qu'il arriva en vue de Bougival. Lorsqu'il mit pied à terre, il lui sembla que régnait déjà une certaine effervescence au manoir. Un serviteur, un peu dépassé par les évènements trouva-t-il se dirigea vers lui.

Bonjour. Je suis le seigneur de Saint Michel des Loups. J'ai reçu courrier de Dame Kirah me demandant de me présenter en ces lieux. C'est donc chose faite comme vous pouvez le constater. Pourriez vous me mener à elle?

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Kirah
[Ahhh, une rose ? blanche ou .... à voir]

Vu son état d'esprit pour tout ce qui touchait à la Normandie récemment, elle préféra s'abstenir de tout commentaire la duduche. Et puis, mieux valait ne pas trop se disperser, garder son objectif, ... foncer. Quoi que... non, pas foncer trop vite. Ce n'était pas une question d'effet, juste qu'elle doutait de la marche à suivre. Et oui... ca lui arrivait, n'en déplaise à certains.

Voyons, comment.... bah, qui ne tente rien n'a rien.


Contente que le Calva te plaise. Car vois-tu... j'ai fais percer deux tonneaux aujourd'hui. Deux tonneaux et pas sans raison. Pareil pour leur origine d'ailleurs.

Hum...


Fixant Rebaile en se demandant comment vraiment elle pourrait présenter les choses, elle se détourna un court instant vers les autres. Zya, Estienne, Patsy, pour chacun cela avait été particulier. Quoique... pour la première, elle avait enrobé cela par un prétexte fallacieux. Pour Patsy, cela s'était fait assez anonymement finalement. Et Estienne, ... bon d'accord... une taverne n'était peut etre pas le meilleur endroit, quand elle y repensait. Et puis la gueuse déniaisée... bon, particulier, en effet...

Baile, je t'ai un jour contactée pour te confier quelqu'un qui m'est cher. Et tu as remplis - tu remplis - cette mission avec brio. Les mines exaspérées de cette personne ne font que m'en convaincre encore plus. Je te propose donc un... hum... moyen de le....

Oh et puis ! Sacrelotte !
Passons les détails.

Baile, je voudrais te confier ma terre de Torcy le Petit. Oui, celle en face de... bah tu sais bien. Tu m'as démontré qu'on pouvait te faire confiance et que tu prenais grand soin de ceux qu'on mettait sous ta responsabilité. Voilà donc, Rebaile, accepterais-tu la responsabilité de cette terre ?

Certes, cela impliquerait que tu y ailles de temps en temps, que tu veilles au bien etre de ceux qui y vivent, et que lorsque je te sollicites pour un avis, tu me dises le fond de ta pensée. Mais bon, cela, il me semble que tu ne t'en prives déjà pas en temps normal, donc la contrainte ne devrait pas etre trop importante pour toi...

Alors ? Qu'en penses tu ?


Pfiou, voilà c'était dit. Pas de grand flonflon, elle s'en sentais bien incapable à l'instant. Et d'ailleurs, elle devait se retenir de trop lorgner sur la carafe de spiritueux... de Torcy justement, qui lui faisait de l'oeil, trop... bah oui... inquiete... de connaitre la réponse de Rebaile.
De ce projet qui lui avait traversé l'esprit, elle n'en avait parlé à personne. Ou plutot si, elle avait posé des questions au sujet de l'ombre à Zya, pour vérifier si ses intuitions étaient les bonnes.
Sa confiance, elle l'accordait rarement, Rebaile l'avait pourtant convaincue. Et par bien des choses, cette fille était plus droite que bien d'autres. Ou du moins, sa droiture et son revirement, son attitude depuis celui-ci, oui tout cela était bien plus droit que ce que nombre n'arriveraient pas à montrer malgré tout ce qu'ils en disaient.

Et puis, vu qu'elle n'avait rien partagé, si ce n'est avec To... euhh,... le héraut à qui elle avait envoyé une explication à ce sujet, c'était aussi une petite surprise que son esprit parfois tortueux, s'était plu à entretenir. Bah oui, ca lui arrivait...

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Cristòl
Inclination respectueuse de la tête au Duc d'Evreux.

-« Va plan, plamercé, Vostra Gracia. »

Et déjà Kirah ouvrait les festivités... Enfin, la réunion, plutôt. Cristòl était, oui, très méridional. Il avait eu l'occasion, avant de venir, de consulter le nobiliaire de Normandie, pour s'instruire un peu de la compagnie qu'il rencontrerait. Il en était tombé des nues, réellement stupéfait. Le caractère septentrional était absolument tout sauf semblable à celui du Languedoc - exception au Sud en sus.

Le Languedoc n'était ni le Nord, ni le Sud, en matière d'us nobiliaires. C'était... Un mont si haut qu'on ne pouvait l'atteindre, une île solitaire. Combien avaient-ils de seigneurs issus de mérite ? Cinq, et il comptait dans ce chiffre ceux qui avaient aussi un plus haut titre. Cinq ! Et pas un étranger. Tous Languedociens de longue date.
Pourtant le Languedoc ne manquait pas de seigneuries à pourvoir... Cristòl n'avait jamais eu à dire à un noble : tu ne peux plus attribuer de seigneuries. La plupart n'avait pas de vassaux !

Mais il avait vu qu'à Toulouse, qu'en Bourbonnais-Auvergne, qu'en Normandie, et en tant d'autres lieux, la coutume était différente, et les seigneurs pullulaient. Et il avait compris que le Languedoc resterait longtemps encore une terre singulière, la terre du
paratge, où l'on trouvait indigne qu'une femme eût à se présenter elle-même en lice pour que ses couleurs fussent défendues... Oui, certains prenaient ombrage des coutumes languedociennes. Et tous les nobles languedociens désormais avaient cet air droit, fier et rigide, en cette matière.
Le Vicomte des Fenouillèdes ne dérogeait pas à cette règle.

S'il n'avait tant d'admiration pour la Duchesse d'Estouteville, sans doute eût-il déprécié la tournure des événements, ou que les vassaux entre eux ne se connaissent même pas.
Pour l'heure, il observa la cérémonie, car il était bien là pour cela : être témoin.

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Rebaile
[Se rouler dans la paella... Se vautrer dans le couscous...]


Déconnectée d'un coup... Déconnectée de tout.
Avale le calva, s'demande où est caché l'tonneau.
Elle lui fait quoi la Duchesse?

Zyeuter l'fauteuil où tout allait bien dans l'meilleur des mondes y a pas si longtemps d'ça.
R'monter ses noisettes sur le beau Langu'docien qu'est debout pas loin.
Elle lui fait quoi, la suz'raine d'sa Cap'?

Aaah Kirah! Je m'en fiche des terres, ce sont les personnes qui m'importent..
Moi je suis une ombre, et j'suis bien dans l'ombre d'ma Cap'...
J'ai un sens à ma vie, l'est un peu tortueux mais bon.. J'me pose pas trop d'questions
et ça repose vachement ma tête..
Je t'aime parce que tu es toi et je t'aime parc'que tu es un pilier d'sa vie... Pourquoi faire exploser la mienne en un volcan de questions et de pensées qui s'disputent la place?...

Ahhhh mais pourquoi toi?...
C'aurait été n'importe qui d'autre, j'aurais balayé tout ça d'une offrande de rose rouge et d'un joli sourire.
Mais elle aussi est un pilier d'ma vie... Et par transitivité de ces égalités que je ne maîtrise pas, t'es un des miens depuis un certain temps...
Tu n'te rends pas compte de ce que tu m'proposes et de c'que ça implique pour moi...

Non tu n'te rends pas compte!
S'mord la lèvre et pose le verre pour le remplir de nouveau.

D'solée, ce calva est décidément trop fort...

L'avale d'un coup, au mépris de toute convenance puis la r'garde, noisettes plongées dans ses yeux qui n'cillent pas.

J'vais essayer d'aller droit au but...
Je m'en fiche des terres. Mais ta proposition me touche au plus profond de moi. Paske dans ton langage que je ne maîtrise pas, ça signifie des choses qui font de moi quelqu'un de bien. 'fin j'crois.
T'es très importante dans la vie d'celle que je veux suivre au-delà de tout et malgré elle... T'es très importante dans la mienne..


Souffle un bon coup avant de reprendre.

Si Zya dit, ici et maintenant, que me voir m'occuper d'une terre voisine de celle où elle veut s'enterrer ne changera rien à... à ce qui me lie à elle...et si tu veux toujours me faire cette proposition en sachant que ça sera pour le meilleur et pour le pire, ben oui, alors tu auras tout de moi, conseil, aide, bras, paske vous êtes indissociable pour moi...


Laisse passer plusieurs minutes, les mots au bord des lèvres et les yeux tournés vers la Cap'. Puis revient à la Normande à qui elle tend un verre de calva qu'elle vient de remplir.

J'suis maladroite avec les mots dans les situations que j'controle pas... Pis l'calva, ça aide pas hein?
Kirah, je suis pronfondément touchée par ta proposition... Je ne peux pas et ne veux
pas dire non... Je voudrais juste que tu saches que si j'te choisis, ça sera presque aussi exclusif qu'avec..elle.. Pas moins.. C'est important pour moi...


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Jglth


Le serviteur indiqua un lieu où Jglth pu se rafraichir suite à son voyage. Il ne ressemblait en effet plus à grand chose, tout couvert de poussière qu'il était. Une fois fait, il fut introduit dans le salon où la Nachue recevait ses hôtes. D'un bref regard, il réalisa qu'il était en plein territoire inconnu. Certes il avait déjà croisé le Duc d'Evreux sans pour autant avoir pu faire sa connaissance. Continuant son tour de salle, il s'arrêta sur un visage ami, celui de Patsy. Il avait en effet oublié que celui ci était un vassal de la Duchesse. S'il avait su, il lui aurait proposé de faire route ensemble depuis la Normandie. Tant pis, cela serait pour le chemin du retour. Il aperçu enfin l'hôtesse de ces lieux et se dirigea vers elle pour la saluer et la remercier de son invitation. Celle ci étant déjà en conversation et ne voulant pas l'interrompre, il se plaça de manière à ce qu'elle pu remarquer sa présence et lui fit, gauchement et timidement, un petit signe. Décidément il n'était pas encore vraiment à l'aise dans ce genre de circonstances.

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Zya62
[Pourquoi Cy aurait Tor?]


Et une marraine en Maître de cérémonie, une! Elle va pouvoir comparer, Cyrielle. La dernière du genre vu, c'était à Amboise, quand feu sa belle mère avait annobli Ellesya... entre autre... et? Ilmarin? Oui, ca devait être ça... Rigueur de la cérémonie chez l'une, alors qu'ici l'ambiance était plus décontractée. Bien plus agréable, en soi. Même si elle avait apprécié la rigueur de l'autre côté également. Mais là, tout était question de comportement. Et Zya se reconnaissait plus en celui de Kirah que de Morgwen. Certains pourraient la trouver de parti pris, alors que ce n'était pas là, la question, surtout quand on savait que leurs relations s'étaient améliorées sur la fin...

Nouveau retour sur la cérémonie. Sourire, amusée, de la tournure des choses. Baile non invitée... officiellement. Parce qu'officieusement, c'était autre chose. Et Zya n'avait eu aucun mal à la faire venir jusqu'ici. Et dieu qu'elle s'était amusée de cela. Premier évènement important de la journée en route. Une demande cocasse, faite. Léger rire devant la mine de sa marraine... Chacune son tour, si elle osait dire. Détour des yeux sur Baile. Embarras et tumulte visibles comme le nez en pleine figure. Amusement de mise, encore et toujours. Mais quand Baile commence à parler, elle se dit qu'elle va se prendre un retour indirect de bâton comme pas possible! Et ca ne manque pas, quelque part. Voilà ce que c'est que de donner des infos, dans le dos de celle qui a en charge de surveiller votre corps et votre esprit, au cas où vous retenteriez des expériences tentées il y a quelques temps...


Si Zya dit, ici et maintenant, que me voir m'occuper d'une terre voisine de celle où elle veut s'enterrer ne changera rien à... à ce qui me lie à elle...et si tu veux toujours me faire cette proposition en sachant que ça sera pour le meilleur et pour le pire, ben oui, alors tu auras tout de moi, conseil, aide, bras, paske vous êtes indissociable pour moi...

Ah bah oui, forcément, c'était à parier. Lui laisser finir ce qu'elle avait entamé et sentir les yeux se tourner vers elle. Enfin, au moins deux paires sûres. Les autres, ca dépendait de leur ennui ou non.

Tu veux mon avis, donc? Bien, soit, tu l'auras. Il n'engagera que moi et moi seule. Tu sais sur quelle hauteur je place Kirah. On en est arrivé à l'estale, tu te souviens? Autrement dit, tu me demandes si te lier par un serment vassalique envers mon mentor, t'occuper d'un bien qu'elle te confie, va t'éloigner de moi? Je dirai plutôt que le fait qu'elle te fasse cet honneur te rapprochera, de moi. J'ai une confiance aveugle en son jugement. Je sais qu'il est juste et mérité. Elle te fait cette demande parce qu'elle a vu en toi des valeurs qui lui correspondent... et qui donc me correspondent. Et qui correspondent aussi certainement à ce qu'on recherche d'un apprenti chevalier. N'oublie pas ce pour quoi je suis ici. Certainement la seule ici qui connaisse le pourquoi de sa présence. N'oublie pas ce que cela implique. Autant pour toi que pour moi parce qu'il change mon futur. Et comme tu le dis si bien, elle m'est indissociable. Si tu te lies à elle, tu te lies à moi, j'aurais dit au même titre, mais j'oserai dire, sans vouloir offenser qui que ce soit, que c'est même plus que n'importe lequel ici présent. Comme un lien d'Ecuyer à Chevalier, même si je ne le suis pas.

Hausser un sourcil. Suffisant? Gorgée de cidre avalée. S'il lui fallait plus, elle aurait plus. Kirah était bien la seule personne sur laquelle elle ne tarissait pas d'éloge. Et parler du lien qui l'unissait à Baile, c'était comme parler de Kirah. Facile et vrai. Elle y croyait, en ce renfort. Peut être même qu'il ferait tombé les barrières restantes, ces mêmes barrières qui empêchaient encore une fibule de trouver place sur une cape de Rouge blanchâtre.

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Kirah
[Des chaines, volontaires ou non, mais toujours des chaines...]

Pfiou, elle a dit oui ! elle a dit oui !
Eh bien, elle avait presque envie d'envoyer un coursier jusqu'au fin fond du BA pour avertir une certaine de leurs connaissances que La Baile devant elle, elle aussi, pouvait dire "oui". Ah pour ca !

Enfin, elle a dit oui, un oui conditionné quand meme, mais auquel elle s'attendait pour le fond et pour la forme. Mais qu'importait.

Par précaution, elle se tourna vers Zya pour voir si celle-ci confirmerait. Aie, l'aurait pas du la duchesse. Pas vraiment... car ce qu'elle n'aimait pas quand elle assistait comme témoin à une cérémonie d'octroi était justement en train de se dérouler par la voix de sa filleule justement. Ces "messes" en la pseudo-gloire du suzerain. Non, elle était loin d'etre parfaite. Loin d'avoir la mesure et la pondération. Et malgré qu'elle s'y essaie, n'était probablement pas toujours juste dans ses décisions. Elle avait juste quelques valeurs en lesquelles elle croyait justement et qu'elle avait trouvées en Rebaile.
Et mieux valait ne pas chercher lesquelles, elle meme s'y perdait parfois.


Ah ! bien ! Le fut est à toi... euh.... le fief plutot !

Diantre, brrr, allons kirah, ressaisit toi, mets y quand meme quelques formes car sinon, ton collègue risque vraiment de s'y étrangler tellement ca lui paraitrait bizarre. Sans parler du "courtois" qui te ferait ensuite la lecon.
N'empeche, pour peu, elle aurait presque regretté ne pas etre en Alencon avec la duchesse du lieu et sa facon bien à elle d'accepter les hommages des vassaux de sa province.


Donc... Rebaile...
Suite à ton engagement... conditionné... qui a trouvé confirmation par la voix de Cyrielle... J'accepte ton aide, ton conseil, tes bras, ta verve... et puisque c'est de coutume, je m'engage à te fournir une terre, en gage de notre lien à venir, la protection de mon nom, si tant est qu'il puisse t'apporter celle-ci, et l'aide et le soutien s'il advenait que tu en aies besoin.


C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié une partie de ce qui faisait ce serment... le symbole. Aie ! Pourtant, ce n'était pas faute d'en faire l'explication à tout noble qui la contactait.

La coutume veut que normalement je symbolise cet octroi par un présent. Dans la mesure où je ne puis te servir ma filleule sur un plateau, présent qui aurait pu te plaire, je n'en doute pas, nous devrons... nous contenter de... approche donc, c'est les mains dans les mains que je dois terminer tout cela...

Ayant saisi ses mains, elle montra du nez la carafe de calva.

Donc... en guise de symbole je te propose un tonnelet du calva que produit ta future terre en lieu et place d'un peu de terre de celle-ci. Et finalement, ce n'est peut etre pas plus mal, car cela montre que de toute terre, bonne ou mauvaise, petite ou grande, pour peu qu'on y soit attentif, on peut obtenir le meilleur, comme ce calva...

Et si Cristòl confirme que ... arhem... il retrouve dans notre échange le fond attendu pour un octroi, à défaut de la forme, tu pourras te considérer comme la nouvelle dame de Torcy le Petit.
Il dispose normalement de tous les documents qui en attestent.


Et sans laisser le temps à Rebaile de refuser, elle lui apposa l'accolade "vassalique" qui scellait ainsi leur échange. Se reculant de deux pas, elle attendit un court moment pour vérifier si Rebaile n'avait pas besoin d'un nouveau verre de calva, puis considérant qu'elle était bien assez grande pour s'en saisir elle même, elle se détourna un court instant pour inviter Julien à les rejoindre tous, repoussant cependant le temps des présentations, pour que Cristòl puisse officier, meme si elle le prenait peut etre un peu de court, et qu'il risquait peut etre aussi de réclamer un serment plus formel....
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Jglth


Vraiment cette cérémonie avait de quoi surprendre. Mais ce côté convivial et chaleureux n'était pas pour déplaire à la simplicité du Lt Général. A l'invitation de Kirah, il s'approcha et bredouilla. Tout serait peut être plus simple après une bonne gorgée de calva se dit il.

Le bonsoir Duchesse, merci de cette invitation. Je suis bien content de vous revoir car la dernière fois que nous nous sommes croisés vous étiez bien pressée.

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Zya62
[L'plateau, y va voler bientôt, pour sûr!]


Et voilà, parole prise pour argent comptant. Et elle voit à l'air de Kirah qu'elle n'apprécit pas ses paroles? Bah quoi, quand on a passé la moitié de sa vie auprès d'une grande Dame, on peut pas ne pas avoir foi en elle, mince! Comprennent jamais rien, ces adultes trop sages! Même pas foutus de voir que certaines choses n'ont pas d'importance. Seul compte la vision globale. Et là, faut l'dire, sont souvent en accord, l'une et l'autre. Pas faute de pas tenter de trouver des trucs qui clochent dans les discours de sa marraine, pourtant! M'enfin, son air qui voulait dire un "mince, tu m'as habitué à mieux", bah, il la fait se renfrogner, au final. L'était pu grincheuse depuis peu, mais pour la peine, elle lui ressort sa moue fétiche, tiens!
Ecouter d'une oreille le discours tenu sur le protocole dont, faut le dire, la Cy', elle se foutait toujours aussi royalement. L'important pour elle restait les mots, et toujours les mots. Peu importe les gestes symboliques. Les mots, en pareil moment, l'étaient bien plus. Pour elle, c'était un fait acquis. Regard sur Cristol, pour lui signifier un message du genre
"eh! moi, je remets pas ça sur l'tapis! Tu valides!" quand des mots lui firent écarquiller les yeux et tourner vivement la tête :

Eh! Oh! D'une, je n'suis pas une chose moi! De deux, encore moins à offrir sur un plateau! De trois, ca va lui donner des idées bizarres! Mais ca va pas, non! Pfff Faut arrêter l'calva!

Limite furibonde, la Saint Ange. La mesure n'était pas son fort, ces derniers temps... Et là... elle avait du mal à goûter la plaisanterie. Bon, pas dit qu'elle la goûtait pas un peu quand même...

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Cristòl
-« Et si Cristòl confirme que ... arhem... il retrouve dans notre échange le fond attendu pour un octroi, à défaut de la forme... »

Hein, quoi ? Elle rigole ? Cristòl avait à peine entendu, dans cet échange, qu'une proposition, et un demi-oui. Et le serment, et la forme, et le protocole à suivre ? Et l'accolade, ou le baiser de paix ?

Cristòl avait été instruit dans des us qui semblaient n'avoir pas cours par ici, une question rituelle, et toujours la même réponse, « Oui, je le veux ! », suivie d'un baiser, ce qui faisait si souvent chez les profanes penser à un mariage... Ce protocole, ils avaient réussi à l'instituer aussi à Toulouse, de sorte que l'Occitanie commençait de se civiliser au-delà des frontières du Languedoc.

Exiger cela de Normands, en revanche... Ce qui frappait surtout le héraut était que la très droite, très rigoureuse Kirah, eût telle désinvolture, vis-à-vis de la forme du serment - mais certes non vis-à-vis de son sens et de ses implications.

Il se racla légèrement la gorge, un peu embarrassé. Le testait-elle ?
Un peu perdu, le jeune Sìarr... Mais l'amour de la rigueur l'emporta, quand il dit finalement :


-« Et bien, hum... J'ai entendu clairement votre serment, Votre Grâce, mais serait-il... Enfin, le serment n'a pas encore été prononcé par Rebaile, même si toutes les apparences laissent à penser qu'elle le prononcera... »

Rabat-joie ? Il y avait des excuses dans sa voix, mais... Oui, rigide, à préférer faire le plus que le moins. Il ne se permettait nul laxisme qu'on pût venir lui reprocher ensuite.
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