Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[rp] Seigneurie de Solesmes

Esquimote
Les derniers sons du requiem résonnaient encore dans l’église quand Sœur Jeanne prit la parole.
Les deux femmes venaient de se retrouver et leurs liens d’amitiée se trouvait renforçé à travers leurs deuils. Une main posée sur celles de Len, elle écoutait l’évêque.


Quelfalas a écrit:

Aujourd'hui nous sommes réuni pour le départ de Len vers le paradis solaire. Aujourd'hui, nous honorerons sa mémoire par son souvenir. Que ceux qui veulent nous rappeler un moment de joie, d'amitié, vécu avec lui se lèvent et nous partage ce souvenir. Pour que tout ces moments soient à jamais gravé dans nos coeurs.


Un silence évoquateur de la tristesse qui angoisse, qui empêche de parler.
Je.. je pense que tous ici regrettent mon doux époux. Rien, aucun mot, aucune parole… Len, que ce soit au poste de Juge du Maine ou simple meunier, as toujours eu à cœur de venir en aide à son prochain. Le plus bel hommage que vous puissiez lui faire, c’est votre présence ici.. Et.. je vous en remercie infiniment.

Parcourant l’assemblée, elle remercia du regard chacun, Paxi, Nine et Aure, Emya, papi Lantarius qui malgré son grand âge avait fait la route du Mans à Laval, Albin, Meltreize, Anatoline. Jacqouille et… chose étrange elle ne voyait pas Jacquette… Feuillle qui au travers de son messager était près d’eux.
Un autre messager avait porté des fleurs accompagnées d’un petit mot de Cleo. Les nouveaux épousés avaient également fait la route, ahh cobra son fillot de cœur et sa douce épouse. Même son autre fillot de Maurice. Pourquoi fallait-il des tragédies pour réunir les amis… puis lentement elle rejoint sa place où elle trouva un feuillet.




Un feuillet enluminée par les mains de Feuillle. Une regard, un sourire suffisait pour transmettre son message… merci à toi Feuillle, merci à toi son messager !
_________________
Paximus
Paxi se leva et se dirigea lentement vers le pupitre. Face à l'assemblée, il cherchait ses mots et se racla la gorge qui avait peine à se desserrer, s'adressa à Len, à Esquimote... à tous.

Len,... je voudrai te dire combien ton amitié me fut précieuse, combien ta compagnie me fut agréable... et tes conseils toujours avisés et désintéressés. Les mots me manquent... mais sache que tu va beaucoup me manquer. Tu as rejoint tous ceux qui sont partis trop tôt et... je suis sûr que tu es en bonne compagnie, dans la Lumière du Très-Haut. Repose en paix... mon ami et, ... de là-haut, veille sur nous !

Le menuisier ravala sa salive. L'œil humide, il baissa la tête et se dirigea vers Esquimote, il la serra dans ses bras, posa une bise sur sa joue et, avant de regagner sa place, lui adressa ces simples mots :

Esqui..., tu peux compter sur moi.
_________________
.candyce...
Le chant terminé Candyce serra la main de son amie, la gorge nouée et le coeur au bord des yeux elle regagna sa place en silence.

Nul besoin de paroles entre les deux femmes qui savaient qu'elles pouvaient compter l'une sur l'autre pour se soutenir et s'épauler.



Quelfalas
Elle avait écouté les personnes qui avaient prit la parole. C'était à nouveau son tour. chose qu'elle fit. Elle s'approcha du pupitre, ouvrit le livre des vertus au passage du jour, et commença la lecture.

Citation:
Livre de l’Éclipse
Chapitre VII - « Le paradis »


1 Les sept anges se tenaient face à moi. Ils arboraient un grand sourire plein de gentillesse que venait souligner leur regard plein de tendresse. Pour la première fois depuis que j’avais laissé mon chien seul dans le champ, je me détendis et m’emplis de la sérénité qu’ils dégageaient. Ils m’aidèrent à me lever et Michel, le plus robuste, me fit monter sur son dos. Je rougis à l’idée de chevaucher un Archange comme un cheval. Mais ils rirent tous, voyant la gêne s’afficher sur mon visage. Ces rires n’étaient pas moqueurs, mais pleins d’amitié.

2 Alors, sept grandes paires d’ailes magnifiques s’étendirent. Ils s’approchèrent du bord et se laissèrent tomber. Je hurlai de terreur, mais mon cri s’étouffa lorsque les Archanges redressèrent leur vol et s’envolèrent vers la soleil. Je pus voir sous moi l’ensemble de la lune et me promis intérieurement, si l’occasion m’en était donnée, de toujours vivre dans la vertu, suivant les préceptes d’Aristote et de Christos, afin de ne jamais plus retourner dans un endroit aussi sordide. Galadrielle me lança un sourire complice et me dit: “C’est bien. Tu as pris une judicieuse décision. Puissent les autres vivants faire la même.”

3 Je me demandai comment elle avait pu connaître aussi bien le fond de mes pensées. Mais mon esprit fut bien vite plutôt intéressé par le spectacle qui s’offrait à moi. Nous venions de quitter la lune et nous volions dans l’espace qui la sépare du soleil. Les étoiles s’offraient à mon regard comme autant de spectacles magiques. Je pouvais même discerner de nombreux autres astres dont je ne connaissais pas l’existence, ne pouvant être vus depuis le monde. Mais l’essentiel de ma vision était occupé par ce soleil immense, brûlant, que je n’avais jamais vu d’aussi près. Je me sentais comme une mouche face à une vache: minuscule.


Elle referma le livre. Et sermonna l'assemblé.

Dans la tristesse de la perte d'un proche, il est nécessaire de se rappeler qu'il a été vertueux. Car par la vertu, nous savons qu'il ira rejoindre, avec les anges, le paradis solaire. Un soleil immense, comme l'amour que Dieu a pour les hommes. Il ne faut pas que nous détournions notre regard de Dieu. Il ne faut pas tourner notre regard vers la Lune et son enfer lunaire. Vivre dans la vertu, dans la justice, et en aimant sa famille, ainsi que ses proches, nous ouvre cette voie. Len, tu as vécu comme cela. Et nous savons que le paradis solaire t'es ouvert. Nous sommes heureux de te savoir prêt du Divin créateur, jusqu'à la fin des temps. Un jour nous te rejoindrons, et ensemble nous serons au prêt du créateur.

Elle laisse un moment de silence, pour que chacun s’imprègne, et se rappel de cela..

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de proches, tant d'amis. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec elle, à ce qu'elle est pour nous, à ce qu'elle est pour Dieu.


Nouveau moment de silence pour permettre aux présents de se recueillir une dernière fois. Jeanne s'approcha alors du cercueil, et l'humidifia de quelques goutte d'eau bénite.

Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Elle regarda l'assemblé, après s’être recueillit un instant. Les moines vinrent alors chercher le cerceuil pour que la mise en terre puisse avoir lieu, là où l'avait décidé Esquimote.
_________________
Esquimote
Solesmes, le prieuré ou feu son grand père as finit sa vie, ou il est enterré même. Feu son aïeul, né en 1317 avait épousé une femme de la noblesse. Il n'eut plus alors qu'une passion, la gloire. Son immense fortune, son éducation, ses libéralités, faisaient de lui le type par excellence de grand seigneur.

Tout lui souriait jusqu’à la rencontre avec un religieux qui devint son père spirituel. Il se retira d'abord dans ses terres, puis passa son temps aux Offices des moines du prieuré de Solesmes.

Depuis sa mort, le Père prieur avait fait promesse de veiller sur Esquimote.

Et voilà qu’en ce 22ème jour de Mars 1460, sous les mandats de la Comtesse Karyaan, elle se vit octroyer le fief de mérite… de Solesmes.!



      CERTIFICAT SEIGNEURIE DE SOLESMES


[quote="Lexhor"]
Citation:

    Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, par la volonté de la Reine et du Grand Maître de France, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

      Savoir faisons à tous présents et à venir :

      Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation et votation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grandeur Karyaan Lómàlas, comtesse du Maine, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Maine à Esquimote .

      Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Solesmes est bien fief mouvant du comté du Maine.

      Et qu'en conséquence de quoi, dame Esquimote se voit octroyer le fief de mérite de Solesmes, érigé en seigneurie et portera, après prime hommage en bonne et due forme, « de sable, à la crosse d'argent accompagnée de deux étoiles du même », soit après dessin :




      En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-deuxième jour de mars de l'an de grâce MCDLX.





Les Comtes du Maine possédaient les territoires de Sablé, de la Charnie, de Sainte Suzanne, d’Evron, de la forêt du Pail… À l’image des autres seigneurs de la région, ils ont édifié une forte ligne de défense constituée de châteaux forts allant du nord-est au sud-ouest de Fresnay, Bourg le Roi, Beaumont, Sillé à Courtalieu, Evron, Sainte-Suzanne et Thorigné-en-Charnie. Cette impressionnante suite de forteresses fortifier leurs frontières.

Comme chaque fief, le Castel de Solesmes était une petite forteresse, dominant la vallée de la Sarthe en amont de Sablé-sur-Sarthe, et qui défendait l’accès au Maine. Non loin se situait la frontière angevine et la ville de la flèche.
_________________
Esquimote
[Le prieuré]
C’est en 1010 que le Seigneur féodal de Sablé, décida de fonder à quelques lieues du Château de Solesmes un établissement monastique « pour le salut de son âme et celui de ses parents ». Pour ce faire il légua aux moines de l’abbaye de la Couture du Mans l’église de Solesmes et ses dépendances. La rivière la sarthe est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Solesmes.

Le lieu était occupé par des bateliers qui naviguaient sur la Sarthe et des commerçants. On y trouvait également une grande exploitation agricole. Le bourg apparût à la fin du XIème siècle grâce à l’activité économique générée par la présence du nouveau monastère.

Le 12 Octobre 1010, l’Evêque du Mans procéda à la dédicace de l’église paroissiale agrandie et réaménagée pour servir d’église monastique. La donation comprenait, en plus de l’église, des terres en cultures et en friches, des prés, des vignes et moulins ainsi que les hameaux de Chantemêle et Rocheteau, le domaine de Bousse, une partie du hameau de Bouessay en Mayenne et les droits de sépulture. De plus, Geoffroy abandonnait les taxes et le droit de chasse sur l’ensemble de ces territoires. Ce nouveau monastère avait donc des revenus substantiels.

Le pape Urbain II fait agrandir l’église en 1096. Puis, Robert de Sablé, compagnon de Richard Cœur de Lion, Grand Maître de l’ordre du Temple, lui verse une partie des impôts de Sablé pour son développement. C’est lui qui rapportera de la 3e croisade en Terre sainte, la sainte Épine provenant de la couronne du Christ, qui est vénérée lors de l'ostension chaque année le lundi de Pâques..

De l’extérieur, le prieuré et ses hautes murailles, dégage une réelle impression de puissance, accentuée par son reflet dans les eaux de la Sarthe qu’il domine !



Les moines ont commencé à défricher et cultiver la terre autour du monastère. La production agricole s’accrue, les premiers défrichements permirent de créer de nouvelles terres et les moines devinrent des « paysans-cultivateurs » efficaces : les cultures du seigle, de la fève et de la vigne et l’élevage des bovins et des chevaux prirent de l’ampleur.

Mais qui sont ces moines ? Des Bénédictins, tous vêtus de noir. D'où leur surnom de moines noirs. Des vêtement de dessous en étoffe commune, des bas noirs, des souliers sans recherche, une tunique de drap noir, une ceinture de cuir, un scapulaire et une coulle d'étoffe noire; c'est là tout le vestiaire du moine, que la règle de Saint Benoît autorise à avoir en double : une pièce déjà usée et une autre plus neuve qui permette de changer dans les cas de nécessité et de paraître décemment au dehors lorsqu'une occasion de sortir se présente.

Leur devise : Ora, lege, labora - Prie, lis, travaille…

Ces moines vivent en fils de saint Benoît. Ils prient, lisent la Parole de Dieu, travaillent, défrichent la terre. Et ils chantent la louange de Dieu… sur les mélodies grégoriennes…

Mais suivons donc ce moine qui s’apprête à passer
le portail

Nous voici dans la cour A droite le prieuré et le cloître, à gauche les bâtiments conventuels et… en face l’église..
Dirigeons-nous vers l’église, entendez-vous ce bruit de ciseau martelant la pierre ?

_________________
Esquimote
La porte de l’église était recouverte d’une arche de lierre, que le printemps avait fournit à foison.



Suivons donc ces moines. L’un est le Prieur Thomas Bouchard] récemment nommé, le second est l’herboriste du prieuré, Frère Cadfael.

Mais nous reviendrons plus tard faire les présentations.

Ils remontent la nef et s’arrêtent à la troisième chapelle. Le sol est décoré de carreaux vernissés, les de peintures « à la détrempe.
Deux ouvriers
L’un se nomme Michel Colombe sculpteur né vers 1430 à Bourges et le second est son frère puîné de l'enlumineur berrichon Jean Colombe

Voici la dernière demeure du Seigneur de Solesmes terminée mon Père. La bière sera déposée sous la dalle où nous avons placé deux sarcophage en plomb bien entendu. qui permettent une meilleure conservation du corps selon votre demande.

Un jeune apprenti qui nettoyer les pinceaux, sursauta
La bière ? Vous allez enterrer le Seigneur avec des futs de bière ?

Un sourire du Prieur sur la naïveté du jeune garçon
Non mon fils.
Le mot bière, au sens de cercueil, n'a évidemment rien à voir avec celui qui désigne la boisson alcoolisée du même nom. En fait, bière dérive d'un terme provenant du bas francique, bera, qui servait à désigner à l'origine une planche de bois ou une civière. La civière ou la biere qui sert à transporter le mort jusqu’à sa dernière demeure est enterrée avec ce dernier.
Maitres Colombe votre œuvre est tout bonnement … magnifique.
L’office des funérailles doit être terminé à Laval. Et le cortège funèbre devrait être en route. Nous surveillons son arrivée.
Esquimote
[A Laval ou l’office se termine]

Le corps reposant sur la civière fût à nouveau bénit.

Quelfalas a écrit:
Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !


Chacun priant, se recueillant c’est dans un grand silence que les Moines soulevèrent la civière afin de rejoindre Solesmes où la dernière demeure d’Ellendil Lefin attendait.
Un des frères prit la tête et
balançait un encensoir portée par les 6 Moines, la civière semblait se perdre dans les brumes tout en remontant la nef.

Sur le parvis c’est le clocheteur qui fit de nouveau entendre sa voix. agitait sa cloche
Priez pour le Seigneur Ellendil Lefin trépassé.

Laval était à 15 lieues de Solesmes et beaucoup ne suivrait pas le cortège.
Elle avait refusé toute monture et suivrait à pieds la civière.

Sur la route le glas arrivait plaintif. Sur la route des villageois s'agenouillaient au passage du cortège funèbre. Certains rejoignaient la procession.

Le Seigneur de Solesmes était de nouveau entouré tout au long du trajet qui le mène de Laval à Solesmes par les moines noirs, chantant pour le trépassés.
_________________
Esquimote
Suivant le chemin de halage le long de la Sarthe, ils arrivèrent en fin d’après-midi en vue du prieuré.



Les moines et les convers attendaient à la porte de l’église et le Père Thomas s’empressa de venir au coté de la veuve.
Le portail franchit, le visiteur saisit d'un coup d'oeil, dès l'entrée, l'ensemble de l'église abbatiale. Les murs, jusqu'à la naissance des fenêtres, sont ce qui restait de l'édifice primitif du XIème siècle. Les voûtes venaient d’être refaites, après l'incendie du monastère par les Anglois.

L’ étroite et longue nef comporte 9 chapelles jusqu’au transept. Les chapelles du côté gauche donnent sur le cloître, elles sont donc aveugles. C’est du coté droit que les Moines se dirigent.
Sur le coté droit, dans la troisième chapelle se dresse une statue revêtue des habits pontificaux, coiffé de la tiare, tenant en mains deux énormes clefs.
Le Père Thomas lui indiqua qu’il s’agissait
de Saint Pierre, patron du monastère

C’est dans la cinquième chapelle que les Moines s’arrêtèrent. Le corps fût déposé dans le sarcophage, puis recouvert de la dalle funéraire.



Chacun se recueillit puis la voix des moines s’éleva jusqu’aux voûtes .

Le Père thomas lui murmura qu’en hommage à son époux de naissance bretonne, les frères avait choisit un chant aux sonorités celtes louant la nature.

Ma Dame, le gisant ne représente pas un défunt qui vient de mourir et qui est exposé au public avant la cérémonie des funérailles, les gisants ne sont ni des morts, ni des vivants, mais des « béats », des bienheureux, des corps glorieux, éternellement jeunes; ils ne sont ni des vivants insouciants, ni des agonisants douloureux, ni des morts putrescibles, ni des ressuscités dans la gloire, mais des élus qui attendent dans le repos et la paix la transfiguration du dernier jour, la résurrection.
Votre époux est au coté du Très Haut n’en doutez-point.


Len reposait désormais dans sa dernière demeure. Une page de sa vie se tournait.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)