Gautier.de.kestel
Gautier était d'humeur changeante ces derniers temps. Un jour mélancolique, le suivant heureux et jovial. A présent, il vivait à Lusigny tandis que Maureen était restée avec Acelin dans la tour Sémuroise. Le garde et ami autant que l'amour lui manquaient. Ses séjours réguliers en ville ne suffisaient plus. Ce fut ce constat qui le poussa à cesser son petit stratagème, c'est à dire retarder le plus possible la rencontre entre Elisabeth et Maureen. La dernière était à présent sur le point d'accoucher. Déjà presque neuf mois. Ils étaient en Savoie, dans la direction de Genève. A la recherche d'une auberge, ils avaient donc quitté le groupe. Au final, le plus simple avait été de dormir à la belle étoile, Aubanne et Vero les avait retrouvé et puis... Les souvenirs remontaient d'un coup. La grossesse de Maureen avait peut être été le moment le plus retiré, calme et simple de sa vie.
A présent, il préférait savoir la brune à Lusigny. C'était plus pratique, la réputée matrone à qui il donnait régulièrement de l'argent depuis plusieurs semaines (comme conseillé par Désirée) habitant dans les terres alentours. Et puis surtout, il avait envie de voir son fils (cela ne pouvait qu'être un garçon) dès la naissance, pas trois jours après, le temps d'être prévenu. A ce sujet, Gautier était étrangement calme. Il n'avait aucune crainte. Sans doute ne parvenait il tout simplement pas à imaginer une fin malheureuse. Tout coulait de sens, allait comme une évidence, et la naturel était que tout se passe bien. Leur relation avec Maureen était si simple et sans ambiguïté que c'était la seule chose possible, rien d'autre n'était envisageable.
En vérité, il était bien plus inquiet par la perspective du diner que par l'accouchement. Gautier nerveux, cela n'arrive jamais. Mais comme jamais n'est pas Français*, il l'était à cette occasion. Dix fois il est descendu aux cuisines pour contrôler (=jouer le boulet dans un domaine inconnu), quinze fois il s'est rendu dans la future chambre de Maureen pour voir si tout était en ordre. Fatigué, il avait fini par se poser dans un fauteuil. Dans ce cas, il ne voyait pas un seul bon scénario. D'un côté il y avait Elisabeth qui, malgré sa proposition dans ses lettres, n'avait pas vraiment l'air de vouloir partager et d'un autre Maureen, qui elle n'avait pas du tout envie de partager. D'un côté une femme avec un ventre énorme et de l'autre une femme avec deux jumeaux dans les bras. Enfin dans le cas d'Elisabeth, plutôt dans les bras de la nourrice. Que pouvait il ressortir de positif dans tout ça ?
Gautier avait envoyé une lettre à Acelin, ce serait lui qui accompagnerait Maureen à Lusigny. La nuit commençait à tomber, ils ne devraient plus tarder à arriver.
*Je dis ça juste comme ça, parce que ça rime.
A présent, il préférait savoir la brune à Lusigny. C'était plus pratique, la réputée matrone à qui il donnait régulièrement de l'argent depuis plusieurs semaines (comme conseillé par Désirée) habitant dans les terres alentours. Et puis surtout, il avait envie de voir son fils (cela ne pouvait qu'être un garçon) dès la naissance, pas trois jours après, le temps d'être prévenu. A ce sujet, Gautier était étrangement calme. Il n'avait aucune crainte. Sans doute ne parvenait il tout simplement pas à imaginer une fin malheureuse. Tout coulait de sens, allait comme une évidence, et la naturel était que tout se passe bien. Leur relation avec Maureen était si simple et sans ambiguïté que c'était la seule chose possible, rien d'autre n'était envisageable.
En vérité, il était bien plus inquiet par la perspective du diner que par l'accouchement. Gautier nerveux, cela n'arrive jamais. Mais comme jamais n'est pas Français*, il l'était à cette occasion. Dix fois il est descendu aux cuisines pour contrôler (=jouer le boulet dans un domaine inconnu), quinze fois il s'est rendu dans la future chambre de Maureen pour voir si tout était en ordre. Fatigué, il avait fini par se poser dans un fauteuil. Dans ce cas, il ne voyait pas un seul bon scénario. D'un côté il y avait Elisabeth qui, malgré sa proposition dans ses lettres, n'avait pas vraiment l'air de vouloir partager et d'un autre Maureen, qui elle n'avait pas du tout envie de partager. D'un côté une femme avec un ventre énorme et de l'autre une femme avec deux jumeaux dans les bras. Enfin dans le cas d'Elisabeth, plutôt dans les bras de la nourrice. Que pouvait il ressortir de positif dans tout ça ?
Gautier avait envoyé une lettre à Acelin, ce serait lui qui accompagnerait Maureen à Lusigny. La nuit commençait à tomber, ils ne devraient plus tarder à arriver.
*Je dis ça juste comme ça, parce que ça rime.