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[RP] From Éire with love - Part II.

Astana
[Dans une quelconque auberge de Bourbon]

Au petit jour, tandis que les piafs se relayent pour réveiller le commun des mortels, une Danoise demeure imperméable à toute intrusion. Un traversin lové entre les bras, elle rêve de robes rouges, puis noires, d'herbes helvètes et de clavicules. Un cuissot viril fait son apparition, mais jusqu'ici rien de grave, c'est un truc de tendron. Ce même tendron qui se découvre peu à peu et extirpe une jambe du drap sans se soucier du bras qui enserre sa taille. Les premiers soubresauts, signes d'un réveil imminent, ne tardent pas. Ça grogne un peu pour la forme ; la bestiole tente de rouler sur le ventre. Mais ça bloque. L'espèce de sous-pape de sécurité qui l'enlace l'en empêche. Le caisson encore brumeux, la mercenaire fronce le sourcil - à croire qu'elle est née comme ça - puis ouvre les yeux.

Stupéfaction.

Un mâle. Dans son lit.

Non, Sa Blondeur, tu n'as invité aucune paire de bras à se joindre à toi la nuit dernière. T'as pas assez bu pour un coup foireux.
Et t'es toujours sappée. Manquerait plus que le type se soit gouré de pieu, tiens. Ou pire ! qu'il soit là en connaissance de cause, alors que tout le monde sait que la Danoise n'apprécie pas qu'on envahisse son espace privé. Ni qu'on la touche. Pourtant, elle fait preuve d'un calme olympien. Pas de cris, pas d'agression. Curiosité ? Pas que. L'Astana a eu son lot de scandales dans les auberges.

Une fois dégagée de l'emprise avec la grâce d'un éléphant dans un réduit, elle se tourne face à l'animal endormi dont le faciès est masqué par le drap.
Des lèvres pincées. Une étoffe coincée entre le pouce et l'index qui glisse lentement sur le visage. Très... lentement.


D'abord, une tignasse crasseuse, plus poivre que sel.
Ensuite, un front marqué par des rides - d'expression ?
On repassera donc pour le jeunot bien foutu.
Puis...



* Traduction du titre : Bons baisers d'Irlande, partie deux.
_________________
Mog
[Dans un pieu quelconque de Bourbon... Ou pas.]


Avis de tempête à tribord.

Le front se plisse et creuse les rides qui l'ancrent manifestement dans l'âge mûr. Avachi sur le ventre, son bras palpite désespérément sur les draps à la recherche de sa bouée envolée. Et se résigne, le ciel scandinave semblant avoir retrouvé toute sa clémence. Si ce n'est cette clarté éblouissante qui lui fait éructer quelques protestations d'une voix avinée. Car oui, en plus le corps étranger empeste la vinasse frelatée. Un inconvénient que l'on sait aisément relativiser au regard du reste. Une bouille crasseuse entassée sur une silhouette n'ayant rien à envier à la grâce d'un tonnelet.
Clandestin peut-être, mais clandestin qui n'abandonne pas sa panse.

Dans un léger sursaut, la masse difforme se retourne sur le verso et cherche à investir plus de ces nouvelles contrées cédées. C'est alors qu'un cuissot velu et dépourvu de froc bute contre un obstacle. La raison s'ébranle et finit par prendre le pas sur le sommeil à poings fermés dans lequel il s'était réfugié.

Péniblement, la paupière se décolle...


- « Pfffft... »

Et les lèves rougies ravalent ce qu'elles s'apprêtaient à baver sur le blanc des draps...

- « Sllrrrpp... »

La belle au bois dormant s'éveille.

- « Oh.. 'Morning Sweetheart. »
[Bonjour mon Cœur. ]

Prête à se rendormir.
Normal.

_________________
Astana
Ces relents de picrate. Cette gueule. Cet accent.
Oh, bordel. Encore un Irlandais défroqué.

Alerte - Alerte, système en surchauffe.


- « Vous ! »

Et vas-y que le palpitant fait des ratés et que j'ai la nausée. Si la mercenaire ne s'enfuit pas du pieu en quatrième vitesse, c'est bien parce qu'elle est trop estomaquée pour cela. Pour sûr que le traitre s'est introduit volontairement auprès d'elle dans la nuit. Ça pue le complot Gaélique à plein nez. Encore une chose à rajouter à la liste des griefs retenus contre son employeur. Un bref coup d’œil porté à la partie basse de la ceinture confirme l'horreur. Eh tu t'es cru où ? c'est une propriété privée ici !

- « Get out of here, Mog ! »
[Dégagez de là, Mog !]

Même pas en rêve que je te touche avec un bâton. Mais quand même, va falloir trouver une solution mon vieux.
La seule qui s'offre à elle consiste à le faire tomber du plumard avec ses pieds. Et elle s’exécute avec vigueur, té.

_________________
Mog
Bonjour l'hospitalité.
Pour sûr, ça se passerait autrement s'il était chez lui. S'il n'était pas cet espèce de grosse sangsue sans domicile fixe.

Et que je te dégringole du plumard en embarquant les draps.
Et que je me vautre lamentablement.
Et que je ramasse ma dignité.


- « Grumpf. »

Grognement qu'il accompagne d'un jeté d'étoffe autour de son impudique bassin sans hésiter à toiser la Nordique. Pour une fois qu'il peut se permettre de chercher des poux au sommet de cette montagne d'aigreur.

- « Thanks Partner, I'm doing pretty well. Long trip – again – but still in one piece. Very kind to you to worry about it. And you, how is it going ? »
[« Merci Partenaire, je vais plutôt bien. Long voyage – encore – mais je suis encore en un seul morceau. C'est très gentil à vous de vous en préoccuper. Et vous, comment ça va? »]

Bon, c'est pas tout ça.

- « Jeuh volons Poatou. »

Bordel, c'est encore plus imprononçable que le précédent.
_________________
Astana
Long soupir exaspéré de le voir ainsi "vêtu" et insolent de si bon matin.

- « Argh, you're disgusting. Please, get out of my sight. »
[Argh, vous êtes répugnant. S'il vous plait, sortez de ma vue]

Voilà qui devrait répondre à ta question.
Je t'aime bien Mog, mais de loin. Genre, à l'autre bout du pays.

Les tempes souffreteuses une fois massées et la tempête calmée, l'archi-blondeur quitte sa paillasse pour rafraîchir sa poire salement réveillée. Voilà qui a au moins le mérite de lui remettre les idées en place, et d'effacer toute trace suspecte d'une nuit passée aux côtés d'un tel bovin. Sait-on jamais. Quelques insultes formulées tant à son égard qu'à celui de Finn couvrent le bruit de son pas lourd sur le plancher. Comme déjà enchaînée à ce boulet qu'on lui a collé dans les pattes.

Un temps d'arrêt quand ça cause Poitou.


- « And let me guess, you want me to take you there ? »

[Et laissez-moi devinez, vous voulez que je vous conduise là-bas ?]

Plissement d'yeux. Ricanement nerveux et signe négatif de la tête.

- « Pfouahaha. No. That's not gonna happen. »
[Non. Ça ne va pas arriver]

Un peu de sérieux, oh.
_________________
Mog
Un regard lancé à droite puis à gauche, et le voilà qui se demande comment il est censé se soustraire à sa vue. T'en as de bonnes toi.

Tout juste le drap est-il resserré autour de sa panse pour faire plaisir à Madame. Mais celle-ci semble bien décidée à lui mettre des bâtons dans les trous. D'invectives brouillons à l'égard de son compatriote et de lui-même en ricanement, l'étranger sent se répéter une scène qui se termina pour son abandon pur et simple en pleine capitale.


- « We're not going to start this conversation again ! »
[« Nous n'allons pas recommencer cette discussion ! »]

Pourquoi tant de haine ?

« C'mon, let's work side by side, like two good old partners. I'll watch your back, promised »
[« Allez, collaborons, comme deux bons vieux partenaires. Promis, je surveillerai tes arrières. »]

Sourire qui, à défaut de grivois, se montre un brin narquois.

- « He left you behind, didn't he ? »
[« Il t'a laissée derrière, n'est-ce pas ? »]

Pas taper !..

_________________
Astana
Les grisâtres balaient la pièce, en long en large et en travers, à la recherche des braies perdues de ce Monsieur. Le drap a beau faire office de cache-misère, il n'en demeure pas moins que le soleil chatouille le dos de l'Irlandais ici présent. Et si d'aventure il venait à flirter de trop près avec son fessier... Non. L'image est suffisamment éloquente comme ça.

Cause toujours tu m'intéresse.
Le ton est plat, preuve qu'elle n'écoute pas vraiment.


- « Mmh mmh. And you'll watch my back, or my ass ? »

[Et vous surveillerez mon dos, ou mes fesses ?]

Non pas que la croupe nordique soit forcément la plus belle chose qui soit à regarder, m'enfin... Les goûts et les couleurs, hein.
Une chemise crade valse sous le pied danois. Et... ho, les braies. Tandis qu'elle se penche pour les ramasser - en apnée - le couperet tombe.

Redressement de gueule furibonde.
En plus ce sale petit cafard vise juste !
Vas-y que je t'envoie tes braies dans la tronche.


- « You're well placed to know, right ? »
[Tu es bien placé pour le savoir, non ?]

Deux chiens galeux laissés sur le bas côté que nous sommes.
Dextre et sénestre se joignent sur le visage, un instant. Soupir.


- « Look, it's not against you, but I work alone. »

[Écoute, ce n'est pas contre toi, mais je travaille seule]
_________________
Mog
Les braies pendues au bout d'un nez grossièrement ratatiné, le petit sourire chafouin qui se dessine sur la gueule d'ivrogne insulaire se devine au regard qu'il porte sur sa camarade de galère.

« We're both in the same fishing boat. »
[« On est tous les deux dans la même barque. »]

Formule au combien explicite dont il ne soupçonne même pas la portée. Celle-ci révélant chez les deux Gaéliques un attrait particulier pour les métaphores maritimes, bien que la sienne dénote une différence de taille notable.

Le bassin offert de face aux chauds rayons matinaux une fois le drap tombé, l'étranger s'empresse de se renipper. Offrant ce-faisant ses arrières dodus à la surveillance scandinave.


- « Very well, but I know I'll get lost on the way there. On my own, without even a bed to warm me up. And Fionn, he'll jump for joy at the thought that I will be crying for death somewhere. One out of two... Nice score. »
[« Très bien , mais je sais que je vais me perdre en chemin. Tout seul, sans même un lit pour me réchauffer. Et Finn, il sautera de joie à l'idée que je réclame qu'on m'achève quelque part. Un sur deux... Joli score. »]

Il ne manque plus que la cornemuse, à défaut de viole.
_________________
Astana
Maudit soit le jour où Finn lui confia ce fameux gant blanc brodé d'or. Dès lors, elle s'était retrouvée dans le même bateau que lui, complice de son meurtre. L'une des raisons pour lesquelles la mercenaire était toujours restée, d'ailleurs. Et si à présent Mog considérait qu'ils étaient réunis dans une embarcation similaire, alors... Ouais, le grand écart entre les deux allait faire mal.

Avoir le cul entre deux chaises n'a jamais mis personne à l'aise.

Sans un regard pour le postérieur gaélique offert à vue, Astana reste figée sur un point flou, dans le vide.
Les principes c'est joli, ça sent bon. Et pourtant c'est comme ça qu'on se retrouve dans la merde.


- « Stop complaining. »
[Arrête de te plaindre.]

Ordre donné, et doigts qui pianotent nerveusement sur le dos d'une chaise.

- « Do you see me crying because he left without a word ? »

[Tu me vois pleurer parce qu'il est parti sans un mot ?]

Les pianotements reprennent de plus belle, et bientôt ce sont les ongles qui s'enfoncent dans le bois avec détermination.
L'intense cogitation aboutit à une idée fabuleuse. Atroce, à vrai dire. Fourbe et tout ce qu'on veut bien y mettre.
La Danoise relève sa grisaille sur l'homme, la mine radieuse de sadisme.


- « You wouldn't take your revenge by any chance ? »

[Tu ne voudrais pas prendre ta revanche par hasard ?]

On paye tous pour nos actes.
_________________
Mog
Volte-face, lent comme la réflexion qui l'accompagne.

Ainsi, il n'a pas complètement tort. Il a même plutôt raison le bougre. Son vieux camarade l'a bel et bien laissée choir comme une vieille paire de bas. Elle aussi. Elle ??
C'est une femme, après tout. Une employée qui plus est. Finn ne fait pas toujours dans le sentimentalisme. Et Dieu sait – pour Son grand malheur – à quel point son compatriote doit bien souvent s'en repentir.

Pourtant, elle semble infiniment plus touchée que lui de cet affront. Sans mot dire, ni plainte. Mais l'on sait bien que les plus grandes douleurs sont muettes. Alors il l'observe, sans chercher à soulever la chape de plomb qui recèle ce désir de vengeance froide et calculée.

C'est un brin frileux et émoustillé à la fois qu'il croise les prunelles rayonnantes de sadisme. De la vengeance, lui n'en a cure, tant qu'il peut rallier le vieux frère sans cohabiter avec une portée de porcs comme à l'aller. Et pour un peu, c'est pour elle qu'il le ferait.

Finn, c'est mal ce que tu fais.


- « What 's the plan ? »
[« Quel est plan ? »]

Une vengeance de femme, pour sûr.
S'il s'agit de coucher ensemble, tu t'y prends un peu tard Gally-crow*.


*épouvantail.
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Astana
Un mince sourire perce.

La chaise à portée de main réceptionne le fessier scandinave dans un grincement typique de ces meubles en ayant vu passer des vertes et des pas mûres. Est-ce qu'on va pouvoir faire affaire, l'ami ? Dans l'éventualité où la noirceur de ses pensées déteindrait sur l'extérieur, l'employée - ou future ex ? - empoigne une boutanche sur la table attenante.

Les verres sont servis généreusement, au bord du bord, si bien que ça mouille la planche. On s'en fout, c'est pas grave.
Ce que je veux savoir moi, c'est si je peux te faire confiance Mog. On dirait comme ça, à vue. Et si je me goure tant pis.

Une lampée pour étancher la soif et l'oeil qui brille.


- « Don't know yet. Where are your limits ? »
[Je ne sais pas encore. Où sont tes limites ?]

Jusqu'où irais-tu pour...
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Mog
Que d'égards.
Un chemin conduisant tout droit à l'intérieur de ce cœur de glace, qu'il s'est tracé.

Pour autant, la méfiance reste de mise lorsqu'il s'empare prudemment du godet qui reste. La dernière fois qu'elle lui a rempli le gosier, la bestiole ne s'est tout de même pas privée de le planter sur un mot de trop. Alors il surveille ses paroles, ses gestes aussi, et puis tout compte fait ceux de sa vis-à-vis. Sans parvenir à définir si cette prunelle au combien trompeuse brille d'ivresse ou rit de son prochain coup fourré, il restera debout.


- « Nowhere ? »
[« Nulle part ? »]

Oh là garçon, tu t'avances un peu trop.

- « Unless I've to kill our friend... »
[« A moins que je doive tuer notre ami... »]

On t'a dit de pas t'avancer.

_________________
Astana
Ouh, mais tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, mon gars. Rectification.

- « He's your friend, not mine. »
[C'est ton ami, pas le mien]

Et de faire claquer sa menteuse, agacée, qui pour une fois n'a pas sorti de boniment.
Finn d'Pommières n'est pas un ami. Il est... juste ce qu'il est. Et c'est déjà bien assez.


- « I'm not asking you to kill him, nor hurt him. I'm just asking you to...»
[Je ne te demande pas de le tuer, ni de le blesser. Je te demande juste de...]

Vas-y que je plonge le nez dans mon verre et que je m’interromps...
Même que je le finis, vu la question fatidique que je m'apprête à poser.


- « Hey, do you like animals ? »
[Hey, t'aimes les animaux ?]

Ne manque que le papillonnement de cils.

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Mog
Sceptique, il avale sans broncher les couleuvres de sa vis-à-vis. Pas dupe le Gaélique, il la voit d'ici l'anguille sous cet énorme iceberg pas prêt de fondre. Néanmoins, il retiendra que le terme n'est pas approprié. Et s'en amuse quelque part, là, sur les lèvres qu'il n'hésite plus à tremper dans son breuvage.

Tout comme il se réjouit de ne pas avoir à trouer un copain. Mais ça, il fallait s'y attendre. Mog a tant de travers qu'on en oublierait presque sa douceur naturelle. Celle qu'il n'est pas soumise à un quelconque monnayage, du moins.

Confiné dans ses supputations hasardeuses, la question semble tomber comme un cheveu dans le godet. Godet qu'il dévisage subitement comme s'il venait de lui coller la courante.


- « Animals ? Yes, I do. Which animals ? »
[Les animaux ? J'aime, oui. Quels animaux ? »]

Froncement du museau.

- « Are you trying to fool me now, Proune ? »
[« Serais-tu en train de te moquer de moi, Prune ? »]
_________________
Astana
- « Those who have four legs. »
[Ceux qui ont quatre pattes]

La Danoise opine pour elle-même, déjà passée à autre chose. Elle chope un chiffon, ou du tout moins un vieux bout d'étoffe rapiécée, et essuie la planche imbibée d'alcool. Arrête de causer, j'écoute pas, j'suis occupée à lustrer ma table. Pia-pia-pia. La bestiole est volatile, glisse comme l'eau entre les doigts.

Lorsque le silence se fait, mais avant qu'il ne devienne pesant, elle relève la tête. Et d'un ton absent, demande :


- « Sorry, what did you say ? »
[Désolée, qu'est-ce que t'as dis ?]

Fais pas la gueule, regarde j'ai lâché mon chiffon, et je suis toute ouïe.

- « Do you know how to write ? »
[Tu sais écrire ?]

Ce qui pourrait passer pour du foutage de gueule ne l'est pas, en réalité. Ou ne l'était pas au départ. Mais il faut bien avouer que l'air ahuri de son comparse la fait jubiler intérieurement. Mog, t'es pas une flèche, mais je t'aime bien. T'es un brave type. Pourtant, de questions absurdes il n'est pas question. Elles ont toutes un sens bien précis ; sont les éléments d'un puzzle dont elle seule a la clef... pour le moment.
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