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[RP] Nuit fauves.

Gautier.de.kestel
    On rêve de réapprendre à respirer
    Que la médiocrité qui nous accable
    Aille se faire enfler au Pakistan
    On attend désespérément celui ou celle
    Qui apaisera d’un doigt nos muscles noués
    Et nos encéphales en sous-régime*


Dans cette affaire, l'un des deux personnages principaux ne survivra pas, le tout est de connaître lequel.

Tibère de Lioncourt et Gautier de Vaisneau devenu Kestel, c'est une longue histoire. Ils étaient au début d'avantage des frères que des ennemis, l'un se faisant complice de l'autre dans la necessité, partageant des bouts de route ensemble, jusqu'à Genève, et ailleurs. Une femme s'était immiscée dans tout cela, contre sa volonté d'ailleurs. Un mariage avait réussi à faire basculer l'amour en haine. C'est que les liens ne devaient pas être si puissants que cela.

En allant à la rencontre de Tibère avec Elisabeth, Gautier savait que cette fois-ci tout le monde ne s'en tirerait pas indemne. Une histoire avec une base aussi malsaine, selon lui, ne pouvait pas s'achever aussi simplement. Comme si des larmes et du sang, il n'en avait pas déjà suffisamment coulé. Il n'était plus question de reculer. Tibère tenait l'enfant de la Stilton et il n'y avait que Gautier, son époux, pour pouvoir lui porter secours. Trouver la trace de cet enfant n'avait pas été tâche aisée, ainsi c'était par un grand hasard que le Kestel était remonté jusqu'à lui. Swan la piquante, qui lui écrivait de temps en temps, lui avait parlé du bambin en compagnie de Tibère, et Gautier avait fait le lien.
Retrouver Tibère ne fut ensuite plus qu'une formalité.

Comme promis plusieurs mois plus tôt, la progéniture Stiltonienne, que Gautier trouvait pourtant parfois assez encombrante, avait été retrouvée. Le jeune homme dénichait ici un peu d'un acte glorieux à montrer à Elisabeth, peu auréolée par son époux ces derniers temps. Il y avait les relents de l'ambition de devenir Grand Homme, illustre et renommé. Ce genre d'idée n'existait plus chez le Kestel, il ne croyait plus aux Grands Hommes. Mais il restait la fierté du « paraître éclatant». Et qu'y avait-il de plus éclatant que de sauver un enfant des griffes du méchant ?

En ville, on les avait renseigné : Tibère couchait dans une roulotte. Il y était depuis quelque temps déjà, pour se remettre de blessures, avait-on dit.
Elisabeth et Gautier avaient convenu d'y aller ensemble. Une nuit de printemps tombait, doucement.
Un peu d'argent glissé dans la main d'un badaud renseigné, le lieu de campement désigné précisément et trois coups à la porte de bois...

Le moment fatal.


*Nuit Fauves de FAUVE
_________________
Tibere.
«En tâchant de savoir, dans leur rivalité,
Qui, de l'homme ou du loup, l'emporte en cruauté.»*


Une nouvelle fois blessés, la fine compagnie avait fini par se trouver un petit coin pour passer le temps. Contrairement à leur convalescence bretonne, celle-ci était toute autre. Le Lioncourt passait le plus clair de son temps chez les moines, nouvelle manie quelque peu déconcertante lorsque l'on connaissait le bonhomme, qui, en plus n'avait rien à voir avec son goût pour la gente masculine. Il délaissait donc épouse, enfants et frangin pour méditer sur le sort du genre humain.

Le bougre n'était pourtant pas idiot et il savait que le rapt de sa propre fille finirait par se retourner contre lui, espérant donc passer inaperçu, il avait opté pour le monastère. Il faisait néanmoins quelques petites sorties. Le temps passait et rongeait les nerfs de tous. Tibère devenait plus suspicieux encore qu'à l'accoutumée, presque paranoïaque. Tout était sujet à complot et même Suzanne lui semblait lointaine et inaccessible, elle devait sans doute fomenter quelques troubles qui auraient pour but de lui rendre la vie plus pénible. Les femelles n'étaient-elles pas toutes les mêmes?

Finalement, il avait rejoint son épouse, découvrant que sa fille aînée avait mis les voiles et que l'absence ne faisait que creuser le vide entre lui et sa moitié.
C'est bien connu, c'est sur l'oreiller qu'on se réconcilie le mieux et c'est effectivement ce qui était arrivé. Le blond effaçant ses soupçons, retrouvant son épouse chérie pour laquelle il avait définitivement changé. Il était à des lustres d'imaginer son infidélité, car elle était l'unique à être pure, aimante, la seule à avoir fait de lui un homme nouveau, respectable, honnête, fidèle, la seule à avoir su calmer ses passions, ses pulsions et ses colères et blabla, il était devenu chevalier blanc. La rédemption du Lion.

La journée s'achevait. Au sein de la roulotte, une douce chaleur, une bonne odeur de soupe, l'Illustre soupe de Suzanne, des enfants qui babillent, rien en soit ne pouvait faire croire qu'on était chez Tibère de Lioncourt.

On frappe, le blond lance un regard tendre à son épouse. Sans doute Lestat qui vient faire le zouave ou Marine qui est de retour, il ne pensait pas déjà que ceux qui le cherchaient avaient trouvé sa piste. Tibère avait vieilli, il n'était plus si bon chasseur mais il faisait bonne proie. Il ouvre la porte, en braies et bras de chemise, négligé, chose rare et se fige, blême.

D'un coup, la claque en pleine gueule, les souvenirs qui remontent. Sa vie avec Eli, ce passé tumultueux qu'il s'efforce d'enterrer. L'amitié naissance avec Gautier, le voyage en Angleterre et puis... plus rien, juste la rage, la haine, la fin.

Le regard clair se plante dans celui de son rival après avoir balayé le visage de son ex-patronne, ex-amante, ex-compagne, ex-femme... La main broyant la poignée de la porte, il articule avec peine.


Le bonsoir. Que voulez-vous?

La question est abrupte, sèche, et d'un coup, il lance un regard à l'intérieur de la roulotte. Tout ce qu'il avait pu dire à Suzanne prenait corps, ici. Prendre Gabrielle et Andreï et fuir, vite, très vite. Les loups étaient dans la place. Il avait un atout pour lui, un seul. Il était chez lui et les Ecorcheurs étaient non loin. Un seul atout, mais un atout de taille.

* Georges Courteline, La conversation d'Alceste (1905).
_________________
Lglvh
J’étais bien enroulé dans ma couverture, somnolent, je n’avais pas l’intention de bouger de la de ci-tôt, déjà car j’avais veillé une bonne partie de la nuit passée, palabrant avec le blond frangin.Quand celui-ci avait enfin regagné la roulotte conjugale, j’avais fait le tour du campement en compagnie de l’autre frangin, afin de m’assurer que tout était calme.Et s'en suivit une longue et monotone journee. Finalement, en fin d'après-midi, j’avais pu regagner ma couche.

On s’emmer*d’ait à Polignac et encore, ce n’était rien..Mes journées étaient rythmées par des tours de garde et des parties de thé en compagnie féminine ou encore à caracoler en pleine taverne à jouer avec Seth à qui frappe le plus fort..

Tibère s’éloignait..Je n’étais pas dupe, mon frère n’était pas atteint d’une poussée mystique, il était..las..et ca, ca ne plaisait pas au jeune Lioncourt que j'étais..

J’allais enfin fermer les yeux, quand j’entendis quelque chose s’agiter à l’extérieur, prêt de la roulotte voisine…

La voix de mon ainé…

Tibère tu fais chi… Fermes la, j’ai sommeil !!!

Je sursautais, mais depuis quand il recevait des visites au campement ? Le ton de la voix n’était point bienveillant..Un truc clochait.

Je sautais hors de ma couche, le temps d’attraper une paire de braie à la hâte, une arbalète en main des flèches et ma dague coincées à la ceinture et je dégringolais les marches..

Et la..un couple…inconnu et planté devant la porte..mais bien sûr !

Je chargeais mon arme, la pointant vers la tête de l’homme.

Z’êtes qui vous ?

Mon œil unique scrutant le visage crispé et renfermé de mon frère….danger..

Je remplis mes poumons d’air, pour gueuler le plus fort possible le signal

LAAAAAPINNNNN !!!!!!!!!

Je toisais le couple les tenant en joue…Je ne les connaissais pas et j’hésitais à les tuer direct, chose qui aurait gâché mon plaisir sadique, attendant le mot d’ordre de mon frère et l’arrivée des écorcheurs, ma langue passant avec gourmandise sur mes dents,

"...tuer ne m'intéresse pas. Ce que j'aime, c'est le contact humain, la chair chaude et dégoulinante, le sang que l'on boit gorgée après gorgée, que l'on lèche, que l'on partage. C'est dans ces instants de plaisir sensuel que je communie vraiment, que je me sens bien avec mes semblables les hommes. Certains ne le supportent pas, deviennent stridents, inesthétiques, et pour préserver la pureté, l'élégance qui m'entourent depuis toujours, je me résigne alors à les occire, mais c'est bien parce que j'y suis forcé, pour des impératifs de décor, de mise en scène............."



"baudelaire
_________________
Seth.
Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour renaître.



Il revient de la forêt et il n’a pas vu de loup…

La missive pour le Masque est en voyage, le feu crépite encore au milieu des roulottes, quelqu’un s’en occupe, le gouape ne visualise pas bien, les autres sont rentré à couvert, chez eux…
Les promenades en forêt ne servent à rien si on n’y va pas y chasser. Ce sera la moralité journalière du blondin toujours propre sur lui.

Il n’est toujours pas serein, toujours pas calme, toujours pas souple, toujours pas mieux.
Les pas trainent sur la terre humide, les bras l’allongent tellement ils pendent, il ne se tient pas droit, il se tortille un peu, il s’auto vilipende, c’est son dada.

Ça manque d’action ici… ça sent l’ennuie à pleins nez et les habitants de Polignac sont des culs terreux en pleine voix de disparition. Il s’approche doucement, repère la roulotte de son frère, rien…

Son arc, il ne l’aura même pas sorti de son carquois pendant l’excursion en pleine nature. Quelle vie de merde… Quel nase, même pas foutu de ramener un lièvre le blondin. L'astre brûlant commence à peine son périple pour l'Ouest, mais, les écorcheurs ne l'auront sans doute pas attendu pour se remplir la panse.

Il jette un œil sur la roulotte de Suzanne, enfin Suzanne et Tibere, il ne faut pas l’oublier, surtout pas Seth. Un homme est à la porte, le gouape ne l’a jamais vu…
Un étranger dans le campement, chez les Lioncourt, chez lui, chez eux !

« Lapin !!! »

Son pas ne traine plus il effleure le sol, il force son pouls à décélérer en retenant un peu sa respiration. Une flèche s’échappe du carquois une main perfectionniste l’aidant et il mord la plume en retire un bout et crache en silence.
La pénombre aide et il connait le campement comme sa poche. Il se feutre, il se cache. Il avance, l’arc bandé comme un taureau en rut, la flèche qui pointe un des lapins sans doute trop téméraires… Une perche d'arpent * somme toute le sépare des étrangers. Ils lui tournent le dos. Le gouape peut seulement voir le visage de Tibere, fermé. Il attend, comme un chien de garde, qu'on lui donne les ordres.





*Ce que j’aime, ce n’est pas la mort, mais, ce qui la précède… L’attente, le souffle de ma proie, ses frémissements, me salir de son sang, snifer le rouge, me droguer de l’odeur de la frousse. C'est dans ces moments charnels que je sens mon cœur battre. Les voir s’uriner dessus, tout qui se relâche… Je jubile, je me sens exister parmi les autres, je me sens bien… Certains n’aiment pas, ça les agacent, ça les enlaidis alors je suis obligé de les terrasser, pour pas qu’ils n’assombrissent mon seul moment de luminosité.*


Perche d'arpent: 7 mètres environs.

_________________
--Le_pot_de_miel
L'eau était bonne en fin d'aprés midi, la jeune femme profitait de la solitude des lieux pour se baigner. Eveiller le moins possible les désirs masculins c'était son seul objectif. Un exploit en soit... Quoi que parfois, elle le désirait... Plaire....

Parmis les écorcheurs, elle était à l'aise. Comme en famille. Son instinct de chasseuse faisait une pause en leur compagnie. Elle avait des relations normales avec eux. Ils ne la regardaient pas de la même façon... C'était agréable. Elle surprenait quelques regards sur elle de temps en temps... Mais regarder ne tue pas.


Eclairée par les derniers rayons du soleil, elle sortit de l'eau et entoura son corps d'un linge puis rajusta la dague à sa cuisse. Etre armée en toute circonstance, même si, pour elle son corps était son arme première.

Le petit pot de miel regagna le camp en silence lorsqu'elle surprit des bruits et de l'agitation. Serrant un peu plus son linge trempée autour d'elle, elle se saisit de sa dague et approcha.

Citation:
"Lapin"


Le mot avait été laché, elle reconnaissait la voix... Elle s'approcha en silence de la scène, ... La vision devait être étrange, à demi nue, les cheveux mouillée et le linge qui laissait transparaitre ses atouts. Hmm matière de discretion c'est loupé ma fille... S'approchant un peu plus, elle murmura :

On a commandé un civet ? Vous auriez pu attendre que je m'habille

Nerveusement, elle fit tourner son arme dans sa main en fronçant les sourcils.

Suzanne
Rien n'est normal, rien n'est plus normal, quelque chose est rompu quand elle plie sans arrêt, aucun répit ne lui permettant de se redresser. Et ce soir, encore moins que les jours passés...
Tout paraît normal, les enfants, un mari, le repas fumant sur la petite table... mais non, rien ne sera plus jamais normal.

Le regard est échangé aux coups contre la porte. Elle pense plutôt à l'un du groupe souffrant et s'étant blessé en épluchant une carotte... Elle suit des yeux la silhouette assurée de son mari... il fallait le réapprendre.. encore. Apprendre à vivre ensemble et se taire.

Le ton employé était quelque peu surprenant... elle n'attend pas plus au regard inquiet de Tibère pour se lever dans l'idée de le rejoindre juste pour voir... Deux silhouettes se découpent dans l'encadrement de porte. Elle ne les connait pas non... sauf... elle. tant il l'a décrite, Suzanne sait qui elle est et peut reconnaitre dans ses traits ceux de Gabrielle. Et le cauchemar se poursuit.
Non, aucun répit.
Ils en avaient parlé à peine quelques heures plus tôt, elle lui avait arraché les vers du nez surtout... mais elle, confiante, pensait qu'ils auraient le temps de partir... naïve jusqu'au bout.

A tel point qu'elle pensait pouvoir "discuter" - mais qu'est ce que t'es conne Suzanne... on te l'a prouvé maintes et maintes fois, mais tu persistes ! - Lestat était déjà là, la rage aux dents se mettant à hurler qu'il voulait du lapin ?! parce que c'est le moment ptêt ?!
Elle recule d'un ou deux pas... le cœur pulsant dans les tempes.
Tourette


Tourette, elle aime bien se balader la nuit. Oui parce que le vert devient noir, ou alors vert très très foncé si la Lune éclaire un peu trop fort; d'ailleurs dans ces moments là, elle jette des cailloux vers l'astre en espérant qu'il ferme un peu ses rideaux. Mais souvent elle arrête après s'être prit une caillasse au coin de l’œil. Le mystère de la gravité, surtout pour une hurluberlu, c'est pas simple.

Donc la nuit, elle se balade, tranquilou peinard comme on dit en taverne. Au moins elle emmerde personne et réciproquement. Ah ce que c'est reposant, la nuit, le calme, pas de lapin à l'horizon... pas de lap...

LAAAAAPINNNNN !!!!!!!!!

Ouais. Vous avez bien entendu. Et surtout, le soucis, c'est que Tourette aussi.
Et la présence de lapins, pour Tourette, c'est comme... c'est comme une fourmi un peu folle qui a perdu son chemin, ou pire, comme un prisonnier de longue date qui se retrouve dans le premier lupanar au coin de la rue. Ou non. Non.

Tourette elle fait dans la simplicité. Elle fait trois pas en courant et puis elle tombe dans les pommes. Genre princesse baveuse qui se vautre près d'un arbre.

C'est ça, sa vie !
Gautier.de.kestel
Tibère ne tarda pas à ouvrir.
Les yeux du Kestel se fixèrent sur ceux du Lioncourt. Il restait fidèle à lui même, mais complètement différent à la fois. Son environnement n'avait plus aucun rapport avec celui connu par Gautier des années plus tôt. Le poisson était retourné dans son élément, il avait retrouvé son eau.


"Le bonsoir. Que voulez-vous? "

Il ne semblait pas bien content de recroiser son passé, le poisson. Dommage, car le brun ne comptait pas s'arrêter là.

- Tu sais parfaitement ce qui nous amène ici, Tibère de mon cœur. Ou plus de mon cœur ? Je crois bien, je m'embrouille dans mes souvenirs.

Dans la fatalité, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de glisser une phrase ironique, rappelant au blond la complicité qu'il les avait lié, un jour.

A peine commencé, le face to face fut déjà interrompu par un homme bien agressif, mettant un terme rapide aux retrouvailles.
Gautier ne s'attendait pas à trouver une telle population au campement. A ce point obnubilé qu'il était par LA roulotte, celle de Tibère, qu'il n'avait même pas prêté attention au reste. Il avait foncé, yeux rivés sur son objectif, le début d'obscurité n'aidant pas à détecter l'entourage.

A la menace "à peine tacite" de l'arme pointée sur sa tempe, le rythme cardiaque de Gautier aurait certainement du s’emballer. Pourtant, il était étrangement serein. Il ne pouvait imaginer que Tibère laisserait son frère le tuer. S'il devait mourir de la main de quelqu'un, ce serait de son cher rival, et personne d'autre.


- Charmant accueil, par chez vous. J'espère que ce ne sont pas les manières dont vous usez avec tout le monde, sinon vous devez avoir peu d'amis.

Le plus doucement possible, Gautier effectua un calme mouvement de rotation de la tête pour observer Lestat.

- Pouvez-vous baisser votre arme ? Aux dernières nouvelles, je ne menace personne. Pour répondre à votre question, je suis Gautier de Kestel et cette femme est mon épouse, Elisabeth Stilton. Vous me connaissez peut être sous le nom "Vaisneau", mais peu importe.


Comme si Lestat n'avait jamais existé, le Kestel redonna toute son attention à Tibère.

- Je ne viens pas pour lui, ni lui, je ne viens même pas pour elle, dit-il, désignant Lestat, Seth et Suzanne.Eux je ne les connais pas, je les respecte encore par défaut. Toi je te hais.
Réglons nos affaires personnellement, avec ta femme si tu veux.

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Khalan
[ Quelques roulottes plus loin, on en est plus à la dégustation]


Moi aussi je vaque à mes occupations, c’est-à-dire à pas grand-chose, je tourne en rond dans une roulotte rectangulaire et mes pensées se heurtent à l’étroitesse de ma situation. Pour résumer et faire court, je me fait suer passant de la banquette au lit, du lit au guéridon et du guéridon au berceau d’où un petit être chevelure de blé, sommeil au pays des anges la bouille sereine.
Gwenn, c’est son prénom, il fait référence à nos racines communes, à une tranche de vie.

Les tranches, parlons en de celles-ci. Plus ou moins épaisse, toujours consommé avec modération parce qu’il ne faudrait à pas s’attendrir tout de même, le risque est trop grand de s’attacher ou s’enliser, à vous de choisir la tournure adéquat à votre propre situation.

Une longue période de jeune s’en est suivi et je viens d’attaquer la suivante, je l’entame avec prudence, sur la réserve d’une hypothétique intoxication. Je marche sur des œufs, enfin ca c’est plutôt mon impression car il y a quelques jours j’en ai fait une omelette géante, digne d’un festin d’ogre en famine.

Et je suis là ce soir, à chercher un repos que je ne mérite pas guettant les signes annonciateurs d’un sommeil qui peinera à venir quand le braillement de Lestat parvient à mes oreilles.


Citation:
Tibère tu fais chi… Fermes la, j’ai sommeil !!!



J’ouvre un des battants de la fenêtre de la roulotte et laisse trainer une oreille à la cantate rouquinesque. Voilà à quoi j’en suis réduite… écouter aux fenêtres, pitoyable peut être mais on se diverti comme on peut en temps de crise.
Ma patience fini par être récompensé au tintement d’une sirène que même volets clos je n’aurais manqué.


Citation:
LAAAAAPINNNNN !!!!!!!!!



Du coffre pour sur, mais ca n’est pas du baryton. Premier reflexe musical évanoui je prend la mesure de l’appel qui me tire au dehors ombre parmi les ombres. J’ai vu ce que j’avais à voir au centre de la roulotte de Suzanne. Le bras armé de Lestat, les deux silouhettes prise en joug mais à combien sont-ils venus?
N’écoutant que d’une oreille, dague de jet en main je me faufile derrière les roulottes pour vérifier les alentours.

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Elisabeth_stilton
Elle avait laissé Gautier s'occuper des recherches, elle ne pouvait pas le faire, elle n'y arrivait pas. Quelque chose l'empêchait de le faire mais quoi ? Avec la proposition de son époux la blonde avait enfouit se problème dans un coin de sa tête. Bien qu'elle ne veuille pas s'occuper de ses enfants, il était hors de question qu'elle laisse un homme tel que Tibère s'occuper de sa fille. D'ailleurs, la cacher n'était pas la solution, elle ferait croire à une adoption, cela n'était pas un soucis puisque Anne n'hériterait dans aucun cas. Oui elle aurait du faire cela dès le départ. Enfin ce n'était pas le moment de penser à cela.

En effet, elle était devant la porte de la roulotte dans laquelle vivait les voleurs et tortionnaire d'enfant. Elle ne pouvait pas imaginer ces gens autrement, elle connaissait les côtés sombres de son époux, parce que oui la blonde était polygame et encore mariée à Tibère, et comment une femme pouvait accepter que son époux enlève une enfant à sa mère si elle n'était pas elle même mauvaise voir dérangée. Penser cela donnait de la légitimité à son action, elle ne pouvait pas penser que sa fille était mieux avec son dérangé de père et sa catin qu'avec sa mère. Elisabeth ressentait une pointe de jalousie, Tibère était à elle, même si elle l'avait rejeté, il ne pouvait pas en être autrement. A elle ! Personne ne pouvait effacer la Stilton.

Seulement, comment en était on arrivé là ? Tout est de la faute d'Ulrich si on regarde bien. Bon de base c'est forcément de la faute d'un homme mais là pire, celle de plusieurs hommes, même celle de Gautier. Mais quand même, Ulrich est le prime responsable. Les morts ont bon dos quand même. Alors comment le défunt époux de la blonde peut il être responsable de l'actuelle poursuite du second époux par le troisième.

Nous sommes alors dans un temps que les moins de ... ahem ... dans un temps où Ulrich vivait encore. Elisabeth et lui venaient de se marier, vint alors la nuit de noce, la pire de ses nuits maritales. Résultat notre blonde va à la Rose Noire, bordel reconnu de Paris, elle y rencontre son futur beau frère, Enguerrand de Vaisneau et son prochain époux, Tibère de Lioncourt. S'en suit de multiples aventures plus sordides les unes que les autres, un mariage, encore des évènements sordides, une double naissance et un enlèvement. Nous en sommes donc là.

La porte s'ouvre. IL est là. Ils sont aussi différents maintenant qu'ils étaient semblables avant, alors qu'elle est égale à elle même, soignée et digne, il semble crasseux et fatigué. Ce n'est pas son Tibère, ce sera encore plus facile pour elle. Elle méprise ce qu'il est devenu. Non content de lui voler Sa fille il la fait vivre comme une pouilleuse et une mercenaire ! Le regard de la blonde se glace, elle ne sait pas qu'il y a un autre enfant ni même que la femme est là, mais elle voit dans quoi il a entrainé sa fille.

La dague, LA dague, celle qui avait torturé Tibère, celle qui devait le tuer pour ce qu'il lui avait fait. Elle était là, prête à être sorti si le besoin s'en faisait sentir. Elle savait néanmoins que l’arbalète pointer sur la tête de Gautier n'était pas ce qu'on pouvait appeler un avantage tactique. Cependant il en fallait plus pour effrayer la blonde, oh pas en temps normal mais là elle le connaissait, ce n'était pas pareil. C'est donc d'une voix aussi glaciale que son regard qu'elle déclara sans tenir compte des paroles des uns et des autres, les saphirs toujours posés sur son ancien amant.

Rappelle tes chiens de garde et rend moi ma fille.
_________________
La_forbane
[ Près d'une roulotte, ailleurs, pas loin]

C’était encore une de ces soirées bien arrosées à refaire le royaume avec l’Etincelle qui donnait pas sa part au chien C’est donc avec plaisir qu’elle s’était glissée dans sa couche souriant à la vie qui finalement les avait mis sur sa route. Depuis c’était autre chose, c’était moins seule, bref, c’était mieux.

Dans un demi sommeil, vrai qu’elle avait entendu que ça remuait pas mal à côté mais ça arrivait parfois à cette heure dans le campement, quand l’un d’eux ayant noyé quelque chagrin d’amour ou d’amitié rentrait plus éméché que d’habitude. Pourtant cette fois, va savoir pourquoi, la Forbane avait tendu l’oreille. Certes elles n’étaient pas tout près de la roulotte du rouquin mais elles se tracassaient pas, il avait du coffre le bougre et quand ça gueulait, il aurait été à la porte de la roulotte qu’on l’aurait pas entendu plus.

Alors quand elle entendit le fameux "LAPIINNN", il lui fallut pas un souffle pour se retrouver sur ses pieds à chercher ses braies à la blonde. Ça se bousculait dans sa tête tout à coup ..... sortir couverte, secouer la presqu’rousse et trouver de quoi cogner.

Ainsi, c’est une jambe avec une jambe sans, la chemise à peine enfilée qu’elle fit irruption dans la roulotte de l’Etincelle


Debout bordel ! Y a le rouquin qui se fait attaquer par un « grandes oreilles », bouges ton cul !!!!

Et de secouer tout ce qui lui tombait sous la main pour tenter de réveiller son amie qui semblait pour le coup profondément endormie. Jusqu’alors elle avait trouvé que des loques, une couverture et un oreiller mais elle allait bien finir par lui tomber dessus même s’il faisait aussi noir que dans le noir.


l'étincelle, incarné par Djazia
[Dans ses rêves très loin, avant de "déguster" un "doux" réveil et faire face à la réalité]

Profondément, elle dormait profondément, et Forbane seule sait à quel point c’ést rare pour l’étincelle de dormir ainsi ses derniers jours.
Pourtant la peste tente tout pour la sortir de son rêve si prenant.

Attaquée à grands coup d’oreillé et par la voix “mieleuse” de la forbane.. L’étincelle mis sa tete sous son oreiller qu’elle tenait fermemant.

La forbane ne s’arreta pas pour autant.. Au contraire .. :

“Debout bordel ! Y a le rouquin qui se fait attaquer par un « grandes oreilles », bouges ton cul !!!!”

SAAAALTEEEEEEEEE d’imbécile fini déculotée !

Grogna t-elle

Qu’il aille se le rotire et toi le déguster son la..

Grand ‘’bug’’..

Elle se leva d’un bond criant à son tour lençant sur la Forbane son coussin

SON LAAAAAAPPPIIIIIIINNNNNNN
Lglvh
Y a des moments comme ca ou je ne sais pas trop si je dois me mettre à rire bêtement ou a péter une lanterne et me faire passer pour un cinglé.

Citation:
Tu sais parfaitement ce qui nous amène ici, Tibère de mon cœur. Ou plus de mon cœur ? Je crois bien, je m'embrouille dans mes souvenirs.

Grincements de canines lioncouriennes..de..son cœur ??? Non mais il sort d’où celui la !!!

Déjà, je ne comprenais pas comment ces gens avaient réussi à traverser la moitié du campement sans se faire tuer plus tôt..Mais en plus, ils avaient l’audace, le culot, le toupet et j’en passe, d’employer ce ton la avec mon frère de MON cœur ? J’aurais ramassé une déculotté cul nu, j’aurais certainement moins été touché.


L’énoncé des noms manqua me faire tourner de l’œil..C’était donc..*eux*. Oh que oui que j’avais entendu parler d’eux..Ho que oui que j’avais compris qui ils étaient…

Après avoir ouvert et refermé la bouche comme un poisson hors de son bocal, j’optais pour la solution deux…Je sentais monter en moi une fureur de tous les diables..Non mais ils se prenaient pour qui les deux la ? De s’introduire dans mon campement et déranger mon frère…oui tout ca à moi, j’ai toujours été possessif. Je sentis le sang cogner contre mes tempes, écume qui monte a deux doigts de baver comme un dogue enragé et arracher tout se qui passerait à portée de mes dents..





Citation:
Rappelle tes chiens de garde et rend moi ma fille.

On dit s’il te plait !!!!!Elle va m’achever la blonde, la..Non mais tu crois parler a qui la ?

Je me savais dans mon élément, néanmoins je sentais des gouttes de sueur couler sous le bandeau qui me couvrait l’œil..enfin..L’emplacement gauche…Si ces deux la croyaient débarquer chez moi et imposer leurs règles, ils se trompaient lourdement..

J’avançais en direction de mon frère, passant à reculons, mon arbalète toujours pointée vers la tête du Vaisneau Kestel…

Je les toisais, tour à tour..D’abord elle..C’est donc toi, la fameuse et ensuite lui…un rictus de mépris au coin des lèvres.

Je pris la parole d’une voix grave, basse contraste avec la siclée que je venais d’envoyer…

Tes chang’ments d’nom, j’en ai rien à carrer…T’as rien a fout’ ici..


Bin quoi? Qui a dit que j'étais charmant et bien élevé? l'éducation maternelle avait été oubliée depuis longtemps au plus grand désarroi de mon ainé qui s'évertuait corps et âme a me réapprendre des bonnes manières..Allez Lestat..un effort quoi..

Mais si tu veux faire dans les présentations..Je suis Lestat gabriel de lioncourt Track

bien petit bien

et je te conchie

arff Râté...On repassera pour la courtoisie

A l’adresse de Suzanne

Retournes à l’intérieur et n’y bouges pas !

Ma voix se radoucit en m’adressant à Tibère

Tu devrais en faire autant..Ta jambe..Laisses moi régler ca grand frère

Je vis des ombres se déplacer, je savais que la roulotte était encerclée. Je sens mon frère de cœur, sa présence, Seth n’est jamais loin, il ne rate jamais sa cible..Un mot d’ordre pour que » l’exécution » commence

_________________
Seth.
" Les honnêtes gens se lient par les vertus ,
Le commun des hommes par les plaisirs, et les scélérats par les crimes. "




C’est un gouape hyper appliqué et attentif qui rôde proche de l’habitat sur roues. Il évite racines, pierres, ferrailles qui jonchent le terroir sans même baisser un œil. Il prend de l’avance le blondin… Tic tac tic tac…

Sa flèche cible le cou de la femme, la compagnie douce et qui diffuse, normalement, la non-violence d’en ce monde de brute. Et puis elle se balance finalement entre lui, elle ou peut être bien lui…

Le voilà seul, hésitant, existant, les ventricules qui palpitent. Ses yeux voyagent sur et dans la roulotte, il se souvient, l’infidélité, la félonie, les attouchements qui t’ébranlent, qui te poussent à te dévoiler. Ici, ailleurs, pendant, après…

Il reste immobile, concentré, il vire sournois.

Tibere, le vrai frère blond, tout aussi présentable, tout aussi élégant que lui, si ce n’est plus puisque le gouape n’a pas… Sa classe.
Qui aura pensé, naïvement, effacer la haine en une poignée de main et un peu de camaraderie.
Qui aura tourné le dos à un gamin, son frère, ici présent, roux de son état et aussi excentrique que les autres. Qui l’aura abandonné, laissé pour compte, laissant le faux frère, l’étranger, se charger de la fiente. Rassurer le roux.
Il lui aura pris sa place pendant huit ans et maintenant il devrait lui refiler !
Qui fait de Suzanne une femme morne et dépourvu de joie de vivre. Le gouape n’a jamais dit pouvoir faire mieux, pourtant il en est presque convaincu.

Un mauvais coup, un loupé, ça peut partir très vite. Personne n’y verrait rien, et, quand bien même ils verraient. Il peut aussi tuer tout le monde de sang-froid et puis se finir après ! On imagine la tension…

Lui qui ne supporte pas l’amitié sans faille du gouape et du broucolaque et qui le cache très mal en plus.
Qui fait que de chuchoter dans les oreilles de son frangin et se coller comme un chat qui ronronne sur un poteau.
Qui voudrait Lesta pour lui tout seul. On imagine que pour le gouape, qui n’a pas besoin de mot pour prouver l’amour qu’il porte aux autres, Tibere lui semble aussi pathétique qu’une donzelle. Les mots sont très faciles à déverser, le gouape préfère les actes, les vrais.

L’arc dévie méchamment sur le grand blond, beau, envoutant, poli, qui se tient bien, qui parle bien, blabla, un vrai chevalier blanc.

Qui n’aura pas semblé bon de parler, une fois, avec le gouape en question qui détourne ses iris noirs.

Gautier, l’étranger, le pas écorcheurs, le pas d’ici, qui se la ramène en plein début de soirée ou normalement la fête commence, en compagnie d’une potiche. Qui s’attaque au frère de son frère. Un camarade, un collaborateur, un complice. Il y a bien moins de raison mais peut être, dans la possibilité, d'être plus suffisantes.

Tibere le frère, Gautier l’intrus.

Un mort de plus, un mort de moins dans cette chienne de vie. Le blondin, imbus, perverse, morbide s’en moque ouvertement. Il ne le connait pas, il comprend qu’il n’est pas le bienvenu ici. Tant que ça saigne…
Il cligne des yeux deux fois, signe de sa faille brève…

Non il n’est pas loin, Tibere le regarde de temps à autre d’ailleurs. Oui il entend tout ce qui se raconte. C’était donc eux… Et ça sent le miel... C'est... troublant.

Le gouape sait qui il tuera le premier, sans aucune once de pitié. Il attend toujours…

« Fais vite Tibere avant que je ne change d’avis… »

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Tibere.
[Une odeur de haine et de mort...]

La tension était palpable. Les Écorcheurs n'avaient pas l'habitude que des inconnus débarquent, non invités du soir. Si Tibère avait toujours été un lion solitaire, il avait toujours aimé l'esprit de clan, chez les Écorcheurs il avait trouvé ce qu'il avait perdu chez les Crocs Rouges, Louis lui rappelait Goupil, l'ambiance était souvent tendue car il fallait faire avec l'humeur des uns et des autres, il n'y avait pas que des affinités et si le blond avait totalement confiance en son frère, s'il avait accepté Louis, l'amant, il avait bien du mal avec Seth, l'autre, celui qui n'était pas le frère, celui qui n'était qu'un étranger pour lui. Cependant, une entente tacite s'était installée entre eux et en cela, le Lioncourt respectait l'"Autre" blond. Étrangement, sans qu'il sans doute, l'ennemi n'était peut-être pas celui qu'il croyait.

Le temps semblait s'être suspendu en une tension lourde. Il sentait Suzanne derrière lui. Son regard croisa celui d'Elisabeth. Froide, glaciale, implacable. Il lui avait voué une vénération sans borne, ils s'étaient aimé passionnément, follement, à s'en détruire, à s'en saigner, elle était là face à lui, toujours aussi désirable drapée dans sa dignité d'intouchable. Et pourtant, il l'avait touchée, combien de fois, jusqu'à marquer leurs chairs, jusqu'au plus profond d'eux-mêmes. L'amour s'était éteint, aussi subitement qu'il était venu et même si le souvenir de leurs étreintes provoquait quelque émoi chez le blond, il n'a plus que du dédain pour son ancienne épouse. Froidement, remettant en place une mèche folle et réajustant sa chemise, il écoute les mots qui tombent, qui claquent, tranchant.

C'est Lestat qui prend la parole, en bon chef, ce qui ne manque pas d'étirer un fin sourire sur les lèvres tibérienne. Il apprécie la sollicitude de son frère, son soutien, sa présence, mais cette affaire là est sienne. Son regard se pose à nouveau sur les Vaisneau.


Je sais pourquoi vous êtes là, Gautier.

Il est inutile de tergiverser ou de feindre l'ignorance, mais jusqu'au bout il se battra, bec et ongle pour garder sa fille près de lui, près d'eux.

Son regard se tourne vers Suzanne, se pose sur Andreï qui dort déjà et sur Gabrielle qui se prépare à souper. Les yeux parlent. Suzanne sait. Elle sait qu'il faut protéger les enfants, coûte que coûte, elle sait qu'il ne veut pas que sa fille soit élevée par ces gens, elle sait qu'il l'a choisie, elle, pour prendre soin de Gabrielle, elle sait comme il lui fait confiance et que s'il lui arrive quoique ce soit, elle devrait fuir, protégée par Lestat, sans remous, sans bruit, fuir loin, très loin, il s'approche, enlace Suzanne, l'embrasse plus dévotement qu'il ne l'a jamais fait, plus tendrement qu'il n'en a jamais été capable. Un baiser sur le front du poupon endormi, un autre sur la joue rose de la petite blondinette. Il s'avance à nouveau à la porte de la roulotte, serein et calme.

Le regard gris-clair se pose sur la blonde, il relève le menton et la toise.


Elle est ma fille aussi, et mon sang et ma chair...

Puis enfin, il se tourne vers Lestat, la main se posant sur son épaule.

N'aie crainte, Lestat, ça va aller, je m'en occupe. Tu sais ce que tu as à faire, n'est-ce pas?

Tu sais que c'est toi qui a toute ma confiance, tu sais que quoiqu'il m'arrive, le clan doit protéger Gabrielle, tu sais qu'il ne faut pas la séparer de Suzanne... tu sais Lestat.

Il lui sourit, rassurant, prenant en main l'épée dans son fourreau qui trône posée à côté de la porte de la roulotte. Voilà longtemps qu'il ne s'en est pas servi, voilà longtemps qu'il n'a pas fait couler le sang. Boiteux, diminué, le vivant bien plus mal qu'il ne le montre, il descend les quelques marches qui l'amènent au plancher des vaches.


La main serrée sur le pommeau, il regarde le brun Kestel.

Je suis prêt, allons-y. Suzanne restera là, ça ne la concerne pas.

D'un regard il épouse le cercle clanique, ceux qui se sont réveillés à l'appel, ceux qui veillent, jour et nuit, son regard croise celui de Seth, la mâchoire se cripse. A pas feutrés, claudiquant, il montre déjà le chemin vers un terrain excentré, là où ses dernières minutes se dérouleront, ou pas... Nul besoin de témoins. Lioncourt n'a plus peur, il est déterminé. Le clan peut rengainer et attendre, veiller comme il sait si bien faire, peut-être qu'il faudra à nouveau protéger, emmener, sauver, celle pour qui ce drame ce déroule.

Alors qu'il marche vers le terrain vague, le Lioncourt se prend à penser à sa fille. Marine lui manque, il aurait aimé la serrer encore une fois dans ses bras, lui dire combien il l'aime, lui dire combien elle est sa joie, enfant pétillante et rebelle. Mais il est déjà trop tard, il ne redoute pas la mort, mais il sait que jusqu'au bout, il défendra les siens.

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