Eloyhan
Je grommelais. Pour changer. La dèche ! Et comme si c'était pas encore assez, une rouquine venait me le rappeler. Je la regardais, narquoise. On m'avait appris à pas aimer les roux. Mais j'étais incapable de dire pourquoi.
Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres se peignait sur les miennes aussi. « Les roux, ça pue », me serinaient M'man et P'pa. « Jamais on vous mariera à une rousse, Elo. » Ah. Bon. Ben du coup, j'appliquais ce qu'on m'avait appris. Admirez l'élève studieuse !
Deux hommes arrivèrent. Leurs silhouettes se détachaient sur le fond de la rue. Mon coeur eut un raté. La démarche, la silhouette... C'était lui !
Ce n'était pas mon Oncle. Il était plus jeune, et jamais il ne m'aurait demandé de décamper. Pas à moi. Pas à sa Mademoiselle Lo'. Il était trop bien habillé pour être quelqu'un du dehors. Je faillis lui répondre que la Rue n'était manifestement pas à lui, mais je me tus parce que Marine me répondit.
C'te question ! TOUT se qui se passe dans la Rue se doit d'être su si on veut pas avoir l'air d'un clampin le lendemain devant les autres. Alors si là on y assistait, c'était encore mieux !
Je suivis la rouquine. Ce type m'intriguait. En fait, ils m'intriguaient tous les deux. Le Renardeau, sa foutue lettre et Friedrich avaient été relégués au second plan. Moi, je voulais juste savoir ce qui allait se passer maintenant.
Je me planquais à côté d'elle et lui murmurai, malicieuse :
Mon Dieu, Elo... J'me refaisais pas.
Patiemment, j'attendis, avec elle à côté. Ma main plongea dans ma poche et j'en sortis un bout de pain que je coupais en deux avant d'en tendre un bout à la rousse.
Fallait bien un peu de gentillesse. Après tout, si on se faisait choper, on était dans le même bateau.
- - Même comm'ça, j'pue moins qu'toi qu'est rousse !
Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres se peignait sur les miennes aussi. « Les roux, ça pue », me serinaient M'man et P'pa. « Jamais on vous mariera à une rousse, Elo. » Ah. Bon. Ben du coup, j'appliquais ce qu'on m'avait appris. Admirez l'élève studieuse !
Deux hommes arrivèrent. Leurs silhouettes se détachaient sur le fond de la rue. Mon coeur eut un raté. La démarche, la silhouette... C'était lui !
- - Fried...
« Foutez-moi le camp, vous deux !
Ce n'était pas mon Oncle. Il était plus jeune, et jamais il ne m'aurait demandé de décamper. Pas à moi. Pas à sa Mademoiselle Lo'. Il était trop bien habillé pour être quelqu'un du dehors. Je faillis lui répondre que la Rue n'était manifestement pas à lui, mais je me tus parce que Marine me répondit.
- - Si, 'videmment qu'j'veux savoir.
C'te question ! TOUT se qui se passe dans la Rue se doit d'être su si on veut pas avoir l'air d'un clampin le lendemain devant les autres. Alors si là on y assistait, c'était encore mieux !
Je suivis la rouquine. Ce type m'intriguait. En fait, ils m'intriguaient tous les deux. Le Renardeau, sa foutue lettre et Friedrich avaient été relégués au second plan. Moi, je voulais juste savoir ce qui allait se passer maintenant.
Je me planquais à côté d'elle et lui murmurai, malicieuse :
- - Pour l'odeur... J'crois qu'ça t'dérang'ra pas, t'dois déjà être habituée à la tienne qui sent presque pareil, nan ?
Mon Dieu, Elo... J'me refaisais pas.
Patiemment, j'attendis, avec elle à côté. Ma main plongea dans ma poche et j'en sortis un bout de pain que je coupais en deux avant d'en tendre un bout à la rousse.
- - T'en veux ?
... Au fait, moi, c'est Elo.
Fallait bien un peu de gentillesse. Après tout, si on se faisait choper, on était dans le même bateau.