Acanthe
Un voyage ça se prépare, ça sorganise.
Surtout quand on part tout là-haut au pays des pommes.
Et surtout quand la dame a le ventre tout rond et que peut-être bien quils reviendront plus nombreux.
Le problème cest que lorganisation, ce nest pas la plus grande qualité du barbu. Et puis il veut tellement que sa petite merveille soit bien, confortable à larrière de la charrette.
Alors il a observé les voyageurs passants à Millau, il a questionné, demandé des conseils à qui voulait bien lui en donner.
Commençant par le commencement, il a bâché lhippomobile. Pas une mince affaire. Il lui a fallu trouver une toile, résistante et étanche. Et blanche parce que cest mieux, question de fraîcheur, bien que la Normandie ne soit pas réputée pour ses fortes chaleurs.
Mais par acquit de conscience il la choisit blanche, plutôt crème ou grise en fait. Et puis le jour où ils iront promener leurs chausses plus vers le sud il ne regrettera pas ce choix.
La toile en main, marchandé à un commerçant ambulant un brin suspect, il demanda à une tisserande du village de lui faire quelques raccords.
Bien solide avec de doubles coutures si possible.
Quelques truites et autres goujons plus tard, il tient enfin le toit de leurs nuits étoilées.
Un peu de travail sur la charrette simposait aussi,
renforcer les parties les plus fragiles lui semblait nécessaire et monter une petite charpente afin dy fixer la toile lui paraissait la solution la plus simple.
Cest à son atelier de charpentier quil se rendit pour effectuer les travaux. Le bois était là, les outils en nombre, avec un peu dhuile de coude et beaucoup dimagination il devrait pouvoir en sortir quelques choses de présentable.
Les deux essieux sont donc apprêtés en conséquence, cest quil va y avoir du poids au-dessus. Et du mouvement certainement.
*Attention, je vois déjà les petits poings de la belle au barbu se coller sur les hanches avec dans le regard une interrogation qui fleurit.
Quil ny ait pas de mésentente japporte une précision, il y aura les malles, quelques victuailles, un pucier, lAcanthe qui nest pas un poids plume.
Ca pèse tout ça !
Il peut maintenant sattaquer à la structure du toit, arrondi si possible. Ou en pente, mais il y aurait une perte de place évidente.
Quà cela ne tienne, le barbu cogite donc, et comme souvent dans ces moments-là, cest la barbe qui se fait gratter, les yeux qui se plissent.
Faire un arrondi, courber le bois ! Il inspecte son atelier, teste différentes essences.
Se regratte la barbe et replisse les yeux mais cette fois avec satisfaction. Il a trouvé, le frêne sera parfait pour ça, souple et résistant.
Il ne lui reste plus quà débiter le bois nécessaire.
Une bonne journée de travail dans les paluches plus tard, il assemble le tout. Cest solide. Pas digne dune charpente de lépoque romane, mais solide.
Pour finir il fixe la toile, la tend. Ca ressemble à quelque chose dhabitable, on ne tient pas debout certes, mais il y a assez despaces pour y vivre et y dormir surtout le temps dun voyage. Et puis lexiguïté de lhabitat nest pas pour lui déplaire, toujours au plus près delle.
Une dernière mesure, un dernier plan pour aujourdhui. Il élaborera le pucier conjugal demain. Pour lheure, retour à lEspinasse.
Ramenant la charrette maintenant couverte chez eux, il pourra laménager sous le regard avisé de son Aely.
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Surtout quand on part tout là-haut au pays des pommes.
Et surtout quand la dame a le ventre tout rond et que peut-être bien quils reviendront plus nombreux.
Le problème cest que lorganisation, ce nest pas la plus grande qualité du barbu. Et puis il veut tellement que sa petite merveille soit bien, confortable à larrière de la charrette.
Alors il a observé les voyageurs passants à Millau, il a questionné, demandé des conseils à qui voulait bien lui en donner.
Commençant par le commencement, il a bâché lhippomobile. Pas une mince affaire. Il lui a fallu trouver une toile, résistante et étanche. Et blanche parce que cest mieux, question de fraîcheur, bien que la Normandie ne soit pas réputée pour ses fortes chaleurs.
Mais par acquit de conscience il la choisit blanche, plutôt crème ou grise en fait. Et puis le jour où ils iront promener leurs chausses plus vers le sud il ne regrettera pas ce choix.
La toile en main, marchandé à un commerçant ambulant un brin suspect, il demanda à une tisserande du village de lui faire quelques raccords.
Bien solide avec de doubles coutures si possible.
Quelques truites et autres goujons plus tard, il tient enfin le toit de leurs nuits étoilées.
Un peu de travail sur la charrette simposait aussi,
renforcer les parties les plus fragiles lui semblait nécessaire et monter une petite charpente afin dy fixer la toile lui paraissait la solution la plus simple.
Cest à son atelier de charpentier quil se rendit pour effectuer les travaux. Le bois était là, les outils en nombre, avec un peu dhuile de coude et beaucoup dimagination il devrait pouvoir en sortir quelques choses de présentable.
Les deux essieux sont donc apprêtés en conséquence, cest quil va y avoir du poids au-dessus. Et du mouvement certainement.
*Attention, je vois déjà les petits poings de la belle au barbu se coller sur les hanches avec dans le regard une interrogation qui fleurit.
Quil ny ait pas de mésentente japporte une précision, il y aura les malles, quelques victuailles, un pucier, lAcanthe qui nest pas un poids plume.
Ca pèse tout ça !
Il peut maintenant sattaquer à la structure du toit, arrondi si possible. Ou en pente, mais il y aurait une perte de place évidente.
Quà cela ne tienne, le barbu cogite donc, et comme souvent dans ces moments-là, cest la barbe qui se fait gratter, les yeux qui se plissent.
Faire un arrondi, courber le bois ! Il inspecte son atelier, teste différentes essences.
Se regratte la barbe et replisse les yeux mais cette fois avec satisfaction. Il a trouvé, le frêne sera parfait pour ça, souple et résistant.
Il ne lui reste plus quà débiter le bois nécessaire.
Une bonne journée de travail dans les paluches plus tard, il assemble le tout. Cest solide. Pas digne dune charpente de lépoque romane, mais solide.
Pour finir il fixe la toile, la tend. Ca ressemble à quelque chose dhabitable, on ne tient pas debout certes, mais il y a assez despaces pour y vivre et y dormir surtout le temps dun voyage. Et puis lexiguïté de lhabitat nest pas pour lui déplaire, toujours au plus près delle.
Une dernière mesure, un dernier plan pour aujourdhui. Il élaborera le pucier conjugal demain. Pour lheure, retour à lEspinasse.
Ramenant la charrette maintenant couverte chez eux, il pourra laménager sous le regard avisé de son Aely.
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