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[RP]les rats ça mange de la viande?

Susi
AAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh
Ça c'est Susi qui n'en peut plus. Elle tourne en rond depuis des jours, enfin c'est juste une expression parce que marcher lui fait un mal de chien et dans son cas elle peut juste se tourner les pouces.
Pays de malheur, pays d'horreur.
Après des jours d'isolement, elle avait malgré tout réussit à voir quelques personnes à part ceux de leur équipe mais si peu, si rare.

Elle en était arrivée à penser qu'en réalité, elle était morte. Que cette ville " Avranches" n'était qu'un leurre. Elle était arrivée dans une sorte de purgatoire / enfer où les âmes sont confrontées, jour après jour, au vide, au néant et à la souffrance.
Sa blessure lui interdisait de s'échapper, lui broyant les entrailles dès qu'elle bougeait. Ouais, elle ne savait pas trop quels pêchés elle avait fait mais elle payait et cher.

Ce soir là, dans une taverne sombre où les derniers verres venaient d'être servi.
Autour d'une table ou Selene trônait avec d'un côté Nikolai et de l'autre Susi. Y avait souvent des désaccords, des chicaneries, des grognements, mais tous s'accordaient sur une chose:

P'tain c'est mortelle cette ville!

Su' ne pouvait même pas faire tourner en bourrique Nikolai parce que les menaces qu'il lui proférait lui foutait la trouille même si elle ne voulait pas le montrer.
Elle cherchait depuis des jours quoi faire. Mais toutes ses idées plus farfelus les unes que des autres étaient irréalisables.

Y a que cinq habitants qui sortent et les autres se terrent comme des rats ou quoi?

On pouvait pas dire qu'ici c'était difficile d'avoir de l'intimité, y avait que ça, à toute heure de la journée tu pouvais discuter avec ton verre sans qu'on vienne te dérange. T'avais le temps de refaire le monde cents fois. Crever cents fois aussi. Fallait qu'elle trouve une occupation.

J'me demande un truc, vous pensez que les rats ça mange de la viande?

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Selene.
Une lune et des lustres, la punition est dure mais la leçon non apprise, Sélène est trop rebelle pour se soumettre. La Lune gamberge, d'une taverne à l'autre, d'un pied sur l'autre, d'une douleur à une autre.

Sombre quotidien, les jours se suivent et se ressemblent inlassablement. Impression de mauvais rêve qui tourne au cauchemar. Avranches est morte, paix à son âme ou pas.

La Morsure de l'Enfer.

L'impalpable insupportable qui vous ronge les sangs et le peu de patience en un rien de temps. Les tavernes sont vides, d'vivants et de tonneaux, reste que les Zombies Normandiaux et les presques morts de l'Arrache-Coeur et de la Meute d'Asmodée.

Su' joue à Mémé Tortue, pliée en deux et canne à la main, la mioche n'en peut plus et l'exprime, expiant des râles à glacer les sangs de la première pucelle qui passe. Merdasse c'Su' la pucelle et son sang stagne, foutue Normandie qu'a trouvé l'moyen vilain pas beau de se venger en nous la faisant à l'envers. Du coup Su' déprime, agonise, et se prend des torgnolles dans la tronche à penser à ceux qui pensent plus à elle.

Sélène sent le fil ténu du "j'en ai marre d'la vie et personne n'm'aimeuuh" qu'les mioches d'c't'âge tissent sur la toile d'l'ébauche de leur vie. Du coup la Su' elle mire plus l'danger ou s'en tape comme de son premier verre de lait et voilà la gamine qui s'attaque à un steack plus gros qu'elle. Genre j'cherche des noises au Tigre Novgorod juste pour voir si il est si méchant qu'ça. Et v'là la Lune prise au piège, le Slave d'un côté la Su' d'l'autre et de se dire que si ça s'tape d'ssus c'est elle qui va en prendre plein la trogne.

Puis la révélation, le rai de lumière dans la nuit noire, l'soleil qui fait fuir la pluie, le tonnerre qui rompt le silence, la Lune qui sourit. P'tain la mioche qui se prend pour plus bête qu'elle n'est, a en fait un foutu puits à idées, p't'être saugrenues parfois mais tellement...géniales !

Puisqu'on est en Enfer, puisqu'on est cernés par les zombies, puisque nos journées ne sont que défections, vivons la nuit !

La p'tiote reprend du rose aux joues, elle s'emballe en oublie parfois sa blessure qui lui rappelle douloureusement qu'elle existe. S'ensuit des râlements, grognements et échappage de noms d'oiseaux en tout genre. Le bras se lève brandissant la canne, elle nous parle d'élevage de rats, le Slave se marre à l'idée, la Lune aussi. Quand surgit l'idée de génie, et ça fuse de la bouche de la mioche et ça s'met en place dans les caboches.


- J'me demande un truc, vous pensez que les rats ça mange de la viande?
- Ouep mais la viande ici, mis à part les habitants...


Et c'reparti, les lippes s'étirent en sourires entendus, le Slave distribue les rôles, on fait l'inventaire du matos et on se prépare à l'amusement, enfin !
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Princepatrick


Citation:
Il était une fois, il y a bien longtemps, une ville d'Allemagne du nom de Hamelin. Ses habitants avaient tout pour y vivre heureux et la joie et la paix régnaient dans la cité.

Un jour cependant, ou plutôt une nuit, une drôle de chose se produisit. Des rats, venus d'on ne sait où, envahirent la ville : il y en avait des centaines, des milliers, des millions peut-être. Et lorsqu'au matin les habitants de Hamelin se réveillèrent, ils durent se rendre à l'évidence : les rats s'étaient infiltrés partout. En peu de temps, toute la ville fut infestée.

Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible engeance. Ils firent venir des chats, qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs. Ils disposèrent des pièges et des souricières. Ils semaient de la mort-aux-rats et des grains empoisonnés. Peine perdue, rien n'y fit. Le fléau persistait, et les rats se multipliaient.

Un beau jour, un troubadour passa la porte de la ville. Il était maigre, tout de vert vêtu et il portait une besaces en bandoulière. Il se présenta à l'hôtel de ville où il demanda à parler au bourgmestre. Celui-ci le regarda d'abord d'un air soupçonneux. Mais lorsque le jeune homme lui annonça qu'il pouvait, à lui seul, débarrasser la ville de tous les rats, il le considéra d'un tout autre œil.

- Comment, vous pourriez faire cela ? Et tout seul ?
- Parfaitement. Mais pour ce travail, je veux recevoir mille écus d'or.
- Si vous réussissez, c’est un million qu'il faudra vous donner ! s'exclama le bourgmestre.
- Mille écus suffiront, dit l'étranger. Faites-les préparer. Je passerai les prendre dès que les rats auront quitté la ville. Et il redescendit l'escalier, sous les yeux du bourgmestre médusé.

Puis il se dirigea vers la grande place, sortit une petite flûte de bois noir de sa gibecière, la porta à ses lèvres et commença à jouer... Il en tirait tout en marchant une musique étrange, envoûtante et d'une grande tristesse. A peine avait-il émis quelques sons, que l'on vit arriver, de tous les coins et recoins de la ville, des centaines de rats qui se mirent à trotter derrière le joueur de flûte.

Le joueur de flûte parcourut ainsi toute la ville. Il passa par toutes les rues, ruelles, impasses, en n'oubliant aucun passage. Enfin, lorsque tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le chemin de la rivière. Sur le rivage, il s'arrêta, mais il continua à jouer de son instrument, et les rats se précipitèrent dans l'eau. Ils se noyèrent tous jusqu'au dernier. Il n'y avait plus aucun rat dans la ville de Hamelin.

Alors le mystérieux musicien retourna à l'hôtel de ville pour recevoir ses pièces d'or.
Mais là, un drôle d'accueil l'attendait.

-Comment ? Mille pièces d'or ! Pour une petite musique ? s'exclama le bourgmestre. Mais tu es fou, ma parole ! Je peux te donner tout au plus cent écus, et encore, estime-toi heureux!
- Ce n'est pas ce qui était convenu entre nous, dit le joueur de flûte d'une voix calme. Vous m'aviez promis mille écus ...
- Eh bien, écoute, tu en auras cent. Et c'est bien assez... Maintenant, va-t'en!
- Puisque c'est ainsi, je ne veux rien, mais vous allez le regretter...

Il tourna les talons et quitta l'hôtel de ville. Une fois dans la rue, il prit sa flûte et commença à jouer un air joyeux.

Et cette fois, ce fut tous les enfants de la ville de Hamelin qui le suivirent par les rues et les ruelles. Les petits, les grands, les moins grands... Il en venait de toutes parts, qui se joignaient au cortège, et rien, ni personne ne put retenir un seul enfant.

Alors le joueur de flûte quitta la ville et tous les enfants le suivirent.


Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.

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Nikolai.
[Qu’est-ce qu’on fout là ?]

Avranches. Un trou, un rien, un néant. Peu de natifs, qu’il jugerait pourtant trop nombreux, quant à l’incapacité notoire d’une moindre communication, il sort rarement comme il se soustrait à une éventuelle infection, le Sombre persuadé que les avranchins couvaient quelconque virus, la désertion des lieux d’autant mieux clarifiée.
Il s’emm.erde, à l’égal des compagnes, la Renarde en quête de spiritualité et retranchée dans un couvent, la Blondine fatiguée ou dégoutée et planquée dans sa piaule, le Triangle soustrait aux blessures subies par les autres, pourtant plus mort que vivant.

Les convalescentes retrouvent des forces, trop lentement qu’elles puissent quitter cette terre de désolation, alors ils hantent les bouges, la Pucelle hystérique à lui chercher des noises, la Lune en frêle rempart d’une violence masculine, échanges de politesses à la sauce Novgorod, ça pinaille, ça beugle, ça menace, ça ricane, l’objectif commun finit de calmer les esprits. La Gamine agaçante, l’esprit vif de conneries, la phrase interpelle l’Astre, sa réponse trouve écho chez le Slave :


- J'me demande un truc, vous pensez que les rats ça mange de la viande?
- Ouep mais la viande ici, mis à part les habitants...
- Hum, d’la bidoche avariée alors, vont pas comprendre les bestiaux sinon !

L’acier passe de l’une à l’autre, les lèvres s’ourlent d’un rictus significatif, les pensées se rejoignent comme le trio s’amuse déjà du résultat. Une dernière vacherie pour la route et la Rosière d’entendre le timbre rauque :

- Je m’occupe des macchabés mais tu creuses, Gamine !
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Susi
L'esprit de la gamine échafaude en quelques secondes un plan parfait. Elle va fabriquer un piège pour les rats, et leur trouver un lieu pour les élever.
Nikolai jouera de la pelle pour récolter de la bouffe et Selene... euh.. Selene.
Elle fronce les sourcils. Pas la peine de retirer les bouts de bidoche, creuser ça va être trop difficile avec les blessures. Bon on trouvera.

Elle s'imagine déjà avec une belle colonie de bestiole. Se demande un moment si elle pourra les apprivoiser, s'ils ne vont pas la bouffer.
Cela faisait longtemps que ses yeux n'avaient pas brillé ainsi. Déjà elle oublie sa blessure et la douleur.

- Je m’occupe des macchabés mais tu creuses, Gamine !

- Maieuuuh... Décidément les hommes ils ne comprennent rien. Dans son état si elle se met à creuser ça sera pour finir dans la tombe. Les azures désemparées se tournent vers Selene.
Elle sait très bien que Nikolai n'est pas un tendre et que si elle l'envoie balader elle risque cher. Elle se retient mais bouillonne.

- on est pas rendu...alors. et dans un éclaire de génie ( ou pas) de rajouter à mi-voix. Pour les hommes bien portant on m'a toujours dit qu'il leur fallait de l’exercice en plus. Et de se hâter de rajouter. J'vais fabriquer un piège tout de suite moi! On se retrouve au cimetière?

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Selene.
Le Cimetière du Diable.


Après le montage ambitieux d'un plan méga supra bien élaboré entre rigolades, grognements, piques en tout genre et filage à l'angloise et surtout mise à sec des derniers tonneaux de la Cistude, rendez-vous était donné au cimetière d'Avranches.

Au vu que les ratounets chéris de la mioche risquaient d'crever la dalle dans le monde des vivants, au vu que la seule taverne potable était à sec, au vu qu'aucune activité ludique n'a été proposée à la Lune et que l'on est mieux servi que par soi-même il parait. La deuxième illumination de la soirée frappe Sélène.

L'azur détaille l'endroit du rendez-vous, un cimetière, banal, commun, un cimetière quoi. Avec son lot de veuves ancestrales et de bigotes acharnées. Plissure de nez, le métal bleuté cherche l'Endroit et le trouve. Un magnifique mausolée trône au milieu des tombes plus ou moins abandonnées. L'édifice l'attire particulièrement. La Lune se faufile parmi les tombes tandis que la caboche échafaude déjà moult idées déco pour mettre son idée lumineuse en place. Ouvrir une taverne en plein cimetière.

La Lune s'affaire, malgré la douleur de la blessure à son flanc, refermant et nettoyant les cercueils fraîchement déterrés par le beau Blond Slave se disant qu'ils feraient de parfaites tables pour la taverne. Puis tout s'enchaîne, oubliant la douleur, focalisée sur sa tâche, la taverne prend forme, les tonneaux sont roulés, les stèles-sièges placées, les chopes en étain entassées en pyramide, les candélabres prêts à être allumés et un bon braséro pour se réchauffer.

L'esquisse d'un sourire satisfait du travail accomplit, double cadeau paradoxe de la double peine dont elle est adepte. Faire plaisir à la mioche-tavernière-éleveuse de rats et offrir un lieu tranquille au Novgorod avant qu'il ne tue tous les portiers tavernesque de la ville.




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Susi
Su' avait trouvé de quoi faire un piège digne de ce nom. C'était un piège classique au départ. Un seau, un bout de bois, une ficelle et du pain, puis de la patience. Se reposer en attendant qu'un rat arrive c'était tout indiqué pour la blessure en plus.
Au bout d'un moment, un rongeur fit son entrée. Elle tira sur la ficelle attaché au bâton et faire tomber le seau . Mais fallait se rendre à l'évidence, le seau était trop petit, le rat avait le temps de faire un mètre avant d'être pris au piège.
Alors elle se mis à réfléchir.
Elle alla chercher une grosse caisse à légume. Elle passa devant une étale, fit comme l'une des filles lui avait dit: "faut passer, sourire comme si de rien et tu repars comme t'es venu avec tout ce que tu veux". Et bien, ça avait marché. Le gars n'avait pas vu que la caisse vide sur le coté s'était envolée.
Su' s'installa de nouveau, dû attendre encore, mais cette fois l'animal fût pris au piège. Ça couinait, ça grattait, il était en forme.

Maintenant il fallait l'attraper et elle n'y avait pas réfléchi. Elle décida de coincer la queue du rat en soulevant à peine la caisse et en la bougeant. Pas bête la guêpe, à un moment, un joli bout de queue dépassa et Su' put attraper la bestiole et le mettre dans un sac rapidement.

Youhouhou! j'en ai un, mon premier!

Elle aurait pu courir voir les autres pour leur raconter son exploit, mais elle était certaine que le Slave allait encore râler.
Elle y passa le reste de la journée et revient vers le cimetière à la fin de la journée, avec trois bestioles dodus, le début de son élevage.

L’installation de Selene la fit lâcher son sac qui était heureusement bien ficelé.

Wahouuu! Mais c'est beau! Vachement bien même. Ho! une table-tombale!
Oh et des chaise-tombales? C'est une rudement bonne idée. On va pouvoir boire tranquille pendant que ...
se rapproche à l'oreille de Selene pour qu'elle seule entende ...Nikolai creuse! Et ne peut retenir un rire.

P'tain, j'ai jamais été tavernière de ma vie, c'est ma première fois! J'suis vachement contente.

Oh Selene, tu sais j'ai attrapé 3 rats! Maintenant faut leur donner à manger.


Regard aux alentours afin de voir si le slave avait laisser de quoi pas loin.



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Nikolai.
Ludique. Le terme ne correspondait pas à l’idée qu’il s’en faisait, pelle et pioche à l’épaule, le Sombre grognait, les femelles aux arguments doucereux, il n’avait tardé à troubler la quiétude du cimetière, les outils choquèrent la terre et heurtèrent le repos des défunts, les ultimes demeures arrachées aux profondeurs, s’exhibaient maintenant, alignées savamment comme à la foire aux bestiaux. Enveloppée des relents nauséabonds d’une putréfaction avancée, la large carcasse traversa la ville pour rejoindre la bicoque, lèvres ourlées d’un rictus rébarbatif, la trogne n’invitait pas à la causette et le Novgorod de cheminer sans embarras. Le corbeau Lunesque le trouva à la porte. Le rire rauque résonna contre la pierre comme il achevait la lecture, l’Astre excellait quant à l’amuser tant que la Mioche redoublait d’inventivité à l’agacer, leur compagnie assez distrayante pour qu’il n’hésite pas à les retrouver plus tard, débarrassé de la puanteur stagnante, les frusques polluées à se consumer dans l’âtre.

La lourde s’ouvre d’une brutalité contenue, l’acier avise les brunes avant qu’il ne constate le boulot accomplit et le Slave de secouer la trogne en ricanant. De quelques enjambées, il parcourt la distance, les lippes s’étirent d’un semblant de sourire et l’homme de s’asseoir, trop brusquement que la stèle cède sous son poids dans un grondement rageur :


- Putain ! T’aurais pu prévenir que t’avais piégé les lieux… Maudite Femelle !

Les prunelles abyssales se posent sur la Lune, l’attitude narquoise mêlée de mauvaise foi, il taira la satisfaction de l’illumination féminine, les tavernes locales asséchées ou juste infréquentables, il salue néanmoins le génie d’un mutisme éloquent.
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Selene.
Sélène s'affaire aux dernières préparations, un tonnelet trône sur le cercueil central, d'un geste appliqué le met en perce tandis que déboule Susi, m'enfin si on peut nommer ainsi l'acte débouler vu la lenteur des gestes.

L'azur se pose sur la mioche au minois rayonnant, chose qui n'était pas arrivée depuis une lune, depuis qu'ils s'étaient pris l'armée Mainoise sur la trogne. Le sourire Lunaire s'étire alors que les esgourdes sont assaillies d'un flot de paroles, puis se transforme en un rire franc au chuchotis de Su' au cas ou Nikolai aurait les esgourges paraboliques et l'entendrait du fin fond d'une tombe au fin fond du cimetière.

La brunette dépose pour le coup deux chopines débordantes de mousse alléchante sur la table-cerceuil, fini le Calva briseur de tête, bienvenue à la bonne binouze volée dans une auberge quand ils étaient sur les routes.


Comme quoi y'a toujours une première fois Mignonne.

La Lune pose le séant sur une stèle, assise en tailleur, les carmines venant épouser la mousse dans une étreinte dégustative.. Un soupir de plaisir d'abandonner l'alcool de pomme pour retrouver l'âpreté de la binouze. L'azur attiré par un mouvement, se pose sur le sac délaissé au sol, ça semble grouiller dans tout les sens, le sourcil s'arcade...

C'ta prise ? T'devrais pas la laisser comme ça, vont t'bouffer l'sac et se barrer. Va falloir leur trouver un endroit... Quant à la bouffe va falloir attendre le retour du...

Pas le temps d'achever sa phrase alors que la masse imposante du Slave entre dans la place. Genre "parce que j'le vaux bien". Séant posé, stèle brisée. La Lune s'étrangle pour ne pas rire franchement, mais les propos déclanchent son hilarité. L'Astre se lève afin de servir une bonne bière au Blond, l'azur se mêle à l'argent.

Va falloir donner à grailler aux bestioles de la Su' la chasse a été bonne.

Après l'atelier déterrage, l'atelier découpage et l'atelier recyclage.
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Susi
Les azures se posent sur le sac et le minois de s'incliner, c'est vrai que son sac ne va pas faire long feu si elle les laisse dedans. Elle aime bien le calme de Selene, y a quelque chose qui a chaque fois la rassure. Dans les yeux des filles passent en même temps un éclaire quand la stèle décide de céder sous le poids de l'homme.
Su' aurait aimé rire aux éclats comme toutes les gamines de son âge. Mais Nikolai a parfois un regard si dur que la môme serre la mâchoire comme si c'était une torture. "L'fais exprès de vouloir nous faire rire pour nous balancer une taloche après" pense-t-elle. Elle aurait même aimer crier "C'est bien fait! " Mais même si ses yeux rient, elle n'ouvre pas la bouche, pas folle les guêpe.

Le sac avait été repris à bout de bras et la Su' avait décidé que le caveau de haute taille serait la maison idéale pour les petites bêtes.

J'en ai attrapé trois! et j'ai trouvé leur nouvelle maison
et de montre du doigts la nouvelle maisonnette. J'pense que c'est assez grand et j'ai bouché tous les trous. En plus, d'ici, on pourra les surveiller. C'est bien j'trouve.

Plus en avant dans la journée, elle avait éventré les quelques cercueils pour faire les premiers ravitaillements.
Parfois ce qui se passait dans son cerveau étonnait la jeune fille, elle trouvait ses idées géniales, si limpides. Elle avait donc fait le tour du propriétaire, avait passé du temps à repérer les trous, les boucher avec des bouts de fer quelle avait prit sur les autres concessions. Quand on passe l'aspect morbide d'un cimetière on en arrive vite à trouver que c'est un terrain de jeu idéal.
Elle avait passé un long moment pour que tout soit prêt pour les nouveaux habitants des lieux. Le plus difficile pour elle fût de ne pas vomir quand elle ouvrit les cercueils. Il y en avait des très vieux, mais un, un peu trop récent pour l'estomac de Su'. A chaque fois que les mouvement faisait échapper l'odeur pestilentielle, les hauts-le-cœurs assaillaient la jeune fille. Avec sa blessures au ventre, elle dut abandonner pensant qu'elle allait crever sur place "Tant pis, quand ils auront trop faim ils mangeront tous seuls le cercueils. " avait-elle pensé.

Elle regarda Nikolai, Maintenant que j'sais les attraper, demain va y en avoir plus! Tu crois que tu vas pouvoir trouver à manger pour combien? J'voudrais pas qu'ils s'mangent entre eux. La question est innocente, pas sûr que le Slave avec son caractère le voit ainsi.

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