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[rp] La renaissance du Domaine de Lières

Chevalier_bayard



Petit à petit, pluie après pluie (vive le printemps !), repeintement après repeintement (vi, je sais ce mot existe pas, mais ça fait bien dans la phrase !), Cambrai et les domaines y attenants devenaient de moins en moins rose...

Ce fut le cas au château aussi, où Bayard fit travailler les nains d'arrache-pied... bah vi, les nains... 'tendez, y z'ont rien foutus pendant des mois, sinon se faire attacher par des flamandts rose, pour encore rien faire le cul par terre... faut pas rigoler quand même !

Les nains donc travaillaient d'arrache-pied à repeindre le bâtiment, à rejointoyer là où il fallait rejointoyer, à colmater les brèches là où il fallait colmater les brèches, à couper les mauvaises herbes là où il fallait couper les mauvaises herbes, et à empêcher Mouillette et la flamandts rose de batifoler ensemble (re-vive le printemps !) pour éviter le risque des oeufs roses. On ferait des expériences plus tard sur les bestiaux, hé hé...

Avec le soleil d'avril qui éclairait et réchauffait le domaine, sans armure et quelques taches de plâtras sur les bras et les jambes (pas qu'il avait travaillé, mais botter le cul des nains, ça salit aussi), Bayard contemplait le domaine et le château qui reprenaient vie et allure... Hé hé, à son retour de Péronne, Maé aurait une belle surprise : le château et le domaine quasi flambants neufs (et sans aucune touche de rose) !


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Maeva83


Après avoir attendu Will et Izé à Péronne, et ne les voyant pas venir, Maé s'était décidée à prendre la route seule. Elle n'en pouvait plus d'attendre, et son Bayard lui manquait terriblement.

La nature était en éveille et il était plaisant de chevaucher par delà la campagne artésienne.
A mi-chemin, un pigeon rose plongea droit sur elle, et lui remit un message, rose lui aussi...

Citation:



De drôles de bébètes roses ont envahi le domaine. Stop! Le grand moment est arrivé. Stop!
Vous allez à compter de ce jour voir la vie en rose. Stop!
Bayard vous réserve une merveilleuse surprise. Stop!

Signé Harry, un ami qui vous veut du bien. Stop!


La rousse lâcha le billet en s’esclaffant...

Hannnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!

Elle sautillait sur place, certaine de savoir quelle serait la surprise de Bayard, et heureuse bien sûr de voir très prochainement la vie en rose à ses côtés.
D'ailleurs une petite idée germait dans son esprit et elle même lui ferait une surprise comme ça au premier coup d'oeil, il saurait qu'elle avait bien reçu son message...

Une petite halte à Cambrai serait nécessaire pour se transformer et il suffirait de deux où trois petites heures pour que tout soit parfait!

A la mi- journée, Maé faisant enfin son entrée dans le domaine, annoncée par le nain de garde...




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Chevalier_bayard



Bayard admirait le château flambant neuf... y'a pas à dire, mais quand il s'agissait de travailler, c'était pas des manchots ces nains. Sauf Pingouin. Un nain qui a perdu un bras lors d'une rixe. Mais c'est une autre histoire...

Il admirait donc le travail, lorsque le nain garde sonna du cor... avec une énergie que Bayard ne lui connaissait pas... D'ailleurs les nains face à lui, avec qui il parlait des dernières finitions, ne bougeaient plus, bouche bée...

Le chevalier se retourne, et luis aussi reste figé... touché par la beauté du spectacle qui s'offre à lui...

Maé est de retour au domaine. Belle. Plus que ça encore. Resplendissante. Ses cheveux de feu qui tombe en cascade autour de son si joli visage, ses petites mèches accroche-coeur, qui accrochent bien plus que son coeur, ses superbes épaules, sa magnifique robe rose et le bouquet assorti...

... comme quoi le rose, c'est pas si mal que ça, hein ! ...

Elle est resplendissante, il plonge dans ses yeux et reste un peu comme ça, la bouche entr'ouverte, ému par tant de beauté...



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Maeva83


La rose...heuu...la rousse lui fit son plus beau sourire lorsqu'elle vit qu'il n'était pas indifférent à ses nouveaux atours.

Elle restait à son tour bêtement figée, les yeux écarquillés, le cœur palpitant lorsque ses yeux plongèrent dans les siens comme au premier jour de leur rencontre.

Il était là, debout, si grand, si beau, si fort et si irrésistible qu'elle finit par courir au devant de lui, et lui sauta dans les bras.


Vous m'avez tant manqué mon bel amour! Huit jours que nous ne nous sommes vus! J'ai cru mourir si loin de vous!

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Chevalier_bayard




Arf vi mon Ange... qu'est ce qu'on a été sabotagé durant ce voyage ! Luzi qui quitte la Bretagne sans moi, puis moi qui quitte Péronne sans vous dans la charrette... pfff... cro cro dur quand vous êtes loin de moi... Mmmm alors que j'aime tant vous sentir dans mes bras !

Il tournoye avec elle dans ses bras

Et regardez, le château est repeint de neuf, il est rejointoyé, colmaté, sans mauvaises herbes et avec un étang en plus ! Pour se promener en barque dessus, c'est tellement romantique... enfin... après la saison des amours, parce que là il s'y passe de drôle de choses entre Mouillette et une flamand rose...

Par contre paraît qu'il faut remettre du boxon dans Cambrai pour réveiller tout le monde !



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Maeva83


Ses yeux devinrent tous ronds lorsqu'elle vit l'étang...

Oh mon ange! C'était donc ça la bonne surprise qui m'attendait? Un étang et un domaine refait à neuf, c'est merveilleux!

Dites, je me disais, ne croyez vous pas qu'une promenade en caraque de guerre où en Nave de combat serait plus romantique que sur une barque? Ça aurait un peu plus de classe sur un si bel étang, non? Qu'en pensez-vous?


Je nous voit déjà sur le pont, où mieux, vous au guidon et moi perchée tout en haut du grand mât, la tête en bas, scrutant les nains pour voir s'ils font bien leur boulot et surveillant notre bambi et mouillette, l'air de rien, comme des parents normaux et tout à fait responsables

Oh mon aimé, comme la vie semble si douce et si paisible à vos côtés!

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Chevalier_bayard




Heu... une promenade en caraque de guerre où en Nave de combat ? Bigre, il faudra que j'agrandisse l'étang !!!

Bayard commença à calculer dans sa tête les dimensions d'une caraque ou d'une nave, le cubage de terre à creuser pour agrandir l'étang, les litres d'eau que le nain devront prendre en bouche à la rivière puis recracher dans l'étang (bah vi, si vous croyez qu'ils vont creuser un second canal, après celui des douves ils s'embourgeoisent nos nains, ils s'embourgeoisent et refusent de creuser ! Et ne leur demandez pas d'utiliser un sceau pour transférer l'eau, ils mettent le sceau sur la tête et continue à le faire avec leur bouche... ^^)...

Mais soudain, dans sa pensée, une image vint bousculer tous les calculs, tous les nains, tous les étangs... un bateau avec à son bord Maé habillée en corsaire... hu hu hu... ce qu'elle était sexy en corsaire... une légère goutte de bavouille aux lèvres, il oublia ses calculs et l'idée de parents normaux...


Mon Amour, il faut vraiment qu'on se mette à construire ou achetez notre bateau, z'avez raison... on fera même le tour du monde... habillés en corsaire... hu hu hu...


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Maeva83


Pendant que Bayard organisait son esprit et prenait les mesures de l'étang, calculant les mètres cubes de terre à déblayer, les dizaines de nains frais à recruter, les tonnes de matériel à acheter, les canons, boulets, et autres armureries à ferronner, Maé s'éclipsa un instant, pour aller chercher les arguments qui le feraient plier définitivement...

C'est toute équipée en corsaire de la tête aux pieds qu'elle resurgit derrière son beau chevalier, un bandeau dans les mains et une tête de mort sous le bras....





Attachant le bandeau noir sur la tête de son chevalier, la rousse s'esclaffa!

Bigre ce que vous êtes sexy en pirate! C'est sans plus tarder qu'il nous faut nous mettre à l'oeuvre mon ange! Hummm j'ai bien quelques petites bricoles à fignoler sur vos vêtements de pirates mon coeur, venez donc avec moi!

Faisant claquer son fouet pour éloigner les nains, elle tirait Bayard par la main pour le conduire de toute urgence à l'intérieur et à l'abris des regards indiscrets.

Humm imaginez les boulets de canon que nous lancerions sur Ponthieu histoire de se faire la main héhé! Après tout, c'est notre voisin le plus proche et une cible idéale pour s’entraîner! Brrrr j'en frétille déjà rien qu'en y pensant, vite vite mon ange, hâtons nous, y'a urgence!

_________________
Maeva83


Interlude poétique...

Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir

Quels sont ces bruits sourds ?
Ecoutez vers l'onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde,
Quoiqu'un son plus clair
Parfois l'interrompe... -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Comme il pleut ce soir !
N'est-ce pas, mon hôte ?
Là-bas, à la côte,
Le ciel est bien noir,
La mer est bien haute !
On dirait l'hiver ;
Parfois on s'y trompe... -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Oh ! marins perdus !
Au loin, dans cette ombre
Sur la nef qui sombre,
Que de bras tendus
Vers la terre sombre !
Pas d'ancre de fer
Que le flot ne rompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Nochers imprudents !
Le vent dans la voile
Déchire la toile
Comme avec les dents !
Là-haut pas d'étoile !
L'un lutte avec l'air,
L'autre est à la pompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

V. Hugo

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Malignia
Même si Bayard et Mae ne lui avaient rien demander Malignia passait régulièrement au Domaine ...... Histoire de voir si tout allé bien , si les flamanDS roses n'étaient pas revenus tout casser , si le bambi et son amoureuse allaient bien et si les nains se pochtronner bien la tronche .....
Bref un petit tour la bas ... ça la sortait de la mairie lui occuper l esprit et lui dégourdissait les jambes et puis il lui fallait bien l avouer son parrain et sa flamboyante amoureuse lui manquait un peu beaucoup ... en espérant qu ils reviennent bientôt de leurs retraites spirituelles

_________________
Chevalier_bayard



Après ces semaines de retraite, il était bien temps de reprendre en main les nains du château... Heureusement que Malignia était passée, Bayard se dit qu'avec Maé ils devraient l'inviter pour la remercier.

Mais quatre semaines au monastère c'est long. Les nains avaient laisser les cygnes et autres plantes aquatiques prendre possession des douves, ils avaient plus rien creuser du nouvel étang pour y construire le bateau-pour-Maé, ils avaient pas tondu la plouse, ni nettoyer le château, ni aérer les pièces...

Bref, en bon nains, ils avaient bu et cuvé pendant quatre semaines. Il était temps qu'un peu de discipline refasse bouger leurs corps tout mous et leurs bedaines remplie de bière.


Alors les nains ! Encore en train de rien faire ! Bande de feignasses ! Au boulot ! Je botte le cul au moindre nain que je vois assis !

Oh non, le Braillard est de retour !

Il m'avait presque manqué à moi !

Fayot !


Affolés, et parce qu'un coup de pied armuré au fondement ça fait vraiment pas du bien, les nains coururent en tout sens, qui à sa pelle, qui à ses outils de jardinage, qui à ses balais...

Ainsi, en cette fin d'été, la vie allait reprendre son cours normal au domaine de Maé et Bayard...



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Le_nain
Bayard et Maéva étant encore en vadrouille, comprenez par là qu'ils étaient en armée, occupés à la défense de l'Artois, les nains entretenaient le domaine, foutaient le boxon dans le château, et chassaient les feuilles mortes (qui se ramassent à la pelle comme le chantait l'autre, la pelle, sûrement un cambrésien ^^) à coup de lance pierre (ce qui est leur sport favori, comme chacun sais).

Bref, le domaine était loin d'être laissé à l'abandon.
Maeva83
Bataille d'Azincourt, ou quand la vie renaît de la mort: Novembre 1461

Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 22 Nov 2013 15:19 Sujet du message:


Bataille d'Azincourt, ou quand la vie renaît de la mort Répondre en citant




1er acte - 21-22 novembre 1461 - La bataille d'Azincourt


La soirée n'avait pas été fameuse. Après une discussion avec Adso qui l'avait laissé sur sa faim, en revenant au campement militaire, sous les murs de Calais, il avait vu le visage de Maé. Sa Maé, son amour, sa vie. Il y lut la douleur, la tristesse et la souffrance. Il savait pourquoi, ils en avaient parlé. Et il en était le responsable. Et il s'en voulait. Rien n'était plus important pour lui qu'elle. Que son bonheur.

Son nainsecrétaire le rappela à la réalité pressente du moment.

- On suit les ordres, chef Braillard?

Il relut le message, qui venait d'Arras.

- Bien sûr ! On lève le camps. Avec Maé je vais voir pour détacher et ranger les tentes, voit avec Leontes pour charger la bouffe sur un chariot. Demain, nous déjeunerons à Azincourt !

Et ainsi, le camps militaire démonté, empaqueté, les chariots remplis, ils se mirent en route. Petite mais brave troupe. Ce qui faisait la différence par rapport aux autres déplacements de cette armée c'est le silence. Ils sont bruyants, joyeux d'habitude. Mais là, il reste comme un froid...

Le nainsecrétaire tente maladroitement de rompre ce silence.

- On va faire quoi en fait chef Braillard, sécuriser la route entre Arras et les ports ?
- Non, en fait les normands se retirent. Le Roy a enfin compris qu'il se cassera les dents contre notre résistance. Il a vécu ici, il sait ce que notre devise veut dire...
- Oui, il a même connu les geôles ici... enfin presque, il a rejoint le côté obscur du DR avant, niark, niark...
- Toujours est-il que nous allons nous assurer qu'il n'y a plus de normands ni à Azincourt, ni à Bertincourt, puis nous nous assurer que toutes les mines et tous les points de passage [noeuds] artésiens soient bien redevenus artésiens.

Le nain hocha la tête pensif.


Son destrier menant la troupe, Bayard se tourna, fit un sourire à son Ange, et vit que Leontes puis le chariot de ravitaillement et celui de matériel suivaient bien.

Sur sa gauche, le mauve foncé de la fin de nuit virait au bleu marine, au violet, et là où le soleil se levait, à l'orange. La nuit cédait sa place à l'aube. Une nouvelle journée s'annonçait...

- L'aube point déjà, on va bientôt arriver à Azincourt.
- Oui chef Braillard, d'ailleurs je vois déjà le clocher là-bas... on verra bientôt les murs et je pourrai trouver un endroit approprié pour monter le campem...

Mais la dernière syllabe resta dans sa petite gorge. Encore que pour un nain, il avait un grand cou... soit... Il ne finit pas sa phrase, donc, les yeux écarquillés sur le spectacle qui s'offrait à lui.

- Y devaient pas être à Bertincourt, ceux-là ?
- Bordel, mais c'est quoi ce merdier ?

Entre eux et les murs d'Azincourt, des soldats. En grand nombre. Et Français. Ces derniers les avaient vu aussi, se préparant à se défendre. Puis se détendant, voyant que la troupe n'était pas très importante en nombre...

Punaise ! Ils sont plus d'une centaine... Là, je vois l'étendard de l'armée "urit sed non moriatur", là-bas, c'est celui de l'armée "Oderint, dum metuant", et là, l'armée la plus proche de nous, c'est l'étendard de l'armée "Diex Aie", commandée par un certain Méléagre, je crois. D'ailleurs, il nous fait signe de nous rendre je pense...

Il avait un grand cou, pour un nain, mais une vue perçante.

Pfiou, trois et demi contre au moins une bonne centaine... on fait quoi chef, on se rend ?

Il avait un grand cou, une vue perçante, mais il était un peu lâche, le nainsecrétaire. Que voulez-vous on ne peut avoir toutes les qualités !

Les yeux de Bayard fulminaient. Ils ne devaient pas être là ! Soit le roy avait menti, soit ils désobéissaient, mais ils ne devaient pas être là. Impossible de faire demi-tour maintenant... et puis fuir, c'est assez moyen pour son charisme de chevalier...

Se rendre ? Que Nenni ma foy ! Vous êtes avec moi ?

Il se retourna vers sa troupe en posant sa question, son destrier nerveux, sentant la tension présente. Déjà Maé avait empoigné son épée, ses magnifiques yeux montrant sa détermination, Leontes aussi était prêt à se battre. A 3 contre au moins 100... des braves... des fous... des artésiens !

L'étendard rose de son armée, le terrible "Legion des nains de Cambrai" claquait fièrement au vent du petit matin, ainsi que le fanion des Bourrins que Maé et lui arboraient fièrement. Les français étaient un peu interloqué se demandant ce qu'ils feraient, et se mettant en position, au cas où... Soudain, d'un geste martial, Bayard sortit son épée, qui refléta un court instant l'orangé du soleil levant, puis la tendit d'un geste sec vers le camps adverse... Et son destrier s'ébrouèrent, puis pris de la vitesse, chargeant les français, martelant le sol de ses sabots... bien vite imité par le cheval de Maé, puis celui de Leontes... et enfin celui du nain, qui ne voulait point y aller mais suivait quand même le mouvement...

J'crois que je me suis pisser dessuuuuuuuuus


Alors que le soleil se levait sur une journée froide mais sans nuage de novembre, des murailles d'Azincourt on pouvait voir ces trois et demi courageux cavaliers charger les armées ennemies... à 3 et demi contre 130... quelle charge héroïque... quel courage... quel boucherie...

Dans l'ivresse de la bataille, Bayard ne put voir ce qui arrivait à sa troupe. Voyant un groupe ennemis, il dirigea sa monture vers eux. Il leva son épée prêt à l'abattre sur un des soldats présent en face de lui... mais...

... un soldat casqué réagit plus vite que lui... armé d'un bâton, il propulsa celui-ci dans les jambes avant de son destrier, jambes avant qui ployèrent, et Bayard vida les étriers et passa par-dessus son cheval. C'était ça ou avoir le risque de se trouver coincé sous son cheval. La chute en armure fut sévère, et la blessure du dernier tournoi, à sa jambe, se réouvrit. Il sentit aussi des douleurs côtés côte et clavicule.

Dans l'énergie du désespoir il tenta de reprendre son épée et de faire face, tout en essayant d'apercevoir Maé... mais il était déjà entouré de 8 soldats français, dont deux soldates... qui partirent tous à la curée, le frappant à plusieurs endroits...

Les premiers coups furent les plus douloureux, après, l'esprit rend le corps déjà moins sensible, tandis qu'il s'affale sur le sol, la terre buvant avidement son sang s'écoulant de multiples plaies...

Tandis que sa vie s'échappe doucement dans la boue azincourtoise, ses pensées ne sont tournées que vers Maé... va-t-elle aussi mourir ? Vont-ils quitter ce monde sans pouvoir une dernière fois se voir, se parler, s'embrasser ? Vont-ils quitter cette vie après cette tension entre eux qu'il y a eu... Bayard ne le veut pas... pas encore mourir... d'abord lui demander pardon, et crier son amour, avant de fermer les yeux pour de bon...

Là, tandis que la journée est maintenant installée, et que le pâle soleil d'hiver brille, ses yeux se ferment, et c'est le noir total...




22/11/1461 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
22/11/1461 04:09 : Votre arme a été détruite.
22/11/1461 04:09 : Souveraine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Delemir vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Yocto vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Rems vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Galette vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Yocto vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Ethan vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Shaomye vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Arator vous a donné un coup de baton. Vous avez été sérieusement blessé.
22/11/1461 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "Diex Aie" dirigée par Meleagre.


Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée "Diex Aie" dirigée par Meleagre, l'armée "Oderint, dum metuant" dirigée par Mymu_von_strass, et l'armée "urit sed non moriatur" dirigée par Scorpius.

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Maeva83



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MessagePosté le: 23 Nov 2013 16:46 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Elle chevauchait à sa suite comme elle l'avait toujours fait, mais cette fois-ci elle gardait ses distances pour n'avoir pas à croiser son regard.
Elle cachait sous son casque, ses yeux rougis et congestionnés par des nuits sans sommeil, baignés de larmes.
La guerre n'y était pour rien, elle n'en était pas à ses premières batailles et ne s'effrayait plus ni ne s'émouvait de piétiner des restes humains et une terre imbibée de sang, au lendemain des assauts et des affrontement avec Champi, Royalos et autres menus fretins de la même espèce, foulant les terres d'Artois.

Peut-être serait-ce la dernière bataille qu'elle mènerait, elle n'avait plus rien à perdre après tout, puisque son avenir et leurs projets lui échappaient depuis des mois, alors qu'elle passait le plus clair de son temps à scruter la mer et l'horizon du haut des remparts de Calais.

Elle frissonna lorsque des cliquetis étouffés, d'armures et de lances firent écho comme un murmure porté par un vent de mauvaise augure.

Instinctivement elle se redressa, prenant appui sur son paquetage, pour scruter les lisières en aval, alors que les premières lueurs de l'aube pointaient déjà.
Telle l'épine dorsale d'un dragon endormi dans un nuage de vapeur, les remparts de Azincourt émergeaient au loin de la brume, dominant la plaine blanchie par les gelées matinales et où s'étendaient des ombres inquiétantes en mouvement.

Des perles de sueur glacées dévalaient le long de ses reins lorsqu'elle glissa sa dague fétiche à sa ceinture et que ses doigts se crispèrent sur le pommeau de son épée au moment même où Bayard brisa le silence ...

Bordel, mais c'est quoi ce merdier?

Et son nain de confiance s'écrier "Je vois l'étendard de l'armée "Urit sed non moriatur", là-bas, c'est celui de l'armée "Oderint, dum metuant", et là, l'armée la plus proche de nous, c'est l'étendard de l'armée "Diex Aie"

Son beau chevalier, le visage déformé par la colère et l'incompréhension se tourna vers eux, le regard dévastateur, la fureur inscrite dans les plis de son front...

Se rendre ? Que Nenni ma foy ! Vous êtes avec moi ?

Avait-il seulement besoin de poser la question? Qu'avaient ils à perdre? Ils étaient fous bien sûr à trois contre au moins une centaine de piétons et cavaliers mêlés...
Ils étaient artésiens et sur trois, deux bons gros bourrins de base qui n'avaient jamais reculés contre un assaut, et pas uniquement à la soule!

Le Roi avait failli à sa parole, et ses troupes n'avaient pas quitté le territoire comme il l'avait promis.
C'était le moment où jamais de leur montrer qu'ils étaient déterminés et fermement décidés à les bouter hors de leur territoire.

La partie était perdue d'avance, mais rien ne pouvait les arrêter. Bannières flottants au vent, ils s'élancèrent d'un seul tenant, dévalant le talus face au vent, chargeant comme des bêtes sauvages, les flancs battus jusqu'au sang par l'étendard des Bourrins comme des encouragements à surmonter la douleur et l'idée même de la mort.

Lorsque sa monture s'effondra sous elle dans un grondement de terreur, elle sentit la terrible morsure d'un fer à son côté avant de lâcher son épée, brisée par une pluie de tailles et d'estocs qui s'abattaient sur elle de tous côtés.
Couchée sur le dos, rendue, elle voyait se fondre dans le bleu glacial du ciel, les arbres démunis de leurs feuillages pareils à des spectres qui l'attendait pour la conduire dans l’au-delà.
Elle ne pouvait tourner la tête, raidie et paralysée par la douleur et la peur. Elle le savait là, tout près d'elle, étendu, sans vie, parti sans lui avoir fait ses adieux, elle ne lui survivrait pas...
Elle ferma les yeux, lucide, priant le très Haut de la laisser le rejoindre pour l'éternité.


22/11/1461 04:09 : Souveraine vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Smag80 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Ariot vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Kaths vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Aldebaran2 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Loupameth vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Profy vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Pamounette vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Shaomye vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Delemir vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Shadow59 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Shadow59 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22/11/1461 04:09 : Cpt.picard vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
22/11/1461 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "Diex Aie" dirigée par Meleagre.

en chemin, vous avez croisé l'armée "Diex Aie" dirigée par Meleagre, l'armée "Oderint, dum metuant" dirigée par Mymu_von_strass

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 27 Nov 2013 10:18 Sujet du message: Répondre en citant


Le nainsecrétaire ouvrit doucement les yeux... où était-il donc ? Il voyait un ciel bleu, quelques oiseaux qui tournoyaient autour de branches d'arbres sans feuilles... il avait les fesses humides... les fesses humides ?

Soudain tout lui revint en mémoire, la route Calais-Azincourt, les armées françaises, la charge héroïque... au cours de laquelle il avait mouillé sa culotte avant de s'évanouir au moment où Maé et Bayard tombaient sous les coups de l'ennemi. S'évanouir et tomber de son (petit) cheval. Evidemment.

Il reprenait ses esprits, décolla un peu ses épaules du sol, et d'un mouvement connu des nains seuls, réussit à se tourner à 180°, pour se retrouver le ventre sur le sol et prêt à ramper. Pour ne pas attirer les regards des soldats français, qui assiégeaient Azincourt. Il rampa sur la terre froide et humide, jusqu'au corps le plus près de lui. Le soldat Leontes. Heureusement pas mort. Mais mal en point. Puis il rampa encore, tortillant ses petites fesses, jusqu'aux suivants.

Même face à la mort, ils avaient chargés ensembles, et ils étaient tombés ensemble, à quelque pas l'un de l'autre. Maé, la jolie rousse, et le grand Braillard. Tous les deux étaient fort mal en point. La situation était critique, et s'il les laissait là, ils mourraient avant la fin de la journée...

Il devait agir et vite ! Les Français ne faisaient plus du tout attention à eux, il devait en profiter. Il se se leva, et tirant Maé par les épaules, l'amena près de Leontes. Puis il fit de même avec Bayard. Bigre, c'est qu'il était lourd le Braillard !
Il tira les trois blessés hors de vue. Mais que faire maintenant ???

Le destin répondit à son questionnement.

Hue, hue, mais avancez les boeufs ! C'est pleins de soldatesque par ici, pour sûr, s'ils nous voient, on est cuit ! Allez, hue, hue...

Un gros paysan et sa charrette de fourrage, tiré par deux boeufs. Le nain devait s'emparer de cette charrette. Bon, il aurait pu aussi essayer de la racheter, mais radins comme sont les nains... soit...

Le nain mis ses mains dans la boue, s'en macula les joues et la barbe. Puis se ficha deux bois dans le bonnet. Avant de se cacher dans un fourré, puis de surgir devant le paysan !

Ah, ah, ah je suis la malebête, et je vais maudire tes couilles... elles deviendront purulentes et puantes et ce sur 33 générations !

Beugla-t-il, en faisant d'affreuses grimaces... Le paysan, superstitieux, comme la majorité des paysans, devint blême, sauta à bas de sa charrette, et s'enfuit à toute jambe, en courant les mains protégeant son entrejambe...

aaaaaaaah... un sorcier... un sorcieeeeeeeer...

Souriant de la naïveté humaine, le nain sauta sur la charrette, et la mena près de l'endroit où gisaient les blessés. Il n'y avait plus qu'à les tirer dans la charrette qui heureusement pour lui n'était pas trop haute par rapport au sol...


*** *** *** *** ***


Bayard avait l'impression de flotter. Etait-mort ? Son corps était engourdi par le froid, ses sens étaient tous tournés vers Maé. Où était-elle ? Près de lui ? Avait-elle survécu ? Pourvu qu'elle ne soit pas tombée aux mains de ces bâtards de français...

Et toujours cette impression de flotter... soudain tout fut secoué, comme s'il avait heurté quelque chose... avant de reflotter dans les limbes...


*** *** *** *** ***


Le nain tira Leontes, Maé et Bayard dans la charrette (mais qu'il est lourd ce Braillard ! D'ailleurs il cogna sa tête contre la charrette, pfffff, quel travail). Avec des tissus récupérés sur la chemise de Bayard et de Leontes (il n'aurait jamais osé s'en prendre à la chemise de Maé, honnête le nain, et craignant le Braillard qui ne rigolait pas quand il s'agissait de sa flamboyante rousse), et fit des bandages de fortune un peu partout où ça saignait... au moins, ils ne se videraient pas de tous leur sang en route...

Maintenant, où aller ? L'hôpital de campagne était à Arras, ainsi que les armées artésiennes... seulement voilà, pour prendre la route d'Arras, il fallait passer par Azincourt... les soldats français ne le laisseraient certainement pas passer. Juste devant lui, c'était la route de Calais, et il y serait plus vite qu'à Arras. Pour les blessé, il fallait agir vite... Le petit cerveau nanesque n'hésita pas plus longtemps, et il mena la charrette vers Calais...


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Maeva83



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MessagePosté le: 27 Nov 2013 21:12 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Alors qu'elle rêvait de noces et de ripailles, une forte odeur de pisse lui tordit le nez et la réveilla avec un haut le coeur.
Elle risqua un œil, ne pouvant risquer autre chose étant épuisée et déconfite.

Si elle avait pu, elle se serait signée en psalmodiant des cantiques, si elle en avait connu bien sûr , car elle vit le diable en personne la tirer par les bras.

Bon sang ce qu'il était laid et puant!

Pourquoi n'avait elle pas écouté son papou lorsqu'il lui disait d'être sage et de ne taper que sur les champis? Allait elle payer maintenant pour tous les coups donnés aux bourguignons et au Normands?

Elle ne sut si c'était la douleur, la puanteur où l'idée de l'horreur qui allait suivre, mais elle trouva la force de botter le cul du démon en le boutant hors de la chariote lorsque celui-ci, après avoir arraché la chemise de Bayard, s'apprêtait à profaner le corps de son aimé.

La douleur était telle lors du choc, qu'elle s'évanouit lorsque le Mâlin s'en prit à la chemise de Leontes...

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 28 Nov 2013 15:38 Sujet du message: Répondre en citant


Tout occupé à ses occupations (ce qui en soit n'est pas anormal), le nainsecrétaire ne vit pas venir le bottage de cul. Il bascula en avant, et se retournant ne vit rien d'autre qu'une Maé évanouie. Trois corps inanimés dans la charrette et lui... bigre mais qui donc alors l'avait frappé ?

Tout cela sentait le souffre. Valait mieux pas trop traîner par ici ! Il finit de bander les blessure, et mis prestement la charrette en route.

Direction Calais donc. Il fit avancer les boeufs au maximum de leur vitesse (ce qui n'est en soit pas vraiment rapide) d'un cri que seul les nains connaissent. Cri inimitable d'ailleurs. Mais bon, faut dire aussi que c'est une habitude, chez les nains, de faire des cris et des bruits bizarres. Soit...

Futé comme tout (c'est d'ailleurs pour ça que Bayard l'avait engagé, hein, parce que bon, trouver du bon personnel, surtout chez les nains, c'est pas de la tarte), le nain profita du train (assez lent) de route pour envoyer deux des pigeons du chevalier. Un premier message pour Calais, afin qu'on puisse monter une tente médicale au plus vite, ainsi lorsqu'ils arriveront en ville il n'y aura plus qu'à transporter les blessés sur leurs grabats. Un autre à Arras, afin de prévenir le médecin-chef pour qu'il vienne ou envoie un médicastre au plus vite pour sauver ce qu'il restait à sauver chez nos trois héros...


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Maeva83



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MessagePosté le: 02 Déc 2013 15:59 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Bon sang, ce que le chemin était long et inconfortable pour aller en enfer, en plus on pouvait pas vraiment dire que c'était la fournaise...
La rousse claquait des dents et grelottait, ballotté et chahutée sur un lit de foin moisi qui sentait le rance et la poiscaille de Calais.

Elle essayait d'ouvrir les yeux, de tourner la tête, mais elle était raide comme un balaie et ses paupières étaient collées par les larmes versées en voyant le corps sans vie de son pauvre Chevalier...

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 02 Déc 2013 16:49 Sujet du message: Répondre en citant




2eme acte - 23 novembre 1461 et suivants - Un hôpital militaire (de fortune) à Calais

Arrivé à Calais, le nainsecrétaire avait tout de suite demandé aux gardes, aux portes de la ville, où se trouvait l'hospital militaire. Le garde lui indiqua la partie près du port où avait été monté (vite fait) une tente d'hospital militaire. Dans le sens du vent. Heureusement qu'il était quasi-mort le Bayard, sinon il aurait encore râlé que ça sentait la poiscaille... mais que voulez-vous, à Calais, ils sont persuadés que l'air du large à des vertus curatives...

La charrette est donc fissa amenée devant la tente, et cette fois aidé par un apprenti infirmier, les trois corps furent descendu de la charrette et emmené à l'intérieur, sur des grabats. Comme il était futé (mais ça, je vous l'ai déjà dit!), le nainsecrétaire mit Léontes à part, et mit Bayard et Maé sur deux grabats tout proche. S'ils tendaient le bras leurs mains pouvaient se toucher... enfin, s'ils pouvaient encore bouger un membre, car là...

Le nain vit qu'ils étaient vraiment dans un sale état... Bayard devenait même livide... plutôt qu'un médecin, c'était peut être un prêtre qu'il fallait, pour les derniers sacrements ???

Il avait déjà prévenu le médecin-chef, en attendant que celui-ci n'arrive, il devait peut être préparer une lettre au cas où le médicastre arriverait trop tard...


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Dernière édition par Chevalier_bayard le 04 Déc 2013 12:47; édité 1 fois
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Liptis



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MessagePosté le: 02 Déc 2013 21:26 Sujet du message: Répondre en citant


[Arras, hôpital de fortune]

Les batailles autour d'Arras dataient déjà de plusieurs jours. Liptis et ses aides avaient fait du très bon travail ; certes ils n'avaient pu sauver tout le monde mais les survivants étaient toutefois nombreux. Et parmi ces survivants, des personnalités de l'Artois. Le médecin-chef n'était pas peu fier de son équipe. Désormais, chacun gérait les quelques malades et blessés présents et finissant de se rétablir.

C'est alors qu'un courrier arriva avec un message scellé.

Intrigué car adressé à lui Liptis le prit, cassa le cachet et entreprit de lire le courrier.

Citation:


Monsieur le Médecin-chef,

Après avoir chargés héroïquement les français sous les murailles d'Azincourt, Dame Maéva, le Chevalier Bayard et le soldat Leontes sont tombés au combat.

J'ai pu extirper leurs corps aux troupes françaises, et je les ramène vers Calais. Sont tous les trois dans un sale état. Vraiment pas beau à voir. Et même pire encore.

Pourriez venir à Calais ou y envoyer un médicastre, je crains pour leur vie, et ne suis pas à même de soigner, n'ayant dans ma courte vie juste amputé deux fois et mis bas quelques cochons.

A vous voir très vite,

Le nainsecrétaire de Bayard



Plus il lisait, plus le front du médecin se fronçait. Ce qu'il lisait ne lui plaisait pas du tout. Bon sang, pas un instant à perdre. Il regarda autour de lui... Maigh pourrait parfaitement gérer avec ses aides les blessés restants.
Se tournant vers un messager il lui commanda d'aller prévenir Robert, à l'hôpital. Le rouquin l'accompagnerai et lui servirai autant d'aide que de porteur.

Sa décision prise, Liptis s'activa.

Maigh, je te laisse la gestion de cette hôpital et de veiller sur nos derniers blessés. Ils sont tous soignés et en cours de rétablissement, donc tu ne devrait pas avoir trop de soucis.
Enchainant, rapidement...
J'emmène Robert avec moi... Ne le cherche donc pas...

Il ne pensa même pas à lui dire où il partait tellement Liptis était excité. Fébrilement, il ramassa du matériel, des potions et autres choses nécessaires.

Bon comment se rendre là bas ? A cheval ! Il soupira...

Mais bon tant pis... Il courut a travers les rues de la ville ; chez lui, il fit un second bagage d'ustensile utile pour soigner, installa ses fontes sur "canasson" et monta en selle. Pour une fois, l'animal sembla répondre à la moindre de ses sollicitations semblant comprendre la gravité de la situation.

Il passa prendre Robert qui l'attendait, monter sur un animal peu glorieux mais semblait il costaud.

Allons y Robert, en route... A lui non plus, il ne pensa pas à lui indiquer la destination de leur voyage précipité.

[en route vers Calais, la nuit tombant]

Les deux cavaliers avaient quitté Arras à la nuit tombante afin d'éviter de tomber sur des patrouilles ennemies. Il leur fallait monter au nord... Liptis entraina Robert sur de petits chemins, sortant même des routes pour couper à travers champs. Il galopèrent toute la nuit, s'arrêtant et se cachant lorsqu'ils détectaient une patrouille. Ils réussirent à échapper à un petit groupe isolé grâce à la malice de Robert qui parvint à les leurrer.

Enfin, au petit jour, ils arrivèrent en vue de... Calais

[Calais]

Ils approchèrent lentement de la ville. Les défenseurs étaient sur les dents. Liptis s'identifia auprès des défenseurs et se fit indiquer l'endroit où était installé l'hôpital de fortune. On lui indiqua par de grand geste ; certains le prièrent de se presser. Ses patients semblaient très mal en point. Il pressa "Canasson" et Robert et lui arrivèrent enfin à destination.

Liptis sauta, tant bien que mal, de sa monture et se dirigea à grandes enjambés vers les blessés tandis qu'il laissait Robert défaire leurs bagages et les amener au bon endroit.

La vision que le médecin-chef eut en entrant le fit légèrement hésiter. L'homme de côté était fort amoché ; il s'approcha du couple installé non loin. Il se mit à genoux et regarda ses nouveaux patients. Rien qu'à les voir, Liptis voyait bien que la vie de ces deux là ne tenait qu'à un fil... Robert et lui allaient devoir agir promptement !

Tandis que Robert amenait le matériel, Liptis entreprit de prendre le pouls de ses patients - fort faible - et de voir s'ils avaient de la fièvre.

Robert déballez vite le matériel... Nous avons un immense travail ici pour sauver ces gens... Surtout lorsqu'on connait certaines de ces personnes marmonna-t-il.

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Maeva83



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MessagePosté le: 04 Déc 2013 11:33 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


La rousse glissait doucement vers un autre monde où ses chers disparus semblaient réels, elle était plus jeune, plus naïve et plus insouciante aussi...

Pourquoi avait-elle le sentiment d'avoir déjà vécu tout cela? Elle se complaisait pourtant dans cet état où douleurs et craintes s’estompaient pour laisser place à la vie et au bonheur de vivre des aventures excitantes ...

Tout le monde était enfin au point de rencontre. L’heure était aux préparatifs de l’assaut et chacun avait eu ses instructions. Plus question d’aborder Neid pour lui demander des explications, encore moins de chasser, où de se prélasser dans le ruisseau où flottaient des milliers de pétales de tulipes inodores…
De peur d’oublier quelques trucs avant le top du papou, Maé avait retranscrit les consignes dans son petit guide du parfait nain révolté…

Elle en profitait aussi pour griffonner quelques mots qu'elle enverrait si elle en avait le courage, à un beau chevalier qui l'avait libéré quelques semaines plus tôt d'un corset bien trop serré...

"Nous sommes prêts, nous sommes au début du mois d' avril 1457, j’ai presque dix-sept ans. L’âge des espérances et des chimères, comme on dit, - et voici que j’ai reçu hier seulement votre aimable lettre, qui m’a poursuivi par toutes les villes du Nord [...] Depuis que je vous ai donné de mes nouvelles

La marque du chagrin c’est un feu qui embrase le cœur, une larme qui coule et se répand sur les joues.
Si l’être épris cache le secret de son âme, les larmes de l’œil le décèlent et le trahissent.
Quand, des paupières, jaillit le flot des larmes, c’est que le cœur renferme une passion cruelle.

« Amour de terres lointaines,
Tout mon corps à mal de vous.
De baume ne puis trouver,
Qui de vous ne se réclame.
L’attrait de douces amours,
Dont vous m’avez fait promesse,
M’apaise et m’agrée.
Si loin pourtant que je suis encore de vous,
Mon cœur et ma raison vous demeurent attachés »
Votre Dame de cœur
Maé

Puis non! Qu'allait-il penser? Qu'elle lui faisait la cour! Elle gribouilla son mot pour en recommencer un autre, plus tard lorsqu'elle aurait de vraies choses à lui raconter et pour prendre l'air de rien de ses nouvelles...



Alors que Torq criaient à l’Assssoooo, tous s’éparpillèrent enfin pour attaquer le château.

Chut gueulait Zab ! Nous allons approcher doucement !

Pink : Dommage qu’on doive sortir du couvert des arbres, j’aimais tellement m’y retrouver avec le pépère….

Torq : Vous allez vous éparpiller, mais pas trop loin les uns des autres…Soyez prudents et silencieux ! Plop ! J’entends comme un bruit d’eau ! Glup ! Encore Maé qui fait trempette dans le ruisseau ! J’y crois pas boudiou !
Ramène ton bulp, Maé on passe à l’assaut !

Maé : Arff je croyais encore à un dernier exercice boudiou ! Où est mon petit guide du révolté ??

Hul : On voit que tu n’étais pas à Reims…mouarfff !!!

Certains rirent, les autres se fâchèrent trouvant ces parleries inutiles.
Le rassemblement avait lieu près d’une bosse caillouteux, à la lisière d’un bosquet planté de chênes et de Ent morts depuis longtemps, à trente toises pas plus, le château jetais son ombre sur les nains…
Le groupe, dont les membres s’étaient dispersés avança précautionneusement dans un terrain plat, bossué, dont la végétation se composait de ronces et de fougères. Tous les arbres qui avaient crû en ce lieu avaient été abattus. Les nainlandais avaient ils donc prévu le coup et se tenaient à l’affût ?
On trébuchait, on s’arrachait les braies, tout cela avait il été fait pour rendre la tâche du guet plus aisée ? Combien y’en avait il ? Et des chiens ? Y’avait il des chiens ? Maé frissonnait à cette idée, elle avait peur des chiens, surtout de leurs crocs depuis qu’elle y avait gouté en Bretagne brrrr…..

Yeuxbleus : Arrêtez un moment, je bois un coup !

Tandis que tous s’agenouillaient, s’accroupissaient où s’asseyaient pour s’octroyer une pause casse croute, on sorti les pâtés, les miches de pain, l’argenteries, les nappes et chandeliers….

Le papou appela Torq : T’en pense quoi ?

Torq : Je mange un bout et je te dis !
J’en pense quoi de quoi ?

YB : De la défense du château boudiou !


Torq :Ben Assssssooooo bordel ! On est pas venu pour égrainer le chapelet ? Si ?
YB : Spèce de boudin va ! A bien y regarder, c’est un château….mais je vois pas comment on y accèdera sans éveiller de soupçons ?[/b]

Yosil : On est des bourrins, on poutre, on découpe, on discute ensuite^^
Le château de Haar était fortifié. Parois épaisses, enceinte semi-circulaire, et sur son côté courbe, bordée d’un fossé rempli d’eau, une passerelle pour aboutir à la porte d’entrée, grand ouverte…hummm intéressant^^

Gollum : Merdaille ! On est attendu ! Le pont levis est remonté mais la porte de courtoisie est grande ouverte ? Nous faut voir cela de plus près !

Maé : Ouf pas de chiens, doivent être enfermés pour la nuit

Enty : Tu crois vraiment ? Tu sais des fois ils rampent sournoisement et d’un bond te saute dessus

Maé : Ah oui ? Elle tira doucement sa dague qu’elle tenait fermement, tétanisée par les propos de Enty…

Torq : Qu’aucun ne soit tenté de tirer une lame. Pas de lueur, pas de bruit !
D’un signe de tête, Maé obtempéra, et remit sa dague au fourreau. Le papou la prit par l’épaule et lui confia son gigot pour la rassurer.

Neid : Amis, dit-il le sourire chagrin, si cela peut vous endurcir devant des périls qui subsistent et me semblent avoir décuplé, faites comme moi : pensez aux fortes émotions que tous avaient déjà éprouvé dans votre vie. Votre première fille nue dans votre couche….votre premier mandat au conseil…votre premier bobo sur un champ de bataille…
Il s’était exprimé lentement tandis que son regard faisait le tour du groupe, interrogeant chaque visage luisant de suie et de sueur avec une ardeur qu’il voulait éloquente, stimulante.
Personne ne bronchait, tous se regardaient ébahis par ses propos…

Junk: La fumette mes amis, la fumette !

Torq : Contournons cette muraille côté terre

Gollum : Pourquoi pas entrer par la porte, elle est grande ouverte ? J’ai déjà perdu la moitié de mes braies dans les ronces, faudrait être idiot pour escalader plutôt que de passer par la porte ?

Luzi : L’a pas tord le bougre, puisqu’elle est ouverte boudiou !

Yeuxbleus : Tain, et mon plan alors ? La catapulte ? Les grappins ?

Torq : On s’en fout pépère, on est pas tes hommes on est des bourrins, autonomes et indépendants, on passe par la porte, toi tu escalades et tu nous rejoindra au sommet du donjon si tu es est d’ici demain matin, on te dira si on a pris le château, tu viendras chercher ton mandat ! AAAAAAAAASSSSSSSSSSOOOOOOOOO !!!!! Mais chut, pas un bruit !

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Maeva83



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MessagePosté le: 04 Déc 2013 11:59 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


[Infirmerie de fortune à Calais]

Maé flottaient désormais entre deux mondes...la sueur perlait sur son front...

Tandis que Robert amenait le matériel, Liptis entreprit de prendre le pouls de ses patients - fort faible - et de voir s'ils avaient de la fièvre.

Robert déballez vite le matériel... Nous avons un immense travail ici pour sauver ces gens... Surtout lorsqu'on connait certaines de ces personnes marmonna-t-il.

"Ils avancèrent prudemment, prêts à se jeter dans l’herbe dès l’apparition d’un danger, mais les murs percés de minces et courtes archères paraissaient endormis comme ceux d’un château de rêve.
Leur attention à tous fut attirée par des bruissements en provenance du champ de tulipes…

Jum : Qui va là ?

Chani : Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Je vous ai enfin retrouvé !!! Pourquoi z’aviez pas fléché le château hein ?

Sous les leurs d’un ciel d’encre et d’acier, le château s’affirmait comme un monument redoutable, défiant les incursions, les complots et les intempéries.

Chani : Ah ? Bah ce n’est pas la maison des sept nains hein ? C’est qu’il me ferait presque peur à nous défier comme ça ! Bon ! Kékon fait ? On entre ?

Torq : Bon Dieu ! Si nous étions ailleurs qu’où nous sommes, je souhaiterais à cet écervelée de prendre une sagette dans le cul boudiou ! Ben quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça hein ? Elle a raison, on entre !

Equa : Si on réussi, comment qu’on prendra la fuite ?

Luzi : Par la porte morveux !

Enty : Quand nous aurons vidé les tours portières, si les gardes les occupent, tu baisseras le pont-levis Equa, je te préviendrai en jetant un nain par-dessus la muraille !

Les uns derrière les autres ils franchirent la porte, sauf le pépère qui s’était entêté à escalader comme une araignée sur un mur jusqu’à atteindre le premier merlon où il s’accrocha avec son grappin. Tous furent bluffés par l’agilité et la dextérité du pépère et se mirent à l’applaudir pour le féliciter. Le bougre les regardait maintenant de haut mais faillit tomber en se lâchant pour faire une révérence….
Une immense déception se lit sur leurs visages. Au pied d’une tour, au dessus d’eux, trois hommes d’arme étaient assis sur un banc, immobiles. Leur torse penchait obliquement en arrière, et leurs jambes allongées reposaient sur une grosse poutre. Ils avaient conservé leur épée au coté. Ils semblaient repus et assoupis. Mouftaient pas les bougres s’étaient saouls comme des polonais ! Même pas besoin de les occire tellement ils étaient faits !

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 04 Déc 2013 13:12 Sujet du message: Répondre en citant




Robert déballez vite le matériel... Nous avons un immense travail ici pour sauver ces gens...

Livide, le corps perlé de sueur, Bayard n'entendait ni ne voyait ce qui se passait autour de lui. Il ne sentait plus les douleurs de son corps, ni le poids de l'armure... il se sentait même léger, léger...

Il planait, dans une sorte de brouillard, ne voyant plus ni ciel, ni terre... soudain, devant lui, une porte, d'où émanait une lumière, douce et apaisante... La dernière porte à franchir. Quelque chose en lui savait que la franchir serait un aller sans retour.

Franchira... franchira pas...

Une hésitation.

Une image qui revient à son esprit presque résigné.

Un souvenir par lui choyé...

Il est à cheval. Son épée au côté. Accrochée à sa selle, une hampe, au bout de laquelle flotte un drapeau. Un drapeau jaune avec un lion noir. Les Flandres.
Il est Capitaine de l'Ost des Flandres. Mais là, fringuant sur son cheval, la garde d'honneur derrière lui, il ne se trouve pas à Brugge, ni à Tournai. Non, c'est la place d'Arras qui est devant ses yeux, noire de monde. Au centre, une estrade.

Il est en mission officielle, envoyé par le Comte de Flandres, Wuggalix. Comte, parrain, mentor, ami et bientôt père adoptif. Dans le cadre de l'alliance du Lion de fer, qui sera bientôt signée, il vient avec les troupes artésiennes escorter le convoi du roi Lévan III, en visite dans ses terres du Nord...

Soudain, un homme sort d'un carrosse et s'avance vers l'estrade. Un homme qu'il admire: le comte artésien, Yeuxbleus. Il l'admire, car cet homme incarne la force de celui qui ne ploit pas les genoux devant l'autorité, ou le plus fort, mais de l'homme qui vit pour et par ses convictions. Un idéal pour le chevalier et tout frais Baron de Rubroëk.

Derrière l'homme suit une jolie femme, sans doute sa compagne, Pink. Et derrière celle-ci vient...

BAM !

Gné ?

BAM !

Ce que Bayard voit le frappe, en plein coeur, en pleine tête, en une explosion de sensations qui se répercutent dans tout son corps. Le fringant capitaine de l'Ost des Flandres n'a pas cillé, alors qu'il vient d'être frappé par la foudre... jamais il n'a vu fille si jolie... la perfection faite femme ! Et tandis que ses cheveux couleurs feux volent au vent, elle ralentit... hésite...

Il y a un problème... elle semble... étouffer ?

En un instant il a lancé son cheval, puis bondit, pour arriver le premier près d'elle. Il comprend tout de suite que c'est son corset trop serré qui l'étouffe. Elle manque de défaillir. Il comprend aussi que jamais il n'arrivera à défaire le noeud du laçage... Il la prend avec douceur pour ne pas qu'elle défaillisse, et sortant sa dague, il coupe d'un coup le laçage... un joli dos se dévoile... son pouce effleure la peau douce, et tandis qu'elle se tourne vers lui pour le remercier, leurs yeux se croisent...

Jamais il n'oubliera. Ces yeux, ce visage, tout ce qui s'en dégageait. Maéva. Maé.
La première fois qu'il la voyait, qu'il la touchait. La foudre qui l'avait traversé de part en part. Ce sentiment qu'elle était... unique... parfaite... Etait-ce cela l'amour ? Le coup de foudre ?

Soudain, les images s'estompent... il se retrouve dans ce brouillard, ne voyant plus ni ciel, ni terre, avec cette porte devant lui...

Franchira... franchira pas...


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Maeva83



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MessagePosté le: 04 Déc 2013 15:05 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message




Le château était à eux! Presque pas de résistance...à peine le souffle du vent chargé d'embruns pour les maintenir frais et vifs au cœur de la nuit.
Tout le monde avait fait ce qu'il avait à faire et aucune perte n'était à déplorer, pas même Zab qui frétillait comme un gardon et qui pour une fois survivait à une opération...
Une fois le château vidé de son contenu intéressant, les bourrins, chargés comme des mulets s'en furent à travers la forêt pour s'y mettre à couvert. Les troupes hollandaises n'allaient pas tarder à se mettre à leurs trousses et ils savaient que bientôt ils livreraient combat.


Elle sentit des doigts se crisper sur les siens, des gros doigts doux et encore vigoureux...Revenait il lui aussi de son dernier tombeau? Avait-elle franchit le seuil du trépas pour le sentir s'accrocher à elle comme à un dernier souffle de vie?
Elle pressa de toutes ses forces ses petits doigts sur les siens lui hurlant du haut de la tour du château hollandais perdu dans les brumes mais si présent à son souvenir...

Bayard, attendez! Ne partez pas sans connaître le contenu de la seconde lettre que je vous ai écrit!

Mot pour mot, comme si elle tenait encore son carnet dans sa main, elle lui lu cette lettre à laquelle elle avait tant réfléchi, sur laquelle elle avait pleuré aussi, cette lettre qui lui ouvrait son coeur juste avant de foncer droit devant et de faire face au danger...

Citation:


Mon cher et tendre Chevalier,

Nous sommes à l'aube d'une grande bataille mais nous nous y sommes préparés depuis plusieurs jours maintenant.

Vos missives affluent et je sens monter votre angoisse. Ne soyez pas inquiet, je me tiendrai aux côtés de mes fidèles Bourrins et nous affronteront l'ennemi d'un bloc en veillant comme toujours, les uns sur les autres.

Pour ne point céder à la torture des dernières heures avant un assaut imminent, où à la peur légitime de me voir trépasser, sans jamais avoir gouté un de vos baisers, je ne cesse de penser à vous et aux merveilleux moments que nous aurions pu partager.

A des lieues, si loin de vous, et pourtant si proche par la pensée, vous m'avez offert de magnifiques moments de bonheur et d'espoir aux travers de vos missives.
Vous m'avez donné le courage et la force d'attendre sereinement cette rencontre sanglante, qui, jour après jour semblait inévitable...

Quelques messagers nous ont porté les nouvelles quand à votre volonté de remettre sur pied une armée pour vous porter à notre secours.
Vous vous remettez à peine de vos blessures, il faut vous ménager, ne prenez pas de risques inconsidérés, promettez moi de veiller sur vous, comme je l'aurais fait moi-même, si la destinée ne s'était point acharnée à nous maintenir toujours loin l'un de l'autre.

Je connais l'amitié et la fraternité qui lient depuis toujours nos deux comtés, et je sais que toujours de fidèles alliés flamands et artésiens défendront ces liens de valeur et de rareté d'une qualité inestimable.

Je ne sais, ce que sera demain, je connais pour l'avoir mainte fois vécue, l'excitation et le tourment des grandes batailles.
Je connais également le tourment de la mort, les morsures des coups d'épées dans la chaire, presque aussi douloureux de les recevoir que de les donner.

J'ai du haut de mes 17 ans pris déjà bien des vies et fait le malheur de bien des familles. Je m'en repends devant vous, faute de croire à un dieu tout puissant où à autre chose de plus important que les causes et les valeurs que depuis toujours, aux côtés de mon père, je défends.

Je n'ai pas peur, je ne me sens pas esseulée au milieu des miens, de ma famille et de mes amis.

Je n'ai qu'un regret!
Celui de ne pas avoir eu le loisir où la chance de vous aimer d'un amour charnel et d'apaiser mon cœur, si lourd d'amour pour vous.

Je vous sais à mes côtés et tout comme vous, je souhaite accorder les battements de mon cœur aux vôtres lorsque ce soir, avec les Bourrins, je monterai à l'assaut.

Mes pensées et mon cœur vous appartiennent, ce soir, plus que jamais.

Pour toujours votre Dame de cœur,
Maéva

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 05 Déc 2013 13:16 Sujet du message: Répondre en citant




Maé...

Tandis qu'il fait face à la porte éthérée, l'image du visage aimé se superpose à celui de la porte... puis une autre image revient à son esprit, un autre souvenir... il est à Leiden, devant des geôles...

En fait, les événements s'étaient enchaînés très très vite, et un petit flash-back s'impose... Après la visite lévanesque, et pour renforcer l'amitié Flamando-artésienne, un plan avait été mis sur pied par Wuggalix, Yeuxbleus et Kristoff. Une opération commune. Cible: la Hollande. But: Donner une mine et une ville en plus à la Flandres (Heusden). Moyens: les valeureux Bourrins font tomber le château d'Amsterdam, et tandis que les Hollandais pensent à un pillage, deux armées flamandes (celle de Bayard et celle de Slamjack), embusquées près d'Anvers prennent rapidement Heusden, la mine, les nœuds, et force la Hollande à un traité de paix... propre, net, et sans bavure...

Enfin... la bavure sera Ascalon. En Flandres, et contre toute attente, Ascalon bat Wuggalix aux élections, et devient Comte de Flandres. Sous la pression, il lance d'abord l'ultimatum contre la Hollande (signe pour les Bourrins de faire tomber le château d'Amsterdam, ce qu'ils firent avec brio)... mais ce lèche-cul royalo de première se rétracte ensuite, mal conseillé par un autre royalo flamand, Louis-Hubert, et demande immédiatement aux armées flamandes de revenir, et de lâcher les Bourrins, coincés du coup à Amsterdam, les laissant à la vindicte des armées hollandaises...

Bayard se rappelle chaque lettres échangés avec Maé. Le premier coup de foudre qui l'a entièrement chamboulé fait encore chavirer son cœur à chaque lettres reçues, chaque mots lus, et l'amour naissant grandit, se renforce, au rythme des courriers échangés... Lorsqu'il reçoit l'ordre formel de la laisser là, elle et les Bourrins, et de partir, tout son être se cabre de dégoût contre cette trahison, cette infamie. Slamjack étant un homme d'honneur, comme lui, ils décident de désobéir, d'aider les Bourrins, et de prendre Heusden pour négocier le retrait sauf des troupes artésos-flamandes contre la restitution de la ville...

Mais voilà, Ascalon n'était pas à une traîtrise près... Il donna aux Hollandais le positionnement, les forces, et la cible des armées flamandes. Résultat, quand Bayard et Slamjack arrivent devant Heusden, la ville est pleine à craquer de défenseurs, l'effet de surprise est anéanti... Tandis que plein d'angoisse il apprend que sa Maé et les Bourrins vont affronter en infériorité numérique les armées hollandaises, et que de nombreux soldats flamands commencent à hésiter sur la suite des événements, voulant rentrer chez eux, les deux chefs d'armées savent la position intenable, et veulent forcer la chance en tentant une attaque violente et frontale sur Heusden. C'est un échec.

Blessés, Slamjack et Bayard sont emprisonnés par les Hollandais, à Heusden. Du fonds de sa geôle, blessé, il ne pense qu'à Maé. Où est-elle, comment va-t-elle, comment s'est passé le combat contre les Hollandais ? En corrompant un geôlier, Bayard arrive à avoir des nouvelles de Maé. Elle est aussi blessée, ces sauvages l'ont enfermée dans la prison de Leiden, avec Yeuxbleus et peut être d'autres Bourrins...

Tous les deux parviennent à affronter les épreuves des geôles en s'écrivant, en se découvrant, en rêvant de pouvoir se serrer dans les bras l'un de l'autre, de s'embrasser,... déjà ils s'appartiennent totalement...

Bayard est libéré le premier, avec ordre de quitter la Hollande sous 24h sous peine de cachot ou d'être pourchassé par les armées hollandaises. Tu parles ! Maé est emprisonnée à Leiden, donc c'est vers Leiden que galope Bayard, sur la vieille haridelle qu'ils lui ont laissés... Au mépris du danger, des armées Hollandaises, il s'enfonce dans le pays des tulipes, évite les patrouilles, et arrive même à entrer à Leiden, le jour de la libération de Maé...

Il est à Leiden, devant des geôles...

L'image est nette devant ses yeux...

Citation:


Bayard

Ne sachant quand ouvrirait les portes de la prison de Leiden, quand ils relâchaient les prisonniers, il avait pris place face aux-dites portes. Enroulé dans sa cape noire, adossé au mur d'une bâtisse, il attendait patiemment.

Il attendait depuis une heure ou deux, lorsque le propriétaire de la maison vint lui demander ce qu'il faisait là, dans un mélange de nainllandais et de français boiteux. Les regards azur devint gris acier, et à la mine menaçante du baron, ses mains posées sur ses dagues, le nainllandais préféra battre en retraite, s'enfermant à double tour dans sa masure.
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MessagePosté le: 06 Déc 2013 16:28 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Chuuuuttt ! Tout va bien dame Maeva... Chuuuuutttt ! Calmez-vous, vous êtes en sécurité.

Merci mon père, je m'en remets à vous et au tout puissant, relisez moi sa lettre je vous prie, j'ai si peur que la mort nous éloigne j'ai besoin d'entendre ses mots, même si je les connais par cœur.

Dites lui mon père combien je prie au fond de mon cœur pour qu'il plaise au Tout-Puissant que je puisse bientôt m'abandonner à la chaleur de ses bras.
Dites lui combien je suis fière de lui, que mon cœur ne s'était pas trompé la première fois que je l'ai vu lorsqu'il m'a sauvé de l'étouffement sur cette estrade, je n'ai vu que lui et j'ai su à cet instant qu'il serait le seul et unique que j'aimerai dans cette vie et au delà!

J'ai soif mon père, ma gorge souffre de mille feux, pourquoi me torturez vous ainsi? Par pitié laissez moi le rejoindre...

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Liptis



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MessagePosté le: 09 Déc 2013 18:39 Sujet du message: Répondre en citant


Il leur fallait agir vite. Sinon ils allaient perdre leurs patients.

Robert ! Nous allons devoir faire très vite si nous voulons avoir ne serait qu'une once de chance de sauver ces malheureux.

Les deux hommes s'activèrent auprès de leurs patients, nettoyant les plaies, leurs faisant boire - difficilement - un breuvage destiné à faire chuter la fièvre.

Liptis passait de l'un à l'autre, murmurant de douces paroles afin de les aider à lutter contre le mal qui meurtrissait ces corps. Le médecin lavait, pansait... mais se désolait de votre l'état de ces Artésiens, meurtris aussi bien dans leur chair que dans leur âme.

Robert et lui ne se relâcheraient pas. Ils feraient tout leur possible dussent-ils y laisser une part de leur santé.

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 10 Déc 2013 09:33 Sujet du message: Répondre en citant




Vivre avec elle, par elle, pour elle... Maé... Maé...

Tout son être se rebiffe. Il ne peut pas partir comme ça. Pas avant de lui avoir dit à quel point il l'aime. A quel point elle est tout pour lui.

D'autres images se bousculent dans sa tête. Le retour de Hollande vers Cambrai, durant lequel ils ont essayé moultes fois les stratégies de camouflage dans les buissons... avec ce chasseur qui a pris Bayard pour un faon... Le Bambi, ramené de Hollande avec les pierres du château offert par le pépère à Maé. La reconstruction à Cambrai, pierre par pierre, du château Hollandais, ramené pour elle. Cette soirée, avant un noël, où entièrement nu il a porté sa flamboyante rousse dans tous Cambrai. Le repas fait avec elle pour l'inauguration de leur château, illuminé de bougies portées par les nains. L'essayage des pièces du château, toutes les pièces. Les taureaux de Cambrai, la soule et les fameux placages que Maé lui a tant et tant enseigné... ça faisait un peu mal, mais qu'est-ce qu'il aimait ça ! ^^ Les grands matchs fait avec elle, sous le maillot jaune et noir. Son short craqué, le tonneau, le but marqué pour elle... Les différents campements d'armées, où ils ont dormis ensemble sous la même tente, dans le petit lit rose à barreau. Les cambrésiennes où Maé avait à chaque fois pris l'avantage sur lui. Leurs bêtises dans les différents événements qui se sont passé à la cathédrale d'Arras... Bayard habillé en angelot tandis que Maé avait une petite culotte sur sa tête. Le voyage touristique en bateau, vers le sud. Maé à la barre, le vent marin faisant voler ses cheveux flamboyants tout autour de son visage, quel souvenir ! Ce soir suivant Noël aussi, où il était tombé dans un piège à loup. Sans l'intervention de Maé, il serait mort cette nuit là. Les différentes fugues du Bambi. Le baptème de Maé à Tastevin, où ils sont entrés dans la chapelle via la crypte. Son couronnement de Comte, où il a soufflé dans le fion d'un canard, au granbd dam de sa belle. Leurs moments échangés en taverne, seuls ou à plusieurs, la jacuzzi du bar pop, le ragoût de rats...

Tant et tant de bon souvenirs, drôles, tendres, intimes, mais aussi chauds, érotiques, passionnés,... tant d'objets, de lieux, de vêtements, de visages, d'amis, de familles... tant d'événements vécus, partagés, échangés...

Il devait le lui dire. Il ne devait pas encore passer la porte...

Mais voilà qu'elle s'ouvre, et que la lumière devient de plus en plus vive... il pense apercevoir les ombres de personnes qu'il a connue... le Pépère, Moumoune, Wuggalix, Léalie, Duncan, Yosil... ils sont déjà là eux, en paix... la lumière devient de plus en plus vive, et il y a comme un courant qui l'attire vers cette porte. Il lutte, il lutte, mais ce courant est tellement fort...


* * *


Le Nainsecrétaire voit Liptis et Robert qui s'active pour soigner les corps de Bayard et Maé. Mais il comprend à leur visages graves que ce ne sera pas chose facile. Et le chevalier qui semble soudain pâlir encore, s'agitant,...

C'était son métier de tout prévoir.

La mort dans l'âme, il prend donc sa plume, deux parchemins, et commence à écrire.

Citation:

Votre Eminence,

Le chevalier Bayard et sa fiancée Dame Maéva sont au plus mal, à l'infirmerie de Calais. Le médecin-Chef Liptis tente de les sauver, mais la partie est loin d'être gagnée. Il se pourrait que votre présence soit requise pour donner au chevalier les derniers sacrements. Pourriez-vous venir au plus vite à l'infirmerie militaire de Calais ?

Merci à vous,

Le nainsecrétaire de Bayard


Citation:

Mon père,

Le chevalier Bayard et sa fiancée Dame Maéva sont au plus mal, à l'infirmerie de Calais. Le médecin-Chef Liptis tente de les sauver, mais la partie est loin d'être gagnée. Il se pourrait que votre présence soit requise pour donner à Dame Maéva les derniers sacrements. Pourriez-vous venir au plus vite à l'infirmerie militaire de Calais ?

Merci à vous,

Le nainsecrétaire de Bayard


Et il fit porter un pli à Adso, un à Poussix...


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Maeva83



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MessagePosté le: 10 Déc 2013 10:22 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


C'était bientôt son anniversaire, elle allait avoir 17 ans et tout le monde s'en foutait, trop omnibulé par l'opération "Pays des Tulipes"...

Voilà déjà pas mal de temps que le petit groupe de Bourrins faisait marche vers Amsterdam.
En toute discrétion, en passant à travers les champs et les forêts.

Accompagné de vieux briscards, de la petite Bourrine et de sa douce, Yosil fermait la marche au bout de la file indienne.

Devant Maé faisait la conversation au vieux borgne en lui racontant combien elle serait contente d'avoir un joli cadeau pour son anniversaire, et combien il serait formidable si c'était un de ses proches de préférence borgne qui lui offre.

Yosil souriait en écoutant la petite Bourrine tenter de persuader Torqual qui, sans un mot, ouvrait le passage en découpant de façon méthodique toutes branches ou broussailles qui pourrait entraver le passage de la compagnie.

Derrière Junk et Zabel découvrait les cultures locales et déliraient en regardant les nuages mais se faisaient bien vite réveilles par les coups de pieds aux fesses d'Abby qui les remettait en ordre de bataille.

Torqal :

Les château c'est pour les nobles mon petit... En plus c'est trop grand, un bordel monstre pour faire le ménage, sans parler des courants d'airs meurtriers... Nan, crois moi, c'est pas raisonnable!

Mae continuait pourtant de vanter les mérites d'une demeure de prestige avec son carré de tulipes sans faiblir.

Et un bouclier, hein? Un beau bouclier de ma collection, ça te dit pas plutôt? J'ai de très belles pièces tu sais!

Junk :

Depuis leur entrée au pays des nainlandais Junk rester à l'arrière du groupe menait par Torq marqué à la culotte par Maé qui essayait de se faire offrir un château, il ramassait plein d'herbe coupé par Torqual et attendait une pause dans leur marche pour pouvoir la sentir, en manger un petit peu et voir qu'est ce que ça donne dans une pipe.

Dès le premier jour il avait bien compris l'effet de ces herbes il avait donc demandé au Zob de l'aider pour récupérer tout ce qu'il pourrait pour ramener tout ça à Cambrai pour leur prochaine longue soirée en taverne.

Malgré cela ils ne pouvaient s’empêcher d'en fumer un petit peu ça rendait le chemin moins chiant et plus délirant ils voyaient des nains de partout ils ressemblaient étrangement à Smurf pourtant resté en Artois, ils voyaient aussi passé des poissons très prés d'eux mais est ce que cela était du à l'herbe ou au fait d'être suivit par Abby qui était censé surveiller l'arrière du groupe mais qui avait choisi cette place pour pouvoir mater le cul de Yo.

Maé :

Agrippée aux braies de Torq comme un fin limier, Maé s'évertuait à exposer ses projets de futures décorations pour son "câcheau" (cadeau/château).

Bien sûr qu'un nouveau bouclier me ferait plaisir, tu sais que je les collectionne aussi, et à chaque fois que je dois en donner un par pur bonté de coeur, lorsqu'un glandu brise le sien où le perd, c'est un morceau de mon âme que je m'arrache!
J'espère que tu es rassuré, et que tu renonceras pas à m'en offrir un en plus du reste hein? T'es pas fâché que j'ai deviné que tu voulais m'offrir un beau bouclier comme bonus à mon cadeau, tu me le promets? Sûr?

De temps en temps, elle évitait le tranchant de la lame du vieux borgne en sautillant sur le bord du fossé qu'ils longeaient depuis plusieurs lieues...C'est qu'avec un oeil,Torq avait son champ visuel limité et par mégarde, le bougre avait manqué plusieurs fois de lui piquer les jarrets.
Quelques oeillades lancées en arrière, Maé riait de voir Abby recadrer la petite troupe en distribuant quelques coups de pieds aux culs à droite à gauche. Par contre, elle voyait Yosil filer doux et marcher presque au garde à vous aux côtés de sa douce...

"Jun et Jumk" semblaient planer en mâchouillant et en humant du gazon mélangé à quelques pistyles de tulipes multicolores fraîchement hachés par la fine lame du Torqualou, fermement décidé à laisser des traces de leur passage dans cette campagne pelée et plate comme l'échine d'un chien galeux.

Mais tu vois Torq, le papou m'a toujours dit que j'étais sa petite princesse, et qu'un jour je serais Reine des nains et que j'aurai un joli château dressé au milieu d'un champ de fleurs, et là! Je sens que le moment est venu de voir la prophétie s'accomplir tu vois!
Tu sais que le papou a toujours raison, c'est un secret pour personne ça!

Et puis une fois reconstruit à Cambrai, mon château l'aura pas de courants d'air, nan, y'aura des vitres partout, et je serai suffisamment riche pour embaucher des gens qui feront le ménage et qui iront couper du bois pour chauffer toutes les pièces été comme hiver, ouaip!
Et tu sais mon projet de maison de retraite, ben je m'y tiendrai, Maé crachait par terre, je le jure. Et quand toi, le pépère, Gollum, Ater, Smurfy, Papé, et les autres vous serez tous vieux, invalides, séniles, sourds, et presque aveugles, je vous soignerais, je vous dorloterai, je ferai venir des jolies donzelles pour masser vos vieilles jambes et vos vieilles carcasses et stimuler vos derniers neurones.
J'ai pensé à tout, et comme vous êtes nombreux un château c'est ce qu'il faut!

Pouhh on pourrait pas faire une pause et manger un petit morceau? ça fait des lieues qu'on marche sans s'arrêter, on pourrait monter un campement, faire du feu et faire une petite veillée?

Yosil :

Yosil essayait d'écouter Maé parler et commencer à se poser des questions.

Il entendait parler de "cachot" puis de "retraite" pour les "vieux bourrins séniles". C'est qu'elle voulait nous envoyer mourir dans des geôles l'effrontée !

Yosil se dit qu'il ne serait pas le premier des vieux à partir dans la maison de retraite. Il serait peut être assez jeune pour quitter l'Artois pensait il.

Puis, alors que Junk semblait discuter à un ami invisible, la petite Bourrine proposa un arrêt.

Yosil mit ses mains en porte voix :

"Nous devrions retrouver le groupe de Luzi dans peu de temps ! On s'arrêtera avec eux non ?"

Maé bondit sur Torq lorsque Yosil hurla qu'il était également désireux de faire une pause...

Crénon, Yo! Tu as bien failli me briser un tympan à crier comme ça!
Pauv' Torq, tu aurais pas dû mettre tes ballerines pour parcourir toutes ces lieues, une bonne paire de poulaines auraient été préférables! Tu vas finir par te briser tes frêles chevilles!!

Regardez tous au loin, on dirait la lance des Nains avec Lulu en tête!

Maé pointa le doigt vers un petit groupe de joyeux lurons, dansant et sautillant au rythme de quelques paillardes qu'ils chantaient tous en coeur....

[Lance de Luzifer]

Luzi avec ses compagnons de route était allongé sous un grand chêne à faire la sieste de l’après midi.
Tôt dans la matinée Hulrick qui flânait sur les routes, avait enfin pût les rejoindre.
Chacun dormait tranquillement sauf Entela qui à force de trop consommer de produit locaux avait tout le temps la bouche ouverte.
Juma l’avait bien ficelé au chêne.

Dans le calme de l’après midi on entendait de lourd ronflement, on aurait cru que chacun voulait montrer sa virilité.
Dissimuler dans la clairière la charrette pleine de fût de bière prit chez le pépère était sous bonne garde.
Lokmar surveillait cela comme son plus grand trésor.


Petit à petit on entendît les sabots d’âne de course.
Luzi ouvrît un œil.

On dirait bien que la suite des nains arrivent enfin.

La main vive sur son épée il réveilla ses compagnons de route.
On ne sait jamais sur qui on peut tomber.
Puis il vît la silhouette de gens qu’il connait bien.

Enfin nous allons pouvoir ripailler entre amis et faire une fête devant un bon feu.

Un par un Maé revoyait leur visage, chaque ride, chaque cratère laissé par la petite vérole, chaque cicatrice, chaque dent manquante où gâtée... Pas un détail n'échappait à la rousse.
Ils étaient beaux et sentaient bon la tulipe ses vaillants bourrins...
Il ne manquait que son cher et tendre chevalier...bientôt elle le retrouverait!
Cependant le doute fit place aux rêves et d'un bond Maé se redressa sur sa couche, ouvrant grands les yeux!

Seigneur Liptis? Que faites vous ici? Vous êtes arrivé avec la lance de Luzi?


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Liptis



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MessagePosté le: 10 Déc 2013 13:55 Sujet du message: Répondre en citant


Liptis s'évertuait sur l'une des blessures de Maeva. S'il n'arrivait pas à la soigner la nécrose gagnerait le combat que le médecin lui livrait avec acharnement. Et ça, il ne voulait, ne pouvait l'admettre.

Il avait lavé la plaie, mit dessus divers produits susceptibles de renverser l'inévitable.

Soudain, sa patiente se redressa d'un coup mettant les nerfs du médicastre à rude épreuve.

Seigneur Liptis? Que faites vous ici? Vous êtes arrivé avec la lance de Luzi?

Sur le coup l'Arrageois ne sut que dire. La jeune femme le fixait avec une telle intensité. Et surtout elle semblait attendre une réponse de sa part. Que lui dire, elle si proche de son trépas ! Lui mentir ? Lui dire la vérité ?
Si Liptis savait guérir les corps, l'esprit et l'âme n'étaient pas de son ressort.

Dame Maeva, calmez vous ! Allongez-vous, je vous en prie.

Il aida la fière jeune femme à s'allonger de nouveau ; vérifier si ce brusque sursaut n'avait pas aggraver certaines blessures lui fit gagner un peu de temps. Mais il voyait ces yeux... Ouverts, tristes.

Non, dame Maeva. Je ne suis pas venu avec la lance de Luzi. Je suis ici... par hasard.

Le médicastre ne savait pas trop si la jeune femme comprenait ce qu'il disait mais peu importe.

Vous avez eu un léger incident. Je vous soigne.

Inutile de dire que son compagnon, tout proche d'elle était dans un aussi triste état. La pauvre avait bien assez de soucis comme cela.
Il lui épongea le front et, tout en lui parlant, entreprit de stopper quelques écoulements de sang consécutif au brusque redressement.

Maintenant reposez-vous. Vous êtes entre de bonnes mains.

Il avait vu l'angoisse du secrétaire. Mais, comme il ne pouvait lui être, dans l'immédiat, d'aucun secours il le laissa vaquer à ces obligations tandis que Robert et lui travaillaient à soigner et guérir ces corps cassés.

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Adso



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MessagePosté le: 10 Déc 2013 22:42 Sujet du message: Répondre en citant


Lorsqu'il avait appris la terrible nouvelle du massacre, la première chose qu'Adso avait fait... Non, les premières choses qu'il avait faites étaient, dans l'ordre :
1) Se plaindre à l'Assemblée des Evêques de France que les troupes royales avaient massacré son avoué.
2) Assurer le comte d'Artois qu'il était fort courroucé de la nouvelle.
3) Songer à écrire au Roi pour se plaindre, et le tancer. Mais son attention avait été bien vite détournée par d'autres préoccupations plus prioritaires, comme éviter que la situation en Artois ne devienne encore pire.

Pour Adso, son avoué et ses compagnons étaient déjà morts, ou pas loin, et il n'y avait plus rien à faire. Adso était résigné à faire passer ces âmes par pertes et profits, et plus probablement par pertes. Sauf si avec un peu de chance, le Bayard avait la présence d'esprit de demander à ressusciter. Mais il ne fallait pas trop espérer, et le Très-Haut rajouterai une ou deux âmes sur le passif de celles qu'Adso n'aurait pas réussi à faire entrer au Paradis Solaire. N'allez pas croire que la mort de Bayard ne lui faisait rien, mais Adso n'aimait pas reconnaitre ce genre de sentiments, tout simplement.

Aussi, lorsqu'il reçut le courrier du "nainsecrétaire", se fut le branle-bas de combat (enfin, c'est une façon de parler : Adso ne se saisit pas d'une arme, sauf si l'on considère le goupillon comme une arme...). Il y avait encore une chance de grappiller des points !

Adso se fit conduire à l'infirmerie aussi vite que possible, et pénétra dans la tente qu'on lui indiqua. Regardant Liptis, il demanda à ce dernier :

Il est toujours vivant ? Il est conscient ?

Sans attendre une réponse, il attrapa Bayard par les épaules, et aurait pu le secouer d'une façon qui aurait fait hurler le médecin si seulement les lois de la mécaniques n'étaient pas en défaveur des muscles d'Adso par rapport à la masse du corps de Bayard.

Bayard ! Vous m'entendez ! On n'a pas fini de vous mettre en règle avec le Très-Haut ! Surtout, surtout n'acceptez pas le jugement du Très-Haut. Dites que vous devez redescendre sur Terre ! C'est une question de vi... de salut de votre âme ! Quand il vous demandera si vous acceptez d'être jugé maintenant, dites non ! Bayard ? Vous m'entendez ? Bayard !

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Liptis



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MessagePosté le: 11 Déc 2013 10:01 Sujet du message: Répondre en citant


Liptis tout en surveillant dame Maeva vint prendre la relève de Robert auprès de Bayard.
Son assistant avait fait du bon travail ; les plaies étaient nettoyées mais la fièvre toujours bien présente. Que pouvaient-ils faire d'autres encore à part ajouter un peu plus de souffrance en suturant les plaies ?

Robert, je pense que nous avons bien nettoyé les plaies. Je vais commencer à suturer les plaies les plus...

Le médecin s'interrompit. Monseigneur Adso venait d'entrer. Il n'était nullement surpris de la présence de l'ecclésiastique.

Le nouvel arrivant l'interrogea sur la santé du guerrier mais sans attendre vraiment de réponses. Il se dirigea vers Bayard. Et le voila qu'il essaye - en vain vue la différence de corpulence - de ramener son patient à la réalité. Liptis posa une main sur l'épaule de l'ecclésiastique...

Monseigneur, parlez moins fort voulez-vous ! Je sais que ces personnes sont vos amis mais n'allez pas les blesser plus...

Puis il ajouta...

Ils sont toujours vivants, oui... Mais je m'inquiète pour leur vie. Le choc a du être d'une violence extraordinaire. Tout deux - montrant Bayard et Maeva - ont perdu bien du sang et certaines de leurs plaies sont vilaines à voir. Mon assistant et moi avont fait le mieux possible mais je pense qu'ils vont avoir besoin de votre aide, monseigneur.

Je vais devoir suturer les plaies. Je compte sur vous pour nous aider grâce à vos prières. Nous en aurons tous bien de besoin.

Ceci dit, Liptis retourna voir dame Maeva laissant le religieux à son devoir.

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Maeva83



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MessagePosté le: 14 Déc 2013 09:57 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Liptis a écrit:

Vous avez eu un léger incident. Je vous soigne.
Maintenant reposez-vous. Vous êtes entre de bonnes mains.


Me reposer? Ce n'est pas quelques petites courbatures qui vont m'arrêter! Attendez je reviens!

La rousse sombra à nouveau dans un profond sommeil agité, rempli de fantômes et de merveilleux souvenirs aussi...

[Sur la plus haute tour du château d'Arras]

Le forgeron au tablier en cuir moulant grimpa sur la plus haute tour du château d'Arras, suivit de 4 nains qui portaient des stères de bois et un tapis que le CaC avait volé à un voyageur sarrasin.

Collez moi ça là les nains et allumez moi un beau feu. Et mettez moi ce fichu maïs Pluchon par dessus, que ça nous fasse une belle fumée noire....

Regardant discrètement du haut de la tour il aperçut 2 gueux qui piquait le crottin de son cheval pour en faire des briques....

Eh! Vous la bas, du balai sacs à merde, ceci est la propriété du Comté d'Artois! puis sortant son boulier, Vous devez au Comté, la somme de 254 écus et 52 deniers!

Voyant que les gueux continuait à se remplir les poches de crottin, Smurf leur jeta le boulier, puis se retournant, voyant que les nains avaient terminé le feu, il en agrippa un et le balança du haut de la tour.

Vas y, attrape les!!....

BOUM !...

Incapable! Ils s'enfuient! Relève toi !

Débandade générale parmi les 3 autres nains qui fuient la tour...
Après avoir insulté la moitié du royaume ainsi que la totalité des nains vivant sur cette terre, le forgeron se mit à jouer du tapis au dessus de la fumée, pour informer les bourrins en hollande d'un message codé.

Les bourrins parlent aux bourrins...le renard est dans le poulailler, je répète, le renard est dans le poulailler... il pleut sur Arras, les poulets ont froid, je répète, il pleut sur Arras, les poulets ont froid...

Tout content de son nouvel outil de communication, le forgeron fut rapidement prit d'un doute quand à la portée de celui ci....

Bon....c'est plat la Hollande...j'espère qu'ils le verront....tous des nains

On entendait se rapprocher des sabots ferrés, certainement la lance du papou qui arrivait pour mettre les pieds sous la table, comme le pépère l'avait prévu dans son plan!

Humm et le bambi? Suspect faut l'occire? Faut le faire cuire? Son coeur enclin à la romance et aux interrogations, n'avait plus de mordant à égorger la bébète qui semblait l'avoir adopté et tétait à présent le revers de ses braies.
Faut pas te gêner, spèce de....de...de bambi va! Elle se dégagea brusquement du rongeur de braies pour s'en aller quérir de l'eau dans le petit ruiseau qui bordait leur campement. L'animal l'y suivit et à son tour, Maé l'adopta, le portant sous le bras pour qu'il s'abreuve sans risquer de se noyer.

Assise les pieds dans l'eau, tout en regardant alentours, elle vit soudain au loin, mais très très loin, des petits signaux de fumées qu'elle avait un mal fou à déchiffrer tellement y'avait de fautes d'orthographe et de syntaxe dans le message
Elle prit note sur le dos du bambi, avec un bout de charbon de bois...

Citation:
Les bourrins parlent aux bourrins...le renard est dans le poulailler, je répète, le renard est dans le poulailler... il pleut sur Arras, les poulets ont froid, je répète, il pleut sur Arras, les poulets ont froid...


Elle entendait maintenant la voix du pépère et de Pink...ça y est! Sont enfin arrivés, vais leur montrer le message, peut-être arriveront ils à le déchiffrer!

Ohé bande de nains, lisez un peu ce que j'ai vu dans le ciel en direction de l'Artois!!!

[A Arras,toujours non loin du château]

Smurf :

Un nain déguisé en hollandais, des tulipes pleins les cheveux traversa la place à toute vitesse, suivit de prêt par le CaC, qui ne pouvant être de la partie, avait décidé de participer à sa façon à la guerre...

ASSOOOOOOOOOOOOO!!!! Reviens ici mangeur de gouda!!!!

Le nain puis le forgeron disparurent, aussi vite qu'ils étaient passé, dans les rues d'Arras, dans un tonnerre de jurons et de noms d'oiseaux concernant les gens de petites taille.

Très agitée... toujours inconsciente, Maé se trouvait à nouveau propulsée dans le temps, au moment de l'attaque du château...

Yosil :

Entrée en Bourrin.

C'est à dire sans un bruit en lançant des grappins et en se planquant dans les ombres des portes pour mieux assommer pendant que les autres crocheter les serrures.
Nooooon ce fut tout autre.


D'abord le pépère qui, fort de ses litres d'alcool dans le sang, entreprit de grimper le mur du château à main nue et cria une fois arrivé en haut. D'ailleurs, fier de sa réussite, il cria si fort qu'il réveilla la garde hollandaise.
Cette dernière, se remua et se mit en ordre de bataille.
Une première unité de 3 gardes fut envoyée arrêter YB.


En bas il fallait s'activer. Torqual, qui avait réquisitionné Aterfalco, Gollum, Hulrick, Juma et Luzi revenait d'un bosquet proche, un sourire satisfait au dessous de son œil borgne.
Derrière les 5 Bourrins trainaient à l'aide de cordes la fierté du Bourrin borgne.

Entela criait : Le bélier ! Le bélier !

La lionne partit comme une furie sur le nouveau joujou de Torqualou et y pose ses fesses dessus pendant que les hommes tiraient mais fut rapidement réprimandé par Luzi.


Pendant ce temps là, Abby, Junk, Zabel, Benestar, Maé et Yosil sortaient de dessous des couvertures leurs "bijou". Ils avaient travaillé à l'élaboration et la fabrication d'une catapulte pendant les longs jours d'attente avant d'entrer dans Amsterdam. Aujourd'hui ils montraient avec fierté leur petit mangonneau, corde tendue, prêt à l'emploi.


En bas de la tour Pink suivi de Chany, Flaminia, Neid, Lokmar, Paspesly Equador et Marjorine grimpaient pour aller porter assistance à YB complètement bourré en haut de sa tour.
Mais les 8 compagnons manquaient surement de bière dans le sang car tous glissaient le long des parois de pierre et venaient s'écraser sur le sol, mais se relevaient aussitôt et retentaient leur chance.


En haut le pépère faisait tourner sa lourde épée dans le vent en faisant trembler les 3 gardes hollandais qu'il avait en face de lui.


Le tronc d'arbre découpé et travaillé sous la tutelle du maitre Torqual , arrivait enfin devant la grande et lourde porte en bois. Le borgne en chef d'orchestre ordonna qu'on enfonce la porte.



YB quant à lui avait fini par frapper l'un des 3 gardes hollandais, l’assommant d’un seul. Les deux autres avaient pris la fuite mais le pépère les poursuivait à présent dans les corridors du castel hollandais, larguant son épée pour plutôt leur balancer des claques derrière la tête en rigolant.


A peine excentré du plein nord, Maé , une main sur l'œil, l'autre le doigt pointé vers le château semblait calculer l'angle de tir de la catapulte.
Elle grognait.
Ça va pas, ça va pas! rageait elle.
Abby qui était à côté se rapprocha et demanda pourquoi.

Ben regarde ! D'après mon doigt on vise encore à côté du château !
Maé mit sa main devant un œil d' Abby et pointa du doigt le castel.
T'as vraiment l'impression qu'on est droit là ?
Abby pointa son doigt.

Ben oui regarde !Abby attrapa le poignet de Maé et pointa son doigt vers la forteresse hollandaise.

En plein dedans !

Maé sourit alors, mais oui, il suffisait de bouger son doigt un peu sur le côté et c'était bon ! Maé et Abby qui avaient réglé ce problème ensemble sautèrent de joie en chantant.
Junk arriva se plaça derrière la catapulte, fronça les sourcils et dit en regardant au loin :

Mais elle est très mal réglée cette catapulte...

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Adso



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MessagePosté le: 15 Déc 2013 22:23 Sujet du message: Répondre en citant




Liptis a écrit:
Ils sont toujours vivants, oui... Mais je m'inquiète pour leur vie. Le choc a du être d'une violence extraordinaire. Tout deux - montrant Bayard et Maeva - ont perdu bien du sang et certaines de leurs plaies sont vilaines à voir. Mon assistant et moi avont fait le mieux possible mais je pense qu'ils vont avoir besoin de votre aide, monseigneur.

Je vais devoir suturer les plaies. Je compte sur vous pour nous aider grâce à vos prières. Nous en aurons tous bien de besoin.
Ils avaient besoin de son aide ? Facile à dire ! Adso avait surtout besoin qu'on ramène Bayard à la conscience, pour pouvoir lui donner ses dernières recommandations avant de rencontrer le Très-Haut. A la limite, Maéva, il s'en fichait un peu. D'après ce qu'il avait compris des tergiversations de Bayard, elle avait été baptisée à Tastevin, donc elle était déjà perdue. Hop ! directe sur la Lune qu'elle irait la Maeva. Sauf si elle se repentait, évidemment... Ce qui serait possible si elle retrouvait ses esprits !

Faites tout ce que vous pouvez pour au moins les faires revenir à eux : je ne peux pas les préparer à mourir s'ils sont inconscients !

Des prières, des prières... Bon, bon... des prières...



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Liptis a écrit:
Ils sont toujours vivants, oui... Mais je m'inquiète pour leur vie. Le choc a du être d'une violence extraordinaire. Tout deux - montrant Bayard et Maeva - ont perdu bien du sang et certaines de leurs plaies sont vilaines à voir. Mon assistant et moi avont fait le mieux possible mais je pense qu'ils vont avoir besoin de votre aide, monseigneur.

Je vais devoir suturer les plaies. Je compte sur vous pour nous aider grâce à vos prières. Nous en aurons tous bien de besoin.
Ils avaient besoin de son aide ? Facile à dire ! Adso avait surtout besoin qu'on ramène Bayard à la conscience, pour pouvoir lui donner ses dernières recommandations avant de rencontrer le Très-Haut. A la limite, Maéva, il s'en fichait un peu. D'après ce qu'il avait compris des tergiversations de Bayard, elle avait été baptisée à Tastevin, donc elle était déjà perdue. Hop ! directe sur la Lune qu'elle irait la Maeva. Sauf si elle se repentait, évidemment... Ce qui serait possible si elle retrouvait ses esprits !

Faites tout ce que vous pouvez pour au moins les faires revenir à eux : je ne peux pas les préparer à mourir s'ils sont inconscients !

Des prières, des prières... Bon, bon... des prières...



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Poussix



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MessagePosté le: 16 Déc 2013 23:53 Sujet du message: Répondre en citant


Lorsque le nainsecrétaire de Bayard avait écrit au Padré, celui-ci était au plus occupé à terminer une touraille avec une quantité importante de malt. Il devait terminer par l'opération du brassage mais resta à moitié énivré les 3 jours suivant lors de la fermentation. Ce n'est qu'au moment de mettre la bière en fûts qu'il s'évada à toute hâte sur son âne, prenant la direction de Calais-la-libre... ou pas.

Et dire qu'un jour cette ville était libre ! Se faire attaquer par les armées royales et se retrouver entre la vie et la mort dans une ancienne ville libre, n'est-ce pas le comble de l'ironie ? Sachant qu'un des membres du couple est baptisé par un aristotélicien séculier et que l'autre l'est par un aristotélicien régulier... Un comble, c'est un bien petit mot pour définir la situation...

Le Padré arriva près de l'infirmerie militaire et aperçu le médecin-Chef.
Vous êtes le médecin-Chef Liptis je suppose ? Il ne lui laissa pas le temps de répondre. Je suis le guide spirituel de Maéva, mon enfant de dieu. Elle m'est apparue tous les jours depuis l'accident. Je sais qu'elle hésite à suivre la lumière du Très Haut ou à continuer à se battre pour retourner auprès des siens. Vous permettez que je l'approche ? Vous me raconterez plus tard les soins que vous avez pu lui prodiguer.
Là aussi, l'abbé n'attendait pas de réponse. Il hocha la tête d'un signe d'approbation et entra dans l'infirmerie...

L'abbé chuchotait tout en s'approchant de Maéva.
Les derniers sacrements... non d'un moine ! Pas ma Maé, non, je vous en prie seigneur, pas ma Maé.

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 17 Déc 2013 17:21 Sujet du message: Répondre en citant




Que ce soit à cause d'Adso ou du médecin-chef et de ses soins, la main de Bayard rejoins celle de Maé... peau qui s'effleure, doigts qui se touchent...

Main dans la main, combien de fois l'ont-ils été ? Peau contre peau, lèvre contre lèvre, regard dans regard ???

Dans les limbes, Bayard est entraîné par le courant vers la porte... soudain, alors qu'il s'en approche, quelque chose de tiède parcourt son corps éthéré et froid... peau contre peau... doigts qui se touchent...

Tout commence à trembler, à se brouiller, et petit à petit, une autre image prend la place de la porte, le visage de l'Ange aimée... ses yeux pétillants, ses cheveux de feu, son sourire désarmant et plein de malice, de promesses aussi,...

Maé !

Le chevalier s'agite sur sa couche, le corps plein de sueur, qui se réchauffe lentement... Ses lèvres gercées par le froid et la fièvre bougent lentement, malgré qu'il soit encore inconscient...

M...a...é...

Il doit lui dire comme il l'aime, lui dire qu'il n'y qu'elle qui comptera à jamais, qu'elle tout pour lui... des images de batailles refont surfaces, de chevaux, de fer et de sang, et le visage de Maé avant la bataille, triste et fermé. Il ne doit pas partir sur cette note. Non.

Soudain, tout se brouille encore avant de devenir tout noir... un vide qui le happe, et dans lequel il tombe... tombe... des voix se mélangent dans sa tête... des voix qu'il connait... Maé ? Adso ? Liptis ? Poussix ? Ne rêve-t-il pas ??? Non il ne rêve pas, il tombe... tombe...


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Adso



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MessagePosté le: 17 Déc 2013 22:10 Sujet du message: Répondre en citant


Lorsqu'Adso se rendit compte que l'abbé était entré dans la pièce, la moutarde lui monta au nez :

Ah, vous, je vous défends de vous approcher de Bayard ! N'allez pas le contaminer maintenant avec votre... votre...

Le Frère Toque avait exigé qu'Adso ne dise plus "hérétiques" en parlant des moines de Tastevin, mais "hérissons". Mais il n'avait pas précisé par quoi remplacer "hérésie"...

Avec votre hérissonitude ! C'est pas le moment, il risque de se retrouver devant le Très-Haut d'un instant à l'autre, hors de question de faire courir le moindre risque à son âme. Restez avec votre... hérissonne, mais pas touche à Bayard ! Déjà qu'ils vivent dans le péché, et que cela va alourdir la facture de Bayard...

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Liptis



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MessagePosté le: 18 Déc 2013 10:59 Sujet du message: Répondre en citant


Liptis entendit le Monseigneur lui demander de faire le maximum pour que ses patients reviennent à eux. Il avait déjà du mal à soigner ces corps violentés et meurtris, assaillis par la fièvre et il voulait qu'il les fassent revenir à eux. Il en avait de bonnes.

Liptis, en bon croyant, savait bien qu'au crépuscule de la vie il fallait que les hommes se préparent à leur salut... Il comprenait bien la situation. Il allait répondre à l'ecclésiastique lorsqu'un nouvel arrivant se présenta. Liptis se redressa et s'avança...

L'homme - un religieux au visage connu du médicastre sans que celui-ci soit capable d'y mettre un nom - pénétra dans la petite pièce et se présenta sommairement, sans donner son nom. L'Arrageois resta sur le seuil ; décidément ces religieux se croyaient chez eux partout. Il regarda son assistant, Robert d'un air un peu dépité. Une phrase l'avait également surpris. Le nouvel arrivant avait dit : Vous me raconterez plus tard les soins que vous avez pu lui prodiguer.
En quoi cela lui était-il utile pour sauver l'âme de la jeune femme ? Il n'allait tout de même pas lui faire passer un examen afin de savoir s'il avait bien agit ou pas ? Il fronça les sourcils et quelques rides se creusèrent sur son front. Qu'est-ce que cela lui réservait encore...

Il s'aperçut que Bayard dans son délire prononçait le nom de sa bien aimée. Si la mort devait finir par les emporter, au moins partirait-ils en pensant à l'autre. Cela réchauffa un peu le coeur de l'Arrageois qui surveillait ses deux patients comme du lait sur le feu. A la moindre alerte, il devait pouvoir intervenir avec l'aide de Robert, lui aussi aux aguets.

Soudain, une scène à peine croyable... Le Monseigneur apercevant le religieux entra dans une colère, bafouillant pour trouver ses mots.

Ah, vous, je vous défends de vous approcher de Bayard ! N'allez pas le contaminer maintenant avec votre... votre...

Les deux hommes semblaient ne pas s'apprécier le moins du monde. Le Monseigneur semblait être quelqu'un d'impulsif. Ici, le médecin-chef d'Artois était le responsable et il comptait bien le rester. Il lui fallait mettre fin à toute controverse religieuse avant que la situation ne s'envenime.

D'une voix posée mais ferme il s'adressa au Monseigneur tout en regardant également le prêtre...

Monseigneur, je vous en prie... Pas d'esclandre en ce lieu. Nous sommes ici pour soigner ces gens... Vous les âmes, moi les corps. Ce n'est pas en vous disputant que nous arriveront à les sauver. Je sais que vous voulez sauver ces deux être... Et moi aussi.

Liptis hésita un instant puis se lança...

Si vous ne pouvez vous occupez d'eux sans vous crier dessus et ainsi perturber mes patients... Je vous fais mettre dehors de cette infirmerie. Je veux tout faire pour les sauver, et je sais que vous aussi. Laissez moi travailler et je ferais tout pour que vous puissiez oeuvrer comme il se doit.

Voila, la menace était tombée. Il redoutait un peu la réactions des religieux mais bon... Ce qui était fait était fait. Pour ce donner un peu plus de constance, Liptis s'approcha de Bayard, lui épongea le front, lui fit boire une mixture et n'osa plus regarder les ecclésiastiques.

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La_voix_du_seigneur
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MessagePosté le: 18 Déc 2013 23:23 Sujet du message: Répondre en citant
[HRP]L'abbé Poussix étant en déplacement, c'est La_Voix_du_Seigneur qui servira d'intermédiaire. Merci de votre compréhension. [/HRP]



Et c'est alors que l'empourpré se précipita derrière le Padré et le fit sursauter. Il ne s'attendait pas à lui ici. Le pire, c'était sa voix, criarde, négative, hésitante.
Même le médecin-chef en était agacé. Le Padré ne s'occupa pas de répondre à l'archevêque qui continuait son monologue, mais il entendait quelques mots surgir ci et là...
contaminer... avec votre hérissonitude... Très-Haut... hors de question... risque à son âme... hérissonne... péché... Bayard

Bayard ?
Bayard était donc à côté, le Padré ne l'avait même pas aperçu tellement il était dans un état second. Il avait vu Maéva en entrant et pensait Bayard dans un lieu séparé. La présence de l'archevêque s'expliquait donc en ces lieux. Le Padré devrait donc le supporter autant que possible.
Merdoum ! lâcha-t-il. Il comptait aller à sa rencontre après s'être occupé de Maéva, mais ce serait bien plus difficile qu'il ne se l'était imaginé...
Occupez-vous donc de Bayard monseigneur, après tout c'est votre fidèle ! Pour ma part, j'ai une croyante qui est entrée dans le rang des fidèles aristotéliciens le 27 mars de l'an de grâce MCDLX. Vous ne pouvez vous approchez d'elle, je le sais, c'est une hérissonne selon vous... Et puis vous déranger le médecin-chef, calmez-vous donc.
Le Padré espérait avoir la paix pendant quelques minutes, mais il savait que les râles de l'archevêque étaient de coutume et qu'il ne pourrait s'empêcher de continuer.
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Maeva83



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MessagePosté le: 19 Déc 2013 08:52 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Maé continuais de glisser dans son passé... Juillet 1454

Smurf :

Une voix se faite entendre derrière au loin derrière la porte.... d'un coup, la porte de l'infirmerie s'ouvre d'un coup sec et vient cogner dans un infirmier qui trainait par là. Smurf avait ouvert la porte d'un grand coup de tête, son épée dans une main, bouclier dans l'autre.

Ils sont là!!! Ils sont enfin arrivés les enfoirés !!! Tous aux remparts !!! Ca va saigner !!!

Smurf s'était préparé sur le chemin en passant avant près du corps de la voyageuse qu'il avait tué hier, faute d'en avoir tué aujourd'hui...Il lui vait arraché un bras pour se barbouiller le visage de son sang. Le forgeron avait les yeux qui pétillaient, heureux d'annoncer à ses amis et surtout à ceux de la 3eme lance qu'ils allaient enfin pouvoir se battre contre de vraies soldats.

Je vais chercher Torqual, Neid et Chipou, ils doivent encore etre en taverne ses alcolos, à tout de suite sur les remparts!

Smurf repartit aussitôt en piétinant l'infirmier, courant sur le petit chemin de terre en soulevant un grand nuage de fumée à chaque enjambée. Smurf hurlait des insanités concernant la profession des mères des Orléannais qu'il croisait, fendant l'air de sa lame pour se dégourdir le bras.

Maé :

Abasourdie par les propos de Smurf, Mae dévalait les escaliers à toute vitesse à sa suite, prenant la direction des remparts pour voir de ses yeux.

Des armées étaient en mouvement, c'était comme un fleuve de fer qui coulait dans la vallée, emportant dans son flot une multitude de lances, d'armes d'hast, de penons et de bannières. On n'en voyait pas la fin.

-Ils vont s'amasser dans la plaine en contrebas des remparts, s'ils n'en bougent plus, pour sûr qu'il faudra les assaillir cette nuit!

Cette armée semblait fière, sûre de ses chefs. Tout comme celle qu'ils avaient dégommé quelques semaines auparavant.
Mae sentait l'excitation monter en elle, elle crevait d'envie de prendre les armes, là tout de suite! Donner l'assaut, leur rentrer dans le lard, en regardant les siens, elle sentait bien qu'eux aussi trépignaient d'impatience.

-Ils sont combien? Trois mille chevaliers et écuyers montés, des musiciens à cheval également?

Les musiciens tapaient sur des tambours et soufflaient dans de grandes trompêtes, pensant en cela impressionner les soldats venus en masse pour assister à leur arrivée. Mais quelle que fût la puissance de cette musique, elle ne pouvait couvrir l'immense cliquètement des armes, des harnois d'hommes et des lormeries, et les hennissements des chevaux impatients de monter à l'assaut.
La plupart des seigneurs trottinaient en avant. Puis marchaient les arbalétriers, courbés sous le poids de leur arc, de leur carquois et de leur grand pavois.
Ensuite, dans le brasillement de leurs armes et coiffes de fer, s'en venaient les piétons aux dos et aux épaules ferrés, les uns fiers, les autres soucieux, le teint vif, sans doute, d'avoir avalé moult pintes de vin pour se donner du courage.

Mae s'usait la vue à les considérer. Quand donc cette multitude à la fois diverse et homogène passerait-elle à l'action? Vers quels lieux porterait-elle sa fureur?

Bousculant Torqual et Smurf du coude...

-Quel plaisir vous aurez à tailler là-dedans!..Vois comme ils sont coude à coude!...Il faut ses aises à qui veut bien se battre... On dirait des moutons..hein Torq?...sauf qu'ils ne bêlent pas! Mais ça viendra...Je vous fais confiance!
Partons, laissons-les claironner et fanfaronner, cette nuit ils déchanteront!
Venez...venez tous, allons boire à cette bataille mémorable que vous allez livrer, ne nous laissons pas impressionner, vous êtes la meilleure armée que les temps ont comté, ce n'est pas leur ferraille et la soie de leurs étendards qui vous ferons trembler!

Un pour tous! Tous bourrins!

Maé !

M...a...é...

Ses doigts se resserrant sur les siens...des larmes lui vinrent aux yeux.

Bayard!

Où se perdait-elle? Pourquoi ne voyait-elle plus son beau visage, ses yeux amoureux et ses petits frisous blonds qui la caressaient lorsqu'ils s'aimaient...
Elle ne savait plus où elle était, mais s'accrochait comme une diablesse à la vie dans l'espoir d'un dernier baiser...d'un "au revoir".
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Maeva83
Adso



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MessagePosté le: 21 Déc 2013 06:42 Sujet du message: Répondre en citant


Le sang d'Adso ne fit qu'un tour : voilà que l'hérétique abbé de Tastevin lui donnait des ordres ! Et bien entendu, il lui donnait le mauvais rôle, comme tous les hérétiques de son espèce... "Calmez-vous", "calmez-vous"... Il lui en ficherait, du "calmez-vous" !

Mais pas question de donner satisfaction au provocateur en cédant à la colère.

Très bien, faisons comme cela, alors : vous, vous occupez de vos hérissons, et moi, des vrais aristotéliciens. Et ainsi, les vaches seront bien gardées, comme on dit.

Aucune idée de la provenance de cette expression, mais ça lui était venu comme ça. Sans doute encore un coup de l'Ether qui le mettait en communication avec le Monde des Idées...

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 24 Déc 2013 10:15 Sujet du message: Répondre en citant




Il tombe, il tombe, puis soudain comme une explosion de lumière... La lumière du jour, la lumière de lampes à huile... il voit trouble... pas de ciel au-dessus de lui, mais comme une toile de tente... des visages, déformés par son esprit comateux... il entend déformé, aussi, des voix qu'il connaît, mais il n'arrive pas à assembler ses idées, comme si l'explosion de lumière avait jeté la confusion dans son esprit... il sent aussi, la douleur qui irradie dans tout son corps, des odeurs inconnues, de baumes, ou autre,... tout tourne autour de lui, tout se mélange...

Alors qu'il repart, que ses yeux se referment... il sent un contact... des doigts qui enserrent les siens... il n'a pas besoin de voir, une partie de lui SAIT que c'est elle... sa Maé... elle est là près de lui... Tout est toujours diffus, mélangé dan son esprit, mais pourtant il entend distinctement...

Maeva83 a écrit:

Bayard!


Sa voix, brisée, lointaine tout en étant proche, mais c'est bien sa voix... il ne doit pas repartir, il doit lutter. Parce qu'il doit lui dire comme il l'aime, comme elle est tout pour lui, aussi vitale que l'oxygène pour respirer, que l'eau pour vivre, elle est tout... il doit le lui dire, le lui montrer, qu'elle le lise dans ses yeux, dans son coeur...

Il veut parler, ses lèvres bougent, mais aucun son ne sortent... il est faible, il a mal, tout tourne de nouveau... mais il lutte... il ne repartira pas... il s'accroche...
le peu de force qui lui reste, il l'utilise pour lui aussi serrer la main de Maé, lui montrer qu'il est là, pour elle, comme elle est là, pour lui...






Petite pause dans le rp, je serai en retraite jusqu'au 6 janvier... merci aux LJ Liptis, Poussix et Adso pour leur complicité et leur coup de main à LJ Maé et moi... et l'année nouvelle commencera peu être par une surprise inattendue ??? Qui sait... rendez-vous en janvier et bonnes fêtes à tout le monde !

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La_voix_du_seigneur
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MessagePosté le: 24 Déc 2013 15:20 Sujet du message: Répondre en citant


Le Padré n'en croyais pas ses yeux. L'archevêque était resté humble et courtois. Aurait-il vu de la sainte bière d'abbaye ?
Très bien, faisons comme cela, alors : vous, vous occupez de vos hérissons, et moi, des vrais aristotéliciens. Et ainsi, les vaches seront bien gardées, comme on dit.

Parfait, si les vaches sont bien gardées, que demandez de plus ?
Le Padré se fichait éperdument des vaches, il préférait s'occuper des tourtereaux et il avait du travail...
Il garda alors une voix calme et paisible, pleine de foi et d'amour.
Bien, nous allons commencer ! Le Padré sorti de sa bure une fiole de bière d'abbaye bénite et en humecta avec quelques gouttes les lèvres de Maé. Il prononça ensuite ses quelques mots :
Toi, Maéva, tu es entrée dans la communauté des fidèles aristotéliciens. Tu fais partie de l'église aristotélicienne régulière et en cela, tu es une fille du Très Haut. Celui-ci se doit de veiller sur toi et sur ton âme. Personne ne peut t'enlever cela, même pas l'église aristotélicienne séculière de Rome.
Le Padré versa enfin une bonne gorgée de bière bénite.
Puisse ce nectar divin t'apporter la force nécessaire pour combattre et affronter les obstacles dans le monde des songes. Que la puissance de la Sainte Boulasse te permette de chasser les démons et d'ouvrir les yeux face à ce rêve que tu entreprends depuis des jours, car la vérité ma fille, c'est que tu es en vie et que ton âme se doit de réintégrer ton corps ici bas. La douleur physique ne doit pas t'effrayer car il y a des remèdes à cela. Quant à la douleur psychique, elle se guérira par l'absolution de tes péchés.
Le Padré sorti une branche de buis qu'il fit brûler dans un encensoir disposé près de la mourante. Une fumée blanche et épaisse se répendit tout autour...
Aristote, je te demande en cet instant précis de soutenir Maéva, fidèle parmi les fidèles. Apaise ses souffrances, calme son esprit, guide son âme afin de retrouver son corps. Et dans ta bonté divine, pardonnes-lui ses péchés car l'homme se doit de faire des erreurs afin de les comprendre et ensuite d'avancer dans le droit chemin.
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Maeva83



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MessagePosté le: 06 Jan 2014 07:15 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Lorsqu'elle sentit la Tastevine emplir sa bouche elle pensa à fermer les yeux très fort pour pas que ça pique.
Poussix l'immergeait dans un tonneau de bonne bière bien fraîche et prononçait le sacrement.
Elle ne pouvait voir Chany, sa sœur de sang qu'elle avait choisi pour marraine et Bayard qui s'était proposé d'être son parrain pour partager avec elle ce grand moment.
Tous deux se tenaient derrière le Padré et ses moines affairés à la baptiser.
L'effet fut immédiat.
Le bienfait du baptême et de la Tastevine diffusèrent en elle. Elle était apaisée et sereine, elle se sentait l'âme presque pure.

Lorsque le doux liquide descendit le long de sa gorge et que la voix de Poussix emplit ses oreilles, Maé ouvrit enfin les yeux.

Elle ne pouvait bouger la tête sur le moment et ne comprit pas tout de suite ce qui se passait lorsqu'elle voyait la tête d'Adso et entendait la voix de Poussix.
Le Très-Haut s'était-il trompé d'étage? Était-elle morte au mauvais endroit? Pourquoi Adso la regardait-il avec des yeux d'inquisiteur?

Cherchant réponse à ses questions, ses yeux roulèrent dans tous les sens affolés, jusqu'à ce que le regard du Padré croise enfin le sien et qu'il pose une main sur la sienne...

Oh mon père! Vous êtes là! J'ai cru un moment que les carottes étaient cuites!
Merci, grand Dieu, merci d'être là!

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 07 Jan 2014 08:20 Sujet du message: Répondre en citant




Il lutte pour ne pas repartir... c'est difficile, la tête tourne... mais soudain un son et une odeur l'aide à rester conscient... l'odeur de la Tastevine, et la voix de Maé.

Se concentrant sur le son de sa voix, il s'accroche pour reprendre conscience. Tout est encore trouble, mais il distingue des personnes autour de lui... il a d'abord du mal à les reconnaître, mais petit à petit, il reprend la main sur sa conscience, et sur ce qui l'entoure... il reconnaît le médecin-chef, Liptis, le profil d'Adso... mais ne pouvant tourner la tête, cette effort lui ferait reperdre conscience, il ne voit pas Maé... pourtant il l'a entendu, il en est sûr, elle n'est donc pas loin...

Il fallait qu'il le dise... si jamais il mourrait, là... on disait toujours que les gens gravement malades ou blessés ont un regain de conscience, une impression d'aller mieux, juste avant de mourir... si jamais il devait mourir, il fallait qu'elle sache... qu'importe les autres qui étaient autour...

Il se concentre, concentre toute les forces qui lui restent, pour pouvoir parler.

M... Maé... Maé... Je... je t'aime ! Plus que tout... plus que ma... propre vie... tu es tout... tout pour moi... jamais je n'ai... aimé une autre... et jamais je n'en aimerai... c'est toi... uniquement toi... personne... personne d'autre ne... ne partagera ma vie... je... je t'aime...

Il n'a pas parlé fort, mais ce fut plus qu'un murmure... pourtant cet effort lui a coûté beaucoup... il retombe dans un état de semi-conscience... pourvu qu'elle ait entendu...


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Maeva83



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MessagePosté le: 07 Jan 2014 11:06 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Cette main se resserrant sur la sienne, ce n'était pas celle du padré, c'était celle de son Bayard. Rêvait-elle encore où était-ce bien lui qui lui faisait la plus belle déclaration d'amour?
C'était bien sa voix, même faible et chevrotante elle la reconnaissait, son cœur n'en doutait plus, ses doigts se resserraient sur les siens. Ils vivaient tous les deux!

Les yeux emplis de larmes elle le regardait et le voyait couché tout près d'elle, agrippé à sa main.

Je t'aime Bayard, je t'aime mon beau chevalier, accroche toi mon amour, on va s'en sortir! Pas question d'en rester là! Je n'ai pas dit mon dernier mot Bayard, et je ne vous laisserai pas partir sans vous avoir dit oui pour la vie où pour la mort!

Maé se tourna vers le père Poussix et Monseigneur Adso, les yeux suppliants...

Mariez nous sans tarder, je vous en supplie, le Très-Haut décidera pour le reste!

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 07 Jan 2014 16:57 Sujet du message: Répondre en citant




Un électrochoc. C'est ce que créèrent les mots de Maé dans le corps de Bayard. Ils entrent par son oreille... transformés en ondes électro-chimiques ils arrivent au cerveau, explosent en un feu d'artifice qui rayonne dans tout son corps...

L'adrénaline dope sa conscience, il comprend la portée de ses mots, son coeur bat plus vite, il acquiesce...

Oui ! Si... si nous devions mourir... que ce soit... unis ! Mariez- nous... maintenant... pour la vie ou... la mort... mais pour toujours...


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Adso



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MessagePosté le: 09 Jan 2014 21:39 Sujet du message: Répondre en citant


Adso observa du coin de l'oeil les simagrées de l'abbé de Tastevin, à la fois fasciné par la curiosité vis-à-vis de ces obscures pratiques hérétiques, mais aussi inquiet qu'elles puissent le contaminer au cas où il ne serait pas tenu suffisamment éloigné de ces incantations magiques...

Alors qu'il se demandait ce qu'il allait pouvoir bien faire, à son tour, pour donner l'impression qu'il faisait quelque chose pour Bayard, ne voilà-t-il pas que les deux tourtereaux se mirent à tenir des propos à vous faire frissonner un Grand-Maître de la Fierté Célibataire ? Avec horreur, Adso comprit que Maé voulait être mariée à Bayard, là, maintenant...

Adso se tourna vers Liptis et l'agrippa en le secouant :

Docteur ! Faites quelque chose ! Vous voyez bien qu'ils délirent ! Donnez-leur quelque chose pour faire tomber leur fièvre !

Non mais vraiment... Marier une hérétique avec un aristotélicien... Ce qu'il ne fallait pas entendre... Les français avaient sûrement frappé trop fort sur la tête de ces deux malheureux...

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Chevalier_bayard



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MessagePosté le: 10 Jan 2014 08:25 Sujet du message: Répondre en citant




La voix d'Adso lui parvint comme ouatée. Mais il en comprenait bien tous le sens. La réaction de l'archevêque ne l'étonnait pas, il avait toujours eu un problème avec les mariages.

Malgré la pâleur de ses traits, et de la sueur coulant sur son front, le chevalier darda néanmoins ses yeux bleus aciers sur ceux de l'archevêque. Et ses yeux ne cillaient pas...

Non ! Si... si mon corps est... brisé... je reste... sain d'esprit. Adso, s'il vous plaît... ne refusez... pas... les dernières... volontés... d'un... mourant...


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Chany



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MessagePosté le: 11 Jan 2014 10:27 Sujet du message: Répondre en citant
Elle avait apprit la nouvelle sur son lit d’hôpital.

Etant presque guérie , elle décida de se rendre sur place , hors de question de laisser sa soeur de lait , sa filleule adorée et le bayou seuls la bas ;

Bien qu Alexandre marmonnait que se n était pas prudent , elle monta en selle

ou tu viens avec moi ou j y vais seule !

Elle partit sans attendre la réponse de l homme qui la rattrapa bien vite et ils filèrent ainsi jusqu a Calais

Elle se renseigna sur le lieu où étaient les zamoureux et y entra

Un regard autour d'elle

Ils sont là! elle se dirigea vers le couple

Se penchant sur Maé
Maé ...ma petite soeur , ma petite Maé , je suis la , bats toi ma chérie je t en prie

elle l embrassa sur le front et passa a Bayou

se penchant à l'oreille de celui-ci

allez le petit flamand rose , faut te battre hein , tu vas me la marier ma fillote t inquiète

Elle salua enfin Poussin par une tarte pelle , Adso d un signe de tête et le doc par une bisouille

alors doc , quelles sont leurs chances ?
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Adso



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MessagePosté le: 11 Jan 2014 19:07 Sujet du message: Répondre en citant


Mais qu'est-ce qu'il lui faisait, le Bayard ? A l'article de la mort, comme il le faisait remarquer, et il insistait pour se marier avec une hérétique ? Pourquoi Adso était-il toujours la seule personne saine d'esprit à des lieues à la ronde ?

Ecoutez, Bayard, vous n'êtes pas dans votre état normal, faites-moi confiance, je sais ce que je dis. Si vous allez mourir, vous devez vous préoccuper de l'état de votre âme. Vous préparer à comparaître devant le Très-Haut pour le jugement qui déterminera votre entrée ou non au Paradis. Alors, vous unir avec une... (regard vers le Père Poussix; maudit accord, maudit duel...) une hérissonne, ce n'est vraiment pas la meilleure chose à faire en un tel moment.

De toute façon, c'est impossible, et totalement interdit par le droit canon. Vous devez tous les deux être aristotéliciens pour que je puisse procéder au ma... au mari... Bref, c'est impossible.

Elle, si elle ne se convertit pas avant sa mort, elle va se retrouver tout droit dans l'Enfer Lunaire, croyez-moi. Et ce n'est vraiment pas un endroit où on a envie de passer le reste de l'éternité, je vous assure. Ne m'obligez pas à vous lire le livre de l'Eclipse pour vous le prouver, ce n'est vraiment pas réjouissant, comme lecture, surtout en ces circonstances. Mais si vous ne voulez pas vous y retrouver aussi, il faut vous tenir éloigné de tout ce qui a trait à cette... hérissonitude.

Et voilà maintenant la goutte d'eau qui faisait déborder le vase : la Chany qui débarquait... Evidemment, elle allait encore prendre le parti de ceux de Tastevin, comme d'habitude ! Et tenter de démontrer par des raisonnement bancals que 1+1 faisait 3...

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Chany



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MessagePosté le: 11 Jan 2014 20:12 Sujet du message: Répondre en citant
La brune entendit le "discours" d' Adso

Elle se retourna sur lui , lui lançant une regard noir que même l'enfer à côté était plus doux.

D'une voix calme mais ferme

écoutez moi bien Monseigneur, faites comme il vous semble bon , arrangez vous comme vous voulez avec le père abbé MAIS si jamais il arrive malheur à ces deux là sans qu'ils ne soient mariés aussi vrai que je suis née en haillon , je vous étriperez et vous pendrez avec vos tripes en place d'Arras

non , elle ne laisserait pas querelle de cureton empêchez sa soeur et le gentil Bayou quitter ce monde s'en être unis.

La colère grondait en elle

Vous êtes ici deux hommes de Dieu, Dieu se fout pas mal de savoir d'ou vienne ses enfants si ceux le prient avec foy , trouvez une solution !

Laissant là les deux hommes d'église , elle rejoignit Maéva

ne t inquiète pas ma jolie , tu vas l épouser ton chevalier mais pour ca faut que tu reste près de nous hein!
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Liptis



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MessagePosté le: 11 Jan 2014 21:15 Sujet du message: Répondre en citant


Liptis, après l'arrivée des ecclésiastiques, s'était mis de côté, près de ses ustensiles. Avec Robert, il se tenait prêt à fondre sur ses patients et à expulser les religieux s'il venait à constater une dégradation de l'état de ses malades.

C'est alors que Bayard et Maeva s'agitèrent un peu plus. Il s'approcha ; il sentait la tension s'installer peu à peu de nouveau.

Soudain, le Monseigneur le prit par le col et le secoua... Quelle mauvaise habitude que cela.

Monseigneur, je vous en prie... Calmez vous...

Il regarda chacun de ses patients... C'est alors qu'une nouvelle personne entra... Chany, à peine remise d'aplomb... Le médecin leva vers elle des yeux sévères mais ne dit rien. Ce n'était nullement le moment.

alors doc , quelles sont leurs chances ?

Il la regarda de nouveau... Que dire... Chany... Bayard et Maeva sont très gravement atteint. Puis s'adressant aussi aux religieux, la voix grave...

Je pense qu'il serait bon de leur donner les derniers sacrements ; je ne sais si je peux faire plus pour eux. J'ai fais le maximum. Monseigneur, mon Père, je vous les confie si vous me promettez de ne pas parler trop fort ni de vous énerver.

Il épongea les fronts, prit le pouls des deux blessés, les regarda avec la tristesse de ne pouvoir faire mieux. Puis il se retira non loin, laissant chacun à son oeuvre.

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Maeva83



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MessagePosté le: 13 Jan 2014 07:08 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message


Lorsque Liptis épongea son front elle le regarda plein de gratitude et dans un souffle le remercia.
Seigneur Liptis, sauvez le, je vous en conjure, plus que n'importe qui, il le mérite!

Puis la rousse se tourna vers Chany, les yeux embués, la voix chevrotante...

Ma douce Chany, comme je suis heureuse que tu sois là! Tu es toujours là quand j'ai besoin de toi!
Aujourd'hui est un grand jour tu sais, j'aurais aimé que tous mes Bourrins soient là pour leur faire mes adieux, si je n'en ai plus la force tu leur diras combien je les aime, combien ils comptent pour moi et combien j'aurais aimé les revoir tous, unis et forts autour de nous.

Ses forces la quittaient, et ses mots de moins en moins audibles perdaient de leur sens par moment, mais agrippée au bras de sa sœur, Maé lui faisait part de ses dernières volontés.

Liptis a fait ce qu'il pouvait, il nous remet maintenant entre les mains du très haut, ça sent le boudin Chany, et si Monseigneur Adso ne consent pas à nous unir maintenant, avec le Padré, je le maudirai et viendrai le hanter jusqu'à la fin de ses jours.
Je retrouverai le pépère, Moumoune, Yoyo, Torq et les autres et je jure que je ferai de sa vie un enfer sur terre et qu'on lui mettra la misère jusqu'à ce qu'il dessèche comme du liseron brûlé par un feu de broussaille!

Chany! Une dernière chose! Fais venir tous les Bourrins ici, qu'ils fassent pression sur le cureton et qu'ils soient présents tous pour nos noces et pour nos adieux!

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Chany



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MessagePosté le: 13 Jan 2014 08:03 Sujet du message: Répondre en citant
Les yeux plongés dans ceux de Maéva

tutututut...tu ne vas pas nous quitter , ni toi ni Bayou , je vous l interdis et tu sais qu'on doit toujours obéir à sa marraine hein! elle tentait de garder son sang froid mais n'en menait pas large après les paroles de Liptis.

Ne t inquiète pas du curé , on va trouver une solution , tout ce dont à quoi tu dois penser c est a te reposer et a guérir, je vais faire prévenir les bourrins

Elle embrassa une nouvelle fois le front de sa soeur de lait

dors ma belle je veille!

Elle fit un signe a Alexandre et lui chuchota quelques mots. Celui-ci partis de suite
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