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[RP ] La charrette de ma dame est avancée !

Lebarbu
Un petit papier déposé sur une table, une écriture fine et élégante, quelques mots….un « je t’aime ! Ta Aely » pour conclure.
Comme une invitation……..Il n’en faut pas plus pour émoustiller un barbu, surtout celui-ci.




Mon homme,
Veux-tu m'accompagner à Rodez………. ?


A peine lu qu’il se voit déjà dans la charrette l’Acanthe, aux côtés de sa moitié*. Parce qu’une moitié ne se déplace jamais sans sa moitié. Sinon il manque quelque chose, ça créait un vide.

La brunette s’affaire déjà autour de l’hippomobile que son pêcheur de mari rejoint aussitôt. A en voir le regard qu’ils s’échangent on comprend qu’il flotte dans l’air comme des souvenirs de voyages récents. Il y a tellement d’eux dans cette charrette que le moindre périple à bord, même de trois jours, les comble de bonheur.
Les ballots de paille sont installés, avec toujours cette particularité du dossier renversable. Pour une sieste ou une envie soudaine et crapuleuse, plutôt la sieste peut-être étant donné les rondeurs que la forgeronne prend chaque jour du fait de l’habitant qui séjourne en son petit bidon.
C’que t’es belle Aely !

Des victuailles, des couvertures, une malle bien remplie. Il ne manque plus qu’Héphaïstos et le convoi sera prêt à partir. C’est donc au pâturage qu’ils se rendent et ramènent le canasson pour compléter l’attelage.
Il ne manque rien ? Non ! Mais quelqu’un oui ! Mel arrive, baluchon sur l’épaule.

Avant de partir, le couple recouvre d’attentions leur fils. Parce que Kundera ne sera pas de ce voyage, il restera entre les mains câlines de leurs ami et amies.
Ca le déchire un peu l’Acanthe cette séparation, courte, mais quand même. Plus de langes à changer pendant trois jours…..ça va lui faire bizarre au barbu. Mais qu’il se rassure, bientôt, d’ici un mois, il sera de nouveau débordé par les pouponneries.

Profitant de ce que les filles discutent de trucs de filles, il emporte le fiston à l’intérieur de la charrette.

- C’est ici qu’t’es né Kundera…..juste là ! Oui oui, ici ! T’étais tout petit, nous on était heureux.
Et c’est aussi ici qu’maman et moi……enfin…qu’on s’est aimé pour faire une p’tite sœur ou un p’tit frère.
On s’est aimé très souvent sur cette paille…..


*Le saviez-vous ?
L'expression « ma moitié » remonte à l'Antiquité, de Platon.
Platon voit l'amour comme la recherche d'un être complémentaire (peu importe son sexe) afin de former un humain complet. D'où l'emploi du terme « Moitié » pour désigner l'âme sœur !
Laely
Le départ est imminent. Dans le jardin de Lona et Kikou, les trois voyageurs sont prêts à cahoter vers Rodez. Le petit Kundera construit au sol un édifice branlant sur le pavé avec des cubes. Il est marrant ce marmot, il attend l'instant où tout s'écroulera. la joie quoi.

- Merci de vous en occuper pendant notre courte absence.

Lona elle tient le dernier de la famille dans ses bras. Robin. Il a les poings fermés et dort du sommeil du juste sous l’œil attendri et protecteur de Kikou. Ça lui rappelle l'Acanthe et sa jalousie possessive bien légitime envers son fils.

- Je vais m'en occuper moi coupe de sa petite voix aigüe Louise-Anne. Ben mince, faut qu'j'apprenne non ? Quand j's'rai mariée si j'saurais pas m'occuper de ma brochet-niture c'est mon nez pou qui d'viendra teigneux.

Elle attend pas de réponse et instantanément s'allonge aux côtés de Kundera. Ben vous savez quoi ? Ça rassure quand on voit la scène.

- On file mes amis ! On va revenir avec plein de bois à en faire péter les greniers de Millau.

Une accolade franche et généreuse, un baiser à Kunde qui se marre aux élucubrations de la pie-borgne, et tous trois grimpent dans la charrette.

- Allez en route. on sera pas malheureux avec notre charrette. Et Aely de clamer : " Combien de voyageurs, combien de cochers qui sont partis joyeux pour des courses lointaines eussent souhaités l'avoir !" La fin de la phrase se perd dans le fracas assourdissant des pierres concassées par les roues de la carriole.

Le roulis berceur au rythme du pas d'Héphaïstos, la brise devenue fraîche en cet été qui expire les emportent vers la Mère Capitale : Rodez. Il y a des étoiles Rouergates qui scintillent dans un ciel royal.


Au petit matin la charrette franchit les portes de la ville principale du Rouergue. Direction la mairie pour se pourvoir d'une autorisation de coupe de bois. C'est chouette de retrouver l'odeur administrative. Les employés qui se branlent les cloches en se racontant une vie de famille que le public tout-venant ne leur soupçonne pas, ne leur soupçonnera jamais. les couloirs faussement moroses. Les conseillers municipaux avec leurs paperasses sous le bras. Les brigands poings liés qui semblent errer vers leur destin merdeux.

On serre des mains. On nous sert distraitement des : "Ca va toi ?" On répond : "Ca va merci...et toi ?" Rien de plus hypocrite que de demander aux gens comment ils vont. non mais franchement, on ne s'est plus revu depuis lulure, on ne s'est jamais envoyé de courrier et on se demande si ça va. On répondrait "Non, ça ne va pas" tu ferais quoi ? Hein ? Bien ennuyé là le faux-cul.

Bref on retrouve les mêmes tâches aux murs, les parchemins moisis...

Enfin le fameux sésame décroché on se dit qu'on a trois jours pour ramener du bois à Millau. Pas de temps à perdre.
Le premier jour est une catastrophe pour Aely. A peine trois stères de bois débités. Elle en peut plus. Elle a mal au ventre et se déclenche quelques contractions. Alors elle décide de stopper là ses cours d'apprentie bûcheronne.

En attendant le début de soirée et le retour de Mel et de son barbu, la brunette partage sa journée entre les soins à fournir à son cheval, les tavernes...vides et quelques errances dans une ville...morte. Idéal pour penser à ses amis Lona, Cleo et Donnolae, Kikou, Louise, sa soeur et son fils.
Des gens simples qui préfèrent les petits comités, des gens d'une espèce périmée, vêtus chichement mais qui savent encore faire tenir une plume sur leur oreille et qui savent déplacer de gros chats endormis avec précaution pour vous servir une chopine de cervoise. Des gens dont vous humez les prémices d'une blanquette de veau. Rien ne cuit encore, mais vous devinez que c'est dans l'air.

Le bonheur quoi.
Lona
Pendant ce temps à Millau...

Lona ne voyait pas le jour ces derniers temps... La mairie l'occupait une bonne partie de la journée, voire de la soirée. Elle faisait de réguliers passages à la maison où Kik s'occupait des enfants... entre les champs, la mine et ses études.
La petite vie suivait son cours, tranquillement, mais Lona s'en voulait.

Le soir, elle profitait du sommeil des plus jeunes pour se blottir entre les bras de son amour. Il la rassurait, elle se sentait femme.

Kundera avait eu quelques difficultés à s'endormir, Louise Anne l'avait rassuré. Si jeune et déjà mère poule....

son frère avait à peine le temps de pleurer qu'elle était déjà à son chevet... Autant dire que tout cela promettait.
Un petit message de Aely l'avait rassuré sur le séjour du trio à Rodez... elle avait hâte que la fine équipe se retrouve en taverne...

Une autre soirée, douce, sous la tiédeur de la fin d'été. Elle se lova contre Kik, assis tous les deux sur le perron de leur maison.


Je t'aime mon amour...

Juste quelques mots, ces quelques mots qui vous habillent le coeur d'un tissu doux...
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Lebarbu
La charrette est sortie, cette fameuse charrette qui a vu naitre Kundera, qui les a menés en Italie et sur les chemins du royaume.
Cette charrette qui a vu défilé tant de paysages et dissimulé l’amour complice d’Aely et de son homme. Un petit nid d’amours qui renferme de bien beaux souvenirs.

L’Acanthe prépare la maison mobile qui sera la demeure, le repère du père et de Kundera durant quelques jours. Le mouflet s’installe déjà à l’intérieur trainant Bavouille l’escargot avec lui, roulé en boule sur le pucier de paille il mâchouille son doudou, pose ses deux mirettes sur son père…..les fermes…….et s’endort.
Il a compris et ne rechigne jamais à partir en balade, l’acanthe lui n’a qu’une seule envie, le rejoindre et le serrer fort dans ses bras……l’absence des deux femmes de sa vie le pèse et ce petit bout d’homme sera son sourire au quotidien en attendant leurs retours. Mais le câlin attendra, le départ est pour bientôt et le barbu ne veut pas mettre en retard ses compagnons de route.

La petite forgeronne lui a préparé une liste de ce qu’il doit prendre pour leur fils, elle est prévoyante sa belle des vignes et connaît son barbu d’homme. Il ne pense pas toujours à tout ou alors ne pense pas à ce qu’il faudrait penser et se dit « c’est pas grave, on verra sur place », sauf que sur place c’est souvent sa femme qui gère aussi et pense pour deux.
Mais là, il devra penser pour deux tout seul….alors il scrute la liste et coche au fur et à mesure.



Les langes
Les habits
La crème miracle de Gudrule pour les petites fesses
Le petit baquet de voyage
Etc…
Etc...
Et surtout mon Acanthe ! N’oublie pas notre enfant hihihi !

- Alors les langes, les habits c’est dans la malle…..la crème pour Kundera c’est bon, la belle-sœur m’en a mis deux pots…..le baquet ? Le baquet ?......il est dans la charrette……et le p’tit aussi, j’pourrai pas l’oublier de toute façon

Et bien voilà ! Ils étaient prêts pour le départ.
Un peu précipité peut-être, mais rester ici, dans cette maison vide de sa femme et de la petite Anna…………et puis il fallait des volontaires pour couper du bois, c’était l’occasion ou l’excuse.
L’Acanthe passe délicatement une paluche sur le visage du petit pour le réveiller et le prend à bras.

- On va voir tes marraines Kundera et puis Lona et Kikou aussi avant d’partir, si on leur dit pas au r’voir j’vais m’faire taper sur les doigts, j’les connais ces dames

Les visites sont faites, le mouflet a eu son lot d’embrassades et de câlins, la route les attend.
L’Aely était partie avec Héphaïstos et l’Acanthe s’était mis en recherche d’un autre canasson pour tirer la charrette, mais c’était finalement une ânesse qui eut ses faveurs et aussi celles de Kundera, c’est son pas qui les mènera à Rodez.

- Faudra lui trouver un nom à l’ânesse Kundera !

La marmaille est bien calée entre les jambes du barbu, blottit dans la chaleur paternelle quand la charrette se met en route. L’Acanthe a les pensées qui vadrouillent du côté de ses deux merveilles qui sont bien loin de lui, elles lui manquent déjà.
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé*………mais quand deux êtres vous manquent ?

Les journées de l’Acanthe se résument en trois mots, Kundera, forêt et charrette.
Ses soirées en deux mots, Kundera et charrette.
Aely et Anna remplissent ses nuits.

Comme toujours il fait le tour du marché pour trouver le repas du soir avant de rentrer à la charrette,
c’était pratiquement la seule occasion du barbu pour croiser d’autres visages alors il prend son temps. Il flâne, Kundera fermement tenu par la main ou dans les bras quand les petites jambes ne veulent plus marcher et que le mouflet accroché à la braie du père le regarde, suppliant, en disant

- A ba papa !

Inévitablement Kundera se retrouve perché, le sourire aux lèvres et la tête au creux de l’épaule paternelle.
Pour lui faire plaisir le barbu passe par la foire aux animaux jouxtant le marché et étrangement les petites jambes fatiguées retrouvent le plein d’énergie pour aller de stand en stand, tirant le père par la main.

« Ne cède pas à tous ses caprices mon amour ! » lui avait dit Aely avant de partir……mais comment faire autrement quand il a ce petit sourire et qu’il pose sur le barbu ses deux jolies mirettes ? Comment faire autrement quand sa mimine tient un doigt du père et montre de l’autre un mouton, une chèvre, une poule ?
Comment faire autrement quand de sa voix fluette il l’appelle « papa » ? Lui qui n’avait jamais imaginé être père…..alors il cède !

L’Acanthe en profite pour se renseigner sur les forgerons présents à Rodez, sa hache a grand besoin d’un affûtage. Le dernier chêne a eu raison de la lame.
Un forgeron……forcément il pense à sa petite forgeronne, il l’imagine dans la chaleur de sa forge, transpirante devant l’outil, le maniant avec précision, force et douceur. Il s’imagine l’embrassant délicatement dans le cou, lui essuyant le visage de sa paluche, elle souriante….il imagine, il la voit même sans fermer les yeux. Elles lui manquent ses merveilleuses.

De retour à la charrette il met aussitôt de l’eau à chauffer pour le bain du petit qui se précipite tout habillé dans le baquet vide. L’Acanthe sourit et le reprend à bras.

- Pas tout d’suite le bain Kundera, faut attendre que l’eau chauffe
On va s’occuper d’l’ânesse avant…..lui donner à manger…..à boire….après j’m’occupe de toi


La nuit est tombée sur Rodez, le mouflet est propre et repu il s’endort dans les bras de son père sur le pucier de paille.
Il a pourtant son petit lit à lui, juste à côté, mais depuis le départ de la mère et de la petite sœur il a pris place aux côtés de l’Acanthe pour rejoindre Morphée. Et le barbu ne s’y oppose nullement, avoir son fils tout contre lui le réconforte.
Aely lui avait aussi dit
« Ne le laisse pas prendre l’habitude de dormir avec toi mon Acanthe…..si tu veux pouvoir profiter de moi à mon retour ! » Elle avait ri en disant cela et lui avait laissé un regard plein de promesses nocturnes.

Le temps passe mais dès que Kundera s’endort il se ralentit pour le barbu, le sommeil est loin, trop loin de lui comme peuvent l’être sa petite fille et sa femme.



* Alphonse de Lamartine – l’isolement

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Les jours se suivent et se ressemblent……presque.
Kundera invente et colorie la vie de l’Acanthe, sans lui ce ne serait qu’un jour sans fin, des lendemains sans surprise et sans imprévus.

Mais aujourd’hui la malchance a décidé, elle aussi, de glisser un imprévu dans le séjour. La hache à peine affûtée qu’elle se brisa sur le chêne suivant, pas de chance le barbu sur le coup.
Elle n’aura tenu que quatre jours, il devra emprunter une hache à la mairie dorénavant.
Tant pis, ce n’est pas cela qui le fera sortir de la forêt et rentrer précipitamment à Millau, malgré l’absence de plus en plus pesante de sa Aely jolie et de leur petite Anna cet isolement lui fait du bien. Chassez le solitaire qui sommeille en lui, il reviendra au triple galop à la moindre occasion…..et il lui laisse prendre place dans la charrette.

La nuit est tombée depuis quelque temps, Kundera est grognon, il a sa bouille des mauvais soirs et annonce déjà une mauvaise nuit.
Comme la précédente, ses petites dents qui percent le font souffrir. Il faut voir ce qu’il doit endurer pour afficher cet adorable petit sourire avec ses quatre quenottes de devant.
Quand la première a pointé le bout de son émail le barbu, forcément, paniquait face à son fils « Pourquoi il pleure ?........Il a mal ! Pourquoi il a mal ? Il est malade ? ».
Jamais il n’avait pensé qu’une dent qui pousse pouvait être la cause de tout ce malheur qui s’abattait sur Kundera. Il ne savait rien de tout ça et découvrait en même temps que le petit grandissait.
« Ce n’est rien mon Acanthe ne t’en fait pas » lui avait dit Aely d’une voix rassurante « C’est sa première dent qui pousse ! » souriante avec dans le regard cette lueur de mère émut qui voit grandir leur enfant. « Il aura aussi de la fièvre, t’as pas fini d’en baver mon amour hihihi !».
Elle avait le don d’apaiser son homme la belle des vignes, de le faire sourire, elle le connaissait aussi et savait qu’il valait mieux le prévenir avant qu’il ne rameute tout le monde à la moindre poussée de fièvre de leur petit bout d’eux.

Kundera s’endort enfin dans les bras du barbu, mais sa nuit est agitée et très vite la charrette s’anime de nouveau.

- Maman…..maman……..
Un torrent de larmes coule sur son visage, les pleures du mouflet chassent Morphée de la charrette et l’Acanthe serre ce petit bout d’homme, qui appelle sa mère au milieu de la nuit, contre lui. Il le berce, lui caresse le visage, tente de le consoler, de le rassurer.
Un mauvais rêve, un abominable individu est venu lui faire peur pendant son sommeil et il faudra tout l’amour d’un père pour le chasser de la nuit de son fils.

- Chuuut ! Ca va aller Kundera, ne pleure plus j’suis là maint’nant…….chuuuut mon p’tit…

L’enfant sanglote la tête enfoncée dans le cou du père, le regard affolé se cache et les mimines s’agrippent à ce qu’elles trouvent. Une paluche se pose délicatement sur sa tête. Le barbu sauvage qu’il est parfois se pare de tendresse quand il s’agit de sa famille.
- Chuut Kundera ! Elle rentre bientôt maman, encore…..neuf dodos comme dirait Lona
Elle s’ra bientôt avec nous et Anna aussi, mais faut dormir maint’nant….faut dormir……

Tes yeux se voilent, écoute les étoiles, tout est calme, reposé, entends-tu les clochettes tintinnabuler*


Le calme revient, le petit homme renifle encore une fois ou deux et retrouve sa nuit allongé sur le torse paternel, bercé par la respiration lente de l’Acanthe.
Lequel des deux rassure le plus l’autre ? Ils se complètent certainement.


Graeme Allwright - Petit garçon (berceuse très efficace^^)
http://www.youtube.com/watch?v=zTZ40A4kqmY

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Le départ est imminent et comme un barbu, en tout cas celui-ci, ça ne pense pas toujours à tout il y avait eu un contretemps. Pour être plus juste, ce n’est pas qu’il ne pense pas à tout ou voire même à rien l’Acanthe, mais il a une fâcheuse tendance à s’y prendre au dernier instant. Par chance et surtout par amitié, un ami avait fait le trajet Millau-Rodez dans la nuit pour apporter son aide afin de rentrer au bercail.

A force de couper du bois, forcément, il s’accumule. A force d’en négocier avec le maire de Rodez, le stock grossit chaque jour un peu plus.
C’est mathématique tout ça, une question de logique !
A force, à force, quinze jours durant il arrive un moment où la charrette plie de l’essieu et que des petits tas apparaissent de-ci de-là autour.
Un premier renfort arrive, Djravette, neveu de Mel qu’elle envoie afin d’aider le barbu à transporter le bois. Ils chargent, soulage la charrette mais les petits tas persistent, la charge est trop lourde pour deux.
L’Acanthe prend donc la plume au petit matin et c’est naturellement vers Lona et Kikou qu’un pigeon est envoyé, il sait qu’il peut compter sur eux comme eux sur lui. La journée passe et le barbu guette le ciel en espérant y voir un volatile salvateur, mais c’est un Kikou en personne qui se présente dès le lendemain pour emporter les petits tas de bois restant.
Sans poser de questions il avait fait le trajet, sans ronchonner non plus mais ça c’est le domaine de sa moitié de toute façon (Hihihi !).
L’Acanthe remercie Djravette et le biscuit de Lona autour d’un verre, le soir même ils reprendront la route pour Millau.


Pendant son séjour le barbu avait beaucoup cogité, comme souvent d’ailleurs, sur sa vie passée et présente.
Sur le bonheur d’avoir une famille, une femme qu’il aime, sa merveille comme il dit. Sur les deux enfants qu’elle lui a donné, sur l’amour qu’ils lui donnent tous les trois.
Ils étaient sa vie et il savait que parfois il s’y prenait mal, que parfois il pouvait être….agaçant pour être poli, il s’en rendait compte. Il s’en voulait de ça.


- Allez Kundera ! On rentre à la maison
Prenant la marmaille avec lui à l’avant de la charrette, il l’emmitoufle dans sa cape et le serre tout contre lui le temps qu’il trouve le sommeil et finisse le voyage à l’arrière.

L’ânesse se met en route, à son rythme. Les roues grincent et Rodez s’éloigne déjà. Kundera babine quelques mots au creux de l’épaule paternelle et le père le respire, l’observe et………lui parle

- Un jour tu nous d’manderas pourquoi on t’a donné ce nom…..Kundera !
C’est l’nom d’un ermite qui m’a accueilli auprès d’lui, qui m’a sans doute sauvé la vie aussi. J’voulais fuir les gens tu sais, j’voulais plus vivre parmi eux, j’avais plus rien.
J’me disais que loin de tout…..ça pouvait pas être pire que d’vivre comme ça, de vagabonder tout le temps.
Et puis j’ai rencontré cet ermite, ce Kundera, un érudit qui avait fui lui aussi….il vivait seul dans une grotte ou dans la forêt les beaux jours, il m’a offert à manger et un bout d’feu pour m’réchauffer.
Il m’a beaucoup appris….à lire, à écrire aussi. Parce que chez moi, l’père disait qu’ça servait à rien d’savoir faire ça, que j’avais deux mains pour travailler et qu’c’était bien assez.
Mais lui cet ermite il m’a appris……et sans lui j’aurais jamais rencontré ta mère, tu serais pas là et Anna non plus……….tu vois, je lui dois mon bonheur,
alors quand j’ai dû proposer un nom pour notre enfant…pour toi….le premier qui est venu c’est Kundera comme cet ermite….

Les mirettes du petit se sont fermées et le barbu sourit.
- j’te racont’rai la suite plus tard mon enfant….et puis aussi l’début un jour

Stoppant la charrette il le couche sur le pucier à l’arrière, le couvre, le laisse bien au chaud.
L’Acanthe admire un instant la progéniture dormante et lui murmure quelques mots doux à l’oreille avant de reprendre les rênes de l’ânesse…qui n’a toujours pas de nom.

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Aelyenor
Certains esprits chagrins déploreront la pauvreté de ce récit. C'est à eux que je le dédie, car je considère comme un devoir de fournir du pain à ceux qui ont faim et de quoi s'indigner aux insatisfaits.


Le retour



Franchement, Aely adore la nature. Elle aime la montagne en automne avec son tapis brun et puis les écharpes de brume accrochées aux branchages dépouillés. Et aussi les prés verts - comme dirait un ancien poète inconnu - où pâturent de beaux bovidés nonchalants.
Mais elle aime bien les cités aussi. Millau par exemple. Son grouillement occasionnel, son silence et ses mystères, ses torches éclairant d'une lumière falote des rues désertes.

Ce qu'elle demande à une ville c'est de ne jamais s'arrêter. Elle attend d'elle un quartier, une simple rue pour qu'elle puisse débarquer à n'importe quelle heure en étant assurée d'y trouver la vie en activité. Une cité qui ferme complètement faute de combattants à partir d'une certaine heure n'est qu'un trou ! Voilà pourquoi elle adore Millau, et Millau aussi, et puis d'autres endroits pas tellement sublimes mais explosant d'éclats de voix et de rires.


Pas besoin de tirer sur les rênes d'Héphaïstos. La petite Anna s'est réveillée dans son panier un peu trop étroit maintenant pour elle. Sans doute l'odeur du jardin qui lui parvient, ce parfum de mousse et de terre fraîche, avec, insidieuses, des fragrances de poireau sauvage et de bois.

L'animal est à l'arrêt. La brune reste quelques instants assise sur le banc de la charrette, un sourire au coin des lèvres.
Son Acanthe entonne des "Han" en cadence, au rythme de la cognée qui s'abat sur les troncs massifs. Assis sur un gros tas de rondins empilés, Kundera bat la mesure avec une baguette en imitant le travail de son papa. Il a une mine superbe, des joues rosies par la fraîcheur du matin, ses cheveux ont poussé et dégringolent en longues mèches noires sur son cou.
Son pêcheur porte une cape assortie avec sa chemise et ses braies beige. C'est de la folie pour qui le connaît. Elle reconnaît là son influence. Combien de fois lui avait-elle dit de se vêtir et de ne pas trop regarder à la dépense vestimentaire.

Soulevant sa fille et la protégeant à l'intérieur de sa houppelande, elle met pied à terre. Ils ne les ont pas remarqués, ni entendus. Il fait bon être aveugle chez nous. C'est un plaisir, une excitation qui lui donne la chair de poule.

Elle pousse la porte du jardinet. Elle grince en Do majeur. A droite le glouglou mélancolique de la petite source moussue. C'est à mi-parcours de la chaumière que se situe l'arrondi de l'abri de bois bordé de vraie vigne framboise grimpante. Cette vigne produisant un raisin rachitique dont les grains ne sont pas plus gros que des grains de sureau.
Chaque année à la même époque, Aely se fait un devoir d'en manger. Il est acide et tout en peau. Les oiseaux eux-mêmes n'en veulent pas. Elle le bouffe parce-qu'il lui rappelle son enfance. Par certains côtés elle a la vocation du pèlerinage.

Une brindille craque sous la chausse de la brunette. Une frimousse espiègle se tourne, puis un petit corps qui glisse à la faveur de la géométrie des rondins.


- Maman ! Maman! Maman !

Kundera court à son encontre et se jette dans ses bras. Vous connaissez l'expression "serrer à l'étouffer" ? Elle correspond à l'instant. Il lui bisouille le cou, les oreilles à n'en plus finir.
Stupéfaite de l'évolution de son fils mais heureuse, la brune se laisse torticoler avec ravissement protégeant la petite Anna de tant d'effervescence.

Ô doux instants de son âme offertes ! Chant divin dans lequel passent les émotions les plus suaves.

Alerté par la précipitation inexpliquée de son fils, Acanthe lâche sa hache en se demandant quelle mouche l'a piqué, puis il stoppe net devant l'apparition.

Si vous n'avez jamais vu une Aelyenor aux anges, radinez tout de suite au quartier de l'Espinasse. Ça vaut tout ce que l'on peut imaginer. Mille fois plus alléchants que tout ce que l'on peut rêver.
Aely demande à Kundera de s'asseoir par terre et dépose entre ses jambes la petite Anna.


- Tiens-bien ta sœur petit homme. Ne la lâche pas.

Puis elle saute sur son homme en l'enserrant entre ses cuisses. Vingt jours sans lui, ça commençait à faire longuet...ses bras ouverts...Surpris il n'a que le temps de se protéger de la chute inévitable. Une envie de grande festivité la prend...Que voulez-vous...ça urge...Mais il y a les enfants, et puis on est pas des bêtes.

Un suprême baiser façon Aely, du genre fignolé princesse puis pressions de mains, regards équivoques, mimis humides...


- Je suis de retour mon amour...

La vie est miraculeuse...bleu azur si vous voyez ce que je veux vous dire. Au matin le ciel est d'un rose passé qui enchante la vue, et le soir il devient vert comme ces petits éclats qui brillent dans les mirettes d'Aely.

Elle l'embrasse encore une fois, se serre contre ce corps épais et protecteur, puis ils se relèvent et se dirigent vers leurs enfants.


- Il est magnifique Kundera.

...reprend sa fille et lui pose délicatement dans ses grosses paluches.

- Regarde ta fille maintenant. Vois comme elle est belle.

Ces doux instants passés, ils rentrent tous quatre en leur demeure. Ça sent un peu le renfermé à l'intérieur. La brunette s'empresse d'ouvrir les fenêtres car elle trouve cette pénombre propitiatoire. Faut pas tenter l'Aely sinon...

Puis elle file vers l'âtre, soulève un couvercle de marmite. Rien...


- Bon...un paysan m'a offert un lapin hier soir. Un lapin au vin blanc ça vous dirait ?
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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Acanthe
La première partie a été écrite avant que JD Aely poste. Manque de temps pour poster avant, du coup c'est un peu long.

Comme un oiseau sans elles !

Retour au bercail…..vide de la toute belle et de la petite, si petite Anna.
Ca lui fendille l’âme et le cœur à l’Acanthe, cette maison sans elles c’est trop de souvenirs qui lui reviennent d’un coup, trop d’absence….on dit que le souvenir c’est la présence invisible, mais le temps commence à se faire long, Saturne se joue d’un barbu qui se rend compte être devenu dépendant de cet amour, de ses amours.

Où donc est-il ton petit nez qui renifle ?

Il serait encore dans sa bicoque délabrée, poursuivant une vie de solitaire à regarder pousser ses légumes si l’Aely jolie ne lui avait pas souri et parler. Et si elle n’avait pas été si patiente et persévérante face à ce taciturne….entreprenante face à ce timide à la douceur sauvage.
Le voilà repartit dans ses pensées, encore et encore, fort heureusement Kundera le sort de sa bulle comme toujours. Ce petit bout d’eux sent bien qu’il y a un manque dans la demeure, mais chacun comble un peu du vide de l’autre….un peu de cette présence invisible.
Le mouflet fait le tour de la pièce, s’arrête devant le couffin de la petite sœur et regarde le père qui s’approche déjà de lui et se met à sa hauteur.

- Maman !
- Bientôt Kundera, bientôt….elles te manquent toi aussi !
….
- Udule…
- Elle s’ra bientôt là aussi Gudrule t’en fait pas sourit le barbu se relevant, l’enfant dans les bras. C’est vrai qu’elle lui manque aussi la belle-sœur.
- On va allumer l’feu….après on rang’ra la charrette et l’ânesse……
Oui l’ânesse ! Ils ne peuvent pas l’abandonner comme ça ou la vendre ! Ils s’y sont attachés à la bête.
- On va la garder, on verra bien c’que ta mère dira. Ca f’ra une compagnie pour Héphaïstos

L’âtre rougeoie, il faudra du temps à la flambée pour réchauffer au moins cette pièce mais pour l’instant les deux hommes, le petit et le grand, s’activent pour lutter contre le froid. Et de l’activité il y en a dans la maison, c’est même le branle-bas de combat.
Chaque jour à Rodez l’Acanthe emmenait Kundera sur la foire aux animaux et après d’âpres négociations menaient par la marmaille à base de tirages par la main et de petites moues suppliantes, attendrissantes et très efficaces, le père céda.
Impossible de résister aux petites mirettes qui se posaient sur lui, à ce petit sourire. Aely lui avait dit et pourtant répété
« Ne cède pas à tous ses caprices ! » mais le barbu avait trouvé une raison pour faire passer celui-ci comme une volonté de sa part.
Des poules !!! Ils étaient revenu de la capitale avec de la volaille dans la charrette. Et un coq aussi bien entendu, pour avoir des poussins parce que ça amusait le mouflet….les poussins.
La bonne raison est simple et forcément indiscutable pour l’Acanthe, ils auront maintenant des œufs frais chaque jour et parfois aussi une poule baignant dans la soupe avec les légumes du jardin. Mais ça il évitera de le dire à Kundera, tout le monde ne voit pas une poule avec des yeux d’enfant.

Le petit bout d’homme court dans la demeure, il est heureux, le barbu un peu moins même si de voir son fils rire de la sorte le fait sourire, attraper deux poules….celles et ceux qui ont déjà essayé comprennent. Le petit bout d’homme court après deux volatiles échappés d’une caisse et fuyant les cris de joie d’un mouflet, les plumes volent dans la maison et la course-poursuite tourne rapidement à l’avantage des poules qui se perchent là où elles peuvent.
Je ne développerai pas le sujet de l’incontinence de la volaille, l’Acanthe ronchonne déjà du ménage qui l’attend mais s’amuse aussi de la scène, il faut l’avouer.

- Bouge plus Kundera ! On va les avoir
En pêcheur qu’il est, le père ne voit que le filet comme solution, épuisé Kundera regarde les poulettes rejoindre leurs congénères.

L’ânesse est au pâturage, les malles rangées et un coup de propre est donné à la maison.


Plus tard !

L’hiver approche à mesure que les arbres se défeuillent, le froid s’installe tranquillement dans les ruelles. C’est le temps des feuilles mortes et du vent qui les promène selon ses humeurs, c’est le temps des couleurs changeantes dont se pare la nature, du réséda odorant qui diffuse ses dernières notes de parfum si subtil.
Chaque saison offre ses petits plaisirs aux contemplateurs attentifs.
L’Acanthe s’active hache en mains gardant toujours un œil bienveillant sur Kundera.

- Maman ! Maman ! Maman !
Lâchant l’outil, le barbu suit les petites jambes trottantes de son fils passant à ses côtés.
- Kund…..
Il reste sans voix, déjà ses yeux s’illuminent, un sourire s’empare de son visage. Elle est là….sa femme, sa belle des vignes est de retour. Il a le cœur qui s’affole l’Acanthe, comme lors de leur première rencontre et de celles qui ont suivi.
Kundera inonde sa mère de tendresse et le barbu admire sa petite famille de nouveau au complet devinant sous la houppelande la petite Anna. L’émotion le gagne, c’est marrant un taciturne si sensible, ça perd de sa crédibilité….mais une si longue séparation, jamais ils n’avaient connu cela auparavant.

Ce n’est pas ma main qui tremble un peu, juste qu’il fait froid…..dira-t-il !
Ce n’est pas une larme au coin des yeux, mais une poussière de bois.

- Aely !

C’est au tour de l’Acanthe de profiter des retrouvailles, à peine le temps de découvrir leur petite que l’Aely saute dans les bras de son homme et l’enserre de ses jambes. Le tapis de verdure et de copeaux accueille volontiers la réunion fusionnelle des deux amoureux. Leurs regards en disent long sur le manque ressenti durant l’absence de l’autre, sur les envies folichonnes qui prendront acte le soir venu. Les regards disent aussi combien ce qui les unit est bien au-dessus de l’amour.
Elle a peut-être raison la brunette, ils étaient faits pour se rencontrer le hasard n’y est pour rien….peut-être.

- Laisse-moi te r’garder mon amour !
Le barbu caresse le visage de la toute belle de retour entre ses bras. Ils s’embrassent, s’enlacent, se mirent, les paluches de l’Acanthe palabrent d’un tendre langage sur le corps de l’Aely.
- Tu sais qu’la vie sans toi…..c’est pas pareil…
Tu sais que j’t’aime toi !
Ma toute belle petite adorée…….lui susurre-t-il en lui déposant un baiser dans le cou

Il flotte chez le taciturne une béatitude sans pareil, il sent la chaleur de sa femme l’envahir, le goût de ses lèvres, la douceur de sa voix et son sourire.

L’heureux père sert sa fille tout contre lui quand la mère lui dépose délicatement dans les bras. Elle a grandi la petite mais reste ce petit être si fragile, si vulnérable et lui redevient maladroit comme il l’avait été à la naissance de Kundera, ne sachant pas trop quoi faire.

- Bonjour petite Anna !
Il la tient au creux de son bras, la regarde avec admiration, lui dépose un baiser sur le front. La mouflette emprisonne un doigt du barbu de sa petite main. L’Acanthe lui reconnaît une ressemblance avec sa grand-mère, la mère d’Aely, qu’il a vu sur l’icône ramenée d’Italie. Il y a un air, c’est certain.
- Elle est magnifique oui….tellement belle notre fille

Kundera ne quitte plus la houppelande de sa mère, tenant un bout d’une mimine et mâchouillant un autre bout. Il la suit au pas comme s’il avait peur qu’elle reparte, se collant à sa jambe dès qu’il le peut, enfouissant sa tête dans les jupons.
- Bon...un paysan m'a offert un lapin hier soir. Un lapin au vin blanc ça vous dirait ?

Lapin ! Un lapin ! L’Acanthe regarde sa petite qui ne lâche pas le doigt et jette un œil au mouflet. Des lapins ! Ca leur plairait aux enfants se dit-il.
On pourrait avoir deux ou trois clapiers…pour commencer…j’m’en occuperai avec les enfants…ce s’rai bien
Oui……mais non ! On verra comment Aely réagira aux poules et à l’ânesse avant toutes autres initiatives

- C’est parfait ! J’ai ramassé quelques légumes ce matin pour accompagner

L’Acanthe dépose Anna dans le couffin près de l’âtre bien au chaud puis enlace de nouveau sa Aely et l’embrasse, d’un baiser délicat et d’une longueur…….qui pousse Kundera à couper court aux ébats en balbutiant de colère ne supportant pas d’être pris au piège entre ses parents.
- J’vais m’en occuper si tu veux mon amour ! Tu dois être fatigué du voyage
Raconte-moi un peu, tout s'est bien passé ?
Ici Kundera a été très sage.....

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Aelyenor
Avant-propos

Je suis une femme franche. Il m'arrive parfois de pousser le bouchon un peu trop loin, mais c'est simplement par "poésie", pour faire joli.
Alors, dans cette narration, je vais enfin vous révéler toute la vérité, rien que la vérité dans toute sa fraîcheur. Une confession publique. Vous saurez tout sur mon anatomie.

Je mets en garde les "voyeurs lecteurs". je possède beaucoup de vigueur et je frappe l'imagination.

A bon tendeur...


Le repas fut plein d'entrain, tous heureux d'être enfin réunis. kundera joue au galantin auprès de sa maman en rognant le dernier os du pauvre lapinou.
Anna n'en finit plus de roter, émet un petit filet de résidu de lait maternel au coin des lèvres, puis se frotte les yeux. Il est l'heure du dodo. La petite goulue en écrase instantanément.

Une idée derrière la tête et aussi ailleurs, Aely s'adresse à son fils.


- Kundera mon ange, avec l'accord de ton papa tu peux aller jouer dans le pré. Une petite visite à Louise-Anne lui ferait plaisir. Et vous pourrez grimper sur la carriole.

Le petit espiègle n'en demandait pas tant. Il s'essuie la bouche du revers de sa manche et met les voiles en direction du champ.

Voilà nos deux amoureux se retrouvant enfin seuls. On se met au courant des dernières nouveautés économiques, politiques et sociales, on se renseigne sur l'état de santé des amis et puis l'Aely entreprend son regard de garce. Elle dévisage son mari qui doit la comparer à une panthère...et pourtant, la panthère par rapport au bovin c'est devenu hors de prix, seulement le talent ne tient pas compte de ces basses considérations matérielles.
l'Acanthe il veut de la panthère. Ça se lit dans ses yeux, alors la brune va lui servir de la panthère. Il aurait besoin d'un bleu des mers du Sud, elle lui filerait un bleu des mers du Sud. Pas un bleu ciel trop commode non, pas un bleu à la portée de tout le monde, il s'apercevrait de l'arnaque...il aime la qualité l'Acanthe.

Bref, toute cette plaisanterie préliminaire pour vous dire que Aely déchiffre ce qui se dévoile dans le regard de son pêcheur.

" Foutre Dieu la belle personne. A ce point on ne peut imaginer qu'elle a été engendrée par un couple. Positivement irréelle. Elle est parfaite. Ses formes, ses traits, sa couleur acajou. On ne sait plus par quoi commencer pour tout regarder."

Aelyenor suit le parcours de ses yeux...

" Ses jambes ? Formidables." Il saute au visage, comme un enfant surprit la main dans le sac. "Le visage, fabuleux." Il descend sur ses nichebabes. "pas croyables. Et je pèse mes mots pour ne pas que vous ayez de surtaxes à payer les gars.
Cette fille est inouïe à force d'avoir été trop bien réussie. Rien qui cloche. Des yeux...verts. La peau, satinée et ambrée...des mains, un nez, une bouche, des hanches, un ventre, des cuisses, des attaches, des coudes, un cul...des nichons, une langue, du poil duveteux, des jambes, des roploplos, des ratiches, un prose, des mirettes...et puis voilà. Je pense n'avoir rien oublié. Ah ! Si ! Son sourire. Radieux. Son regard de fauve, la lumière de sa peau, le timbre suave et enivrant de sa voix, son, sa, ses, tout ! Le reste aussi ! "


Il la veut. Aely le sent et en joue. Il l'exige ! Il se porte volontaire !...

Notez que des volontaires il y en aura toujours et partout. Suffit de savoir les appeler. Que cela soit pour une course en sac, la liste électorale ou le voyage au septième ciel, c'est plein de partants. Un miracle permanent mes frères. L'homme est entraîné depuis son plus jeune âge à répondre présent. Il n'est pas présent par vocation mais par honte d'être absent.

l'Acanthe reprend ses investigations. "Elle est brune. Vraie ! La bouche passionnelle couleur fraise, un nez rectiligne, sa coiffure..."

Aelyenor lui clôt le flot de ses pensées par un baiser chaud et gémissant, humide et envoûtant...ben oui quoi ! On arrête là. Ou alors vous nous envoyez dix écus et on vous remettra par retour de pigeon une enluminure pour que vous ayez une vague idée d'Aelyenor avant de quitter ce bas monde. Vous verrez alors ce qu'est la beauté lorsqu'elle est bellissimale. La grâce quand elle atteint la félicité. Un c.. quand c'est un vrai c...pour de bon, pour debout, pour assis, pour coucher, pour goûter, pour évoluer, pour flatter, pour contempler.

Il en a envie tout de suite son amant transi. Faut dire que la brune ne lésine pas sur la chose pour l'émoustiller. Vite ! Fissa ! Presto ! Quickly ! Elle est tellement fantastique sa déesse. Mais qu'est ce qui lui permet d'être aussi vivante ? De quel droit un autre se l'accaparerait ? Qui donc s'est permis de la découvrir avant lui au risque de lui faire prendre f'roid ? personne ne doit s'aventurer pour s'en octroyer l'usufruit.

Son Acanthe...le voilà qui s'avance comme un gladiateur entravé par l'émotion, comme les premiers chrétiens dans l'enceinte du Colisée, comme les premiers crétins à l'école monacale ; si beau, si laïc que les larmes sur les joues d'Aely lui en pleuvent.
Elle se rapproche de lui en éprouvant l'intensité de sa chaleur, bombant le torse...(oh mon Dieu !!!) les mains entreprenantes comme les lances de Darius Ier, glorieux promoteur de l'art achéménide...(ça ne l'a pas empêché d'avoir été haché menu par Alexandre Le Grand)
J'en sais des choses malgré mes conneries...


Lui...Acanthe; son Dieu, va à elle comme un sultan va à La Mecque, comme un mec insultant. Il la gagne à pied. Il l'a déjà gagnée d'ailleurs et depuis longtemps...

Elle s'appelle Aelyenor. Lui c'est Acanthe. Il est son Aquitaine.

Rideau.

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Ce n'est pas nous qui ne marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers.
Lebarbu
"Un voyage de 1 000 km commence toujours par un pas."(Lao Tseu)

Et en l’occurrence c’est le pas d’Héphaïstos qui débute l’aventure.
Ce voyage prévu depuis quelques mois déjà, puis repoussé et repoussé encore, se dessine enfin. La charrette est prête, elle l’est toujours.
L’intérieur y a été aménagé pour accueillir la petite Anna en plus du reste de la famille, Kundera s’est approprié un coin d'où il observe sa mère refaire la paille du pucier conjugal et son père charger les dernières malles. Il observe la scène, mâchouillant Bavouille l’escargot, sa petite sœur à ses côtés.
Avec une habitante de plus dans ce qui sera leur maison pour les prochains mois, l’espace se réduit encore un peu. L’Aely et l’Acanthe s’en rendent compte quand la dernière malle est mise en place, mais loin de les perturber cela les amuse plutôt….ils s’en arrangeront.
Cherchant toujours une excuse pour avoir sa toute belle contre lui, il plonge dans les émeraudes de la forgeronne et lui chuchote

- Hum ! En se serrant bien l’un contre l’autre – joignant le geste à la parole, il l’attire à lui, l’enlace et dépose un furtif baiser aux lèvres de sa belle – on gagne un peu d’place……………

C’est avec un léger pincement au cœur qu’ils franchissent les portes de la ville, parce qu’ils partent pour un long voyage, parce qu’ils y laissent quelques personnes aimées.
Mais l’Acanthe sait que prendre le temps de vivre, de profiter, de changer d’air leur fera le plus grand bien.

Prendre le temps….voilà le leitmotiv de ce voyage.

Les villes s’enchainent doucement, le convoi longe la méditerranée avant de remonter par la suite. Chacun vaque à ses occupations, Aely, Lona, Kikou et l’Acanthe veillent sur la marmaille dont les humeurs varient selon les jours. Louise-Anne joue la grande sœur et s’occupe des plus petits elle aussi.
Kundera est déjà un grand voyageur malgré son petit âge, il a passé ses premiers mois dans cette même charrette couvé par l’amour de ses parents, couvé par le barbu qui découvrait le rôle de père sous l’œil attendri de la mère. Anna les découvre les joies du voyage, son minois grognon laisse place aux sourires au fil des jours et dès qu’Héphaïstos entame la marche sur les chemins caillouteux elle s’endort bercée par le voyage.

Les portes de Carcassonne s’ouvrent devant eux…….Carcassonne ! Un beau souvenir même si l’Acanthe n’en menait pas large face à la souffrance de sa Aely.
C’est ici, aux abords de cette ville qu’elle a mis au monde leur première merveille…..Kundera.
Alors forcément il est un peu ému le barbu, les souvenirs lui reviennent, il revoit ce tout petit bout d’eux gigoter dans les bras de sa mère, ce petit fruit de leur amour, leur fils. Elle venait d’offrir à son homme le plus cadeau après lui avoir offert son amour.

La charrette stoppe, à l’avant l’Acanthe passe son bras au cou de l’Aely et la serre contre lui, la laissant glisser sous sa cape et enfoncer sa frimousse contre son torse.
Il la sent faible sa belle des vignes….

- Tu vas t’reposer un peu et me dis que ça va, j’vois bien qu’ça va pas

La portant à l’arrière, il l’installe sur le pucier et la recouvre pour la garder bien au chaud.
- Kundera....vas chercher Lona et d’mandes lui de venir, j’crois que maman est malade petit homme
- Maman ! La marmaille s’agrippe à la couverture et escalade sa mère Maman ! Où t’as mal maman ?
- Allez va chercher Lona….
Le barbu caresse le visage de sa pâlotte de femme et l’embrasse.
- T’en fais pas Aely, y’a une herboristerie pas loin, j’vais aller voir……ça te pass’ra vite
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Ceci est tirée d'un RP visible en Halle de Carcassonne :ICI

Quelque part à Carcassonne dans l'herboristerie du Moulin....chez la Jeanne !



Il avait repéré cette échoppe en arrivant, c’est toujours bon de savoir où trouver un remède à un quelconque mal surtout quand on voyage avec des enfants.
Mais aujourd’hui c’est sa belle Aelyenor qui est souffrante et la voir ainsi ça ne plaît pas, mais vraiment pas à l’Acanthe. Il ferait tout pour elle.
D’un pas décidé, mais timide, il se rend donc à l’échoppe. A première vu il se demande si c’est vraiment ici qu’il trouvera de quoi soigner sa femme.
Un tonneau, bien trop gros pour contenir une potion guérisseuse, obstrue l’entrée et dans un coin un messire s’envoie du breuvage les fesses à l’air. Peu commode je vous l’avoue, il fut un temps où il aurait tourné les talons de peur de déranger, mais là…..pour sa toute belle….sa moitié….sa Aely…..ça ose tout un taciturne amoureux.


- Hum !.....bien l’bonjour à vous ! Je..heu !.....J’espère ne pas déranger ? La porte était ouverte….alors….j’ai vu écrit herboristerie…….
Si vous pouviez m’aider !


Pas très à l’aise, le barbu reste planté à l’entrée.
Il se dit que décidément sa femme ne verrait jamais Carcassonne, leur premier passage elle l’avait passé dans la charrette parce que Kundera avait choisi de pointer le bout de sa frimousse ici même et aujourd’hui un mal la clou au pucier.

Une vieille dame s’approche du barbu et lui offre une tisane.


- Nous ferons de notre mieux, sieur, soyez en rassuré. Que puis-je faire pour vous ?
Aussitôt une autre s’enquiert de sa visite.
- Bonsoir messire, pouvons-nous vous renseigner ? Mais entrer voyons, je suis certaine que ces dames pourront répondre à vos questions

Le barbu plonge son regard dans celui de la vieille dame, le reflet de l’âme et ce qu’il y voit le rassure. Elle a de la sagesse dans les yeux, elle lui rappelle un peu l’ermite….alors forcément c’est sans aucune hésitation qu’il accepte la tisane.

- Merci bien dame ! Inclinant légèrement la tête en guise de remerciement, il salue aussi la seconde dame l’invitant à entrer puis s’assoie rassuré merci mesdames !
J’me nomme Acanthe, nous venons d’Millau en Rouergue....
Il boit une gorgée de tisane pour préparer sa glotte au travail. Parler n’est pas son fort.....nous sommes en voyage avec ma femme, des amis et nos enfants et…..hum !.....nous faisons halte ici quelque temps.
Ma femme, dame Aelyenor, est souffrante…..elle est alitée dans la charrette. Elle se plaint de maux d’ventre…..heu !...et….hum !....c’est l’désordre en dedans………..elle a aussi d’la fièvre……


L’Acanthe regarde la sage dame, inquiet pour sa petite forgeronne. D’autres personnes arrivent dans l’échoppe.
- Si vous aviez un remède….une tisane….quelque chose pour la soulager…….je n’aime pas la voir ainsi……..J’ai d’l’argent, j’vous payerai sortant une bourse de dessous sa cape.

- Je suis Max... si je peux vous aider...Venez boire un coup, c'est un bon remède pour commencer...
- ben j'peux aider aussi hein

Que de personnes si accueillantes et si chaleureuses, de quoi perturber un Acanthe. Cela était si rare.
Mais la vieille dame, La Jeanne, ne laisse pas le temps au barbu et promptement, avec dans la voix ce quelque chose de calme mais gentiment autoritaire, lui répond


- Dans la charrette ? Mon Dieu en plein hiver ! Sieur, faites-la venir immédiatement au chaud !
Max, peux-tu aider monsieur ? Elenne, prépare la couche de Dieuzaide dans la salle du moulin, contre le mur de la cheminée, qu'elle soit bien au chaud !

- Dame Arka, nous venons à peine de faire connaissance et je sollicite déjà votre bonne volonté.... Pouvez-vous remplir les godets du buffet de ce bouillon qui mijote dans l'âtre ?


Elle s’adresse ensuite à l’Acanthe qui se revigore de sa tisane brûlante.

- Et faites entrer vos enfants et amis s'ils sont dehors dans la froidure. La salle du moulin vous servira de logis, vous serez à l'abri...
Sieur Astuce, connaissez-vous des tours ou des histoires pour amuser les enfants... ?


Il avait salué le messire venu proposer son aide.
Puis se tournant vers la sage dame, bien conscient d’avoir créé un remue-ménage.

- C'est bien gentil à vous dame mais n’vous en faites pas, nous avions apprêté la charrette pour y passer l’hiver avec les enfants….ma femme y est bien au chaud….j’y ai veillé
Reprenant une gorgée de tisane. Il sait déjà que sa toute belle lui dira qu’il s’inquiète de trop pour elle, elle tousse à peine qu’il la couve de soins et avertit tous les médicastres du coin.
- Et…..la connaissant….elle ne restera pas longtemps alitée, elle retrouv’ra vite sa santé
Si vous aviez quelques plantes pour l’aider déjà…..et si ça passe pas, j’vous l’amène…..

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
--Laely.
Carcassonne...


Il sera écrit qu'Aelyenor ne visitera jamais cette cité. La première fois qu'elle avait franchi les portes de la ville avec la joyeuse équipe, elle y avait mis au monde son fils Kundera. Un accouchement non sans mal, la laissant épuisée au point de ne plus pouvoir sortir du néant.

Aujourd'hui elle devait affronter une tempête intérieure. Accoudée au rebord de la charrette, elle offrait aux chiens errants un surplus très conséquent que son estomac refusait d'assimiler, assurant ainsi les calories nécessaires à la survie des mendiants de la ville pendant une semaine.

Acanthe, son mari, était allé s'enquérir d'un médicastre, ou bénéficier des services d'une guérisseuse afin d'obtenir les ingrédients nécessaires pour pallier au rétablissement de sa brune.
Kundera est plein de considération et de commisération pour sa mère. Toutefois un peu dégoûté devant le spectacle offert par sa génitrice.
Il se détourne...

Aely dévale des abîmes, elle claque des dents, prie en douce, hait le sel et le ciel aussi, tente de refouler tant bien que mal des besoins dégueulatoires.
Mais vogue la galère. En ce moment, prétendre qu'elle ne regrette pas ce voyage serait mensonge. Elle se dit ardemment qu'ils auraient dû rester bien au chaud dans leur petit chez eux en cette fin d'année, devant une tisane bien chaude...mais l'aventure a été plus forte que tout.


- Ça 'a pas m'man ? demande désespéré Kundera.

- Il m'est arrivé de faire de meilleurs voyages mon chéri...


Et puis le ventre râle à nouveau. Un drôle de combat est engagé à l'intérieur d'elle-même. Il s'y déroule un furieux concours de borborygmes avec duel au sommet estomacotestinal.
On ne pouvait pas rester comme ça à attendre. Dans le fond de la carriole la petite Anna mordille un coin de couverture. Pour elle aussi c'est pas la joie. Les dents la travaillent.


- Kundera, on va retrouver ton père. Allez, montre-moi le chemin.

Tant mal que bien elle enveloppe sa fille, en se gardant bien de l'embrasser. Manquerait plus que de l'infecter tiens.
Heureusement, l'Acanthe avait fait le nécessaire pour Héphaïstos. Lui au moins était bien au chaud à l'abri dans une écurie.

Aely se dégage de la charrette. Ça tourne. Elle ne voit plus rien parce-qu'elle voit trop. Ça tangue. Elle se retrouve aux prises avec une marée houleuse.


- Dépêche-toi mon petit...

Quelques ruelles plus tard, le gamin ouvre une porte.

- C'est là m'man.

A l'intérieur s'y trouve quelques personnes. L'ambiance semble sereine. Un halo feutré envahit la pièce. Des odeurs de plante embaument la salle.
Elle repère son homme et lui colle la petite Anna dans les bras.


- Bonsoir la compagnie. La bonne année à vous souffle Aelyenor.

Au coin de la grande salle une vieille dame aux yeux bienveillants s'est tournée à l'arrivée de la brune et des enfants.

- Je m'appelle Aelyenor. L'épouse du barbu ici...je ne suis pas en grande forme...ça sort par tous les orifices et...je crois bien que j'ai de la fièvre...

La tête lui tourne. Avisant une chaise accolée à une grande table elle la tire à elle et s'affale...juste le temps de lever vers la chère brave femme des yeux larmoyants enfiévrés et suppliants.

- Aidez-moi je vous en supplie...
--Gudrule
Citation:
Lona a écrit :


Kundera était venu la chercher.... il était aussi vite reparti retrouver sa mère. Lona s'était mise en route aussitôt. Retrouver son amie à la charette, l'aider.

Décidemment, Carcassonne, il y avait toujours des histoires de ventre, mais celle la lui plaisait moins bien que la dernière... enfin la première... bref, celle qu'ils avaient déjà vécu tous ensemble. Le jour de la naissance de Kundera.

Lona se rappela... Elle sourit pour elle même, les gens d'ici la prendraient peut être pour folle, ou instable, qu'à cela ne tienne, elle était à la fois l'eau et le feu, elle le savait et bien qu'elle cherchait à dissimuler, souvent ce tempérament, il accourait à la première brèche.

Non elle n'était pas femme à se taire, si elle se taisait, elle ne le faisait que pour préserver ses auditeurs. Quand elle avait parlé, elle avait fait du dégât... cependant, même si toute chose n'est pas toujours bonne à dire, il faut savoir aussi prendre le risque parfois... Elle est claire Lona, elle est claire dans sa tête. La glace et le feu, le chaud et le froid, le sucre et le sel ...

Elle aperçut Kundera et Aely prendre la direction de l'herboristerie et la rejoignit.

Ils passèrent la porte à quelques minutes d'intervalles...


Aely ? que se passe t'il ? ça ne va pas mieux ?
Laely
Laely a écrit:
Citation:
Lona a écrit :


Kundera était venu la chercher.... il était aussi vite reparti retrouver sa mère. Lona s'était mise en route aussitôt. Retrouver son amie à la charette, l'aider.

Décidemment, Carcassonne, il y avait toujours des histoires de ventre, mais celle la lui plaisait moins bien que la dernière... enfin la première... bref, celle qu'ils avaient déjà vécu tous ensemble. Le jour de la naissance de Kundera.

Lona se rappela... Elle sourit pour elle même, les gens d'ici la prendraient peut être pour folle, ou instable, qu'à cela ne tienne, elle était à la fois l'eau et le feu, elle le savait et bien qu'elle cherchait à dissimuler, souvent ce tempérament, il accourait à la première brèche.

Non elle n'était pas femme à se taire, si elle se taisait, elle ne le faisait que pour préserver ses auditeurs. Quand elle avait parlé, elle avait fait du dégât... cependant, même si toute chose n'est pas toujours bonne à dire, il faut savoir aussi prendre le risque parfois... Elle est claire Lona, elle est claire dans sa tête. La glace et le feu, le chaud et le froid, le sucre et le sel ...

Elle aperçut Kundera et Aely prendre la direction de l'herboristerie et la rejoignit.

Ils passèrent la porte à quelques minutes d'intervalles...


Aely ? que se passe t'il ? ça ne va pas mieux ?
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