Maltea
Quelques mots et son monde s'écroula. L'euphorie feinte, la nonchalance et l'audace afin de masquer sa peur commencèrent à la quitter. Elle n'osait regarder dans sa direction, sentant la présence de son époux non loin d'elle.... c'est qu'il venait, quelques heures auparavant, de lui passer un savon en appuyant bien sur le fait qu'elle était tout le temps fourrée avec son garde.... si seulement cela pouvait être vrai! D'ailleurs, elle allait mourir sans avoir pu se glisser entre ses bras et consommer le désir ardent qui la dévorait depuis des mois.
La jeune femme ne put néanmoins résister et son regard croisa celui de l'homme qui lui avait volé la raison à défaut d'un coeur qu'elle ne possédait pas. Malgré l'horreur de la situation, le sentiment d'impuissance qui étreignait la duchesse depuis qu'ils savaient qu'une attaque était imminente sur Reims et que forcément le sang champenois coulerait, laissa la place à cette sensation de chaleur qui véhicule le long des reins lorsque le désir s'annonce. Déjà que la simple pensée d'Alphonse avait généralement cet effet sur elle, sa présence des plus proches, ne l'aidait pas du tout à occulter ces sentiments et sensations.
Maltea garda ainsi le silence une poignée de seconde qui lui sembla durer des heures.... forcément, alors qu'elle devait donner le change pour éviter que son époux et les personnes présentes, surtout Alphonse d'ailleurs, ne détectent quoi que ce soit, elle n'y arrivait pas. Peste soit cet homme qui l'empêchait de contrôler ses actes comme elle en avait pourtant l'habitude depuis de longues années maintenant! Ses émeraudes toujours accrochées au regard masculin finirent par le quitter et se reposèrent sur le camp ennemi. Il lui en avait fallu de la volonté pour réussir à ne pas se noyer dans cet océan qui semblait lui promettre la passion dont elle avait besoin pour se sentir exister.
Enfin le silence fut rompu, mais le ton était loin d'être celui dont elle faisait preuve quelques instant plus tôt. La retour à la dure réalité des choses, au tableau qui n'augurait rien de bon.
Si j'avais un souhait, ce serait qu'ils brulent tous en enfer, cela est certain.... je me demande s'ils ne tentent pas un siège.... il sera difficile de se faire réapprovisionner dans ce cas. J'aurais pensé les voir attaquer mais non.... j'avoue que cela me destabilise quelque peu. Je déteste attendre!
Son regard glissa une fois de plus sur Alphonse avant de chercher la silhouette de son époux afin de se rendre compte s'il la voyait ou pas.... elle avait tant envie de le toucher.... juste une fois, juste un effleurement furtif....
Bon ce n'est pas tout cela, mais il y a des ordres à donner et vu que j'ai encore fait ma mauvaise tête en déclarant à la curia que je reprenais mes droits sur les armées champenoises, je n'ai donc pas d'autre choix.
Se levant de son trône, elle profita de ce mouvement pour effleurer de son corps tendu, celui de son garde qui lui donna l'impression d'être braise incandescente. Ses yeux se fermèrent un instant alors qu'elle humait l'odeur se dégageant d'Alphonse. Comment après tout ce temps, parvenait il encore à lui faire tourner la tête à ce point? Peut-être le fait que jamais elle n'avait pu concrétiser....
C'est d'une voix quelque peu troublée par ce contact ô combien furtif, qu'elle ordonne que le trone soit descendu.... pauvres conseillers... en espérant qu'ils aient la bonne idée de faire se charger des valets cette nouvelle corvée.
La brienne se dirigea vers les étroits escaliers de pierre... il était grand temps de rejoindre les soldats et prendre place parmi eux, mais aussi d'aller se changer.... guerroyer en robe, aussi jolie soit elle, ne l'aiderait surement pas à sauver sa peau, si un quelconque espoir perdurait.
Vous venez Alphonse? Ce n'est pas comme si je comptais sur vous pour me servir de bouclier....
Alors qu'elle prononçait ses mots, sa pensée était toute autre, et elle priait pour que le très haut lui laisse la chance d'une première et surement ultime étreinte avec lui.
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La jeune femme ne put néanmoins résister et son regard croisa celui de l'homme qui lui avait volé la raison à défaut d'un coeur qu'elle ne possédait pas. Malgré l'horreur de la situation, le sentiment d'impuissance qui étreignait la duchesse depuis qu'ils savaient qu'une attaque était imminente sur Reims et que forcément le sang champenois coulerait, laissa la place à cette sensation de chaleur qui véhicule le long des reins lorsque le désir s'annonce. Déjà que la simple pensée d'Alphonse avait généralement cet effet sur elle, sa présence des plus proches, ne l'aidait pas du tout à occulter ces sentiments et sensations.
Maltea garda ainsi le silence une poignée de seconde qui lui sembla durer des heures.... forcément, alors qu'elle devait donner le change pour éviter que son époux et les personnes présentes, surtout Alphonse d'ailleurs, ne détectent quoi que ce soit, elle n'y arrivait pas. Peste soit cet homme qui l'empêchait de contrôler ses actes comme elle en avait pourtant l'habitude depuis de longues années maintenant! Ses émeraudes toujours accrochées au regard masculin finirent par le quitter et se reposèrent sur le camp ennemi. Il lui en avait fallu de la volonté pour réussir à ne pas se noyer dans cet océan qui semblait lui promettre la passion dont elle avait besoin pour se sentir exister.
Enfin le silence fut rompu, mais le ton était loin d'être celui dont elle faisait preuve quelques instant plus tôt. La retour à la dure réalité des choses, au tableau qui n'augurait rien de bon.
Si j'avais un souhait, ce serait qu'ils brulent tous en enfer, cela est certain.... je me demande s'ils ne tentent pas un siège.... il sera difficile de se faire réapprovisionner dans ce cas. J'aurais pensé les voir attaquer mais non.... j'avoue que cela me destabilise quelque peu. Je déteste attendre!
Son regard glissa une fois de plus sur Alphonse avant de chercher la silhouette de son époux afin de se rendre compte s'il la voyait ou pas.... elle avait tant envie de le toucher.... juste une fois, juste un effleurement furtif....
Bon ce n'est pas tout cela, mais il y a des ordres à donner et vu que j'ai encore fait ma mauvaise tête en déclarant à la curia que je reprenais mes droits sur les armées champenoises, je n'ai donc pas d'autre choix.
Se levant de son trône, elle profita de ce mouvement pour effleurer de son corps tendu, celui de son garde qui lui donna l'impression d'être braise incandescente. Ses yeux se fermèrent un instant alors qu'elle humait l'odeur se dégageant d'Alphonse. Comment après tout ce temps, parvenait il encore à lui faire tourner la tête à ce point? Peut-être le fait que jamais elle n'avait pu concrétiser....
C'est d'une voix quelque peu troublée par ce contact ô combien furtif, qu'elle ordonne que le trone soit descendu.... pauvres conseillers... en espérant qu'ils aient la bonne idée de faire se charger des valets cette nouvelle corvée.
La brienne se dirigea vers les étroits escaliers de pierre... il était grand temps de rejoindre les soldats et prendre place parmi eux, mais aussi d'aller se changer.... guerroyer en robe, aussi jolie soit elle, ne l'aiderait surement pas à sauver sa peau, si un quelconque espoir perdurait.
Vous venez Alphonse? Ce n'est pas comme si je comptais sur vous pour me servir de bouclier....
Alors qu'elle prononçait ses mots, sa pensée était toute autre, et elle priait pour que le très haut lui laisse la chance d'une première et surement ultime étreinte avec lui.
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