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[RP] L'amour est la première condition du bonheur d'un foyer

Mahelya
    When you hold me, I’m alive. We’re like diamonds in the sky. (*)

Il l'enlace doucement et la Frêle tremble entre ses bras. Oui, elle a vraiment eu peur qu'il ne soit parti. Oui elle sait que c'était l'intention du Ténébreux la veille. Oui, elle se maudit encore pour ces mots affreux qu'elle lui a balancés et qui ont pourtant de loin dépassés ses pensées. Alors elle tremble, mais ne pleure pas. Ses doigts fins et délicats s'accrochent aux replis de la chemise de Kylian. Elle expire. Elle inspire. Elle s'enivre de l'odeur de son Soldat pour apaiser le rythme effréné des battements de son cœur. Et si les yeux sont humides, les larmes sont retenues du bout des cils. L’Étincelle écoute les paroles qu'il distille rien que pour elle au creux de son oreille. * Si tu savais comme j'ai besoin de tes bras Deschenaux ... Aimes-moi ! Aimes-moi là où moi je m'insupporte. Pourras-tu seulement oublier un jour ce que j'ai osé te dire ? * Puis le silence tombe à nouveau, et la Flammèche se laisse bercer à la symphonie de leurs respirations entremêlées. Doucement, lentement, le calme regagne la frêle silhouette, l'émoi se musèle au fond de ses entrailles. * Dieu que le temps s'arrête je t'en prie ! Accordes-moi ce temps avec lui. Accordes-moi ses bras pour l’Éternité. *

Sent-il sa crainte ? Sent-il ce mal qui la ronge ? Comprend-il qu'elle vacille qu'elle est effrayée ? Qu'elle voudrait de tout son coeur, de toute son âme tout effacer ? Toujours est-il qu'une fois encore il cherche les mots pour la détendre. Les iris émeraudes s'accrochent à leurs parfaits miroirs, et elle absorbe chaque syllabes comme s'il s'agissait d'une précieuse goulée d'air. Celle que recherchent désespérément ceux qui s'apprêtent à se noyer. La jeune Flamme s'accroche à ces mains qui se saisissent des siennes. Et les mots raisonnent, frappent son esprit : "Sans Toi, je ne suis rien qu'une coquille vide de toute vie."Elle voudrait lui dire, elle aimerait lui hurler que pour elle s'est idem, qu'elle se sent déjà vide. Qu'elle a l'impression d'avoir brisé quelque chose. La Rousse devine, la rousse sait que le Ténébreux souffre encore bien qu'il s'évertue à le cacher. Elle le comprend, elle en ai certaine aussi surement qu'elle ressent la peine qu'il éprouve. Cet étau cruel qui pince son organe de vie, cette boule lourde qui plombe son estomac, ce nœud amer qui enserre sa gorge faisant érailler sa voix. * Kylian, Kylian je suis tellement désolée. Je te demande pardon ... Encore ... Pourras-tu seulement me pardonner cette fois encore ? * Mais les mots restent prisonniers de ce nœud acide. Et Mahelya se contente de l'écouter et d'opiner doucement aux phrases qu'il murmure.

Le sourire qu'il affiche la rassure autant qu'il lui fait mal. Seigneur comme elle se déteste à présent. * Tu m'offres ton plus beau sourire quand je ne suis bonne qu'à te faire souffrir. Je t'en prie Kylian pardonne-moi. Oublie tout. N’aie plus mal ... Je t'en prie, j'ai besoin que tu vives pour que je puisse vivre aussi ... * Pour sur cette dispute marquera l'Incandescente. Une trace indélébile qui toujours lui murmurera : "Fais attention petite Flamme. ". Des jours durant, La Rouquine suivra le Brun, une Flamme tapis dans son Ombre. Ce besoin permanent de se rassurer, de voir, de constater, de prouver qu'il sera là et qu'il y restera. Mais pour l'heure, il semble vouloir qu'elle se détende elle en est incapable. Un repas proposé. Une réponse.


- Oui ... il faut que je mange. * Mais je n'en ai aucune envie ... *

Sagement elle le suit, s'installe, mais il s'apprête déjà à s'éloigner. Machinalement les doigts s'agrippent à la tenue du Deschenaux qui une fois encore doit rassurer, la petite Flamme fragile qu'elle est devenue. Là, juste à côté, pour préparer ce repas qu'il veut qu'elle prenne. Elle opine mais la main délicate a du mal à lâcher le tissu de sa vesture. Au bout de quelques instants cependant, elle se résigne et le libère enfin. Mais la fine silhouette assise sur la petite chaise de bois, s'étire, se dandine pour ne pas le perdre de vue. Jamais. Pas même pendant un battement de cils. Il revient avec la collation sur un plateau. Le fois gras l’écœure, la confiture aussi. Elle ne veut que ses bras. C'est tout ce dont elle a faim.

Un paquet glisse jusque devant elle. Incrédule, elle lève les sinoples sur le visage tant aimé de son Fiancé. Pour elle ? Pourquoi ? l'a-t-elle mérité ? Immédiatement, la Frêle se mordille la lèvre et lentement, les mains blanches et tremblantes s'agitent autour du colis. Le nœud est défait, le ruban soigneusement plié, manie de la tisserande qu'elle était, chaque galon, ruban trouveraient une utilité. L'emballage suit bientôt le même chemin et les doigts délicats s'attardent sur une étoffe rose profond. Un nouveau regard glisse sur le visage de Kylian alors qu'habilement la jolie tenue est dépliée. La Rousse étire sa silhouette et se lève enfin pour poser la robe sur elle. C'est parfait ! Une fois encore, ce qu'Il touche, prépare, réalise est parfait. Le Tissu est léger ... la couleur éclatante. Ce rose ... Ce rose ... N'en rêvait-elle pas ? Ne le désirait-elle pas ? N'avait-elle pas confié à son Fiancé, Ô combien elle était attristé d'avoir du abandonné son atelier de tisserande ? Ô combien elle avait envie de porter du rose, de voir la vie en rose, de repeindre la ville en rose ? Si ... Et Kylian s'en était amusé et pourtant ... pourtant ... que lui offrait-il aujourd'hui ? Un morceau de Rêve. Son Rêve. Ne s'évertuait-il pas à la faire vivre dans un songe, éveillée ?...

S'en fut trop pour l’Étincelle chancelante. Les larmes jusqu'alors contenues coulèrent avec force tandis qu'elle se réfugiait dans les seuls bras qu'elle voulait. Le corps de la Flammèche tremblait à nouveau. Il était parfait. Il était SA perfection ... Le nez aux tâches de rousseurs se niche dans le creux de son cou. Et la voix chevrotante raisonne doucement.


- Je t'aime tant Kylian.

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(*) extrait de Diamonds - Rihanna
Quand tu me tiens, je suis vivante.
Nous sommes comme des diamants (étoiles) dans le ciel.

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Mahelya
[Quelques temps plus tard]

Le temps défile à mesure que les courbes de la Frêle Rouquine s'arrondissent. Du Limousin elle en était partie le ventre presque plat bien qu'un peu plus dur et lourd qu'à l'ordinaire. Du Lyonnais, elle en revenait le ventre arrondi qui ne laissait plus aucun doute sur son état. Car oui la Frêle était bel et bien enceinte et ce - si évidemment elle ne se trompait pas dans ses calculs - depuis plus de quatre mois. La main se porta sur ce petit renflement de son abdomen, en corbeille, soutenant et protégeant ce qui dans ses entrailles prenait vie. S'il avait été difficile de vraiment réaliser qu'elle portait la vie en elle au tout début, ce n'était plus le cas désormais. Tout d'abord, parce qu'en elle, et bien que cela ne soit pas encore perceptible pour les mains extérieures, elle avait l'impression de sentir frétiller. C'était une étrange sensation, étrange, mais agréable. Une preuve irréfutable qu'il était bien là. Cependant malgré ce nouvel émerveillement de sa situation, de nouveaux désagréments se manifestaient également. Les nausées n'étaient plus enfin si bien entendue l’Étincelle n'était pas surprise par une odeur forte et nauséabonde, et il faut dire que ça c'était vraiment très appréciable, mais le regain d'énergie des premiers mois, laissait désormais place à une intense fatigue. Le moindre geste, le moindre pas, essoufflait la jeune Flamme. Si partir en voyage avait été un ravissement, puisqu'elle accompagnait son Promis, il fallait bien l'avouer le retour à la maison était accueilli avec joie.

Quoi de mieux que de se retrouver chez soi ? Retrouver ses meubles, ses draps, ses habitudes, sa vie, ses manies ... Elle n'avait pas été la seule à espérer ce retour, même Kylian les derniers jours n'avait qu'une hâte, retrouver Limoges. Comme elle l'avait demandé dans sa lettre griffonnée d'encre sympathique. C'est Bertille qui vint les accueillir à la porte sud-est de Limoges. Quelques torches préparées, et il n'avait pas fallu longtemps pour le petit groupe de se retrouver rue de la Justice. De la porte d'entrée en chêne ouvragé, entrouverte s'échappait une excellente odeur de viande grillée. Bertille avait exactement fait ce que la Frêle lui avait demander. Autant dire que la Cuisinière était ravie de revoir le jeune couple sous leur toit. Bien que les jumeaux d'Aldraien laissés en pension ici, occupaient le plus clair de son temps tant ils réclamaient d'attention, elle ne pouvait s'empêcher que la maison était bien vide sans le couple qui la possédait. Pour sur avec leur retour, le jeune écuyer du Maître et l'enfant à venir, elle n'était pas prête de s'ennuyer la cuisinière. Le regard sombre de la Généreuse couvait avec tendresse le ventre de la Maîtresse de Maison. La vie du Brun et de la Rousse était en marche et quel plus beau cadeau la vie pouvait-elle leur offrir que ce petit miracle ?

La soirée s'étira tard dans la nuit, et le repas fut intégralement dévoré par les convives. Puis chacun repris sa route. Kylian et Mahelya présentèrent sa chambre à Bellamy. L'occasion parfaite pour regarder le résultat des travaux qu'ils avaient commandé. Le 16 et le 15 rue de la Justice, ne formaient désormais qu'une seule et même maison. Après avoir installé le jeune garçon de huit ans, s'être assuré qu'il ne manquerait de rien pour la nuit, le jeune couple de Fiancés continuait son inspection des travaux finis. Les charpentiers avaient fait du bel ouvrage, et il était presque impossible de remarqué que les deux parties de la maison étaient en réalité deux maisons. Ne restait plus qu'à meubler correctement les lieux désormais. Mais voilà ! Ils venaient de rentrer ! Ils avaient tout le temps pour le faire ! Ils étaient chez eux ! Et ils étaient exténués. Discrètement le couple alla s'enfermer dans sa chambre. Avant de dire bonne nuit à sa fidèle servante qui la suivait depuis des années, Mahelya avait demandé à Bertille s'il était possible de faire porter quelques petites choses à manger dans leur chambre. Quand l'idée du départ avait germé dans l'esprit de Kylian, il avait clairement signifier qu'il voudrait une semaine entière de repos. En bonne future épouse, soutient indéfectible de son Ténébreux, la Frêle allait la lui offrir. Ainsi ne vit-on pas le couple de ci-tôt.


[Maintenant]


On a souvent tendance à l'oublier mais la Flamme qui anime deux cœurs à l'unisson doit s'entretenir. Si on n'alimente pas le feu, il périt, devient timide et finit par étouffer. La semaine de repos était passée et le train train quotidien reprenait court à Limoges. Le Brun et la Rousse partageant leur temps entre les jumeaux, le pavillons, la gestion de leurs échoppes, le bon fonctionnement de leurs champs. Sans s'en rendre vraiment compte, le couple passait de moins en moins de temps ensemble, jusqu'au point de non retour, où pendant une journée pleine, ils n'eurent même pas le temps de se dire bonjour. S'en fut trop pour l'Incandescente, et bien qu'elle ne le montrait pas, elle commençait à craindre qu'à force d'éloignement, il partirait. Pendant plusieurs heures, quelques jours peut-être, elle chercha une bonne idée pour les rapprocher, mais la fatigue ressentie liée à sa grossesse embuait quelques peu son Esprit. Finalement l'idée germa lorsque Kylian lui apprit son inscription à l'université. Une soirée somptueuse pour elle et lui et rien qu'elle et lui. Un large sourire fendit le minois aux tâches de Rousseurs lorsqu'elle expliqua son idée à son Fiancé. Toute l'après midi fut consacrée à la préparation de la surprise, décoration, repas, dressage de la table, achat des aliments. Car oui ce soir, tout viendrait de Mahelya. Le sourire qu'elle affichait d'ailleurs ce jour là, ne trompait pas. La Flammèche était heureuse. Le soir tomba enfin sur Limoges et c'est cet instant précis que choisit la Rousselotte pour aller chercher son futur Mari.

Alors qu'ils montaient ensemble les escaliers, elle se permit de lui rappeler ses recommandations.


- Attention hein ? Tu n'as pas le droit d'entrer si je ne te le dis pas !


Quelques pas encore esquissés.

- Et tu fermes les yeux hein ? Tu triches pas !

La porte s'ouvrit alors sur la chambre numéro 3. Un large sourire éclairait le visage de la Frêle Rouquine.

- Vas-y, tu peux regarder ... ....
...
Alors tu en penses quoi ?

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Kylian.
[Plus tard ]

Après cette dispute le couple s'etait encore plus rapproché si cela etait possible. Amoureux? Assurément, Passionné? Evidemment. Tendre? encore plus que cela. Oublié les mots durs, Oublié cette envie de partir pour la proteger, oublié les pressions de toute sorte. Ils se decouvraient l'un l'autre dans une sorte d'aura benéfique. Marie etait pour le Vicomte sa Lumière, son Guide, sa Femme, la Mère de ses enfants, son avenir radieux autant qu'heureux. Il decouvrait avec elle la vie, le bonheur, l'Amour avec un grand A. Elle etait de tout ses combats, elle le supportait , chose incroyable soit dis en passant. Et surtout elle lui faisait oublier tout ce qui n'allait pas. L'avenir, ils le voyaient ensemble avec moults enfants.

En parlant d'enfant et Meme si Marie attendait leur premier né. Pour lui ce moment etait un peu .. lointain . Mis a part le comportement alimentaire pour le moins etrange de la Flamme,  rien ne laissait voir l'avancée de leur nouvelle vie. Marie etait toujours aussi fine, leur maison n'avait pas de chambre d'enfant. Tout etait si obscur.

Ils etaient partis en Lyonnais pour le levée du Ban. Ils etaient partis avec des reves et des promesses. Ils en revenaient plus amoureux, tendre et complice que jamais. Les instants charnels ne tarissaient pas, les instants simplement ensemble etaient plus que regulier, . Le ventre de sa belle s'etait bien arrondi. Chaque jour il y posait ses mains protectrices. Chaque jour il se rendait compte d'une chose. Il serait Père sous peu. Un cadeau de la vie du destin, comme Marie l'etait. Et puis le retour en Limousin; L'envie de revenir surtout. L'envie de se poser, et se reposer des mois de  combat dont il avait toujours quelques stigmates.

Et de douceur en bonne nouvelle, ils etaient revenus pour reprendre un cour normal a leur vie. Et ce retour changeait aussi beaucoup de choses. Leur maison etait complètement transformée. Chambre d'enfant , Jardin, petite Ecurie. Tout etait fait pour l'arrivée nouvelle qui se dessinait chaque jour un peu plus .  Marie ne rentrait plus dans ses robes, tristesse pour elle et joie dissimulée pour lui. Tout cela lui prouvait que ce n'etait plus qu'ne idée lointaine mais bel et bien son present et son avenir qu'ils conjugaient tout deux.

Lui meme evoluait au fur et a mesure. Devenu Escuyer a part entière a la Licorne, Vice Chancelier , il etait en plus devenu Etudiant dans la voie de l'armée. Il apprenait aussi a devenir plus doux encore avec Marie. Elle avait besoin de beaucoup de repos. Il tentait tant bien que mal de la decharger de son travail surtout au niveau de la chancellerie. Etrangement au lieu de l'ennuyer cela le rendait de meilleure humeur, et surtout il se sentait utile . Il ne pouvait rien faire d'autres pour aider sa fiancée a supporter sa grossesse. Alors un geste par ci, un par la, et le sourire qu'elle lui offrait etait un cadeau inestimable.


[Maintenant]

Et pourtant en ce jour, c'etait elle qui lui offrait un cadeau. Une soirée de repos. Une soirée en amoureux afin de se retrouver . Il avait dit oui en prenant bien soin de l'observer de loin, regardant si elle n'en faisait pas trop. Fiancé Poule nouvelle version ! . La journée s'etait avancée, les amis etaient passés en taverne, mais la nuitée commencait a voiler les rues limougeaudes.

La surprise semblait etre arrivée. Fermant les yeux et se laissant guider avec toute la confiance possible


- Attention hein ? Tu n'as pas le droit d'entrer si je ne te le dis pas !
- Et tu fermes les yeux hein ? Tu triches pas !


Penant un air faussement outré

Marie ! Comme si je trichais !

Un pff fut distillé et pourtant il trichait, surtout quand elle faisait mine de bouder. Il ne cessait a ce moment de la tenter par divers baisers dont certains posés le long de sa nuque provoquaient une reaction passionée chez sa belle. Mais aujourd"hui point de tricherie . Les quelques pas le menant a la chambre se font dans le noir absolu. Il entend la porte s'ouvrir, et se laisse guider jusqu'a son pas.

- Vas-y, tu peux regarder ... ....
...
Alors tu en penses quoi ?


Il ne se fit pas prier pour obeir a sa Rousse. Il ne fut pas deçu du resultat. La chambre etait plongée dans l'obscurité chaleureuse sauf quelques bougies posées sur la table ou se trouvait aussi un repas consequent. Charcuterie, O surprise, viande, legume, du vin de son Domaine, tout.. tout etait la pour un moment doux rien qu'a eux. Son regard glisse attendrit de la tablée jusqu'au lit qui n'etait pas en reste . Quelques fleurs posées dessus, une nouvelle couverture certainement tissée par sa belle et un leger parfum de lavande qu'il adorait. . Il finit son tour d'horizon en regardant sa belle qui attendait .

Revenant vers elle, il posa doucement ses mains de chaque coté de son beau visage puis l'embrassa doucement. Très tendrement. Un moment qu'il aimait par dessus tout. Etre en symbiose avec celle qu'il aimait. Par un simple baiser. Puis frolant son nez au sien


C'est Magnifique mon Amour. Tu me gate vraiment .

Un leger sourire en quittant un peu sa belle pour refermer la porte de la chambre. Ce soir serait leur soir rien qu'a eux. Il revient vers elle glissant ses mains le long de sa taille afin de les entrelacer sur son ventre aux si belles formes. Posé tout contre elle, il oubliait tout. Chancellerie Adieu, Etude on verra ca demain, Licorne oubliée, . Ce soir il ne verrait que Marie et leur enfant. Les deux amours de sa vie. Ses deux raisons de vivre.
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Mahelya.
Oui la Frêle s'était surpassée pour cette soirée en tête à tête. Depuis son retour du Lyonnais, elle avait repris sa place derrière son métier à tisser, au début, elle honorait les commandes en retard à cause de son départ, ainsi donc avait-elle confectionner quelques vêtement pour Acelin, qui il fallait bien l'avouer depuis qu'il l'avait côtoyer chaque jour pendant un mois, était devenu coquet. Etait-il possible que la coquetterie de la Frêle soit contagieuse ?... A voir, en tout cas tout semblait dire que oui. Une fois les commandes satisfaites, elle n'avait cependant pu se résoudre à abandonner ses fils et ses aiguilles, aussi avait-elle chercher d'autre prétexte pour s'adonner à la passion de ses tissus.
L'excuse avait été facile à trouver, au retour du jeune couple à Limoges, l’Étincelle avait eu l'horreur de constater qu'une famille de souris avait élu domicile dans l'une des chambres de la taverne. Bien évidement, sur les bons conseil de Bertille la Rouquine avait rapidement pu se débarrasser des petits rongeurs nuisibles. Mais voilà ! Les tissus, draps, rideaux de la chambre était abîmés, enfin presque, si elle mettait quelques coups de ciseaux en plus dedans se serait parfait. Et si elle refaisait la décoration d'une chambre, il fallait la refaire pour toute. Elle est pas belle l'excuse ?

La Jeune flamme s'était donc enfermée des jours durant, cachant ses dessein à son Fiancé, pour redécorer leur petite taverne. Et pour sur elle avait choisi ce jour pour afficher ses nouvelles créations. La chambre n° 3, celle dans laquelle ils se trouvaient à présent, était rehaussée de ton vert tendre se mariant parfaitement avec le bois de cerisier vernis. Quelques petites fleurs abstraites, dans des tons de rose et de fushia réchauffaient la douceur du vert amende. Une petite table carrée toujours en cerisier avait été montée et trônait fièrement devant la vaste cheminée de pierre éteinte pourtant. Deux sièges, garnis de coussin assortis à la couverture et au rideau de la pièce. Afin de ne pas souffrir de la pénombre qui régnait à l'intérieur bien que le jour tardait à laisser place au manteau nocturne, la Flammèche avait disposé un peu partout des bout de chandelles, des cierges, donnant à la pièce une ambiance feutrées.

La table avait été dressée avec de l'étain, godet, pichet d'eau, pichet de vin. Les plats fumant embaumaient la pièces d'odeur subtiles et épicées. Sur une desserte à roulette reposait tranquillement les mets que la Rousse avait préparé durant la journée. Une oie juteuse patientait dans sa sauce que les gourmands viennent la déguster, quelques tranches de bœufs marinaient dans leur jus invitant à la gourmandise, un plateau arborait en fines tranches toutes les sortes de charcuteries que le couple avait rapporté de Lyon, un second plateau un peu en retrait ne laisser aucun doute quand au fait que le couple avait traversé l'Auvergne, les fromages y étaient présentés avec panache sur des feuilles de salades bien vertes et appétissante, quelques raisins pour accompagner le tout d'une touche de douceur. Il n'y avait pas à dire, elle s'était vraiment surpassée. Son regard glissa de la table, au lit - décoré de marguerites et de roses anciennes, fraichement cueillies - Pour se poser sur son Ténébreux. Etait-il heureux ? Et comme une réponse à sa question non formuler, il vint l'embrasser avec douceur. Oui ! Tout cela lui plaisait.

Les émeraudes se noyèrent dans leur miroirs tandis qu'un sourire béat naissait sur le visage aux tâches de rousseurs.


- Cela te plait vraiment mon Amour ?

La porte fut fermée, oui ce soir serait leur soirée à eux, rien qu'à eux, loin de tout et de tout le monde. Délicatement, la Frêle plongea sa main dans celle de Kylian, l'invitant à prendre place autour de la table, elle avait promis qu'elle s'occuperait de lui. La Rousse n'avait pas pour habitude de faillir à sa parole.


- Installes-toi ! Détends-toi ! Ce soir je m'occupe de toi. Un sourire coquin se dessina alors sur les purpurines avant qu'elle ajoute d'une voix pleine de promesses : Et plus si affinité.
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Kylian.deschenaux
Un baiser . Tendre, Doux. Comme toujours lui et Marie en vivait. Ce baiser etait Lui, Elle. Eux. Une infime part de l'amour qu'il vivait depuis des mois. Emeraudes fixés aux siens, le sourire leger mais tendre qui se degageait des lèvres du Vicomte parlait pour lui .

- Cela te plait vraiment mon Amour ?
- Me plaire? Il faudrait que je sois bien difficile ma Marie pour ne pas aimer cela, tout est parfait, vraiment parfait ma merveilleuse fiancée. Mais dis moi, tu n'es pas trop fatiguée, ?

Oui a voir tout ce qu'elle avait fait, ca devait etre harassant. Il connaissait Marie et son sens du detail. En un sens il s'en voulait de l'avoir laissé preparé ca toute seule. Lui qui tentait de la surproteger, de la decharger de tout ce qu'il pouvait, il avait du, s'incliner devant le coté tetu de la Rousse adorée. Et dans un autre sens c'etait ce genre de petites surprises qui faisaient d'eux un couple uni. L'un etait la pour l'autre, et inversement. Leur vie n'etait pas monotone. Chaque jour etait une surprise.

Se laissant guider par la belle rousse, il prit place a la tablée. Un sourire plus large aux mots qu'elle dit. Le genre de sourire reclamant le dessert avant le repas. Il l'observait tendrement se demandant a quelle sauce elle allait le manger. Se debatterait-il ? Pas le moins du monde. Il etait une victime consentante et surtout surtout il en redemandait.


Humm.. dis donc ca sent bien bon. Pitié pas de froid gras- Moutarde- lait.. Quoique non ca sentait vraiment bon, très très bon. Le Vicomte par l'odeur alleché sniffa un peu plus les voluptes du repas, tout en observant les plats devant lui. Et la .. le ventre qui fait un bruit affamé en priant qu'on s'occupe de lui. Mais question de priorités, il retient la main de sa belle, y deposa un baiser leger

Merci mon amour,

Pour le repas, pour cette soirée, pour ton amour.. Il ne pouvait rien dire d'autres que ce simple petit mot.
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Mahelya
Évidement, après avoir rassasié son Vicomte de Fiancé, par un repas aussi fin que succulent, la Soirée s'était prolongée de la plus agréable des façons. Suspendus dans le temps et l'espace les deux amants partageaient un instant d’Éternité. Est-il nécessaire d'en conter à présent la volupté et la tendresse de chacun de leurs gestes ? Est-il nécessaire de rapporter les paroles qu'ils se sont susurrés à l'oreille tout au long de la nuit ?Laissons leur, leur jardin secret. Et avançons dans le temps.

[Quelques temps plus tard - l'avant veille des Noces]


La tradition pour les futur époux de ne pas se voir pendant une journée entière avant le mariage, venait de se mettre en place. Et c'est ainsi qu'on retrouvait une petite Étincelle seule assise devant son écritoire, à la lueur d'une chandelle. Bien des choses allait changer dans sa vie et même si elle s'y était préparée, même si c'est ce qu'elle désirait ardemment, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des idées noires. Notamment au sujet de sa délivrance, elle le savait. Cela se passait souvent mal, soit pour la Mère, soit pour l'Enfant, ajoutez à cela qu'il s'agissait de sa toute première grossesse. Et si elle y restait ? Sa pire crainte, sa Hantise, ne pas avoir le temps d'aimer son Mari et son Enfant. Il fallait qu'elle leur laisse une trace. Décision était prise, elle rédigerait deux lettres, une pour son époux, et une pour son enfant.

Tremblante, la main se saisit alors de la plume déjà affûtée et c'est presque instantanément qu'elle se met à gratter le vélin.


Citation:


    Mon Âme,

    Si ces mots te parviennent, alors c'est que je ne suis plus, que la Faucheuse a eu raison de moi, j'espère simplement qu'elle s'est contentée de mon âme et n'a pas invité notre enfant à la suivre. S'il est vivant ? Que le Très-Haut soit loué et pour le remercier d'avoir exaucé mes prières je te demanderai de bruler chaque jour un cierge dans l’Église qui nous a vu, nous unir. Notre enfant est un cadeau de Dieu. Chéri-le, Aime-le comme si nous étions deux. Comme si tu avais deux cœurs. Comme si toi et moi nous ne faisions plus qu'un. Que jamais il ne souffre d'avoir perdu sa mère, je ne sais que trop, combien cela fait mal de se sentir orphelin. J'espère que tu lui parlera de moi parfois et qu'il me ressemblera un peu. Tu seras un merveilleux papa et où que je sois je t'aiderai, te guiderai.

    Mais ce n'était pas l'objet principale de cette lettre posthume. Mon Amour, Mon Unique, Mon Kylian ... C'est mots me manqueront, me manquent déjà sans doute. Ta chaleur aussi, tes sourires, le son de ta voix, tout semble si vide sans toi. J'ai du mal à l'imaginer lorsque j'écris ces quelques mots, mais je suis certaine que le vide que tu laissera pas ton absence ne ce comblera pas ... Mon Âme, je voulais que tu saches que je t'aime et même ailleurs, l'amour qui nous uni jamais ne tarit. Saches aussi mon Essentiel, que j'ai tout fait pour rester à tes côtés, pour te revenir. Je n'étais peut-être pas aussi forte que je le pensais. Mais ne doute jamais de toi, ni de notre amour, c'est lui qui m'a maintenu en vie jusqu'ici.

    Et ! Kylian mon Ténébreux, tu as le droit plus que quiconque d'être heureux. Alors si la vie te sourit à nouveau, je t'en prie, ne te ferme pas, et accepte ce cadeau. Si tu as été l'amour de ma vie, accepte que je ne fus qu'un chapitre dans la tienne et continue à écrire les pages les pages de ton livre. Je t'aime et j'emporte cet amour dans la tombe, je tiens donc ma promesse d’Éternité. Mais je suis partie et tu ne peux promettre aux disparus, alors de grâce, mon Brun, l'unique de ma vie, ne refuse pas le bonheur pour quelques mots échangés. Je sais Ô combien ils avaient de la valeur, je sais Ô combien tu les pensais lorsque tu les as prononcé. Ils m'ont rendu heureuse à tes côtés. Ils m'ont rendus femme, mère et épouse. Tu fut le miracle de ma vie et c'est cela que je garderai avec moi même dans l'au-delà.

    Nous nous retrouverons, mon Âme, je te le promets, ici ou ailleurs, nous sommes des Âmes Sœurs.

    Ta Flamme éteinte à Jamais.

    Ps : la seconde lettre est destinée à notre enfant.



Citation:


    A mon Enfant que je ne connaitrais jamais.

    Il est des histoires mon Chéri, qui pour qu'elles soient belles commencent pas un malheur. Ma disparition est le malheur de ta vie, l'avenir ne sera que bonheur. Je t'ai aimé mon Enfant, dès que j'ai su que tu grandissais en moi, dès que je t'ai senti bougé. J'espère avoir eu le temps de te voir avant d'expier mon dernier soupire. Mais je n'en doute pas, tu es merveilleux.

    Je regrette de n'avoir pas eu de temps à passer avec toi. Je déplore de ne pas avoir entendu le son de ta voix ... Et toute Ces petites choses, ces petits rien que je ne partagerai pas avec toi ... Ton premier gazouilli, ton premier "Maman", ton premier "Papa", tes premiers pas ... Je ne suis pas là mon tout Petit, et ce n'est pas moi qui te berce le soir, ni même qui te conte une histoire, ni même qui soigne tes bobos, ni même qui te câline lorsque tu as peur du noir, mais crois-moi mon Ange que j'aurai donné n'importe quoi pour pouvoir le faire au moins une fois. Heureusement, je ne t'abandonne enfin pas vraiment, je serai dans les mots et les gestes de ton Père Kylian.

    C'est un homme formidable tu sais, qui t'a voulu et aimé dès le début, il ta souvent couver de ses mains, lorsque tu grandissais dans mon ventre. Vous devrez veiller l'un sur l'autre désormais, mais toujours, vous serez baigné de mon Amour. Et ne laisse jamais personne, Mon Ange, te dire le contraire.

    J'aimerai savoir si tu me ressembles, si tu vas bien, si tu grandit ... Je t'aime Petit Ange.

    Ta Maman qui du ciel te sourit.


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Mahelya
[Quelques temps plus tard]

Avez-vous déjà vu, une rousse qui pète un plomb parce que son Époux la délaisse et l'évite depuis qu'il a mis au monde leur fille ? Non § et bien regardez attentivement. La Flamme toujours accompagnée de sa superbe canne au pommeau d'argent serti d'une émeraude, venait de passer la journée à écumer les ateliers tisserands alentours. Harchi étant à Linards pour sauver ce qu'il y avait à sauver de cette seigneurie, c'est Bertille, la pauvre Cuisinière qui avait été contrainte d'accompagnée l’Étincelle dans ses folie. Évidemment la Généreuse, devant l'idée saugrenue de la Frêle avait lourdement protesté. C'est que la Femme d'un certain age n'appréciait que modérément de voir la Petite Rousse dépenser sans compter. Depuis une semaine, elle avait accumulé les robes, les avait caché à son époux et aujourd'hui encore elle voulait recommencer. Malgré quelques éclats de voix, on ne dit pas non à celle qui vous héberge et vous nourrit, c'est donc contrainte que Bertille avait finalement cédé ...

Misère pour la Cuisinière et Joie et impulsivité pour la Rouquine.

Le coche avait eu pour instruction de faire tous les tisserands du secteur, qu'ils soient dans la capitale ou perdu en rase campagne. D'essayages en essayages, de commandes en commandes, de caprices en caprices, la place dans le coche pour le retour, s'était vu considérablement réduite. L’habitacle envahit par les coffre, boites et paquets. Arrivés à Limoges, il fallait jouer de Prudence, éviter à tout prix que le Deschenaux ne les surprennent les bras chargés. Le jeune homme s'était déjà inquiété la veille d'avoir vu sa femme habillée de trois vestures différentes au court d'une seule et même journée. Moins il en savait et mieux se serait pour les Folies de la Rouquine. Au bas mot, en une semaine elle avait du dépenser pas loin de 15 000 écus de sa caissette personnelle. Caissette qui fondait à vue d’œil, et qui risquait fort de se vider totalement dans les semaines à venir. Oui La Flammèche était inconsciente, cherchant satisfaction dans du superficiel quand la seule chose réelle qu'elle désirait était son Époux. Oui elle courait à la ruine, incapable de freiner ses folies, pire encore, n'en ayant pas la moindre envie. Et oui, aujourd'hui encore elle rentrait les bras chargés. Enfin si elle parvenait jusqu'à son bureau privée, cachette parfaite où les coffres fermés à clé commençaient à s'empiler ...

Maline, l’Étincelle avait pris garde de bien dissimuler les armes de Linards sur sa voiture personnelle, la banalisant ainsi lui permettant de se fondre dans la masse. Restait plus qu'à espérer que le Ténébreux n'était pas à la maison. Mais fort à parier qu'il n'y serait pas. Marie avait pris soin d'insister sur le fait qu'elle resterait au 16 rue de la justice toute la journée. Lui cherchant à l'éviter, pour sur, n'y viendra pas s'y perdre avant la nuit tombée.

Aux pieds des marches de la maison, sans cérémonie, la Flamme laissa ses gens se débrouiller, pour courir et se hâter dans son petit espace privé, le pauvre sous-fifre gringalet, la suivait de près, les bras envahis des emplettes de Linards. Autoritaire, elle lui intima de tout poser sur le bureau, le mettant en suite sans ménagement, à la porte de son Bureau.

Enfin ... Enfin seul avec ses précieuses robes.

Avec précipitation elles sont extraites de leur écrin de transport. Et les pupilles de Marie s'élargissent de plaisir. Celle-là absolument ostentatoire tant elle est chargée de perle de pierreries et de fils d'or. L’étoffe est posé contre la silhouette frêle et L’incandescente virevolte devant son miroir. Elle se rêve et s'imagine la princesse d'un conte aux couleurs des milles et une nuits. Un conte de fée qui la fait planer ...
Puis vint l'heure de déballer ce bijou de mantel assorti à la robe. Tous deux teintés d'un bleu roy. Un bleu cher. Un bleu parfait. Alors, elle s'imagine à la cour du Roy parmi les grand du Pays ... C'est tellement beau de rêver ... Enfin, il est temps, de déballer le véritable trésor déniché aujourd'hui. Une robe donc la qualité du tissu rivaliserait avec la plus belle soie, la plus belle laine qu'on nomme cachemire. C'est une véritable œuvre d'art dans laquelle elle peut se glisser ... Et elle se voit comme une grande dame de ce monde ... La Flamme perd la réalité ... Elle s'amuse, danse, virevolte auprès de ses précieuses loin des regards qui la jugeront. Mais une porte qui claque au rez-de-chaussée, met fin à son paradis virtuel.

Tout disparait dans de grands coffres vides, la félicité est finie pour aujourd'hui. Mais heureusement, elle recommencera demain ...

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Mahelya
    [le jour du Réveillon de la Saint Noël - prémices du repas qu'organisent Kyl et Mahe]


La journée avait été magnifique. Et pourquoi ? Parce que la Rousse s'était encore adonnée à sa passion : L'achat de Robes. Sa fille confiée à Bertille, oui l’Étincelle ne passait pas beaucoup de temps avec sa progéniture, elle avait donc pu s'esquiver de Limoges pour se laisser happer par ses envies d’étoffes et de bijoux. Flânant dans les rues de la capitale, évidemment la tentation avait été vive et c'est sans honte aucune qu'elle s'était laissée convaincre. C'est donc les bras chargés de paquets qu'une fois encore elle rentrait au seize rue de la Justice. Mioche et Époux loin d'elle, elle avait alors le temps d'essayer une fois encore toutes ces précieuses auxquelles elle n'avait pu résister. Tout naturellement elle se précipita à l'étage, retira bien vite sa robe - neuve d'une semaine - qui avait finie de l'enchanter, pour se glisser dans les nouvelles du jour.

Tout d'abord celle-ci au rouge profond, rehaussé d'une parfaite fourrure noire. Humm ... qu'elle aimait la porter, tournoyer, entendre le tissus bruisser sur le sol. Il n'y avait pas à dire elle lui allait à ravir.
Qu'il était agréable de ne penser qu'à soi une après-midi complète. Que dis-je, des jours et des semaines. Nous l'avons déjà dit, la Flamme n'accordait que peu de temps à la petite Heliana. Car elle voyait ans sa fille une rivale. Et il faut bien l'avouer, une pointe de jalousie obscurcissait le cœur de Marie. Son Vicomte d’Époux avait le malheur de passer plus de temps auprès de leur descendante qu'auprès de sa femme et ça ... Ça, ça énervait au plus haut point la Jeune Mère, qui peu à peu se désintéressait de l'enfant qui avait grandi dans ses entrailles.

Et puisque personne ne portait attention à la Rouquine Kierkegaard, elle avait donc décidé qu'elle se ferait plaisir, toute seule et comblerait ses manques en laissant libre court à ses envies. Des robes, des bijoux, des chiens de course, des robes, des bijoux ... La première robe fut retirée sans ménagement, pour passer la seconde folie. Magnifique ! quoiqu'elle ressemblait un peu, dans les teintes et motifs, au trésor déniché quelques semaines auparavant. Qu'importe, la seconde robe est bien vite oubliée pour la troisième. Digne, sérieuse, parfaite pour une représentation de la Vicomtesse consort en public. Décidément, elle avait bon gout et ses pirouette devant le miroir le lui confirmaient.

Mais encore une fois la troisième robe ne moule pas très longtemps la silhouette de la Frêle qui enchaine les essayages. la quatrième , la cinquième , la sixième , pour enfin arriver à la septième , qu'elle garda un peu plus longtemps, chantant devant son miroir.


- Ah je ris de me voir si belle devant mon Miroir ...


Absorbée dans sa Folie, la Flamme n'avait même pas pris la précaution qu'elle était toujours seule dans la maison ...

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Kylian.
[le jour du Réveillon de la Saint Noël - Quelques heures avant le repas]

Le Kylian s’absentait de plus en plus de chez lui depuis la naissance de leur fille. Et cela de facon totalement volontaire.

Du moins il evitait Marie autant que possible, non qu'il ne l'aimait plus, non qu'il ne la desirait , c'etait tout le contraire. Il enviait ce moment ou sa femme pourrait reprendre une vie de couple normale. Mais une chose l'effrayait plus que tout. Faire l'Amour à sa Femme. Et qu'un enfant soit conçu à ce moment. Etrange pour un jeune couple a peine marié et parent, couple n'ayant pas eu de veritable nuit de noce du fait de l'a grossesse avancée de Marie. Mais la vie lui avait donné une leçon.

Il ne voulait pas, ne voulait plus de cette grande famille dont il avait toujours revé avec une ribambelle d'enfants, Non .. Il avait laissé ce reve pour la sauver Elle. sa Femme . Femme qu'il avait quasi vu mourir, et ou il avait été impuissant a la sauver. Il avait failli la perdre durant la naissance d'Heliana, jamais plus il ne referait cette erreur. Sa petite Princesse serait l'unique fruit de leur amour. Alors pour ne pas succomber, il se noyait dans son travail, ou passait du temps avec sa fille a l'endormir entre ses bras, il s'eloignait esperant ainsi que la passion ardente qu'il eprouvait pour sa femme s'estompe.

Ce jour la, il lui faudrait pourtant passer plusieurs heures chez eux, le couple ayant eu envie de reunir des amis pour les fetes. Et c'est donc après un Tour au castel qu'il revient chez lui. Petit tour dans la cuisine ou le repas de nowel cuisait tranquillement. Un petit grignotage d'un bout de brioche avant d'aller voir la petite dans sa chambre .. mais pas de bébé en son berceau, pas de berthille et pourtant il etait sur d'avoir entendu la porte. ce fut en repartant vers la cuisine qu'il entendait un leger chant provenant de l'etage. Il n'avait donc pas revé. Quelqu’un etait a la maison..

Long soupire en reconnaissant la voix de sa femme qui chantonnait. Il lui faudrait tenir .. lui resister pour elle. Alors le pas lourd , il monta les marches pour la rejoindre dans cette chambre qu'il delaissait volontairement. Il esperait bien y trouver Princesse et berthille afin que ce soit moins dur de La voir.

Le spectacle fut cependant tout autre quand il penetra dans leur chambrée, nulle trace de la cuisinière et de leur fille. Rien que Marie et .. un tas de robes .. des robes et encore des robes.. Robes alors que sa fille ne la voyait jamais; Des robes.. Des robes .. et neuves en plus..


Bon sang Marie qu'est-ce c'est que tout ce bordel et ou est Heliana?

Y avait mieux comme entrée en matière, mais le Vicomte n'etait pas connue pour le tact .
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Mahelya
- A je ris de me voir si belle dans ce Miroir.

Bien loin de se douter que son Époux monte en cet instant les marches qui mènent au premier étage. Bien loin d'imaginer que dans quelques secondes il ouvrirait la porte. Découvrant ainsi le terrible secret de la Rouquine presque ruinée, ne s'adonnant plus qu'un une seule passion, la Futilité ! Oublié les responsabilités de Mère, d’Épouse, de Suzeraine. A quoi bon ?! Harchi veille sur son domaine de main de Maître au point que personne n'a remarqué que la Flamme déraille. Son Époux se fiche d'elle. Et sa Fille possède un Père tellement présent que finalement elle n'a pas besoin d'elle. C'est ainsi qu'elle le vit, qu'elle le ressent ! Mais elle, l’Étincelle a une terrible envie de vivre et d'exister et quoi de mieux que l'apparence pour se faire remarquer ? Je vous le demande ...

- Ah je ris de me voir si B ... * Kylian entre sans frapper * Aaaaahhhhh !

Réel crie de terreur, la Flamme ne s'attendait vraiment pas à voir quelqu'un si tôt au 16 rue de la Justice. La Silhouette Frêle dans un sursaut a fait volte face. Sourcils froncés.

- Foutrecul ! Kyl tu n'as donc jamais appris à frapper ? Tu m'as fais peur ! Dediou !

Elle est en faute, elle le sait, il le sait. Solution ?! Mordre immédiatement plutôt que de courber l'échine. Le sourire se fait un peu provocant : "ouaiche fallait pas me chercher !" La main blanche fait un geste vaste englobant toutes les étoffes qui reposent froissée sur le sol.

- Tout ce Bordel ?! Mais ce sont mes nouvelles robes, évidemment !

Et la Frêle se retourne vers son ami le Miroir continuant de s'admirer et de virevolter joyeusement. Les yeux Brillants.

- Elle sont belles n'est-ce pas ? ... La Flamme ne prend même pas la peine de se retourner vers son Époux, et ajoute d'un ton léger : Ne t'en fais pas pour Heliana elle est avec Bertille, chez la nourrice ou en courses, je ne sais plus trop...
Sinon ?! tu en penses quoi de ce manteau Bleu à fourrure blanche ?

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Kylian.
Le sourcil haussé il ecoutait sa femme, la douce et delicate Marie lui sortir des jurons pire que les paysans de Linards, et pourtant dieu sait que ca jure dans ce coin la . Mais bon sang, il arrivait quoi a la marie qu'il avait connu, calme, bouillante et si discrete. Pas un mot plus haut que l'autre et meme lorsqu'elle s'enervait elle n'etait pas en mode regression linguistique.

Depuis quand j'ai besoin de frapper en rentrant dans ma chambre ? Et qu'est-ce que c'est que ce langage ! Non mais c'est vrai ca ou va le monde. Bientot il devra frapper pour rentrer dans son bureau. N'oublie pas qui tu es Marie, tu n'es pas un charretier labourant son champs.

Et il l'observait ramassant son linge éparpillé . Mais elle avait fait quoi? elle avait acheté toutes les robes ru royaume. Un regard autour de lui. Non il devait rever. Marie. Sa Marie ne ferait jamais cela. C'etait purement Incroyable.. Il n'en revenait pas le Vicomte, c'etait beau oui, riche .. très, mais surtout il y en avait trop . combien avait-elle depensé pour ces folies.. dire qu'il piochait sur ses caissettes de Montmaur pour aider a la reconstruction de Linards.

Oui .. oui je vois que ce sont tes robes ..

Frivolités, frou frou, distance avec leur vie plutot terre a terre. Elle semble si loin de lui avec son ton leger et tout joyeux d'avoir ses robes par milliers

Ne t'en fais pas pour Heliana elle est avec Bertille, chez la nourrice ou en courses, je ne sais plus trop...
Sinon ?! tu en penses quoi de ce manteau Bleu à fourrure blanche ?


Un temps d'arret dans les pensées Vicomtales. Son visage trahissant sa surprise, et pas très bonne aussi bien pour Lui que pour Elle, car Vicomte qu s'enerve.. S'enerve. Dicton du jour.

Tu .. quoi?? Non mais dis donc va falloir te reveiller ma cocotte, ta fille n'est pas une frusque que tu balance à ta guise ! C''est ta fille, notre fille et tu la jete comme ca meme avec Bertille non mais sérieusement qu'est-ce qui ne va pas chez toi??

Tu veux quoi hein? Passer ta vie dans tes robes hors de prix pendant que ta fille a besoin de toi? JAMAIS je ne t'ai vu la prendre contre toi, JAMAIS tu ne l'a nourrit et me sort pas l'excuse de ta faiblesse pour aller te remplir tes armoires la tu vas parfaitement bien !

La colère montait au fur et a mesure qu'il parlait, sa voix se faisait plus forte, faut dire qu'il avait du coffre le Kylian. Il s'etait imaginé tout de sa vie avec Marie, mais surement pas ca . N'avait-elle donc pas compris ce qu'il faisait .. pour Elle. Et ce fut se voulant blessant pour la reveiller un peu de son conte robesque qu' il approcha son visage du sien detachant mot a mot afin que cela entre dans son cerveau et la faire reagir

Toute façon t'es moche avec tes robes hors de prix. Moche.. oh non elle etait plus que belle, plus que sublime, mais la c'etait evidement un effet papillon, il insulte les robes et on verra ce que cela donne mais ils ne pouvaient plus continuer ainsi. Il se recula, lui tournant le dos marchant afin de sortir de la pièce

Je vais chercher MA Fille

Moi au moins je pense a elle, moi au moins je ne l'abandonne pas . Voilà ce que le "MA" voulait dire.
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Mahelya
Et voilà ça commence ... Mais qu'a-t-elle donc fait encore de mal ? Elle n'en a aucune idée mais des les premiers mots de son Époux elle ressent comme une légère irritation. Les prunelles vertes se lèvent vers le ciel, la Flamme est dépitée. Un long soupire s'échappe de sa gorge avant qu'une fois encore elle ne fasse volte face à Kylian.

- Rhooo qu'est-ce que tu peux être rigide mon pauvre Kylian. Foutrecul c'est pas si grave, c'est même plutôt drôle à prononcer. Essaie je t'assure tu auras l'air moins coincé.


L'Étincelle balaie d'un geste de la main la référence à son rang et c'est presque amusée qu'elle répond tout de go.

- Oui oui le rang, l'image ... Je te signale quand même que les premiers nobles étaient des pécores.

Vous sentez la pression qui commence à monter ? Doucement mais surement ? Pour l'heure ce n'est qu'un échauffement, même si l'inconscient de la Flamme sent la dispute se pointer, son esprit est bien loin de tout ça, se complaisant dans la vision de toutes ses robes et bijoux. D'ailleurs, Le visage aux éphélides ne traduit pas plus d'émotion que cela et la silhouette gracile se mouve afin de récupérer toutes ses précieuses, tant pour l'heure elle n'en a rien à faire de ce qu'il se passe dans cette chambre. De toute façon ça finira comme à chaque fois, il partira cajoler SA Fille. Ah bah tien en pensant à elle voilà qu'il aborde le sujet ... Nouveau soupire de l'Etincelle.


- Rhooo ça va détends-toi hein ?! Elle est avec Bertille pas avec le dernier des mercenaires sur terre, qui va la vendre pour quelques écus. Ca ne te dérangeait pas trop quand c'était Bertille qui gardait les jumeaux de TA Mère et qu'on partait tranquillement en Dauphiné. Tu va pas me ... une pendule pour si peu hein ? Bertille adore la petite.

Et bim ... le sujet des parents est lancé sur la table. Ouais tous les moyens sont bon pour gagner une batailles, même les plus déloyales. Aldraien sera - pauvre d'elle - un parfait sujet pour faire mal au Deschenaux ! Et intérieurement Marie jubile, un point pour elle. Presque non ? De toute façon sa défense ultime c'est qu'Aldraien est le seul modèle maternel qu'elle est connu, c'est donc pas de sa faute si elle délaisse Heliana, c'est ce qu'on lui a appris .... Pfiou qu'elle joie d'être aussi intelligente des fois. Et elle continue sur sa lancée.

- Et Si je la prends dans les bras ! C'est juste que tu n'es pas là pour le voir. Ne dis pas le contraire tu n'es jamais là de toute façon ! Et puis quand on la porte trop souvent elle vomit, et le médicastre a dit que c'est mauvais pour sa santé. Et la nourrir comment ? tu es Idiot ou tu le fait exprès !! Je te rappelle que je ne fais pas de lait ... sans doute mon mois d'inconscience en est la cause, c'est d'ailleurs pour cela qu'on s'est offerts les soins d'une nourrice.

La Petite vomie oui, mais le médicastre n'a jamais rien dis à ce sujet à la jeune mère, c'est juste cette dernière qui déteste avoir des tâches sur ses merveilleuses robes, alors oui elle ne tient pas Heliana et n'en éprouve aucun besoin. C'est vrai quoi ... Pourquoi veut-on lui faire tenir dans les bras tout contre elle une limace baveuse qui fuit du cul et qui sent pas bon ? Sérieusement ?

Jusqu'alors la Flamme était dans une colère maitrisée, presque amusante, sortir de ses gongs son Vicomte absent était finalement un bonne façon de se divertir sans dépenser le moindre écus. Mais le drame arriva ...


- MOCHE ????? Non mais tu t'es regardé ??? Moi au moins je tiens ton rang !!!! Moche !!!! Je t'en foutrai des Moches !!! A moi on ne dit jamais que je suis moche !!! tu entends ?! Jaloux !!! Sors d'ici !!!! C'est ça !!! Va donc rejoindre TA fille et laisse-moi seule encore une fois !! Va donc admirer TA Si Précieuse Engeance, celle qui a failli m’ôter la vie !!! C'est peut-être ça que tu voulais, que je vous laisse tous les deux ! C'est con ça, pourquoi donc je me suis réveillée ?!!! Vous auriez été si bien tous les deux, et tellement à plaindre ...
De toute façon qu'est-ce que ça peut te faire que je claque mes écus dans des robes hum ? Pour ce que tu me regardes te toute façon ... Sors je te retiens pas ! ESKE (*), prends donc l'eschampe, comme d'habitude...


Contrairement aux apparences, la colère est toujours contrôlée, du moins le pensait-elle, et ce même si la jalousie que la Flamme ressent à l'encontre de sa propre fille ne peut que sortir ... Mais le Ténébreux lui a fait mal en disant qu'elle était moche, presque deux mois d'ignorance pour s'entendre dire cela quand enfin il la regarde ... Elle explose, mais elle cherche ses mots. Ils se doivent d'être cruels, semblable à des lames de rasoir. Et les mots dis seront certainement très blessant, car c'est ainsi qu'elle l'a voulu. * Tu vois Deschenaux moi aussi je peux jouer à faire mal ! *

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- Eske : Lâche (mot médiéval)
- Prendre l'eschampe : fuir (expression médiéval)

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Kylian.
S’arrêtant sec avant d'etre arrivé devant la porte. Elle avait frappé fort et dur sa Marie. Malgré sa petite taille et son coté frèle, elle savait étre plus dangereuse qu'une armée de gros bras. Et c'est tremblant d'une colère qui en arrive a son paroxysme qu'il referma la porte . La guerre etait lancée. Marie avait frappé et decimé son camp, par quelques paroles.

Ma Mère?? Ma Mère mais qu'est-ce que vient faire Aldraien la dedans? Puis ca fait tilt, ouais il n'est pas bête le Kylian, faut pas croire comme ca. Et c'est narquois en la regardant tout en revenant vers elle, Ohhh oui je vois Mademoiselle Mahelya a été abandonné par sa mère de substitution oh oui pauvre gamine cherie qui n'a pas eu d'amour alors elle est incapable d'en donner. petite chose fragile. Puis la voix plus forte Non mais serieux tu crois que j'ai eu plus d'amour de sa part hein?? depuis mes 4 ans j'ai du la voir deux semaines en tout. Tu crois que cela m'empeche d'aimer notre fille ?? Non parce que justement je ne veux pas qu'elle vive la meme vie que nous :! Et je ne suis pas un Pu*** d'egoiste a ne penser qu'a moi !! Tu es devenue une saleté d'egoiste, cet enfant on la voulut a deux, a deux !! alors deviens une mère au lieu de te comporter comme une dinde enfarinée !! Tu n'es pas une Mère, tu ne merite meme pas de l'etre !!

Oui Lui aussi pouvait etre blessant. Cet enfant du Bonheur devenait l'enjeu d'un jeu dangereux entre les deux.

Et pour ta gouverne, à qui doit incomber la faute de mon epuisement pendant des semaines. Hein Madame la Comtesse qui s'est lancée dans la politique et qui s'est finalement rendus compte qu'on ne pouvait sauver le monde, comment crois que tu que MOI j'ai vecu ces deux mois ? Hein Oh Marie est fatiguée, Marie en a marre, Marie deprime, Marie n'arrive pas a faire bouger les choses. Marie enceinte qui prend des risques inutiles, Marie après la fin de son mandat qui prend encore plus de risques se foutant bien de son enfant a naitre, OUi après tout pourquoi s'en faire autant aller monter une armée hein, pas grave si on lui fait mal, pas grave si 'l'enfant meurt , La Grande Marie pourra se faire plaindre mais elle aura fait son devoir de Limousine au lieu de faire son devoir de Mère .

C'est peut-être ça que tu voulais, que je vous laisse tous les deux ! C'est con ça, pourquoi donc je me suis réveillée ?!!! Vous auriez été si bien tous les deux, et tellement à plaindre ...

Le visage rageux d'entendre de telles betises, comment pouvait-elle imaginer ce genre de choses. Lui qui l'aimait plus que la vie elle meme; Il l'a saisi a chaque bras la secouant comme un prunier

Tu as dis quoi la ,? tu as osé" dire quoi la ?? Comment ose tu dire de tes betises ?? coment ose tu croire que je voulais ta mort? Quand je t'ai vu presque mourir entre mes bras tu crois que j'etais heureux !! Mais tu es folle ou quoi ?? Pourquoi crois tu que je ne vient plus a la maison sauf pour voir ma fille, pourquoi crois tu que je t'evite? Pourquoi crois tu que je ne veuille plus te toucher ou meme te regarder ?? Tu crois que j'ai renoncé a mes reves d'avoir une famille nombreuses a cause de quoi ?? Tu ne comprend rien et ne comprendra jamais rien . je fais tout ca pour toi, OUi pour toi !! Pour que je ne te touche plus pour que plus jamais un enfant ne naissent pour que toi, sale egoiste;, tu vive !! Parce que je t'aime plus que tout plus que la vie que je voulais . J'ai renoncé à tout ca pour toi et toi seule mais tu es trop occupée à geindre et a te pomponner matin midi et soir pour te rendre compte des sacrifices que je fais pour toi.

Tu prefère quoi ? Aller voir ton ancien amant pour qu'il te console bah vas y degage !! et emporte tes frusques avec toi,


il lui balance ses robes au visage dégage et ne revient jamais !! Va t'en le retrouver ton mec sans reproche dégage !!

Nizam le celebre Nizam , homme avec lequel Kylian jamais ne pourrait avoir le moindre signe d'amitié. Kylian n'avait pas compris pourquoi Marie s'etait reprise d'amitié pour lui. C'etait comme si lui allait ecrire a Ange, imaginez le paradoxe quoi. Et il la regardait tremblant d'une colère sans nom. Les deux s'etaient dejà bien souvent engueulés, mais ca la depassait tout. La frustration des mois sans Elle, la peur de la perdre, la vie qu'il n'aurait jamais et surtout le comportement de sa femme completement en decalage avec le voeux qu'ils avaient eu tout deux.
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Mahelya
Et PAF !

La main blanche s'écrase avec force contre la joue du Deschenaux. Il avait été trop loin. Beaucoup trop loin. Les robes balancées sur ses éphélides un peu plus tôt, dégoulinent encore doucement sur la silhouette de l’Étincelle. Statue Marmoréenne. Parfaitement immobile, le visage impassible. Elle maintient l'illusion de l'apparence, ne regardez pas ses yeux. Lave en fusion. * Tu me connais Kylian, vois donc la colère bruler mes prunelles. Tu as gagné, je ne contrôle plus rien ! *. La pupille ourlée de vert se rétrécie. Le silence s'impose quelques instants. La tempête approche. Elle ne sait si elle lui a fait mal, mais sa main, assassine, la brûle. La Douleur irradie chaque parcelle de sa peau. Comme si le sang dans ses veines dansait plus fort sur les battements de son cœur.


- Coquebert !!!

Une rage folle étreint la Rousse qui oscille entre colère froide et rage passionnée. Une larmes prend vie à la racine de ses cils, mais hors de question de pleurer devant lui, cela lui ferait trop bien plaisir, alors elle le tape, pour exulter sa rage ! La main se porte sur l'épaule. Le coup est vif, mais sans doute inoffensif.

- Maraud !!!

Elle recommence, en essayant de taper plus fort, de lui faire mal, comme il venait de le faire. Non rectification comme il le lui faisait depuis qu'enfin elle avait pu ouvrir les yeux après la Délivrance. Orgueil blessé d'une Femme Amoureuse. Le premier souhait de la Flamme à l'ouverture de ses paupières ?! Retrouver son Époux, mais Kylian déjà évitait de se retrouver en présence de la Rousse. La déception de Marie quand on lui avait dit qu'il était dans son Atelier avait été incommensurable. Aujourd'hui il fallait qui paie le prix de cette passion Déçue. Alors elle le frappe encore, avec ses petits bras noueux sans muscles aucun. La jolie silhouette qu'elle arborait les premiers mois de grossesse a disparu, ne reste qu'une brindille. Alors elle frappe, elle frappe encore contre la Montagne : Son Mari. Malgré les perles d'eau salée qui se forment et s'écrasent sur ses joues.

- Sottard !!! Bazin !!! Idiot !!! Je te déteste !!! Je te déteste !!!
Nizam bien sur ! Comment peux-tu dire cela à son sujet ? Comment peux-tu t'en prendre à lui ? Comment oses-tu ? NIGAUD !!! FRELUQUET !!!! IGNORANT !!! Il est MARIE et ce n'est rien de plus qu'un ami qui me fait sourire, quand TOI, oui TOI tu n'es plus là pour essayer d'égayer mes journées !!! Tu es simplement Jaloux ! Oui Jaloux, parce qu'il réussi là où toi tu n'essaie même pas !!! Jaloux !!! Jaloux et Amer qu'il fut mon premier amour ! Amer, qu'il fut mon Amant ! Et entend bien le temps employé ! C'EST DU PASSE !!! Amer !!! Tu ne t'en remets pas de ça n'est-ce pas ? Tu m'en voudras donc toujours ! Tu ne m'as donc jamais pardonné ? Tu ... m'as ... menti ?


C'est trois derniers mots sonnent le glas d'un terrible constat. Le Ténébreux ne lui a donc jamais pardonné d'avoir offert ce précieuse hymen au Blond Balafré. Étourdie, abasourdie, le cœur de la Rousse se brise et tombe en miette. Consciente jusque dans ses entrailles de chaque morceau qui se meurt dans le vide abyssal. Car oui, là, de nouveau immobile elle se sent vide mais en même temps tourmentée par un flot d'émotions sur lesquelles elle est bien incapable de mettre un nom. Ça fait mal à l'intérieur ... C'est tout ce qu'elle sait. La colère est étouffée, mais la colère avait le don de soulager un peu ... Ne reste que la culpabilité, l'incompréhension, la résignation, al peur, la terreur, et un terrible nœud qui noue ses entrailles.

- Que devrais-je dire ? Toi qui t'es glissé dans tant et tant de draps ?

Chancelante elle se recule, s’emmêlant les pieds dans les tissus, manquant plusieurs fois de tomber. Les hanches se cognent contre les meubles alentours tandis que les mains tentent d'amortir les coups ... Qu'importe ... Elle vient de tout perdre, elle se demande même si elle n'a jamais eu quoique ce soit. Le vert fixe les pieds de Kylian, le bras se dresse entre eux, presque comme un rempart pour la protéger elle ... de son propre époux. Elle a envie de vomir.

- Tout ça là ... tout ... * désigne les bijoux et les étoffes jonchant le sol * - C'était pour que tu me regardes ... Que tu sois fier ... Comme avant ... * les deux bras maigres se lèvent et se dressent entre elle et Kylian, une nouvelle fois, la Flamme se ferme ... Et glisse doucement vers ... Sa propre Folie ... * - Pour que tu remarques que j'étais là ... que j'étais ta femme ... pas une plante qu'on laissait reposer dans un coin ... pas qu'un ventre ... pas qu'une Mère ... Tu ... tu ne te rends même pas compte dans quel enfer de solitude tu m'as plongée ...

Elle recule encore et se laisse tomber sur le fauteuil devant la fenêtre. Elle a mal. Les larmes coulent sans qu'elle ne s'en rende compte. Les aiguilles qui lui servent de jambes sont ramenés contre sa poitrine. Elle pleure le temps d'un bonheur. Bien loin de supporter la douleur psychique, elle veut s'isoler, ailleurs ... Là où personne ne va ... Là où personne ne sait ... Là où personne n'entend ... Là où personne ne la voit ...
Les bras enlacent les genoux. La Frêle se blottit contre elle même à défaut d'autre chose. Lentement sa silhouette balance, discrètement d'abord. Les émeraudes sont ternes, vides, l'âme de l’Étincelle est ailleurs, mais ils cherchent ceux qui avaient été leurs miroirs. La voix qui sort de ce tout petit corps est rocailleuse, nouée, noyée de larmes amères difficilement retenues.


- Va-t'en.

Alors enfin l'Incandescente se laisse happer entièrement, vers ce monde spirituel qui l'apaise tant. Elle n'est plus là, plus à Limoges, seule sa carcasse, véritable balancier, reste. Ça fait trop mal d'aimer ....
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Kylian.
Une claque qui sonne comme un glas et reveille le Vicomte de cet etat de transe colérique contre celle qu'il a toujours aimé. Jamais O grand jamais leur dispute l'avait été si loin. Et cette claque qui physiquement la un peu etonné lui piquant la joue, le brisa moralement. En arriver la et pourquoi.. Pour encore cette incompréhension entre les deux. Elle croyant qu'il ne la desirait plus et du coup se jetait sur des futilités pour se consoler et lui ne voulant plus la toucher de peur de la perdre.

Puis la colère laissa place à la folie. Marie perdait pied en le tapant, exultant sa colère contre lui. c'est vrai qu'il y avait été fort .; trop fort. C'est vrai que comme toujours il ne faisait pas ce qu'il fallait pour Elle. Vouloir la proteger de son Amour c'etait idiot .. terriblement idiot. Comment se proteger de cela sans faire mal a l'autre? mais que pouvait-il faire d'autre..

Un flot de pensées interrompu par le silence qui régnait désormais dans la chambrée qui les avait vu tant de fois se donner l'un a l'autre de cet amour fort et passionnel qui les brulait. Mais aujourd"hui c'etait plus la vision d'une fin de cycle .. Les emeraudes dures , qu'il avait posé sur elle ,perdent cet eclair de colère pour se poser sur elle, elle qui parle, elle qui n'avait pas comprit, et qui s'en va dans ce monde bien à elle.

Un instant lui meme ne bouge plus, ne parle plus . Comment lui dire, et lui faire comprendre qu'il avait tout simplement peur pour elle. Il fallait se decider. Sortir de cette chambrée et ne jamais y revenir, ou l'aimer en lui faisant prendre ses risques. La perdre ou la perdre .. Terrible choix a faire en si peu de temps . Les yeux du Vicomte se fermerent avant un leger soupir et un murmure comme une prière /
Pardonne moi mon Amour. Pardonne moi de ne te laisser partir .. pardonne moi de t'aimer .

Doucement il se rapprocha du fauteuil ou se balancait son epouse. Elle etait loin, bien plus qu'il n'aurait cru pouvoir la voir un jour. Sans la brusquer il prit place devant elle , ses mains se posant sur ses epaules pour calmer au moins ce long mouvement .

Les minutes passaient et lentement ce mouvement se calmait, Finissant par l'enlacer tout doucement la voix legère sans aucune brusquerie alors que le visage du jeune homme se posait près de son cou afin que le murmure lui parvienne


Je suis là mon Amour .. Je suis tellement desolé de tout ça .. Il faut que tu comprenne ce que j'ai fais, je l'ai fais pour toi. Crois le ma Marie. Je voulais tant de proteger de moi et de mon Amour, tellement te proteger. Tu sais .. quand tu etait entre la vie et la mort, je te veillais . Je n'avais pas le droit de t'approcher ayant une forte fièvre, mais j'etais la, au fond de la chambre a prier le Très Haut de t'epargner et prendre ma vie pour la tienne. Je voulais que tu vive meme si je devais mourir pour cela. Chaque fois que je voyais ta poitrine se soulever pour prendre un peu d'air je vivais en meme temps que toi. Durant tout ce temps j'ai eu l'occasion de reflechir, et .. c'etait moi le responsable de tout cela. Moi qui t'avait fait cet enfant qui te prenait ta vie, et je l'ai hais, encore un peu, et mais c'est surtout moi que je haissais pour ce que j'avais fais.

Alors oui je te delaisse, je te delaisse pour que tu vive, parce que tu es toute ma vie, tu es la personne qu m'est la plus precieuse au monde. Sans toi je ne peux etre. Tu compte tellement pour moi que j'ai cessé de rever d'avoir un fils ou un autre enfant afin que tu ne cours plus aucun risque. Mais je ne peux pas faire ca en restant près de toi, car chaque fois que je te vois, je n'ai qu'une envie, te prendre entre mes bras, t'aimer, t'embrasser. Je n'ai pas besoin de toute ces robes pour t'aimer, et te desirer


Se reculant un peu de ses bras, il posa ses mains sur ses joues

Marie .. regarde moi.. s'il te plait, regarde moi. Un baiser leger fut deposé sur ses levres afin de la faire de concentrer

Je suis tellement fier d'etre ton epoux Marie, fier de toi, fier de notre famille. Tout ce passé qui n'etait pas nous est oublié, meme ce .. personnage dont tu prend des nouvelles. J'ai toute confiance en toi, en ta sincerité en ton amour, même si ton altruisme m’étonne toujours. mais sache bien. Marie, tu n'as vraiment pas besoin de tout cela.. Le regard se faisait plus tendre alors qu'il suivait du regard les courbes de son visage, sa main glissant dans sa chevelure rougoyeante afin de lui retirer ses pinces en or, laissant ses cheveux retomber en flamme sur ses epaules Pour que je te regarde ou que je te trouve belle. Je t'aime tellement Marie, Un baiser plus long et tendre fut deposé sur ses levres Tellement mais plus jamais je ne veux te perdre, plus jamais.. Un dernier baiser fut déposé, sa resolution de ne pas l'approcher partait comme neige au soleil. Ca en etait finit, il ne voulait qu'une chose : L'aimer.
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