Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>

[RP] Le chemin obscure procurant la vissitude.

Serregill.
Je suis a pied, tenant mon cheval par la bride. Je dois sortir de cette ville rapidement. Si la gamine a réussi à m'y retrouver, d'autre peuvent le faire aussi. Je m'enfonce plus profondément dans la foule, en ce jour de marché. Il y a beaucoup de monde, tant mieux, je peux m'y dissimuler plus facilement.

J'avance rapidement, du moins, autant que possible avec ce monde. Je me faufile comme je peux entre les étals colorés des marchands. Une patrouille passe. Je leur tourne le dos rapidement et fait mine de m'intéresser à la marchandise étalée devant moi. L'homme me vente la qualité de ses foulards, mais je ne l'écoute que distraitement. Les soldats passent, sans faire attention à moi. Je reprend mon avancée.

Je serpente entre les bâtiments, restant dans les artères les plus fréquentées. Je finis par ne plus faire attention aux patrouilles. Elles ne semblent pas être au courant que je suis ici. Pour l'instant. Tant mieux.

J'arrive enfin en vue des portes de la cité. Quatre gardes surveillent les entrées et les sorties d'un air distrait. Il faut que je sorte avant qu'ils ne soient prévenus de ma présence, ou ils se mettront à contrôler tous les passants.
Je décide de monter en selle, prêt à m'enfuir au moindre signe indiquant qu'ils m'aient reconnu. Je m'avance tranquillement en direction des portes.

Je me sens contraster avec la foule, majoritairement composée de paysans venant vendre leur récolte au marché. Le claquement des sabots change quand je passe du pavé de la rue au pont de bois. Je passe devant les gardes. Je leur jette un regard furtif, remarquant leur air las et fatigué. Ils ne semblent pas faire plus attention à moi qu'aux autres passants.

Ça y est, j'ai quitté l'enceinte de la cité. Les quelques gardes en faction n'ont pas fait attention à moi. Je pousse un soupir de soulagement. J'ai beau avoir déjà échapper à plusieurs puissantes familles qui me recherchaient, je n'aimaient pas l'idée d'avoir à me cacher dans une cité inconnue, sans pouvoir en sortir, pendant que toute une garnison me cherche.

J'avance un moment entre les champs et les fermes qui entourent la ville. Après quelques kilomètres, je pousse ma monture au trot. Je veux maintenant augmenter le plus possible la distance entre moi et cette cité. La gamine ne vas pas tarder à prévenir tout le monde de ma présence, et je tiens à conserver mon avance.
Arnautpantagon
Anselme gisait sur le sol, en se tenant douloureusement la partie gauche de la tête. Et déjà la main qui venait de lui asséner un terrible coup à la tempe l'empoignait par le col. Ayant ramené le visage d'Anselme tout proche du sien, le Comte planta son regard dans celui de son écuyer, en pointant de l'index de son autre main la chevelure de celui-ci

Dès notre retour à Najac, je ferai raser ces beaux cheveux argentés qui plaisent tant à mes paysannes, et même tonsurer à la mode de nos bons Frères, de sortes que des femmes tu n'obtiennes rien d'autres que railleries durant des mois. Et si jamais on ne retrouve pas Ixia avant la nuit, tes génitoires auront également l'honneur des ciseaux, afin que moine tu le sois pour de bon et à jamais. Maintenant va réparer ta faute ! Fais le tour des portes de la Cité pendant que nous la fouillons. Assure toi qu'elle n'a pas quitté la ville et que les gardes ouvrent l'oeil comme il faut. Un fût de bière à qui la repérera et, si ce n'est pas assez convaincant, fais bonne usage de l'épée que je t'ai baillée et que je ne suis pas sûr de te conserver. Certains sont plus réactifs quand on leur pique les naches. Allez, file !

Le Comte repoussa violemment le bellâtre, pour une fois à la triste figure, qui tituba quelques pas en évitant tant bien que mal de choir à nouveau par terre, se dirigeant ensuite péniblement vers l'enceinte de Rodez. Lorsque le Comte, après un bref instant de réflexion, l'invectiva de nouveau

Et Anselme, comme tu as pu trop le constater, cette damnée gamine est rusée, elle a très bien pu convaincre un marchand de la planquer dans son chariot en lui racontant je ne sais quelle histoire à dormir debout. Les gens du coin la connaissent et ne s'y seraient probablement pas laisser prendre mais vois donc avec le guet s'ils n'ont pas repéré des étrangers quittant la ville, même s'ils n'avaient en apparence pas de fillette de son âge avec eux



Le Comte était évidemment furieux après Anselme, si un homme d'arme ne vaut même pas un garde, où allait-on ? N'empêche, il savait néanmoins que la faute incombait d'abord à Ixia. Mais comme d'habitude, il fallait d'abord s'inquiéter d'elle, de la retrouver, avant de penser à sévir. Sauf que cette fois, il n'oublierait pas ce dernier point. Arnaut se dit que vraiment, il n'était entouré que de gens bons à lui faire du soucis. Sa pupille, une certaine comtesse, ses gardes, ses gens. Manquait plus qu'un curé pour vouloir lui faire réciter un crédo, et il aurait eu la totale. Quoique ce dernier cas aurait achevé de le faire sortir de ses gonds, comme sa lame. Il se retourna vers le seul qui ne l'avait pas encore déçu aujourd'hui, son vieux sergent Ogier. Sa mine semblait encore plus renfrognée que d'habitude, se doutant que son tour n'allait pas tarder à venir mais son oeil restait vif, peut-être à l'évocation du fût de bière en récompense.

Bien. Chaque heure que nous perdons peut être trois lieues de plus entre elle et nous. Il faut que nous commencions les recherches là où on a le plus de chance qu'elle ait pu se rendre.

Ca ne pourrait pas être un simple jeu de sa part Messire Comte ? les enfants de son âge adorent jouer à cache-cache ou autres

Je n'en crois rien. Je t'accorde qu'au Royaume des Bêtises, elle ferait une belle princesse, mais elle en commet plus souvent par imprudence ou témérité que par stupidité ou caprice

Où sont les deux amis qui l'accompagnaient, elle ne peut pas être avec eux ?

Pourquoi les rejoindre sans Anselme ? et puis non, Anselme nous a bien précisé qu'elle lui avait fait cette rouerie subitement. Il s'est produit un évènement inattendu qui a fait partir Ixia en courant

Une enfant qui a peur irait probablement se réfugier à la Cathédrale en premier

Je n'y crois guère. D'abord, si elle avait eu peur, là non plus elle n'aurait pas quitté Anselme. Elle n'est pas partie à toutes jambes pour fuir .... donc c'est qu'elle courait VERS quelqu'un ? mais qui ? qui pour justifier de fausser compagnie à Anselme ? Foutue gamine ! même quand elle n'est pas là, elle me fait faire des devinettes cognant plus surement mon crâne qu'un pic-vert son arbre. Ca va barder quand je vais mettre la main dessus !!

A propos de mettre la main dessus, il n'y aurait pas dans son entourage quelqu'un qui aurait intérêt à se cacher de tous ?

De sa famille, il ne reste personne ou presque, ou plutôt le seul qui reste aurait effectivement plus qu'intérêt à se cacher, mais assurément elle ne courrait pas vers lui. Dans ses amis, je n'en vois aucun.

Et dans ses ennemis ?

Elle n'en a pas et pourquoi irais-tu courir vers quelqu'un que tu détest .... ohlà ! Ogier, Anselme a bien dit qu'elle avait prétexté avoir retrouvé ses affaires ? Se pourrait-il que ... a priori non ... mais elle est folle comme tous les Villevayre .... Qu'est-ce qu' un vieux soudard comme toi ferai d'une lucrative rapine ?

Bah, je cherch... enfin j'imagine que je chercherai à me défaire au plus vite de mon butin. Les écus sont plus simples à trimballer que la plupart des marchandises. Faut trouver un acheteur en ville, pas trop regardant et prendre la poudre d'escampette, les fontes bien remplies.

Mouais .. logique jusque là mais qu'est-ce qui pourrait te faire rester en ville ensuite ?

Ca dépend, si on ne peut pas sortir de la ville par exemple. La nuit, le guet ferme toutes les portes. Ou alors attendre un moment propice pour le faire, quand il y a plein de monde par exemple

Comme frappé d'évidence, le Najacois leva les yeux sur la place et les rues grouillantes de monde Comme un jour de marché .... Et tu attendrais où de prendre la fuite ?

Pareil, là où y'a toujours du monde

Et de préférence du monde de passage ... Bien, c'est clair à présent. Prends quelques hommes. Fouillent le marché et ses abords. Avec les autres, je vais m'occuper des tavernes



Les deux première tavernes ne donnèrent rien, mais quand Arnaut pénétra dans la troisième et questionna le tavernier, il eut enfin la réponse espérée ou presque.

Une fillette de 5 ans messire Comte ? ouais, y'en a une prostrée sous mon meuble là-bas, elle s'est même battue avec un client tout à l'heure, et depuis elle veut pas en sortir.

Arnaut prit la direction du meuble à grandes enjambées et ordonna à Ixia d'en sortir. La gamine serrait son pauvre baluchon entre les bras, ce qui confortait Arnaut dans l'idée qu'il s'était fait de la manigance d'Ixia, aussi il coupa court au début d'explication que la gamine voulut lui fournir et l'empoigna par le bras en la trainant à travers la taverne. Chez le comte une promesse est une promesse, et il s'était promis de ne pas oublier de sévir cette fois.

Ah tu t'amuses à disparaitre comme un sorcière ? et bah on va te traiter comme la petite sorcière que tu es. Tes bêtises répétées me valent des cheveux blancs et vont coûter les siens à Anselme, pas de raison que tu y échappes ! Et ne te fais pas d'illusion, on ne te fera pas le plaisir de les teindre en roux, tu les auras aussi ras que cet imbécile chargé de te surveiller.

Alors qu'ils allèrent franchir la porte de l'auberge où attendaient ses hommes, le Comte fit deux pas en arrière trainant toujours la petite par le bras, et interpella de nouveau le tavernier


Hep ! ton client, il est parti vers où ?

_________________
Ixia
La mioche attendait sous son meuble, tranquillement, jouant avec ses petits trésors de mioche à elle, se passant la mèche de cheveux de sa maman sur son visage de temps en temps, même si elle était toujours profondément bléssée de l'avoir perdue à nouveau. Son doudou cochon aussi elle lui faisait des tas de câlins, il lui avait profondément manqué celui là. Et le temps passe.. et le temps passe.. surement trop, et elle se rend pas compte du tout la gamine, bien à l'abris, parce que de toute façon, il ne peux rien lui arriver la dessous.

Le tavernier à bien essayer de la faire sortir mais en vain, la réponse était inévitablement non. Elle voulait pas sortir de là, parce que dehors.. elle serait plus en sécurité, elle attendait sagement Anselme, parce qu'il va la retrouver et Avi Nono n'en saura rien de toussa. Elle avait confiance en lui..

Sauf que.. le temps passe et passe, et que celui qui s'approche du meuble en premier qu'elle connait.. eh bé c'était pas Anselme non...Alors elle sort de la dessous vite fait avec le sourire aux lèvres, baluchon contre elle, toute fière de l'avoir récupérer toute seule comme une grande.


Regardes...

Sauf que non... il coupa court de suite, ouh làà, il était faché cette fois, et pas qu'un peu... elle baisse la tête, la fierté là, elle l'a ravalé et vite fait...

Mais...

Non pas encore là ma belle, vaut peut-être mieux la fermer finalement, parce que si elle bernait tout le monde, son Avi, elle n'avait jamais réussi à quoique ce soit.. mais rien.. rien du tout, même dans les pires moment de tête de cochon, je lâcherai pas.. elle lâchait au final épuisée...
Elle expliquerai peut-être après la colère passée, pis voilà tout. Elle le regardais pas quand même, elle n'était pas térrorisée, mais quand même apeurée, parce que la punition serait dure...Elle courrait à côté de lui qui la trait par le bras, c'est qu'il a des grandes jambes lui pis elle des toutes petites...


Sorcières?? hannn!!!

Ouh qu'elle lui aurait bien dit qu'il était méchant, les sorcières, elle en avait peur, c'était des être maléfiques et vils.. comment avait il osé hein? Oui elle était pas fière, mais là quand même elle proteste.. elle était colère.. un tit peu... Oui la mioche l'aime de tout son coeur, oui elle ferait surement beaucoup de chose pour lui et tout.. mais oui elle a un caractere pas piqué des vers non pls tout comme sa mère. Elle devrait s'écraser.. et c'est pas possible quand on la pique droit dans le coeur comme ça...
Elle le regarde en levant bien sa tête en l'air, pour bien lui montrer qu'elle est pas contente, seulement la phrase continue, et finalement elle écarquille les yeux en grand.. pu de cheveux? Rhoo le pauvre Anselme.. il allait lui en vouloir à vie...Elle se mord sa petite lèvre de remords, elle voulait pas ça.. elle voulait juste être seule, pas qu'il soit punit lui aussi...
Mais en une seconde sa bouche s'ouvre en grand autant que les yeux, pire qu'une grenouille cette fois, et un seul son en sort.


Quoi????????????

Oui elle voulait bien s'assurer de ce qu'elle venait d'entendre, mais il est devenu fou son Avi ma parole...

Il cause au tavernier avant de sortir, et elle en était resté là encore dans la rebelion totale, oh oui là elle était vraiment en colère. Inversion des rôles? Oui oui naturellement, même si elle méritait une punition, elle méritait pas ça du tout, ouh que nonnnn, et non et non!


Pas mes cheveux, tu vas pas couper mes cheveux????? Mes jolis macarons dis???? Tu te fiche de moi??? Tu vas pas faire ça??? Nan mais je veux pas!! Tu touches pas!!! Interdit!!! Je t'aime mais faut pas abuser!!!

Ouh que oui elle pestait, elle a même failli lui sortir qu'elle l'aimait plus tellement l'affront de plus avoir de cheveux était hors de question. Pis elle a pas finit la môme.. elle est franchement inconsciente, car son Avi Nono prenait soin d'elle, et elle.. elle faisait que des conneries.. C'était normal qu'il fasse ça.. pour avoir la paix.. Mais la mioche elle, elle voit rien de cette façon là..Une tête de cochon mélangée avec une tête de mule.

Je voulais juste voir mes amis sans ton chien de garde.. Il est impréssionnant, pis je suis tombé sur le voleur... J'ai pas fait exprès... Pis j'ai rien.. pas la peine d'en faire tout un fromage!!! J'ai récupérer mes affaires toute seule, et j'ai rien d'abord, et toi.. et toi.. et toi...

Ah hésitation? L'hésitation de lui sortir encore quelques méchancetés? Eh bien non, du tout.. Là la môme craque tout simplement, après tout ce qu'elle a subit, ses petits nerfs qui avaient déjà bien lachés, la quitte définitivement et elle explose en larmes, plus un seul mots ne sort, seul les sanglots sont là, une vraie loque d'un coup d'un seul.. pis en plus.. elle se rend compte que ses cheveux elle avait beau raler.. elle pouvait leur dire adieu, et déjà qu'elle ressemblait plus à rien et bien là... Et que c'était en plus que le début, parce qu'avec a rebellion en prime... eh bé là.. elle repleure encore plus a chaudes larmes, et devient inconsolable, ayant plus espoir de rien.
_________________
Arnautpantagon
Arnaut avait suivi du regard le doigt du tavernier, indiquant la rue de l'Embergue, qui menait à la porte du même nom, principal point d'entrée de la cité ruthénoise . Cette indication finit de lui faire franchir le seuil de l’établissement. Au passage d'ailleurs, le Comte n'avait rien écouté des vociférations de la gamine, et bien que son coeur n'ait pu s'empêcher de se serrer l'entendant pleurer, son attitude ne changea pas d'un iota, bien épaulé en cela par sa rage et l'idée de la sortir manu militari de la taverne.

Mais une fois dehors, assez brusquement, il lâcha le bras de la fillette, lui fit face et se porta à sa hauteur, en l'attrapant fermement par les épaules.

Je t’interdis de pleurer ! tu ne mérites même pas ça ! Mais qu'est-ce qui t'es passée par la tête ??? Tu crois que la mort de ta mère ne me suffit pas ???? qu'il faudrait ajouter la tienne sur mon coeur ??? Et comme si ça ne suffisait pas, dans ma prime jeunesse, j'ai perdu ma seule et unique fille, exactement à l'âge que tu as aujourd'hui ! Veux-tu donc que je revive ça ? encore ?! C'est ça que tu veux Ixia ??

Bien que tachant de contenir sa colère, il n'avait pu s'empêcher de secouer la gamine en écrasant ses frêles épaules de ses mains. Et si c'est d'une voix forte et sévère que les premiers mots étaient sortis de sa bouche, les derniers ne purent le faire qu'au son rauque d'une gorge qui ne demandait qu'à s'emplir de larmes, que seuls la dignité de son rang et l'orgueil masculin convertissaient en de rudes contractions de la mâchoire. Un instant en suspend, les dents toujours serrées, le Najacois tacha de retrouver son calme. Vraiment, il n'y avait que cette gamine pour réussir à le mettre hors de lui, et peut-être aussi, mais pouvait-il seulement le reconnaitre, à lui faire ouvrir son coeur aussi facilement. Se calmer .... ravaler sa rage .... une nouvelle fois à cause d'elle, il dut rassembler toute sa force mentale pour laisser de côté tout sentiment au profit d'un ton plus pédagogue, et plus apaisé aussi. Il relâcha du même coup son étreinte.

Sache une chose Ixia, il n'y a rien de plus précieux que la Vie. On ne joue pas impunément avec. Et c'est exactement ce que tu viens de faire. Tu voulais récupérer tes affaires ? Soit ! Tu voulais faire face à ce gredin qui t'a volé et frappé ? Je ne demande pas mieux non plus ! mais qu'avais-tu besoin de le faire seule quand, outre moi-même, j'ai plus de vingt hommes dans la ville rien que pour toi ? Il n'aurait jamais pu s'échapper. Et sans même à nous alerter, de peur qu'il ait filé pendant ce temps, Anselme aurait bien suffit à choper ce malandrin. Le bougre est peut-être rusé, mais coincé dans une taverne face à un homme de guerre, il n'aurait pas eu plus de chance qu'un lapin dans son terrier face à un furet. Et par ta sottise à l'heure qu'il est, il doit chanter en trottant joyeusement à travers la campagne quand il devrait être à glapir au bon soin du bourreau

Le Comte secoua la tête autant pour dissiper son contenu encore fumant que pour appuyer par la négative la bêtise de sa pupille. Le calme définitivement revenu, l'ordre remit dans ses pensées, d'un geste le Najacois rappela ceux de ses hommes, Ogier en tête, qui se trouvaient encore à quelques pas de là, place du marché. Quand tous furent réunis autour de la gamine, certains aussi surpris que ravis, les autres à la mine déçue de voir la promesse d'un fût de bière s'envoler, il reprit à l'intention d'Ixia

Si tu veux vraiment faire preuve d'un courage utile aujourd'hui Ixia, fais-le maintenant, en séchant tes larmes. Et mieux encore, tu vas te servir de ta tête cette fois. Reprends tes esprits et rassemble tes souvenirs. Et décris nous le plus précisément possible le bandit qui t'a attaqué ...
_________________
Ixia
Elle pleurait en grelottant, frissonnant, des sanglots immenses, et son Avi Nono se met à sa hauteur... Le pire arriva.. La coupe de ses cheveux était bien finalement une mince punition à côté de ça! Elle redoutait ce regard là.. elle avait peur de le revoir un jour sur son visage. Et les mots accompagnant la fracasse en milles petits bouts. Elle est secoué comme un prunier, mais son regard se détache plus du sien. la peine.. la profonde blessure du chagrin était dedans. La micohe pleurait quand même, elle essayait bien de plus pleurer comme il a dit, mais c'était une chose impossible pour elle. Elle ne pouvait pas, parce que non seulement ses tits nerfs avaient lâcher.. Mais ces paroles l'ont tout cassé. Mais ce regard.. lui brise le coeur, du moins le peu qu'il en restait déjà... Sa maman lui avait dit pareil la veille quand elle l'a vu...

Elle était petite, elle avait pas conscience du réel danger, mais là tout le poids de ce qu'elle a fait l'écrase, son regard à elle qui deux seconde avant était emplit de colère, se transforme en un regard de pardon, d'amour. Elle voulait pas le faire souffrir... jamais...Elle baisse pourtant le regard la mioche, elle assume totalement et entièrement de regarder en face toute la douleur qu'elle lui avait fait. La vraie punition dont on oublie jamais, est bien celle d'affronter les dégâts qu'on a provoqués. Elle a tout compris du début jusqu'à la fin. les larmes ne sont plus les mêmes qui coulent, c'est celle d'un chagrin bien profond comme lui avait dans ses yeux.

Tous les soldats d'Avi sont là tout autour, elle avait honte la gamine, faire mal à quelqu'un et le subir devant tous ses gens... Elle les regardait absolument pas, surtout Anselme si il était dans le coin, car lui aussi devait la détester maintenant.

Elle s'essuie les larmes du revers de manche tout en reniflant, et s'assoit par terre, comme une pauvre petite chose. Elle ouvre son baluchon et sort des parchemins, et quelques couleurs qu'elle avait piqué à l'université quand c'était Leepo.
Elle regardait plus personne, même pas son Avi, et continue à renifler, se concentrant à plus pleurer encore.. sauf qu'elle y arrive pas.. Tampis.
Et elle se met à dessiner les têtes des deux vilains méchants. C'était comme ça qu'elle pouvait mieux le faire. Elle savait pas lire, ni écrire, mais elle savait compter, et encore mieux dessiner. Elle s'applique, et y met tout son coeur. Une fois finit les deux dessins, elle se relève, et regarde son Avi Nono, et elle fonce dans ses jambes tout vite, et le serre de toutes ses forces, presque même qu'elle l'aurait fait tomber, elle cache son visage dedans, et continue à pleurer à nouveau en sanglotant fortement.


Je te demande pardon...

Et elle ne lâche que son bras qui avait les dessins dedans pour lui tendre vers le haut en restant tout contre lui, espérant qu'il la rejette pas, qu'il l'aimera encore tout aussi fort qu'elle... Qu'il réussira à lui pardonner....



_________________
Arnautpantagon
Pendant qu'Ixia dessinait les portraits de ses agresseurs, le Comte de Najac resta impassible. En apparence du moins. A l'intérieur, il bouillonnait, d'avoir parlé trop durement peut-être, trop tout court surement. Il y a des choses terrées en chaque être qu'il vaut mieux laisser enfouies, car chacun sait ce que coute leur résurgence. Mais sinon cela, toutes les autres motifs de colère contre la môme commençaient à s'estomper, simplement parce que la peur de la perdre n'avait plus lieu d'être maintenant qu'il l'avait retrouvée. Il sentait surtout qu'elle avait compris pourquoi ses propos avaient été si durs. Or le Comte, à toute époque, qu'il fût juge, suzerain ou simple tuteur, considérait que les sanctions avaient avant tout pour but de faire réfléchir à ses erreurs, et, à tête reposée du moins, n'avait jamais cédé au plaisir intrinsèque et sadique de les infliger.
Néanmoins, il se surprit lui-même à se rasséréner aussi aisément, jusqu'à réaliser que, sentir la môme agrippée à lui toute penaude n'y était certainement pas étranger. Un sourire un brin malicieux aux lèvres, il se promit de ne pas se faire entourlouper complètement et qu'on règlerait quand même ça un peu plus tard. Mais pour l'heure, ils avaient une toute autre priorité, qui se concrétisait lorsqu'il prit les dessins d'Ixia. Après les avoir regardés avec la plus grande attention, pour absorber chaque détail fourni par la fillette et imprimer les visages de ces deux marauds, Il les tendit ensuite à son sergent, pour qu'Ogier et les hommes en fassent de même. Ramenant sa main protectrice sur la tête de la gamine, il donna les consignes.



Ogier, choisis parmi les hommes 4 de nos meilleurs cavaliers. Que chacun aille dans une direction avec copie de la description qu'Ixia vient de faire. L'homme notamment puisqu’il était à Rodez il y a encore très peu de temps. Envoie l'un vers Espalion, le deuxième destination Millau, le troisième vers Villefranche et mes terres. Quant au dernier qu'il pousse au nord jusqu'à la frontière avec l'Auvergne.
Que pas un seul rouergat ne sache qu'on les cherche. Et qu'il soit bien précisé qui ils ont eu l'impudence d'attaquer. Les rouergats ont la tête dure mais le coeur tendre, et tous ceux qui la connaissent aiment Ixia.

Qu'ils ajoutent ceci: je baillerai une récompense de 100 écus par tête, à qui permettra leur arrestation. Plus nous aurons de monde pour refermer le piège, plus nous aurons de chance de les attraper. Et Ogier, soyons prudents avec nos bandits. Au cas où l'un de nos cavaliers les croiserait dans sa course, rien ne doit éveiller leur méfiance. Aussi allège au maximum leur armement, qu'ils passent pour de simples messagers, ce qu'ils sont d'ailleurs.


Le Sergent fit appliquer les ordres avec promptitude, et rassembler le reste de la troupes et des chevaux. Quand Anselme les rejoignit, le regard qu'il posa sur la gamine n'augurait rien de bon et l'on devinait aisément son persiflage même si nul le put en comprendre la teneur exacte. Néanmoins, il laissa son regard fixer vaguement le sol pendant qu'il tenait la bride du destrier misaudor de son suzerain sur lequel Arnaut posa Ixia . Le Comte de Najac vint se placer à son tour sur le destrier - de mille sous d'or - qu'il étrennait dans cette drôle de chasse; son bon vieux frison noir ayant vu trop de routes et de campagnes militaires, il avait amplement mérité de finir ses jours paisiblement au pré. Pendant que le Najacois calait Ixia le plus confortablement possible entre ses bras, il admirait sa monture dont il pouvait sentir toutes les saillances de la musculature contre ses jambes. Bien qu'il le ravala aussitôt apparu, Arnaut avait senti un petit goût d'orgueil à la vue des roncins sur lesquels se hissaient le reste de la troupe.

Nous allons déjà quitter l'intérieur de la Cité pour ne pas perdre de temps à en sortir sitôt que nous saurons vers où il est parti. Anselme, prends des hommes avec toi et devancez nous. Interrogez les paysans des abords de Rodez. Quelqu'un a forcément du le voir passer, ça nous indiquera au moins la direction qu'il a prise.

Allez en route !



La traque pouvait commencer ......
_________________
Queen
    Il avait fallu quelques temps pour que la mésaventure de la mioche arrive jusqu’aux oreilles de la rousse. Mais Queen, bien que pas futé, c’était doutée que si Ixia Ezio et Melyanna ne revenait pas, c’était qu’il c’était passé quelque chose. Et Rodez n’étant pas très attrayant, ils ne s’étaient sans doute pas arrêter pour faire du tourisme et leur achat de la nouvelle année. Non, surtout pas de la part d’Ixia qui lui avait n’avoir qu’une seule hâte qui était de rentré.
    Tout de même, bien que se fichant de comment pouvait se porter la mairie, ou si peu, elle s’était demander comment le maire avait pu laisser une charrette emplis de marchandises et victuailles protégé par deux adultes et une morveuse ! C’était ne pas avoir la tête sur les épaules. Les diligences de marchandises devaient pouvoir être protégé en cas d’attaque de brigands ! Puis ce faire voler était moindre mal face aux séquelles physiques et mentale, surtout pour la gamine.
    C’était quelques jours après l’attaque, elle ne savait plus exactement quand, et puis, qu’est-ce que ça importait ? Bref, je continus. Elle n’écoutait pas ce que criaient les portes paroles dans les marchés en général. Mais celui-ci l’avait intrigué, déjà de par son accoutrement inhabituel pour un crieur, pis ce n’est pas la question ! Lorsqu’elle s’approcha, un élan d’entrain –ou de colère, on ne sait pas- parcourait la foule.
    Queen interrogea un paysan dont un œil semblait essayer de rattraper l’autre, et qui brandissait une fourche en l’air.


      *Raclement de gorge* Excusez-moi très cher ?
      Qu’t’veux qu’oi la d’moi’z’elle ?


    Un élan nauséabond vint prendre Queen au nez et à l’estomac quand l’homme se tourna vers elle découvrant sa bouche sans dents pour lui parler.

      Hum… Oui… Je voudrai savoir ce qu’a dit cet homme pour donner tant d’entrain aux villageois ?
      O, bhé v’là une bon’questouin qu’là. L’ptit gars tou’habillé en fer loà, il o dit qu’là chari’ôte qui transportoin les marchoindise du vl’llage, elle o été attqué por des vilains !


    Vous doutez de la tête que fit Queen le temps qu’elle comprenne…


      Mais je le sais ça ! C’est ce qu’il a dit d’autre qui m’intéresse !
      O ! T’parle d’là réccompoinse por ceux qui trou’ve les vilains ?

      On y vient, explique toi.
      Bhé il o dit qu’le com’te de Noija o Ajax, quelqu’chos’dans s’genre loà, il donna une réccomoinse de 100 écous por qui qui arrêteroa les vilains ! Moa j’ai jamouais vu de com’te, ni même 100 écous por là !

      Tiens, prend déjà ces 10 écus pour tes informations, dit toi que c’est le début de la richesse
      .


    La rousse lui tendit les pièces et se rendit à l’auberge. Dès qu’elle fût dans sa chambre, elle rédigea des lettres à l’intention de tous ces anciens informateur, et écrivis à quelques brigands qui de sa connaissance aurait pu savoir qui et quand.
    Forcément, les 100 écus était attrayant, mais ce n’étais pas ce qui motivait notre rousse cette fois-ci. Bien étrange que cela fut-il, Queen voulait la mort de celui ou celle, si ce n’était les personnes qui avaient fait du mal à Ixia. Et elle était bien décider à remonter leur trace, et s’il le fallait, les abattre elle-même. Dans le courant de la journée, des pigeons lui revenaient, beaucoup de négatif, quelques brèves informations sur tous les étranger se trouvant en Rouergue il y a une semaine, mais cela ne lui servait à rien.
    Elle attendait un pigeon particulier, d’un chef brigand qui lui devait pas mal de chose, et qui saurait certainement l’aider.
    Bah oui ! Elle sympathise avec les brigands et alors ? Vous voyez qu’ça peut aider…

    Bien décidée à faire payer au bourreau d’Ixia, elle enfourcha rapidement un cheval qui n’était pas le sien, bah oui, elle n’allait pas en prendre la charge, autant voler ceux des autres, et elle c’était rendu dans la journée aux abords de Rodez.
    Bien sûr, Queen empruntera un chemin qui par son « instinct » était le bon, et elle se retrouva perdu au beau milieu d’une forêt. Mais c’était un mal pour un bien, car quelques bref souvenir de sa courte et nulle apparition comme brigande il y a quelques temps remontèrent à la surface.

    Elle mit pied à terre et s’appuya contre un arbre en allumant ses plantes.


      Bon, je suis un brigand en fuite. Je ne prends pas la route principale, trop fréquenter, et bien sûre trop simple de me retrouver dessus. Donc, qu’est-ce que je fais…. De Rodez, pas trop le choix, je m’enfonce dans la forêt.

      Ahhhhhhhhhh ! Mais ça s’trouve il est là !


    Elle se serra contre son arbre –quand je vous dis qu’elle est bizarre-.


      Pas de panique, pas de panique, il serait là, il m’aurait déjà dépouillé, voir plus… Bon. Je vais donc me cacher dans la forêt. A pied ou a cheval ? Ca serai moi j’irai à pied, c’est moins rapide mais ça laisse aussi moins de trace… Mais après je dormirai où …


    Bonne question Queen.


      Ah, beh merdum. Il fait nuit. V’là qui est intelligent. Non seulement je parle toute seule depuis un bout de temps, pis j’vais devoir coucher dans la forêt alors qu’y’a ptètre un brigand en fuite. Super.


    C’est que la Queen, ce n’est pas une fana du camping vous vous en doutez, elle est un précieuse sur les bords. Et pas très intelligente. Elle alluma donc un feu, car elle n’était pas douée, mais à l’OST on lui avait au moins appris ça, pis elle savait se défendre la rouquine. Ou au moins, elle se rassurait en sentant sa dague dans sa jarretière et son couteau dans sa botte… Sortez couvert qu’on lui avait dit à Marseille.

_________________
Serregill.
Je file vers l'est, espérant que mes éventuels poursuivant me chercheront sur la route de l'Auvergne, la plus rapide et directe pour quitter le Rouergue.

Je traverse les hameaux qui bordent la cité de Rodez le plus rapidement possible, sans pousser ma monture pour ne pas attirer l'attention.

Je me fond du mieux que je peux dans la foule de paysans et de charrettes qui se dirigent vers la ville pour y vendre leur production.
Une patrouille se déplace dans la foule. Je me dirige vers une ruelle et y reste le temps qu'elle passe. Elle ne m'a pas remarqué. Je continue ma route.

Au bout d'un moment, les hameaux font place à des corps de ferme entourés de champs et de vergers. Quelques troupeaux sont encore dehors mais je me doute que la majorité sont à l'étable en cette saison. Dommage, un porcelet aurait bien fait mon affaire. Je me contente d'une miche de pain et de viande séchée que je mange en avançant.

Les fermes font à leur tour place à des grand espace boisés et relativement escarpés. Je m'enfonce dans les bois, suivant la route qui serpente entre les arbres. Le faible soleil de l'hiver perce à peine à travers l'épais manteau des sapins.

Il fait nuit quand j’émerge enfin des bois et que j'arrive en vue d'Espalion. Le village, bien que relativement petit, arbore quand même ses murailles, m'empêchant de rentrer discrètement en pleine nuit.
Car je compte bien y rentrer, et y rester un moment, le temps que toute cette affaire se tasse. J’espère qu'il ne penseront pas à me rechercher ici, et que je pourrai reprendre ma route après quelques jours de repos.

Quelques maisons sont bien éclairées, en dehors du rempart, mais je n'ai pas l'intention de me faire repérer stupidement en arrivant à cette heure dans une auberge.
Je décide de dormir dehors. Ce ne sera pas la première, ni la dernière fois.

Je démonte dans un repli de terrain. Je pensai ne pas allumer de feu, mais un brusque coup de vent me fait soudain changer d'avis.
Je m'installe, armes à porté de main, bien décidé à me reposer un peu.
Cewenne
Après 10 jours de voyage depuis l'Artois, Cewenne était enfin arrivée à destination. Espalion, la ville qu'elle avait quitté un peu plus de deux semaines auparavant, lui ouvrait de nouveau les bras.

Ereintée par son périple, elle avait pris une chambre à l'auberge avant de pouvoir s'installer correctement dans une des batisses de la ville. Elle avait dormi une bonne partie de la journée et était allée faire un tour dans une des tavernes afin de retrouver ses amis.

Quand elle entra, l'atmosphère lourde, lui sauta au visage. Qu'avait il bien pu se passer pendant son absence. Elle finit par l'apprendre puisqu'on en parlait, assez vivement, dans la brasserie.

Une inquiétude certaine se marqua sur son visage. Ses amis avaient été attaqués mais c'était surtout la chiote qui l'angoissait encore plus. La petite devait être traumatisée. Après tout, elle était jeune et ne pouvait pas imaginer que les gens étaient pour la plupart, vil, cruel, assassin, voleur ou autre. Et même si elle faisait des bêtises, ce qui était normal pour bien grandir, elle avait l'innocence pure d'un enfant.

La blondinette se morfondait, se sentant impuissante. N'ayant plus le coeur à rester dans la taverne, elle sortit et alla errer dans les ruelles. Passant devant le panneau d'affichage, elle s'arrêta et en prit connaissance. Il y avait un peu de tout. Des embauches, des ventes, des recherches de voyageurs et.... Un avis de recherche attira son attention.


Oh !!!

Un dessin d'enfant, représantant deux personnes, pas trop mal fait d'ailleurs ainsi qu'un mot, arborait le parchemin. Le nom qui était indiqué, elle le connaissait, enfin... Du coup, elle n'eut aucun doute de qui était les deux troubles fêtes. C'était eux qui avaient malmené ses amis et une chasse à l'hommes était ouverte. Soit, elle ferait en sorte d'aider au mieux à la capture des gredins et cela commençait par un gravage de leur visage dans sa mémoire.

_________________
Serregill.
Le jour se lève enfin. Fichue contrée, pas moyen de dormir au sec. Je n'ai qu'une envie à mon réveil, trouver une auberge avec un bain chaud et des draps propres.
Je ramasse mes affaires et prend la direction de la ville d'Espalion, marchant à coté de mon cheval, espérant ainsi mieux me dissimuler parmi les passants.

J'arrive au pied des muraille rapidement, après avoir suivi la route qui traverse les étendues de parcelles cultivées.
Ici, point de pont levis comme à Rodez, mais une lourde porte de bois à deux battants, contrôlée par deux gardes qui scrutent les passants.

Je m'arrête à la hauteur de l'un d'entre eux et lui demande quelles nouvelles courent dans la région, prenant le risque d'être reconnu, sachant que je pourrais encore m'enfuir sans trop de difficultés.
Mais il ne m'apprend rien d'intéressant. La peur de la guerre, des moutons qui disparaissent, des démons qui font peur aux enfants.... Rien concernant la recherche de brigands. Tant mieux.

Je rentre dans la ville, et me met à la recherche d'une auberge ou m'installer pour quelques jours, afin de me faire oublier. Je trouve enfin ce que je cherche. L'auberge de "la jument mordorée" est située juste à coté de la porte est de la ville, accolée à la muraille.
Elle semble être du genre d'auberge ou les riches ne viennent pas boire un verre, mais ou on change quand même l'eau du bain entre chaque client. L'endroit parfait.

Un palefrenier vient prendre soin de mon cheval a mon arrivée et je lui lance un écu pour le remercier. Je rentre dans l'auberge par la porte principale. Une dizaine d'hommes sont attablés ou accoudés au comptoir. Une gamine d'une quinzaine d'année sert des choppes à une table. Un homme trapu et chauve se tient derrière le comptoirs.

Je m'approche de lui et lui demande une chambre. Après quelques minutes de marchandage, j'arrive à m'offrir une chambre individuelle pour quatre nuits, ainsi que trois repas par jour et un bain pour 30 écus. C'est plutôt cher, mais je ne veux pas attirer l'attention sur moi en lui demandant de réduire encore plus le prix ou en allant chercher un autre logement.

Je laisse mes fontes à la serveuse qui les monte dans la chambre pendant que je m'attable dans un coin, dos au feu, une bière à la main.

Instinctivement, mes yeux cherchent les échappatoires. La porte d'entrée, les fenêtres de la façade, une porte menant aux écuries, une porte derrière le comptoir menant surement en cuisine, l'escalier menant à l'étage...
Je m'attarde rapidement sur les clients. La moitié d'entre eux n'a pas l'air de la région. Aucun n'a l'air spécialement dangereux.
Le poids de mes armes à ma ceinture me rassure. Je me détend enfin un peu, prêt à passer ici quelques jours de détentes
Queen
    Et voilà, déjà la nuit tombait sur la forêt obscure. Il faisait froid, et la rouquine grelotait à mi-chemin entre frigorifiée et effrayée, car si son raisonnement était juste, sans compter les loups et les renards, elle n’était pas seul dans cette forêt. Queen n’était pas une trouillarde de nature, mais là, elle était complètement seule, et elle entendait des bruits, disons… Pas très rassurants…

    Des bruissements de feuilles, des craquements de branches, des brames de cerfs, des feulements de chats sauvages aux grognements d’ours, et des crépitements de feu ?

    Bon, peut-être certains sons étaient exagérées, mais pour ce qui était du feu, elle était persuadée, et voilà qui avait de quoi raviver la flamme de sa peur –Et sans jeu de mot- Mais notre si courageuse Rouquine, n’irai pas voir tout de suite, évidemment, il fallait d’abord qu’elle se rassure…


      C’est ton imagination, C’est ton imagination, C’est ton imagination, C’est ton imagination…

    Vous l’imaginez-vous ? Les genoux resserrés contre la poitrine, se balançant d’avant en arrière ? On aurait pu croire qu’elle était possédée hein… Mais non ! Tout au contraire, elle méditait un plan d’action. Plus ou moins en tout cas…
    Dans sa tête, il n’y avait pas grand-chose, tantôt des jongleurs, tantôt des jouteurs, pas très réfléchis pour ce qui ne l’intéresse pas la rousse, mais dès que ça touche à sa personne ou à un être qui lui est cher, elle délaisse les amusements de sa boite crânienne et se met à fumer ses plantes pour l’aider à réfléchir.
    C’était ainsi, que pie-pe au bec -Ahah, que je suis drôle- la fumée sortait, de sa bouche et de ses oreilles, et de ceci, elle espérait que ça la réchaufferait, en vain.


      Je suis un brigand caché dans la forêt, je ne reste pas plus de cinq heures sur ma position, et je fais bien attention à effacer mes traces. Les nuits en ce moment sont froides et rudes, les gens ne sortirions pas après le coucher du soleil, je serai donc tranquille pour ce soir. Mais est-ce que je sais que je suis recherchée ? Ou est-ce que c’est une fuite habituelle ? Enfin, vu comme les crieurs en armure le hurle de partout, si j’étais le brigand, je le saurai… Donc on opte pour la course poursuite. Je sais donc que je suis une proie, et qu’on me traque. J’ai plusieurs option qui s’offre à moi, je me dissimule sous un capuchon et je retourne en ville pour me faire oublier, ou je quitte le comté, mais c’est ce qu’on va attendre de moi… Mais en même temps, les villes vont être fouillées aussi…Ah bah... Il n’est pas dans l’merdum s’bigrand…


    Tandis qu’elle réfléchissait –A haute voix- sans même s’en rendre compte, elle s’était mise à affuter sa dague contre un rocher, dans un bruit assez strident, qui finalement, la rassurait, car il cachait les bruits ambiants, mais bon, pas très discrète la rouquine. Ah, bah on est Queen où on ne l’est pas, que voulez-vous, elle ne pouvait pas réfléchir, et faire des choses intelligentes en même temps, comme si… C’était proscrit chez elle. Ou alors en était-elle tout simplement incapable… Mais promis, elle va y réfléchir. Eh oui, déjà, elle a pris quelques résolution intelligente la rousse, fallait pas trop en demandé non plus.

    Quoi qu’il en soit, elle n’avait pas bougé de contre son arbre, son feu avait été décimé par le blizzard givrant, elle tremblait comme elle n’en pouvait plus, puis tant qu’elle était dans la réflexion, elle se souvint qu’elle n’avait même pas prit le temps de regarder les portraits des voleurs avant de partir. Conclusion : Elle agressera toute les personnes qu’elle ne connaissait pas. En espérant juste que ce ne soit pas un brigand qu’elle connaisse... Après tout, Queen commençait à en expérimenter ? Non… Gouter ? Non plus… Apprécier ? Encore moins… Non, mais connaître ça allait très bien.

    La nuit passa très lentement pour l’Armagnançaise. Quand elle eut enfin trouvé le sommeil, un foutu piaf lui picora les doigts, rien de bien agréable donc. Elle c’était levé en grommelant, et c’était rendu compte que le jour c’était levé. Comme c’est beau que la léthargie ! Ça vous accélère le temps, et PAOUM une nouvelle journée. Bon, cette soirée a ce perdre en forêt n’avait rien donnée. L’instinct féminin n’était plus si fiable donc… Tant pis.

    Elle leva les yeux vers le canasson, qui mastiquait de la neige, il était bizarre ce cheval… Puis, sans attendre son reste, elle l’enfourcha et retourna à Espalion. Du moins, elle essaya. Il lui fallut pas mal de temps avant de sortir de cette fichu forêt, mais par chance, elle l’avait déjà traversé il y a quelques mois, elle y avait même retrouvée Lanceline. Ainsi, elle se retrouva près des remparts. On lui ouvrit la herse sans demandé son identité, étrange alors qu’il y avait des recherches.
    Elle traversa au pas le village et se rendit à son auberge, celle tenu par Roger et Moumoune. Elle rendit le cheval à son propriétaire. Puis se décida à retourner au marché, elle voulait absolument voir à quoi ressemblait la personne qu’elle recherchait. Oui, oui, c’est en faisant des erreurs qu’on apprend.

    Comme elle si attendait, elle retrouva son gueux de la veille.


      Oh b’jour m’oizlle ! Alours, vou’n’avoi retrouver nos vilains ?
      Non. Tu n’aurais pas un dessin ? Ou entendu une description de qui nous recherchons ?
      Oh qu’si ! L’bonhom’ d’fer il nous a moutrin ! T’vais t’le dire moua ! Y’avoi un homme très grand et maigrichon du v’sage, il avoi les ch’veux tout friser, pis même qu’iole porte un manteau d’fourrure pour pô avoi froid, pis l’avait une groussa lame et un bouclia.


    Et là, on réitère la tête de débile pour essayer de se faire une image mentale.

      Y’avoi aussi une donzel’ ! Les ch’veux tout jaune, pis e même qu’ello était habilloi tout en noir avec tout com’ toi un cape mi ello la cape ello étoit blanche. Com’ le vilain, elle avoi un lame pis un bouclier.


    Bon, en gros, elle recherchait une blonde habillée en noir, et un frisé avec un mantel. Pratique.

      Merci.
      Et t’me donnoi pas 10 écous ?
      Les meilleures choses sont les plus rares… Ou un truc comme ça.


    Puis la rouquine fila dans les allées sur marchée essayant de repérer de potentiels suspects.

_________________
Leonne
Le jour se lève enfin…

Léonne avait erré toute la nuit dans les collines. Cela devenait une habitude depuis quelques jours, depuis le départ d’Ezio. Elle ne pouvait trouver le sommeil de toute façon, et avait la sensation d’étouffer entre quatre murs, surtout la nuit.

Elle préférait faire de petits sommes dans la journée. C’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour lutter contre le cauchemar qui la tourmenté. Ce cauchemar récurent arrivé tout droit de l’enfance et que seule la présence d’Ezio avait su apaiser rendant ainsi ses nuits à Léonne.

Mais voilà la distance et l’angoisse aidant, la jeune fille rechutait. Il faut dire que l’angoisse était grande, d’autant plus qu’elle avait reçu de mauvaises nouvelles la veille. Ezio et Ixia avaient été attaqué, ils étaient blessés, peut-être grièvement et pour couronner le tout on les avait jeté en prison comme des malpropres. Volés, bafoués, Léonne les imaginait tout deux croupissant dans les geôles de Rodez se vidant de leur sang par manque de soins.

La jeune fille se sentait tellement impuissante fasse à cette situation.
Que faire ? Ce lancer à la poursuite des brigands ?
Mais bien sur petite Léonne
. Se disait-elle
Tu ferais certainement le poids face à un groupe de brigands entrainés. Tu t’es bien regardé ?

Il faut dire que Léonne était plutôt du genre freluquette et n’avait jamais appris à ce battre. Elle n’en avait jamais eu besoin et avait toujours compté sur les autres pour la défendre, son père d’abord, Ezio à présent. Non se lancer à la chasse des brigands n’était décidemment pas une bonne idée même si le village entier était en train de s’organiser pour lancer une chasse à l’homme elle n’y prendra part.

Ce qui lui importait le plus à présent était de rejoindre Ezio, il fallait qu’elle trouve un moyen. Elle redescendit donc en direction du village espérant que déjà les premiers marchants qui arrivaient pour installer leur étal sur le marché d’Espalion apporteraient avec eux des nouvelles de Rodez.

Une fois la muraille d’Espalion franchit, Léonne dirigeât tout droit ses pas vers "la jument mordorée". Cette auberge située à l’entrée est de la ville était la première que l’on rencontrait en arrivant coté marché et elle était donc un point privilégié où aller glaner quelques nouvelles. Qui plus est elle avait depuis quelques jours lié connaissance avec Linette, la fille de l’aubergiste, qui n’était guère plus jeune que Léonne et d’un naturel enjoué et sympathique.

Léonne entra vers l’auberge et regardant à peine du coin de l’œil les quelques clients présents, elle se dirigeât directement vers le comptoir.
Trop absorbé par ses pensée et son idée fixe elle ne prix aucun détour pour commencer son interrogatoire :


Léonne : Bonjour Linette. Dis moi as-tu entendu des nouvelles de Rodez ?

Linette : De Rodez ? Non aucune. Mais pourquoi ? Quelles nouvelles attends-tu ?

Léonne : Tu sais que Ezio et Ixia ont été attaqués par des brigands sur la route entre Millau et Rodez je crois. Je me demandais juste si un voyageur t’en avait parlé. Peut-être quelqu’un les à t’il croisé ? Je n’ai plus reçu aucun pigeon je suis très inquiète.

Linette : Oh bien non, personne ne m’en a parlé. Mais j’ai entendu dire que le Conte de Najac se lançait à la poursuite d’un brigand. C’est surement celui qui les a attaqués.


Léonne s’écroulait sur le comptoir la tête sur son bras. Elle se fichait éperdument de cette chasse à l’homme tout ce qui lui importait était de recevoir des nouvelles de son Ezio. Mais rien. Elle était blanche comme un linge, un peu à cause de l’angoisse qui la rongeait en cet instant, un peu pour le manque de sommeil. Voyant les cernes qui mangeaient le maigre visage de Léonne Linette l’invita à s’assoir un instant. Relevant la tête tout à coup la jeune fille s’adressa aux quelques voyageurs présents dans la salle.

Messieurs l’un d’entre vous se rend-il à Rodez aujourd’hui ? J’aimerais profiter de votre charrette.
_________________
Serregill.
Une personne entre et me fait sortir de mes pensées. Instinctivement, je porte la main à la garde de mon fauchon. Mais un coup d'oeil à la jeune femme qui vient d'entrer me rassure. Frêle et apparemment sans armes, elle ne semble pas être d'un grand danger, qui qu'elle soit.
Ma main quitte mon arme sur cette pensée, mais n'en reste pas très éloignée pour autant. Après plusieurs voyages et de nombreuses rencontres, on apprend à ne pas juger les capacité des gens sur leur apparence.

Elle ne me jette pas un regard, comme à toute les personnes présentes, et se dirige d'un pas qui semble décidé au comptoir pour entamer la discussion avec la serveuse de l'auberge.

Je dresse l'oreille pour entendre ce qu'il se dit, mais bien que près d'elles, une partie du dialogue est couvert par le brouhaha ambiant de l'auberge. Mais j'arrive à saisir quelques mots, et ceux-ci me font imperceptiblement frémir. Rodez, brigands, conte de Na quelque chose. Je jure intérieurement. Ainsi la gamine n'a pas menti, elle fait bien partie d'un famille noble, et cette famille a bien l'intention de me retrouver. Quelle poisse.

Je vois la jeune femme s'affaler sur le comptoir, avant d'être conduite à une chaise par la serveuse. Elle semble effondrée, comme ayant reçu une mauvaise nouvelle.
Peut être pourrait elle me renseigner sur ce qu'il se passe, sur qui me recherche, quels sont les moyens déployés...
Mais il y a un risque non négligeable qu'elle me reconnaisse. Doit-je le prendre ou dois-je m'éclipser discrètement pour qu'elle ne me remarque pas...?

Je m'apprête à m'enfuir dans ma chambre quand elle apostrophe les clients de l'auberge, demandant de la conduire à Rodez...
L'occasion est trop belle, je dois la saisir.

Je m'approche d'elle, prenant l'attitude arrogante du garde de caravane potentiellement chasseur de prime persuadé d'avoir tout vu et un peu trop sur de ses aptitudes à manier les armes. Le plastron de cuir et mes armes à ma ceinture ne feront surement que la conforter dans cette déduction. Tant mieux.

J'viens juste d'arriver d'Rodez. J'vous ai entendu causer d'brigands. Quoi qui se passe exactement? Y's pourrait qu'ca m'intéresse...

Je m'applique à prendre un de ces accents épais et grasseyant qu'on entend plus que dans des vallées reculées ayant très peu de contact avec le monde extérieur.
Cewenne
Les images avaient déferlé toute la nuit dans sa tête. Le dessin représentant les bandits qui s'en étaient pris à ses amis était à présent bien ancré dans sa mémoire. Si elle voyait ces gredins, elle ne se gênerait pas pour prévenir la garde. Toutefois, la vie continuait et il lui fallait se réapprovisionner.

Aussi, en cette matinée, elle alla faire un tour au marché et acheta ce dont elle avait besoin. Bien qu'elle habitait une chambre d'auberge, cela n'empêchait pas de se faire à manger pour bien moins cher que la cantine.

Elle erra dans les ruelles qui menaient aux tavernes et franchit la porte d'une d'entre elle. Il y avait du monde à l'intérieur et après un bref coup d'oeil, elle se dirigea vers ses connaissances alors qu'une homme qu'elle voyait de dos parlait à son amie Leonne.

Remarquant les traits décomposés de cette dernière, elle se rendit à ses cotés ne faisait plus attention à grand chose sachant très bien pourquoi son amie était dans cet état. Elle posa son panier sur la table, s'agenouilla à ses pieds et lui prit les mains.

Elle n'attendit pas que cette dernière réponde au Sire et lui dit.


Leonne, j'ai appris aussi ce qu'il s'était passé et crois moi qu'ils seront vengés. La justice s'occupera de ces gredins et ils pourriront en enfer. Un dessin est affiché sur le panneau des annonces de la mairie et j'ai gravé leur visage dans ma tête. Et même s'il n'est pas bien fait, je suis sûre que je les reconnaitrais si je les voyais !

Elle serra fortement ses mains toujours dans les siennes pour lui donner du courage et sourit.

La blondinette qui n'était pas plus grande ni plus forte que la brunette avait tout bonnement foi.

Courage...

Pourtant, elle ne put rester auprès d'elle d'autres taches l'attendant. Elle se leva le coeur lourd de ne pas pouvoir en faire plus, prit son panier, dit à Linette de prendre soin de son amie, jeta un oeil rapide à l'homme qui avait posé les questions à Leonne et sortit.

Pourtant au fil de la marche qui la conduisait à son champ, elle ne put s'empêcher de se remémorer les traits des bandits et une vision lui apparut soudainement. Elle poussa une exclamation de surprise, lâcha son panier et courut en direction de la taverne...

_________________
Leonne
Un homme armé se manifeste après que Léonne est apostrophé les clients de l’auberge en quête d’une charrette ou d’un cheval. Il s’approche de la jeune fille. Elle l’observe un instant. L’Habit, les armes, la cuirasse couvrant la poitrine, cet homme est sans nul doute habitué à devoir se défendre sur les chemins du royaume. Si c’est un gardien de Caravane ou un homme d’escorte il est fort possible qu’il accepte de l’accompagner à Rodez. Et avec un peu de chance et un cheval elle serait à Rodez en quelques heures. Car elle n’a qu’une seule idée en tête : rejoindre Ezio et Ixia à Rodez, s’assurer qu’ils aillent bien. Elle sait pertinemment qu’Ezio se fâchera, qu’il préférerait ne pas la savoir sur les routes mais elle sait également qu’il lui a certainement mentit sur la gravité de ses blessures. Quand à Ixia, une petite fille de son âge jetée en prison après avoir était attaquée, elle en resterait très certainement traumatisée. Même si Léonne a appris à connaitre la force morale peu ordinaire de cette gamine si attachante, cette idée la révolte au plus haut point.

L’homme lui pose des questions sur les événements, elle se concentre pour comprendre ses propos car il s’exprime avec un fort accent. Il arrive de Rodez, mais il semble tout de même intéressé. Peut-être que la récompense offerte par le Conte de Najac à quiconque contribuerait à la capture des brigands intéresserait cet homme ?

Elle s’apprêtait à lui réponse quand Cewenne fit son entrée dans l’auberge. Son amie lui prodigua des paroles réconfortantes, Léonne admirait l’optimisme à toutes épreuves de cette dernière. Elle se distrait en écoutant un instant Cewenne semble vouloir la rassurer en lui disant qu’ils seront vengés, que les brigands seront prix, que la justice suivrait son cours. Est-ce cela qui importait le plus ? Il fallait avouer qu’elle éprouvait en cet instant une haine certaine pour ce groupe de brigand.
Cewenne repartit aussi vite qu’elle était venu. Léonne eut l’impression de vivre au ralentit le monde entier grouillant autour d’elle tel une fourmilière. Le manque de sommeil la rendait étrangement détachée, mais avec une certaine lucidité quant à ses objectifs. Elle reporta son attention sur le voyageur.


Messire il n’y a pas grand-chose à ajouter, je pense que vous avez entendu le plus important.
Des Espalionnais ont été attaqué par des brigands alors qu’ils étaient sur la route du retour l’un d’eux est une petite fille qui n’a pas encore 6 ans, l’homme qui l’accompagnait est mon compagnon.
Deux personnes sont suspectées.
Le conte de Najac qui est le tuteur de la gamine a octroyé une récompense de 100 écus pour chaque brigand pour celui qui contribuera à leur capture.
C’est là une sommes importante qu’en dites-vous ?
Quant à moi je souhaite me rendre à Rodez.
C’est de là-bas que seront coordonnées les recherche Messire donc si vous êtes intéressé…


Léonne laissa la fin de sa phrase en suspend, guettant une réaction sur le visage de l’homme. Elle se leva toujours en le fixant et se dirigea vers la porte pensant ainsi l’inviter à l’accompagner. Elle ne pouvait plus rester immobile. Le bruissement de la fourmilière tout autour d’elle allait bientôt la faire exploser si elle ne prenait une bouffée d’air frais pour se calmer.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)