Judas
[Dans l'une des demeure du Ried, du coté de Verneuil, Avril 1461]
Frayner attendait là, sagement assis sur le rebord d'un lit Vicomtal. Du pourpoint aux poulaines le seigneur semblait s'être attifé pour un jour de fête. Pourtant, si évènement il fallait assortir à la tenue, Judas aurait pu porter l'habit de deuil. Isaure était là. Là, en Alençon, là oui, là où il avait prévu d'aller s'encanailler et de courir la gueuse et la campagne avec son récent ami Shynai du Ried, aimable hôte momentané. A peine avait-il cru jouir d'une semaine de liberté que l'ombre capricieuse de sa jeune épouse avait surgit, accompagnée de Rose et de leur nourrice.
Il passa le plat d'une senestre gantée de cuir sur la courtepointe brodée, machinalement. Plus aucune trace de sa nuit avec l'ex intendante ne subsistait, et sa jarretière oubliée se tenait soigneusement repliée dans l'une de ses poches. Rosalinde était distraite au sortir du lit, le temps l'avait mis à jour comme une évidence. Surtout avec la gueule de bois. L'homme fixa la porte de la chambrée dans l'expectative.
Brunehaut allait-elle être en retard? Ou découvrirait-il que cette histoire de croquis n'était qu'une sinistre blague de coutume réservée aux étrangers? La porte ne répondit rien. Judas mâchonna sa langue, pensif. Le Ried lui avait alloué sa "Grande Noé" pour allonger ses nuits Alençonnaises, et son vassal, fringuant goupil ducal, une suivante de Moulicent toute apprêtée à ses désirs. Autant dire que Frayner était un hôte choyé. La femme de ce dernier d'ailleurs, s'en venait le croquer. Ou comment accepter de saugrenus services tout en se persuadant que ce n'était que pour la postérité. Un portrait de nu du satrape dans le salon de Sabaude, ou mieux près du lit de sa compagne n'était pas une idée si déplaisante après tout...
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Vive le Roy! Oups, mes blasons y sont tombés dans la purée!
Frayner attendait là, sagement assis sur le rebord d'un lit Vicomtal. Du pourpoint aux poulaines le seigneur semblait s'être attifé pour un jour de fête. Pourtant, si évènement il fallait assortir à la tenue, Judas aurait pu porter l'habit de deuil. Isaure était là. Là, en Alençon, là oui, là où il avait prévu d'aller s'encanailler et de courir la gueuse et la campagne avec son récent ami Shynai du Ried, aimable hôte momentané. A peine avait-il cru jouir d'une semaine de liberté que l'ombre capricieuse de sa jeune épouse avait surgit, accompagnée de Rose et de leur nourrice.
Il passa le plat d'une senestre gantée de cuir sur la courtepointe brodée, machinalement. Plus aucune trace de sa nuit avec l'ex intendante ne subsistait, et sa jarretière oubliée se tenait soigneusement repliée dans l'une de ses poches. Rosalinde était distraite au sortir du lit, le temps l'avait mis à jour comme une évidence. Surtout avec la gueule de bois. L'homme fixa la porte de la chambrée dans l'expectative.
Brunehaut allait-elle être en retard? Ou découvrirait-il que cette histoire de croquis n'était qu'une sinistre blague de coutume réservée aux étrangers? La porte ne répondit rien. Judas mâchonna sa langue, pensif. Le Ried lui avait alloué sa "Grande Noé" pour allonger ses nuits Alençonnaises, et son vassal, fringuant goupil ducal, une suivante de Moulicent toute apprêtée à ses désirs. Autant dire que Frayner était un hôte choyé. La femme de ce dernier d'ailleurs, s'en venait le croquer. Ou comment accepter de saugrenus services tout en se persuadant que ce n'était que pour la postérité. Un portrait de nu du satrape dans le salon de Sabaude, ou mieux près du lit de sa compagne n'était pas une idée si déplaisante après tout...
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Vive le Roy! Oups, mes blasons y sont tombés dans la purée!