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[RP] Journal d'une louve exotique

Domenika
Journal intime, et correspondance. Si vous désirez envoyer un courrier, postez. Les épisodes racontés ne sont pas dans l'ordre chronologique. Cherchez pas.





Là où je vais, je n'en sais rien...

Premiers émois, premières douleurs

Sept ans plus tard, des cicatrices, de la douleur. Du bonheur, des sourires. Rien de ce que la petite fille que je fus ne s'est réalisé. J'ai perdu l'innocence le jour où le sabre de mon père a mis fin à la vie de ma mère, sous mes yeux. De là, mon destin fut scellé, l'enfer commença. De là, comment se définir? Le bien, le mal, l'innocent?

Le premier acte du cauchemar, la petite jeune fille que j'étais l'avais accepté. Je fus élevée ainsi, pour ceci. Pourtant, lorsque le Vieux usa de mon corps le soir même, contre ma volonté, quelque chose se brisa. L'innocence, envolée. La confiance en moi, en l'avenir. Quelque chose se brisa, en moi.
La transformation en louve était consommée... Mais la vie aurait pu être pire, à ce moment là. Mise à part les jalousies du gynécée, des autres concubines. Mais malgré les assauts trop réguliers du vieux, mon ventre était sec. Malgré le fait qu'il me batte comme plâtre, pour soumettre ma féminité.
Une certaine liberté m'était accordée, malgré tout. Ma qualité d'épouse me permettait de sortir, sous la surveillance d'autres concubines, certes, mais de jouir d'une certaine liberté. Le vent contre mes joues, la pluie aussi. les murs s’insupportaient déjà.
Les leçon de Kyûdô avec mon sensei, Akira. Akira aurait pu être ... ce qui se rapproche le plus d'un ami. Mais Akira était un samouraï, déjà marié. Cependant, je frissonnais lorsqu'il corrigeait ma posture de tir. Je me gardais bien de le montrer plus que nécessaire. J'aurai préféré me donner à lui, plutôt qu'au vieux. Mais cela aurait voulu la mort... Pour les deux. Cependant, son regard se posait sur moi, plus qu'il n'était nécessaire. Je le savais, il le savait. Il n'appréciait pas que le vieux me batte, mais ne pouvait s'y opposer. Les gens d'ici seraient étonnés de voir qu'en si peu de regards et de gestes, un sentiment pouvait être exprimé. Mon peuple est avare lorsqu'il s'agit d'exprimer des sentiments.

Et un jour, juste avant que je sois répudiée, Akira vint à moi. Je baissais les yeux, comme il se doit pour m'adresser à mon sensei, mon maître de discipline. Mais il releva ma tête, en tenant délicatement mon menton, pour planter son regard dans le mien. Il ne prononça aucune parole, mais je savais ce qu'il voulait me dire. Tout passa dans ce regard, et la brève caresse sur la joue qu'il me fit. J'avais quatorze ans, veille de son départ à la guerre. Veille de mon renvoi chez mes frères, pour cause de stérilité...

Rencontre avec le renard

Un jour, je le vis. Il m'avait accueilli à la forteresse. Et il m'avait quelques semaines plus tard rejoint à Tours, me faire une surprise, rendre visite à une consœur de l'imperium. Le hasard voulu que ce jour là, oui ce seul jour là, je pris un poste sur les remparts. Et ce jour là, la surprise fut grande, ce fut à mon tour de l'accueillir. Une amitié étrange, qui se transforma en amour. On se ressemblait, on se comprenait. Nous nous étions envoutés l'un l'autre... Je devais croire au bonheur, je le méritais, m'avait-il dit.
La louve que j'étais accepta, avec difficulté, d'ouvrir son cœur. De se faire apprivoiser, de se laisser approcher. Jusqu'à ce jour, j'avais vécu ma vie au jour le jour. Je ne savais où j'allais, ni avec qui ... J'avais été élevée parmi un peuple qui exprime peu ses sentiments. Et j'avais souffert énormément les quatre ans qui ont suivi...
La liberté était chère à mon cœur meurtri. Le renard ... m'avait fait découvrir l'amour. Et la liberté a plus de goût, depuis que la louve est aimée du renard...
Et la décision fut prise, alors que je plongeais mes yeux noirs dans ses iris verts lumineux. Je l'aimais.... je le suivrai n'importe où. Dans la mort, dans des aventures. Vivre la vie pleinement. Complètement...




God put a smile upon your face Coldplay
Something about us daft punk

_________________
Domenika



Est ce un jeu pour toi? Je ne l'espère pas.

Jeu de Séduction

Repérée. Repéré. La chasse est ouverte. Un regard, un frôlement, une caresse, un frisson.
Nous nous cherchons, nous nous trouvons. Je m'installe sur ses genoux. Par jeu, par envie. Une main détachant mon chignon, libérant mes cheveux en cascade soyeuse.
Frôlement, du bout des doigts, de mon cou. Des Lèvres sensuelles, douces, insistantes.
La main s'enhardit, mon corps vibre, j'ouvre les yeux, plonge dans des profondeurs d'émeraude.
Je suis perdue. Il le sait. Il sourit, moqueur. Je ne peux plus résister, je ne le veux plus, j'en veux plus. Mon cœur s'emballe. Le désir s'installe.
Envoutée. Envouté. Envoutés.
Résister, je ne le désirai plus. Lui rendre la pareille, sensuelle.
Exacerber, titiller, faire languir. Longue inspiration d'anticipation. Soupirs. Il craque.
A mon tour de sourire... Moqueuse.
Je me dévoile, il se dévoile, moi qui ne voulait plus me mettre en danger, souffrir.
Mais à présent, la biche offre sa gorge au prédateur.
Advienne que pourra. Je me perds. Je perds le contrôle... Je me parjure.
J'aime, tout simplement.

Je l'aime.



Jeux de dupes ...Pourquoi, destin cruel? Rend le moi ...


Tant qu'il est là, je respire, je vis. Si je le perds, je meurs.
Mais que faire lorsque le poison de la vengeance obscurci son être, le transformant hideusement?
Il me fait mal, je lui fais mal... L'ombre du père plane sur le fils. L'ignoble père. Celui qui m'a blessée dans ma chair. Dont le fils me brise le coeur, me tue.
Le renard attaque, griffe, la louve grogne, mord. Persiflages, ricanements, des cris, une gifle.
Soupirs et regrets, dissimulés. Regards fuyants. Pleurs. Pleurs de rage, ravalés. Souffrance.

Alors je pars, je fuis, il ne me retient pas. C'est le pire à mes yeux. Je ne suis plus rien. Pour personne. Je meurs.

Mais avant... Prend moi dans tes bras. Comme si. Juste deux minutes. Une dernière fois, profiter.
On ne peut revenir en arrière, mais l'espace d'un instant, pour moi, il redevient lui, je redeviens elle. Comme si... Comme avant.
C'est du masochisme, mais avant de boire le datura, je voulais sentir son cœur une dernière fois.
Je tremble désormais, il tremble. Il m'embrasse. J'hésite, je répond au baiser. Comme si. Je lui effleure les lèvres du bout des doigts...
Je baisse les yeux. Je me sentais ridicule. J'allais partir, il me retient.
Il pleure. Il regrette. Regards tristes, j'ai eu si mal... Il me serre dans ses bras. M'embrasse de nouveau, plus sincèrement, plus fougueusement.
Je le caresse sur la joue, il est revenu. Il est redevenu lui même, celui que j'aime.
Il me dit qu'il m'aime. Je respire de nouveau, je revis. Quelques mots, comme un baume.

L'ombre du père guette mon âme fragile à présent. Le datura est si tentant... Partir.
Mais l'amour est le plus fort. Je résiste.
Nous nous retrouvons... Je l'espère. Sois sincère, je veux garder ma dignité.
Aime moi.


Petit conte astral

Une toute petite étoile dans le ciel, fut remarqué par Tsuki, l'astre lunaire.
La lune était magnifique, mais marqué par Taiyou, le soleil.
Tsuki aima la petite étoile, qui se mit à briller plus fort, de plus en plus fort. Jusqu'au retour de Taiyou. Subjugué, Tsuki était attiré par Taiyou, quitte à brûler encore.
Taiyou était si fort, si brillant, que la petite étoile disparût devant son éclat. Taiyou était si fort, que même Tsuki finit par s'étioler.
Puis le soleil se coucha enfin. Tsuki rechercha en vain la petite étoile, perdue parmi les milliers d'autres.
"Brille pour moi!" , criait t-il au firmament. La petite étoile brilla du plus fort qu'elle put. Mais Tsuki, les yeux encore remplis par l'éclat de Taiyou, ne la remarquait plus.
La petite étoile épuisa alors ses dernières forces, et traversa le ciel, l'emplissant d'une puissante mais éphémère clarté. Tsuki la vit alors, elle était là.
Il se rapprocha de l'étoile, qui brillait pour lui. De plus en plus près....




Fever Peggy Lee
With or without you, U2
Charge Splendid
Little l Jamiroquai
Domenika



Je regardais le kanji, un petit billet glissé dans la main lors de notre dernière rencontre. Celle où il ne m'a rien dit, juste avec le regard. De simples kanji, des mots. "Lumière de mes nuits, amie éternelle". Je souris toujours en les voyant. C'était beaucoup de sa part. Amie. Un pur sentiment, noble. Filial. Mais les kilomètres nous séparent à présent. Le billet, je l'ai gardé, toujours sur moi, même dans les pires moments. Attachée, entravée, blessée, humiliée. Penser aux kanjis, le fil qui me permettait de ne pas sombrer. Malgré les horreurs subies. De garder ma lucidité.
Alors, si je suis son amie, c'est à lui que je vais écrire. Car à qui écrire, lorsque la gorge se serre? A la gitane, je l'ai déjà fait. Nous ne sommes pas amies. Juste ... semblables. J'en avais besoin. Leurs échanges... Je n'y peux rien. Je ne ferai rien, je lui ai dit, à elle.
Et tout a été dit, de son côté comme du mien. Des mots sincères. J'ai fini par lui dire, à Exa. Il a peu apprécié.. Tout a été dit. Nous pouvons nous haïr en paix, la gitane et moi.

Citation:
Akira, Fier guerrier, prunelle de Keiko,

Trop de temps a passé depuis notre derniere missive. Je te vois bien avec quelques futurs samouraïs dans ton foyer. Keiko doit être fière de son guerrier. Tu as dû savoir, mon ami, ce qui m'est arrivé. Mais je suis libre à présent. A l'extrême opposé de Nihon Kokû. La mer est pareille, le soleil aussi. J'aimerai que tu voies cela, un jour. Je fus seule, après ma fuite, puis j'ai trouvé un compagnon. Le printemps est sur mon cœur, Akira. Mais...

Je pense à toi, Sensei. J'ai appris le Kyûdô à deux personnes, dont l'une est chère à mon cœur. Mon compagnon. Je ne pensais pas devenir Sensei, à mon tour. Mais je régresse, Akira. Ils ne peuvent le voir, c'est si neuf pour eux. Tu vois...

Je souffre. A cause de l'Autre. Je ne sais que faire, Akira. Je la hais, je l'exècre. Elle s'humilie. Je devrais prendre mon sabre, et lui ouvrir le ventre. Elle se met à plat ventre, lui court après.
L'Autre ... je la hais, je la méprise. Oh! Akira, mon ami. Tu me dirais, tue la. Soit fière, Lumière de mes nuits. Prends ton sabre, venge toi. Mais je ne puis. Voilà le drame. Comment t'expliquer?
L'Autre ... Celle que j'exècre...c'est moi.

Tu ne me reconnaitrais pas, Sensei. La louve ... a été apprivoisée. par un renard. Je l'aime, je lui donne tout. Je l'ai trouvé. Sais tu qu'il est protégé par l'esprit du loup?
Il m'a trouvé un petit louveteau, une femelle. Je l'ai appelée Yûki, ma petite princesse.
Elle aussi veille sur moi. Veille sur la louve que je suis.

Je l'aime. Je donne. Peut être trop? Et je souffre. Je suis l'Autre, mon ami. Rien n'est simple, Akira. S'il me restait une once de fierté, j'aurai fui. J'ai presque failli. Mais son amour m'a ramené. Des sentiments réels, sinon, il ne m'aurait jamais atteint dans le brouillard du datura.
Mais ...
Je sais qu'on ne peut aimer deux personnes à la fois. Alors, qui de nous deux? . Je verrais, je saurai. L'avenir me le dira. Je veux sourire au destin, à la vie, faire confiance. Ou sinon à la mort.


A bientôt, mon ami

Lumière de tes nuits, amie éternelle.



J'attache le message à l'oiseau. Vole, vole maintenant. Cela prendra des semaines, pour le retrouver. Vole.



Love is not a competition kaiser chiefs
House Daniel Litch
Qui de nous deux M


--Akira
Citation:


Lumière de mes nuits, mon amie.

Quel honneur de revoir tes kanjis délicats. Quel bonheur de te savoir en vie, mon amie.
Keiko élève nos enfants. Masako, la première, te ressemble de caractère. J'ai aussi un fils. Ma fierté. Il commencera son entraînement dans trois ans.

Tu me confies tes bonheurs et tes tourments. Non, mon amie, tu n'es pas l'Autre, tu es toi. Je suis déçu que tu te languisses, que tu attendes après ton compagnon. Qu'attends tu, Kem? Redeviens ookami shiroi, redevient louve.
Une louve peut être solitaire, mais aussi vivre en meute. Bats toi, mon amie, va trouver les tiens. S'il ne te retient pas, c'est qu'effectivement à ses yeux tu es l'Autre. A ses yeux, Kem. Pas aux miens.

Fais ce que tu dois, suis ton coeur, mon amie. Agis, retrouve ta fierté, retrouve le contrôle de ta vie.
Kem, tu me parles de datura, arrête cela, c'est un ordre de ton sensei.

Life's not a song
La vie n'est pas une chanson
Life isn't bliss
La vie n'est pas heureuse
Life is just this : it's living
La vie c'st juste ca : c'est vivre
You'll get along
Tu continueras au fil du temps
The pain that you feel
La souffrance que tu ressens
You only can heal by living
Tu ne peux que cicatriser qu'en vivant
You have to go on living
Tu dois continuer et vivre

N'oublie pas qui tu es.

Akira



Something to sing about - James Marsters
Domenika



C'est décidé, je pars. Que la gitane prenne ce qu'elle veut, ce qui reste, pendant qu'elle fait croire à tous qu'elle essaye. Foutue brebis. Et l'autre qui marche dans son jeu, imbécile...

Je suis un dommage collatéral, une erreur. L'arbitre.

La lettre est partie. Je me sens seule.Je souffre. J'ai réecris, hier. Car je ne suis pas sûre de gagner. Alors, autant garder sa dignité... Et partir. Qu'elle prenne les restes, qu'elle s'amuse. Sans moi. Le jeu du destin ne m'amuse plus. Et lui... Lui... Il se laisse manoeuvrer le coeur. Il le veut bien.

Elle le veut? Qu'elle le prenne, de toute façon, son coeur n'est pas mien, il ne l'a jamais été. J'étais la remplaçante. La presque Gypsi. Mais je ne suis pas Gypsi. Dois je continuer à m'humilier, à attendre, à donner? Une chauffe lit, un pâle reflet d'elle.
Chiasse! Je lui ai tout donné. C'était juste une attirance. Je lui avais rien demandé, bordel! Pourquoi est il venu à Tours ce jour là? Me voler un baiser alors qu'il avait les yeux et le coeur emplis d'elle? Me séduire, m'apprivoiser, pour entendre qu'il l'aime toujours! Et moi? Je suis qui?
Ah oui... Si je veux des enfants, j'aimerai que ce soit avec toi... Foutaises.

Je les déteste tous. Il m'a fait ramper. Et je sais que si je pars, il ne me retiendra pas. Enfin je pense. J'aimerai qu'il le fasse. C'est beau l'amour... Je pars, il aura sa lettre plus tard. J aurai dû lui coller une flêche dans le dos. Et dire que je lui ai fait un arc, avec mon coeur, un cadeau inestimable. Moi je pars sans rien.

A mon tour d'être amère, froide et dure. Fini de jouer. Tu m'as brisée, je m'en vais.
Love me or leave me., aime moi ou quitte moi. Tu me retrouveras, si tu veux. Pas du genre à passer inaperçue.

Je voulais juste aimer. Être aimée. Les dés étaient pipés dès le début, dès le début j'étais le dindon de la farce. Dès le début.
Ask me where I going to, cause I'm not going back ... , demande moi où je vais, car je ne reviendrai pas.


Love me or Leave me, Billie Holiday
The other side, Yodelice
Domenika



Parce qu'il faut bien expliquer... Que je pars. Je préfère ne pas savoir s'il m'aurait retenu, ça me ferait trop mal. Il ne l'aurait pas fait. Va la rejoindre, va.
Je ne joue plus. Akira a raison. N'oublie pas qui tu es... Je me suis pliée à tes désirs. J'ai donné. Je ne joue plus.

Citation:


Exael,

Je pars. Je ne veux plus t attendre, je ne veux plus ramper, m'humilier. Tu n y crois plus. Mes lettres demeurent lettres mortes. A chaque non réponse, sache que mon coeur a saigné.
Ca ne peut marcher que si les deux le veulent.
J ai pris la décision de fuir. Ma dignité, c est tout ce qu'il me reste. Je t'aime trop et toi pas assez. Prend soin de ton arc, tu garderas un souvenir de moi, un souvenir de l'étoile. Sinon brule le, brise le. Trop d'amour dedans.

Je serai à Rohan, si tu veux me rejoindre. Si tu veux recommencer, tu me trouveras. C'est mon souhait, peut etre pas le tiens, de recommencer, à l'abri des regards, finis les gypsi, les amis de gypsi... Les lettres de gypsi. Je te laisse le temps. Fais en bon usage. Si tu n y crois plus du tout, dis le moi. J'irai de l'avant.
Je garderai un peu de toi en moi. Kenavo.

K


Un dernier regard à la plage, et elle laissa la lettre à Laly. Point la peine de s'attarder.
Qu'il agisse comme bon lui semble, qu'il me retrouve ou qu'il m'oublie.
L'aventure me tend les bras, à moi de croquer la vie à pleine dents.

_________________




Domenika



Voilà qui est fait. Je me suis réveillée seule sur la route. Un coup d'oeil aux provisions... Je les ai oubliées. Chiasse. Ca se becte, une rame? Yûki chasse des mulots. Sa vue me mets du baume au coeur. Ma fidèle amie, ma yûki. Je regarde les étoiles du petit matin. J'hésite à revenir en arrière. Oubliée, la fierté? Il ne faut pas. C'est à lui de revenir. Ookami shiroï.
Violinah me propose Rohan, elle y a des amis. Je n'ai pas d'amis, à part Akira. Loin sur Nihin koku. Je fronce les sourcils. J'ai reçu sa lettre trop vite.
Où est-il?

Oh Akira... J ai besoin de paix. Si je dois continuer. Je sens que ce n'est pas fini, je boirai le calice jusqu'à la lie. J'étouffe le feu, attrape mon arc, mon baton de pèlerin, et je reprend ma fuite. J'hésite entre la haine et l'amour. J aimerai être indifférente. Je me berce d'illusions. Bon, rêve cinq minutes, puis blinde toi, ma fille.

J'entends un galop dans mon dos. C'est saturne. Il descend et me serre dans ses bras, s'excuse. Ils furent heureux et eurent des enfants.
Je ris, je suis stupide! Essayons encore.

Un jour, à Rohan, je le vois arriver, sans mot dire me serre dans les bras et m'embrasse. Ils furent heureux et eurent des enfants.
Je souris. C'est beau de rêver.

Un jour, à Rohan, il me rejoint et me montre le beau poisson qu'il a pêché. Ils furent heureux et eurent beaucoup de saumons.
Je m'esclaffe cette fois. Vaux mieux en rire!

Allez, fini de révasser. Repart, ma fille. Tu as de la route.

_________________
--Akira



Elle était là, non loin de lui. Lumière de ses nuits, amie éternelle. Le jour tirait sur sa fin. Elle avait l'air épuisée, et seule. Ookami shiroï. Elle avait fini par retrouver sa fierté.
Il s'adossa à un arbre, lissa ses longs cheveux sombres tombant sur ses épaules.
Elle se déshabillait et plongeait nue dans la rivière froide.
Un frémissement lui parcouru le long de l'échine.
Elle avait mûri depuis les quatres dernières années.
Le temps avait d'elle une femme, une très belle femme.
Il se souvint de leur dernière rencontre. Il lui avait caressé la joue discrètement. il ne pouvait pas être plus proche d'elle sans risquer la mort.
Ses lèvres si tentantes... Keiko. Il devait penser à Keiko.

Il avait tremblé de rage lorsqu'il avait su que ses frères l'avaient vendue. Ces mêmes mercenaires qui avaient enlevé Mei Li, sa soeur, deux ans plus tard. Alors il tenta de les traquer. Sans succès. Et un jour, il l'avait vue, libre. Avec lui. Elle avait semblé heureuse. Jusqu'à ce qu'il reçoive la lettre.
Elle sortait de l'eau à présent. Et coiffait sa longue chevelure noire. Qu'elle était belle, malgré son regard mort. Si seulement...

Il s'éloigna. La voir ainsi dans le plus simple appareil lui rendait les choses plus difficiles encore. Il l'avait toujours désirée, mais son honneur était le plus fort. Ne pas gâcher ce sentiment pur. Ne pas se montrer, pas maintenant. Attendre.
Domenika


Le voyage touchait à sa fin. Rohan approchait. Ses crampes d'estomac empiraient. Pourquoi être partie sur un coup de tête? La folie, la rage.
L'épuisement la guettait, la maladie qui l'avait affecté aussi.
Sans compter les jours passés à le border, le soigner, au détriment de sa santé à elle.
Elle soupira. Avait il eu conscience de ce qu'elle avait donné? Ne plus y penser. Voilà. Y repenser comme si ça avait été un beau rêve.

Elle guettait la route avec anxiété et ne vit personne. Elle se déshabilla et plongea dans la rivière, puis après une courte nage, se lava avec des saponaires qu'elle avait cueilli. Yûki geignait au bord de l'eau, n'osant rejoindre sa maîtresse. Kem sourit.
Puis elle se peigna les cheveux. Elle avait cru voir une ombre l'observer, mais il n'en était rien. Des hallucinations dues à la faim.
Elle se sentait étrangement vide. Il était si simple de renoncer. Mais par le plus grand des hasards, elle avait rencontré Violinah. Alors il fallait tenir.
Elle se rhabilla prestement, gênée par l'impression d'être épiée. Un peu de repos, puis elle arriverait en ville.

Yûki? Où es tu? Yûûûûkiiiii????

Kem siffla, en vain, puis se leva, suivant les jappements du louveteau dans les sous bois. Les bruits se rapprochaient. Kem courut, et le vit. Il flattait les oreilles de Yûki, qui jappait joyeusement. Elle 'ne croyait pas ses yeux. Mais cela expliquait la rapidité des courriers... Elle sourit, de le revoir après tout ce temps.

Sensei ... Akira...

Elle se sentait étrangement gauche, elle avait pris des habitudes bizarre pour ceux de son peuple, comme se prendre dans les bras, s'embrasser. Elle s'inclina, comme il se devait envers un aîné, bien qu'il n'eut que 7 ans de plus qu'elle. Il s'approcha, lui caressa la joue du dos de la main.

Lumière de mes nuits... Tu as l'air épuisée. As tu mangé?
Kem hocha la tête.

Je suis partie ... sans. Un coup de folie, sensei.

Le jeune purifie l'esprit. Jeûnons ensemble, mon amie. Je t'accompagne jusqu'à la prochaine ville, en sécurité.

Ils s'installèrent en tailleur après avoir allumé un feu, élève et maître, méditant de concert. Sa simple présence était apaisante pour la jeune femme. Elle se libérait l'esprit des questions...



_________________
--Akira


Akira sentait la jeune femme s'apaiser. Sa respiration devenait lente et régulière, les yeux clos, l'air serein, bien droite. Il ouvrit les yeux, et rompit le silence de sa voix grave et rauque.

Bien. A présent, je vais t'enseigner un nouvel exercice. Tu connais le kaï du kyûdô. Là, c'est de la méditation croisée. Elle t'amène à mieux ressentir le monde qui t'entoure. Toucher des esprits, voyager.... Dans le monde des esprits.
Sans datura....


Akira s'approcha de Kem, et s'assied en lotus au plus proche d'elle. Leurs genoux se touchaient. Il lui prit les mains, elles étaient chaudes et légèrement moites. Il la sentit se troubler par tant de proximité..


Penche toi, lumière de mes nuits. Aie confiance.

Il posa son front contre le sien, régla son souffle sur celui de Kem, comme s'ils ne formaient qu'une seule entité. Il prit ses mains entre les siennes, et psalmodia d'un voix basse et profonde. Le bourdon grave de sa voix était envoûtant... Kem commençait à percevoir ce qu'il psalmodiait sans relâche dans leur langue maternelle.... "Souffles partagés, esprits joints"
Domenika




Sur la route des rêves

Kem se détendait, tandis qu'il lui semblait ne faire qu'un avec Akira, inspirant et expirant de concert. Une proximité déconcertante et à la fois rassurante.
Elle avait l'impression de sentir autour d'elle la nature avec une acuité exacerbée. Les arbres, les animaux. Yûki qui chassait, poursuivait les petits rongeurs, jouant avec le vent, les feuilles, les oiseaux, et les insectes. Le sol, grouillant de vie...

Elle sentait ce qu'Akira appelait l'impulsion de vie, que ceux d'ici attribuaient au Très Haut,qui résonnait à ses oreilles, comme une pulsation sourde, lente et régulière. Rassurante. Elle s'aperçut que ce battement était en rythme avec les battements de son cœur. Qu'elle faisait partie de cette gigantesque fresque qu'était la vie.

Elle se sentait vivante. Et elle ressentait Akira, avec elle, autour d'elle, en elle. Calme, rassurant, un roc solide sur lequel s'appuyer... Leurs esprits étaient proches à présent. Il essayait de la rassurer un cheval rétif. Comme elle prenait peu à peu conscience de lui, les frontières entre leurs esprits semblaient s'effacer, comme s'il s'immiscait dans son esprit.

Elle avait l'impression de passer en revue chaque évènement marquant de sa vie, la mort de sa mère, l'horreur de la vie avec Magnus, le décès de Mei Li, de la petite Eva, la liberté, la rencontre avec Exael, les tueurs qui la traquaient, Constanz, Magnus... Et Exael... Un maelström de sentiments, entre amour, colère, déception, espoir...
Elle sentait Akira qui la calmait, anesthésiait ses sentiments violents qui l'animaient. Il essayait de lui faire voir les choses en relief, sans passions.

Puis subitement, cela s'inversa. À son tour de pénetrer les pensées de son senseï... Son entrainement difficile, sa femme Keiko, soumise et douce comme il se devait, Mei Li sa soeur, la traque. Et ... Elle. Il éprouvait pour elle un sentiment ambigu... Mélange d'amour filial et ... de désir. Elle en fut choquée... Mais elle sentait aussi un sens de l'honneur, de respect envers elle. Elle sentit qu'il aurait pu facilement bloquer cela, mais qu'il voulait lui montrer ce qu'un réel partage signifiait... Elle se sentait comme une voyeuse. Elle rompit le contact et ouvrit les yeux, en même temps qu'Akira. Leur visage était proche, très proche. Trop proche. Elle recula et sourit.

Merci sensei. C'est la première fois que je sais ce que "être proche de quelqu'un" signifie.

Il était temps de dormir, elle se sentait mieux, apaisée, l'esprit libéré de ces questions.
Elle s'enroula dans sa couverture avec Yûki près du feu, tandis qu'Akira restait assis en lotus, surveillant le campement.

_________________
--Akira




Akira observait Kem dormir, repensant à leur exercice de méditation croisée. Contrairement à ce que la jeune femme pouvait croire, l'exercice était loin d'être terminé... Il savait ce qui se passerait. Enfin, il savait ce qu'il avait initié, à l'insu de Kem, dans son esprit.

Les flammes dansaient, Et le regard d'Akira se perdait dans le rougeoiement, qui se reflétait dans les pupilles noires de ses yeux étroits. Déjà, sa jeune élève se tournait et se retournait dans son sommeil, murmurant des paroles inaudibles, en proie à un grand bouleversement. Des cauchemars. Ses mouvements étaient de plus en plus violents, saccadés, elle étaient en proie à de terribles souvenirs, de terribles sentiments. Yûki s'était réveillée et geignait, inquiète. Akira se leva, flatta la tête du louveteau, comme pour le rassurer. Alors le louveteau alla s'asseoir plus loin, dardant son regard bleu acier inquiet sur la scène.

Akira s'approcha de son élève, toujours en proie à de terribles cauchemars. Lorsqu'elle se redressa, les yeux exorbités, les yeux pleins de larmes, Il la prit par les épaules et lui murmura:

Il est temps, lumière de mes nuits. Libère toi.
Domenika




Ce soir, je suis morte, un peu.

Après l'exercice de méditation, qui l'avait apaisée comme jamais elle ne l'avait été, Kem s'endormit, Yûki dans ses bras, Akira qui montait la garde. Les rêves se succédaient.
Sa mère, douce et aimante, qui la choyait, la câlinait. Choyin, sa nourrice, qui lui peignait ses longs cheveux avec une patience infinie. Elle sentait des bras autour d'elle, aimants. Elle sentait la douceur d'un contact, peau contre peau, un souffle sur sa nuque, un léger baiser comme une caresse sur son cou. Alors, elle murmura, un sourire aux lèvres, au comble du bonheur...
Mon cœur ... tu es revenu...

Elle se retourna, et le revit lui et ses yeux verts extraordinaires, pour se perdre dans leur infinie profondeur. Son cœur battait de plus en plus fort. Un doux baiser, vibrant. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se retrouva nez à nez avec Magnus, grimaçant, l'enserrant dans ses bras à lui couper le souffle, tandis que son fils regardait la scène, dans les bras d'une autre brune. Puis elle se retrouva, avec des flots de sang entre ses bras, rendant ses bras écarlates. Le sang de Magnus, de ceux qu'elle avait tué, le sang d'Exael. Seule. elle tenta de se débarrasser de ce sang, mais tout ce qu'elle touchait pourrissait, se décomposait. Un hurlement naquis sur ses lèvres. Elle compris, qu'elle avait tout perdu....

Elle ouvrit les yeux, la respiration saccadée, le cœur battant violemment dans sa poitrine. Akira était à côté d'elle, lui murmurant de se libérer. Alors, pour la troisième fois, de sa vie, elle poussa un cri à vous glacer les sangs. Le cri de la louve. Qui exorcisait ses peines, l'injustice, le désespoir et la douleur. Elle hurla, à s'en casser la voix. Yûki se redressa et essaya de hurler à la lune, elle aussi. D'autres loups, dans les sous bois, se joignirent à elle, en un chœur magnifique et poignant. Même Akira paraissait épouvanté par ce cri... Le cri de la Louve ....

Lorsque le destin t'ouvre les bras, chante la vie

Kem reprenait sa respiration, dans les bras d'Akira. Elle tremblait comme une feuille...

C'est fini, lumière de mes nuits, mon amie. Il fallait en passer par là.

Kem resta un long moment sans rien dire. Une part d'elle même semblait être morte, comme ses illusions, ses aspirations passées. Tandis qu'une nouvelle détermination naissait. Une nouvelle part d'elle même.

Sensei... Je sais. Je sais à présent. Mon avenir. Elle eut un petit rire, joyeux, presque espiègle. L'espoir renaissait. Une idée germait. Elle était maîtresse de sa destinée.
Je sais ce que je vais faire. Je ne suis plus prisonnière du passé. C'est fini. Je dois, et je vais avancer. Avec ou sans lui. La haine, le passé... les erreurs... n'ont plus d'importance. La vie est un cadeau. Je vais avancer, Akira. A moi de construire mon destin. Merci pour tout.
Elle serra dans ses bras son maître et ami, heureuse de se sentir libre...

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--Akira




L'exercice était cette fois terminé. Il avait libéré la louve, qui s'était endormie dans ses bras, épuisée. La catharsis avait été un succès. Il l'observa dormir, paisible, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Il ne pouvait s'empêcher de lui caresser les cheveux. Si proches... une réelle torture. Mais Akira n'enfreindrait jamais le tabou qui régit les relations entre un maître et sa disciple. Il l'amènerait à Rohan, et ensuite, il pourrait repartir auprès de Keiko.

Il ferma les yeux un instant, dans le silence des sous bois. Yûki était partie chasser. Elle avait écrit à une femme avant de s'endormir. Il avait lu la lettre, avant qu'elle ne l'attache à la colombe.

Citation:

La gitane ...

Je suis partie. Je sais, je sens. Il vous aime, il m'aime, vous l'aimez, vous aimez votre compagnon... C'est trop compliqué, je ne peux pas vivre ça. Lui non plus. Je ne me reconnais pas. Je ne suis pas... celle qui attend. Celle qui rampe. Celle qui est jalouse. Ce n'est pas moi, ça. Je peux être fidèle, je le suis d'ailleurs, mais ce n'est pas ma nature. Et je me fiche de savoir qui aime le plus, qui est le plus aimé, la plus aimée... La haine, le passé... les erreurs... n'ont plus d'importance, pour moi. Je me suis retrouvée.

Mon histoire a été une longue tragédie, finie désormais. Avec son aide. Ce n'était pas que Gypsi, qui compliquait tout, si je puis me permettre. Celui qui m'a violée et torturée, c'était son propre père. C'est une tâche qui ne peut s'effacer. Malgré tout l'attachement, toute la tendresse que j'éprouve pour mon Bibou... car je ressens toujours de la tendresse, un attachement profond, pour Exa. Je veux qu'il soit bien. Ça, ça ne changera pas. Jamais. Celui qui m'aura fait croire au bonheur, au fait que je le mérite, que je peux désormais y croire encore.

J'espère que vous saurez partager cela avec moi. Je le souhaite. Je ne peux vous haïr, j'aurai fait pareil que vous. Et bizarrement, je me sens soulagée. Cette situation m'empêchais d'avancer, de vivre pleinement. Je me mentais à moi même, lui aussi, et inconsciemment, nous le savions.Je me suis enfin retrouvée.
Je souhaite que vous aussi, vous vous retrouverez.

Bien à vous

Kem


Il était fier d'elle. Il la connaissait mieux que personne, il savait qui elle était, au fond. Certainement pas une pathétique amoureuse désespérée, attendant l'impossible de son aimé. Kem ouvrit lentement les yeux et sourit à son maître, dans un demi sommeil, nullement incommodée par cette proximité nouvelle. Il toucha sa joue du bout des doigts, il n'en pouvait plus, il se pencha et effleura ses lèvres avec les siennes. Puis lui embrassa le front. Il lui murmura:


Dors, lumière de mes nuits. Demain, la route nous attends.


C'était tout ce qu'il lui donnerait. Il lui fallait partir, revenir vers Keiko, vers son devoir qui l'attendait.








Domenika




Aimer, c'est aussi être honnête avec soi même


Kem avait atteint Rohan depuis 4 jours. Elle avait été invitée par Violinah, la danseuse de feu. Akira l'avait quitté, sans mot dire, juste en plantant son regard dans le sien, lui tenant le menton. Il lui fit un rapide baiser sur les lèvres. Pas besoin de parler, elle savait.
Elle avait rédigé un message pour Exael...

Citation:


Exa... Mon renard

Tu avais raison. Le temps aide, je me suis retrouvée. J'ai besoin de te parler, j aimerai que tu viennes me rejoindre. Pour faire court, je n ai rien à exiger de toi, même si je te suis autant attachée. Je t'aime toujours autant, mais je préfère rester libre, que tu restes libres. Tu auras toujours une place de choix dans mon coeur.
Ce n'était pas moi, je ne suis pas quelqu'un de jaloux, d'exclusif. Je ne peux t'avoir pour moi entier, et toi, m'avoir entièrement... Mais mes sentiments pour toi sont intacts, ne crois pas que je t'oublie, que je t ai remplacé. Juste qu'on doit se respecter l'un et l'autre, se respecter soi même.
J'espère que tu viendras.

Kem


La réponse ne s'était pas fait attendre ... La colombe revint vite, en quelques heures. Etait-il arrivé aux mêmes conclusions?

Citation:


Kem...ma louve,

Je perçois ce que tu m'écris et je le comprends même si ses mots me font mal tu ne pouvais souffrir ainsi plus longtemps. Je vais venir oui , je vais préparer mes affaires , dire au revoir à Laly et ses enfants et venir. Nous avons vécu quelque chose qui restera à jamais en nous. La liberté n'a pas de prix il faut savoir la préserver et tu fais preuve d'un grand courage pour la retrouver. Je respecte bien entendu cette décision , je mentirais si je te disais que cela ne me touche pas , mais au moins plus personne ne souffrira du moins avec le temps....

A très vite.

Exa


Malgré tout, il souffrait encore. Mais on ne pouvait exiger une dévotion entière de l'un ou de l'autre. Il penserait toujours à Gypsi, et kem, fidèle à elle même, dragueuse incorrigible, libre, ne désirant pas de chaînes. Même si les sentiments sont toujours là...

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