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[Rp] D'une simple peinture à la naissance d'une amitié...

Aude_elisa
Quelque chose me manque… Une chose que j’ai l’envie de réaliser depuis pas mal de temps maintenant. Un portrait de ma personne, effectué par un peintre de renom du royaume. Non pas que je sois égocentrique loin de là, mais quel bourgeois, quel riche, quel noble ne sait pas fait peindre le portrait ?

Ma décision est prise, il me faut donc faire quelques recherches… Aubert sera parfait pour cette mission, je pars donc à sa recherche… Écumer les tavernes, les rues afin de le retrouver :


-Bon sang ! Aubert… Où te caches-tu encore ?

Un sursaut me prend, alors que sa voix retentit juste dans mon dos.

-Je suis là m’dame, vous me cherchiez ? Que se passe-t-il ?
-J’ai besoin de votre aide !
-Je vous écoute…

Sourire qui se dessine :

-Vous êtes une perle, Aubert, j’ai de la chance de vous avoir…
-Oh merci m’dame !
-Donc j’aimerais que vous effectuez des recherches pour moi…
-Quel genre ?
-Un peintre, le meilleur du royaume… J’aimerais avoir un portrait de moi.
-Bien m’dame, je me mets au travail de suite…
-Parfait ! Merci Bien Aubert… Sachez que vous serez récompenser !

De voir la joie sur son visage, il était assez vieux… Il me suit maintenant depuis des années. Toujours présent, n’ayant ni femmes, ni enfants. Je dirais qu’il a consacré sa vie à me suivre, ou presque. Tout abandonné pour suivre une petite bourgeoise partout où elle se déplacerait, être aux petits soins… Oui il était merveilleux. Aubert, pour rien au monde je ne changerais de valet.

Les jours passent, et il recueille tout les éléments dont j’ai besoin en très peu de temps. En Bretagne, une peintre du nom d’Annaell de Kermeur… Non loin de lande bretonne, paysage typique de Bretagne, elle exerce en un manoir, à l’extrême ouest de la Bretagne.


-Merci Aubert ! Fais préparer le coche, nous allons en Bretagne mon cher !
-Bien m’dame, j’y cours !
-Attends, une petite minute, je t’ai parlé d’une récompense… Que souhaites tu ?
-Je… Je ne sais pas… Rien, vous savez, vous n’avez rien à m’offrir, je suis à votre service, je ne désire rien venant de vous…
-Aubert, mon cher Aubert… Je souhaite te faire plaisir, rien de plus… Pour toutes ses années passaient à mes côtés.
-Je ne sais m’dame, je vais y réfléchir, voulez bien ?
-Oui ! Maintenant tu peux y aller…

Le coche prêt… Nous partons de Limoges afin de rejoindre la Bretagne. L’extrême ouest… Le chemin n’est pas facile à trouver… Mais les bretons nous donnent quelques indication et enfin nous trouvons…Les landes Bretonne, merveilleux paysage, composé d’arbrisseaux, le vent est présent, mais doux… Et les tons de ce paysage ne le rend que plus magnifique encore… Mauve, violacé, or sur un ton de végétation vert foncé.

-Regarde Aubert comme le paysage est sublime…

Le valet en reste coi, pas un son ne sort de sa bouche… Quand au loin, je remarque le fameux manoir. Je décide de terminer la route à pieds… Cela ne me fera aucun mal de profiter de l’air marin qui vogue dans le coin.
Mes azurs s’émerveillent devant tant de beauté… Mais je ne perds pas mon objectif de vue. Me faire peindre le portrait…

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**Merci Jd Catherine**
Annaell
Dans le bureau du vicomte, le maître des lieux était occupé à rédiger des missives, à quelques pas de son épouse qui s'était installée dans un fauteuil pour lire un traité de soins. Un feu crépitait tranquillement dans la cheminée. Annaell appréciait ces après-midi où ils passaient la journée ensemble, simplement dans la même pièce, sans forcément se parler, juste en relevant parfois la tête pour échanger un regard ou un sourire. Leurs caractères à tous les deux étant ce qu'ils étaient, ces moments de paix n'étaient pas désagréables. Chacun avait à s'occuper; ce silence tranquille leur permettait de travailler sans être dérangés. Annaell avait toujours besoin de repos, davantage qu'avant, la disparition en mer (bien que momentanée) de son époux ayant fortement ébranlé son coeur. S'il n'était pas réapparu pour la serrer dans ses bras, elle en aurait perdu l'esprit... Quelques semaines après son retour, elle s'était remise de ses émotions mais elle se sentait encore fatiguée, souvent à fleur de peau.

On frappa. La porte s'ouvrit sur le visage de Manon, la plus grande des jeunes servantes :


"Monseigneur ? Il y a une dame de qualité là-dehors, qui voudrait rencontrer madame pour un portrait."

Trilo tourna la tête vers son épouse. Annaell se redressa, curieuse, puis posa son livre sur la petite table et se leva en remettant en place les plis de sa robe.


Hé bien j'espère que tu ne l'as pas laissée attendre dehors ! Tu peux la mener au salon. Je descends.

Quelques minutes plus tard, Annaell s'était reparfumée, avait redressé les boucles de sa coiffure, et avait passé une étole sur ses épaules pour les protéger de la fraîcheur. Elle descendit au salon et poussa la porte avec un sourire pour accueillir sa visiteuse :

Le bon jour à vous ! Je suis Annaell de Kermeur, soyez la bienvenue.
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Aude_elisa
La Bretagne et ses beaux paysages… L’air frais, pur. Je dois l’avouer cela fait du bien.
Je me laisse à rêver… Emmener ma petite merveille ici lieux, lui faire découvrir le paysage, si elle ne l’a guère fait.

Quand une femme s’avance vers moi.. Je suis au bon endroit. Enfin je vais rencontrer cette fameuse dame peintre.
Encore quelques instant d’attente. J’en profite pour discuter avec Aubert :


-Alors dis moi… L’endroit te plaît ?
-Oh oui m’dame, c’est tout simplement magnifique…
-En effet… Et as-tu repensé à ta récompense ? Sais tu ce que tu voudrais ?
-Non m’dame, enfin si… Pleins choses que je voudrais, mais ce n’est guère à vous de me les donner.
-Dis moi… qu’aimerais-tu ?
-En vérité, vous savez que j’apprends à manier les armes depuis un moment maintenant… Afin de pouvoir vous protéger au cas où… J’ai fais pas mal de progrès… Et j’aimerais acquérir une arme. Dague ou une longue épée… Une arme qui me servirait…
-Et bien mon bon Aubert… Nous te trouverons cela !

Pas le temps de terminer cette petite conversation qui de toute façon était presque close… J’aurais juste voulu ajouter un petit mot, mais tout cela se fera plus tard. Nous en rediscuterons.. Lui et moi ! Nous sommes emmenés tout deux dans un salon… Quelques minutes d’attente, et une femme pénètre dans la pièce.

-Le bon jour ! Aude Elisa Casaviecchi, enchantée. Et merci pour cet accueil.

Sourire chaleureux à son intention, avant de poursuivre :

-Il paraitrait que vous faites des portraits ? Les meilleurs de ce que j’ai pu entendre… J’aimerais si possible que vous en faites un de ma personne.

Allez droit au but, de toute façon, je suis ici pour cela… Et non pour autre chose.
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**Merci Jd Catherine**
Annaell
Je suis ravie de faire votre connaissance, dame Casaviecchi. Et je suis honorée que vous ayez fait le déplacement pour me rencontrer... Beaucoup se contentent de m'envoyer des croquis de leur personne par courrier. Je préfère peindre les modèles vivants !

Un sourire des plus naturels était sur le visage de la vicomtesse qui prenait place sur un fauteuil devant sa visiteuse.

Je suppose que le voyage s'est déjà avéré fort long, alors je ne vous ennuierait pas avec les bavardages d'usage entre dames. Du moins, pas pour le moment. Dites-moi plutôt la manière dont vous imaginez votre portrait ! Est-ce pour une circonstance officielle, familiale, ou pour votre plaisir ? Le ton ne sera pas le même selon cette première manière de brosser le portrait. Voulez-vous quelque chose de sobre, ou de coloré ? Un fond neutre, un paysage, des enluminures,un blason... ?

Les yeux d'Annaell pétillaient à cette énumération de questions destinées plutôt à amener sa visiteuse à sourire qu'autre chose. Tout en parlant elle observait déjà le visage de cette dame. Elle la trouvait charmante, agréable à regarder. La peindre serait un plaisir, si tant est que le modèle était de bonne compagnie et assez patiente pour ne pas s'énerver. En effet, peindre un portrait de qualité demandait de longues heures d'immobilité, puis de nouvelles heures de séchage... sans compter les reprises, les secondes couches, d'autres séchages, le vernissage...

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Aude_elisa
Le sourire qui ne quitte pas mes lèvres en écoutant la dame. Toujours chaleureuse, je ne peux en être autrement, j’ai été élevée ainsi.

-Je préfère être un modèle vivant, les croquis sont souvent fait à la va vite… Une idée de la personne à peindre, alors qu’un modèle en chair et en os, c’est tout de suite plus vrai… Nous voyons chaque traits, chaque détails peut être peint à la perfection et c’Est-ce que je recherche…

J’écoute l’énumération de questions… Et j’en souris. Elle veut des détails, elle doit chercher absolument la perfection, et j’aime cela.

-Tout d’abord, sachez que cela n’est demandé que pour mon plaisir personnel, rien d’officiel, ni même familial. Je voudrais quelque chose de plutôt sobre, ça me caractériserait mieux, je suis de nature calme, douce…

Un temps de pause, afin de reprendre mon souffle pour poursuivre :

-Concernant le fond… Un fond plutôt neutre, avec quelque enluminures, je n’ai aucun blason. Que tout cela représente la douceur, c’est tout ce que je vous demanderais.

Etre la face à elle, debout… Et ce sourire qui ne me quitte pas, qui illumine mon visage, je suis heureuse de l’avoir trouvée, elle semble parfaite !

-Dites moi, cela fait longtemps que vous exercez ?
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**Merci Jd Catherine**
Annaell
- Mais ne restez pas debout, voyons, prenez un fauteuil.

D'un geste, Annaell invita sa visiteuse à s'asseoir. Manon refit son apparition pour servir une collation disposée sur un joli plateau qu'elle installa sur une table basse à côté des fauteuils, avant de se retirer discrètement. Profitant du bref moment de distraction que son entrée avait provoquée, Annaell regarda avec attention le visage de la dame, évaluant mentalement les courbes de la mâchoire, l'arrondi des pommettes, la forme du nez, l'ourlet de la bouche... Une jolie femme, au port de tête noble. La peintre sourit lorsque leurs regards se recroisèrent.

- Je vais noter tout cela. Ce genre de précisions me permettent de mieux cerner la peinture que vous aimeriez. Et pour vous répondre, disons que je peins depuis très longtemps... J'ai appris au couvent à faire les belles lettres puis les enluminures, et à dessiner des plantes ou des oiseaux afin d'étudier la nature. De là... je me suis exercée au dessin puis à la peinture. Mais cela ne fait que deux ou trois ans que je réalise des portraits pour les vendre. Un instant... Manon !

La brunette en robe frivole réapparut dans l'encadrement de la porte.

- Oui madame ?
- Va me chercher mes fusains et des vélins.
- Bien madame, tout de suite.


La coquette Manon exécuta un demi-tour étudié qui fit voleter les pans de sa robe, provocant chez sa maîtresse un haussement de sourcil à la fois amusé et désabusé. La servante était dans une période de la jeunesse où elle essayait des vêtements très colorés, très décolletés, et frôlant souvent l'indécence. Annaell la laissait faire, abandonnant à la vieille nourrice Margaux le soin de faire la morale à la jouvencelle.

- À propos, vivez-vous à l'auberge le temps de votre séjour ? Il nous faudra nous rencontrer un certain nombre de fois pour que je puisse vous peindre aussi joliment que vous l'aimeriez. Si cela ne vous rebute pas, j'aimerais aussi que nous passions quelques moments dehors, il y a ici de très belles lumières qui vous feront au visage un éclat tout à fait différent.

Les lumières dorées de la fin du jour, sur la lande, au-dessus des falaises... et pourquoi pas, discuter tout simplement.
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Aude_elisa
Une invitation à m’assoir, je la saisie de suite et m’installe su le siège présenté. Mes jambes se croisent comme à mon habitude, les deux mains se joignent pour se retrouver sur le haut des cuisses. Et le sourire qui ne quitte pas mes carmines. La dame qui m’a accueillie entre avec différente collation, je la remercie donc par un signe de tête.

Puis j’écoute les dires de mon hôte, ainsi donc plusieurs années à s’exercer. Parfait, oui elle est tout simplement parfaite ! D’ailleurs, elle parle de prix… Autant l’aborder de suite.


-Vous prenez combien pour un portrait tel que je vous l’ai demandé, je suis prête à mettre un prix assez conséquent, d’autant plus si le travail m'éblouie les yeux… Ce que je ne doute pas.

Nouveau sourire, puis attendre qu’elle est finit de discuter avec la jeune domestique.
Puis reprendre pour répondre à la question posée :


-J’avoue que je n’ai pas pensée à l’endroit ou je vais séjourner. Je suis venue ici directement, sans prendre la peine d’étudier les endroits ou je pourrais dormir. Connaissez vous des hôtels particuliers ? Je préfère à une sordide auberge.

Cela pourrait mal passer. Mais je ne vais pas mentir, j’aime le luxe et les beaux endroits. Je ne vais pas aller me coucher dans une auberge, même si celle-ci est bien entretenu, ce n’est pas mon genre.

-Passer du temps dehors, ne me rebute en aucun cas, nous pourrons donc le faire. Je me doute bien que le portrait ne se fera guère en une seule journée, sinon ce serait du travail bâclé, ce que vous ne faites probablement pas. Je viendrais vous voir chaque jours si le travail ne vous assaille pas trop. Sinon je serais à votre disposition.
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**Merci Jd Catherine**
Annaell
Manon ne mit que peu de temps à trouver les fusains et les vélins d'Annaell et bientôt elle fut redescendue. Dès qu'elle eut donné le matériel à sa maîtresse, elle s'éclipsa. La vicomtesse reprit donc sa discussion, tout en cherchant dans la petite boîte le fusain qui lui conviendrait pour les premiers croquis.

- À propos du prix, pour un portrait personnalisé, qui me prendra bien plus de temps qu'un travail simple, je demande trois cent écus. Je vous propose de prendre une chambre à l'auberge de madame Mathilde, c'est un établissement très bien tenu et de bonne qualité, dans lequel j'ai fais quelques séjours avant que d'habiter ici.

Jugeant que la dame pourrait se demander pourquoi donc elle avait habité à l'auberge au lieu de vivre au manoir, elle poursuivit :

- À vrai dire je ne vis ici que depuis trois ou quatre ans... au manoir, je veux dire. Trilo est mon compagnon depuis environ cinq ans. Je vivais donc chez mes parents, ou à l'auberge.

Elle ne dit pas que l'appellation "chez mes parents" se rapportait à une pauvre bâtisse qu'elle avait retrouvée en ruine, unique propriété des paysans pauvres qui lui avaient donné le jour... Souriant doucement, elle traça les premiers traits du visage, le pli de la bouche qu'elle trouva charmant, la courbe du nez, l'ovale d'un oeil. La femme était plutôt jolie, elle serait agréable à peindre.

- Puis-je vous proposer de m'accompagner cet après-midi en promenade ? J'ai besoin d'air frais et nous pourrons ainsi convenir d'un endroit qui vous plairait, où nous pourrions mettre en valeur votre visage à la lumière du soleil. À moins que vous ne soyez lasse ?
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Aude_elisa
La jeune domestique refait surface, après mes quelques explications quand à ce que je souhaite de mon portrait. Un sourire à son intention, avant de reporter mon attention sur l’artiste peintre.
Le prix est convenable, trois cent écus, n’est rien pour moi. Je pourrais même m’en payer plusieurs.


-Le prix est parfait. Quand à la chambre ans une auberge… N’y a-t-il pas un endroit plus luxueux, si je puis dire ? Les auberges, ce n’est pas le lieux où je me rends durant un séjour. J’essaie toujours de trouver un hôtel particulier. Vous n’en connaissez point dans le coin ?

L’idée même de pouvoir dormir dans une chambre d’auberge, même si celle-ci est bien tenu, me rebute au plus haut point. Si je n’ai vraiment pas le choix… Alors j’abdiquerais, mais je préfère largement un hôtel à une auberge. Chacun ses préférences…

Je l’écoute sans mot dire, non pas que son histoire est inintéressante, loin de là. Sauf que je n’ai guère mots à ajouter à la situation exposé. En compagnie d’un homme depuis cinq années maintenant, elle vivait la première chez ses parents où à l’auberge. Guère besoin d’épiloguer cent sept ans sur le sujet.

Sourire charmant je lui offre, quand à la proposition. Une balade ne me ferait guère de mal. Prendre l’air frais de Bretagne… Admirer les paysages Bretons. Très bonne idée que celle-ci. Et en toute discrétion, elle commence mon portrait… Je n’ai rien remarqué au début, mais en me penchant un peu plus sur sa manière de se tenir, j’ai pu le remarquer.


-Une balade me semble parfait. Vous pourriez ainsi me faire découvrir quelques coins de votre habitat, qui semble tout bonnement magnifique. De ce que j’en ai vu en arrivant… Il m’en reste forcément à découvrir. Ça ne sera donc pas de refus.

Lasse, je ne le suis point. Au contraire, je suis plutôt enjouée, heureuse d’être en ces lieux.

-Ma lassitude n’est point. Où m’emmèneriez vous ?
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**Merci Jd Catherine**
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