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[RP ] La charrette de ma dame est avancée !

Lebarbu
C’est la fée Dame (d’âme !) qui sort l’Acanthe de son sommeil, un coup d’œil à sa femme puis il se passe une main sur le visage comme pour chasser Morphée qui l’attire encore et se saisit du breuvage. Délicatement il donne quelques gorgées à sa toute belle, elle va mieux, elle le regarde, lui sait déjà que d’ici peu il ne suivra plus le rythme de sa Aely, quand elle aura retrouvé son énergie alors il profite de l’accalmie.

Elle est belle…..même pâlotte, elle est belle se dit-il.

Répondant à son appel le barbu se couche auprès d’elle, la serrant contre lui dans un geste plein de pudeur. Dans quelques jours il pourra à nouveau lui pincer les fesses et bien plus encore, mais pas là, pas maintenant, pas devant la sage Dame, pas avant qu’elle ne soit rétabli sa brunette. Pour l’instant elle repose la tête sur le torse de son homme et lui lui caresse les cheveux.

- Repose-toi Aely ! T’en fais pas pour moi…….tant qu’vous êtes là……

Kundera s’est fait une nouvelle amie, d’autant plus qu’elle lui offre des friandises, en retour il offre des câlins.
Il fait aussi son petit curieux en pointant sa mimine vers tout ce qui lui tombe sous le regard et tirant de son autre mimine les chemises ou jupons qui lui passent sous la main.

- C’est quoi ?

- Et ça ? Ca s’manze ?


Le barbu regarde tout ce petit monde, regarde la vieille dame, regarde sa femme……il sait à quoi elle pense, là, à cet instant, il lui sourit.....ils reviendront.
Puis il se dirige vers la Jeanne, offrant son épaule comme appui à sa tendre encore un peu faible des guiboles.
Il n’est pas aussi expressif qu’elle et puis elle a déjà tout dit mais il remercie quand même.

- Merci bien dame ! Votre gentillesse, votre hospitalité, nous n’oublierons pas
D’avoir soigné ma femme….je n’pourrai jamais assez vous remercier…..j’vous garde en moi comme l’ermite qui me sauva


Il remercie tout le monde, à sa façon, c'est-à-dire brièvement mais qu’on ne s’y trompe pas s’il n’a pas les mots, le cœur et la sincérité y sont bien présents.
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Citation:
La_jeanne a écrit :



Jeanne somnolait auprès du feu qui rougeoyait dans l'âtre. Par moments, elle saisissait un bol et dégustait à petites gorgées un fond parfumé de bouillon de légumes. Il lui semblait qu'elle s'assoupissait par à-coups, pour émerger soudainement, saisie par une urgence imaginaire.

... Mais non, le moulin avait retrouvé le calme des jours ordinaires... Acanthe, son épouse et ses enfants, accompagnés de leur amie Lona, s'en étaient repartis sur les routes, dès qu'Aelyenor s'était sentie suffisamment rétablie.

Jeanne soupira. Elle était triste de ne plus les sentir là, autour d'elle : le barbu plein d'égards pour sa dame, l'amie blonde attentive à aider ses amis du mieux qu'elle pouvait, avec gentillesse et discrétion.
... Et les enfants... Jeanne soupira un peu plus fort, sa poitrine se souleva et elle but une gorgée pour se réconforter... Ces petits qu'elle aimait tant déjà. Jeanne revit Kundera avec son réglisse, et la petite Anna blottie dans les bras de son père.

La vieille guérisseuse se remémora les adieux avec affection : les gestes, les regards qui en disent long... Elenne qui offre une flasque de calva, tirée directement au fût offert par Maximilien : et ça , ça n'est pas rien !

"Pour la route" qu'elle ajoute... "à bientôt ! Vous êtes chez vous à l'herboristerie du moulin ! "

Là, tout au fond d'elle, la vieille Jeanne sent les liens qui se sont tissés, avec des sentiments mêlés de vague à l'âme et d' affection.
Une certitude la transporte toute entière :
* Ils reviendront, oui, sûr, ils reviendront ! *
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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
"Effeuiller l’être aimé, redécouvrir son corps, encore et encore et toujours en être émerveillé !
Ecouter l’être aimé, parcourir son âme, découvrir ses beautés comme ses fardeaux, connaître ses vérités…..l'écouter et grandir ensemble !"
(De moi ! Hihihi)

Muret !
Ville de plaisirs assouvis par une brunette et son barbu.

A la fin de l’histoire le couple s’enlace, épuisé, repu d’amour et d’ivresse, de folies et de passion. Leurs gémissements, leurs soupirs se perdent encore en écho dans le froid hivernal. Même les anges observant la scène balancent des regards interrogateurs vers les cieux se disant qu’être asexués n’était certainement pas la meilleure idée du puissant.
Les cœurs battent la chamade à l’unisson, l’un contre l’autre, les respirations haletantes se cherchent et se trouvent par le biais de leurs lèvres qui se caressent……à bout de souffle.

Rien ne laissait présager pareilles effusions pourtant……avant…..avant…..

En retrouvant sa belle Aely en taverne alors que le soleil entamait à peine sa nuit, l’Acanthe n’avait pas le moindre soupçon que la sienne allait être aussi mouvementée.
Elle est là au pied d’un arbre en bois, rayonnante comme toujours, pétillante comme il aime la voir, une pe-ti-te-mer-veille son attachante se dit-il.
Un sourire échangé, un baiser assez chaste, une paluche qui caresse une joue….et tout bascule, dans la caboche de l’Acanthe je veux dire.

- Tu as vu Acanthe….je suis au pied du sapin

Elle lui envoie un premier signal, du genre qui ne laisse pas de doute, son regard d’émeraude licencieux transperce celui de son homme.
- C’est mon cadeau !....l’emballage est joli dit-il froissant la houppelande entre ses doigts et plongeant ses mirettes dans les siens.

Puis le sourire de la belle entre en jeu, le sourire de celle qui a pour son homme des projets inavouables en public, de celle qui a des envies de malmener son barbu sur le pucier conjugal.

- Ah ben ça ! Et tu verrais ce qu’il y a en dessous……tu ne seras pas déçu

Ce n’est pas que la chose se fasse rare, loin de là, mais annoncé à l’avance….cela augure bien des choses, la belle des vignes a une idée derrière la tête et en fera profiter son bonhomme.
Le désir s’immisce déjà en lui et le regard coquin qu’il lui lance ne laisse planer aucun doute sur ses propres intentions et la bonne tenue de son devoir de mari.
Déposant ses lèvres tendres dans le cou de sa Aely, il lui murmure à l’oreille.

- Hummm ! J’le déballerai ce soir….dans la charrette mon amour
Le dos de la paluche caresse le visage puis se promène discrètement sur le dos de la brunette.

Il l’emmènerait bien, là, tout de suite, dans ses bras, loin de la taverne mais ce ne serait pas poli pour les personnes présentes. Et puis il faut savoir se tenir, attendre, ne dit-on pas « plus il y a de désir, plus il y a de plaisir » ?
En attendant ils discutent, de tout et de rien, saluent les entrants et les sortants, parcourent du doigt la carte pour une prochaine destination. L’Aely note dans son petit carnet les appréciations des villes traversées en vue de faire un choix par la suite. Le feu crépite dans un coin faisant oublier pour un temps la froidure du dehors et les chopes se vident comme elles se remplissent entre les mains des soiffards.

La belle chuchote à l’oreille de son homme, puis se lève.

- Je vais nourrir les enfants, ne sois pas trop long mon Acanthe !
Saluant les clients de la taverne et avant de franchir la porte, elle se retourne vers son barbu et lui souriant délace secrètement un nœud de sa tenue.
Ca l’émoustille l’Acanthe, si on y regardait de plus près certainement qu’on lui verrait les pupilles se dilataient.
Elle le fait languir sa toute belle et ça n’est pas pour lui déplaire.

Inutile de vous dire que la carcasse du barbu n’a pas pris racine en taverne. Mais n’allez pas croire qu’il va se jeter sur sa femme et la déshabiller comme une brute, non non, il assumera son rôle de père avant. Les affaires de couple passent après.
Il retrouve sa petite famille à la charrette, Aely s’occupe des petits ventres des enfants en leur racontant une histoire. Le barbu, lui, met de l’eau à chauffer pour le bain de la petite Anna et il la couvre de tendresse leur fille, frottant délicatement son petit corps qui gigote pendant que Kundera et la mère rangent un peu.
Ensuite c’est le lange, qu’il maitrise maintenant, puis Morphée qui se pose sur les enfants.


La brunette et le barbu se regardent, se dévisagent, se dévorent même du regard….puis se rapprochent. Les paluches s’emparent du fessu de la belle avec vigueur et les amignonnent avec douceur.

- J’peux ouvrir mon cadeau Aely ? J’ai bien envie d’voir c’que tu caches en dessous…..d’en profiter…..même d’en abuser...
Elle lui sourit et lui colle ses lèvres aux siennes pour un baiser façon Aely…..chaud, humide et envoûtant. Et le barbu se laisse manger avec plaisir et envoûter un peu plus.
- ….abuse de moi mon Acanthe….abuse

Lentement, très lentement, il effeuille sa femme comme on ouvre le bouton d’un coquelicot pour en découvrir la fleur. Avec précaution et délicatesse.

Chaque petite parcelle de son corps aussitôt découverte est dégustée, chaque petit bout de peau est couvert de baiser. Rien n’échappe à sa bouche, à ses mains, à ses envies….mais doucement, lentement…..il prend son temps et celui de sa belle en même temps.
Les épaules s’offrent à lui pour commencer, il les embrasse, remonte dans le cou puis redescend…..puis redescend encore plus bas vers les éminences palpables de la petite forgeronne qui pointent déjà vers lui.
Et il s’y attarde, longuement, joue avec du bout des doigts….et pas que…il aime, il l’aime sa Aely jolie.
Il profite de sa beauté, de ses atouts et elle se laisse profiter, se laisse emporter.

La houppelande tombe enfin laissant les fesses de la belle à la merci des paluches qui se languissent de les honorer avec tout l’amour qu’elles méritent……parce que ce fessu mesdames et messieurs….
ce fessu….mais je vous l’avais déjà dit….quel chef-d’œuvre et cette cambrure des reins….quelle trouvaille du créateur….un vrai génie…..
Vénus peut bien aller se rhabiller, la vrai, l’unique déesse de la beauté est là, dans les bras de l’Acanthe et elle s’appelle Aelyenor. Que cela se sache !

Il y met ses manières à lui sur ses formes à elle, laissant le désir s’immiscer un peu plus en eux.

Après un long et passionné baiser mouillé, le barbu dépose sa belle des vignes sur le pucier.
Elle est là, nue, le corps parcourut de légers frisons, mais si elle tremble ce n’est pas de froid non, c’est de son homme. Son homme qui s’improvise alpiniste sur le mont de vénus de sa belle, là, dans la vallée juste au pied.
C’est un manuel l’Acanthe, mais il n’y a pas que ses mains qui savent faire des choses bien surtout quand il s’agit de titiller son petit coquelicot.
Elle s’offre à lui, se laisse faire, retient son homme parfois ou l’incite à continuer, se cambre et laisse les spasmes de son corps et gémissements dicter la bonne manœuvre à son homme qui plonge et se noie dans son humide, lui effleurant le ventre du bout des doigts en même temps…..parce qu’on a beau dire, un homme est capable de faire deux choses en même temps.

L’avant coït peut prendre des allures de marathon pour le barbu, il suffit de l’émoustiller un peu et l’Aely sait y faire et en profite ne gaspillant rien de la vigueur de son homme.
Parce que le bougre ne demande que cela il faut avouer, il passerait des heures à l’amignonner de la tête aux pieds, de l’orteil jusqu’aux oreilles.
Ne laissant à l’écart de ses baisers langoureux, de ses mains caresseuses….et bien d’autres choses encore, pas le moindre grain de peau.
Il la respire sa petite adorée, la dévore, chaque parfum est un petit jardin, chaque saveur est un délice.
Il la parcourt…..ils se parcourent.

La suite est délectable, vraiment, ils atteignent les voluptés dans d’étranges accords fait de petits cris, de soupirs soufflés dans le cou, de mots doux susurrés…..
d’amour et de passions, de plaisirs et d’émotions.
Chacun mène la danse à tour de rôle dans un ballet incessant de corps qui s’enlacent, qui s’étreignent, qui se donnent et s’offrent, qui reçoivent et en redemandent encore.
Ils sont beaux quand la brunette enlace de ses jambes la taille de son homme assis, ils sont beaux quand le barbu embrasse le cou de sa belle la laissant aller et venir au gré de ses envies.
Ils sont beaux quand ils cherchent un second souffle dans le regard de l’autre.
Ils sont beaux quand, épuisés, leurs bras, leurs mains, leurs corps ne se séparent pas, quand leurs lèvres se requièrent encore.
Elle est belle quand elle repose sur son homme dont les doigts, avec douceur, coulent encore le long du dos de sa femme.

Ce n’est qu’au petit matin qu’ils se désenlaceront…..

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--Gudrule
up ------^
Laely
Le voyage se poursuivait sans soucis, en pleine sérénité, n'ayant plus aucune contrainte à tenir.

La Rochelle...

Promesse tenue. La Rochelle. L'océan et la révélation que cette immensité hautaine et passionnée possède les plus délicates ressources harmoniques.
l'Acanthe s'adonne à la pêche à pied, le jeune frère de Lona dort encore dans la charrette, Lona les enfants et Aelyenor s'enivrent de vent marin.
Les enfants, le regard vif, au sourire d'innocence teinté de gouaille avancent et reculent au rythme des vagues s'échouant sur la grève. Seule la petite Anna balbutiant ses premiers pas poussent des cris d'orfraie en sentant l'écume de l'eau sur ses pieds.

Le ciel est gris, le vent bruyant. Le tonnerre gronde. il n'en faut guère plus devant cette vision inquiétante pour qu'Aelyenor sente monter en elle les prémices d'une inspiration intuitive.




Et les batailles Océan,
Champ noir de flots au terrible péan,
Ne sont rien autres
Que faibles imitations,
Car tes batailles sont les nôtres
Et nos cœurs, des champs pleins d'horribles passions
Plus affreuses, dans la mêlée,
Que n'est jamais la mer échevelée.
Elles s'en vont,
Vagues comme colères, amours et luxures
La lance au poing et casque au front
Et ses noirs chevaliers font d'atroces blessures
Mais dans les ors de l'océan paradis
Des anges de lumière ouvrent leurs calmes ailes
Leurs yeux d'écume emplis de souvenirs de jadis.

Les aurores sont éteintes en ce ciel d'airain
Que quelqu'un nous entende et nous prenne en son sein.


Ils passeraient quelques jours ici. Pour se reposer. les enfants semblaient heureux, c'est tout ce qui comptait.
Lebarbu
Lors de leur précédent voyage ils avaient pris la direction de la mer, même qu’ils y avaient vogué sur la mer pour débarquer sur la botte Italienne.
Aujourd’hui c’est l’océan, une promesse faite il y a quelque temps déjà.

L’océan et ses marées qui donnent parfois l’impression qu’il s’est fait la malle à tout jamais.
L’océan et ses fruits de mer que l’Acanthe ramasse pour le repas du soir. Il s’en occupera bien qu’il ne sache pas comment cuisiner tout ça.

A distance il regarde l’Aely jolie, loin des tracasseries du Rouergue elle pétille à nouveau pour le plus grand plaisir de son barbu d’homme. Il se dit comme toujours qu’elle est belle sa petite femme, qu’il en a bien de la chance de vivre à ses côtés….à leurs côtés, puisqu’elle lui a aussi offert deux petits bouts d’eux. Un petit bout d’homme et un petit, si petit, bout de femme.

C’est d’ailleurs sur Anna que le père reporte son attention maintenant, encore maladroite sur deux jambes elle tente d’imiter son grand frère pour échapper aux vaguelettes. Il sourit le barbu….avec dans son regard comme une petite nostalgie mêlée à une grande émotion.
Une nostalgie du temps, pas si lointain, où leur fille avait besoin des bras paternels qui avaient bien du mal à la lâcher. Elle en aura encore besoin bien entendu, mais de moins en moins souvent. Leurs enfants grandissent vite, bien trop vite pour l’Acanthe, à peine le temps d’en profiter que déjà ils gambadent à droite comme à gauche.

Il s’approche lentement et reçoit un Kundera lancé à pleine vitesse sur les jambes. Le temps d’une paluche caressant la tête que la marmaille est déjà repartie courir après quelques crabes téméraires dont la tranquillité est vite perturbée. Il a de l’énergie ce petit et on ne pourra pas dire qu’il a hérité cela de son père.
Les petons d’Anna pataugent encore dans l’écume de l’océan quand les lèvres de l’Acanthe se posent sur son front, ils jouent quelques instants avec leurs empreintes de pieds qui se forment dans le sable et qui disparaissent sous les rires de la petite.
Le barbu reste un instant à contempler l’horizon, leur fille accrochée à ses braies.
A quoi pense-t-on en fixant cette barre au loin ? Au passé ? Au futur ? Au présent surtout. Ce présent qui leur tend les bras.
Ca cogite dans les caboches sous le ciel menaçant de rompre à tout instant. Bientôt il pleurera quelques larmes sur eux peut-être.

Un baiser assez chaste….mais sensuel à sa femme, un sourire à Lona.

- Vous allez bien ?
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Lebarbu
Le bout de l’orteil effleure à peine l’eau qu’un frisson parcourt l’échine de l’Acanthe.
Il n’y a pas à dire……sa femme a parfois des idées…..singulières….. qu’il adore.

La nuit est fraîche, très fraîche. Si la lune éclaire de sa pâle lueur l’ondoiement de l’océan, elle ne réchauffe en rien le couple qu’une envie nocturne pousse sur la plage.
Il n’y a personne à l’horizon, ni devant ni derrière, personne pour venir déranger le bain de nuit. Une lanterne à la faible lumière, qui de loin doit ressembler à un feu follet, les guide à travers les rochers.
Aelyenor entraine son homme dans un coin reculé, repéré par ses bons soins dans la journée.

Déjà les corps nus se laissent envahir par le froid quand les habits tombent sur la grève. Le barbu frictionne les épaules de sa douce pour lui donner un peu de chaleur et lui masse par la même occasion…..parce qu’elle adore ça. Ses mains transit et tremblantes caressent l’épiderme en chair de poule de sa toute belle.
Ils avancent.
L’eau fait entendre des clapotis sur les tibias, les respirations se font lentes et profondes. Sensation étrange, un mélange de bien-être et de « qu’est-ce que je fous là ? ».
Ils avancent lentement se serrant, l’un contre l’autre.
A mi-cuisses la froidure les tétanise et les tétons de la brunette pointent vers l’horizon ou les lèvres de l’Acanthe qui les embrasse et les mordille délicatement. Ca les réchauffe un peu et ça met du baume aux corps.


- A toi l’honneur Aely ! Dit-il en riant, lui passant une paluche le long de son dos. Partant du bas, là où justement le dos perd son nom, pour remonter entre les épaules. Lui faisant aussi couler un peu d’eau qui prend le sens inverse pour sentir sous ses mains frissonner son corps.

Après tout…..l’idée vient d’elle.


Peu avant en taverne !

- On va se baigner ?
- Ce soir ?
- Pourquoi pas !

Et quand elle a une idée derrière la tête…….c’est une aventureuse l’Aely jolie, une intrépide, une audacieuse. Et son barbu se laisse facilement entrainer, elle est bien la seule à pouvoir faire faire cela à son homme. N’importe quelle autre personne aurait reçu un refus de l’Acanthe.
Mais pas sa femme non, son côté insouciante le ravi. Lui le raisonnable se laisse déraisonner avec plaisir.
Même quand il s’agit de se geler les miches en pleine nuit et en plein hiver.

Elle se lance. Plouf ! Elle s’enfonce dans l’eau avec grâce. Elle y est et l’invite à en faire autant.
Grande inspiration et……plouf ! A son tour. Avec il est vrai beaucoup moins de légèreté.
Ils s’enlacent et s’embrassent et font même quelques brasses. Forcément.

L’Acanthe nage autour de sa belle, tel un requin prêt à fondre sur sa proie.
Il en fait le tour, se rapproche doucement, plonge pour lui croquer un bout de pied puis remonte le long de son corps, le long de sa peau.

Jamais requin n’a, j’en réponds, jamais rien goûté d’aussi bon, rien d’aussi bon. (Brassens - Comme une soeur)

Mais n’allez pas croire qu’ils s’apprêtent pour des choses crapuleuses. Non ! Non ! Non ! Pas de coït passionné en vue.
Ce n’est pas l’envie qui manque au barbu pourtant mais disons…….comment dire !......le corps ne répond pas toujours à l’esprit ou aux désirs…...
Vous voyez ? Non ? Même avec un peu d’imagination ?
Bon ! Alors….l’eau est très froide, très très froide. Et anatomiquement parlant l’Acanthe sent bien qu’il lui sera difficile d’honorer sa belle à cet instant précis. Sa virilité s’étant rangée sous son embonpoint, au chaud. Enfin à l’abri.

Les centimètres disparaissent, reste les sentiments.

Alors les regards ne se quittent pas, quelques rayons de lune scintillent dans les yeux. Ou est-ce leur amour qui encore aujourd’hui leurs donne cet éclat ? Peu importe.
Ils sont là, étreints, dans le froid hivernal de l’océan. Grelottant, tremblotant, frémissant, la belle dans les bras de son taciturne d’homme, leurs lèvres palpitantes se dévorant.
Le barbu ne peut s’empêcher d’embrasser, dès qu’il le peut, les petits bouts de son corps émergeant de l’eau par intermittence.
Là une épaule…..là la douceur de son cou….de sa nuque….de son dos….là une main….un bras…là un sein….là……….
Il aime ce goût de sel sur le bout de sa langue…..le goût de celle qui chavire et qui tangue…….


Mais l’Aely est une magicienne, une petite fée, elle est capable de bien des miracles..........
Elle du genre surprenante sa petite femme.

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Lebarbu
Niort….Au verger du roi Louis….Hum ! Non !....Au verger y’a Aely !

Le jour se lève à peine sur la charrette.
La belle a déjà quitté la maison ambulante, un baiser à son homme, aux enfants et la voilà parti à ses contemplations matinales.
Des instants qu’elle prend en solitaire, pour réfléchir, penser, écrire……se retrouver avec elle-même au calme. Comme le barbu le fait quand il s’adonne à la pêche ou s’occupe du potager.
Ils ont besoin de solitude parfois, même un couple a le besoin de se retrouver « un ». Il laisse donc sa femme aller dans l’aube fraîche et prépare le déjeuner pour les enfants.

Kundera a bien tenté de suivre la mère, mais en vain, le bras paternel qui veille à la tranquillité de la brunette rattrape aussitôt le mouflet et l’attire contre lui avec une douce autorité. Non sans éveiller la colère marmailleuse.
Il sera bougon un temps, lancera des regards de petit homme pas content à son père, répétera des
« non, ze veux pas ! » quand le barbu lui tendra une tartine généreusement garnie de miel ou quand il tentera de débarbouiller le visage enfantin qui se tord dans tous les sens……mais ça passera, il sourit l’Acanthe de voir ce caractère déjà bien présent chez ce petit bout d’eux.
- T’es pire que moi toi ! Elle descend à peine d’la charrette que t’es perdu ? Mais l’enfant n’en démord pas
- Maman…maman…. Repoussant la paluche paternelle se posant sur sa tête
Il faut bien affirmer son autorité parfois et la voix du père s’élève légèrement.

- Ca suffit ! Tu la verras après Kundera, elle a b’soin d’être seule ta mère….alors on va la laisser un peu tranquille !
Moi aussi j’ai b’soin d’être seul des fois et toi aussi….quand tu vas t’cacher dans ton coin à mâchouiller ton escargot….alors si tu veux ronchonner…..ronchonne….mais en silence

Anna, elle, n’est pas perturbée par les ronchonneries de son frère ou les réprimandes de son père envers lui.
Pas du tout ! Imperturbable, la petite déguste le miel qu’elle va chercher au fond du pot à l’aide de ses petits doigts, elle s’applique, se concentre, laissant dépasser un bout de langue entre ses fines lèvres. Une fois le nectar récolté, elle le porte à sa bouche puis retourne à sa conquête bien trop heureuse de la diversion créée par son grand frère.
Et quand le père pose son regard sur elle, elle tend sa mimine collante vers lui pour partager son trésor.
De justesse il rattrape la petite main qui prenait la direction de la barbe pour la laver avant qu’il y en ait partout.

Il est comblé l’Acanthe avec leurs deux petits bouts d’eux et même s’il a encore quelques lacunes entant que père, il s’est grandement amélioré par rapport à la découverte de ce rôle avec Kundera. C’était pas gagné pourtant. Même le grognon petit homme ne le défait pas de son bonheur.
D’autant que ça ne dure jamais bien longtemps.

La bouderie passée, Kundera comme à son habitude trotte devant, le père suit Anna bien au chaud sous sa cape.
Ils arpentent les ruelles Niortaises, découvrent le marché et les autochtones.

- On va ramasser quelques fruits au verger ! Après on cherchera vot’ mère et Lona aussi

Arrivé aux fruitiers, l’Acanthe pose la petite bipède au sol. Enfin pour l’instant elle alterne encore avec le quatre pattes, mais les progrès sont flagrants et ses petites fesses la réceptionnent de moins en moins souvent.
Le barbu suit la cadence à petits pas d’Anna qui aimerait bien, elle, pouvoir suivre les courses de son frère.

Mais un air attire son oreille, une mélopée enveloppant le verger l’entraine un peu loin…irrémédiablement comme Lorelei* attire à elle le marin voguant à sa perte.
Il connaît ce bourdonnement le barbu, cette voix….qui a sur lui des effets d’émerveillement.
Quelques pas de plus, il la voit, l’aperçoit. Posant le panier sur l’herbe il appelle le fiston.

- Kundera ! J’te laisse ramasser un peu de fruits, tu les mets dans l’panier….ta sœur t’aidera

Il ne s’éloigne pas trop pour pouvoir garder un œil sur eux, mais assez pour que l’enchanteresse ne soit pas dérangée.

Sur ses larges bras étendus, le verger où s'éveille Flore (déesse romaine de la nature)
Sur une branche une inattendu, que le matin caresse et dore.*


Les yeux rivés sur cet arbre, le barbu admire l’Inattendu qui se tient là dans sa cabane de branches.
Est-ce un fruit qu’il désire dévorer ?
Ou un oiseau qu’il se doit de contempler ?

Un peu des deux….c’est bien sa Aely, sa toute belle qui se perche tout là-haut. Balançant ses jambes dans le vide et fredonnant une mélodie un brin nostalgique.
Il lui sourit, elle lui sourit, mais ne pas la déranger, se faire discret...juste lui voler un instant pour l"admirer.
Leurs enfants s’amusent pas très loin, la petite Anna peine un peu à transporter un fruit dans ses mimines. Mais elle persévère et le ramasse encore et encore.
L’Acanthe sourit et s’adosse à cet arbre joliment habité, sortant une plume il griffonne quelques mots pas très habillement.




Voir un joli oiseau tout là-haut dans un arbre perché
Un bel animal, rare, qui s’épanche
Là, lentement de mon côté

S’assoir au pied de l’arbre en bois et l’écouter
Qui sifflait, qui sifflait, des mélodies plein les manches
Toutes égales à sa beauté

Ramasser le courage et l’audace au milieu des fruitiers
Dame oiselle ! Venez là en bas de votre cabane de branches
Choyez jusqu’à moi….ou laissez-moi y monter


Se relevant il accroche ce court message au tronc, sourit à la belle inattendue, à sa belle des vignes….lui murmure un « je t’aime » puis repart, emportant avec lui les petits bouts d’eux et le sentiment de vivre avec une petite fée, une sorte de déesse terrestre.
- On rentre à la charrette ! Vous avez fait une belle récolte
- Papa ! Ze peux en manger ?
L’Acanthe regarde le mouflet avec une envie de lui rappeler que ce matin il a refusé de manger et qu’il a préféré ronchonner. Mais…ce sourire et ces mirettes posées sur lui…..
- Tu peux Kundera ! Donnes en un bout à ta sœur aussi

Lorelei : Nymphe germanique attirant les marins
*Poème de Théodore de Banville - Le verger du roi Louis (Un peu revisité pour le RP)

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Acanthe
"Les voyages forment la jeunesse….mais pour la charrette c’est des emmerderesses !"

La petite famille est rentrée, bien contente, heureuse de ce début de voyage. Car ce n’est qu’un début, les chemins du royaume n’ont pas fini de voir passer la charrette.
Foi de brunette et de barbu.

Si la famille se porte bien, ce n’est pas le cas de la charrette…..elle a morflé et a besoin d’un peu d’attention avant le nouveau départ. Tout comme Héphaïstos.
L’Aely et l’Acanthe se partagent donc les tâches.
Pour elle ce sera le canasson, de toute façon elle ne laisserait personne d’autre s’en occuper et surtout la forgeronne maitrise parfaitement le ferrage des sabots. Martelant avec précision le fer pour l’ajuster au mieux, avec force et délicatesse….c’est tout elle ça, en plus de la beauté bien entendu.
Pour l’Acanthe ce sera l’hippomobile.

Dans la forge il regarde l’Aely travailler. Il ne devrait pas !!!
Il admire sa dextérité à l’œuvre oui, mais chaque fois s’insinue en lui des envies, des désirs de corps à corps passionnés contre lesquels il a bien du mal à lutter.
La chaleur de l’endroit peut-être, les braises rougeoyantes, la façon qu’elle a de haleter,
ses petits gémissements quand elle lève le marteau et le laisse retomber sur le fer brulant…..
....sa respiration, cette goutte qui perle au front de sa douce, là celle qui glisse en bas de son cou et disparaît entre ses seins…..
là cette autre goutte qui coule le long de sa nuque…..ça lui fait des choses au barbu.
Il suit chacune d’elles des yeux, voudrait les suivre d’un doigt léger, d’une bouche gourmande.
Il l’imagine…….mon Dieu que c’est beau ! Qu’elle est belle et enivrante la forgeronne…..il imagine sa chaude peau sous ses paluches aventureuses.
Il la voit, la respire…….se contient, se retient.

Se grattant la barbe dévoilant un sourire, l’Acanthe trouve le courage, la force de résister.

- Hum !!! Il vaut mieux qu’j’y aille Aely, je sens qu’je vais abuser de toi et d’ton corps sinon….

De sa manche de chemise il lui essuie le front, le visage, la nuque, le cou. Lui dépose un baiser sur les lèvres, un baiser tout doux, un petit baiser tout simple.
- J’repass’rai plus tard petite forgeronne !

La brise fraîche du dehors remet un peu les idées du barbu en place. Ca refroidit surtout ses ardeurs cachotières pour un temps.
S’ils se laissaient aller à toutes leurs folies la petite famille s’agrandirait certainement mais elle ne bougerait pas et pour l’instant ils ont un déménagement à préparer.
Donc une charrette à remettre en état et donc un travail pour un charpentier…..ça y est il retrouve ses esprits l’Acanthe…il sait pourquoi il a laissé sa belle, lutté contre la tentation.

- Arf ! La charrette…j’dois aller à l’atelier

Il est bien vide son atelier, il reste de la sciure au sol, des copeaux, cette odeur de bois si agréable. Mais ça manque de bois, il a fait de sa réserve des meubles et du parquet, seules quelques planches se trouvent encore dans un coin. Ce sera suffisant.
Il se met au travail sans attendre le barbu, œuvrer la matière lui évite de cogiter, il rentre dans un autre monde comme en intimité avec le bois. Ca ne se brutalise pas, il faut observer, écouter, toucher, ressentir ses faiblesses, le travailler en douceur.

Il ne lui restera que la toile à rapiécer par endroits, quelques points de couture à faire et la charrette sera prête à repartir sur les chemins caillouteux ou cahotants.

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Lebarbu
[ Quand la belle n’est pas là, le taciturne….ben il attend sagement ! ]

La charrette est noire ma belle, il est déjà tard ma belle, la nuit a pété ma belle, je n'sais pas où tu es ma belle.
Le pucier a froid ma belle, j'prends soin des enfants ma belle, je leur demande pourquoi ma belle, tu es partie comme ça ma belle.
Et dans le vide je te cherche toi….j'suis tes pas….ton cœur qui bat.
C'est dans ce vide que j'me perds parfois, tu me tues comme ça, j'en deviens gaga

Je m'assieds un peu ma belle, je pense à nous deux ma belle, je me sers d’l’arbousier ma belle, je rest’rai éveillé ma belle.

Et dans ce vide je te cherche toi…j'suis tes pas….ton cœur qui bat.
C'est dans ce vide que j'me perds parfois, je me tue comme ça, j'en deviens gaga.
Et dans ce vide je te cherche toi…j'suis tes pas….ton cœur…..qui bat.
C’est dans ce vide que j’me perds parfois……..
*

Elle n’est pas à côté de lui dans le pucier ce soir l’Aely ! Kundera et Anna y sont, collés au père qui les serre contre lui.
C’est triste……
Mais c’est aussi un brin exagéré, il ne flotte pas en la charrette un vent de déprime. Juste une absence justifiée.

Rien de grave donc, n’allez pas croire que la brunette s’est lassée d’être enlacée par son barbu. Non ! Non ! Non !
Elle prend du repos chez les nonnes (pas John hein !), rien de plus. A croire que deux enfants et un barbu à s’occuper ça épuise la belle.
C’est possible, ça plus le déménagement.
Mais il s’améliore l’Acanthe….le monde ne s’écroule plus dès que sa Aely s’absente quelques jours, quelques nostalgies passent c’est bien normal. Mais il tient le coup, il erre encore parfois sans but dans les ruelles grouillantes de Montpellier, retourne vers ce champ de coquelicots où il s’était fait pardonner d’une ronchonnade.
Il compte les jours, voilà tout. Et avec deux enfants qui trottinent à surveiller et à occuper, les journées passent vite. Seul le soir……

Au moins il est certain que là-bas elle pensera vraiment à elle, à sa santé, avant de penser aux autres.
Qu’elle ne se lèvera pas d’un bon au petit matin en disant « j’ai plein de choses à faire aujourd’hui mon Acanthe » après l’avoir embrassé et avant de filer tout sourire et pleine de son énergie débordante, pendant que le barbu encore plein de sa chaleur la libèrera de ses paluches câlineuses.
Non ! Là-bas elle se reposera et reviendra en pleine forme. Elle passera ses journées à contempler le temps qui passe les doigts de pieds en éventail, allongée à l’ombre d’un saule parcourant un parchemin ou un grimoire, laissant l’encre couler de sa belle plume sur un vélin, peut-être même qu’elle adressa à son barbu d’Acanthe des missives toutes remplies de mots tendres, de mots d’amour, de mots qui font cogner le cœur un peu plus vite, un peu plus fort.
Peut-être ! Mais n’allez pas dire cela au barbu en question, il serait capable de passer ses journées, lui, à guetter le ciel à attendre les pigeons messagers.
Oui elle se reposera, profitera, paressera la journée durant…..elle paressera la toute belle….
Encore que….la connaissant….hum !
Elle est bien capable de reforger une grille pour remplacer celle de l’entrée bringuebalante et dans son élan de forgeronne, de refaire aussi tous les chandeliers à sept branches lui tombant sous la main. Ou de réaménager les jardins comme elle l’avait fait à Millau, de réécrire le missel en proses ou en vers histoire de donner un côté poétique à la messe.
D’ailleurs elle pourrait aussi bien organiser une dégustation à l’aveugle de ce fameux vin de messe et enchainer avec une course en sac en compagnie des sœurs grisées par l’alcool se laissant même, que le Très Haut leur pardonne, aller à fredonner quelques chansons de salle de garde.
Elle pourrait en faire des choses là-bas chez les nonnes comme se recueillir sur le souvenir de sa mère qui ne la quitte jamais.
S’adressant à elle in petto, lui parle-t-elle de lui ? De Kundera et Anna ? L’Acanthe ne demande pas, même quand il la voit plongée dans ses pensées sachant très bien vers qui elle se tourne. Il ne demande pas, ça ne se fait pas, c’est intime une conversation entre mère et fille.


[ Pendant ce temps en la capitale Languedocienne ! ]

Il a bien fallu qu’il réadapte son emploi du temps, fini la pêche intensive.
Il pourrait laisser les enfants à Lona ou Mel le temps d’aller taquiner la poiscaille, mais l’Aely absente il ne quitte plus les petits bouts d’eux.
Fini la mine aussi donc ou le travail dans les champs. Il lui reste….pas grand-chose en fait comme activité à pouvoir combiner avec son rôle de père couveur.
Depuis peu il s’est mis aux études, la maçonnerie, il s’y consacre en épluchant un grimoire quand la marmaille lui en laisse l’occasion. C’est pratique un grimoire, assis sur le sable de la plage ou sur l’herbe d’une clairière il peut en même temps veiller sur la progéniture.

- C’est quoi ?
- Un livre pour apprendre la maçonnerie
- Pourquoi ?
- Ben….heu ! Pour pouvoir travailler comme maçon après….
- C’est quoi machon ?
- Ma-çon ! – Il articule le mot le barbu - C’est…
- Pourquoi tu veux faire ça ?
- Parce que j’…..
- Maman aussi ?
- Non non ! Elle….
- C’est pas bien machon ?
- Quand tu poses une question attend la réponse Kundera !
- Pourquoi ?

Peine perdue, l’Acanthe referme le grimoire et remet les études à plus tard. Le petit homme, agrippé à sa chemise, semble décidé à ne pas laisser son barbu de père tranquille pendant qu’Anna amasse un tas d’algues de formes et couleurs différentes à ses pieds.
- Allez ! On va s’prom’nait
Prenant la petite à bras, il confie l’ouvrage au grand frère et embarque la petite troupe dans les bois.
La cueillette de plantes, voilà une autre activité qu’il peut faire.



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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Allo maman bobo !
Maman comment tu m’as fait chui pas beau….Hum ! Non c’est pas ça.




Ma Aely jolie,
J’espère que ce repos te fait du bien. Ton absence m’est difficile mais je sais que tu en avais besoin, prends le temps qu’il te faudra, que tu voudras.
Ici ça va à peu près même si j’étouffe un peu à Montpellier. Si tu ne prends pas garde tu te fais vite absorber par cette ville.
Je passe mon temps à étudier, seule activité que je puisse faire en gardant un œil sur les enfants.

Anna tousse depuis deux jours, ça m’inquiète tu t’en doutes.
C’est de ma faute, j’aurais dû laisser nos enfants à Mel ou Lona le temps de me soigner. Mais je n’ai pas pu, je m’en veux un maintenant.
Une médicastre, dame Mizuki, m’a préparé les essences pour venir à bout de ce mal qui me rongeait. Je lui ai demandé d'en faire aussi pour Anna et Kundera, nous pourrons voyager tranquillement……


Mouais…pourquoi inquiéter la brunette.
Chiffonnant la missive, l’Acanthe se dit que cela ne servirait à rien de gâcher le repos de sa femme. Il lui racontera tout ça à son retour.
En attendant il prend soin des petits eux et tente de leur faire boire le remède que la médicastre a préparé. Elle lui a bien dit que ça les soignerait et que ça avait aussi un effet préventif, que ça les protégerait pour plus tard. C’est parfait.
Prévoyant le barbu….pour une fois. Pas peu fier d’ailleurs, il n’est pas du genre à bomber le torse mais au fond de lui il se sent un peu meilleur père. Quand il s’agit de la progéniture il est capable de bien des initiatives.
Pas toujours bonne c’est vrai.

Mais comment faire boire à la marmaille ce breuvage guérisseur ?
Il a cogité, la barbe a été grattée durant un long moment. Dame Mizuki y a mis de la lavande….pour le goût, c’est une bonne idée.
Reste plus qu’à leur faire ingurgiter et pour ça il n’en mène pas large l’Acanthe. Une idée pourtant, au réveil, quand ils seront encore tout endormis.
Les prendre par surprise au levé du pucier.
A moitié bonne l’idée ! Si Kundera a avalé les deux fioles sans dire un mot, à peine une grimace, pour Anna l’opération s’est avérée être un demi-fiasco. La petite ressemble au père, il faut lui laisser le temps de se réveiller. Si on la brusque, trop tôt et trop vite, la mouflette ronchonne, bougonne et boude, repoussant de sa mimine la paluche du barbu et se lançant dans un monologue en babillages.
Pas besoin de traduction pour comprendre qu’elle n’est pas contente, ses mirettes fâchées se posent sur l’Acanthe…ce croquefedouille de père qui vient de lui faire avaler le premier médicament.
Plus tard, bien plus tard, juste après le bain du soir, la deuxième fiole coule lentement dans le gosier d’Anna et sans un cri.

Pour se faire pardonner, faut bien une excuse, le barbu autorise les enfants à dormir avec lui dans le pucier conjugal. En l’absence de la mère c’est une habitude et chaque soir l’Acanthe s’invente des prétextes pour les avoir contre lui parce qu’elle lui a dit et répété « ne leurs donnes pas de mauvaises habitudes à dormir avec toi mon Acanthe».
Mais il y a toujours une bonne raison pour enfreindre cette règle…..toujours….il suffit de la trouver.

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Lebarbu
Un livre d’étude sous le bras, le barbu arpente les ruelles Nîmoises.
Il a comme la gueule de bois ce jour et ce n’est pas dû à des excès éthyliques ou à des folies qu’il aurait faits de sa nuit.
Non ! C’est la gueule de bois de celui qui culpabilise, qui se taperait bien la tête contre un mur s’il ne craignait pas de se faire mal, qui dévisagerait bien les plus grands que lui dans l’espoir de se faire rosser s’il ne craignait pas les coups.
Passant devant une taverne il esquisse un sourire…« Chez l’Ours Grognon »…s’il doit se rincer la glotte, le choix sera vite fait. Un peu plus tard il y rencontre une amie d’ailleurs, qui lui fera remarquer que ce nom lui va bien.

Continuant les découvertes de la ville, il griffonne à la hâte sur un grimoire pas trop poussiéreux quelques mots.
Quelques mots sortis de sa tête par hasard. Quelques mots comme un exutoire.
Quelques mots sans doute dérisoires. Peu importe, ils sont là dans sa caboche de taciturne alors autant qu’ils sortent.





Je connais mes erreurs,
Et mes errements je les sais.
Je sais aussi ce qui me fait peur,
Mes défauts, mes qualités.

Si je vous ai blessé parfois
Sachez que j’en suis désolé.
Sachez aussi que bien des fois
Je me suis surpris à me détes...

Un barbu ronchon



Mouais ! Finalement ça ne le soulage pas tant que ça l’Acanthe. Refermant le grimoire et rebroussant chemin, il se cherche un coin au calme pour essayer d’étudier.
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Laely
Post émis auparavant en Arles. Mais comme je n'ai pas envie de laisser Millau sans partage de nos péripéties, je le repost ici. Un petit clin d’œil à JD Donnae



[...Et Arles vivait tranquille au branle de ses vieilles coutumes.]


La Provence. Ils en rêvaient. Arles, c'est chose faite. La charrette s'est immobilisée devant une placette. La brune écarte les pans de toile et esquisse un brin de frimousse à l'extérieur. Pas grand monde et pourtant il fait beau. Les rois et les reines des souvenirs salés et de l'épiderme acajou étaient sans doute retournés dans leurs turnes. Tant mieux ! Le patelin et ses autochtones leur ouvraient les bras, fallait en profiter.

Il y a un soleil lumineux mais un vent à décorner les cocus. Malgré tout la vie est miraculeuse. Bleu azur. Ce matin le ciel était rose passé qui enchantait le regard d'Aelyenor, ce soir il est vert comme ces petits éclats qui brillent dans ses châsses.
Un carillon entonne sa vêprée sur un air qu'elle connaît pas, et mieux encore il égrène les nuances avec une lenteur toute méridionale juste au moment où elle s'aperçoit qu'il y a du chahut pas loin. Quand elle imagine chahut faut penser à enfer sonore. Le vent hurle et les cloches bourdonnent.

Pas très loin quelques gens s'adonnent au branle. La cloche de nouveau sollicitée file sa branlée tocsine. La brune s'avance et s'appuie contre un muret, regardant les danseurs ; bons pour certains, novices pour d'autres se donner le temps de vivre. Elle aimerait bien participer à la branlée générale. Elle hésite à les importuner en cours de pâmoison, trop respectueuse qu'elle est des choses de l'amour.
Alors elle se décide à aller chercher son barbu.


- Oh Acanthe té ! Ramène toi et viens montrer tes talents de branleur. Emmène les enfants si tu veux, c'est pas tous les jours qu'il y a du spectacle. Il y a une festivité pas loin, viens leur montrer de quoi t'es capable !

Elle sait qu'il refusera pas car le petit cœur mignon de l'Acanthe s'emballe tout le temps lorsqu'elle le fait mander. Dans la vie il y a deux sortes d'évènements : les fortuits et les prémédités. Aely elle prémédite. Pas concupiscente. La Femme tout simplement. Toujours soucieuse d'assurer son territoire parce-que Acanthe depuis toujours il lui est destiné. Elle se l'est mignardée à loisir et lui il l'aime depuis qu'il voit clair. Un homme unifemelle ce sera lui. Voilà ce qu'elle se dit. Un homme qui ne regardera personne d'autre, tenté par aucune Marie-Jeanne... mais c'est du rêve d'égoïste blasée ça. Parce-que Aely sait que l'existence érode tout. Elle fatigue les passions. Les arbres croissent et meurent ? Le bonheur itou.

Bon... en attendant elle l'aime.

- Allez mon loup, ton jour de gloire est arrivé. Joignons-nous aux danseurs, tu me montreras ce que tu as retenu de ton dernier cours de danse à Millau.

Pour le motiver elle lui bascule la paluche dans ses régions réservées. Hmmm ô combien de délices, combien de capiteux vous résultent ! La paluche avant-coureuse toujours !
Mais la plus belle des voluptés a le courage de prendre son temps. Seul l'héroïque se presse et par là-même gâche tout. Afin d'éviter à Acanthe d'atteindre les rivages de l'extase trop précocement elle dégage sa mimine en riant et lui dit.


- Voilà ! C'est là !

La danse du branle s'éternise et comme l'exercice semble engagé pour une durée indéterminée, Aelyenor risque une question qui ne devrait point trop perturber les danseurs.
Elle branle du chef (aucun commentaire sur le verbe employé ; compte-tenu de la situation ce serait d'une affligeante facilité.)


- Bonjour vous tous ! On peut se joindre à vous ?
Lebarbu
Tout pareil que la JD demoiselle du dessus


Le barbu branleur ! C’est une arlésienne ça….

Le voyage se poursuit en Provence.
La charrette est leur maison depuis qu’ils n’en ont plus et ça n’est pas pour leur déplaire, ils s’y sentent bien. Ce matin c’est à Arles qu’elle prend la pause. Profitant du temps qui les sépare encore des premiers rayons de soleil, la famille se prélasse sous la toile.
Le barbu amignonne sa brunette…là…..et puis là aussi….dans l’obscurité ses paluches parcourent la peau de sa toute belle pour atteindre ses trésors cachés. En tâtonnant, en glissant, en prenant son temps, il y arrive toujours. Les enfants, eux, n’ont pas encore quitté Morphée, ce qui laisse aux parents le loisir de quelques distractions.

Puis le soleil darde ses premiers rayons sur la charrette, caressant la toile, la chauffant. La ville s’éveille avec, c’est l’heure de voir ce qu’il se passe au-dehors.
l y a des jours où l’Acanthe en vient à maudire cet astre qui sonne le glas de quelques initiatives conjugales.
Comme souvent sa promise part en inspection des nouveaux lieux et lui raconte ses découvertes en rentrant. Lui écoute, il adore sa façon de lui décrire les choses. Elle les rend vivantes. Le simple galet trouvé sur la plage prend vie dans ses mots.

La journée s’égrène, plus ou moins vite, chacun de son côté ou côte à côte, pour laisser place au soir. La ville est animée, ça résonne dans une ruelle. Par curiosité l’Aely s’en va y promener son mignon minois.

Il sent bien le barbu, en la voyant venir, il sent bien qu’elle prépare quelque chose, qu’elle a une idée derrière la tête la brunette. Son petit sourire, son regard, sa façon d’avancer vers lui….il sait d’avance qu’il n’y réchappera pas, il ne sait pas encore à quoi il ne réchappera pas, mais il le sait.
C’est comme ça, aussi inévitable que l’enchaînement des saisons. Que le jour suit la nuit.
Dans les émeraudes de l’Aely il y voit une lueur, une étincelle. Déjà il est prêt à dire « oui » sans même savoir, avant même qu’elle parle.


- Oh Acanthe té ! Ramène toi et viens montrer tes talents de branleur……
Un branle ! Un branle ! Il se doutait bien l’Acanthe depuis le bal à Millau, qu’un jour ou l’autre, il devrait s’adonner une nouvelle fois à quelques pas de danse…mais pas si vite.
Il sourit, se cherche une excuse échappatoire tout en sachant que…..
Elle l’entraine en douceur, chaque prétexte de son barbu tombe à l’eau. Plouf ! Il y en a bien parfois, un ou deux, qui ricochent…mais plouf !

A l’initiative impudique et osée de la brunette, mais ô combien apprécié par le barbu, il se demande si en cours de route elle n’aurait pas changé d’idée. Si plutôt que le branle, ce n’est pas une autre danse qu’ils savoureraient, on ne sait jamais avec sa promise une surprise est si vite arrivée.
Mais non !
On notera l’efficacité de la technique, sans qu’il s’en rende compte elle l’a amené là où elle voulait et avec le sourire en plus. Et des petites étoiles plein les mirettes.

- Voilà ! C'est là !
- Houuu toi ! Il rit, l’embrasse, lui pince le fessu – Tu m’fais des choses toi…..c’est d’la triche mon amour – S’il s’écoutait….mais il lui tâte seulement ce même fessu, joliment. Il tâte joliment le barbu. Il rit

Les enfants ont déjà rejoint les danseurs, le couple attend devant.

Mais ce petit interlude coquin de la brunette a chauffé les sens de son homme, il veut la faire danser, la faire tourner. Peu importe la danse, qu’il ne maitrisera de toute façon pas, il la veut heureuse.
Emportant sa belle par la main, ils s’incrustent sur un bout de pavé, saluant au passage. Ca ne lui ressemble pas au barbu, en temps normal il aurait attendu. Mais pas ce soir.
Entamant les premiers pas, il fredonne même un petit air à l’oreille de sa douce.

- Le branle que je préfè-ère, c’est quand j’le fais avec vous, tout le restant m’indiffè-ère je vais branler avec vous….*

Les petons de l’Aely ne souffrent pas trop cette fois. Tant pis, pour le barbu ça aurait été une excuse pour les lui masser en rentrant.
Ils suivent le rythme, en regardant les autres branleurs il se dit qu’il n’est pas le seul à avoir quelques difficultés, c’est rassurant. Et ça libère un peu plus.


Sur l’air de « j’ai rendez-vous avec vous » de Brassens
https://www.youtube.com/watch?v=CEbH3equflQ

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Lebarbu
Post écrit par JD Aelyenor en halle d'Arles.



Avertissement

On en sait des grincheux, des documentés, des informés, des soucieux de l'exactitude, des broyeurs de rêve et d'utopie, des rabats-joie, des dénigreurs de chefs-d’œuvre qui déclareront que pour branler ça ne se passe pas comme ça.
C'est pourquoi je prends les devants pour déclarer à ces casseurs d'ambiance, ces messagers de la desespérance, ces empêcheurs de tourner en rond qu'ils musellent leurs groins, qu'ils se foutent leurs arguments où je pense et qu'ils économisent leur encre, car en Arles on branle comme ça !

Pas autrement.

A bon branleur salut.


On leur souhaite la bienvenue. Aely est contente. C'est curieux le contact humain. C'est pas qu'Aelyenor soit une déshydratée du cœur, seulement elle a tellement connu de gens qui appartenaient à la catégorie d'individus qui ne peuvent vivre qu'en ayant des maux, qui jouaient de malchance en virtuose, qui lui tiraient une tronche à faire pâlir encore plus un mort, que devant l'accueil chaleureux des Aixois elle éprouvait soudainement l'envie de leur présenter des condoléances.

- Merci pour votre accueil. Lui c'est Acanthe, mon branleur d'ami, et je m'appelle Aelyenor. Alors branlons tous ensemble.

Un coup d’œil aux enfants. Tout va bien. Ils sont allés tenir le crachoir aux ramendeurs de filets de pêche. Les géniteurs pouvaient s'octroyer un petit moment de plaisir.
l'Acanthe n'a décidément pas tout compris. Il commence à enlacer sa promise, laissant sans doute vagabonder son esprit polisson dans le champ en friche de son imagination.

- Rhaaaa Acanthe ! C'est un branle ! Et comme tout branle on branle en chœur. Pour le pelotage on verra ce soir.

Ils se placent en face de quelques couples, changent de côté ; balancent deux fois jambe gauche, jambe droite. Il y a de bons branleurs et des moins bons. Mais dans l'ensemble l'essentiel est là : la maîtrise.
Le coin est frais, d'une douceur infinie malgré le vent mais avec des rayons de soleil qui illuminent un peu plus les regards des danseurs.
Les troubadours rupinent. La classe. Le branle atteint sa plénitude et les danseurs font un malheur. Et on balance encore la jambe droite et on balance la jambe gauche.
On se murmure : "plus haut le buste, plus haute la jambe, lève le genou..." les regards se croisent et on sourit, et c'est avec passion qu'on se salue et qu'on se retourne.

Ça branle sur la piste pavée improvisée. Finalement tout le monde rivalise d'élégance, ça se croise et ça se heurte aussi parfois. On fait des effets de bras et on trotte menu dans des effets d’apparats journaliers.

Tourne la vie, sonne l'heure. Branle, branlons, branlez amoureux de la vie. Aely a le cœur qui se serre. Elle est heureuse. Elle vit, elle danse, elle branle. Bientôt ils partiront mais ils garderont souvenir de cette belle journée en Arles, espérant que d'autres branleurs les remplaceront.
Alors tout en dansant et croisant, près de son Acanthe elle lui souffle.


- Tu vois cher ami, il faudra raconter aux amis et à nos enfants ce qu'on a branlé, en plein jour en Arles, et continuer à en parler même lorsqu'on aura quatre-vingt trois ans.
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