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[RP] Nuit fauves.

--Anne_margery
Depuis qu'elle a été enlevé, notion bien abstraite pour elle, elle vit avec une nouvelle dame qui s'occupe bien d'elle mais ce n'est pas maman. Elle n'a pas la même odeur que maman ni les mêmes cheveux. En plus elle ne voit plus maman. La petite fille n'est pas sur de la reconnaître si elle la revoyait d'ailleurs. Oh elle n'était pas malheureuse avec Suzanne, elle avait même un compagnon mais ce n'était pas maman. Avant maman revenait la voir de temps en temps, alors qu'avec Suzanne elle ne la voyait plus. La vie de Anne tournait autour de la nourriture, du sommeil, du jeu et de sa maman. C'est aussi pour cela qu'elle dort mal la nuit, elle veut sa maman. En plus on l'appelle Gabrielle mais maman l’appelait Anne, comme sa sœur. Elle est où sa sœur, elle aussi elle ne la voit plus, elle ne la sent plus. C'est un autre qui est là mais ce n'est pas Anne.

Soudain on frappe à la porte, la petite âgé de dix huit mois regarde qui vient les voir à cette heures ci. Elle regarde les visages, ça lui dit quelque chose mais elle ne se souvient pas très bien. C'est flou et elle a faim surtout. Papa l'embrasse, elle sent une tension nouvelle au sein de la communauté. Les nouveaux y sont pour quelque chose, elle le sent. Elle voudrait pleurer mais elle n'ose pas, elle ne veut pas se faire gronder. Quand papa s'en va elle le suit jusqu'à la porte et pleure, se retrouvant face à la dame.
Suzanne
[celui qui cherche vengeance devrait commencer par creuser deux tombes*]

Le roulis des pensées qui affluaient lui vrillait les tempes et lui faisait mal à la tête, le champ de vision devenu un peu trouble. Il fallait se reprendre, vite. Refréner la nausée aux mots lancés au diablond. Elle ne voit rien de ce qui s'embrase sous le soleil couchant à l'extérieur...

Avant même qu'Elisabeth n'ait ouvert la bouche, Suzanne pouvait sentir dans le regard acier toute la suffisance de cette femme, les regardant comme les pires parias.
Les mots claquent, ricochent, un Lestat aux aboies, dans tout les sens du terme... Elle recule encore jusqu'à buter sur le bord de la table.

En une seconde, dans le regard de son époux, elle sait. Elle comprend ce qui se joue alors, bien plus vite, bien plus tôt que prévu. Bien trop tôt.
Elle aurait voulu lui dire : fais pas ça. On peut partir les laissant gisant sur le sol, les Ecorcheurs sont assez nombreux...

Mais au lieu de ça, un frisson étrange lui traverse le corps, autant celui de l'incertitude que de la peur, et l'espoir. Et le garder serrer contre elle pour lui insuffler sa force gardant sa main dans la sienne le plus longtemps possible.
Les lèvres restent scellés, aucun cri, aucune larme lorsqu'elle le voit saisir son épée, il s'en sortira, elle le sait aussi.
La brune n'en a pas moins le cœur qui cavale à tout rompre, incapable de penser au delà de ce que son regard lui offre... ses enfants. Andreï repu dort pour la nuit, Gabrielle qui s'est mise à pleurer en suivant son père. Elle prend alors la petite dans ses bras et la serre contre elle, regardant la blonde, sans un mot, sans faux semblant.


Confucius*
La_forbane
[Faut pas réveiller l'Etincelle qui dort ]

Elle resta un moment figée sur place, voire même glacée d’effroi la Forbane, c’est sûr que pour le coup, si y en a qui avaient pas entendu le rouquin, l’Etincelle avait gueulé pour le restant du campement.

Il n’était plus l’heure de tergiverser, elle enfila ce qui lui restait à mettre vite fait et secoua un bon coup la presqu’rousse


Maintenant tu te la fermes bordel ! On a besoin de nous dehors.

Enfile ça et suis moi !


Et de lui refiler ce qui lui tombait sous la main et qui avait l’air de ressembler à des frusques. Après tout c’était pas le jour de l’élection de Miss Périgourdin. D’ailleurs en parlant de gourdin, elle se saisit d’un bâton qui trainait dans la roulotte la blonde et sortit aussi discrètement qu’il était possible de le faire quand elle était en mission avec l’Etincelle c’est-à-dire en trébuchant et en jurant, évitant à chaque pas de se vautrer lamentablement tant y avait de bordel dans cette bicoque à roulettes .

Djazia
Voilà qu'elle se fait secouer comme un sac à patate l'étincelle.. puis paf, plus rien.. à si : on lui tend des vêtements en boule de chiffon.
Elle ne grogna même pas et prit ce qu'il y avait sous la main, faut dire qu'en mission faut pas faire sa fine bouche !

Elle emboita le pas de la forbane mais cette dernière semblait avoir à certains moments du mal à avancer.. Et elle prévenait que trop tard.. Donc forcément.. L'étincelle lui rentra dedans.. Elle se ra-grippa à la Forbane pour ne pas tomber, elle râlait.. Lui disait de faire attention.. Les deux jeunes femmes finirent par atteindre la porte et l'ouvrir ; elle fit silence. Enfin... : pas longtemps.
L'étincelle, mis sa main sur son front, catastrophée :


Merde ! j'ai oublié mon épée
Attends !!!


C'est ainsi qu'elle tourna les talons laissant la Forbane devant la roulotte.

*BAM GRIM POUFFE PAF*
vrais que là, la Forbane n'est plus là pour lui tracer le chemin.. et dans la précipitation ba.. elle se prend un peut les pieds dans ce qui traine

Elle attrapa son épée ; et pris deux dagues au cazou.. Elle retourna prêt de la porte armée, prête.

A nous les greeenouuuilles !!
_________________
--Le_pot_de_miel


Le pot de miel reste là à se geler les fesses. La situation est pesante, très pesante. Elle ne connait rien à ces histoires mais ils se soutiennent.

Mais une seule chose l'obsède, des braies, il lui faut des braies à tout prix. Une chemise aussi oh oui une chemise ! Des bas bien chauds... Rrhaaa je vais craquer...

La main qui tend la dague tremble de plus en plus, la morsure du froid s'infiltre un peu plus dans sa chair. Elle les regarde un instant puis se sauve en courant vers sa roulotte en criant :


DES BRAIES ! ET RELUQUEZ PAS MES FESSES AU PASSAGE !

Gautier.de.kestel
En principe, Gautier était là pour récupérer la fille d'Elisabeth. Dans les faits, la gamine se trouvait être un parfait prétexte pour mener un combat plus profond, plus violent.
Tibère avait frappé, violé, détruit. Il avait trompé Gautier en se faisant passer pour un homme bon. Ou alors le brun s'était trompé tout seul. Quand toutes ces choses sordides approchaient le Kestel, touchaient une femme qu'il aimait, il n'y avait pas trente-trois alternatives. Ni même deux. L'admiration que Gautier, encore presque enfant, portait à Tibère, était tombée. Une chute aussi raide et aigre ne pouvait qu'échouer dans la sueur, le sang et les larmes. La mort.

C'était un combat pour une femme et en même temps cela ne l'était pas. Personne ne cherchait à conquérir Elisabeth. Les conquêtes, des deux côtés, avaient déjà été menées bien plus tôt, et avec succès.
Ils se battraient mais le vainqueur ne gagnerait pas la belle. Quel que soit le survivant, seul Gautier triomphait chez Elisabeth. Ils le savaient tous. Le motif n'était pas là.
Le motif était dans la violence passée, insupportable et invengée. Violence qui avait semée deux enfants.

Tandis que Tibère s’éloignait vers le terrain vague, le regard du Kestel passait d’Elisabeth à son adversaire, puis à nouveau Elisabeth. Il ne savait pas ce qu’il devait faire. Suivre Tibère ? Embrasser sa femme comme le blond l’avait fait ? La Stilton resterait au campement, tout comme Suzanne. Peut-être la voyait-il pour la dernière fois ? Gautier sourit à cette pensée, la jugeant ridicule. Il n’imaginait pas mourir si tôt, il n’imaginait pas mourir du tout. En vérité, l'idée l’effrayait comme nulle autre. Il en était venu à écrire ses mémoires pour que tout ne se perde pas, « au cas où ».
Alors, insouciant, il posa un simple baiser, presque enfantin, sur la joue de son épouse. Avant de s’éloigner.
A quelques mètres de la blonde, il se retourna et leva sa main pour saluer.


- Je reviens tout de suite, attends moi ici.

Définitivement, Gautier tourna le dos au groupe qui les avait accueilli et doucement, il avança derrière Tibère. Dans un ciel bleu paisible, le soleil rouge couchant éclairait les deux hommes de face. Nul peur des deux côtés, seule de la détermination, celle qui le mènera jusqu’au bout.

Enfin, ils furent loin des regards, isolés du monde, prêts régler ce pourquoi ils se tenaient l’un en face de l’autre, arme au poing .


- Et maintenant…

Le Kestel encra ses deux pieds dans le sol et fixa son regard sur l’adversaire. Plus rien d’exterieur ne l’atteignait, ses pensées étaient toutes au combat sur le point de débuter.
Fermement, il attendait Tibère.

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Marineblanche
Parfois, l'enfant unijambiste - avec une jambe de bois - s'éloignait mais elle n'était jamais loin. Marine Blanche était comme ça, chiante à souhait qui trouvait le besoin de s'isoler des grands - pendant plusieurs jours, certes - pour jouer ou bien tout simplement s'isoler ! Il faut dire que depuis qu'elle avait vu une tête être tranchée, ça n'allait plus tellement fort. Déjà que d’avoir perdu une jambe, c'était vraiment pas facile mais alors là, c'était trop pour elle. Elle se cachait mais cela ne durait jamais longtemps, quand la faim ou le manque des siens se faisaient sentir, elle sortait de sa cachette pour les rejoindre.

Ses parents, c'est toute une histoire, même si elle ne s'en souvient que d'une seule partie. Tout avait commencé par un fauchage des troupes royales et lorsque Marine fût en état de sortir en taverne, elle était agacée par cette femme qui était tout le temps seule en taverne ! Un beau jour, elle s'était décidée à l'approcher et tout avait commencé, le dessin qu'elle lui avait donné et les jeux comme les provocations, les gronderies et les câlins. Tibère, lui par contre, il l'avait trouvé au meilleur de sa forme, la mioche, elle avait commencé par des provocations, le pauvre. Petit à petit, l'enfant s'était calmée, était restée facétieuse. Il eût un mariage et une adoption. Est-ce qu'elle se souvenait qu'entre son adoption, le mariage et le fauchage de l'Anjou, Gabrielle fût enlevée ? Pas réellement. Sa mère lui avait expliqué mais pour Marine, Gabrielle était sa sœur car lorsqu'elle s'était réveillée de sa convalescence, elle était là, sa petite sœur !

Une petite sœur qu'elle aimait beaucoup, parce qu'une petite sœur, c'est trop bien !
Une petite sœur, c'est pas comme un petit frère. C'est différent !
Une petite sœur, ça aime les poupées de chiffon !
Une petite sœur, on peut lui mettre des robes et ça, c'est trop chouette. Parce que Marine, elle voudrait bien voir Andreï avec une robe mais sa mère refuse, trop nul ! Pour sûr que lui, il va jouer au chevalier quand il sera un peu plus grand ! Et puis, la rouquine n'était pas sotte, elle pensait très bien que les petits frères, c'était méchant avec les grandes sœurs. Les petits frères, ça doit les pousser dans la boue, leur couper les cheveux pendant qu'elles dorment ou pire encore, mettre des araignées dans le lit !En plus, on lui avait dit que les petits frères, quand ils faisaient une bêtise et que les grands voulaient se venger, c'était toujours les grands qui se faisaient punir, trop injuste !

Est-ce qu'elle se doutait de ce qui allait se passer ce soir ? Non, parce que même si ce n'était facile avec les écorcheurs car il fallait partager papa et maman, ne plus faire de caprice et vivre en groupe, elle se sentait protégée et elle pensait que rien ne pourrait leur arriver à eux. Un coup de canne, la jambe de bois est avancée, la jambe valide suit le mouvement et on reprend les mêmes et on recommence jusqu'à s'approcher de la roulotte de ses parents où il y'avait du monde. Frottage de nez tout en s'interrogeant et il fallait dire que ça sentait bon aussi ! C'est à cause de la soupe à sa mère, ça. C'est bien connu; les mamans ont une soupe secrète qui font grandir les enfants et que si les enfants, ils ne boivent pas de cette soupe, ils restent nains ! Qu'est-ce qu'ils en avaient de la chance, Gabrielle, Andreï et elle, parce qu'elle n'aimerait vraiment pas être naine.


B'soir !

Elle les regarde tour à tour.
Gabrielle pleure dans les bras de sa mère, Lestat est là et une femme blonde qu'elle ne connaissait pas.
Bé ? Marine, campée sur sa canne et essayant de garder l'équilibre avec sa jambe de bois, se grattait la tête en les interrogeant du regard. Qu'est-ce qu'il se passait ? C'était une nouvelle, la blonde ? Ils voulaient rôtir un cochon ? Il est où son père ?

Pas facile de tout comprendre avec les grands mais elle avait l'impression que quelque chose n'allait pas... Elle lança un regard vers sa mère, perdue, parce que jamais, elle n'imaginerait et devinerait ce qu'il est en train de se passer à l'instant.
Elisabeth_stilton
Quand elle vit les uns et les autres arriver, elle haussa un sourcil, elle ne se doutait pas qu'il y avait autant de monde. Elle aurait du être effrayée surtout avec l'arme pointé sur Gautier mais sa colère était telle qu'elle n'y prêtait guère attention en fait. Colère qu'elle devait absolument maintenir pour ne pas ressombrer dans sa dépression. L'attitude du Lioncourt la laissa de marbre, Elisabeth n'était abritée par aucun sentiments, seul la vengeance et la colère la maintenait, aussi aucun comportement ne pouvait la faire faillir. Enfin le pensait elle et heureusement sinon c'était une loque qui serait devant eux.

Elle eu un rictus de mépris quand elle entendit le parent de Tibère s'exprimer. Il était tombé bien bas mine de rien. Avec elle il avait le luxe et le savoir vivre, s'il n'avait pas eu ce comportement avec elle, il y serait encore, pourquoi avoir privé sa fille de tout cela. Pour lui donner une mère hypothétique et présente ? Une bonne nourrice cela est aussi valable que la femme qu'il a choisit pour s'occuper de sa fille. Elle n'a pas quitté Tibère des eux malgré tous les dangers. Ses paroles glissent sur elle sans jamais la toucher.


Tu as perdu ton droit sur elle quand tu m'as violée, moi ta femme.


Simple, sanglant, sans pudeur. Gautier était au courant, alors pourquoi priver les autres de ces révélations, à voir si cela était des révélations ou si l'homme ne s'en ventait pas pour se faire mousser auprès de ses compagnons. Quand Tibère accepta le combat, Elisabeth se mit à regarder Gautier, elle tourna les yeux pour la première fois vers son époux, le vrai, celui qui l'aime sans la faire souffrir. Celui qui a accepté de s'occuper des enfants qui n'étaient pas les siens. Celui qui l'embrasse tendrement lui disant des imbécilités. Comme si elle pouvait aller ailleurs alors que sa fille et son époux étaient là. Quelle idée. Du Gautier tout craché. Alors que Tibère partait vers le champs, une petite tête blonde arriva pour le suivre et se mit à trembler. Elisabeth la reconnue, elle ressemblait tellement à son père avec cette chevelure blonde et ces yeux. La femme prit l'enfant dans ses bras pour la calmer, cela ne servait à rien de la lui reprendre pour le moment, Anne était mieux là en attendant la fin du combat plutôt qu'auprès de la blonde à pleurer parce qu'elle voyait son père mourir. Il était évident que pour Elisabeth, Gautier triompherait. Alors tout simplement, elle murmura à Gautier.

Je t'attends. Je t'aime.

Une gamine arriva sur ses entre-faits. Ce n'était pas à elle de lui répondre surtout quand la seule chose qui l'intéressait était de voir Tibère gésir au sol.

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Lglvh
La main sur mon épaule me fait baisser mon arme. A contre cœur certes, je n’ai pas pour habitude de capituler si docilement.

Mais oui, je sais mon frère, telle est ta volonté…une volonté qui n’est pas mienne et qui me vrille les tripes.
Toi que j’ai attendu pendant huit longues années guettant le moindre signe de vie pour finalement recevoir une lettre et venir te rejoindre.

Toi que j’ai retrouvé blessé, cette patte folle qui n’altère en rien ta splendeur, et oui tu le sais que j’ai toujours voué une admiration sans faille à ton égard. Ce ne sont pas les miasmes de cette blondasse qui pourraient me faire flancher..Je te connais, Tibère, si différent, mais si semblable à se que je suis. Nous avons le même sang et ho combien je sais que certaines de mes réactions sont similaires aux tiennes, cette part sombre de moi que je laisse entrapercevoir de temps à autre.

Seth, le confident, celui à qui je dis..Mais toi, Tibère celui qui sait, qui lit à l’intérieur de moi, et ton petit sourire en coin, narquois ou affectueux…Oui mon frère, je sais se que j’ai à faire, mais te voir partir ainsi me déplait au plus haut point. Je serre les dents, tu t’éloignes, je me fais violence pour ne pas tirer une flèche dans le dos du brun. On n’attaque pas un homme par derrière, c’est lâche, mais je peux faire preuve de n’importe quelle bassesse pour protéger les miens.

Je reste au campement, un regard circulaire ne sachant que dire, que faire..Je suis cloué au sol. Je marque un instant d’arrêt sur la blonde Stilton. Mon œil se fait mauvais, froid…mon sourire carnassier, je me passe la langue sur les dents, c’est toi qui morfleras ma jolie. J’aurais mis de suite a exécution mon projet sanglant, frissonnant en pensant au bruit de la lame courant sur la blanche et délicate gorge d'Elizabeth, voir sa belle robe et sa blondeur de colorer de carmin, mais voila que le retour inattendu de ma nièce me stoppa dans mon délire..


Marine, va dans la roulotte, tout de suite !!!

Je toise la blonde et dans un râle de dédain

Baisse tes yeux s’t’veux pas que j’t’les fasse gober…

Et de cracher à terre de mépris
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Suzanne
Inconsciences

Les bras de Suzanne se resserraient autour de Gabrielle comme l'angoisse resserrait ses bras autour d'elle. Les mots échangés venaient de l'écorcher davantage... Elle aurait voulu hurler, poser la petite dans les bras de sa vraie mère et arrêter cette mascarade. Tout arrêter. Courir après lui, lui demander pardon, encore...

Au lieu de ça, ses jambes étaient devenues de plomb, la gorge sèche. Un frisson d'effroi la fit tressaillir alors qu'elle respirait de plus en plus difficilement. Il va s'en sortir. Ca ne pouvait pas être autrement. Au pire, elle le soignera d'une quelconque plaie, venant s'ajouter aux autres, sûrement déjà trop nombreuses.

Les yeux ébènes balayaient sans vraiment voir ce qui se trouvait dans son champ de vision, ignorant Elisabeth, cherchant la silhouette de son époux, mais il était trop tard... les deux hommes s'étaient soustraits aux regards pour régler "ça". C'est ce "ça" que Suzanne avait redouté depuis qu'elle connaissait le bond. Oui, il lui avait dit, tout. Tout.. mais pas l'essentiel. Ce n'est que le cri que Lestat lança à l'égard de Marine qui la sortit de sa torpeur.

Marine...

Le prénom vogua de manière éraillée sur la scène irréaliste qui se jouait là. Sans timbre, retentant avec difficulté le peu de dignité qui planait au dessus d'elle, et juste pour ses enfants, Suzanne tendit la main vers Marine pour l'encourager à faire ce que son oncle venait de lancer.

Un étau pourtant se resserrait autour de la gorge de la brune, ses oreilles sifflaient avec force. Elle poussa Marine doucement dans la roulotte et lui caressa la joue.
Tu restes là avec tes frère et sœur, nous revenons vite, avec papa.

Le pas se faisait incertain, le corps entièrement tendu, elle ferma la porte de la roulotte, poussée par un malaise de plus en plus grandissant, ignorant tout ce qui se passait autour, elle avançait en travers du camp, fermée comme jamais.
Seth.


[ Voir mourir ne lui fait plus rien...]

Le soleil aurait pu tous les laisser se surprendre en pleine contemplation ce jour-là, mais il ne faisait qu’enjoliver un doux moment funèbre…

L’arc ne les lâchait pas d’un pouce, il suivait leurs traces, il cheminait vers d’atroces souffrances, son regard noir qui cible Tibere, ce chien ! Le gouape l’a reniflé, écouté, sentis, encaissé, observé, presque… donné sa dignité à ce rat de fossés, ce pervers, qui put la défaite.

Mhm…

Il ne le lâchait pas le boiteux, Gautier allait sans aucun doute se battre, rendre les coups, pas comme Seth qui par fierté mal placée, par héroïsme ce sera laissé prendre en martyre… Inconscient… Ecorché… Irresponsable.

Ses mains trembles, la température et tiède et lourde, les autres s’activent près de la roulotte des Lioncourt, de Suzanne, la douce femme qu’il aura pris comme un sale batard au blond.
Qu’il veut voir s’effondrer.

Même le petit pot de miel entrouvert ne le déconcentre pas des deux hommes qui lui paraissent marcher… lentement…

C’est beau… C’est palpitant.

Un regard sur Suzanne qui passe lui fait dévier son arc, puis le baisser, instinctivement, pour le remettre en visée sur eux machinalement une fois la fragile brune hors de danger.

L’ordre de Tibere, son signe de tête suffisait pour qu’il ne décoche pas. Mais l’envie de ne pas « obéir » le torturait !

Il ne savait pas vraiment ce qu’il se passait à l’intérieur de la roulotte, ni même ce qu’allait faire Suzanne, ni même où étaient les autres écorcheurs, ni même pourquoi Louis n’était pas au campement, ni même si il y était, trop obsédé par les deux cadavres en devenir.
Peut-être qu’aucun n’en sortirait vivant, ce qui rendrait le moment plus beau encore.

Et si Gautier se vengeait pour lui… Et s’il donnait encore une chance au boiteux de se battre à égal en handicapant le brun étranger. Et s’il posait les armes et allait plutôt s’occuper des autres. Et s’il restait pour regarder, la curiosité impudique, sans vergogne cette fois… Et s’il aidait l’étranger.

Avec des si on se refait une vie mais, on n’évite pas la mort.

« mhm… »

Il serre les dents le blond et hésite encore…

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Marineblanche
Marine, va dans la roulotte, tout de suite !!!

Alors là, au ton de son oncle, la rouquine comprend que ça ne rigole pas du tout et qu'elle a intérêt à ne pas faire de bêtises. Les grands, ça ne rigole pas souvent, parce qu'ils font tout un tas de trucs de grands et que c'est trop ennuyeux alors ils sont presque tout le temps sérieux mais là, c'est différent. Marine sent que ça sent quelque chose de très grave. Elle ne sait pas ce qui arrive mais déjà, elle a peur et la seconde phrase de son oncle, lui confirme son ressenti. Son regard se pose sur la blonde. Qui est-elle ? Que fait-elle ici ? Tout ce qu'elle sait, c'est que ce n'est vraiment pas une amie alors il vaut mieux qu'elle ne lui parle pas car ce sont des histoires de grand et même s'il arrive, très souvent même, à Marine de se mêler des histoires de grands, là elle n'a vraiment pas envie de s'en mêler.

La voix de sa mère lui parvient et le regard de la rouquine est toujours autant interrogateur. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe. La main maternelle est tendue et Marine les regarde tour à tour. Obéir à son oncle, elle va le faire. Tout de suite, même. Alors qu'elle s'avançait lentement avec sa canne tout en réfléchissant à comment positionner sa jambe de bois sur le sol, sa mère l'aida en la poussant légèrement dans la roulotte.


Tu restes là avec tes frère et sœur, nous revenons vite, avec papa.

Pendant sa mère lui caressa la joue, la rouquine releva légèrement la tête pour la regarder en écarquillant les yeux. Elle voudrait lui poser tout un tas de question à sa mère. Maman... Maman, qu'est-ce qu'il se passe ? Où est papa ? C'est qui cette femme dehors ? Après, tu reviens, hein ? C'est promis de chez promis ? Z'allez pô mourir, hein ? J'ai peur...

Marine regarde sa mère sortir en fermant la porte et son attention se porte vers son petit frère qui dormait et ensuite, vers Gabrielle. Fallait qu'elle reste avec son petit frère et sa petite soeur, c'est ce qu'elle avait dit sa mère ! Mais ça signifiait aussi qu'elle devait veiller sur tous les deux et s'en occuper.

Frottage de nez et un regard vers la porte, inquiète avant d'attraper la main de Gabrielle pour la poser sur la couche des parents et de se laisser tomber à côté d'elle tout en sortant des statuettes de bois de sa besace et posant sa canne sur le sol.


J'te les prête mais t'baves pô dessus car c'est trop dégueu 'près ! C'est MES statuettes d'bois Plissage de nez. Et 'près, si j'ai des coupines et qu'il y'a d'la bave sur mes statuettes, bé ça craint et on va s'moquer d'moi !

Attendre le retour de ses parents avec son petit frère et sa petite soeur, c'est en cours !

Tonton, t'la surveilles la femme qui est pas une n'amie, hein ? Parce qu'elle m'a même pô dit b'soir et que maman et papa, ils disent qu'il faut tout le temps être polie sinon ça craint !
Papa, maman...C'est quand que vous revenez ?
--Anne_margery
Marine lui prend la main. La petite fille suit sa sœur tranquillement, elle ne sait pas trop ce qui se passe. Elle comprend juste qu'elle doit suivre ce que tout le monde dit. Elle ressent qu'il se passe quelque chose, elle aimerait bien pleurer mais Marine l'en empêche en lui prêtant ses jouets. La petite oublie vite ce qu'il se passe dehors. Pour elle tout ce qui compte c'est de mâchouiller les jouets qu'on lui a donné. Bon elle ne fait pas que mettre sa bave dessus c'est plus important que cela. Elle goute, elle teste, elle découvre tout comme ça. Après elle le jette aussi et pleure pour qu'on lui redonne. Ouais ça peut paraître con mais c'est important pour elle de voir comment un jouet peut tomber. Sauf qu'il est tard pour une petite fille de cet âge et que le marchande de sable n'est pas loin. Les yeux se ferment doucement, le pouce gagne la bouche tandis qu'un doux bruit de succion se fait entendre.
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