Serregill.
Nous commençons enfin à remonter la pente. L'Italien devant, et moi, juste derrière lui, mon arme pointée sur son dos. Carha est juste derrière nous, tenant la gamine encore évanouie.
L'Italien tourne la tête et me jette un regard froid, tout en continuant de grimper.
L'Italien tourne la tête et me jette un regard froid, tout en continuant de grimper.
Citation:
"Dov'è Mely figlio di puttana?!?! Où est Mely?!? Si tu lui as fait du mal... Je jure que...."
Un sourire malsain se dessine sur mon visage. Je ne parle pas l'italien, mais le ton qu'il utilise pour me parler ne laisse que peu de doutes sur la poésie de ses mots.
Je le pousse en direction de la charrette et du corps de son amie.
"Tu jure que quoi? Je suis pas sûr que tu sois en position de proférer des menaces. Mais ne t'inquiète pas, on va la retrouver ta copine..."
Nous continuons d'avancer et nous rejoignons enfin la route sur laquelle nous les avons attaqués. Je le conduis vers la charrette, sors un bout de corde de ma besace et lui attache les mains dans le dos. Manquerait plus qu'il essaie de m'attaquer quand je me retournerais.
Citation:
"Dites-nous ce que vous voulez, tous les deux... Qu'on en finisse, porci..."
Je souris à nouveaux. Décidément, il est plutôt amusant celui là.
D'après toi? C'est pas pour tes beaux yeux qu'on t'a attaqué...
Je lui arrache la bourse qui pends à sa ceinture sur ces mots, puis je le conduits à la charrette avec moi pour deux raisons: d'abord, pour le garder en vue, qu'il ne tente pas de s'échapper, et ensuite, pour qu'il voit le corps de son amie, étendu dans la neige. Ça le fera peut être réfléchir avant de proférer de nouvelles menaces.
Je le laisse donc à coté de la charrette, et grimpe dessus afin de voir ce qu'il s'y trouve. Elle est remplie à ras bord. De nombreux sacs de fruits. Deux échelles. Des stères de bois. Et là cachés sous le bois, quelques sacs, plus petits. J'en prend un et l'ouvre de ma dague. Des petits disques métalliques et brillants en tombe. Des écus. Ces petits sacs sont bourrés d'écus.
En tout, et en ajoutant le contenu des bourse, cela doit représenter pas loin de 1000 écus. Auxquels il faut encore ajouter la valeur des marchandises. Décidément, la prise de risques à porté ces fruits. J'attrape une pomme dans un panier et croque dedans. Parfaite, juteuse à souhaits.
Je saute à bas de la charrette le sourire aux lèvres, attrape ma monture et entreprend de latteler à la charrette des voyageurs. Une fois cela fait, je fais un signe de tête à Carha, lui proposant de monter à bord.
Elle a posée l'enfant dans la neige. Je la regarde, elle ne doit pas avoir plus de 7 ans, probablement moins. Je m'approche et voit un balluchon, tombé à coté d'elle. Je le ramasse et le fourre dans une poche de mon mantel, il contient peut être quelque chose de valeur.
Je grimpe dans la charrette et jette un dernier coup d'oeil aux voyageurs. Une jeune femme laissée pour morte dans la neige, une gamine assommée et un homme les mains liées dans le dos.
Le butin en valait largement la peine. Je fais claquer les rênes sur la croupe du cheval. La charrette s'ébranle et nous partons, le plus vite possible en suivant la route, dans la direction du Nord.