Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 21, 22, 23, ..., 25, 26, 27   >   >>

[RP] Eglise Notre-Dame de St-Bertrand-de-Comminges

Gaius.



Lazlo entendit derrière lui les villageios qui entrait un à un. Le premier fit grincer les portes. En pleine prière, Lazlo se promit de faire huiler ces maudites portes. et celui qui les avait ouvertes également ! Non Seigneur, ton lieutenant faisait un peu d'humour en cette belle matinée. Qui était-il pour maudire qui que ce soit ? Miroir de l'Amour, de la Paix, et de l'Amitié ?

Quand les murmures des villageois annoncèrent à Lazlo qu'il avait assez de paroissiens, le jeune homme, agenouillé devant l'immense croix de l'autel, se releva, se signa, et se retourna vers l'Assemblée.

- Bienvenue à tous, dans la demeure du Très-Haut, à Notre Dame de Saint Bertrand, depuis trop longtemps délaissée de cérémonie telle que celle-ci.

- Bonjour bien sûr. Je suis le Frère Lazlo, diplômé du séminaire San Benedetto, à l'abbaye italienne de Fornovo. Je suis heureux de vous accueillir en ce lieu sacré, en ce dimanche de repos, de paix et d'amour.

- Commençons immédiatement par prier notre Seigneur, pour qu'il nous pardonne nos fautes commises.


Lazlo fit signe aux fidèles de se lever. Puis il entama son texte qu'il connaissait par coeur. Il ferma les yeux.

- Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Amen.


Lazlo ouvrit les yeux et poursuivit :

- Le Pardon. Cette messe sera particulièrement axée sur celui-ci. Se faire absoudre de toutes ses fautes est un soulagement. Il permet de laver son âme pour ainsi mieux marcher sur le chemin tracé de la Vertu. Dieu dans son infinie miséricorde, nous accorde le droit de nous faire pardonner. Et nous l'avons supplié à l'instant de nous écouter et de nous aider

Dans la Vie de Christos, le Second Prophète, le chapitre 12, nous décrit l'action du Pardon, le Renouveau, la Naissance Aristotélicienne, quelque soit nos fautes commises.


Lazlo ouvrit le livre et atterrit où il avait laissé son marque-page. Il lut :

Citation:

Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre ! "

Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "


Puis il referma l'ouvrage. Son regard balaya l'Assemblée.

- Dieu pardonne tout, de la plus petite faute, du moindre écart, jusqu'au plus grand des péchés... Il pardonne, nous en convenons tous ! Mais il faut que la volonté de se faire pardonner soit vraie et volontaire. Alors, vous serez pardonnés, et poursuivrez votre chemin selon la Sainte Eglise Aristotélicienne.

Le Centurion ici dans ce texte, avait des années durant, servi un maître mauvais. Sans doute avait-il tué, volé, agressé et violenté. Mais son repentir était tellement sincère, que Christos ne put que lui accorder le pardon du Très-Haut. N'oubliez pas, mes amis. Qu'importe vos péchés, vous trouverez toujours une oreille attentive, et si votre demande de pardon est sincère, le Pardon se dégagera toujours à l'horizon. Et même si pénitence vous devrez effectuer, vous l'effectuerez avec bonheur. Bienheureux ceux qui souffrent ! Car ils se rapprochent du Second Prophète et de Dieu.

Tout est pardonnable, si on s'en donne la peine.


Le sermon était prononcé. Les yeux de Lazlo se rivèrent vers ceux de Bear, dont il connaissait quelque peu les moeurs. Après un léger silence, le Frère reprit :

- Scellons cette messe ! Récitons ensemble le Credo Aristotélicien ! Texte qui rassemble à lui seul, tous les fidèles du monde entier. Grâce à lui, nous ne faisons qu'un, une seule et unique voix, sous la bannière d'Amour de Dieu et des Saints. Puissent-ils nous entendre du haut de leur infinie sagesse !

- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
Amen !


Lazlo présenta sur la table de la messe, le pain et le vin. Venait l'heure de la communion.



- La messe est presque terminée. Venez à présent communier avec moi. Ensemble, partageons ce moment de paix, et d'amitié aristotélicienne. Mangez, buvez, car c'est ce que nous offre le Seigneur, dans son infinie bonté. De sa terre fertile sont nés le raisin et le blé. Qu'ils sachent un peu plus nous tourner vers le Tout-Puissant. Levez-vous, et venez avec moi !

Les villageois se regoupèrent devant l'autel avec Frère Lazlo qui distribuait les gobelets et distribuait le pain aux pauvres.

- Je vous remercie d'être venus partager avec moi vos prières.

Je reste prêt à répondre à toutes vos questions.

Et allez en paix, ite missa est ! La messe est dite.

Qu'Aristote demeure dans vos cœurs et guide vos pas.

Amen ! Et Alleluia !


Lazlo fut satisfait de sa première messe. Il resta au milieu de ses fidèles, les bras croisés, le visage radieux. La communion était éclairée par le soleil qui passait par l'immense vitrail. Dieu n'était pas si loin. Le jeune homme eut un sourire.
Toucoule
Touc avait reçu une missive du prélat.
Elle s'adressait au maire, donc à tous.

Armé de son marteau et de quelques clous, il l'afficha bien en vue de tous :
Citation:
Expéditeur : Ecm
Date d'envoi : 21/08/1460 - 20:25:03
Titre : Missive épiscopale
Bonjour mon fils,

Comme vous le savez certainement, votre paroisse ne compte actuellement pas d'officiant pour le moment.

Cette absence d'officiant ne signifie pas absence de service spirituel. Ainsi, je vous invite à me contacter pour toute question concernant la foi Aristotélicienne, pour tout sacrement (pastorale, baptême, mariage, funérailles) ou si d'aventure vous souhaiteriez servir la Très Sainte Eglise Aristotélicienne.

Puisse Saint Bertrand garder la paroisse, dans la foi et la vertu,

Monseigneur Eglantine Camille Marguerite de Navarrenx
Evêque de Tarbes


_________________
Drôle de merle, donc moqueur
____________________________
Porte sa croix, mais sans bannière
Gaius.
Citation:



Nomination d'un nouveau diacre
Lazlo. est nommé au poste de diacre de Saint Bertrand de Comminges


    Nous, Monseigneur Églantine Camille Marguerite de Navarrenx, Évêque de Tarbes, devant le Très Haut, et sous le regard d’Aristote, faisons annonce de :


    La nomination officielle de frère Lazlo., au poste de diacre de Saint Bertrand de Comminges. Qu'après un entretien en notre bureau, il nous est apparu que ce frère était capable de gérer une paroisse sous notre regard bienveillant.

    Puisse frère Lazlo., en tant que frère Aristotélicien, diffuser la foi, mener ses ouailles vers le Salut, et demeurer un modèle pour ceux qui l'écoutent.

    Nous lui accordons, par la présente, notre confiance épiscopale pour son office, et l'invitons à nous rejoindre au conseil diocésain.

    Puisse Aristote le guider,


Fait à Tarbes, le vingt-neuvième jour du mois d'Août, de l’an de grâce 1460.


_________________
Kachina
[église de SBC. Minuit, l'heure du crime !]

En y réfléchissant, c'était la peur qui avait tout déclenché. Pas celle de reprendre la route, pas celle de continuer ,malgré le chagrin et la perte , mais la peur sournoise , celle qui vous noue les entrailles et nous fait faire les pires folies pour y échapper.

Jeni avait peur du noir. Et Théa , ne voulait plus dormir avec elle. Faut dire qu'entre Dudule, et Gael, pas besoin de rajouter en plus une brune qui broyait du noir à tout va.

Jeni broyait du noir, elle avait peur du noir. Et l'ambiance en taverne s'en ressentait. Genre Noir c'est noir.......

Mines maussades , silence pesant, ce fut Mertin qui trouva la solution.......

- Des bougies , il faut des bougies pour ne plus avoir peur du noir !

Kachi avait haussé les épaules rétorqué qu'il fut un temps, où bien avant qu'un Loup ne l'enlève , elle avait transporté des quantités impressionnantes de chandelles pour tenir le coup devant les embrassades de Théa et celui qui à l'époque était son compagnon à Lectoure.

- Fini, pour moi , de tenir la chandelle , Terminé !
Et puis moi j'ai peur des souris pas pour autant que je dors avec ma soeur.

- Oui, mais toi Kachi, tu as un Loup dans ta couche,moi j'ai plus rien ! Je me bats pour tenir le coup, tu comprends pas ça ?

On aurait continué longtemps comme ça, si Mertin à nouveau, avait sorti la phrase miracle........

- Je ............L'église................il y a des cierges à l'église.........

Ils s'étaient regardés, avaient souri et hop, ils avaient quitté la taverne, en courant, se glissant dans les ruelles sombres, rejoignant la grand place...............

La torche dans les mains de Kachi éclairait le porche quand elle poussa la porte.......

_________________
Crusty_jeni
Oui elle avait peur du noir... Oui elle le broyait aussi... Bon elle aurait pu en avoir honte, mais en parler librement à ses amis faisait comme thérapie de groupe.

Pis Mertin le penseur... A peine dix minute plus tard, les v'là partie direction l’église.. Un coup, elle pensa au diacre avec un sourire certain affiché sur son visage..

Kachi meneuse du petit groupe, elle entra à pas de loup dans l’église une torche à la main. Pourquoi vouloir faire doucement quand on est Lycans??

Alors jeni passe devant, et parle fort. Comme pour faire fuir les monstres qui vont forcement avec la peur du noir.

ALORS!! OU QU'ILS SONT CES CIERGES!!!!!!!

YOUHOU!!!!!! ON POURRAIT NOUS RENSEIGNER?????


_________________
Mertin
Il faisait nuit, il faisait frais. Mais lui, qu'est-ce qu'il faisait ?
Il se trouvait au milieu du village, tout là haut dans cette ville haute, tandis que sa hutte, son foyer, sa demeure, se trouvait tout en bas, dans cette forêt basse.

Et c'est devant une grande bâtisse, que l'on nomme église, lieu que l'on dit sait, qu'il se trouvait. Étrange non? Plus étrange encore, lorsque l'on sait qu'il n'était point un fidèle de ces lieux, et certains disent même, qu'il avait tendance à les fuir. Mais pour sur, c'était bien lui qui était là en pleine nuit en compagnie des dames.

Et les voilà entrant dans une église, chacun à sa manière à une heure ou nulle messe n'était dite. Mais qu'importe, puis que l'objet de leur visite était du à ses cierges immaculés et certainement bénis, pouvait apporter paix et tranquillité d'esprit... ou pas.


ALORS!! OU QU'ILS SONT CES CIERGES!!!!!!!
YOUHOU!!!!!! ON POURRAIT NOUS RENSEIGNER?????


Je... ils sont peut être au fond... là ou y'a de la lumière?
_________________

Description RP
Kachina
Pourquoi vouloir faire doucement quand on est Lycane ? bah parce qu'à force d'avoir chanté à tue tête leur fameux chant , certains s'étaient fait répèrer par une armée en folie. Et que depuis, ils avaient appris la prudence.............

Enfin, non........berk, la prudence...........Rien que ce nom, leur filait des boutons............

Mais bon, on n'a beau avoir rompu avec Aristote, les murs d'une église, les statues, les vitraux ,le silence et le froid de l'endroit, tout ça arracha une grimace à Kachi


- Moi les églises la nuit, ça m'fiche la frousse................
Et puis, il est minuit passé, le Loup va gueuler là !
Dépéchez vous, morbleu.


La louve regarda la statue du saint sur la gauche, qui semblait la regarder d'un oeil sévère.
Haussant les épaules, elle lui tourna le dos, pour relever ses jupes et tirer une de ses dagues de son étui fixé à sa cuisse par un lien de cuir.

Puis sans hésiter elle se retourna et se dirigea, vers la nef centrale,à grands pas.
D'un geste décidé, tout en rejetant en arrière sa tresse, elle fractura en deux temps , trois mouvements, à l'aide de la dague, le coffre contenant les cierges.


- Combien Jeni ?
Il t'en faut combien ?
Mertin, amène le sac !
Vite, morbleu !

_________________
Crusty_jeni
Combien Jeni ?

Mertin, amène le sac !


Oh bah tant qu'a voler, autant en voler pleins!!!! si on se fait chopper pour un cierge, ce sera la honte hein.

D'un pas assuré, elle prit les cierges par grosse poignés

Mertin bordel!! le sac!

Une fois le sac ouvert, restait plus qu'à le remplir.. Le forfait accomplie, fallait pas trainer dans l'coin

Allez vite on degage!!!!

Sans attendre, Jeni prit ses jambes à son cou et parti aussi vite qu'elle n'etait arrivée.

_________________
Mertin

Chaque son, chaque bruit, chaque parole, raisonnait dans l'église. Si bien, qu'on aurait cru qu'il n'y avait pas trois, mais bien plus de personnes présentes.


Mertin, amène le sac !

Il ne se fit pas prier, un comble lorsqu'on est dans une église. Bien, au contraire, il se rapprocha rapidement.

Mertin bordel!! le sac!

Je... oui

Il ouvrit le sac et le tendit. Son poids devint petit à petit plus lourd, tandis que s’amoncelait à l'intérieur les cierges.

Et quand il entendit :


Allez vite on dégage!!!!

Il referma le sac et s’élança vers la sortie, sans même lancer une excuses aux statues qui le regardaient peu aimablement.

_________________

Description RP
Gaius.



Du bruit dans la nef centrale. Les grandes portes se sont ouvertes. Depuis le presbytère, collé dans la pièce voisine de l'autel, dormait Frère Lazlo. Il devrait dormir. Mais à minuit, c'était l'heure de tous les bruits, de tous les chats, et de tous les loups.

Lazlo quitta son petit bureau et colla l'oreille à la porte de bois. Des murmures. Sans doute priait-on. Puis soudain, des cris ! Un hurlement. Des cierges ? Cela pressait-il à minuit sonnante ?

Frère Lazlo décida de ne rien entreprendre. Il passa par une porte dérobée du presbytère et grimpa des escaliers. Ceux-ci menaient aux balcons, où bien souvent les choeurs chantaient à l'unisson.

Dans la pénombre, on ne le vit pas. Lui-même ne vit pas les profanateurs de la lumière. Il discerna trois silhouettes. Une masculine, plus forte que les deux autres.

Des bruits de fer. Un cliquetis. Puis le départ en courant. Lazlo leva un sourcil. Quand il entendit les portes se refermer, il descendit dans la grande salle.

Le coffre où on rangeait les cierges avaient été forcé et la majorité avait disparu.

Frère Lazlo n'eut aucune expression.

Il tourna ses yeux vers le Regard Saint.

- Seigneur, pardonne-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font...

Lazlo alluma quelques bougies de l'auteul et s'agenouilla face aux deux Prophètes. Il ferma les yeux.

- - Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Amen.


Puis il resta longuement là. Missive devait toutefois être écrite à l'évêque.

_________________
Gaius.



Officiellement diacre, Lazlo fit sonneur les cloches par le sonneur. Bientôt, dans toute la ville résonnèrent la joie de la volée et l'appel à la messe.

Lazo lui, face à l'autel, agenouillé, priait, dans ses habits blancs de lumière. Il entendit au fur et à mesure les fidèles entrer, mais ne se retournait pas, ne se déconcentrait pas. Il attendait que tous prennent place pour commencer.



_________________
Campenelle


Les cloches sonnaient pour une fois depuis bien longtemps à Saint Bertrand. La petite rousse avait du mal à se réveiller ce matin. La nuit avait été longue et les questions se bousculaient dans son esprit. Elle s'était retrouvée au bord de la rivière, en pleine nuit. Les bottes posées à côté d'elle, à écouter le vent lui conter bien des confidences. L'eau avait été furibonde et s'échappait dans des cascades folles menant vers de lointain horizon, débordant d'envie et de ce brin de folie qui rendait ses mouvements si attirant. Saule avait écouté. Elle avait parlé aussi. Avoué peut-être des choses qu'elle aurait dû garder pour elle. Trop tard.

Avançant doucement, trainant la jambe qui s'était raidie encore plus lors de sa dernière crise, la petite rousse mit du temps à rejoindre l'église. Elle s'y rendrait bien entendu. Elle croyait au Très-Haut et en l'absolution des pêchés, au pardon du divin, à l'amour inconditionnel. Les cloches avaient fini de chanter quand elle poussa la porte de l'église. Vide ? Elle semblait totalement vide. Se serait-elle trompée d'endroit ? La jeune fille entra malgré tout et put apercevoir Earnan dans la nef.

Discrètement, elle avança mais le choc de sa canne sur le sol résonnait dans toute la hauteur du lieu saint. Raté pour la discretion. La petite rousse avança alors jusqu'au banc se trouvant à l'avant. Son regard voulait éviter celui du diacre mais difficile quand on est seule dans les lieux avec celui dans les bras duquel elle avait pêché il y a quelques semaines. Comment ne pas revoir ces instants en voyant son visage et comment ne pas se souvenir de leurs échanges charnels ? Elle devait oublier bien sûr mais chaque instant du passé marque plus ou moins fortement une page du livre de la vie. Earnan faisait partie de ce moment fort. Et si c'était le désespoir qui les avait rapproché à cet instant là, il y avait assurément autre chose que l'homme refusait.

Le coeur de la petite rousse s'était retrouvé meurtri par l'absence. Son coeur s'était fissuré pour le voir se retrouver plus proche de Dieu que d'elle. C'était ça, sa punition au Très Haut ? La maladie et n'avoir été considérée que comme une aventure nocturne ? Finalement, la peine l'avait fait abandonner d'essayer de comprendre, de savoir. Jusqu'à l'irruption dans sa vie d'un fougueux personnage. Il avait boulversé ses certitudes et ses résolutions. Il avait percé un trou dans sa solitude et si maintenant, le cour des choses avait pris un chemin inattendu, lui aussi l'avait fait souffrir. Peut-être que pour bien aimer, il faut avoir mal. Peut-être que pour comprendre l'importance d'autrui, il faut avoir mal.

Assise sur le banc tout au fond à gauche, elle attendit que la messe commence, regard posé sur le sol pour ne pas avoir de regard indécent envers le diacre. La petite poussière voulait se faire oublier et prier le Très-Haut pour épargner son coeur cette fois.

_________________
Melyna.
Comment aurait elle pu passer à côté de l'annonce qui proclamait en tout lieu que Saint Bertrand avait un nouveau diacre ? Sut été chose impossible quand de plus le nom de son frère s'étalait sur tout ces parchemins.

Si cela n'avait tenu qu'à elle sans doute ne serait elle point venue assister à la messe, rendant à Earnan la monnaie de sa pièce pour le nombre de fois, où présente en ville il n'avait jamais pris le temps de venir l'embrasser, pour les lettres qui restaient sans réponse, pour la blessure que son absence et son manque de communication causait au coeur de leur mère même si celle ci tachait de n'en rien montrer, ce nourrissant de la fierté que lui offrait son fils en absence de ses marques d'affection.

Ce fut donc en se faisant tirer l'oreille, et surtout pour tenir la promesse faite que Mely au lieu de rentrer se reposer à l'auberge après une nuit assez mouvementée, avait pris la direction de l'église.
Elle était de celle pour qui une parole revêtait quelque chose de sacré, et ce fut plus la parole donnéé qu'un désir de communion avec le Très Haut qui guida ses pas.

Passant les hautes portes, elle eut un choc en découvrant le lieu saint si vide de présence humaine. Les gens d'ici avaient ils si peu de foi pour déserter leur église ? Pourtant nombreux étaient ceux qui fréquentaient les tavernes.
Mely trempa délicatement ses doigts dans le bénitier, et un fin sourire ourla ses lèvres quand la fine marque blanchâtre qui cerclait son annulaire droit se fit plus évidente en ce premier dimanche de septembre.

L'anneau d'argent avait quitté son doigt dans un moment de folie, un instant magique où faisant fi de la raison qui la guider vers la tempérance elle avait dépassé ses propres limites suivant les élans de son coeur. Avait elle eut tort ou raison ? Seul l'avenir le lui dirait...

Après s'être signée la jeune femme remonta l'allée centrale, ses pervenches posaient sur les épaules fraternelles, avant de prendre place et de remarquer enfin devant elle, la petite silhouette de la rousse.

A cette cadence la messe allait sonner comme des retrouvailles voir même une réunion de famille !

_________________
Gaius.



Les fidèles ayant pris place, Lazlo se releva, se signa et se tourna vers son auditoire. Les croyants de Saint Bertrand étaient là. Peut-être que ceux qui avaient commis le récent vol siégeaient aussi parmi eux. La chose avait donné une idée à Lazlo. Il commença :

- Chers paroissiens, chers fidèles, chers croyants, bonjour et bienvenue dans la maison de Dieu.

Je suis Frère Lazlo, votre nouveau diacre, nommé par l'évêque de Tarbes, Monseigneur Eglantine. Je suis heureux de redonner un peu de foi et de vie à cette ville qui semble le refuge de biens étranges créatures de Dieu, perdues sur des chemins voisins et lointains de celui de la Vertu...

Il y a deux nuits, trois individus ont volé la réserve de cierges de l'église. Il ne faut pas en vouloir à ces âmes perdues, car elles sont égarées. A nous, mes amis, de les ramener dans la bonne direction ! Qu'a fait Christos quand on l'a frappé du côté droit ? Il n'a pas riposté : il a tendu le côté gauche. C'est pourquoi, l'église distribue les derniers cierges restants à tout villageois qui en fait la demande. En fin de messe, le coffre aux cierges sera mis à l'entrée du bâtiment, et vous pourrez vous servir. Rien ne sert de voler, mes amis, parfois il suffit de demander la permission.

Prions ! Prions pour les voleurs et pour nous ! Car nous sommes aussi fautifs qu'eux !


Lazlo demanda aux fidèles de se lever, ferma les yeux et commença :

- Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Amen.


Tous purent se rasseoir. Lazlo rouvrit les yeux et scruta l'assemblée. Malgré les quelques paysans, les rangs étaient bien vides... Il reconnut néanmoins Melyna, sa soeur, et Saule. Il eut un sourire léger.

- Pécher est normal. Nous ne sommes que des Hommes. Mais ne pas se confesser alimente notre brasier de vices... Récitons ensemble le Credo ! Pour éveiller toute la foi qui est en nous ! Et qu'elle explose telle une étoile au firmament du bonheur et de l'amitié !



- Seigneur ! Bénis ce pain qui nourrira les plus affamés ! Et ce vin, qui réchauffera les âmes esseulées ! Gloire à toi !

Venez à mes présent mes amis, partager le pain et le vin de l'Amitié. La messe est dite ! A dimanche prochain, en espérant vous voir plus nombreux.


Puis Frère Lazlo distribua le pain aux plus pauvres et servit le vin aux gobelets qui se tendirent vers lui. Le Partage, rien de plus chaleureux. Il quitta un instant les quelques malheureux et se rapprocha de Saule. Il lui donna du pain et tout bas, il murmura :

- Je prie chaque jour que Dieu fait pour vous. Je l'implore de vous guérir... Mais j'ai récemment vu qu'il vous avait envoyé un homme pour vous guider dans l'Amour... j'en suis heureux pour vous... Mais je continuerai de prier pour que telles choses bénéfiques se produisent encore pour vous... Profitez...

Puis vers Melyna.

- La vie est injuste, nous le savons mieux que quiconque... le Pardon est divin... mais je ne cesserai jamais assez de te le demander... pardonne-moi...

Il lui tendit la tranche de pain et resta dans l'allée centrale, jusqu'à ce que les fidèles soient partis.

_________________
Dumas.
Le blond avait passé une soirée comme les autres, à parler, rire, et boire bien entendu, il fallait bien s'amuser?
S'amuser, oui, une belle façade, seules quelques personnes savent ce qui se cache derrière cette blondeur qui lui sert de bouclier.

Un lendemain difficile, comme bien d'autre. Une baignade à la rivière, il faut se mettre les idées au clair, ou plutôt essayer. Pas facile quand on est quelqu'un de lent, et qu'on essaye de se remettre d'une bonne cuite.

Déambulant dans Saint-Bertrand, qu'il ne connait que trop peu, le blondinet aperçoit une bâtisse, qui semble être une église. Il en a déjà visité, des églises, mais jamais pour prier. Cela pourrait-il changer?

Entrant à l'intérieur, il se hait déjà d'y avoir mis les pieds. Il n'aime pas ces lieux, emplis de chaises et de bancs alignés, tout semble si droit, si parfait. La taverne lui manque déjà, ses tables abîmées, usées, les chopes qu'il s'amuse à lancer dans les recoins pour énerver la tavernière.


Heureuse surprise, il arrive quand Lazlo distribue la nourriture, et surtout le vin. Quelques pas plus loin, et voilà le blond à ses côtés.

Eh, Lazlo ! Euh, oui, mon père, enfin mon frère. C'compliqué tous vos titres, là ! M'enfin.. Il reste du vin?

Un petit regard circulaire, pour voir qu'il n'y a pas grand monde. Seconde surprise, il y découvre la jeune rousse. Attendant son vin, il se promit d'aller la voir dès que sa soif sera satisfaite
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 21, 22, 23, ..., 25, 26, 27   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)