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[RP ] La charrette de ma dame est avancée !

Lebarbu
La charrette s’immobilise de nouveau dans les ruelles Aixoises.
Pour quelques jours seulement avant de continuer la découverte du royaume.

La dernière fois l’Acanthe n’avait que très peu visité la cité, plongé dans les études il n’avait vu le temps passer. Mais aussi parce que sa toute belle Aely s’adonnant à quelques excès éthyliques en taverne, il fallait bien que quelqu’un garde les enfants. Et c’est le barbu de père qui était de garde, pour son plus grand plaisir.
La brunette, elle, rentrait à pas d’heure, toute guillerette, franchissant avec une certaine difficulté les marches de la charrette, manquant à plusieurs reprises de réveiller les petits eux. La promiscuité de leur maison roulante n’aidant pas à une arrivée discrète.
Faisant une petite moue, se pinçant les lèvres en guise d’excuse et riant encore de la soirée, l’Acanthe grondant un peu…..pour la forme. Parce que au fond de lui voir sa douce heureuse lui faisait plaisir. Et puis cette petite moue….adorable qu’elle fait parfois….il n’y résiste pas.

- ‘tention Aely, tu vas réveiller les p’tits !

Puis dans un geste plein de grâce, enfin….la grâce qu’une ivresse permet hein ! Entre l’élégance et l’équilibre il faut faire un choix.
Donc….dans un geste hésitant sur les boutons, elle laisse tomber son corsage, sa chemise, puis la braie. Pour amadouer son bonhomme de futur époux, elle reste un instant à côté du lit offrant son corps sage nu à la vue de son barbu.
Lui, au prix d’un effort surhumain résiste à la tentation, pas facile, avant de l’accueillir dans le pucier conjugal. Ronchonnant encore un peu….toujours pour la forme, mais la serrant dans ses bras.

- La soirée a été bonne à c’que j’vois…..
- Ah ça hips ! On a hips bien ri hips
- Mouais….et bien bu surtout
- Hips…aussi oui hips…..et si tu savais…..
A cet instant, la flamme de la bougie reflète dans le regard émeraude et brillant de l’Aely qui se pose sur l’Acanthe. Elle joue, le taquine, le fait marronner, lui ça l’agace et l’amuse. Mais ça marche souvent.
- Y’en avait hips….mais y’en avait….si hips tu savais….
- Mouais ! Ben j’veux pas savoir Aely – Il veut tout savoir, mais sait d’avance qu’à ce petit jeu il perd tout le temps – tu f’rais bien d’dormir un peu maint’nant
- Ah hips !......J’avais hips d’autres idées hips en tête mon barbu…. – Elle taquine toujours et s’alanguit lentement sur lui dans un baiser humide –
- Tu sens l’alcool……..mon amour…..
La suite prouvera assez vite que l’haleine alcoolisée de sa belle ne le dérangera pas, ni ne le découragera.
Il en faut plus pour démobiliser les sens d’un Acanthe. Surtout quand la belle laisse toute liberté à ses paluches caresseuses.
Epuisés, enlacés, ils s’endorment.
Elle ronfle la brunette, mais tout en douceur. C’est joli….comme une mélodie qui berce son homme.


Aujourd’hui la situation est bien différente, l’Acanthe veut découvrir les attraits de cette ville dont on lui parle tant depuis leur départ pour Marseille.
Alors…mollo sur les études. Il laissera ses livres à la charrette.
Ce qui lui permettra aussi d’aller piocher un peu, parce que depuis qu’il s’est mis en tête d’être maçon, il passe son temps assit.
Et son embonpoint s’en ressent. Sa Aely ne se prive pas de lui faire remarquer en le lui tâtant. Mais il faut croire qu'elle les aime ses poignets d’amour, lui régalant toujours autant les papilles de ses petits plats.
Un peu de labeur ne lui fera pas de mal pour retrouver la forme quand même.

A peine arrivé à Aix il emporte les enfants pour aller fureter dans la ville. La journée sera chaude à en juger par le soleil qui se pointe déjà.
La brunette, elle, est déjà en taverne. Il l’aperçoit de bon matin en compagnie de deux autres dames. Ca promet….
Heureusement cette fois-ci il a prévu le coup, elle n’aura pas la ville à traverser. La charrette est garée non loin de l’estaminet.
Délicate intention lui dira peut-être sa Aely.

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Laely
Aix... dans laquelle on joue la mouche du "scotch"

Aix c'est une coquette cité en pleine expansion, pas très éloignée de Marseille. Peu de tavernes mais celles en place sont de qualité exceptionnelle et pittoresque, aux boiseries encaustiquées. Les autochtones présents annoncent la couleur : Brise, Estaloth, Xoolam, Hersende... quand à nous, il y a tout le cheptel de la grande équipée depuis Millau : Lona, Koslov, Aelyenor. Presque tout le cheptel. Kimhan concocte de jolies poésies et des décoctions d'herbes fumantes venant de régions lointaines, Acanthe en a profité pour prendre des cours de maçonnerie provençale, et Mel, sans doute épuisée par la longue trotte depuis Arles décida de se refaire une beauté en se teignant, se harnachant, se décorant, se lavant les pieds et le reste... tout cela sous bonne garde de son fillot.

Elle grimace Aely. Elle est poussiéreuse comme tous ses compagnons de voyage assoiffés. Et alors ? Quoi de plus abominable que tous ces estomacs groupés en rond, en ovale ou en rectangle, afin d'absorber le même contenu ? Quoi de plus laid que ces bouches avec ou sans dents qui s'ouvrent pour ingérer une cervoise moussante, que ces gosiers qui l'avalent, que ces vessies qui la stockent ? Alors que la fonction organique inverse est considérée comme honteuse. En vertu de quoi la besogne du soutier serait-elle plus noble que celle du ramoneur, hein ?

Alors bah, ils sont pas lavés, pas très proprets mais ils commandent à boire. Aely se lance à l'assaut de Brise. heureusement elle est causante, et puis ça l'amuse de bavarder avec une gardienne de chèvres de pays Rouergat.
On en apprend pas mal sur la région, et les barriques sont sans cesse pleines. Comme les consommateurs. Au bout de peu de temps l'euphorie est à son comble ; une alignée de bouteilles vides, avec cette éloquence muette des objets inanimés, indique à Aely que ses amis (de voyage et de rencontre), eux sont pleins, tout comme elle. Ça crache le feu comme les flammes de l'Enfer lunaire.


L'effervescence est indescriptible. Lona et Brise s'adonnent à un concours de "hips" à faire pâlir sa sœur elle-même. On pleure de rien et surtout de rire, Aely a déjà largement lichetrogné sa part mais n'arrive pas à rejoindre les deux femelles tord-boyaux, tout ça sous le regard amusé de Koslov et de Xoo... Estaloth a remisé plumes et parchemins en se disant que demain sera un autre jour, Quand à Hersende, c'est en catimini qu'elle souhaite une bonne traversée et s'éclipse.
Aelyenor quand à elle se sent descendre les chutes du nid à Garat*. Elle biberonne tant et plus, mais peine perdue la blonde et la rousse sont bien trop fortes.
Alors, en désespoir de cause, elle se lève et entame le chant des Partis z'en mer.


Suivant les grands flots bleus
Où viennent seu mirer lé z'étouaaaaaaaleuuuus
Nous z'irons tous deux
Une nuit z'au caprice des vouaaaaaaaaaleuuuuuuus.


La soirée se termine et on ne sait plus qui est qui et c'est sous un tonnerre d'applaudissements réciproque que la petite bande rejoint ses pénates.
Lona et Aely, bras dessus bras dessous visitant les ruelles de la ville en diagonale finissent par trouver le chemin de la charrette.


- J'ai une de ces migraines ma chérie ! Ah les vaches, ils m'ont bien eu. J'ai l'impression d'avoir reçu un coup de baguette magique sur la noix qu'un bœuf en aurait perdu ses cornes. Dis, t'aurais pas un peu d'eau ?

Tout le monde sait que notre époque est aux émotions fortes, mais tout de même, entendre Aely demander de la flotte ça commotionne. Elles repèrent l'abreuvoir à bestiaux. Pour le soulagement de son amie c'était pour s'en asperger la nuque.
Kimhan sort en cet instant de la charrette. Toujours aussi paisible, aussi décorative ; elle a même couvert la roulotte de rubans ! La charrette Pacouly quoi.
La jeune fille étouffe un rire à la vue des deux ivrognes.


- Elle a l'air heureuse hein la petite Kim fait Aely à deux pouces du visage de Lona, exhalant de ce fait une haleine d'outre tombe et de vinasse réunies.

- Allez zou ! Grimpons...

Ça pionce dans la carrée, tout le monde est enchevêtré. Anna et Kundera ronflent de manière très réservée. Lona ne demande plus son reste et s'affale contre son mâle, au point que le malheureux se prend le cou dans une ficelle de la jarretelle de la blonde et suffoque sans même s'en rendre compte.
Quand à l'apprenti maçon, il attrape Aely et ne doute pas un seul instant qu'elle est ronde comme une queue de pelle. Elle sourit et lui chuchote en un souffle aviné.


- Bah ouais j'ai bu ; mais attends de voir un peu.

La brune se délope en silence et lentement. Ses cheveux noirs encadrent le plus régulier des ovales. Ses yeux brillants d'alcool ont la couleur des sources chuchotantes; Son corps ? Et ben ma foi d'après la crise d'apoplexie que lui fait l'Acanthe il est d'une harmonie parfaite. Elle pourrait se placer nue à contre-jour on ne verrait pas la lumière à travers ses cuisses. Le barbu il visionne la plus belle paire de jambes qui se soit baladée sous un buste de femme. Ah madame la Duchesse, si vous saviez comme tout cela est bien galbé, bien roulé, bien foutu et tout et tout.

Elle bat des cils Aely. Son sensoriel réagit vilain. Elle lui distribue un de ces regards félins !!! Oh ma douleur ! A s'enrouer sans parler.

Sur la branche d'un pin une chouette hulule bien fort qu'elle a raison de faire ce qu'elle va faire. Les bouches deviennent aimants et la brunette lui échange un baiser à percussion linguale style "tiens, j'ai fait sauter ta molaire". Et puis le reste.

l'Acanthe il comprend alors que son optimisme était bien fondé et que sa brigande a des penchants pervers.
Aely c'est un don**. Créature de rêve, chevelure abondante, corps de violon et yeux d'azur. L'art c'est l'art. On y peut rien. Épicure n'avait rien d'un Apollon et pourtant quel homme !
Aelyenor elle a une science de l'amour poussée au sublime, plus émouvant que Tristan et Iseult, plus beau que les côtes déchiquetées de Cyrnos, plus impressionnant que les légions de César et plus voluptueux que Aliénor d'Aquitaine.
Qu'évoquer encore pour vous faire prendre conscience de la grandeur de cet acte pourtant élémentaire poussé à son apothéose ? La perfection ? Totale. Le rythme ? A se damner. Elle a tout deviné et elle devine tout. Elle a éprouvé le système nerveux de son Acanthe, ralentir dans la montée pour plonger délicatement dans la descente, modifiant son ouverture suivant les cas de figure. Elle risque même des choses qu'elle ne dévoilera pas. Trop intime et trop perfide. Juste savoir que le barbu qui est sous elle... bah... il atteint les rivages des Syrtes *** sans qu'il puisse comprendre pourquoi.
Somptueux travail dont la lenteur, augmente la complète réussite ; et c'est un gentleman dévasté, défoncé par l'intensité du plaisir qu'elle laisse agonisant sur le plancher de la charrette.

Et c'est à ce moment là que...


- Hé !!! J'ai failli attendre tiens ! On a beau z'être au milieu de 'esplanade, 'vec tout l'boucan qu'vous faites c'est les chinois qui pourraient vous entendre et se met' à chinoiser !

- Louisanne ?!?!?! Nom de D... Lona !!! Louisanne ! Elle est là !!!


Citation:
* Je ne sais pas où ça se trouve. Oui elle est facile je sais. Razz



**Ne vous tourmentez pas pour mes chevilles, je porte des bandes molletières sous mes braies.

***
Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, 1951
Louisanne
Louisanne est un PS de JD Aelyenor. Louisanne est la fille de Lona, nièce adoptive d'Aelyenor et du JD Acanthe. A considérer comme un personnage à part entière ^^



Le retour de Louisanne

Lorsqu'elle vit Aely extirper sa frimousse ébouriffée, Louisanne esquissa un sourire entendu.


- Toujours aussi polissonne hein tata. Championne toutes catégories des nuits sur le mont chauve.

Aely, il lui faut du temps de se remettre de tout. L'alcool, le triomphe amoureux et la surprise de revoir la pécore en chair et en os. L'espace d'un instant elle ne sait plus si elle est sur terre, et soudain descend de son petit nuage rose la bouche empâtée.
Louisanne ! Ah quelle surprise ! La brune ressent un choc. Pis qu'un choc, une secousse sismique. Depuis combien de temps elle ne l'avait plus revue la mouflette ? Elle sait plus. Et puis vous savez quoi ? Ce n'est plus une mouflette. Les filles c'est ainsi. Un jour on leur apporte une poupée de chiffon et la fois suivante on ose plus leur ramener le cadeau que l'on a choisi parce-qu'elles sont devenues demoiselles.

Vous la verriez. Une poussée monstre de partout. (cf La charrette de ma dame est avancée et l'herboristerie du moulin ) De toutes parts ; en hauteur, en rondeurs. Et elle devient jolie en plus cette pie borgne. Avant elle était marrante avec son tarin en trompette, son sourire édenté et son regard impertinent. En pas six mois tout a basculé. Le regard a quelque chose d'ironique mais aussi de réfléchi. Le nez s'est allongé, les pommettes se sont arrondies, la bouche faite pour les éclats de rire a un je ne sais quoi de sensuel. Elle est aussi blonde et belle que Lona sa maman.


Ça la fait sourire de voir Aely stupéfaite.

- Salut ma tante lui lance-t-elle.

Avant de répondre à sa politesse Aely demande.

- Mais bon sang, t'as quel âge môme ?

- Douze ans aux fraises Aely. Bientôt j'pourrais m'marrier.

- Déconne pas avec ça. T'as une mère qui veille au grain oublie pas.

- T'inquiètes pas j'suis pas pressée.

Elle s'approche et à la lueur de la torche caresse la chevelure brune d'Aelyenor.

- Hé dis donc, t'en a quequ'z'uns qui mettent du sel dans leur poivre !

- Charrie pas mouflette c'est le soleil du midi.

- Soleil, soleil... mes fesses oui ! J'te jure qu't'as trois poils gris en maraude. Mais pas de bile, ça te va comme un gant.

- Dis-moi Louisanne...t'as déjà goûté aux hommes ? Non parce-que t'es devenue si belle.

Elle sourcille et retrouve son air furax d'avant quand elle était rogneuse comme une rate prise au piège.

- J'sus pas Marie-Sal-ope ! J'm'appelle Louisanne. Si tu t'imagines que j'vais m'laisser bai... par des guignolesques alors t'as rien pigé au personnage. J'regrette. L'homme de ma vie y'm'prendra pucelle, pamen ! C'est mon but. Il en faut un dans la vie.

Faut que je vous fasse une confidence. Aely a les larmes aux yeux. Un tel langage. Aelyenor met au défi n'importe qui d'y résister.

- Je prie le ciel qu'il t'évite de tomber sur une raclure fillette. Excuse-moi... mais avoue quand même que tu as eu du changement.

Elle hausse les épaules puis change de conversation.

- Et maman ?

- Elle est là ; écoute...

Un ronflement s'éparpille dans la douce nuit aixoise.

- Je vois hi hi hi. et Kikou est avec elle ?

- Tu penses ! Tout le monde est là.

Aely aimerait bien lui demander ce qu'il s'est passé depuis la séparation à Carcassonne. Mais ce n'était pas le moment. Et puis c'était avec sa mère qu'il fallait régler cela.

- Allez viens ma poule, on va se reposer un peu avant de repartir. Grimpe ! Et cette fois-ci on ne se quitte plus.

- Aely, je m'appelle Louisanne. Pas ma poule ou autre ânerie du genre.

Si le physique avait bien changé, le caractère lui semblait bien ancré... définitivement.

- On ne se quitte plus oui. Vous m'avez tellement manqué tous murmure-t-elle avec tendresse.
Lebarbu
[Dessine-moi le Royaume !]

Ils avaient quitté Aix….avec bien du mal. Du mal parce que les dames, Aelyenor et Lona avaient fait de la résistance.
Et du mal ces mêmes dames en gardaient au fond de leurs palpitants, un mal qui grandissait à mesure que le convoi s’éloignait.
Une nostalgie, un manque déjà était présent.

Le tour du royaume pouvait se poursuivre mais l’Acanthe sentait bien que ça n’allait pas durer.
L’intuition qu’un changement de cap et de projets pointerait le bout de son museau. Le sentiment que plus la charrette avancerait vers le Nord, plus les pommes de Normandie s’éloigneraient bizarrement.
Il savait que cette ville Provençale était le choix fait. Il le savait depuis un moment déjà, c’est pas un lapin de trois semaines le barbu. Mais ils avaient repris la route….pas longtemps, il n’aura pas fallu plus de cinq jours pour que le tour du royaume prenne du plomb dans l’aile.
Une soirée, une discussion, quelques secondes avaient suffi. Ils iraient jusque Valence puis rebrousseraient chemin, le reste du groupe continuerait le voyage sans eux.

Dilemme pour l’Acanthe, l’envie de continuer à parcourir les chemins caillouteux et l’envie d’être auprès de sa belle et de leurs enfants. Le choix est vite fait forcément. Même si, il faut avouer, cette ville d’Aix ne l’attire pas plus qu’une autre pour le moment.
Et puis surtout….il craint de devoir quitter la charrette pour rejoindre les pénates de sa Aely, parce que la bougresse y a déjà pris ses marques et s’y est installée sans rien dire. Alors quitter la charrette, son exiguïté qu’il aime tant, son petit pucier qui les fait se serrer l’un contre l’autre chaque nuit…..tout ça risque d’être difficile pour le barbu.
Pour peu qu’elle est installée un pucier de deux mètres sur deux dans sa nouvelle demeure la brunette…..là, il en ferait une syncope son bonhomme de presque mari.

Ca lui donne une idée ça d’ailleurs. Prenant un bout de papier il y débute une liste qui grossira certainement au fur et à mesure.



La liste de mes exigences pour installation à Aix :
- Un pucier de taille raisonnable de sorte qu’il ne puisse jamais y avoir plus de six pouces entre nous


En attendant, seul dans une taverne de Montélimar, il regarde une carte et se saisit d’une plume.



Et voilà ! Ca le fait sourire le barbu. Il la laissera en évidence dans la charrette pour taquiner un peu sa toute belle.
En regardant la carte il vient de réaliser que l’Italie est juste à côté, donc Venise pas très loin. Ca fait déjà un avantage.

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"Et par le pouvoir d'un mot, je recommence ma vie. Je suis né pour te connaitre, pour te nommer. Liberté !!! " Paul Eluard"
Lebarbu
Sans les marins la mer c’est rien que de l’eau !
Sans un point d’eau le pêcheur….ben….il devient cueilleur !

Il avait rangé sa barque l’Acanthe, avec les rames et tout le matériel. Les esches avaient retrouvé leur liberté, du moins celles que Kundera n’avait pas eu le temps de glisser dans ses poches. Pour celles-ci l’avenir était précaire.

A moins de creuser un puits, une mare, pas moyen de taquiner le goujon dans cette ville.
Il fallait se rendre à l’évidence….Aely ne lui susurrera plus « je t’aime mon pêcheur » mais « je t’aime mon…cueilleur »
Avouez que ça ne sonne pas de la même façon ! L’image n’est pas la même.
Le pêcheur affrontant le mauvais temps, le froid au matin, les coups de rame donnés avec force pour ramener à la maison de quoi manger.
Le cueilleur…cueillant tout simplement.
Pour se convaincre du bienfondé de ce changement, il cherche des points communs à ces activités en se grattant forcément la barbe.
Poisson ou fruit, ça reste de la nourriture oui. Il y a le risque de tomber, de l’échelle ou à l’eau.
En creusant dans sa caboche il en sort aussi une subtilité inutile…..entre pécheur et cueilleur du fruit défendu il n’y a pas grande différence.

Il avait donc trouvé une échelle, une grande échelle, pour remplacer sa barque.
Cela avait coûté à l’Acanthe une partie de sa fortune, une bonne moitié même. Mais au moins….ben il avait une échelle….une grande.
C’est quand même moins romantique qu’une barque. Encore que…..
portant l’échelle sur l’épaule et entrainant sa toute belle vers le verger il pourrait lui dire « viens Aely, allons faire un tour dans le péché*….hi hi hi ! Et si tu m’donnes un baiser fripon, J’cueillerais l’fruit sous ton jupon»

Adieu barbu pêcheur ! Bienvenu barbu cueilleur !

Mais ça ne le dérange pas plus que ça, à bien y réfléchir il y trouve même un avantage. Anna et Kundera peuvent accompagner leur barbu de père au verger et ça pour le père justement ça n’avait pas de prix. Il en profite l’Acanthe. Il embarque même le fils de Lona.
Il y trouve aussi un désavantage, petit certes, mais il faudra y remédier. Ce n’est pas en cueillant des fruits qu’il perdra de son embonpoint sujet aux taquineries de la brunette.


- Pas trop loin les enfants…Kundera ! Laisse la branche….tu vas la casser
S’adossant à un arbre il en profite pour écrire une missive à son amie Donnae avant de continuer la récolte et de rentrer.


C’est avec fierté que les petits rentrent à la charrette pour faire admirer leur trésor fruitier. Maman Aely, maman Lona et Kimhan sont aussitôt assaillies par les enfants.


Le barbu lui s’éclipse discrètement, un travail à finir. Sa brunette lui avait parlé de son projet de saltimbanques et de plein de projets d’ailleurs, ça déborde d’idées en ce moment dans la caboche de l’Aely.

Canthe et les drôles de dames…..c’est le nom de la troupe.
Il fallait une pancarte, il la peaufine justement avant de la déposer près de la charrette. Il n'y avait plus qu’à attendre le verdict de ces…drôles de dames.





* Péché => Pêcher…vous aurez compris le truc ^^

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