Domenika
Journal intime, et correspondance. Si vous désirez envoyer un courrier, postez. Les épisodes racontés ne sont pas dans l'ordre chronologique. Cherchez pas.
Là où je vais, je n'en sais rien...
Premiers émois, premières douleurs
Sept ans plus tard, des cicatrices, de la douleur. Du bonheur, des sourires. Rien de ce que la petite fille que je fus ne s'est réalisé. J'ai perdu l'innocence le jour où le sabre de mon père a mis fin à la vie de ma mère, sous mes yeux. De là, mon destin fut scellé, l'enfer commença. De là, comment se définir? Le bien, le mal, l'innocent?
Le premier acte du cauchemar, la petite jeune fille que j'étais l'avais accepté. Je fus élevée ainsi, pour ceci. Pourtant, lorsque le Vieux usa de mon corps le soir même, contre ma volonté, quelque chose se brisa. L'innocence, envolée. La confiance en moi, en l'avenir. Quelque chose se brisa, en moi.
La transformation en louve était consommée... Mais la vie aurait pu être pire, à ce moment là. Mise à part les jalousies du gynécée, des autres concubines. Mais malgré les assauts trop réguliers du vieux, mon ventre était sec. Malgré le fait qu'il me batte comme plâtre, pour soumettre ma féminité.
Une certaine liberté m'était accordée, malgré tout. Ma qualité d'épouse me permettait de sortir, sous la surveillance d'autres concubines, certes, mais de jouir d'une certaine liberté. Le vent contre mes joues, la pluie aussi. les murs sinsupportaient déjà.
Les leçon de Kyûdô avec mon sensei, Akira. Akira aurait pu être ... ce qui se rapproche le plus d'un ami. Mais Akira était un samouraï, déjà marié. Cependant, je frissonnais lorsqu'il corrigeait ma posture de tir. Je me gardais bien de le montrer plus que nécessaire. J'aurai préféré me donner à lui, plutôt qu'au vieux. Mais cela aurait voulu la mort... Pour les deux. Cependant, son regard se posait sur moi, plus qu'il n'était nécessaire. Je le savais, il le savait. Il n'appréciait pas que le vieux me batte, mais ne pouvait s'y opposer. Les gens d'ici seraient étonnés de voir qu'en si peu de regards et de gestes, un sentiment pouvait être exprimé. Mon peuple est avare lorsqu'il s'agit d'exprimer des sentiments.
Et un jour, juste avant que je sois répudiée, Akira vint à moi. Je baissais les yeux, comme il se doit pour m'adresser à mon sensei, mon maître de discipline. Mais il releva ma tête, en tenant délicatement mon menton, pour planter son regard dans le mien. Il ne prononça aucune parole, mais je savais ce qu'il voulait me dire. Tout passa dans ce regard, et la brève caresse sur la joue qu'il me fit. J'avais quatorze ans, veille de son départ à la guerre. Veille de mon renvoi chez mes frères, pour cause de stérilité...
Rencontre avec le renard
Un jour, je le vis. Il m'avait accueilli à la forteresse. Et il m'avait quelques semaines plus tard rejoint à Tours, me faire une surprise, rendre visite à une consur de l'imperium. Le hasard voulu que ce jour là, oui ce seul jour là, je pris un poste sur les remparts. Et ce jour là, la surprise fut grande, ce fut à mon tour de l'accueillir. Une amitié étrange, qui se transforma en amour. On se ressemblait, on se comprenait. Nous nous étions envoutés l'un l'autre... Je devais croire au bonheur, je le méritais, m'avait-il dit.
La louve que j'étais accepta, avec difficulté, d'ouvrir son cur. De se faire apprivoiser, de se laisser approcher. Jusqu'à ce jour, j'avais vécu ma vie au jour le jour. Je ne savais où j'allais, ni avec qui ... J'avais été élevée parmi un peuple qui exprime peu ses sentiments. Et j'avais souffert énormément les quatre ans qui ont suivi...
La liberté était chère à mon cur meurtri. Le renard ... m'avait fait découvrir l'amour. Et la liberté a plus de goût, depuis que la louve est aimée du renard...
Et la décision fut prise, alors que je plongeais mes yeux noirs dans ses iris verts lumineux. Je l'aimais.... je le suivrai n'importe où. Dans la mort, dans des aventures. Vivre la vie pleinement. Complètement...
God put a smile upon your face Coldplay
Something about us daft punk
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