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[RP]« Petite négligence accouche d'un grand mal. »

Ocatherine
« Quand on a quelque chose dans le ventre on ne meurt pas avant d'avoir accouché. »
de Gustave Flaubert

Limoges, début Novembre 1460

En ce 3 novembre la journée aurait pu être commune à toutes les autres, il ne neigeait plus dehors dans les rues de Limoges. Non, ce jour la c' était Aristote lui même qui montrait sa colère, le tonnerre grondait, la tempête menaçait de déferler sa rage à tout moment. Les paysans du coin tentaient toujours de sauver leurs récolte, les éleveurs de nourrir leurs animaux. Mais les tavernes étaient vide, celles-là même qu'on trouve pleines à craquer à n'importe qu'elle heure de la journée. Les rues étaient bruyantes aux matins, puis plus rien, que pouvait-il donc se passer de si important? Sur les routes pavés trempées au possible, on pouvait voir de long sillons creusé par les roues de nombreux carrosses, du beau monde semblait être venu. Et quel beau monde!

Les paysans, les villageois qui n’étaient pas convié à ce somptueux évènement se tenaient en une masse informe devant la petite église de la ville. Car oui, ce jour la c' était jour de fête, du moins pas pour tout le monde. Le jeune Euzen Montbazon de Navailles s'unissait à sa chère et tendre Nahysse de Plantagenet de Montfort-Balmyr, grosse jusqu'au cou la pauvre. Ne dit-on pas mariage pluvieux, mariage heureux?Pour tout à chacun c’était le mariage de l'année à Limoges, un mariage d'amour, avec un enfant à la clé, mais la vérité était tout autre. La sur les premiers bancs face au jeunes futurs mariés se tenait une jeune femme de 17ans, sa peau aussi pale que la porcelaine prenait une teinte rouge vif à mesure que la cérémonie avançait. Sa longue chevelure de feu coulait sur son visage pour cacher la noirceur que renvoyaient ses émeraudes. Elle était la femme trompée, bafouée, trahie, rejetée. Elle était l'instrument même d'un mensonge des plus affreux...et près d'elle, lui tenant la main se tenait l'objet de cette duperie. Alors que le fruit pourris grandissait en son ventre...enceinte elle aussi.


La flamboyante finit par lâcher la main de son tendre, ce rouquin pour qui elle avait tout sacrifier, alors que son premier amour se mariait la face à elle. Il n'eu pas un regard pour elle le blond, la seule chose qui l'importait et ça la rouquine en était persuadée, c’était son engeance putride qu'elle portait en son sein. Jamais elle ne pourrait aimer cet enfant, cette abomination, folle de rage elle se retint de frapper ce ventre trop rond, trop gros, trop plein.

Elle réussit à contenir sa rage durant toute la cérémonie, et son fiancé à côté d'elle qui n'avait de cesse de lui lancer des mots d'amour à tout va, s’il savait combien elle s'en moquait en cet instant. C'est elle qui aurait dut être sur l’hôtel, c'est d'elle qu'il aurait dut tomber amoureux, il lui à pris sa fleur d'innocence pour refuser de l'aimer ensuite. Comme elle le haïssait ce jour la, la Catherine, plus qu'elle ne se haïssait elle-même de lui avoir céder il y à de cela plus de 8 mois. Elle avait accepté ce marché digne d'un pacte avec le diable, le choix entre son enfant et l'amour du rouquin. Offrir une vie de rêve à cet enfant, ou le garder avec elle et lui mentir sur son père, jamais elle n'aurait pu, elle qui n'a pas connut le sien.Mais ça elle ne l'aurait jamais avoué , pour sur.

Durant le déroulement de la cérémonie, le monstre ne fit pas vraiment acte de présence, ce n'est qu'a la fin que la rouquine commença à sentir les prémisses de la souffrance. Oh! Elle s'en doutait qu'il serait dur à sortir ce démon, qu'il lui dévorerais peu être les entrailles la laissant pour morte. Peu être que déjà il se nourrissait de son sang...la consumant à petit feu, voila ce que la belle pensait de son propre enfant, comment aurait-il pu en être autrement?

Les minutes passaient et la chair se faisait meurtrir, l'enfant frappait mais pire, tout son corps se comprimait, elle sentait la en bas de son ventre cette douleur lancinante. Il lui arrachait les entrailles, les tordaient, faisait des nœuds, ce n’était pas permis une telle douleur. Bien entendu vous l’aurez compris, l’enfant ne faisait que se mouvoir dans le ventre de sa mère, sans douleur apparente, mais pour elle c’était déjà trop. Jusqu'a la fin de la cérémonie Catherine ne prononça pas un mot, se murant dans sa douleur, en symbiose totale avec ce petit être qui prenait de plus en plus de place.

"Pas encore démon, attend...attend qu'ils aient finit, ne me rend pas honteuse en plus d'avoir détruit ma vie. Cesse de me meurtrir...si tu savait combien je te hais...je t’arracherais de mon ventre si je le pouvais...créature du sans nom! "


Voila ce que pensait la Catherine, ça et tant d'autres choses si terrible quand elles sont destinée à un être si pur et innocent que l'est un enfant. Mais, elle ne l'aimait pas cet enfant, elle le détestait autant que son cœur le lui permettait. Le pire ce n’était pas d’être enceinte de lui, mais en plus de lui infliger la torture de lui prendre ce bébé, elle devait vivre sous son toit, accoucher la bas. L'enfant ne serait jamais d'elle aux yeux de tous, Nahysse aurait des jumeaux...voila tout. La discrète s'y était résolu, c’était mieux pour l'enfant, pour son fils car pour elle ça ne pouvait être qu'un garçon pédant, et sans cœur comme son enfoiré de paternel.

La cérémonie pris alors fin, le rouquin ramena sa promise au domaine du Montbazon, après tout ils vivaient la bas depuis que Catherine à atteint les 8 mois de gestation...comme une chienne qui s'apprête à mettre bas au final. Voila comment se sentait la frêle rouquine.

Demeure de Euzen Montbazon de Navailles: 24, rue des bouchers

Déjà une journée de passée depuis la cérémonie, la Catherine restait enfermée dans sa chambre, seule. Rendue exécrable par la douleur elle chassait en permanence le pauvre Alex de la chambre qu'on lui avait préparé. Forcée de prendre un traitement pour déclencher l'accouchement elle commençait à devenir littéralement folle la pauvre. La douleur peu faire perdre l'esprit à de nombreux hommes, alors imaginez ca sur une femme enceinte d'un homme qui ne l'aime pas?

La, sur la table de chevet trônait en pièce maitresse de cette chambre si lugubre à ses yeux, un verre remplie de cette mixture infâme qu'on la forçait à avaler matin midis et soir. Une affreuse boisson à base de plantes censé accélérer la délivrance, parce que oui, la Catherine n'en était même pas à terme, bien loin d’ailleurs.

"Tu à vu ça Catherine, tu à été tellement stupide de lui donner ton innocence que maintenant il te gave comme une oie, pour te faire vêler comme une vache et te voler ton bébé, bravo !"

"La ferme la conscience t'avait qu'a te manifester avant, je boirait pas sa merde, je la boirait pas!!"

La rouquine avança à grand pas vers la table de chevet, la elle prit le précieux verre et le jeta de toutes ses forces contre la porte de la chambre qui se trouvait face à elle. Le verre vola en éclat se rependant sur le sol alors qu'elle faisait maintenant voler la table de chevet, la rage se lisait dans son regard, elle risquait commettre un meurtre si ça continue comme ça. Son timbre d'habitude si doux se fit sec, tranchant comme une lame alors qu'elle hurla comme une damnée :

- Je boirait pas ton poison Euzen ! J’accoucherais normalement! Tu m’entends Euzen Montbazon de Navailles...trou du cul de bas étage, je te hais! Je boirais pas ça!!! Va en enfer!!!LAISSE MOIIII!!Raaaah!

Ensuite c'est la coiffeuse qui fit les frais de cette colère nouvelle chez la tornade rousse, allait t'elle réduire toute cette jolie chambre en poussière avant que le blond daigne se montrer? Qui sait...
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**Merci mon Loup*Un rp , un mp !
Euzen

        « Quand un accord est passé, ce n’est pas du vol, c’est un don … même quand il s’agit d’un enfant. »
          d’Euzen



    [Limoge, le 03 novembre 1460.]


    Seule avec sa désormais épouse dans cette attelage des plus visible qui venait d’il ne savait ou et appartenait à il ne savait qui, le borgne freinait son impatience, rongé par l’inquiétude. L’allure était trop lente à son gout. Ils ne pouvaient pourtant pas être plus rapides. Les rues, vidées de ces occupants à cause de l’orage qui grondait, laissaient champs libre au coche. Seuls quelques badauds imprudent, qui avaient eu le courage de sortir hors de chez eux, furent contraint de s’écarter précipitamment. Le premier groupe avait-il déjà atteint la demeure ? Il l’espérait. Il n’avait surtout aucune envie de croisé la sauvage et le rouquin à son arrivée là-bas. Augustin avait-il compris ce qu’il avait à faire ? « Agos sait souvent mieux que toi, ce que tu attends de lui. » Vrai. Pour une fois, le borgne fut en accord avec sa conscience.

    Enfin, la demeure fut en vue et l’attelage stoppa devant.


    - Venez Algédor …

    Comme il l’aurait fait avec le plus fragile et précieux des fardeaux, le Navailles se chargea du sien et parcourut la distance qui le séparer de l’entrée de la maison. Déjà ouverte par l’espagnol, il franchit la porte.

    - Tout est prêt. Salva et sans sa chambre et a reçu la première dose. Votre chambre est également prête, tu peux la monter, Marge est déjà en haut.

    Rien à dire de plus, il prit la direction des escaliers. Les gravir fut fastidieux, surtout que, prise en tenaille par les douleurs de l’enfantement, la toute jeune épousée se tortillait dans tous les sens. Quand cela arrivait, il devait stopper sa progression et attendre pour recommencer. Se voulant le plus rassurant possible, il lui murmurait des mots d’apaisement. Tout irait bien … Il tachait d’y croire aussi. Parvenu dans la chambre, il la déposa sur le lit. Les muscles de ces bras le brulaient et sa respiration était devenue haletante sous l’effort mais n’en avait cure. Comme l’avait affirmé l’espagnol, la vieille femme était bel et bien là. Avait-il eu raison de l’embaucher ? Il n’avait guère eu le choix et son silence était gracieusement payé. En quelques mots, il s’informa de ce qu’il devait faire à présent.

    - Sortir.

    Sortir … Non. Il secoua la tête, protesta, refusa avant de se retrouver sur le palier de l’étage, devant une porte close. Bougre de bonne femme ! Son affirmation qui disait que cela serait mieux pour la future mère s’il n’était pas là, l’avait finalement fait céder. Alors, toujours en tenu de marié, désœuvré, il retourna au rez-de-chaussée.

    Les heures passèrent, seulement entrecoupé des cris de la Muse venant de leur chambre, étouffés par les parois. Autrement, le silence était total. La maison était vide de ces occupants habituels. Ces filles étaient chez Victoire et Elea. Ces domestiques congédiés au Ferrassière ou aux Portes pour quelques jours. Ce fut l’Agos qui se chargea d’administrer à la sauvage le breuvage censé faire venir l’enfant plus tôt que la nature ne l’avait escompté. Et si cela ne fonctionné pas ? Si l’enfant ne venait pas ? « Il y a toujours l’autre solution dont Marge t’a fait part. » Vrai, encore une fois. Et là reposé toutes les raisons pour laquelle il l’avait choisi elle et pas une autre. Elle avait une autre solution ….

    La nuit tomba. Ce fut au milieu d’elle que les bruits de la délivrance se firent plus intenses, plus nombreux et plus rapide. Un frisson le parcouru. Inutile d’être Aristote pour comprendre que les événements s’accéléré là-haut. Il espérait juste que cela soit … normal, dans l’ordre des choses. Du temps passa encore, qu’il trouva interminable. Puis un cri, différent des précédents, plus aigüe, inhabituelle pour l’endroit, lui fit relevé la tête. Le brun, restait prêt de lui, lui confirma d’un sourire ce qu’il pensait : L’enfant est né et il criait, ce qui signifiait qu’il vivait. Toute à son impatience, le borgne de faire appel à toute sa volonté pour ne pas se précipité à l’étage, les paroles de la vieille femme tournait en boucle dans son esprit : « m’faudra vér’fier qu’l’est entier, béné vivant et qu’sa mère aussi. » Patience donc, elle ne sortirait pas de la chambre avant. Il se perdit de nouveau dans la contemplation de l’âtre, l’ouïe totalement tourner vers les hauteurs. Un grincement, tout prêt, le fit sursauter. La vieille était là, un paquet sur le bras. Il ne l’avait pas entendu descendre.


    - S’t’un garçon.

    Un fils … Il avait un fils … Come-Alexandre.


    [Le lendemain.]


    Son fils dormait à point fermé, sa femme aussi. Lui avait passé le restant de la nuit à les regarder dormir, Come principalement. Son fils. Son premier fils. Mais il n’avait donc guère fermé l’œil. Impossible. Trop de chose était en jeu pour qu’il puisse semble songer à se reposé. L’enfant, le second, arrivait. Enfin, ils tâchaient de le faire venir ... Dans son for intérieur, le borgne le visualisé comme un petit garçon, un frère pour son premier né. Tirait-il cette impression du fait que l’aîné en fut un ou de son propre vécu qui ne lui avait offert un frère qu’à la vingtaine passé ? Puis, il y avait également l’espoir que, s’il s’agissait d’un représentant du sexe masculin, les risques de ressemblance avec sa mère naturelle seraient minimisés. Lui qui ne ressemblait en rien, physiquement, à ces parents, aurait-il la malchance d’avoir un enfant en tout point semblable à celle qu’il est important de cacher ? La vie serait vraiment mal faite. Il avait longtemps souffert de son manque de point commun avec Balian, le Très-Haut allait-il faire également souffrir son puiné en lui attribuant une ressemblance avec une femme qui ne serait en rien sa mère officielle, le privant ainsi de la certitude rassurante de se reconnaitre dans son parent ? Malédiction si cela arrivée.


    Mais s’était un risque qu’il était prêt à courir.


    Tout était préférable à se statue qui serait le sien s’ils ne faisaient pas ce qui devait être fait aujourd’hui. Son fils aurait un jumeau, une mère et une légitimité. Oui, ce qu’il faisait été juste. « Juste pour lui, mais pour elle ? » Le Elle en question, que sa conscience replaçait sur le devant de la scène n’était autre que la mère porteuse de cet enfant attendu : La sauvage. A cette pensée, le jeune seigneur lança une œillade à la porte menant sur la petite cour intérieure qui desservait elle-même les dépendances des domestiques. C’est là, que la jeune femme avait été installée, retrouvant ainsi la chambre qu’elle avait quitté la première fois pour s’enfuir avec un inconnu, la seconde pour devenir la fiancée d’Alexander. Quand bien même, il avait essayé, le borgne n’avait jamais réussi à lui pardonner cette première fugue. Elle était à lui à l’époque, à lui, et s’était soustrait à son joug de la plus basse manière qui soit. Certes, il y avait cette excuse à propos de l’Italien et de ces traitements sur elle, mais il n’avait pas voulu y croire. Aujourd’hui encore, il s’y refusait. Et si elle n’était pas revenue dans un si piteux état, jamais il n’aurait accepté de la reprendre à son service.


    En tout cas, une chose est sûre, il ne l’avait plus retouché depuis lors.


    Pourtant, étrangement, il ne doutait pas que l’enfant qu’elle porta soit de lui. Est-ce parce que son ventre s’était arrondit trop vite pour qu’il soit de l’autre ? Elle, si frêle, son état avait rapidement été visible pour qui la voyait dénudé. Et il avait exigé cela quand elle lui avait annoncé sa condition. « Certes, il n’était pas de l’autre, mais peut-être avait-elle déjà un amant avant de partir … » Hum. Cette possibilité aussi l’avait longuement travaillé et c’est finalement l’espagnol qui l’avait convaincu de la croire quand elle affirmait que non. Alors il avait accepté, mais à une condition : Que cet enfant lui revienne.

    Cette condition, il l’avait émise après une longue discussion avec la jeune Plantagenet. Car, soucieux de tenir sa promesse, le Montbazon n’avait en rien cherché à dissimulé cette situation à sa fiancée d’alors et c’est finalement elle qui avait été à l’origine de la solution.



    - Mon enfant est de vous, le sien également. Ils seront frère. Pourquoi leur faire subir la douleur de ne pas l’être complétement ? Il est vrai que je ne porterais pas celui-là mais qu’importe, si vous êtes d’accord, je les élèverais sans faire de distinction entre eux et se sera ma manière à moi de vous l’offrir. Personne à part elle, moi et vous ne saura la vérité, personne.


    Ainsi fut résumé et décidé ce qui mena à la situation actuelle …

    Un bruit sourd et étouffé, le sorti de ces souvenirs. Un second suivit. Cela provenait des dépendances … En quelques enjambées précipitées, il fut dehors. Un troisième bruit. Que se passait-il donc … ? Arrivé devant la porte, se fut un cri qui lui offrit la réponse. Les mots étaient dur, chargé de haine mais loin de l’apitoyer, ils mirent feu à l’ire qui bruler dans les veines du Corniaud. Comment osait-elle ! Un mouvement brusque, le battant de bois claqua quand il l’ouvrit. La chambre était sens dessus dessous et, au milieu, une furie dansait la danse de la rage.

    Saisissant violement la jeune femme par le bras, il la poussa durement sur le lit pour l’y faire tomber. Si elle n’était pas grosse de ces faits, il l’aurait frappé sans nul doute tant sa colère faisait pulser son sang dans ces veines. « Si elle n’était pas grosse de toi, elle ne serait pas là. » Oh Ferme-là ! En un instant, il fut au-dessus d’elle et se saisit de sa gorge entre ces doigts. Il serra, un peu, mais sans excès mais fermement. Son but n’était pas de la tuer, pas encore, mais de la soumettre. Son œil irradiait de rancoeur et sa voix, bien que basse, en était rauque de rage.



    - Tu vas boire, Salvaje*. Ne m’oblige pas à t’ouvrir le ventre pour l’en extraire. Marge connait cette pratique, si tu n’es raisonnable, je te fais attacher à ce foutu lit et en moins d’une heure tu seras éventrée et mon fils sera là. Est-ce cela que tu veux ? Non ? Alors bois !


    Rapidement, il se redressa. Défroissant ces vêtements en jetant un regard torve à la rouquine, il tourna finalement les talons et sortie de la chambre.

    - Marge ! Portez-lui un autre verre et assurez-vous que cette folle n’en laisse pas une goutte.

    Césarienne. Pratique interdite sur une mère vivante et si dangereuse pour elle. Il n’avait pas l’intention de faire subir une telle chose à son ancienne amante, le Navailles, mais si elle s’obstinait, il le ferait. L’enfant avant elle, c’est tout.


    *sauvage en espagnol

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Marge


Le commencement… Bah oui il y a toujours un commencement à une histoire non ?
Bon lisez… Suivez surtout, et amusez vous !

Imaginez une petite vieille, la peau toute ridée, un regard à faire peur… Édentée, un rire diabolique. Bref de quoi vraiment faire fuir ! Cette vieille, bah c’est moi, Marge, si si c’est mon p’tit nom ! Pis faut savoir qui a aussi mon mari Homer, mais lui fera pas parti de cette histoire. Non lui l’est resté à l’maison, avec ses p’tit cochons, dont un qui s’appelle spider cochon, m’demandez pas pourquoi, j’en sais rien du tout !

Passons au chose sérieuse, un jour, y’a un seigneur qui a débarqué dans ma petite ferme… Faut savoir que j’accouche les femmes, si je vous assure ! Heureusement que ce n’sont que des nouveaux nés, parce qu’en voyant m’tête, doivent être apeuré… Pas pour rien que ça crie à peine sorti ! J’dois les marqué à vie ! Les pauvres… Oui ‘fin, j’m’en moque, mon boulot c’est d’les sortir d’là, après s’débrouillent !
Donc ce seigneur a débarqué en ma p’tite ferme, pour me demander d’accoucher deux jeunes femmes, l’une son épouse et l’autre… Oh je me fou de qui elle est… C’que j’dois faire, l’accoucher point ! Les histoires, j’m’en mêle pas et m’en contrefiche !

Nous voila donc l’trois novembre, le premier accouchement s’passe à merveille, le p’tit bout sort. Un p’tit gars ! Voui bon pour la mère c’t’une autre histoire, elle a souffert quand même ! Mais ça… On n’peut y échapper…

Pour la seconde, tout me semble plus compliqué… Faut d’ja déclencher l’accouchement, et que la rouquine avale c’te mélange de plantes, j’dois bien l’avouer, c’est écœurant, mais l’a pas l’choix la p’tite, doit le boire point !

Et quand le seigneur arrive devant moi, pour me prévenir de monter un deuxième verre de ce mélange, je m’agace… Elle venait d’en avoir un, qu’Est-ce qu’elle a foutu avec dont ? Haussement d’épaule et me voila partie, préparer cette décoction.. Et elle l’avalera ! S’il faut je la lui fais avaler par les narines, mais foi de Marge ! Elle l’aura !

Tout est prêt, me reste plus qu’à remonter à l’étage. Et qu’elle n’est pas ma surprise, quand j’vois l’état d’l’chambre ! Non mais l’a pas toute sa tête cette gamine ! J’vous jure ! Ce s’rait ma gosse, elle s’prendrait un aller retour, bien entendu, après avoir mis au monde l’mioche, et elle rangerait l’tout !


-Bon ma p’tite ! T’vas m’boire ça ! Et fissa !

J’lui tends la décoction.

-Fais pas de chichi ! T’dois l’boire… si t’veux pas, j’vais chercher mon matériel d’suite et j’t’ouvre le ventre ! Allez grouille toi un peu ! J’ai pas qu’ça à faire !

Méchante ? Oui j’suis, mais j’en ai assez des p’tites crises existentielles qui ne servent à rien ! Et c’te jeune fille, elle a l’air d’en faire pas mal. S’est fait engrossée, elle l’a voulu, l’a pas violé… Alors elle assume et c’tout !
Ocatherine
Si seulement tu m'avait jeté sur ce lit comme à l’époque parce que tu m’aimais...le passé c'est le passé...je sais!
de Catherine

Elle venait tout juste d'ouvrir l'armoire de la chambre, cette armoire qui contenait encore cette robe de chambre en soie émeraude, celle la même qu'elle portait le soir ou elle lui à tout donné de son plein grés. Ca non il ne l'a jamais forcée la rouquine, bien au contraire il la souvent repoussée, il ne voulait pas la toucher pour éviter de la désirer. Pourtant elle le sentait bien sur elle son regard au borgne. Il la voulait pour lui, lorsque Lorenzo l'a achetée il aurait pu la jeter dehors le Montbazon , mais il la choyée et gardée. Tant et si bien que al gamine qu’elle était à l’époque à finit par tomber amoureuse du Montbazon. Trop jeune pour comprendre ce que ça impliquait d’offrir son innocence, trop amoureuse pour oser le blesser en lui disant la vérité. Trop effrayée par l'italien qui la persécutait sans cesse, toujours trop de trop qui on conduit la rousse à fuir, loin, loin de lui...

Elle c’était attachée à lui, elle l'aimait à en crever, lui son premier amour, sa première fois, son premier baiser, son premier sourire volé, son premier tout. Trop peureuse, trop jeune elle à fuit, mais c'est loin tout ça dans l'esprit de la Catherine. Oublié les "je t'aime", envolés les sentiments, piétiné l'amour qu'elle avait pour lui, pour ne laisser que cette haine incommensurable. Cette rage qui voilait la peine d'un amour perdu, cette hargne qu'elle lui offrait sans mesure, à lui et à son batard de fils qu'elle portait ce jour la.

Sa dextre glissa doucement sur le tissu fin, elle avait acheté cette robe de chambre pour lui faire plaisir, travaillant de manière acharnée pour avoir assez d’écus pour se la payer. Les ongles remplaçaient la caresse des doigts, le tissus commençait à se déchirer, besoin de détruire, anéantir tout souvenir de ce passé révolu, de cette chambre, de lui, oublier. Les deux mans tiennent le tissu fermement, prête à déchirer la soie ...

Soudain, la porte claqua avec violence, le bois allant s'écraser contre le mur. Elle n'eu pas el temps de réagir, le bruit de verre piétiné envahie la pièce alors qu'il s'approcha d'elle furibond. Comme un mirage du passé, elle ne tenta pas de se dégager, ses émeraudes le fixant quelques secondes de cet air perdu avant que la rage ne reprennent sa place du jour. Il la poussa alors avec violence sur le lit, corps frêle qui vole et s'écrase sur les draps, ceux qu'elle aurait aimé partager. C'est loin tout ça si loin. Elle n’eu pas le temps de réfléchir que déjà la main se faisait étau sur sa gorge délicate. La trachée comprimée supprima le passage d’air quelques secondes. Les émeraudes de la belle le fixèrent avec un pointe de tristesse, d'amertume alors que sa conscience lui répétait inlassablement "Tu l'a perdu Catherine".La rouquine pouvait sentir son parfum entêtant, voir son regard vairon. Cet œil mort qui fixe le néant alors que la perle de jade focalise sa rage sur elle, et si il la tuait maintenant, ce serait si simple. Délivrance...

Pourtant il la relâcha, se releva après lui avoir craché sa verbe au visage, sa menace. Finie la frêle, plus de faible hors de question, elle ne se laissera plus faire comme Lorenzo à pu la toucher! Persuadée d' être forte elle pris appuie sur le lit pour relever son buste alors déjà il sortait, et la elle hurla avec rage...plus de tendresse, plus de peine juste cette tornade qui la dévora toute entière alors que les mots quittèrent ses lèvres avec puissances, des mots qu'elle regretta surement juste après:

- Enfoiré...je l’expulserais ton engeance, il doit être aussi vil que toi, il sera beau ton fils il prendra ta relève, magnifique à l'extérieur et laid et pourris à l'intérieur!

Mais déjà le blond avait quitté la pièce, peu être a t-il entendu ses paroles, ou peu être pas. Elle resta la assise sur le lit à imaginer une femme lui ouvrir le ventre pour arracher le démon la laissant pour morte sous le sourire moqueur du Montbazon. C’était scénario catastrophe dans l'esprit de la belle à ce moment la. Elle glissa une main sur son front, épongeant les gouttes de sueurs qui venaient de perler sur sa peau d'albâtre, elle avait peur, chaud, elle se sentait mal.

La porte s'ouvrit à nouveau et c'est une sorcière qui fit son entrée dans la pièce, la rouquine frémis, se mordillant la lippe inférieure alors qu'elle se reculait vers le mur au fond du lit pour mettre de la distance entre elle et l’édentée. Le verre infâme lui était tendu à nouveau, mais cette fois -ci elle ne se déroba pas, une boule lui tordant le ventre sous les paroles de la vieille. A deux doigts de l'évanouissement elle prit l'élixir et le bu en se pinçant le nez, jusqu'a la dernière goutte. C'est qu'elle imposait le respect la vieille, ou la peur à vous de choisir, toujours est-il que la voix de la Catherine n'avait plus rien d'enragée, à peine audible pour tout dire:

-Je...oui..Madame

Quelques minutes après, elle fut prise d'un affreux haut le cœur, tenta de le contenir avec succès, mais pour combien de temps...
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**Merci mon Loup*Un rp , un mp !
Marge


En v’là une p’tiote bien ! Elle avale le verre et s’en broncher. Que j’aime quand l’gamine est ainsi, et non pas en train d’nous faire une d’ces crises. En parlant de ça, j’observe l’état de l’chambrée… C’est qu’elle y a foutu un d’ces désordres ! L’a de l’chance d’être engrossée… Sinon l’aurait eu à faire à mon courroux et l’aurait ranger l’chambre sur l’champs ! Nan mais !

Té, ‘reusement que j’ai pas d’gosses ! ‘Fin avec moi z’auraient filer droit… Mais bon ! J’ai pas l’fibre maternelle, suis plutôt du genre à gueuler, les mioches ça m’tape sur le système ! Pis à mon âge, j’leur fouterais bien des trognes ! N’importe quel âge l’aurait hein ! Suis comme ça, j’ai un caractère de cochon ! Savait du genre à spider. Fais que couiner çui là, d’ailleurs m’énerve… j’l’égorgerais bien ! Mais savez, mon mari y tient, alors j’laisse, mais si s’continue, j’vais l’étriper et m’en ferait un bon repas !

J’observe l’gamine, qu’l’avale tout bien ! Pas qu’elle r’crache à peine l’dos tourné ! Ouais j’le connait c’tour, j’l’ai fait plus d’une fois quand j’étais plus jeune ! Faire croire que… Pis en fait non ! Allez au diable avec vos plantes, donnez moi un truc plus fort ! Bah là pouvait toujours rêver l’tiote, l’aura des plantes, jusqu’à ce que l’travail commence, qu’ça lui plaise ou non !
Comme j’y ai dit, elle l’avalera d’une manière ou d’une autre, et si faut utiliser l’force, j’m’en gênerais pas !


-Bien p’tite !

Un sourire, de ceux qui font peur, bah voui j’ai pas de dent… Donc mes sourires bah ils laissent à désirer. Sont pas des plus jolies, pas comme les petites jeunes de maintenant ! Rhalala, jeunesse, mais l’est passé où l’mienne ? Oh l’est bien loin !

-J’t’en ramènerais une plus tard ! Et si l’travail commence, crie, hurle, j’en sais rien ! Mais préviens moi ! Que j’vienne te sortir ce machin de t’un ventre ! T’vas certainement pas l’expulser toute seule ! Fais pas t’cruche hein ! Eu’tête de mûle, ça sert à rien ! Si t’veux pas que j’t’hurle dessus ou que j‘t‘écartèle l‘ventre pour l‘sortir… T’fais juste c’que j’te dis ! C’pas compliqué hein !

J’m’approche d’elle, lui tapote l’épaule gentiment puis récupère l’verre.

-T’m’excuses, mais faut que j’aille préparer, au cas où tu t’décides à le sortir ! Et t’fous plus le boxon ! Parce que l’chambre… L’est dans un état, c’pas possible !

Je secoue la tête, en admirant l’désordre… J’en suis consternée, nan mais vraiment ! L’est pas chez elle, m’semble, pour qui elle s’prend pour faire le bordel comme ça !
Euzen

        « C’est le passé oui, laisse le où il est. Après tout ceux-ci, nous en aurons fini toi et moi. »
          d’Euzen



    [Limoge, 06 novembre 1460]


    Trois jours. Trois jours que cela durait et rien.

    S’éveillant du lit de fortune qu’était devenue la banquette de la pièce à vivre, le borgne grogna, refusant encore d’ouvrir l’œil. Il avait réussi à dormir, un peu, et seulement avec l’assurance que l’espagnol resterait éveillé pour s’assurer que tout aller bien à tous les niveaux. Posant son bras sur son front, il laissa échapper un soupire. Rien. Aucune avancée. Aucun changement. Nulle part. Il avait l’impression que cela ne faisait pas trois jours mais dix ans. Il y avait bien sur là sauvage qui ne montrait qu’aucun signe d’un quelconque début de travaille. - Cha va v’nir, cha va v’nir - qu’elle disait la vieille, mais ça ne venait pas. Elle le buvait pourtant, ce satané breuvage matin, midi et soir, le Corniaud portait une attention toute particulière à cela, et c’était trois fois plus que la dose … habituelle. Tenté qu’il y ait une dose habituelle à cela. - Ché utilisé pour faire r’v’nir les saigné quand elles trainent. - Oui autrement dit, ils savaient tous à cause de traitement servait en d’autre temps.

    Nouveau Soupire.

    S’il n’y avait que cela encore. Mais son épouse non plus ne montrait qu’un signe de changement. Elle s’était endormie après la délivrance et ne se réveillait jamais complétement depuis. - Ché normal - d’après la vieille - L’travail, il s’est pas fait t’seul, ça été dure. -Hum. Mais est-ce vraiment normal qu’elle peine autant à simplement être éveillé ? Peut-être, après tout, il n’en savait rien. Au moins, à défaut de les rassurer, cela les occupaient. Le jeune seigneur avait tout bonnement refusé le retour de la nourrice entre leur mur tant que le second enfant ne serait pas là, voulant limité au mieux les témoins, et la jeune mère n’étant pas en état de le faire elle-même, ils se retrouvaient donc contraint de l’aider, à tour de rôle, l’ancienne, lui et l’Agos, à nourrice leur fils. Les deux hommes s’en étaient trouvé gêné et maladroit au début, mais, sous la directive de l’accoucheuse, ils commençaient à prendre le coup, un peu. Heureusement, déjà, la nouvelle dame de Montbazon-Navailles ne manquait pas de lait. Puis il fallait également la nourrir elle. Ça c’est exclusivement lui qui s’en chargeait, considérant cela comme son devoir : N’étaient-ils pas mariés à présent pour le meilleur et pour le pire ? L’espagnol était donc relégué aux cuisines pour préparer les soupes et divers potages destiné à la jeune baronne, ainsi que leur pitance à eux. C’est qu’ils devaient tous mangé et dormir aussi, bien que l’acte second l’agace prodigieusement.


    Mais il y avait cette phrase de la sauvage qui ne cessé de retourner dans son esprit et l’aidait, l’empêchait de s’adonner à cette seconde activité bien longtemps. – Il sera aussi vil que toi … magnifique à l’extérieur, laid et pourris à l’intérieur ! – Est-ce vrai ? Ces paroles l’avaient transpercé de part en part et pour se rassurer, il avait senti ingérable de voir son fils. Son premier, son ainé. Il s’était précipité dans la chambre dans laquelle il dormait, montant les marches quatre à quatre et, était resté là longtemps, à l’observer. Finalement, avec un sourire de soulagement, il en avait tiré la conclusion qu’elle avait tort. Certes, il était beau, mais ni lui, ni son frère n’hériterait de sa noirceur. Aucun. Le revers de ces doigts avait alors effleuré la petite joue avant qu’il ne s’en retourne. Elle avait tort, elle ne pouvait qu’avoir tort et dès que le doute le reprenait, il revenait.

    Le second dilemme qui taraudait le blond était d’une tout autre nature : Le prénom. Choisir avec sa Muse celui de leur fils, avait été un véritable calvaire. Pour arriver à une entente, ils avaient opté pour un prénom composé : Lui avait choisi Côme, elle, Alexandre. Pour une fille, cela avait été une toute autre affaire et beaucoup plus simple, bien qu’ils aient gardé l’idée du composé pour faire échos à celui du garçon. Ils n’avaient donc eu aucun mal à choisir deux prénoms de filles pour le cas où les deux en seraient. Option écarté puisque Côme était là. Mais ils avaient tout bonnement été incapables de trouver pour un second garçon. Pas faute d’essayer. Et maintenant qu’elle ne s’éveillait pas, il allait devoir choisir seul. Car ce serait un garçon, évidement. Il aimait bien Auxence qu’il avait tenté de supplanter à Alexandre sans succès. Il y avait eu Ambroise également mais vite oublié, son épouse le détestait. S’il partait d’Auxence, que choisir avec ? Quel prénom Algédor avait-elle émis ? Louis ? Louis-Auxence ? Hum. Pas l’idéal mais pourquoi pas. Grégoire ? Jamais de la vie. Dimitri ? Trop long. Briac ? A son souvenir, elle n’aimait pas non plus. Briac-Auxence, ce n’était pas mal pourtant.

    Un bruit sur sa gauche se fit entendre. Tournant l’œil vers la porte du fond, porte qu’il guettait sans arrêt car étant celle-là même qui mène aux dépendances, le borgne vit rentrer la vieille. Elle avait un caractère de chien celle-là, en quatre jours en sa compagnie, il avait eu le temps de s’en rendre compte. Mais il ne l’appréciait qu’autant. Elle faisait ce pourquoi elle était venue et payé, le faisait bien à sa connaissance et ne posé pas de question. Se redressant pour s’assoir, il se frotta les joues d’une main. Elles étaient râpeuses. C’est qu’il avait tous juste prit le temps de se changer mais pas celui de se raser, une barbe de quatre jours les ornaient donc. Peut-être le ferait-il aujourd’hui, ou pas. Se levant complètement et lourdement, les membres ankylosés par le manque de sommeil et la couche inadaptée, il s’approcha de l’ancienne.



    - Y a-t-il du changement ?
    Un signe négatif de la tête blanche et ridée lui répondit. Ça commencé à bien faire ! Grognant de nouveau, il reprit.
    - Bien, ça suffit maintenant ! Trois jours, ça ne peut pas être plus ! Donnez-lui donc votre mixture toutes les heures ou plus, il faut qu’elle accouche, compris !
    - Euzen ... ?
    - Quoi ?!
    La voix de l’espagnol, venant de l’entrée de la salle, le fit pivoter sur lui-même.
    - Ta famille est ici …
    - Dis leur qu’ils ne peuvent pas entrer.
    - Ils insistent.
    Soupire d’agacement.
    - Dis leur qu’il y a des complications et que je les ferais prévenir quand cela sera terminé, mais qu’il n’est pas utile qu’ils viennent tous les jours ! Merdre* fais les dégager !

    Savoir que les siens attendaient l’annonce de l’événement ne faisait qu’ajouter à la pression que le Corniaud avait déjà. Trois jours, ces enfants avaient déjà trois jours de différence, combien d’autre pourraient-ils avoir avant que cela ne devienne évident ? Peu. Avisant l’accoucheuse toujours là, il lui adressa un regard furibond.

    - Encore là vous ? Allez donc faire naitre mon fils, c’est pour ça que vous êtes payé non ?!

    Agacé, inquiet, il tourna les talons.


    *Premier mot de la pièce de théatre d'Alfred Jarry "Ubu Roi"


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Ocatherine
" Tu en à déjà finit avec moi depuis longtemps Euzen Montbazon de Navailles"
de Catherine


[Limoge, 06 novembre 1460]


Cela faisait déjà une éternité qu'elle était enfermée dans sa chambre, elle avait finit par se résigner à boire cette affreuse mixture plutôt que d'agacer la vieille. C'est qu'elle lui faisait sacrement peur la Marge avec ses dents manquantes et son regard bouffé par l’âge. Elle parlait souvent de lui ouvrir le ventre pour en extraire l'enfant si elle n'acceptait pas le traitement. Mais pour Catherine il n’a jamais été question d'un enfant, pour elle c’était un monstre, une abomination, tout ce qu'il y a de plus vil et sombre en ce monde. Peu être même qu'il aurait les dents pointues à la naissance, des cheveux couleur de jet, un sourire mauvais, et si elle allait engendrer un futur assassin? Perdu dans son esprit torturé elle se posait milles et une question, ne s'offrant jamais plus de 5 minutes de répits.

Alex était venu la voir souvent, prendre de ses nouvelles, il semblait s'inquiéter pour le bébé, lui. Comment pouvait-il s'attacher à un tel déchet? Pensait la rouquine chaque fois qu'il parlait de l'enfant. Pourtant sa présence l'apaisait, lui faisait du bien, il plaisantait, critiquait le Montbazon avec elle, oui elle se sentait soutenue.

- Ma douce ne t'en fait pas, quand tu aura passé cette épreuve nous partirons loin, je t'ai promis de t'emmener en Bretagne. Tu verra , on aura un navire, et une belle maison et des enfants et...


S'en était trop pour la flamboyante, comment osait-il! Comment pouvait-il parler de procréer alors qu'elle avait cette immondice dans le ventre! Elle se leva alors d'un bon, manquant de chuter sous le poids de son ventre rond. Il voulut la rattraper mais elle le repoussa d'un revers de main , sèche, froide, distante, tellement vide. Son timbre se fit sombre, à peine audible, la rage était la encore, plus les jours passait et plus elle détestait ces lieux, leurs présence à tous. Plusieurs fois elle à pensé à mettre fin à ses jours pour cesser toute cette torture mais elle y avait renoncée, trop faible, jamais assez courageuse pour aller au bout de quoi que ce soit.

-Alex lache moi! Ne me touche pas! Va-t’en toi et tes belles pensées, je ne veux plus d'enfants, plus JAMAIS! Sort!!!

Trop, s'en était trop pour la belle, trop de choses à comprendre, à accepter, à assimiler. Bien entendu cet homme voulait l’épouser, mais après il faudrait lui faire un héritier, rien que cette idée la répugnait au plus profond de son âme. Il parti rapidement lui lançant un regard plein de déception et de peine, claquant la porte derrière lui. Bien entendu elle s'en voulait de le faire souffrir autant mais elle ne pouvait tout simplement plus supporter ce fourmillement incessant autour d'elle.

Elle resta la, au centre d'une pièce qui fut la sienne un temps, ce temps ou elle était heureuse, pleinement. Cette chambre qu'elle à mise sans dessus dessous, afin d'oublier combien ça fait lui fait mal d’être ici. La rage à son sens est préférable à la peine sous jacente qui grandit en elle, comme une émotion discrète, cachée de tous dans un jardin secret dont elle seule détenait la précieuse clé. Un pas, deux, la voila près du lit ou elle se laisse tomber sur le ventre, grimaçant sous l'inconfort de la position. Si le gamin avait pu mourir étouffé ainsi elle ne s'en serait surement portée que mieux. La, elle enfouie sa tête dans son coussin des plus onéreux et se mis à pleurer dedans à chaudes larmes. Les perles salées roulaient sur ses joues nacrées, rendue cireuses par la fatigue autant sur le plan physique que psychique. Elle déversait la son flot de sentiments, l’incompréhension, la peur, la haine, la peine, oui surtout ça la peine...

Soudain elle fut réveillée par une vive douleur au creux de son ventre, sans en comprendre l'origine. Elle n'avait plus notion du temps, se souvenant simplement que la vieille l'a réveillée nombre de fois pour boire la mixture, toutes les heures peu être, ou minutes elle ne savait plus la pauvre. Vaporeuse elle tenta de se relever, mais telle la tortue échouée sur son dos elle ne parvint qu'a rouler comme un immense porc et s'effondrer par terre. Un fracas assourdissant retentis alors qu'elle s'écrasa sur le plancher en bois.

BLAM!!!!CRAAAAAAK!!!!!

Lors de sa chute elle se cogna le dos contre la table de chevet renversée qui cassa sous la pression de son corps. Elle tenta alors de ramper jusqu'au lit, calant sa nuque contre le matelas alors qu'elle poussa un profond soupir. Jamais elle n'avait ressentie de douleur aussi vive, le monstre la dévorait. Ses tripes se faisaient tordre dans tous les sens, peu être qu'il s'amusait à les abimer pour lui faire mal, ce démon. Oui, elle connaissait ses premières contractions, douloureuses, invasives, épuisantes. Sa dextre glissa sur le bas de son ventre, la elle appuya de toutes ses forces, comme pour enfermer la douleur dans l'écrin de son corps, mais rien n'y fit. Ses lèvres habituellement pulpeuses et délicieuse, étaient gercées et abimées ce jour la, des cernes avaient creusé son beau visage, elle ne parvenait même plus à se relever.

Soudain ça remonta en elle comme une vague déferlante, la bile lui montait à la gorge, elle tenta de contenir le tout mais n'y parvint pas, et son être se purifia de tout ce stress qui la rongeait de l'intérieur en un flot immonde dans le coin du lit. La elle tenta à nouveau de se lever, mais un violent pique de douleur la pris à nouveau, comme si on enfonçait une barre de fer brulante dans son ventre et qu'on la tournait pour qu'elle s'enfonce plus loin encore en elle. Epuisée, n'ayant plus la force de lutter elle poussa un hurlement déchirant -AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH-avant de sombrer sur le sol. Sa tête cognant avec violence le plancher, sa longue chevelure de feu encadrant son visage aux traits tirés alors qu'elle s'enfonçait toujours plus profondément dans les limbes.




« Parle-moi, parle-moi d´amour.
Je veux des baisers de velours
Et ta peau tout contre ma peau,
Tu me rends folle, c´est vraiment, vraiment trop.

Mais je dois m´en aller.
Je ne veux plus t´aimer.
Mais je dois m´en aller.
Il faut tout oublier. »*



* « Je dois m’en aller » de Niagara

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**Merci mon Loup*Un rp , un mp !
Marge


Les jours passent et rien… La p’tiote ne ressent aucun effet de la décoction. Bon sang c’que c’est long ! Plus l’temps avance, plus j’ai envie de lui ouvrir l’ventre ! J’suis cruelle, j’sais… Mais j’ai d’autres choses à faire que d’m’occuper toujours d’une gosse qui doit expulser un mini monstre. C’sera un monstre, s’il lui ressemble, c’est certain !

Tout est prêt, reste plus que l’travail qui doit commencer, mais elle fait rien pour l’déclencher celle là, mise à part ses crises de colère ! Elle m’agace, elle m’agace… J’veux en finir au plus vite, avoir mon dû, et m’sauver d’ici ! Je n’supporte plus !

J’me balade dans ce château, à la recherche de… En fait de rien, j’monte à l’étage pour voir si ça évolue. Quand j’entends un énorme bruit ! J’cours, enfin j’fais ce que j’peux ! J’suis vieille, j’ai plus toute ma fougue de la jeunesse ! La porte s’ouvre en un fracas pas possible et qu’elle est ma surprise quand j’la retrouve là, sur l’sol, même pas consciente.


-C’qu’elle m’a encore foutu celle là ! L’a voulu piquer une nouvelle crise, et paf ! L’ai tombé ! Idiote, mais quelle idiot ! C’pas possible ça !

Je m’approche d’elle, m’agenouille à ses côtés et là, j’prends un malin plaisir à la réveiller… Pas n’importe comment ! J’lui fou de bonne baffes ! L’a intérêt à s’reveiller de suite celle là, sinon tant pis, pas d’autre choix que d’lui ouvrir l’ventre !

-Réveilles toi ! Sombre idiote ! Réveilles toi avant que…

Avant que je t’enfonce une lame dans l’ventre pour en ressortir le machin que t’as engendré ! Mais pas l’temps de terminé m’phrase, qu’elle ouvre les yeux.

-Quoi que t’as encore foutu ? Lève toi et allonges ! Fissa !

Une douleur qui déforme son visage… La main se pose sur l’ventre, tout dur… Contraction !

-L’travail commence !

Je l’aide à se relever, la mettre dans le lit… Un regard des plus froid et je continue.

-T’bouges pas ! J’vais chercher ce qu’il faut ! Dire qu’on prépare d’l’eau ! Des linges… Bouges pas ! Sinon j’te jure…

Rien à ajouter… Des menaces ? Mais non ! J’la préviens juste qu’faut pas qu’elle s’bouge ! Bon faut que j’me grouille. J’sors de la chambre, laissant l’porte ouverte, j’descend en cuisine et intime l’ordre de faire bouillir de l’eau, qu’il me faut des linges propres ! Le tout m’sera monté au plus vite, faut que j’retourne près de l’patiente ! Au passage prévenir le maitre des lieux…

On remonte ! On se met à ses côtés, j’avais déjà pris une bassine d’eau propre, pas bouillie non… celle-ci servira à lui éponger l’front !


-P’tiote, l’travail a commencé comme j’t’ai dit ! Ç’va être dur ! Long peut être… Mais surtout douloureux ! T’vas souffrir jeune fille, c’est l’prix pour t’avoir fait engrosser !

J’fais pas dans la délicatesse ! J’suis pas là pour ça ! Maintenant reste plus qu’à attendre qu’elle expulse le machin… Et qu’on me ramène tout ce qu’il me faut ! Pour l’heure pas l’temps ! Une nouvelle contraction.

-Bon t’vas m’écouter ! Déjà tu remontes tes cuisses et les écarte ! Ça t’sais faire puisque…

Je l’aide à la suite de mes mots.

-T’restes comme ça ! Pis va falloir que t’bloque t’respiration et qu’tu pousses ! Fort ! Très fort ! On attends la prochaine contraction, t’es prête !

Elles étaient très rapprochées justement ces contractions… Signe qu’elle allait mettre bas d’ici peu ! J’me place devant elle… Contraction qui approche.

-Allez hop, tu bloques et t’pousses ! Fais pas de chichis !

Un regard méprisant.

-POUUUUUSSEEEEEEE !!!

Prendre plaisir à la voir souffrir… Un rictus qui s’forme sur mes lèvres d’vieille femme !

-Parfait, maintenant tu souffles, t’sais faire le p’tit chien ? Comme ça !

De lui montrer comment faire.

-Prochaine contraction, t’recommences !
Euzen

        « Oh, détrompe-toi la sauvage ! Tant que mon sang coule dans tes entrailles, rien de tout cela ne pourra être fini, rien. »
          d’Euzen



    La question de la famille encombrante réglée, les nerfs du borgne trouvèrent une nouvelle raison de se tendre : Le rouquin. Ces allées et venue dans la demeure l’énervait. Ne pouvait-il pas tenir en place comme chacun d’eux ? Oui, c’est long et alors ?! C’est qu’à sortir ainsi sans arrêt, le nombre de chance de tout saboter était doublées voir triplées. Car, non seulement, il allait éveiller les soupçons mais en plus, il prenait le risque de révéler quelques choses par mégarde. Si cela se faisait, le borgne le tuerait, il s’en était déjà fait la promesse. Il n’avait jamais eu de grande affinité avec l’héritier de la baronne et avait perdu le peu qu’il possédait quand la sauvage l’avait préféré à lui. Malheureusement, un accord passé l’obligeait à tolérer sa présence. La mère contre l’enfant et son silence, voilà l’unique terme de ce dernier et, tant que l’un et l’autre ne ferait qu’un, leur cohabitation serait nécessaire. Alors, pour éviter tout dérapage, le Navailles avait choisi la solution de facilité : L’évitement. Si les deux hommes se trouvaient dans la même pièce, pas un mot, pas un regard n’était échangé. La politesse fut oubliée au profit de la tranquillité, aux grands maux les grands remèdes.

    Alors, régulièrement, pour échapper à cette tension qui le ferait exploser sous peu, le jeune seigneur s’échappait à l’étage et retrouvait son fils. Il s’était surpris à lui parler, déjà, l’index évoluant sur le duvet fin. Le père chuchotait, racontant au fils, souvent endormi, tout ce qui lui venait. - Soit patient, bientôt, ton frère sera là. – mais encore – Le mois prochain, j'irais choisir deux poulains de chevaux nains ainsi nous aurons le temps de les dresser comme il se doit pour que vous puissiez commencer à les monter à vos trois ans. Ça viendra vite, trois ans, tu verras. Puis alors, j’en ferais autant avec deux jeune étalons qui deviendront les vôtres plus tard. Que préférez-vous ? Des Frisons ou des Andalou ? Nous en discuterons, il y a le temps …- L’un de ces fils n’avait que trois jours, l’autre n’était pas encore né et déjà, il rêvait de leur apprendre à monter, à se battre mais également à chasser ou tirer à l’arc et à la fronde. Tout ce qu’il ne pouvait pas faire avec ces filles. Est-ce cela être père ? Est-ce cela avoir des fils ? Peut-être. Ces images d’avenir lui plaisaient. Dans son idéal, il les voyait identique ou presque : Deux têtes blondes, bien faite avec des iris bleu ou verte.

    Il lui faudrait, d’ailleurs, se pencher de nouveau sur le second prénom … Son œil glissa sur le lit dans lequel sa jeune épouse sommeillait encore. Soupire. Aucun aide à attendre encore de ce coter-là. Il revient sur l’enfant. Auxence … Sur ce point, son choix était fait. Il l’aurait en second, lui manquait donc le premier. Alexandre …. Auxence …. Côme pour l’ainé, C-A comme initial. Voulant renforcer l’aspect gémellaire de ceux qui n’en aurait, par le sang, aucun, le borgne prit le partie de donner les mêmes initiale au cadet. C quelque chose – Auxence. C … César-Auxence ? Pas fameux. C … Clovis ? Non, Victoire lui avait déjà fait part de donner ce prénom à son futur filleul. Celien … Cem … Cecil … Cecil-Auxence. Plusieurs fois, il fit tourner le prénom sur sa langue et finalement, un sourire lui échappa. Cecil-Auxence. Oui, il aimait, pas sûr que cela soit du gout de sa muse mais qu’importe, il avait fait son choix. A l’enfant toujours endormit, il s’adressa de nouveau.



    - Cecil-Auxence, pour ton frère, qu’en penses-tu ?


    Il n’obtient pas de réponse, évidement et n’en avait pas besoin. En silence, il quitta la pièce et rejoignit l’étage du dessous. Quittant la demeure, il arriva dans les dépendances des domestiques. Devant la porte de la sauvage, il leva la main pour clancher la porte avant de se raviser. Des cris se faisaient entendre. Un instant, il crut que la jeune femme était prise d’une nouvelle crise de rage avant de réaliser que non quand certain mot lui parvinrent au travers du panneau de bois.


    -Alex lache moi! Ne me touche pas! Va-t’en toi et tes belles pensées, je ne veux plus d'enfants, plus JAMAIS! Sort!!!


    Un demi-sourire carnassier étira ces lèvres. Tam … Tam … Tam … Sa rancune venait d’être grandement contentée. Dans l’accord, lui aurait l’enfant et, à l’écoute de cela, pas sûr que le rouquin est la mère finalement … Satisfait, il s’en alla avant que sa présence ne soit découverte. Le départ du rouquin de la demeure Montbazonnesque se fit sous l’œillade victorieuse de son propriétaire. Ce succès, il le savourait doublement. D’une part, parce que le couple de flamme battait de l’aile mais également parce que la sauvage avait émis le souhait de ne plus avoir d’autre enfant. Il posséderait donc le seul qu’elle n’aurait jamais … Dans l’esprit tordu du borgne se serait une nouvelle manière de la posséder elle, une autre façon d’assouvir cette possessivité qui, malgré toute l’amertume qu’il avait à l’encontre de la jeune femme, ne s’était guère ténue …

    Un vacarme de fit entendre. Les dépendances. La sauvage, encore. Elle n’arrêtait donc jamais ?! Soupirant d’exaspération, prêt à donner l’ordre à la Marge de l’ouvrir, il demanda à l’espagnol d’aller jeter un regard à ce qui se passait. Le bruit avait été impressionnant mais rien de comparable au tapage provoqué quelques jours plus tôt. Il ne s’en inquiéta donc pas outre mesure. Mais cela changea bien vite quand il vit la vieille passer et eut l’annonce qu’enfin le travail commençait, que son fils venait. Cecil … Sans attendre, le Navailles se précipita à dans la chambre de la flamboyante. Elle était déjà installé mais sa mine était … faible, du sang suinté sur sa tempe. Alors il comprit. Cette idiote avait chuté … Venait-elle de se tuer ? Cela pourrait arranger bien des choses mais sa crainte et que sa chute est également fait du mal à l’enfant. Profitant que l’accoucheuse se soit éclipsé de la pièce, le jeune seigneur s’approcha de la future mère et se pencha vers elle.



    - Soit maudite Salva, si tes stupidités lui ont fait le moindre mal. S’il n’est pas vivant et en pleine santé, je te tuerais …


    Le retour de la Marge le coupa et rapidement il s’écarta allant se poster dans un coin de la chambre. Les convenances lui interdisaient d’assister à la naissance de son ainé mais les convenances n’avaient pas leur place ici et rien ne l’empêcherait d’assister aux premiers cris de son fils, rien. Croisant les bras, il tourna le dos à la scène, laissant l’affaire aux femmes, et perdit son regard dans le paysage au de-là de la fenêtre.

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Ocatherine
"Si seulement tu pouvait comprendre pourquoi je ne t'ai pas choisis Euzen!"
de Catherine

La rouquine est la étalée sur le sol, sa tempe saigne mais ça ne semble pas profond, heureusement. Elle ne se rend compte de rien, perdue dans cet océan limpide, la il fait bon, l'air est doux, elle se trouve dans un parc; seule? Non, bien entendu, pourquoi dans ses rêves les plus secrets elle serait seule. Le parc est bordé de rosier, des enfants cours au loin, deux garçon, un blond et un rouquin qui semblent avoir le même âge. La, une pression se fait sentir sur la main de la flamboyante, elle se retourne pour croiser ce regard vairon si enivrant, le sien, c'est lui. Calant sa tête contre son épaule masculine elle ferme les yeux, humant son parfum, savourant sa présence, les enfants rit puis soudain il la fixe et se met à lui coller des baffes. Des puissantes et violentes gifles, mais qu'est ce que...

L'esprit finit alors par s'éveiller, elle dormait la rousse, oui elle rêvait, comment aurait-il pu en être autrement. Une douleur vint à lui vriller le crane, ça lui faisait mal mais le pire c'était les gifles, qu'est ce qu'il se passait? Les paupières s'ouvrirent avec difficulté, elle cligna des yeux, poussa un cri et les referma rapidement, la sorcière était en train de la frapper, voulait-elle la tuer? Soudain, tout repris son sens, l'ordre chronologique des choses se remit en place, la dure réalité explosa au visage de la belle, elle devait enfanter.

-Réveilles toi ! Sombre idiote ! Réveilles toi avant que…

Les bruits lui parvenaient, si lointains et si présents à la fois. Les coups pleuvaient et l'esprit finit par lâcher, elle reprit pieds. La vieille la menaçait maintenant, elle retint alors un nouveau haut le cœur alors que les injures de la marâtre pleuvait sur sa douce personne.
-
Avant que je t’enfonce une lame dans l’ventre pour en ressortir le machin que t’as engendré !

-Quoi que t’as encore foutu ? Lève toi et allonges ! Fissa !


A cet instant la rousse poussa un hurlement à s'en péter les cordes vocales, elle avait mal, la au fond d'elle, c'est comme -ci l'enfant cherchait à lui déchirer le ventre avec ses griffes. Lacérer sa chair pour créer un trou, un trou béant par lequel il voulait sortir, il allait la tuer, ce démon, ce monstre, ce fils non désiré.

-L’travail commence !


- Laissez-moi crever bordel! Tuez moi, arrachez le mais faites quelque chose raaaah !!

-T’bouges pas ! J’vais chercher ce qu’il faut ! Dire qu’on prépare d’l’eau ! Des linges… Bouges pas ! Sinon j’te jure…

La sombre allongea alors la pauvre rouquine sur le lit, celle-ci se tordant de douleur alors que son visage cireux se transformait sous les grimaces. Sa respiration rendue plus rapide, haletante, le cœur et l'esprit au bord de l'implosion. N'en pouvant plus elle vint agripper un des barreaux du lit pour tenter de calmer ça douleur. La vieille lui épongeait le front, mais la flamme ne voyait rien, les yeux clos elle tentait de lutter contre cette atrocité qui tentait de l'ouvrir de l'intérieur. Soudain il fut la, elle pu sentir son parfum, celui qu'elle reconnaitrait entre tous. Ouvrant ses miroirs elle vint le fixer avec ce mélange de haine, de douleur et de peine, se crispant un peu plus sous sa menace. Il pourrait la tuer. Dans la tête de la jeunette ça raisonnait, lui il pourrait la tuer "alors tout est bien terminé, il me hait" pensa t’elle alors que la mégère lui ordonna de pousser.

- Soit maudite Salva, si tes stupidités lui ont fait le moindre mal. S’il n’est pas vivant et en pleine santé, je te tuerais …


-P’tiote, l’travail a commencé comme j’t’ai dit ! Ç’va être dur ! Long peut être… Mais surtout douloureux ! T’vas souffrir jeune fille, c’est l’prix pour t’avoir fait engrosser !

-Bon t’vas m’écouter ! Déjà tu remontes tes cuisses et les écarte ! Ça t’sais faire puisque…

-T’restes comme ça ! Pis va falloir que t’bloque t’respiration et qu’tu pousses ! Fort ! Très fort ! On attends la prochaine contraction, t’es prête !


La rouquine sentait les contractions de plus en plus violentes et rapprochées, elle n'était plus enragée juste dévorée par cette douleur qui ne passait pas. Souffrir qu'elle lui disait la vieille? "Si seulement tu savais combien je souffre depuis que je le connais garce!" pensa la Catherine sans qu'un seul mot ne quitte ses lèvres. Ca faisait mal certes, mais le pire c’était l'acceptation, quand elle aura expulsé le batard il la jettera, ne voudra plus la voir, elle l'aura perdu à tout jamais, Euzen...

-Allez hop, tu bloques et t’pousses ! Fais pas de chichis !

-POUUUUUSSEEEEEEE !!!

-Parfait, maintenant tu souffles, t’sais faire le p’tit chien ? Comme ça !


-Prochaine contraction, t’recommences !

Et la flamme de pousser de toutes ses forces, si fort qu'elle crut expulser tous ses organes par son intimité. C'était si douloureux, si pénible, si violent, mais ce n'était rien à côté du regard que lui avait lancé le borgne quelques minutes plus tôt. Non pour Catherine ca ne représentait rien la souffrance physique, il y avait tellement pire. Celle qui vous meurtrie le cœur et l'âme jusqu'a ce que vous haïssiez même votre propre existence. Oui voila ce que vivait la rousse en secret depuis qu'elle avait choisis de lui laisser son fils, son sang, son monstre. Il aurait dut être le fruit d'un amour, il aurait du...
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**Merci mon Loup*Un rp , un mp !
Marge


T’jours l’même rengaine. Poussez m’dame ! Et des cris, des insultes ! Même que d’fois l’homme est présent pis s’écroule parce que supporte pas la vue de tout c’la ! D’autres qui sont là, dans un coin de l’pièce, sans un regard, se contente d’écouter les cris de c’femme !

C’fait des années que j’fais ça ! Et j’vous jure qu’à force, ça devient lassant ! Y’a certaines exceptions, où faut ouvrir l’ventre ! Ou certains cas ou l’mère bah l’crève en couche ! C’que j’peux vous dire, c’est qu’faut pas faire dans le sentiment ! T’fais en sorte que l’femme expulse sa progéniture et basta ! Tu t’casses avec ton dû et t’les laisses en paix !

Mais d’fois, t’en as qui t’tape sur l’ciboulot ! Ouais comme l’rouquine ! J’ai d’ja eu des clientes qui hurle m’insulte et compagnie ! Mais elle ! J’vous jure qu’c’est le pompon ! Non seulement elle gueule comme une chienne enragée ! Mais en plus l’en fait des conneries ! Non mais z’avez d’ja vu ça vous… une femme sur l’point d’accouche, qui trouve le moyen de mettre à sac sa chambre, qui fait des crises de colère comme pas permis ! Qui s’trouve les quatre fers en l’air parce que c’greluche ne supporte pas les choses ! S’est fait engrossé, l’a écarté les cuisses, bah qu’elle assume beurdel !

Pis elle croit qu’j’vais la tuer ! Nan mais elle rêve celle là ! Ouais bon j’sais, c’est la douleur qui parle, mais faut pas abusé hein ! Des tartes qu’elle mérite, j’vous l’dis ! Juste envie de me casser de c’bordel et la laisser s’débrouiller pour sortir son mioche celle là !

Mais j’ai pas l’droit, si j’veux mon dû à la fin, faut qu’j’reste ! Alors j’prends sur moi… J’ai pourtant bien envie de lui en coller deux trois !

Les domestiques s’affairent à lui éponger l’front, alors que je suis presque l’nez entre ses jambes ! Ouais pas très glamour comme image, j’sais, mais faut surveiller l’évolution ! Voir si l’tête arrive tout ça !

Elle pousse, elle souffre ! Et moi j’jubile !


-L’dénouement est proche, p’tiote ! Pousse encore ! T’reste de l’force hein !

Je zieute l’homme qu’est là dans l’coin à attendre l’arrivée de son mioche ! Puis nouvelle contraction, et la tête j’entrevois ou peut être pas en fait ! Bouarf on va faire comme si hein ! D‘façon elle peut pas vérifier entre ses jambes !

-L’arrive ! Continue comme ça c’bien !

C’est qu’faut les encourager parfois ! Pas toujours les enfoncer, sinon vont jamais y arriver ! C’doit être dur d’expulser ce machin qui a vécu en toi plusieurs mois ! Boarf s’tu l’veux pas, t’couches pas ! Ou alors tu prends d’ces décoctions qui t’empêche d’en avoir ! Comme j’fais moi ! Enfin j’faisais ! Ouais parce qu’à mon âge, suis plus fertile hein ! Faut pas s’leurrer ! Ça me fait de belle jambes ! D’mioches j’en veux pas !

Revenons à nos moutons ! Ou plutôt à l'rousse qui met bas... Comme j'l'ai prise pour une chienne qui aboie pour rien plutôt, oui elle met bas ! 'fin !
Elle pousse, elle pousse l'jeunette !

Pousse si fort, que c'bon l'tête est là ! Ouais des petits cheveux, qui dépassent là ! Un sommet de crâne chatain !


-Pousse encore un peu ! L'tête est là !

Pouf l'tête en dehors ! Maintenant faut expulser l'reste ! Les épaules, c't'un peu plus délicat ! Faut les manier avant qu'elle pousse, c'que j'fais, j'choppe l'bébé par l'tête, l'fait bouger de façon à ce qu'une épaule sorte... l'a plus qu'à faire l'reste !

Dernière poussée ! Et l'délivrance pour c'te greluche rousse ! Va pouvoir hurler autant qu'elle veut maintenant, moi j'ai fini ! Enfin... L'temps de m'occuper un peu du bébé, le refiler à son père... Nettoyer un peu ! Et Basta !


-C't'une fille m'sieur, dame !

Un linge propre, j'enroule le bébé, le nettoie un peu... Et j'm'avance en direction du père.

-Vous voulez l'prendre ? Que j'va nettoyer un peu ! Et voir un peu comment va l'dame ?

Bientôt l'délivrance pour moi aussi ! Enfin c'que je pense ! Mais les suprises, s'peut toujours arrivées !
Euzen
        « Cette fois, Salva, nous en avons fini. »
          d’Euzen.



    Une fille …

    C’est deux simples mots virent percuter l’esprit du Navailles, plus surement que tous les cris de douleur de son anciennes amantes. Une fille … « Impossible ! » De premier abord, sa conscience refusa l’information. Ce ne pouvait être une fille, toutes ces tripes, tous son être lui criait que cet enfant devait être un garçon ! Et pourtant … A l’annonce, le borgne avait pivoté sur lui-même subitement, observant le paquet ensanglanté de loin. Une fille … Une de plus. Envolé les rêves d’avenir avec deux garçonnets à ces côtés, n’en subsistait à présent qu’un. Une fille … Toutes les craintes nourries et enfouie de ces derniers mois ressurgirent. Qu’adviendrait-il si, à l’instar de sa sœur et de leur mère, les deux femmes se ressemblaient trait pour trait ? Non, s’était un fait rare et ils ne cumuleraient pas la malchance à ce point. « A moins qu’Aristote ne décide de nous punir ainsi … » Non ! Certes les fautifs s’étaient eux, mais si le prophète faisait cela, c’est principalement cet enfant innocent qu’il punirait. Il devait comprendre que toute cette mascarade n’avait qu’un but : Protéger cet enfant, ce fi … cette fille qui venait de naitre. Il ne pouvait pas lui faire une telle chose, le Montbazon ne pouvait le concevoir.

    Sortant de la léthargie qui s’était emparé de son être, il s’approcha, lentement, presque hésitant. Une fille ... Il peinait encore à le croire. Une fille, sa fille. Les lange portaient déjà les traces de la délivrance toute ressente de ce petit être. Un instant, il l’observa, callé dans les bras de la vieille femme. Il n’avait pas eu l’occasion de voir son fils non préparé aux suites de sa naissance, les traces, l’aspect de l’enfant le surprit donc, ce qui se matérialisa par un coup d’œil interrogatif sur l’ancienne. Est-ce normal ? Rien dans l’attitude de celle-ci, lui laissa penser le contraire, aussi reposa-t-il son unique œil sur la toute nouvelle hérisson. Enfin, un sourire ce dessina au coin des lèvres Montbazonesque. Une fille … Posément, il tendit les mains, plia les bras et réceptionna sa progéniture au creux du gauche. Elle était plus petite que son frère, à présent, il s’en rendait compte, plus légère aussi. « Quoi de plus normal ? Elle n’est pas restée aussi longtemps que lui dans la matrice de sa mère. » Vrai. Il n’avait plus qu’à espérer que cela ne les trahirait pas.

    La contemplant un moment encore, il se prit a déjà chercher une quelconque ressemblance avec son frère. Mais cela s’avérait aussi facile que difficile car tous le nourrisson se ressemble en soit et, il n’est donc pas aisé de chercher des points communs dans les détails. Point positif, ils avaient tous deux la même tignasse châtain sur le sommet du crâne. « Cesse cela, tu auras tout le temps nécessaire pour le faire quand tout sera réglé. » Cette remontrance mentale de sa conscience le sortit de son observation. Elle avait raison, tout n’était pas encore terminé. Portant son attention sur l’ancêtre toujours prêt de lui, il se racla un instant la gorge avant de désigner la sauvage, toujours alité.



    - Préparez la comme vous le pouvez, d’ici à la tombée de la nuit, elle aura quitté la maison. Coupant cour a d’éventuelle protestation, il reprit. Inutile qu’elle puisse marcher, elle sera transportée. Occupez-vous d’elle, j’emmène ma fille à l’étage prêt de son frère, quand vous en aurez finit avec elle, venez me rejoindre.


    Avisant Augustin, qui le temps de la délivrance avait fait office d’aide à la sage-femme, le borgne se tourna vers lui.

    - Assures toi que tout soit prêt pour qu’elle soit ramenée chez Alexander.

    Revenant sur la Marge.

    - Si l’on vous pose des questions, souvenez-vous de ceux-ci : Ma femme a mis difficilement au monde deux enfants d’un même ventre, un garçon et une fille, voici trois jours. Quant à elle, il désigna une nouvelle fois la rouquine allongée, sa délivrance prématurée à regrettablement donné naissance à un garçon qui n’a pas eu la chance de pousser son premier cri avant que le Très-Haut ne le rappelle à lui. Les raisons de sa présence ici, sont uniquement dues à la vôtre car, par chance pour elle, vous êtes resté un peu plus longtemps que nécessaire auprès de mon épouse qui peine à se remettre de son accouchement gémellaire. Suis-je claire ?

    Les conséquences d’une trahison à sa parole, le borgne et la vieille en avait déjà parlé avant et la bonne femme savait qu’elle serait récompensé en conséquence pour savoir tenir sa langue. Il ne se faisait guère de soucis de ce côté-là, Marge, comme tant d’autre personne, fonctionné à l’argent. Tant qu’elle en aurait, elle se tairait. Après une dernière recommandation au Fiel, lui demandant de s’assurer que la sauvage retiendrait, elle aussi, cette version de l’histoire, le borgne quitta la chambre sans un regard pour la nouvellement mère.

    En quelques minutes, il fut dans sa chambre, prêt de son épouse. Celle-ci somnolait encore. Bien qu’il l’ait espéré, il aurait été surpris du contraire. Comment certaine femme pouvait mettre au monde une dizaine d’enfant et plus si les suites étaient toute comme celle-ci ? Enfin, cela lui donnait au moins l’espoir que la situation s’arrange rapidement. Prenant place sur le côté du lit, il se pencha un peu, voulant présenter du mieux possible l’enfant à celle qui serait désormais sa mère. Voyant la jeune femme battre des paupières légèrement, le Navailles sourit.


    - Algédor, laissez-moi vous présenter notre fille, Louise-Ella.

    Oublié donc les idées de prénoms masculins, ayant finalement une fille, il opta pour le premier des deux prénoms féminins sur lequel ils s’étaient mis d’accord.

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Ocatherine
Pourquoi fallait-il que vous me fassiez une fille?!
de Catherine

Elle continuait de pousser aussi fort que possible pour faire sortir le malin de son corps perverti par le borgne. Elle voulait l'expulser, puis fuir et oublier, tout ça, mais surtout lui. Loin de cette douleur qui lui vrille les entrailles, loin de cette haine qui la dévore de l'intérieur, loin de cette peine qui la noie dans son sommeil mais encore et surtout loin de cet enfant. Depuis combien de temps elle poussait, ça elle était incapable de s'en souvenir la rouquine, tout ce qu'elle savait c'est que la vieille beuglait. Lui était la dans la pièce, elle l'avait vu rentrer. Stupidement, l'espace de quelques secondes elle à pensé qu'il viendrait lui tenir la main, l'accompagner dans cette dure épreuve, CONNERIE. Pourquoi l'aurait-il fait? Elle n'a jamais été sa femme, ni sa compagne, ni même son amie. Simplement son esclave et une jarre à foutre. Voila ce que pensait la Catherine, des paroles sombres et violentes, mais si vrai à son sens. Apres tout, est-ce qu'une seule fois il avait prononcé des mots tendre à son égard? Avait-il dit un jour un "je t'aime" ou un "tu es belle". Non, rien de tel, seul son regard le trahissait, elle lui plaisait physiquement, pour sur mais après. Pas une fois il ne lui à fait comprendre qu'il avait des sentiments pour elle. Si ce n'est peut-être cette nuit ou ils se sont aimés. Enfin pour elle c’était ainsi, le partage d'un désir, d'une tendresse, d'un amour, mais pour lui? Impossible de comprendre le borgne, de deviner ses pensées, oui elle à fuit parce qu'elle n'a jamais sut ou compris, si un jour, une minutes, une seconde il avait été capable de l'aimer.

Non! Il ne lui tiendrait pas la main, il ne la regarderait même pas, elle le savait la flamboyante. Apres tout, le seul surnom qu'il lui à donné, la seule preuve qu'elle était différente à ses yeux fut "salvaje" ce qui voulait dire "sauvage". La sauvage, voila le seul surnom qu'il à pu lui trouver, la seule marque d'attachement. Lorsqu'elle poussait pour la sixième fois ou peu être plus, la flamme pris conscience de ce qu'elle était aux yeux du borgne. Une amphore, un récipient qui contenait son héritier, une ancienne esclave bonne à peloter et coucher sur la paille, oui juste ça, une esclave, une sauvage...

Soudain se fut plus rude, elle sentait le corps de l'enfant passer, ça y est c' était la fin, il allait enfin avoir son fils et partir, peu être même qu'il la jetterait dans le caniveau, ou l' égorgerait, elle n' était qu'un objet après tout. Les pleurs du nouveau nés retentirent dans la chambre, emplissant el crane de la Catherine jusqu'a ce qu'un mot, un son, une parole lui retourne le cerveau et lui arrache de nombreuses perles salés -ct'une fille m'sieur,dame!- Une fille, une fille..UNE FILLE!

Dans l'esprit de la rouquine c’était le chaos le plus total, comment se pouvait-il qu’Aristote s'acharne à ce point sur sa personne? Son rêve le plus cher, son désir le plus grand venait de se réaliser, et elle avait fait le choix de le donner. D'abandonner cet enfant, ce bébé, cette fille. Envolée l'idée du monstre, les pensées du malin qui la dévorerait de l'intérieur. Disparue la peur de la souffrance, c’était une fille. A cet instant la belle se prie à rêver, se voyant câliner sa fille, lui conter des histoires, la coiffer, l'emmener au marché, visiter les plus grands tisserands avec elle, la vêtir de la plus belle des manières, la conseiller sur les hommes, la choyer, sa fille, son enfant, son sang.

L'amour et le cœur prirent le pas sur la colère et la haine, le dégout et la peur s' évaporèrent en fumée alors que la frêle prenait conscience de la vérité. Non elle ne voulait plus donner son enfant, au diable Alex, tanpis pour le mariage, elle devait garder sa fille prés d'elle, la protéger de lui, d'eux tous. Le bras faible se leva dans les airs alors que le borgne discutait avec la vieille, elle tenta d'ouvrir ses lèvres mais aucun mot ne quitta sa bouche. Elle hurlait dans son crane, elle les suppliait d'attendre mais rien ne sortait, trop épuisée pour crier, trop affaiblie pour bouger. De faibles murmures parvinrent à franchir la barrière des lippes carmines alors qu'elle luttait encore pour son enfant.

- A...ttendez...pitié...ne...rendez la...je veux la...garder..ma..ma..fille...a...tten...dez

C'est à ce moment la que son corps se mis à rejeter toute cette peine qu'elle avait accumulé. Elle aurait dut être simplement fatiguée , mais une vague montait en elle, déferlante. Elle tentait de la contrôler mais n'y parvint pas, alors que ses traits se faisaient de plus en plus tirés. Quelque chose quittait son corps petit à petit, était-ils deux? Que se passait-il? La rouquine ne comprenait plus rien, à mesure que ça s'évaporait d'elle, elle s'affaiblissait. Sous son corps c'était chaud, humide, poisseux, collant. Elle glissa une main faible prés de son bassin, retirant ses doigts de ce liquide visqueux avant de le porter à son regard émeraude. Besoin de comprendre, était-ce la fin?

La couleur vermeille brillait à la lueur de la lampe, oui c'était bien du sang. Cette odeur ferreuse, cette vision pourpre, elle saignait et plus qu'elle n'aurait dut. Il fallait appeler à l'aide, la porte venait de claquer, était-il parti? Et sa fille?! Elle n'a toujours pas pu la voir, ou était-elle? Les deux mains se levèrent, elle tenta de basculer son corps vers l'avant en vain, ça continuait de couler. Elle n'avait point une hémorragie, seule la chair était dechirée, lacérée, abimée. L' épiderme saigne souvent abondement dans ses moments la , la fatigue en plus finit par avoir raison de la rouquine. Sa vision se fit trouble, le plafond tanguait, puis des lucioles se mirent à danser devant ses yeux. C'était beau, doux, rassurant, magique. Plus de bébé, plus de peine, plus de peur. Elle se sentait bien, vaporeuse, peu être que c’était ça la délivrance finalement, la rédemption que lui accordait le très haut. Lavée de ses péchés elle pouvait enfin partir en paix, loin, très loin. Dans cette chambre de la demeure Montabsonesque, sur un lit de bonne facture, nageant dans un océan pourpre une sauvage s' envolait...
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**Merci mon Loup*Un rp , un mp !
Marge


Bientôt l’fin ! Oui j’en vois enfin l’bout ! J’aurais plus à attendre la sauvage hurler… Quoi que celle-ci semble s’être calmée ! Tant mieux ! Ouf !
L’gosse dans les bras de s’père… Quelques recommandations donner de sa part ! Finir vite, qu’elle soit partie avant l’tombée de l’nuit ! Aucun soucis ! Faut savoir que Marge, oui moi, bah j’suis du genre rapide pour les finissions ! J’ai la main d’puis le temps hein !


-Z’en faites point m’sieur ! J’m’occupe de l’sauvage là ! Ouais l’sauvage parce que quand elle est en crise, pouah ! Ouais bon pas l’sujet ! J’vous rejoins ensuite ! Faut aussi que j’vois un peu comment va l’petiote ! L’est née avant, l’est toute petite ! Va peut être falloir que vous faites venir un m’dicastre ! Enfin on verra tout ça après !

Hop, il fait d’mi tour, moi j’reviens vers l’donzelle. Mais à nouveau m’interpelle. J’l’écoute parce que suis polie ! Hochement de tête.

-Z’en faites pas m’sieur ! Façon tout ça, m’regarde pas ! Mais si on m’pose questions ! J’suis vos ordres !

Un sourire, le maitre des lieux disparait. Ouais bah va enfin m’laisser bosser, l’aurait pu m’dire tout ça après puisque j’dois aller le retrouver ! J’espère qu’il va me payer grassement ! C’est que l’dernière des femmes, c’t’une vraie furie, et que j’ai perdue quelques jours à rester ici ! Mon homer doit s’ennuyer de moi !

-A nous m’petiote !

Un regard… Humpf, l’a perdu connaissance ! J’l’ai peut être laissé un peu trop longtemps toute seule ! Ouais bah c’est l’homme ! Veut me parler, j’reste, j’vais pas l’coupé !

-Ah non mais v’là qu’elle m’refait l’coup !

Bon là c’est pas de s’faute ! Un regard vers l’entrejambe… Humpf du sang ! Je m’tourne alors vers les domestiques encore présent. Et quelques consignes je leur donne.

-Bon d’abord, y’en a une qui reste là et qui m’donne linge humide pour que j’nettoie tout s’bordel ! C’plein de sang ! Une autre qui descend en cuisine, et demande du beurre fondue ! L’est déchirée l’p’tiote ! Pis m’faut du fil de soie, j’dois avoir ça là dedans !

J’désigne mon sac avec tout mon barda. Et tout le monde s’met au boulot, une qui la chambre pendant que les autres s’affaires autour de moi.
J’fou le placenta dans un linge… L’tends à une des domestiques à ne rien faire.


-Toi, t’occupe de ça ! Faut l’faire brûler ! Ou t’l’enterre quelque part, tu te débrouilles mais faut que ça disparaisse ! Faut pas qu’les démons débarquent !

Folle ? Mais non ! C’est que c’te saleté, j’vous assure que ça rapporte que des démons ! Et j’ai pas envie que malheur arrive ! Même si c’te donzelle j’l’aime pas tellement !

Et des linges humides me sont tendues… hop, on applique pour absorber le sang ! Faut que ce soit au plus net pour que je puisse la charcuter ! Euh… la recoudre ! Ouais j’aimerais mieux la première solution, pour qu’elle m’oublie pas ! Mais suis pas si vilaine !
Hop hop hop ! Ça absorbe, mais ça coule encore ! Rhaaa foutu déchirement… Comme je hais ça !

Et enfin l’beurre fondu rapplique, on me l’tends… Et l’donzelle encore dans les vapes, je m’en occuperais après ! Faut d’abord que je recouds ça ! Sinon au secours ! L’beurre est donc appliqué sur la chair afin de la ramollir. On tâte ! C’est parfait !


-Fil ! Aiguille !

Le tout m’est apporté en une fraction d’seconde ! Sont obéissante ! Parfait !

-Dommage qu’elle soit dans les vapes celle là ! J’aurais aimé la voir souffrir !

Cruelle… Mais c’est la vérité ! J’aurais aimé voir ses mimiques pendant que je lui faisais ces points de sutures. Je m’applique quand même, parce que faut bien ! La tire se tire, je vise bien ! Et hop j’enfile sous la chaire… Je passe de l’autre côté… Tout en minutie… Trois, quatre points et l’tour est joué ! J’coupe l’fil, j’referme ses cuisses, ouais l’a pas à être dans cette position alors que tout est finit !

Faire le tour du lit… Maintenant faut réveiller la belle au bois dormant ! Comment ça ça n’existe pas ? On m’aurait menti ! Ouais bon…
Une claque ! Puis deux ! S’réveille toujours pas ? J’dois y aller à coup de massue ? À coup de poings ? Non mais parce qu’en fait ça m’dérange pas ! Au contraire, elle, j’aime la malmener !


-Hey greluche ! L’monstre est plus dans l’ventre ! Mais faut que t’réveilles maintenant ! T’dois partir d’ici ! Allez !! Grouille j’ai pas qu’ça à faire ! Homer m’attends ! Beurdel !

Et une troisième… J’espère qu’elle va se réveiller !
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