Fleur_des_pois
Dis-lui oui
Fleur avait un soucis. Et de taille ! Elle était invitée à un mariage. Le mariage de sa meilleure amie *. Pas n'importe lequel, en somme. Elles en avaient un peu discuté en taverne l'autre jour. La cousine de Sybelle, Syu viendrait avec son époux. Sarah avec Tynop. Enjoy avec Laell... Et elle ? Avec personne. Et c'était là que le bas blessait. Une jeune fille telle qu'elle ne pouvait pas se rendre à un mariage en solitaire. Et elle n'avait pas non plus l'envie d'y aller avec un amant de passage. Cela ferait grossier. Et sa nouvelle meilleure amie méritait mieux qu'un trouffion anonyme.
Ce fut alors que l'idée germa dans l'esprit du Lutin. Il y avait bien un homme qui conviendrait. Et quel homme ! Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la brune. Pourquoi pas, après tout ? Ils ne s'aimaient pas, mais peut-être que cela viendrait. Et il fallait bien poser la première pièce de l'édifice monumental qu'était l'amour entre un frère et sa soeur.
S'emparant d'un nécessaire à écriture, Gaia s'empressa de rédiger une missive à Arthor. Car ni ne tentait rien, n'avait rien. Non ?
Le 29 Avril 1461,
Aurillac.
Mon très cher frère,
Non, ça n'allait pas. Il n'y croirait jamais. La Fée chiffonna son premier jet et recommença.
Le 29 Avril 1461,
Aurillac.
Mon frère,
Non, rien à faire. Cela sonnait faux. Ou pire, cela sentait la supplique. Et pas de doute, s'il pensait qu'en acceptant cela lui ferait plaisir, il aurait tôt fait de refuser. Et puis, dater, d'accord. Mais indiquer le lieu ? Non. Ils étaient dans la même ville, après tout. Troisème essai.
Le 29 Avril 1461
Arthor,
Oui ! Ca, c'était parfait ! Fleur sourit, satisfaite, et rédigea tout d'un trait.
Le 29 Avril 1461
Arthor,
Une fois n'étant point coutume, ne t'imagine donc point que je vais t'écrire avec régularité. Ne t'habitue donc pas à me lire, et n'entretiens guère d'espoir sur une éventuelle correspondance assidue.
J'aurais pu te demander ceci de vive voix, mais voir ta mine trop longtemps n'est pas bon pour ma santé. Ni pour la tienne, d'ailleurs.
Mais passons ces joyeusetés et ces mots tendres, veux-tu ?
A l'occasion du mariage de nos deux cousines, j'ai pu remarqué que tu appréciais le lancé de tonneau. Voudrais-tu retenter l'expérience ? Sans toutefois aller jusqu'à m'étouffer par tes bonnes intentions...
Un mariage ! Celui d'une cousine par alliance du côté de la Joy. Sybelle NicAvoy, de son nom. Une jolie petite rousse. Tu l'auras sans doute rencontré en taverne ?
Elle nous invite à ses épousailles, le 10 mai, en une tour que possède sa famille. Près de la Rochelle. Nous irons tous les deux ! Cette perspective m'enchante tellement que j'en souris déjà de toutes mes dents.
Habille-toi convenablement, c'est un mariage de riches. Et tu sais bien ce que l'on dit des costumes. L'habit fait le moine. Il sera donc d'autant plus simple d'empruter quelques bourses rebondies, si l'on nous croit exempts de mauvaises intentions.
Réponds-moi vite !
Je t'embrasse de toute la force de mon amour pour toi.
La lettre fut vite expédiée, par le premier pigeon venu. Arthor ne devrait pas tarder à la recevoir. Ils étaient dans la même ville après tout.
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Fleur avait un soucis. Et de taille ! Elle était invitée à un mariage. Le mariage de sa meilleure amie *. Pas n'importe lequel, en somme. Elles en avaient un peu discuté en taverne l'autre jour. La cousine de Sybelle, Syu viendrait avec son époux. Sarah avec Tynop. Enjoy avec Laell... Et elle ? Avec personne. Et c'était là que le bas blessait. Une jeune fille telle qu'elle ne pouvait pas se rendre à un mariage en solitaire. Et elle n'avait pas non plus l'envie d'y aller avec un amant de passage. Cela ferait grossier. Et sa nouvelle meilleure amie méritait mieux qu'un trouffion anonyme.
Ce fut alors que l'idée germa dans l'esprit du Lutin. Il y avait bien un homme qui conviendrait. Et quel homme ! Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la brune. Pourquoi pas, après tout ? Ils ne s'aimaient pas, mais peut-être que cela viendrait. Et il fallait bien poser la première pièce de l'édifice monumental qu'était l'amour entre un frère et sa soeur.
S'emparant d'un nécessaire à écriture, Gaia s'empressa de rédiger une missive à Arthor. Car ni ne tentait rien, n'avait rien. Non ?
Le 29 Avril 1461,
Aurillac.
Mon très cher frère,
Non, ça n'allait pas. Il n'y croirait jamais. La Fée chiffonna son premier jet et recommença.
Le 29 Avril 1461,
Aurillac.
Mon frère,
Non, rien à faire. Cela sonnait faux. Ou pire, cela sentait la supplique. Et pas de doute, s'il pensait qu'en acceptant cela lui ferait plaisir, il aurait tôt fait de refuser. Et puis, dater, d'accord. Mais indiquer le lieu ? Non. Ils étaient dans la même ville, après tout. Troisème essai.
Le 29 Avril 1461
Arthor,
Oui ! Ca, c'était parfait ! Fleur sourit, satisfaite, et rédigea tout d'un trait.
Le 29 Avril 1461
Arthor,
Une fois n'étant point coutume, ne t'imagine donc point que je vais t'écrire avec régularité. Ne t'habitue donc pas à me lire, et n'entretiens guère d'espoir sur une éventuelle correspondance assidue.
J'aurais pu te demander ceci de vive voix, mais voir ta mine trop longtemps n'est pas bon pour ma santé. Ni pour la tienne, d'ailleurs.
Mais passons ces joyeusetés et ces mots tendres, veux-tu ?
A l'occasion du mariage de nos deux cousines, j'ai pu remarqué que tu appréciais le lancé de tonneau. Voudrais-tu retenter l'expérience ? Sans toutefois aller jusqu'à m'étouffer par tes bonnes intentions...
Un mariage ! Celui d'une cousine par alliance du côté de la Joy. Sybelle NicAvoy, de son nom. Une jolie petite rousse. Tu l'auras sans doute rencontré en taverne ?
Elle nous invite à ses épousailles, le 10 mai, en une tour que possède sa famille. Près de la Rochelle. Nous irons tous les deux ! Cette perspective m'enchante tellement que j'en souris déjà de toutes mes dents.
Habille-toi convenablement, c'est un mariage de riches. Et tu sais bien ce que l'on dit des costumes. L'habit fait le moine. Il sera donc d'autant plus simple d'empruter quelques bourses rebondies, si l'on nous croit exempts de mauvaises intentions.
Réponds-moi vite !
Je t'embrasse de toute la force de mon amour pour toi.
La lettre fut vite expédiée, par le premier pigeon venu. Arthor ne devrait pas tarder à la recevoir. Ils étaient dans la même ville après tout.
Titre sujet : Proverbe indien
Titre post : Dis-lui oui, de Bénabar
* Inspiré du film « le mariage de mon meilleur ami » avec Julia Roberts
Titre post : Dis-lui oui, de Bénabar
* Inspiré du film « le mariage de mon meilleur ami » avec Julia Roberts
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